Articles de yugcib
-
L'une de mes plus grandes interrogations
- Par guy sembic
- Le 15/02/2020
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
- 0 commentaire
… L'une de mes plus grandes interrogations -et cela depuis mon enfance dès que j'ai commencé à observer, à réfléchir au sujet de ce que je voyais autour de moi, et, un peu plus tard vers l'âge de 16 ans où j'ai commencé à écrire ; l'une de mes plus grandes interrogations est celle qui me vient en ce qui concerne le rapport qu'il y a entre le pouvoir de l'écriture (ou de l'art- littérature, poésie, dessin, peinture, musique, sculpture) et ce qui peut être changé par le pouvoir de l'écriture ou de l'art, dans la vie des gens, dans notre propre vie, dans la vie de nos proches, de nos connaissances, des personnes que l'on aime...
Le pouvoir de l'écriture ou de l'art est réel, il existe bel et bien... Mais... Quel pouvoir ? Et avec quelle portée ?...
Un jour j'ai écrit « J'ai rêvé des ces mots qui guérissent, effacent les cicatrices »...
La vie me dit « il n'y a pas de miracle » et multiplie sans discontinuer l'impuissance de l'amour... Autrement dit les mots ne guérissent pas, au mieux ils apaisent, réconfortent... Et surtout -ce qui me paraît « moins drôle » voire de l'imposture- c'est qu'ils se font par la manière dont on les tourne et les expose autour de soi, comme une couronne de galette des rois que l'on se met sur la tête, tout le monde applaudit, ça « en jette » !...
Le pouvoir de l'écriture ou de l'art, du moins ce qu'il en reste de ce pouvoir et de sa portée, au mieux, est un pouvoir d'accompagnement... Soit dit en passant, autrement que par l'écriture ou l'art, le pouvoir d'accompagnement est celui du regard, du geste, de la gentillesse manifestée, de l'accueil, des doigts d'une main sur un visage, à défaut des mots que l'on ne trouve pas...
J'ai rêvé que l'accompagnement pouvait aller jusqu'au miracle (la guérison, l'effacement des cicatrices) , que l'impuissance de l'amour disparaissait... Je ne cesse d'en rêver...
Mais peut-être les ombres que l'on porte en soi rendent inopérante la lumière que l'on porte aussi en soi.
Peut-être que toute notre vision du monde, toute notre culture, toute notre sensibilité, tout ce que nous avons acquis, venant de ce qui nous a été apporté, donné, transmis d'une part ; et de ce dont on s'est fait soi-même en fonction de ce que l'on a vécu d'autre part ; peut-être que tout cela aussi rend la lumière que l'on porte en soi, sinon vraiment inopérante, du moins insuffisante... Cette lumière qui est énergie et dont le pouvoir est colossal, si colossal qu'il bat la science à la course, la science qui n'a pas encore tout expliqué, tout révélé...
-
Je hais la haine
- Par guy sembic
- Le 15/02/2020
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
- 0 commentaire
… Dans un journal Sinézone que, soit dit en passant je préfère à Charlie Hebdo, et que de temps à autre j'achète ; je lis ce titre « Tout le monde déteste Macron »...
À dire « plus vrai » cette détestation de « tout le monde » (enfin d' au moins environ 80% des Français)... N'est pas très loin de la haine, selon ce qui se lit dans les réseaux sociaux, selon ce que l'on entend dire autour de soi, de ce président qui décidément, est encore plus honni que Nicolas Sarkozy et que François Hollande en leur temps...
… Opposition, contestation, violence dans le propos et dans la caricature, résistance, manifestations, révolte... Tout cela oui, mais haine NON !
La haine est un « cancer vache » de la société ! … Et de la démocratie... Lorsqu'elle se cristallise sur une personne (en l'occurrence le président de la république), sur un groupe de personnes (en l'occurrence des élus de la république), sur une communauté de personnes, sur une catégorie de personnes (en l'occurrence, des Juifs ou des Musulmans, ou encore des homosexuels)... La haine ne mène qu'à un régime de terreur ou de goulag si elle va jusqu'au bout extrême de son évolution... Ou à une dictature dans le « moins pire des cas » (qui est quand même une calamité)...
Je hais la haine ! Vous ne me verrez jamais dans une manif brandissant un long bâton symbolisant une pique de 1793 avec au bout une pancarte dessiné dessus la tête de quelque personnage que ce soit ! … En revanche... quelques « écrits pirate et iconoclastes »... … …
-
Fourgon mortuaire aménagé en camping car
- Par guy sembic
- Le 13/02/2020
- Dans Imaginaire en rapport avec objets et lieux
- 0 commentaire
… Pour retraités à l'âme voyagesque, pas très riches mais débrouillards et aventureux, néanmoins préoccupés de savoir si, en plein désert Iranien ils pourront être secourus en cas de panne par Mondial Assistance dans un délai de 24 heures ; ce vieux fourgon Citroën (ancien corbillard) encore en bon état de marche, aménagé en camping car...
Le fils de ces paisibles retraités aventureux à l'âme voyagesque, professeur de Lettres Modernes au Lycée Français de Beijing (Pékin), est très inquiet de voir ses parents se lancer dans cette aventure, aussi loin...
