Articles de yugcib

  • Le salaire des enseignants dans l'Union Européenne

    ... Lors de l'année scolaire 2016/2017 (il y a donc 3 ans de cela -on est dans l'année scolaire 2019/2020), le salaire brut d'un enseignant en lycée était de 2048 euro mensuel. Rappelons le niveau du SMIC en 2019 : brut 1521 euro mensuel, net 1171...

    Cela veut dire que le salaire NET d'un enseignant en lycée est à peu près de 1700 euro mensuel... En France...

    Bon, il s'agit là d'un traitement de début de carrière...

    Par comparaison voici ce que gagne un enseignant débutant en lycée dans quelques autres pays européens (je cite d'abord les pays qui payent le mieux leurs enseignants) :

    - Luxembourg : 5522 mensuel brut

    - Allemagne : 4173 mensuel brut

    - Belgique : 3020 mensuel brut

    - Danemark : 3009 mensuel brut

    - Espagne : 2968 mensuel brut

     

    Et viennent ensuite :

     

    - Pays Bas 2771, Autriche 2645, Suède 2432, Portugal 2326, Italie 2109, Royaume Uni 2086.

     

    La France, donc, au 12 ème rang avec 2048.

     

    ... Si, en NET, on peut dire qu'en France le salaire d'un enseignant débutant en lycée se situe au niveau de 1700 euro mensuel (cela sur la base de la différence qu'il y a entre le SMIC brut et le SMIC net soit 350 euro)... Qu'en est-il du salaire NET perçu par un enseignant débutant en lycée, dans les autres pays européens ? (Je ne pense pas que la différence soit supérieure à 300 euro, je pense qu'elle de moins de 300, j'ignore, je n'ai pas les données)...

     

    Pour quelles raisons au Luxembourg, en Allemagne, en Belgique, au Danemark, en Espagne, aux Pays Bas, en Autriche, en Suède... Et même au Portugal qui n'est pas un pays "si riche que ça"... L'on paye mieux qu'en France, un enseignant débutant en lycée ?

    Est-ce qu'ailleurs qu'en France il faut "plus de compétence? Plus de formation?

    Est-ce qu'ailleurs qu'en France on est "plus exigeant" dans ce que l'on demande à un enseignant ?

    Ces "zones prioritaires" en France (c'est à dire les zones urbaines -ou rurales- réputées "difficiles") n'ont-elles pas leur équivalent dans les autres pays européens ? Avec des "enfants à problèmes" ? De l'incivisme, de la délinquance, des milieux sociaux défavorisés? Les mêmes problématiques liées au chômage des parents, à la déliquescence de la société ?

    Comment ils font, les autres pays européens, pour leurs enseignants placés dans des zones "sensibles" en face de jeunes "difficiles" ?

    Comment les autres pays européens motivent leurs enseignants, en plus de mieux les payer qu'en France ?

    Une question de budget? Liée à ce qu'en "haut lieu" (les gouvernements en place) on pense davantage qu'en France à ce que doit apporter l'enseignement aux jeunes dans la société, pour l'avenir du pays (investissement) ?

     

    A noter que je n'évoque ici que les enseignants en lycée... Les chiffres ne sont en effet pas les mêmes ( inférieurs donc) pour les professeurs des écoles (anciennement instituteurs)...

     

     

  • Le "Grenelle" des violences conjugales

    ... Et par extension, des violences faites aux femmes par les hommes, par d'autres femmes (eh oui ça existe aussi des femmes brutales à l'égard d'autres femmes), des violences faites aux femmes par la société (une société où il faut le dire, ce sont souvent les hommes qui dominent dans l'entreprise, dans le travail, les grandes décisions, les hauts postes de responsabilité et cela dans une proportion relativement importante si l'on compare avec les femmes occupant ces postes)...

    Rien que ça, tiens : l'inégalité des salaires entre les hommes et les femmes, dans le secteur privé, dans la fonction publique -quoiqu'un peu moins que dans le privé !

    Et puis il y a aussi -non négligeable et une réalité- l'emprise de la religion, la force de la tradition qui se fonde sur une différentiation entre des activités (taches ménagères, gestion et entretien maison, certaines démarches, élever les enfants etc.) dites "plus féminines que masculines"... De ce côté là, il y a encore beaucoup à accomplir, à faire évoluer les mentalités!

    C'est déjà -dans une certaine mesure- un "bien" (un pas réel de fait, une volonté qu'il faut saluer) que dans un gouvernement que pourtant je suis loin de soutenir, qu'il y ait enfin une initiative notable qui soit prise à l'égard des femmes dans le cadre de ce "Grenelle des violences conjugales"; initiative qui vaudra ce qu'elle vaudra mais qui, reconnaissons le, est tout de même plus marquée que sous les gouvernements précédents... Mais bon, ça suffira pas ! Il faut aller plus loin et c'est l'affaire de chaque citoyen de ce pays, bien sûr les hommes, les maris, les pères, les compagnons, mais aussi les femmes elles-mêmes (dont certaines il faut le dire, font de la soumission un "devoir" et trouvent "normal" que la femme doive vivre son quotidien dans la tradition de ce qu'une femme doit être avant tout une bonne ménagère, femme d'intérieur et trouvant que c'est l'homme qui a raison dans les grandes décisions (c'est ça, la société patriarcale)...

    Il faudra un vrai, un grand débat de société pour que "les choses changent vraiment" !

    ... Nous sommes, il faut le dire aussi, c'est une terrible réalité, dans une société où règne la violence, violence physique et morale, avec une multiplication de faits divers dramatiques, dont précisément ces actes de barbarie, de tabassage, de volées de coups de poings et de pieds contre des femmes dans un couple, dans la famille, que ce soit une épouse, une fille, une soeur ; un environnement de saoûlographie, de prise de stupéfiants, de toutes sortes de dérangements mentaux... Et cela dans tous les "milieux sociaux" y compris les soit-disants "plus évolués" ! Effrayant le nombre de femmes qui meurent chaque jour sous les coups des maris, des compagnons ! Surréaliste dans une société censée "être différente en mieux" de celle des romans d'Emile Zola de la seconde moitié du 19 ème siècle milieux paysans et ouvriers...

