Articles de yugcib
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Mes "bons" vœux
- Par guy sembic
- Le 28/12/2019
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Je souhaite une année 2020 pourrie
À tous les gros nababs qui dominent le monde et qui possèdent, un pour cent qu'ils sont de tous les humains de la Terre, la moitié de toutes les richesses en pognon et en biens immobiliers sur cette planète qu'ils mettent à sac et sont en train de détruire en faisant croire à plus de six milliards d'humains qu'ils sont responsables à cause de leur mode de vie et qu'ainsi ils culpabilisent pour un millième de ce qu'ils font eux, à grande échelle, les nababs...
Je souhaite une année 2020 pourrie
À tous les pédophiles
À tous les pères, les oncles, les papys incestueux
À tous les hommes qui battent et maltraitent leur femme
Et d'une manière générale je souhaite une année 2020 pourrie
À tous les vrais salauds dans le genre de ceux qui ont été guillotinés durant la Terreur en 1793 et 1794 -car „dans le lot“ de quelques milliers de victimes de cette „épuration“ il faut dire qu'il y en a eu quelques uns de raccourcis qui méritaient de l'être...
Depuis que je suis sur Terre j'ai observé en voyant mourir les gens, que les pauvres bougres qui n'ont jamais fait de mal à personne, sont plus souvent que les salauds -les vrais salauds- victimes de cancers vaches et de maladies invalidantes...
Mais bon, c'est vrai, y'en a quand même quelques uns, de ces vrais salauds, pas forcément des „riche-à-crever“ mais parfois aussi des pauvres que s'ils s'enrichissaient tant soit peu, ils seraient encore plus vaches que les riches qui te font suer le burnous... Qui chopent un cancer vache...
Je souhaite une année 2020 pourrie
„Accessoirement“ on va dire – mais tout de même ostensiblement exprimé en faisant un grand bras d'honneur à m'en bleuir le creux du coude...
À tous les klaxomerdeurs-appel-de-phareleurs... Qui sont il faut le dire, bien plus souvent des hommes que des femmes...
Je souhaite une année 2020 pourrie
Bien plus encore oh combien plus qu'à ceux et celles qui toute ma vie durant jusqu'à aujourd'hui et sans doute demain encore, m'ont laminé pied-au-cuté rageusement zappé précipité dans leurs enfers ; à tous ceux et celles qui durant dix ans et plus, m'ont mamourisé sacralisé et puis un beau jour basta plus rien je sais pas en vertu de quoi... (Ceux et celles là, le jour où je fêterai mon centenaire le 9 janvier 2048, avant de lever mon verre de ricard à la terrasse d'un café à la santé des amis qui m'accompagneront en ce jour, je leur ferais en pensant à eux, un grand bras d'honneur à risquer de me péter le coude)...
Et dans les maisons de retraite, je ne souhaite pas la bonne année aux vieux qui quand ils étaient encore dans leurs jours les plus santeux, faisaient avaler des ronds de chapeau à leur entourage, à leurs proches, imbuvables qu'ils furent en pourrissant la vie de leurs enfants, de leurs proches, de leurs voisins...
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Au Premier de l'An
- Par guy sembic
- Le 27/12/2019
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Au Premier de l'An
Tout le monde il est mignon tout le monde il est gentil
Ou plutôt tout le monde il fait des mamours
Sauf les trublions les belzâmes-qué-pètent-volontaire-de traviole
Sauf les Zacid'sulfuriques et les Zimbuvables
Au Deux de l'An
Ça recommence la klaxomerdance les zappel-de-phares
Dans les ronds-points dans les voies d'présélection
Pour un p'tit zig-zag de traviole pour une p'tite zésitation
Mais soit-dit-en-passant ç'avait déjà recommencé la klaxomerdance
Avec les Zimbuvables
Dès tôt matin au Premier de l'An
Au Quat' de l'An on tue le cochon à Intermarché
Au 31 de l'An il est encore temps d'mamouriser bonané
Et pour le dernier qu'a eu la fève dimanche 24
De payer sa galette
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Leur Henfer, leur Paradu ...