-
Salon du Livre à Bruxelles
- Par guy sembic
- Le 13/02/2020
- Dans Imaginaire en rapport avec objets et lieux
- 0 commentaire
… Jean Marie Mautameau, un écrivain de Franche Comté, un « senior » de 66 ans, veuf, dont son dernier roman « Le bal des termites », après plusieurs envois de son manuscrit à des maisons d'édition sans résultat (Motif : « votre ouvrage ne correspond pas à notre politique éditoriale »), vient enfin d'être publié aux Presses de la Néologie ; est invité à participer au Salon du Livre de Bruxelles, où il dédicacera son livre... Mais comme il ne fait point partie des « auteurs vedettes », il doit prendre en charge (donc à ses frais) d'une part son déplacement en voiture depuis Froideconche en Haute Saône où il demeure -ou en train depuis Vesoul, ainsi que son hébergement en hôtel ou chambre d'hôte à Bruxelles, et ses repas et petits déjeuners d'autre part...
Il réfléchit... « Vais prendre ma voiture ?... ça va être la galère pour me garer, je ne suis jamais allé à Bruxelles, et la circulation et ces axes routiers autour d'une capitale étrangère, déjà ça me gonfle, et de surcroît j'ai pas un GPS dernier cri avec les mises à jour qu'il faut. Donc, si j'y vais, à ce salon du livre de Bruxelles, je prendrais le train... Mais bon le billet de train aller retour, par internet, avec des correspondances c'est compliqué... Et il y a aussi le problème de l'hébergement... Peut-être un Ibis Budget à 70 euro la nuit ? Mais une réservation à peine une semaine avant mon arrivée à Bruxelles, il va être plein comme un œuf l'Ibis Budget ! Donc ça va être coton, l'hébergement...
Et puis, au salon du livre, qu'est-ce que je vais pouvoir leur écrire de personnel et d'original en quelques mots, aux gens qui vont acheter mon livre ? Je ne suis pas un as de la dédicace comme ces grands auteurs sans arrêt le stylo à la main, au kilomètre de jolies phraselettes ! Finalement je sais pas si je vais y aller au salon du livre... Et c'est vrai, aussi, j'ai personne pour me garder mon chat, j'habite un lotissement de zone rurale urbanisée dans lequel chacun vit chez lui, voyant à peine son voisin de temps à autre juste un petit bonjour et encore ! »...
-
Arbalète avec flèche explosive
- Par guy sembic
- Le 13/02/2020
- Dans Imaginaire en rapport avec objets et lieux
- 0 commentaire
… Arbalète projetant sur une distance de trente mètres des flèches à pointe explosive, faisant fureur chez les anti Amazon guettant l'arrivée devant l'entrée des maisons et des appartements de résidence, des drones de distribution nouvellement en service , d'Amazon... De nombreux drones déjà, ont été détruits lors de la phase d'approche, alors que dans leurs bras mécaniques ils tenaient le colis à livrer...
-
Jeu de bataille navale
- Par guy sembic
- Le 13/02/2020
- Dans Imaginaire en rapport avec objets et lieux
- 0 commentaire
… Jeu de bataille navale avec des sous-marins lance-torpille contre des navires de croisière.
Le créateur de ce jeu a été inspiré par la lecture d'un texte pirate posté sur Facebook, où il était question d'attentat perpétré contre des navires de croisière en Méditerranée. Un sous marin Nautilus II, réplique du Nautilus de Vingt mille lieues sous les mers, de Jules Verne, torpillait en Méditerranée, ces géants des mers tel le Harmony of the seas...
-
Bouteille mordue
- Par guy sembic
- Le 13/02/2020
- 0 commentaire
… Bouteille de vin mordue par un humain génétiquement modifié ayant l'apparence d'un australopithèque de la famille des hominidés, d'il y a 3 millions d'années... (Mutation accélérée produite à partir de l'ADN extrait d'un os fossilisé d'australopithèque trouvé dans une crevasse au sud du grand rift Africain... Sujet maintenu en isolation au centre de River Park (Nevada) des Technologies de la Génétique Expérimentale)...
Le sujet ayant aspiré en une rapide déglutition tout le vin contenu dans la bouteille, n'a manifesté aucun signe d'expression visible, du plaisir qu'il aurait pu éprouver en l'absorption d'un Margaux Aoc Château La Tour De Mons 2013 à 13 degrés -mais avec des sulfites faut-il préciser...
-
Ces grands jours de fête du calendrier
- Par guy sembic
- Le 13/02/2020
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
- 0 commentaire
… La Saint Valentin et la fête des mères sont, dans le calendrier et dans la vie quotidienne tout au long de l'année, des sujets qui ne devraient point -comme c'est le cas- faire l'objet de « grands développements » ou d'évocation de célébration, dans la sphère publique, sur les réseaux sociaux notamment...
La Saint Valentin et la fête des mères sont des « affaires personnelles, privées, intimes »... Et qui dépendent de la relation que l'on a avec sa mère, avec sa femme, sa compagne, son homme... Lorsque cette relation existe, c'est à dire lorsque la mère n'est ni morte ni partie, lorsque la femme, la compagne est « de ce monde » ou qu'elle « ne s'est point fait la malle »... (ou l'homme)...
Un couple heureux (grand amour, fidélité) peut-il afficher publiquement, autour de lui, sur Internet, que ce soit l'homme ou la femme chacun et cela personnellement, ou même les deux ensemble, dans la sphère publique, son bonheur au vu et au su de tout le monde, dans une communication sur son blog ou sur sa page Facebook, aussi « poétique » et « émouvante » soit-elle, accompagnée de photos ou de vidéos « très évocatrices » en « scoop du jour » ou en « storie » ? … Alors que neuf millions de personnes dans notre pays, la France, sont des veuves, des veufs, des divorcé(e)s, sans compter les femmes maltraitées, déconsidérées, les maris et les épouses, compagnons et compagnes bafoué(e)s, trompé(e)s ?