    J'ai suivi -en gros- les mesures qui vont être prises dans le cadre de ce grand débat sur les violences conjugales, assurément y'a du positif, de l'efficace (notamment la prise en charge, l'accueil des femmes maltraitées, les procédures qui seront en vigueur, la "loi du silence" enfin brisée... ça sera assurément "un peu mieux" que tout ce qui avait été fait auparavant!)...

     

     

  • Loin d'être con, Néandertal il a pas tenu le coup! Et Sapiens, il va tenir encore combien de temps?

    ... Le plus gros de l'expression publique sur internet et au quotidien dans "la vie qui court" (la rue, les bistrots, entre voisins et connaissances, famille)... Et cela concerne des millions et des millions de gens... C'est, "ça tourne autour de..." La photo/la vidéo du bébé qui gigote dans sa grenouillère, l'anniversaire de la copine/du copain, la pose -photo/vidéo- allongé sur un transat au bord de la piscine du bateau de croisière... Le scoop du jour, des commentaires sur tel ou tel événement, enfin toutes sortes de banalités, d'histoires de fringues, de mode, de sports (surtout le foot), de préparations culinaires, de jardinage, de politicaille, de scandales à la Une, le monde qui va mal... Etc, etc. ...

     

    Mais tant qu'il n'y a pas trop de violence verbale, pas d'insulte, pas de haine surtout... Tant que cela ne fait que se partager entre "amis" tout simplement, même si c'est "quelque peu sinon beaucoup ostentatoire/cocoricohant" (rire)... Même si ça fait tout de même un peu trop d'intimité dévoilée, que ça raconte un peu trop sa vie avec des photos de ses proches (dont ses gosses)... ça reste "gérable" et dans une certaine mesure "concevable" puisque c'est "dans l'air du temps"...

     

    Bon cela dit, personnellement, "l'air du temps" j'y souscris pas trop... Pour ne pas dire pas du tout...

     

    Soit dit en passant sur les réseaux sociaux que sont Instagram et Facebook (je parle pas de Twitter parce que Twitter ça permet pas de transmettre de diffuser grand chose)... Une question que je me pose (et je la trouve importante) c'est celle-ci :

    Les "amis des amis" qui sont pas sur la liste des "amis" qu'on a... Peuvent-ils -à partir du moment où l'on n'a pas coché "public" mais "seulement les amis"... Voir ce qu'on a écrit ? ...

    Quand on coche "public" ça veut dire -logiquement- que les amis peuvent voir, et aussi les amis des amis... Mais aussi, toute personne qui par hasard, tombe sur ce que tu as écrit, une photo que t'as publiée (encore faut-il pour cela que cette personne là ait eu l'idée de voir si t'es sur facebook ou instagram, et qu'elle ait un intérêt -curiosité- à regarder... Ce qui en somme, limite la visibilité à des seuls "tombant dessus")...

     

    ... Cela dit, dans ce qui "n'est pas le plus gros de l'expression publique" -et qui, en fait et de fait- n'intéresse que peu de gens sur internet les réseaux sociaux... L'on voit s'exprimer des personnes qui, loin de toute ostentation manifeste et de tout souci d'apparence, loin de toute préoccupation d'étalage de sa vie privée (mais sans doute pas de souci de visibilité), sont-il faut le dire- "nées et faites" pour une large diffusion de ce qu'elles expriment et produisent (de l'ordre non plus de quelques dizaines d'"amis" mais de millions et de millions de gens de partout dans le monde)... Et cela leur vient de leur enfance, du temps où elles "faisaient des cabrioles très drôles et très acrobatiques à l'âge de trois ans sur une plage devant les petits copains ébahis" (où est alors, là, l'"ostentatoire purement ostentatoire"? Sinon, un besoin irrépressible d'exprimer quelque chose qu'on porte en soi et qui va rejoindre le quelque chose qui est en l'autre ?)...

     

    En général, ces personnes là, "nées et faites" pour une large diffusion de ce qu'elles expriment... Sont rarement du genre "discu filo la politicaille le monde qui va mal la première dent du bébé l'anniversaire de Noémi patates salades"... (rire)...

     

    Il faut reconnaître que le Web en dépit du fait de la liberté et de la facilité qu'on a de produire et de diffuser... N'est pas -loin s'en faut- l'espace idéal, pour "ces personnes là" contrairement à ce qu'on pourrait croire.... (Peut-être vaudrait-il mieux -si c'était possible- une page entière chaque semaine pour une chronique genre "témoin de son temps", dans quelque journal régional tirant à plusieurs centaines de milliers d'exemplaires... Ou un livre traduit en 20 langues diffusé par millions d'exemplaires... Quelque chose genre "coup de hache sur la mer gelée" qui puisse faire que le monde finisse par un peu changer ainsi que les comportements des gens, les choix de société, enfin quelque chose qui puisse faire avancer le schmilbic dans une voie nouvelle et ainsi mettre 2 ou 3 "sortes de cases" de plus, dans la machine "Sapiens Sapiens"... (rire)... (Petit rappel : les évolutions -structures moléculaires, chromosomes, gènes, nouvelles singularités voire métamorphoses- tout ça met pas mal de temps pour se réaliser -de l'ordre de quelques millions d'années... Les deux derniers en date ça a été Néandertal et Sapiens... Néandertal, le pauvre, il a pas tenu le coup et pourtant il était loin d'être con !

    Combien de temps il va encore tenir "Sapiens" ? (rire)...

     

    ... Et puis, il faut dire aussi, il y a la question du talent... Par l'écriture, le dessin, la musique, enfin par l'Art quel qu'il soit...