- Par guy sembic
- Le 26/12/2019
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… Leur Henfer, c'est tout ce qu'ils rejetaient et en lequel ils me précipitaient...
Mon Paradu, c'est tout ce là où je ne veux point aller et d'où, de l'Henfer où ils m'ont précipité, je continue et persiste à les agacer, ces Suzan, ces Séraphine, ces Colline, et j'en passe des tristes, des perfides, des hypocrites, des zolive-dans-le trou de bale, qui m'ont pestiféré, écrabouillé, et dont les plus modérés d'entre eux (ou les moins virulents), ne m'ont fait que les gros yeux ou m'ont gratifié de temps à autre de quelque sourire condescendant, de quelque poncif de correct-pensance...
Mais les pires, ce sont ceux et celles qui m'ont mamourisé, jusqu'à sacraliser mes loufes, mes impertinences, mes littératoqueries et mes bouffonneries, des années durant et puis un beau jour, m'ont claqué la porte au nez je sais pas en vertu de quoi...
Du fin fond de cet Henfer où dans les grands regs à perte de vue, mes fleurs de sable et de roche, hérissées en chrysalides qu'un grand vent de ni sud ni nord ni d'est ni d'ouest cisèlera encore jusqu'à ce que traînes de poussière s'ensuive et disparaisse... Je maudirai vos Paradus où tout le monde veut aller...
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Le pouvoir du regard
- Par guy sembic
- Le 25/12/2019
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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… Le regard que l'on porte sur un visage, sur une personne, que l'on croise dans un lieu public, là où passent tant de gens que bien souvent il faut dire on ne regarde jamais ou à peine et seulement si ce visage, cette personne en particulier évoque quelque chose en nous ou nous attire... Ce regard que l'on porte, s'il peut atteindre, ne serait-ce qu'en l'effleurant, la réalité intrinsèque de la personne, il nous délivre, dans l'instant où l'on porte ce regard, mais seulement dans cet instant, de cette solitude qui est la nôtre, sans cesse présente et enveloppante... En somme de cette „bulle“ dans laquelle on n'est et ne sera jamais que soi...
La réalité intrinsèque c'est ce qui est inhérent à quelqu'un, à quelque chose, qui lui est propre...
Cela peut être, outre un humain, un paysage, un ciel à tel moment, un objet, un arbre, une plante, une fleur, de la terre, un champ, un insecte, un animal familier, chien ou chat...
Et il y a, dans cette réalité intrinsèque, d'un être vivant notamment, une immobilité momentanée ou un mouvement qui accompagne, que le regard perçoit et retient...
C'est cette capacité du regard à pouvoir capter, fixer, comme on pourrait le faire avec un appareil de photo, ce qu'il y a de fugitif, de fragile, d'impermanent, en un être, en une chose, en un paysage...
C'est une figure, une image, surgie d'au delà de la réalité visible, qui transparaît, s'ouvre sur un inconnu, éveille de l'imaginaire, construit en quelque sorte une histoire que l'on se fait, qui, inévitablement, est très vite engloutie dans la course du temps... Mais ne disparaît pas...
C'est cet instant „magique“ où l'être, la chose, le paysage, se dévoile, en particulier la fragilité, l'impermanence, et cela quelque soit la condition sociale de l'être, la fonction ou l'utilité de telle chose, ce dont est fait le paysage...
Il faut assurément, pour ce regard qui atteint la réalité intrinsèque, une habitude entretenue et „travaillée“, à observer ce qui se présente à nos yeux, plus ou moins associée à une capacité ou à une faculté naturelle que l'on a en soi depuis l'enfance...
C'est ce regard qui déjà, rend la vie que nous vivons, supportable et qui, de surcroît, donne de la couleur et de la consistance à la vie...
En somme c'est un regard qui nous sauve du désespoir... Et peut-être... De ce que l'on ressent en face de la mort...
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Vous fêtez 3,5,11 ans d'amitié sur Facebook
- Par guy sembic
- Le 25/12/2019
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… Ou ailleurs, sur le Net... Et dans la vie, avec des gens que vous connaissez, fréquentez ou avez fréquenté depuis 3, 5, 11 ans...