Un petit garçon ou une petite fille à l'école, qui a l'immense chance d'avoir une maman gentille, très attentionnée, sera bien sûr très heureux en séance de travaux manuels, de confectionner pour sa maman, un joli objet issu de son imagination avec l'aide et sur le conseil de sa maîtresse d'école... Mais que dire de tous ces enfants dont la maman « s'est fait la malle », est morte, ou a abandonné son petit à la naissance ?
… Un « minimum de discrétion » donc... Et de réflexion... Sans toutefois en faire, de cette discrétion, une question de « morale »...
Cela dit, si l'on parle de ce qu'il y a d'indécent et d'ostentatoire -et d'injuste- dans les sociétés humaines : l'arrogance, l'insolence, la prédation, la domination des ultra-riches... Montrer aux autres autour de soi qu'on est un « couple heureux », en tant que femme ou homme ; montrer en tant qu'enfant à l'école qu'on aime sa maman à l'occasion de la fête des mères... N'est absolument pas comparable avec l'arrogance, l'insolence, la prédation, la domination des ultra riches... En termes d'indécence et d'ostentation... C'est juste que « cela demande un peu de réflexion »... Et que, si d'aventure on veut quand même en parler de son bonheur, pour cela il y a la littérature, la poésie, le travail d'écriture... Enfin par tout ce que l'on peut imaginer de personnages, de situations, d'histoires, par la fiction en somme...
… En littérature et poésie, en Art... Là oui, on peut « tout exprimer » publiquement... Cela dit, j'assure que l'on peut « faire de la littérature, de la poésie, de l'art – de la beauté en somme- « … En étant une femme ou un homme de son enfance à sa vieillesse, tout à fait « ordinaire » ou « commun » parmi ses semblables... Parce que ce qui peut se lire, se voir, dans un regard, sur un visage, trois mots qui sont dits, un simple geste d'accueil, ça vaut bien « quelques belles pages »...
-
Baudelaire et son opinion sur les femmes
- Par guy sembic
- Le 12/02/2020
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
- 0 commentaire
… « J'ai toujours été étonné qu'on laissât les femmes entrer dans les églises. Quelle conversation peuvent-elles tenir avec Dieu ? »
[ Charles Baudelaire ]
… Je n'ai jamais de ma vie entière, aimé, adulé, vénéré, ni d'ailleurs trop lu Charles Baudelaire (en particulier ces « Fleurs du mal » qui je le crois encore, sont l'une des œuvres de Baudelaire les plus étudiées -et au programme- des classes de première/terminale au lycée...
Sans aller jusqu'à dire que je brûlerais des livres de Baudelaire (Autodafé) ou que je « me torcherais le trou du cul avec des pages de Baudelaire »... Son opinion sur la gent féminine me hérisse et me rend cet auteur, ce « poète maudit » -comme il est dit- insupportable et donc, à « laisser de côté » au profit de bien d'autres auteurs, poètes, écrivains...
Je ne puis tout de même pas dire « à proscrire » (et donc à rejeter, à éliminer totalement) du fait de ma reconnaissance du talent, de la valeur littéraire qui font d'un écrivain, de l'auteur d'une œuvre (en l'occurrence Charles Baudelaire), un personnage de la littérature avant un personnage de la vie quotidienne (en l'occurrence un personnage que l'on n'aime pas à cause de ce qu'on lui reproche)...
« Rater Charles Baudelaire » n'a pas été, dans ma vie, « une grande rataison » et « je ne m'en porte pas plus mal » d'avoir à peine lu dix pour cent des Fleurs du mal »... J'ai presque envie-par provocation ou avec insolence- de faire un bras -ou un doigt- d'honneur à ceux -et encore plus à celles- qui « vénèrent » ou seulement apprécient et lisent « du baudelaire »... En effet, vu ce que pensait Baudelaire des femmes en général -en fait il ne pensait aux femmes que comme à de « belles juments » et pour « chanter leur fleur d'intimité, leurs seins, leurs hanches, leurs corps- ça me « sidère » que des femmes aujourd'hui puissent être des « fanes » ou des lectrices un peu plus qu'occasionnelles, de Charles Baudelaire...
Si une femme, en tant qu'être humain, est « comme un homme » c'est à dire l'égale en tous points (dont l'intelligence entre autre) de l'homme... Je m'accorde le droit de penser « que l'on peut être plus indulgent, plus gentil en quelque sorte, moins regardant pour certains défauts, certains actes, certaines violences, pour une femme que pour un homme »...
En tant qu'homme je me sens « bien dans ma peau » d'aimer les femmes comme je les aime »... Et si je devais souhaiter le rétablissement de la peine de mort -que je ne souhaite cependant pas- ce serait pour les hommes mais pas pour les femmes...
Une femme est une femme... Même « moche », même insupportable, même chipie ou harpie et tout ce qu'on voudra !
… Il dit, Baudelaire, « quelle conversation peuvent-elles tenir avec Dieu » … Lui qui ne croyait point en Dieu... (S'il y avait cru, en Dieu, Baudelaire, alors il aurait mérité à mon sens, la « double peine », à savoir : « ne pas entrer dans mon panthéon » à cause de son opinion sur les femmes ET être « un beau en l'air » croyant vers lequel je ne lèverais jamais mon regard puisqu'un vrai croyant à mon sens aime et respecte autant la femme que l'homme)...