    Mais le talent c'est pas quelque chose d'absolument permanent, continu, de même niveau... Il coexiste aussi avec le langage courant, sinon avec "ce langage en soi" qu'on a et qui nous vient comme l'air qu'on respire (l'air par lequel on a été entouré, celui de tous les endroits où on est passé dans sa vie depuis son enfance)...

    Il coexiste aussi, le talent, avec les "ratés dans la mécanique", avec les imperfections, les aspérités, les rugosités, les taches, les pâtés, les ratures...

     

  • Le Web c'est de la galerie marchande! ...

    ... Vous m'direz, les lecteurs, qu'on lit pas pareil sur internet la toile les blogs facebook les forums... Que sur des bouquins qu'on achète ou se procure en médiathèque... Et ça, d'autant plus que des bouquins, on en lit qui ont plus de 500 pages... (Mais... soit dit en passant... les 500 et quelque pages, peut-être qu'on les lit pas toutes et que par paquets de pages, on en saute... dans ce cas, 25 euro pour un bouquin qu'est pas de poche, tout nouveau sorti, Gallimard Le seuil Flammarion etc. ... c'est un peu cher !)...

    J'comprends pas très bien en dépit des arguments avancés (comme quoi sur le Net c'est de la galerie marchande plein de vitrines à lécher - on en fait une vite fait - on en fait dix)... Pourquoi on passerait des heures à lire un livre mais trente secondes à peine pour un texte sur internet facebook un forum un blog qu'est autre chose que 140 caractères sur touitère... ça me dépasse... Ou alors je pige rien aux temps qu'on vit, j'suis totalement à côté d'la plaque !

    Le livre, lui, surtout s'il fait 500 pages, finalement on n'a pas mieux le temps avec la vie qu'on vit pressi/pressa – tout segmenté-organicasé... De le lire de bout en bout, que des textes d'une page et demi sur la Toile...

    Punaise, ça me gonfle ! Qu'est-ce que cinquante mille touites réflexionnelles en trois jours (j'exagère exprès), qui sont même pas chacune un mini monu littéraire et qu'on arriverait à toutes les voir... ça apporte ?

    J'comprends pas tous ces gens -pourtant qui vivent des vies très trépidantes, très stressantes très occupées au quotidien- qu'on voit -c'est pas logique- en train parfois de lire un bouquin aussi gros aussi épais qu'un dictionnaire qui fait plier une étagère ... Mais qui d'admonestent lapidaire dès que sur ta page facebook ou dans ton blog, tu dépasses 15 lignes de baratin !

    Oui c'est vrai je comprends que dalle aux temps qu'on vit- pourtant j'suis bien de cette planète, merde, et pas un extra terrestre !

    Ce monde marche sur la tête ! Il est pas fait pour de la réflexion, de la pensée, rien que pour du qui pète et fulmine et des cadors formation universitaire de huit balais pour certains -ou de zéro balais voire moins cinq balais pour d'autres... C'est à se taper la tête contre les murs!

    Des matins, il me vient des fois des "allez vous faire cuire un oeuf et même la douzaine toute entière!" ! ... Mais c'est pas tout, la colère contre le sens du monde (le non sens du monde)... Y' a aussi ça me vient autant... "à la poubelle tout ce que je m'élucubre le cervelet! Et un grand coup de pied dans la poubelle, le couvercle qui vole en s'accordéonnant tapant trois poteaux bleus de bordure de trottoir"... Et c'est aussi bien que personne y voit y réagit y me regarde... Dans ces moments là qui durent pas si longtemps que ça mais qu'ont un poids énorme...

     

  • Errances littératoques, suite (31 août 2019)

    ... Tant va la cruche à l'eau que le cachalot il l'avale la cruche. D'ailleurs les jeteurs de cruche ils se cachent même pas, c'est le cash de le dire...

    Et si tu manges du porc, Céline, dans du Limoges ou du Vieux Strasbourg, c'est pas pour autrant que tu délaisses la faïence, le plastique ou le plexiglas...

    Ah qu'il en faille qu'il s'en escarmouche qu'il s'en bidonne de tous ces écrits verts qui haricot-verdisent avec de l'ail en purcaille et du cumin cueilli à la main dans les jardins d'altitude où toutes les attitudes sont bonnes à mettre au parfum des sniffeurs de comportements d'emportements de dépotements d'esbroufferioles d'extracements...

    Et le son de maux râle sur le marché de Meaux où des biques en tutu les cornettes en scoubidou se dressent sur leurs pattes de derrière, se lissent la barbichette à coups de languette ! Et qu'y a un clampin qu'en fait tomber sa casquette de marlou tellement les mots râlent autour de lui... C'est que les chats lents qu'en avaient pourtant vu des tas d'mous, n'en pipaient pas miaou des mortes alitées sur un pieu bardé de cierges autour, n'est-ce pas Adèle?

    Veni védi vicieux toilette-à- pipi pour ne pas dire aussi caca, vécécireur enculatory lavatory y'en a que pour le dindon tant qu'il peut éclabougerber, que pour les tartines qui castagnettent, que pour les farandoles qui caracolent dans des vestes qui hier encore, bariolées qu'elles étaient, montraient leurs manches par la porte entrebaillée du placard à fringues...