… Bon, je sais bien qu'au 19 ème siècle (et même encore de nos jours en dépit des « évolutions de la société » -et des droits des femmes et de la considération de la Femme), beaucoup d'hommes dont des intellectuels, des écrivains, des poètes... N'avaient que « peu de considération » pour la Femme en général (« monnaie courante » donc, par le passé, dans l'Histoire)...
Il reste encore « quelques progrès à accomplir » au 21 ème siècle (à commencer déjà par l'égalité absolue des salaires entre hommes et femmes partout, archi partout !)...
Oui, Baudelaire il me reste en travers de la gorge ! (et il n'est pas le seul!)...
-
Retour dans le passé, ou retour du futur
- Par guy sembic
- Le 12/02/2020
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
- 0 commentaire
… Dans les films -ou dans les livres- de science fiction, lorsqu'il est question dans l'histoire, dans le récit, de « retour dans le passé » ou de « retour du futur » ; et cela quelle que soit la qualité de l'écriture, le sens même et la portée du récit, de l'histoire ; si une « morale » ou une « philosophie » se dégage... Je n'adhère pas du tout, et ce ne sont jamais alors, des films que je vois, ou des livres que je lis, qui traitent de ce thème de rapport avec et dans le temps...
Dans ces histoires où l'on « remonte dans le temps », le personnage principal du film ou du livre se retrouvant par exemple au Moyen Age dans telle ou telle situation dramatique ou comique, impliqué dans l'actualité d'un événement avec des gens et dans un environnement de l'époque... Je me fais inévitablement cette réflexion : « si c'était vrai que l'on puisse remonter dans le temps, alors si en ce temps là on mourait -assassiné ou victime de la peste ou dans un combat guerrier, comment alors redeviendrait-on vivant dans le présent ? »...
Il y a « quelque chose de totalement absurde, de totalement incrédible, d'illogique, dans ces histoires de retour dans le passé... Et de même quand « on revient d'un futur » (d'un futur dans lequel en telle ou telle situation on peut mourir -et alors comment revenir vivant dans le présent?)...
Le temps -tel que nous le percevons en êtres humains que nous sommes- et le temps réel vraiment réel, scientifique, universel, tel qu'il est dans sa dimension indépendamment de tout ce comment il peut être perçu par les humains ou par tout être vivant... N'a qu'un seul sens : le sens d'une « marche » ou d'un mouvement vers ce qui va être (et donc en aucun cas dans le sens contraire)...
Autrement dit, si les dinosaures revenaient sur Terre, ce ne pourrait être que par manipulation génétique à partir de l'ADN prélevé sur des ossements fossilisés... Ou à la limite avec un œuf d'animal préhistorique du Crétacé ou du Jurassique trouvé congelé dans le permafrost, puis décongelé et placé dans un milieu ambiant adéquat permettant au « fœtus » de se développer jusqu'à l'éclosion de l'œuf... (Soit dit en passant, je pense à tous ces virus inconnus d'il y a trente millions d'années, complètement gelés et donc inactifs, dans le permafrost, lequel permafrost en certains endroits de la planète est en train de se dégeler...
-
La nature ne retourne pas en arrière
- Par guy sembic
- Le 11/02/2020
- Dans Articles
- 0 commentaire
… « La nature ne retourne pas en arrière ; elle ne refait pas ce qu'elle a détruit, elle ne revient pas au moule qu'elle a brisé. Dans le nombre infini de combinaisons que l'avenir renferme, vous ne reverrez pas deux fois la même humanité, ni la même flore, ni la même faune .»
Edgar Quinet, 1870
… Vous ne verrez non plus, nulle part dans la nature à telle ou telle époque sur la Terre dans un futur de centaines, de milliers ou de millions d'années ; ni ailleurs que sur la Terre quelque part dans l'univers là où la vie a pu apparaître et se développer... Rien de ce que vous pouvez imaginer, concevoir, produire de vos mains par modelage ou dessiner ou peindre... Tels ces « personnages » que vous voyez, que j'ai imaginés vivants, issus de mon imagination...
Ainsi en est-il, d'ailleurs, de tous les récits de science fiction ayant pour thème des civilisations extraterrestres dans une géographie, des paysages, une flore et une faune, tout cela imaginé et décrit, aussi « crédible », aussi « cohérent » que possible, et se fondant sur des « bases scientifiques » telles par exemple, que l'association d'atomes de carbone, d'oxygène, d'azote, d'hydrogène, pour former ce que l'on appelle les « briques de la vie »...
Dans le temps humain (le temps tel que nous le percevons, tel que les scientifiques le définissent), il arrive un moment où, comme dans ce que nous percevons de l'espace dans sa dimension (de très petit à très grand), en dépit de tout ce qui par la physique et par les mathématiques est mesurable ( par exemple la « longueur de Planck » qui est 1,616 × 10-35 mètre, soit 1,616 précédé de 35 zéros : 0,00000..../0000/... 1616) l'on ne puisse plus, atteignant une limite extrême, « aller plus loin »...
1,616×10-35 mètre, c'est la taille ou le diamètre de l'univers « au départ » il y a 13,75 milliards d'années... ( la mesure de longueur la plus petite connue)
Le « départ » en fait, s'est produit (par ce que la physique et les mathématiques ont pu indiquer) 10-43 soit 0, suivi de 43 zéros avant 1 seconde, après ce que l'on appelle le « Big Bang » -ou « point zéro »...