    Tant va Téterre en révolutions avec sa lune autour le drapeau américain planté mer je sais pas quoi, que tous les rêves en évolution se décollent de la peau des crânes où ils harissaillaient pire que des moutardes épicées et pour finir filaient en poussières de pellicules retombant sur les deux pôles d'en bas de la planète-être que tu es, après avoir rebondicoulé de tes épaules dans la longue queue que chez Paul tu fis pour un pain cuit au feu de bois, importuné que tu étais par le petit toutou exotique de madame la présidente de la chorale qui arrêtait pas de te mordiller le bas du pantalon... Et les chalands, encore dehors prolongeant la queue chez Paul, qui zieutaient ce plantureux minou roux au joli petit collier civilisé, avançant très lentement le long du trottoir, une souris entre les dents... Y'en avait un tout jeune pas plus haut que quatre pommes ou qu'une pompe à vélo, qui disait "j'en ai marre que soit toujours dans les dessins animés, l'oiseau ou le souriceau qui gagne et que le gros matou paume, c'est pas juste c'est trop con trop moral, moi je veux que le gros matou il le bouffe le petit oiseau la petite souris!" ... C'est que la vie c'est pas un compte de fées ni d'ailleurs un conte de faits puisque les faits réels tels qu'ils sont se déroulent, ne sont jamais des contes... Ils ont plutôt l'air de récifs sur lesquels se portent inévitablement les goélettes des gros niqueurs patentés autorisés la barre à gauche à droite ou en l'air ou en tourniquet selon le vent qu'il y a en poupe ou en proue sous les latitudes hautes ou basses en dépit des lassitudes des autoctaunes en gilets jaunes ou en casse-maraude ou en bataillons de touzensembles fumigénant tambourinant pancartisant...

    ... Tant va la gruge en scène que toute l'assistance s'en actuacommode... Tant va le baudet lourdement monté que toute l'assistance s'en ébaudit en transe dans l'outrance !

     

     

  • Mort à crédit, Louis Ferdinand Céline

    Cvt mort a credit 7003

    ... Mais bon, on dit Céline tout court...

    C'est peut-être la 3ème ou 4ème fois que je lis ce livre Mort à Crédit... J'avais commencé par Voyage au bout de la nuit, plus tard je me suis risqué à Guignol's Band...

    C'est sûr que quand on lit Céline, ça ressemble à rien, à rien de rien de tout ce qui a été écrit comme livres sur cette planète...

    J'imagine Céline naître en 1977 au lieu de 1894... Et à 42 ans il écrit Mort à crédit qui paraît en 2019... Je pense pas que ça s'appellerait Mort à crédit... Mais ça reviendrait au même...

    Le Louis Ferdinand y'a des chances qu'il soit sur Facebook, sa page facebook longue comme le chemin de fer Lisbonne Vladivostok, ça n'arrêterait pas les points de suspension, le mots inventés pour désigner les choses, ses formulations, son vocabulaire... Oui j'imagine tout ça, son écriture à nulle autre pareille, dans l'environnement du monde d'aujourd'hui avec les smartphones, l'internet, les technologies nouvelles, toutes les couleurs du temps d'aujourd'hui, tout ce qu'il en dirait, en écrirait, de ce monde qui marche sur la tête avec tous les enfoirés, les vendus, les pourris qui font crever la planète... Délirant mais version premier quart du 21ème siècle...

    Je sais pas s'il serait sur Twitter... Peut-être... Sans doute... Peu importe... De toute façon je le vois pas, le Louis Ferdinand, en 140 caractères, faire des raccourcis... En effet, pas mal de formules langagières sont pas très compatibles, telles quelles, brutes et isolées, expurgées de tout le contexte qui va avec...

    Et qui le lirait ? Il serait peut-être noyé dans la masse, on le zapperait, c'est pas sûr qu'il fasse un tabac comme le Céline de 1932 avec son Voyage au bout de la nuit... Et encore moins avec son Mort à crédit de 1936 au moment du Front Popu, ou avec son Guignol's Band de 1944...

    C'est que les temps ont changé... En fait, y'a juste que l'internet facebook twitter les smartphones en plus ; on se fringue pas tout à fait pareil, et y'a un peu plus de monde sur terre, et surtout tout le monde écrit poste diffuse publie produit et ça va jusqu'à la vidéo de Yohan le bébé qui fait sa première dent et au "bourricot-à-versaire" de Jennifer en ensemble pantalonant qui se fout du gâteau sur le chemisier après avoir soufflé pas assez fort sur les bougies...

    Il est plus là Céline pour nous causer du Grand Merdier Général et occire de sa verve tous ces enfoirés, ces emplumés, qui tous ou presque se la pètent leur culture leur Ego avec leurs lecons d'morale et pour certains leur athéïsme qu'est pire que la religion, leurs putains d'bouquins qui font la Une des étalages Leclerc Culturel, leurs coucheries, les salons du livre où ils se pavanent comme des dindons et font de la dédicace au kilomètre...

    C'est que Mort à crédit, ça c'est d'l'autobiographie ! D'la vraie! Du foisonnant, du délirant, du littératoque inimitable, ça pue, ça sexe, ça se torticole dans tous les sens... Tellement que, trois phrases avec deux séries de points de suspension plus tard, tu te souviens plus, il te faut relire et encore t'es pas plus avancé dans la mémorisation, du coup le livre tu le lis 4 fois mais seulement si tu ressens en toi cette écriture comme de regarder sans pouvoir la quitter des yeux une fille laide d'apparence mais dont le chien t'accroche par son visage, son habillement, ses gestes, sa voix, tout son tra-la-la... C'est ça Céline... Et ça n'a rien à voir avec "Cé-Cé-Cé- Célimène..." qu'on recyclait dans les bals de mariage à 4h du matin à la soupe à l'oignon dans les années 90...

    L'anarchie dans l'écriture... à défaut d'être dans le monde la vie qui court la société... ça la fait exister l'anarchie sans exister au vrai... C'est déjà pas mal !

    C'est pas la dentelle avec 2/3 accrocs volontaires bien étudiés, des romans d'terroir avec des amours ratés et des belles baraques et des intrigues tarabiscotées... C'est pas la fulozofu de tous ces granpenseurs qu'en sont à leur 4ème, 5ème essai sur un truc d'l'état du monde !

     

    ... "J'en ai bien marre des égrotants... En voici trente emmerdeurs que je rafistole depuis tantôt... J'en peux plus... Qu'ils toussent! Qu'ils crachent! Qu'ils se désossent! Qu'ils s'empédèrent! Qu'ils s'envolent avec trente mille gaz dans le croupion!... Je m'en tartine!... "(Page 15, collection Folio)...

    ... Y'en a des comme ça tout le bouquin, et le comédien (ou la comédienne) qui serait capable de réciter tout ça sur scène, appris par coeur... Il est pas encore né ! Il faudrait déjà s'il existait, ce comédien ou cette comédienne, qu'il déclame tout ça, pas comme le font, bien théâtral et consensuel de la récitation, les liseurs de textes sur scène !

     

     

  • En 20 ans, de GPRS-EDGE-2G, on est passé à 5G

    ... Avec la 5 G y'aura dix fois plus de bordel à singer qu'avec la 4 G...

    Et en Troidé, j'vous dis pas la vidéo du bébé qu'on pourra résalsocialer milamis d'un coup d'cuillère à pot!

    C'est qu'un bébé ça bouge! Déjà, avec 4 G smartphone tablette, ça fait un tabac dans la famille les amis les connaissances, la vidéo du bébé !

    Et quand la 5 G ça suffira plus, "ils" mettront la 6 G !

    Ainsi SI J'AI encore plus de choses à dire et à montrer, depuis Paname ou Sainte Tarte de la Midoue, je pourrai te taper sur l'épaule, Paul/Jacques/Rémy/Natalie/Valentin/Sandrine... sur un trottoir de Rome ou de Sidney...

    ... Si j'ai... Et... Si on n'avait plus ? ...

     

  • Errances littératoques, suite (30 août 2019)

    ... ça swingue dans les anchois... Des animalcules sans scrupules qu'on que des ailes rayées et pas de pattes surfent dans le jus qui turbule entre trois olives et deux câpres sur le couvercle renversé du bocal des anchois et personne ne sait sauf des aliens-curés et des éléphanteaux au ciboulot ensuqué, si les anchois sont sacrés ou pas sacrés...

     

    Un vieux pigeon déplumé du dos avec de la barbe autour des pattes se dandine, un anchois dans le bec et y'a un moineau assoiffé qui picore une goutte grasse suspendue à un bout de l'anchois... Le vieux pigeon s'énerve et secoue l'anchois, le moineau lâche prise, il veut s'envoler mais un gros chat survient, une patte tendue dont les griffes au bout, accrochent la queue du moineau... Du coup le moineau s'envole comme le lézard s'enfuit la queue coupée par l'impact d'un boulon projeté du lance-pierres d'un gamin polisson qui ne fait aucune différence entre une mésange, un traquet rieur, une tourterelle ou un bébé magot...

     

    Il a vu une frite par terre, le moineau... Et le voilà, la frite au bec, juché sur l'antenne télé de la maison du vieux retraité de la métallurgie lorraine ici retiré à Bois-Colombe...

     

    Hardie coccinelle sur le rebord du galurin du vieux retraité siestant sur une chaise longue à 19 euro 99 du GIFI du coin! Un relent de salaison, de sexe sale et de vinaigre fait valser la coccinelle entre écrit New-York et pétant rouge vif Coca Cola sur le côté frontal du galurin!

    Trois gonzesses en pantalons moulants se déhanchant se tortillant le popotin se selfient, chacune une guibole haut levée, devant le vieux retraité siestant... Mais merde, juste avant le déclanchement, la batterie du smartphone qu'a plus rien dans les tripes ! C'est loupé, loupé/loupé la photo! L'une des trois gonzesses interpelle un moutard de 8 balais qui tient un cornet de glace triboulique d'une main et de l'autre main la laisse d'un petit yorkshire très agité... "Eh, tu peux-pas nous vidéhoher, petit" ?

     

    Il a envie d'pipi, le vieux retraité... Il se lève, enfile ses tongs grosses et larges comme des demi-potirons, et putain, le temps qu'il arrive devant la porte des cabinets, il se fait au froc... Et en même temps un peu caca... C'est dégueu mais il s'en fout le papy, il en a plus rien à cirer des jeunes femmes chic qui lui font plus que dalle de bandaison et même pas, comme il est pas poète, comme des jolies fleurs à regarder...

     

    La vie c'est vache et dur... Y'en a que pour les "dans le coup/debout trois heures dans les festivaux/qui peuvent rester huit heures sans pisser/qu'ont toutes leurs dents/leur gueule/leur intellect/leur faconde/des applis à la pelle sur leur smartphone/et j'en passe y'en a des kilomètres si c'est pas des parsecs"...

     

    Dans les animalcules qu'ont que des ailes rayées et zéro pattes et qui galopent dans le jus salé amoniaqué des anchois à coups de battements d'ailes, y'en a des putrides, des acides, des pesteux, des virulents, pas plus gros que des cosmos puissance moins 43 mètre de diamètre, qu'ont été bricolés dans les creusets des Zumainaliens aux ordres des cadors des guildes marchandes...

    Mais il s'en fout le vieux retraité, il a déjà gagné dix piges de plus dans l'expérience ! Et les trois gonzesses en pantalons moulants, et le moutard au cornet de glace triboulique, ils ont une espérance de vie plus longue avec tant pis plus de béton et de bitume que de verdure de paysages...

     

  • La liberté

    ... La liberté de choix, de comportements et d'expression, vidée de toute responsabilité et de réflexion autant de chacun que de tous, c'est malheureux à dire mais il ne reste plus alors en dernier recours, que de l'interdire, de la légiférer, de l'encadrer, de la modérer, de lui fixer des règles, de la censurer au besoin...

    Avec de la responsabilité et de la réflexion, plus besoin de règles, d'interdictions, de flicage, de censure, de cadrage... Choses dont on ne cesse de se plaindre à hauts cris, vociférant sur les réseaux sociaux ! Autant dire qu'on a cherché le bâton pour se faire cogner sur le dos ! On n'a que la liberté (qu'on nous octroie encore) qu'on mérite !