Et l'espace de temps mathématiquement et physiquement mesurable, compris entre le point zéro big bang et le moment où l'univers avait une taille de 1,616×10-35 mètre, s'appelle l'ère de Planck.
Mais l'ère de Planck n'est en fait que l' espace de temps mesurable le plus court connu (et donc pas un espace de temps réel).
L'espace de temps réel, lui, est inconnu, parce qu'en se rapprochant du point zéro, il arrive un moment où la notion de temps disparaît...
… À partir d'environ 5 milliards d'années d'existence -et à plus forte raison à partir de 8, puis 10 milliards d'années d'existence, les combinaisons diverses ainsi que leur nombre, que l'avenir renferme, et qui produisent des faunes, des flores -et des « sortes d'humanités » qui n'existent qu'une seule fois telles qu'elles sont ; et plus on avance dans le temps au delà de 13,75 milliards d'années, et plus encore les combinaisons que l'avenir renferme deviennent infinies et continuent de se diversifier...
… La réalité (de la vie, du monde, des choses et êtres de l'univers) est « surréaliste »... Bien plus que les œuvres des surréalistes en art, peinture, sculpture, littérature, poésie, musique...
-
Conscience naturelle et instinctive, et conscience suggestive
- Par guy sembic
- Le 08/02/2020
- Dans Articles
- 0 commentaire
… Je ne sais pas si c'est vrai, si, dans le domaine des sciences de la vie et de la nature, c'est un fait avéré, supposé ou fantasmé...
Mais vrai ou pas vrai, cela ouvre une voie de réflexion, mène en quelque sorte à une « révélation », une sorte de « tunnel » tel celui évoqué par des personnes ayant « frôlé la mort » de très près, « tunnel » au bout duquel surgirait une lumière -ou une clarté...
Dans une fourmilière, les ouvrières qui en sont les habitants par milliers, lorsque l'une d'entre elles à la suite d'un accident, par exemple un caillou pointu dévalant de quelque monticule de terre la heurte alors qu'elle transporte un bout d'aile de papillon ou une brindille, perd une patte ; alors les autres ouvrières « ressentent » en elles, dans leur corps de fourmi, la « souffrance » de leur semblable...
Une fourmi, et généralement peut on dire, tout être vivant différent d'un humain, d'un mammifère, d'un oiseau, qui ont un système nerveux complexe , le sang chaud (37° un humain, 38 un mammifère, 42 un volatile -poule, pigeon, moineau) en l'occurrence un insecte... Ne souffre pas de la même manière... Mais elle souffre, la fourmi, il souffre, l'insecte... Ou l'escargot, la limace, le ver, la bactérie...
Ne connaissant, ne percevant que notre propre souffrance d'être humain, ou la souffrance de notre chien, de notre chat... Nous n'avons aucune idée de la souffrance d'une fourmi, d'un insecte, d'une souffrance qui est bien réelle -mais différente et donc non comparable...
J'imagine comme une sorte de « conscience aiguë de l'existence de l'autre », instinctive, naturelle, que les animaux auraient, en particulier les insectes, les fourmis, mais qui ferait en partie défaut chez les humains qui eux, pensent, s'expriment en un langage articulé, raisonnent, analysent... Mais ayant en vérité une « conscience aiguë » de leur seule existence, et donc, une « conscience seulement suggestive » de l'existence de l'autre, notamment l'existence d'un proche, d'un ami ( et avec « moins d'acuité », l'existence d'une personne que l'on connaît à peine ou pas du tout )...
Humains que nous sommes, il n'en demeure pas moins que nous sommes des êtres vivants et que, comme pour tous les êtres vivants, ce que j'appelle la « conscience aiguë de l'existence de l'autre, instinctive et naturelle » est inhérente à tous les êtres vivants... Mais que nous, humains, nous avons perdue alors qu'elle n'a jamais disparue.. Et que nous pourrions retrouver...
C'est bien là cette voie qui s'ouvrirait (cette sorte de clarté au bout du tunnel) si nous pouvions retrouver ce qui a été perdu mais n'a jamais cessé d'exister : la conscience aiguë, naturelle et instinctive de l'existence de l'autre... Et qui est le lien avec tout ce qui nous entoure dans un environnement donné, particulier et évoluant au fil du temps qui passe et de la relation que nous avons avec les autres (humains et êtres vivants)...
Il y a dans cette « conscience aiguë » de l'existence de l'autre (de ce dont l'autre est fait dans sa chair et son esprit -car il y a bien à mon sens une sorte d' « esprit » en tout être vivant- ) une force, une énergie, une intelligence motrice... Dont le pouvoir est colossal et dont nous n'avons pas idée (parce qu'à la conscience aiguë naturelle et instinctive, a été substituée la conscience subjective et raisonnée, dont le pouvoir est limité)...
« Conscience » est un terme qui ne convient pas sans doute, pour évoquer cette intelligence naturelle et instinctive, cette sorte de « connaissance innée », qui est celle des êtres vivants autres que les êtres humains... Il faudrait trouver un autre terme « équivalent » (équivalent en ce sens qu'il vaudrait -mais différemment- la conscience que les humains ont de leur existence et -en partie si cela leur vient- de l'existence de l'autre)... Quoique « équivalence » n'a aucun sens si l'on arrivait à se mettre dans la « cuticule chitineuse » (autrement dit la « peau » d'un insecte... Et que l'on souffrirait comme souffre un insecte en sa « conscience animale » (ce qu'il ressent)... Mais là encore, nous pensons et ressentons en humains...