    La liberté est trop belle pour qu'on fasse n'importe quoi avec !

     

    ... Cela dit, dans les pays où "il ne fait pas bon" de critiquer et ou de s'opposer à la politique du gouvernement, de s'exprimer contre une ligne, une orientation officielle (du parti en place et majoritaire et dominant)... Je pense à la Chine, à la Russie, à la Turquie entre autres... Là, il n'est plus question de choix, de possibilité de s'exprimer librement, et donc, le "bâton" cogne sur tous les dos récalcitrants y compris les dos qui, dans des pays démocratiques, seraient "pas lavés de 15 jours" et couverts de tatouages indécents ou agressifs (Il n'y a alors plus de "liberté qu'on mérite" puisqu'il n'y a plus de liberté du tout !)

    Aussi, la conséquence de cette absence de liberté dans les pays totalitaires, est que les gens sont obligés par la force des choses, d'agir, de s'exprimer avec le plus d'intelligence possible, par le biais de réflexions imagées, avec un certain humour et des formulations adéquates, sans nommer ni désigner clairement, de manière à ce qu'il soit difficile pour l'autorité en place de réagir et de punir... (La liberté qu'on "mériterait" alors, elle se gagne, elle se conquiert dans la difficulté, et elle a un sens)... Mais bon... De là à dire qu'il faudrait qu'en France ou dans d'autres pays d'Europe, ça soit comme en Chine, en Russie, en Turquie... Pour en arriver à devoir "mériter" notre liberté...

    On peut pas se démerder un peu mieux pour la mériter, la liberté, sans dictature, en démocratie même "un peu pourrie sur les bords" ?

     

     

  • Louise Michel, Elysée Reclus

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    Elysee reclus

    ... Purs, intègres, sans compromission, libres et d'une violence n'ayant rien à voir avec la et les violences du monde...

    Elysée Reclus, Louise Michel...

    Ces anarchistes.

    Le géographe des paysages et des Hommes, et le fils d'un pasteur calviniste, Elysée Reclus...

    La fille de la colère, Louise Michel...

     

    ... "Simple, forte, aimant l'Art et l'idéal, brave et libre aussi, la femme de demain ne voudra ni dominer, ni être dominée" ( Louise Michel )

     

    "Grâce aux révolutions, grâce aux violences de la pensée libre, nous pouvons le crier sur les toits ou sur les places publiques : le monde se meut et continuera de se mouvoir" ( Elysée Reclus )

     

     

     

  • Souvenir d'une journée de travail à la poste de Seignosse plage

    ... Lors de la dernière semaine du mois de juillet en 2002, je fus affecté par la direction du groupement postal Landes Océanes siégeant à Dax, à la tenue du guichet du bureau de poste de Seignosse plage, bureau rattaché à celui de Seignosse-bourg...

    Le bureau ouvrait à 9h 30 et fermait à 15h 30, avec une pause d'une demi-heure à prendre à tour de rôle entre 12h et 13h, avec l'auxiliaire, une femme, employée en CDD n'ayant pas le statut de fonctionnaire ni de postière en titre d'ailleurs...

    A ce moment de l'été au plus fort de la saison touristique et vacancière, sur la côte Landaise, je ne vous dis pas l'affluence, le nombre de "clients", le trafic en volume de courrier, cartes postales notamment, vente de timbres, opérations diverses...

    Je n'ai jamais, durant toute ma carrière à la Poste, autant souffert, sué et soufflé et détesté la position de travail où je me trouvais, qu'à ce bureau annexe de Seignosse plage... Aux prises sans cesse à des gens désagréables, au comportement impatient et égoïste, et qui demandaient des choses et des services "impossibles" tels qu'un timbre rare que je n'avais pas dans mes stocks en avance, un mandat télégraphique urgent international, un problème sur un compte CCP ou livret, un courrier non parvenu etc...

    Les gens se bousculaient, la file d'attente s'allongeait, j'en voyais "de toutes les couleurs" de tenues vestimentaires et de coiffures ahurissantes, de petits toutous hargneux, de gosses capricieux, de comportements agressifs, sans compter les injonctions du Chef (le Receveur de la poste de Seignosse-bourg) qui n'arrêtait pas de m'"asticoter" pour un oui pour un non, de me "chercher des poux" pour un inventaire (à réaliser après la fermeture du bureau) où j'étais toujours faux, pour une erreur de caisse, tout cela ponctué de son discours "c'est toi le titulaire, ta collègue c'est pas elle la postière"...

    A la pause de midi, une "petite demi-heure", j'achetais pour 2 euro 20, un pain bagnat (soit dit en passant le "cours" du pain bagnat dans les stations balnéaires de la côte aquitaine, entre 2002 et aujourd'hui, a "singulièrement augmenté" passant de 2,20 euro en 2002 à plus de 5 euro quelques années plus tard)...

    Le bureau fermant à 15h 30, il fallait pousser les gens dehors et en même temps empêcher d'entrer ceux qui se pressaient contre la porte... Quelle épreuve !

    Puis, la compta, la caisse, l'inventaire, tout cela jusqu'à des 4h et demi 5h du soir : j'avais la tête comme un compteur à gaz, le stress, les problèmes à n'en plus finir d'ajuster, de rechercher... Et le Chef qui s'impatientait parce que les chiffres n'arrivaient pas assez vite (c'était toujours faux ou incomplet)...

    Une horreur, cette semaine à la poste de Seignosse plage! Et dire que selon le directeur du Groupement, je devais rester dans ce bureau jusqu'à la fin de l'été... Le Chef en a eu tellement marre de moi que le directeur du groupement a fini par accepter de m'envoyer ailleurs dans un autre bureau "plus calme"... Mais il a fallu tout de même que je me "farcisse" une deuxième semaine cette fois au bureau de Seignosse-bourg sous la coupe de ce chef "impossible" autoritaire, exigeant, fanatique de carrière et du système... Et ce fut encore une semaine de calvaire, question "clientèle" ça valait pas mieux qu'à Seignosse plage! (En plus des vacanciers, y'avait toute la bourgeoisie aisée du coin, des gens aussi pointilleux, arrogants et aux comportements agressifs, minimum de politesse et maximum de condescendance ! Et qui de surcroît, prétendaient savoir comment faire dans les opérations, mieux que toi !)...

     

     

  • Ces jeunes enfants dans un environnement de société consumériste

    ... Dans quelle mesure un enfant âgé de 5 à 10 ans, "baignant" dans un environnement de société consumériste ( console de jeux, tablette, bonbons/confiseries de toutes sortes, télé, fringues, gâteaux, ses aliments préférés au petit dejeûner, ses jouets "à la tonne", tous les gadgets pour enfants, ce qui fait joli, qui est à la mode, avec ses copains comme lui "baignant" dans cet univers consumériste, avec ses parents de 30/40 ans relativement aisés, grande maison tout le confort plein d'objets connectés, 2/3 douches par jour, la piscine, la petite moto ou le mini quad des fois, la croisière en méditerranée avec papa maman et ou papy/mamy...

     

    Dans quelle mesure, je me le demande, cet enfant "lambda moyen" assez représentatif de ce que sont dans une grande majorité les enfants d'aujourd'hui ; peut-il acquérir une "capacité de réflexion" sur le monde qui l'entoure, une "culture personnelle" faite de sensibilité, d'interrogations, d'observations, d'imaginaire créatif autre que celui qu'il exprime avec des crayons de couleurs, des cubes de lego, reproduire un modèle...

     

    A l'école il entend parler de dinosaures, de l'homme de Cromagnon, des diligences, du Moyen âge avec des châteaux et des seigneurs, des locomotives à charbon, des guerres de Napoléon... Mais se sent-il cet enfant, pour autant, comme "relié" à un passé (d'ailleurs pas forcément abordé et expliqué chronologiquement), un passé qui n'a pour lui aucune réalité, immergé qu'il est dans ce monde d'immédiateté qui n'a que du présent, que du "tout de suite tangible" et comme si ce présent là existait depuis toujours, "coulant de source" et ne devant être que celui-là pour toujours -mais "toujours" pour lui ça veut rien dire tellement c'est intemporel d'ailleurs l'intemporalité il a aucune idée de ce que ça peut être...

     

    Bon, c'est vrai un peu plus tard, le gosse, quand il devient adolescent et jeune adulte qu'il va à la "Grande école" -collège, lycée, le Bac, la fac- s'il rencontre des gens (quelque enseignant, un ami de la famille, un parent, qui le motive, l'éveille à la réflexion, lui transmet un ou des savoirs dans tel ou tel domaine)... Alors peut-être le verra-t-on ce jeune de 16/18 ans, dans quelque "manif" pour l'urgence de la transition écologique, contre la société consumériste, pour que cette société fasse quelque chose pour son avenir, autre que faire de lui un chômeur, un assisté, un consommateur... Peut-être... Après tout il y a plus de jeunes qu'on ne le croit, qui réfléchissent, pensent et agissent... Mais c'est loin d'être la majorité qui demeure ce qu'elle est, faite de ces enfants ayant baigné dans un environnement consumériste auprès de parents relativement aisés, et qui, jeunes adultes et plus tard entrant dans le monde du travail, seront aussi consuméristes que leurs parents devenus plus vieux et vivant dans un univers technologique, domotique, robotique, belle maison, croisières et voyages beau jardin etc...

     

    Je m'interroge aussi sur la nature, sur l'évolution, sur la réalité visible du rapport de relation entre les générations : par exemple, quelle sorte de regard aujourd'hui, un enfant de 5/10 ans, porte-t-il sur le papy/la mamy voire la très vielle mémé/le très vieux pépé, et que devient ce regard tel qu'il a été porté à 8/10 ans, pour un jeune de 16/18 ans, pour un jeune adulte qui, il y a des chances, s'en foutra complètement du papy, de la mamy !

    Et réciproquement, le papy ou la mamy, que peut-il attendre, espérer, d'un enfant de 5/10 ans qui écoute les histoires que raconte papy ou mamy mais qui deviendra, cet enfant, un jeune adulte indifférent fort peu préoccupé de ce que fait papy ou mamy, notamment si ce papy ou cette mamy a une activité d'ordre culturel, créatif...

     

    ... Je ne pense pas qu'un environnement de société consumériste avec plein de technologies nouvelles, faite d'aisance et de confort qui "coule de source" dans une normalité acquise et enracinée et au sujet de laquelle on ne se pose jamais la moindre question sur la nécessité ou non de son existence... Puisse être un environnement propice au développement de la capacité de réflexion, de la sensibilisation culture pensée personnelle, et encore moins propice à se sentir "relié" au passé, à nos racines, nos origines...

     

    ... L'absence de réflexion et de lien avec le passé, l'immédiateté d'un présent avec tout ce qu'il contient de perceptible ; du veau, du porc, du poisson, du poulet, qui n'est qu'en barquette, dans l'assiette, sans la conscience de l'être vivant qu'est l'animal avant qu'il soit débité en denrée alimentaire conditionnée, sans l'idée du lien qu'il y a entre l'escalope, le bifetck, la tranche de jambon et l'animal vivant ; des fruits et des légumes produits industriellement, sans aucun goût, ou avec un goût artificiel, cultivés hors sol ; des télés, des ordinateurs, des smartphones et toutes sortes d'équipements et objets technologiques tout cela jetable renouvelable et d'une accessibilité généralisée ; autant pour les fringues, l'ameublement, les matériaux utilisés pour la construction des maisons... Rien de ce qui se fait, se bouffe, aujourd'hui n'incite dans son mode de vie au quotidien au moindre changement d'habitudes de consommation, au développement d'une capacité de réflexion, d'une culture de la relation qu'il y a entre les êtres et les choses...