Juste un exemple de ce que perçoit un autre être vivant que l'humain : les couleurs pour un chat. En plein jour, un chat voit les couleurs délavées ou pâlies, notamment le rouge qui est l'une des trois couleurs dites « primaires » avec le jaune et le bleu. Ainsi plus il y a de part de rouge dans une couleur composite des trois couleurs primaires, et plus le chat voit cette couleur délavée ou pâlie (pastel)... En revanche pour le blanc et le noir et leur mélange produisant les tons de gris (le blanc et le noir pouvant être considérées aussi comme des couleurs primaires), le chat les perçoit nettement, comme nous... Ce qui fait d'ailleurs qu'en vision nocturne, le chat dont la pupille de l'œil se dilate et que de surcroît il perçoit l'ultraviolet (que nous ne percevons pas), voit comme en plein jour (comme par exemple on voit, nous humains, un film de cinéma en noir et blanc dans une scène diurne) sauf que pour le chat, le noir et le blanc se mélangent plus ou moins à du bistre, l'air est blanc lumineux près du sol et gris vers le ciel... Dans la vision nocturne.
Rien que ce seul détail (perception de la couleur et de la lumière par le chat), cela devrait nous faire réfléchir sur ce que perçoit dans son être (dans sa « peau » en somme), un autre être vivant... Une manière, dis-je, de se sentir relié à l'autre (humain, animal) et, plus généralement à tout ce qui nous entoure et entre dans notre environnement...
-
Ma "fiche de lecture" du livre de Jean Pierre Poccioni "LUNGOMARE BELLINI" (éditions Weyrich)
- Par guy sembic
- Le 07/02/2020
- Dans Livres et littérature
- 0 commentaire
https://www.mollat.com/livres/2376199/jean-pierre-poccioni-lungomare-bellini , pour se procurer le livre...
… Soit dit en passant : la librairie Mollat à Bordeaux, est la plus grande librairie de la région Nouvelle Aquitaine (il faut y avoir été pour s'en rendre compte)... C'est aussi une librairie dans le sens de ce qu'est vraiment une librairie dans le monde actuel des espaces culturels, et cela est d'autant plus « heureusement étonnant » pour une librairie de cette taille et de cette envergure !
… En lisant le livre de Jean Pierre Poccioni LUNGOMARE BELLINI, j'ai eu l'impression de plus en plus nette page après page, d'être comme en une promenade le long d'une plage immense sans vacanciers avec juste l'air du large et un grand soleil supportable aux yeux, ou dans une forêt bruissante de la vie qui la peuple, ou sur un haut plateau sans sentiers ou chemins balisés de grande randonnée d'une région de montagne ; en fait, dans un espace naturel qui aurait retrouvé sa pureté originelle...
L'espace naturel est celui, en l'occurrence, du livre... De ce qui fait ce livre : l'écriture, le style de l'auteur ; avec, ce qui est peu commun dans la littérature d'aujourd'hui, l'auteur qui met en scène le personnage de Pierre racontant à sa nouvelle compagne, un livre « Lungomare Bellini, écrit par un « Bertrand Descombières », un livre dont se sert Pierre pour faire comprendre à sa compagne, la trahison dont il a été victime dans sa relation avec une autre femme précédemment...
Mais bien au delà de l'histoire elle même, au delà du thème du roman (les péripéties d'une trahison dont soit dit en passant, beaucoup d'entre nous en font l'expérience douloureuse), c'est bien cet « espace naturel », celui de ce livre dans sa pureté et dans sa facture, celui de la littérature ; l'environnement de la « promenade »...
Et durant toute la promenade, pas un seul instant je n'ai eu ces pensées, ni même ces rêves... Et encore moins ces longues et profondes réflexions qui d'ordinaire me viennent à propos de ce qui se passe dans le monde, dans l'actualité du moment, de l'époque présente...
C'était, page après page, aussi, comme si je m'étais trouvé devant le tableau d'un artiste que j'aurais choisi d'acheter, dont chaque détail de ce tableau aurait retenu mon regard et l'aurait prolongé, revenant sur ce détail là en particulier, et sur un autre encore...
L'artiste qui avait peint ce tableau ne me semblait appartenir à aucune de ces écoles dont on parle dans les académies, les salons, les expositions... Je n'y voulais voir, d'ailleurs, aucune école...
… Cependant, oui, mais seulement quand je n'avais plus le livre sous les yeux, parce que l'on lit une demi heure, une heure, de ci de là dans la journée... Il m'est venu cette pensée, après avoir plusieurs fois lu page 11 « Le fait est que comprendre les autres n'est pas la règle dans la vie..../... » de Philip Roth dans Pastorale américaine :
Tant que notre culture, notre sensibilité, et par là même notre faculté à penser, à réfléchir, à juger, à témoigner de ce que l'on observe... Se fondent sur les valeurs qui nous ont été inculquées, d'une part ; et les valeurs qui nous sont personnelles et que l'on s'est forgées au fil de nos expériences et de ce que nous avons vécu, d'autre part... Et qu'avec et par tout cela l'on croit comprendre les autres, comprendre ce que les autres font ou ne font pas, comprendre le monde, comprendre l'époque en laquelle on vit, comprendre le pourquoi et le comment, comprendre l'œuvre d'un écrivain ou d'un artiste... Nous demeurons dans une dépendance qui fait de l'être vivant que nous sommes en tant qu'être humain, et précisément parce que nous sommes humains, un être vivant conscient -et imbu- de son existence, tellement conscient qu'il en perd de vue la nature même, la nudité, la pureté, le caractère intemporel de ce qui au fond, fait un être vivant à l'état brut, avant tout ce dont se fait lui-même cet être vivant, avant tout ce que les autres êtres vivants font de lui...
La dépendance est d'autant plus déformante qu'elle se fixe sur des normes de pensée, de mode, de jugements, de préjugés, en flux et reflux de vagues déferlant sur le sable d'une plage souillée de tous les petits détritus que l'on abandonne sans se poser de questions...
… Dans la relation humaine de l'époque présente, peut-être plus encore que dans un passé relativement proche, celui d'avant Internet et des réseaux sociaux, de ce temps que l'on dit être celui des « trente glorieuses »... « L'air du temps » n'est pas, loin s'en faut, à la compréhension des autres, de ces autres même, qui sont des proches, des personnes de notre famille, des connaissances et amis... Et à plus forte raison, des gens que l'on connaît peu ou voit peu...
L'on passe sa vie à se fourvoyer, bardés de ces certitudes que l'on s'est faites et auxquelles on croit jusqu'à les imposer aux autres, impactant ainsi les opinions, dans un sens ou dans un autre, souvent dans le sens d'une déconsidération, d'un mépris de l'autre... Ou dans le sens d'un « mieux » qui n'a de « mieux » que l'engouement, que l'attirance nous venant, ou qu'une propension à surestimer...
« L'air du temps » n'est pas non plus, à refuser ou même à seulement douter d'avoir tort ou raison... Il faut à tout prix avoir raison et autant que possible, pas trop souvent tort ; et si d'aventure l'on se risque au refus ou au doute, alors ne chercher à avoir ni tort ni raison devient suspect, hors du sens commun...
C'est pourtant, ne point s'attacher à avoir raison ou tort, peut-être la meilleure manière d'être témoin de ce qui se voit, se perçoit, s'entend, de l'autre …
Témoin en somme, « comme en promenade sur le boulevard animé des gens qui passent, des musiques, des bruits environnants, du théâtre de la vie et de la cité »... Et peu importe si l'on a les mains dans ses poches ou le long du corps, sa casquette de travers ou bien droite, le regard perçant ou perdu, enfin le « genre » que l'on se donne... Peu importent ces certitudes que l'on a pu se faire... Peu importe ce que l'on nous a dit ou pas dit, d'un tel, d'une telle...
La promenade ... Rien que la promenade...
Et le sourire -parfois le rire- de temps à autre... Mais peut-être pas le sourire ou le rire qui « veut dire quelque chose »...
Et le regard...
Et dans le regard, une pensée sans jugement, sans mots, en face de tout ce qui fait la nudité, la pureté, le caractère intemporel, la réalité crue et authentique des êtres et des choses vus... En somme, face à la beauté qu'il y a dans le monde, dans un visage, un paysage, une œuvre d'art ou d'écriture... Extraite de ce tableau toujours raté des barbouilleurs fussent-ils de génie...
… Quelques extraits :
-Page 48 et 49 : « La caricature consiste à grossir un trait pour le rendre visible à tous mais il ne faut pas oublier qu'elle sacrifie toute nuance au point qu'au bout du compte on n'obtient rien d'autre qu'une marionnette universelle destinée à faire rire plus qu'à éclairer. »
-Page 69 : « Le libraire était seul et ouvrait des colis qui encombraient l'entrée. Muni d'un énorme couteau de cuisine il dépeçait les cartons dans une sorte de précipitation rageuse, les agrafes arrachées faisaient un bruit sinistre. »
-Page 107 : « Pierre reportait alors son attention sur la route, seul avec ses pensées même s'il surveillait par de brefs coups d'œil une mèche de ses cheveux qu'un flux d'air silencieux agitait doucement. » ( Pierre conduit la voiture sur l'autoroute et regarde sa compagne Caro endormie à côté).
… C'est ce que j'appelle -pour très simplement dire les choses : « de l'écriture ! »... Il n'y a absolument aucune « critique » à formuler, notamment « pharisienne »...
Soit dit en passant, le « pharisianisme » d'aujourd'hui sonne désespérément creux lorsque l'on tape du doigt sur la surface du tableau hérissée de concrétions corrosives...
Aux passionnés de littérature et d'écriture -et de travail d'écriture- je conseille la lecture de ce livre de Jean Pierre Poccioni « Lungomare Bellini »... Et je rappelle que Jean Pierre Poccioni est l'auteur de cinq autres livres :
-Le beau désordre, éditions Autrement, 2000
-La maison du faune, Phébus, 2006
-Un garçon en ville, éditions du Rocher, 2008
-La femme du héros, éditions Pierre-Guillaume de Roux, 2015
-L'histoire du marin blond, Z4 éditions, 2018
-
Deux "pensées du jour", ce jeudi 6 février 2020
- Par guy sembic
- Le 06/02/2020
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
- 0 commentaire
… Il y a la même probabilité entre :
-Un couple qui découvrirait l'un et l'autre (une femme et un homme, deux hommes ou deux femmes) ensemble, ce qu'est l'acte d'amour lors de sa toute première fois et passerait toute sa vie de couple dans une absolue fidélité l'un à l'autre...
-Et une chatte non stérilisée qui, toute sa vie durant, ne mettrait jamais bas...
… Ce qui est moins probable, c'est de ne pas tirer une morale, de la fidélité d'un couple, de ne point faire de la fidélité, une vertu...
….........
… L'insolence, la caricature, le refus, la révolte, la dénonciation, et même la détestation ; tout cela dans la violence exprimée ou agissante... Tout cela oui mais sans haine...