    C'est triste et tragique...

    Et en plus, si les parents ont peur que leur enfant devienne anorexique parce mamy recommande de pas trop bouffer de bonbons et de gâteaux qui font grossir... ça arrange pas les choses !

    ... Ah, l'éducation des jeunes à contre sens ! ... Soit disant pour le développement de leur personnalité (de leur égo, en fait, et dans le culte des modes et des apparences, de la compétition, de la performance, d'une "normalité formatée compatible avec de l'unique en soi") !

     

  • G7 Biarritz

    ... Le G7 réuni à Biarritz du samedi 24 au lundi 26 août 2019 et transformé en bockhaus interdit aux citoyens ordinaires, pue le mépris des "gens" et l'arrogance des (faux) puissants"

    ( Jean Claude Guillebaud, chronique "Paris Province" dimanche 25 août 2019)...

    Pour illuster la situation de la planète et notamment à propos de l'incendie en Amazonie, sur la même page du journal Sud Ouest, un dessin d'Iturria montre une énorme vague de feu sur laquelle se porte un surfeur...

    C'est bien cela, comme je disais (écrivais) : "les faux sceptiques" en pourparlers sur l'urgence du changement climatique et ses conséquences, en un sommet entre puissants et dominants alors que les "vrais sceptiques", eux, ne sont pas invités...

    Et la civilisation consumériste ne cesse de s'épapoubelnouir, symbolisée par le surfeur sur la vague produisant force figures de style et prouesses sportives ostentatoires devant des foules de plagistes vidéo-smartphonant... Sauf que la vague est de feu et qu'au delà des dunes la forêt brûle ou est remplacée par de grands immeubles résidences de vacances...

     

  • Manaus brûle-t-il ?

    ... Comme j'arrive pas à me foutre son nom dans ma tête, au président actuel du Brésil -et que j'en ai rien à cirer de l'orthographier correctement son nom- je l'appelle "Borsalino"...

    Borsalino et toute sa clique des lobbies du bois et du soja, et toute la moyenne bourgeoisie brésilienne surtout celle des grandes villes Rio de Janeiro et Sao Paulo qui l'ont élu, ce Borsalino, ces gens aisés qui crèchent dans de belles résidences et se foutent complètement que l'amazonie crame ! Bon, c'est vrai y'a eu aussi quelques pauvres qui, pour une télé, pour un portable, pour des gadgets de la société de consommation et peut-être un petit boulot un peu mieux payé si possible, qui l'ont élu, le Borsalino ! ...

    Et merde, v'là la forêt amazonienne qu'était déjà bien entamée, qui brûle de toutes parts !

    Et le G7 à Biarritz qui mobilise 13500 policiers gardes mobiles CRS gendarmes et corps d'armée pour assurer la sécurité de quelques dominants de la Planète, dissuader les casseurs "éventuaux"... Alors comment il va faire, le vacancier qui rentre chez lui après avoir passé huit ou quinze jours dans la partie de l'Espagne située entre Irun et Bilbao ? En effet bonjour la circulation ce prochain week-end du 24/25 août sur l'A63 et les routes de la côte basque maritime ! Avec tous ces barrages de contrôle... ça va être pompom ! Et les retours des campings du côté de Biarritz/St jean de Luz ! Hors de question pour moi d'envisager ces jours ci une virée sur la côte basque !

    Borsalino il en a rien à foutre du G7, dont d'ailleurs il ne craint guère le coup de semonce des grands participants de ce sommet de la civilisation consumériste, tous en réalité des "faux sceptiques" du fait qu'il faut de la croissance et du développement durable ou non pour que le pognon arrive et que les affaires se fassent !

    Et merde, combien d'hectares, de kilomètres carrés de forêts, de tonnes de bois, en Amazonie et ailleurs, faudra-t-il encore brûler pour soit disant nourrir avec des céréales, du poulet et de la vache ogéméïsés pesticisés sept milliards d'habitants sur Terre bientôt neuf ? ...

    C'est pas pour demain, le renversement des Borsalino et de leurs cliques ! Pas'que personne veut ni surtout ne peut vivre comme la situation de la planète le demande ! Comment pourrait-on faire en effet, avec déjà, même si on arrêtait le nucléaire, toute la merde quasi éternelle déposée dans le fond des mers et dans les décharges de pays ou régions poubelle ?

     

     

  • Où, qui et quand ?

    ... Sur très/très beaucoup/beaucoup qu'en ont rien à foutre, y'en a un, une que ça intéresse vraiment/vraiment...

    Pour c'ui là/celle là, continue...

    C'est comme ça que ça marche, transmettre quelque chose, exprimer...

    Dans les très/très beaucoup/beaucoup qui s'en foutent, y'en a quelques uns qui font semblant de pas s'en foutre...

    Tant pis, tant pis...

    Et tu sais pas si c'ui/celle là que ça intéresse vraiment, le plus souvent, il est où ni c'est qui et quand...

     

    "La seule fierté de notre boutique, c'était le guéridon du milieu, un Louis XV, le seul vraiment qu'on était sûr"... ( Mort à crédit, Louis Ferdinand Céline, alias Destouches ; page 86)...

     

    ... C'est comme ça que ça marche... Un petit chouia de quelque chose de toi, qui ressemble à rien d'autre...

    Et qui rejoint le quelque chose le petit chouia de c'ui là/celle là, qui lui aussi ressemble à rien d'autre...

    ... C'est fou, au fond, tout ce qui se ressemble en étant très différent... C'est comme toutes les formes de vie que le vaste univers maëstrome dans les spirales de ses galaxies en un ballet perpétuel...

    C'est beau comme un âne pelé qui regarde un crapaud qui passe au dessus de son sabot, plus beau que le feu tout en couleurs du bleu du rouge du jaune du vert de dix supernovas en éclatement, par l'oeil en bandaison de l'astronome collé à un carreau de sa lunette télescopique...