-
Un dimanche à Capbreton (2 février 2020)
- Par guy sembic
- Le 04/02/2020
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
- 0 commentaire
… Par une température de 24,4 degrés Celsius à 15h 30, un soleil qui, certes, n'est pas celui du mois d'Août mais encore haut à cette heure d'après midi, un ciel bleu à peine traversé par endroits, de fines écharpes blanches de cirrocumulus, à Capbreton ce dimanche 2 février, je n'avais jamais vu autant de promeneurs en face de la plage, le long des étals de pêcheurs, des restaurants du port, autour de la grande esplanade face à l'océan, de part et d'autre de l'Estacade (jetée construite en 1858) et du chenal menant à l'entrée du Gouf (une vallée sous marine au fond de laquelle serpente un profond canyon)...
Au delà de la grande esplanade et du Casino, s'étend une terrasse de café restaurant brasserie immense, de dizaines de tables toutes occupées et c'était là, tout autour, qu'il y avait le plus de monde, ainsi qu'aux tables de restauration, et des gens qui, visiblement, attendaient que se libère une table...
Une file ininterrompue de voitures roulant au pas, avançait dans la rue qui mène à la jetée et à l'esplanade, le long des étals de pêcheurs. Et dans toute la ville dans les rues et le long des maisons et résidences, il était devenu en début d'après midi, impossible de stationner, et le moindre espace libre entre deux portails d'entrée de résidence, était occupé...
De peu avant midi et jusque vers 15h, les restaurants, autant en leur intérieur qu'à leur terrasse, étaient pleins, les tables serrées les unes contre les autres et l'on voyait sur les tables des plateaux de fruits de mer, des assiettes de plats de toutes sortes, des bouteilles de vin...
Je me demandais comment tous ces gens pouvaient concevoir de passer trois heures à table, par ce beau temps incitant plutôt à la promenade le long de l'océan ou autour, ailleurs... Et surtout déjà pour s'évertuer à essayer de trouver une table se libérant après avoir cherché plus d'une heure durant, un restaurant, une brasserie où se « poser » enfin...
Tous ces menus ou formules suggestion de plats à la carte, de spécialités de poissons, de crustacés, ou de viandes accompagnées de pavés arrangés de riz, légumes, sortes de purées, les zarzuelas, paellas, bouillabaisses etc... Dont les prix affichés varient entre 28 et 40 euro ; sans compter les vins de cru, les apéritifs maison, les desserts de coupes glacées, fromages ou pâtisseries... Tous ces gens attablés, toute cette animation, ces bruits de voix, ces fragrances de plats... Tout cela ne me faisait point rêver, sans toutefois me laisser indifférent dans la mesure où je me disais que « l'air du temps » était bien celui, en cette France de 2020, d'un mode de vie consumériste en lequel le pouvoir d'achat, de dépense pour les sorties, les loisirs, a sensiblement augmenté pour beaucoup de personnes des classes dites « moyennes » et cela d'autant plus avec les réductions d'impôts consenties, conjointement à des hausses de revenus en ce qui concerne les « emplois qualifiés »...
Toute une société française qui gagne, qui profite, qui dépense, qui consomme, qui s'équipe, change de voiture, va au restaurant, part en vacances, en croisière, se loge en résidence, en maison bien arrangée, finance les études de ses enfants, roule plutôt en Sandero Stepway qu'en Sandero sans clim sans vitres électriques, voire en Duster ou en Audi... Toute une France qui « vit bien », trois douches par jour en été caniculaire sinon toute l'année, les « black fridays » de l'Avent, les soldes de février et de juillet et les promos à tout va en campagnes permanentes assorties d'annonces publicitaires ; les nouveaux films qui sortent, les réseaux sociaux où l'on dit tout et n'importe quoi à tout bout de champ et qui est plus de l'imprécation que de la réflexion ou de la pensée ; les événements sportifs foot rugby open ceci cela...
Toute cette France qu'on voit et qui se montre...
Mais...
Il y a aussi tout ce que l'on ne voit pas, qui est comme ces grands fonds océaniques emplis de silence et d'obscurité, tel ce gouf de Capbreton, une vallée sous marine creusée d'un profond canyon, de 270 kilomètres de long à travers le golfe de Gascogne jusqu'au grand large de Bilbao où il « remonte » vers le nord, de 12 à 15 kilomètres de large et dont la profondeur atteint 1400 mètres en un point et 2000 mètres en un autre point à proximité de Capbreton et en face de San Sébastian, puis 3000 mètres en face de Bilbao et 3800 mètres en sa partie évasée du nord... Soit dit en passant le Golfe de Gascogne avec ses vagues de 30 mètres en grosse tempête (les vagues les plus hautes du monde) est l'un des trois espaces maritimes les plus dangereux de la planète avec le Cap Horn – passage de Francis Drake, et le détroit de Tasmanie en dessous de l'Australie méridionale sud est...
Toute une France que l'on ne voit pas et qui souffre, faite de millions de gens exclus des mannes que sont les réductions d'impôt et les hausses de revenus, exclus des politiques d'investissement et de créations d'emplois des grandes entreprises mondialisées cotées en Bourse et paradis à dividendes qui choisissent la France depuis peu pour s'installer... Millions de gens derrière les portes et fenêtres de leurs logements d'une ou deux pièces en HLM- voire qui dorment dans la rue ou dans leur voiture, millions de gens invisibles mais aussi réels que les nombreuses et profondes ramifications du gouf de Capbreton...