Facebook et tout ce qui sur le Net fonctionne avec des automatismes de rappel d'anniversaire ou d'événement particulier ; comme tout robot ou entité d'intelligence artificielle ; réduit l'amitié, réduit la relation humaine, à un „principe mécanique“ dont les pièces ou les composantes interagissent entre elles dans un mouvement induit par le rôle que doit jouer telle ou telle pièce ou composante du mécanisme...
Sauf que l'“horloger“ - si l'on compare le mécanisme à une horloge- est, dis-je, „un bien piètre maître d'œuvre“ ! (qui ignore tout ce qui fait la complexité – et le caractère aléatoire- d'une relation humaine et qu'aucune intelligence artificielle -ou robotique“- ne pourra jamais gérer autrement qu'avec des „principes moteurs“ censés faire fonctionner la relation)...
… Dix ans d'amitié, de relation suivie, d'échanges, de confidences, de proximité d'idées, de sensibilité -culturelle ou émotionnelle, de communauté d'intérêts, de partage de joies et de peines, de communication de photos, d'images...
Dix ans durant lesquels l'un et l'autre, les uns et les autres quand on a été 3, 4, enfin pas plus nombreux que les doigts de la main... Se sont tout dit ou presque...
Dix ans comme un seul jour sans durée, dont on ne sait si ce jour a eu un matin ou s'il a un soir...
Dix ans comme si cela devait durer toujours -jusqu'à ce que la mort nous sépare...
Dix ans...
Et puis un jour... PLUS RIEN !
Plus rien d'un seul coup...
Plus rien à n'y comprendre ni pourquoi ni comment...
… „Assez surréaliste“ dis-je, ces 3, 5, 11 ans d'amitié qui s'envolent, sur Facebook, sur un forum, ou dans la vie/la vraie vie donc autrement que virtuelle...
… Restent -car l'interrogation demeurant on recherche on farfouille de ci de là... Les moteurs de recherche Google et autres, un nom, une trace, un lien (une URL en jargon webien), une page Facebook (qui soit dit en passant continue d'exister mais muette depuis plusieurs années), ou même -car il faut bien envisager cette éventualité qu'est la disparition de la personne (accident, maladie)- des recherches sur des avis de décès couvrant une période déterminée dans telle localité, telle région voire la France entière mais alors bonjour la liste interminable de gens t'en as pour trois heures et au bout du compte tu trouves rien...
… Restent encore, ces tentatives que l'on fait de reprendre contact, en envoyant un courriel, un SMS, un message par Messenger... Si l'adresse en question est encore la bonne... Soit dit en passant, avec un SMS sur un numéro de téléphone portable ou mieux encore avec Messenger, là, tout de même, tu ne changes pas de numéro de téléphone ou de compte Messenger tous les ans !
… L'interrogation est d'autant plus forte, d'autant plus prégnante, d'autant plus lancinante, que la relation a eu de la constance, de la profondeur, de la densité, de la durée...
… Plus importante encore, que la durée de la relation (plus ou moins étendue dans le temps) c'est que fut la relation dans son intensité, dans ce qu'elle pouvait avoir d'unique, d'authentique et de densité (culturelle, émotionnelle et de partage et communauté d'idées) quand bien même elle n'aurait duré qu'un mois, un an... Qui est je pense, le repère ou la référence de premier ordre...
… Et qui fait l'interrogation d'autant plus forte, d'autant plus prégnante, d'autant plus lancinante... Après ce jour au duquel il n'y a plus rien...
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Idéologies, athéisme et religion
- Par guy sembic
- Le 24/12/2019
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… Je ne fais pas de l'athéisme dont je me sens proche, une religion, pas plus que je ne ferais une religion du communisme, du libéralisme ou toute idéologie partisane si je me sentais proche du communisme, du libéralisme ou de quelque idéologie... Ni même de l'anarchisme qui, il faut le dire, par toutes les formes qu'il revêt n'a rien à voir avec ce qu'est véritablement l'anarchie et qui demeure encore pour longtemps une utopie...
Rien de ce que à quoi l'on croit n'est, ne peut être une religion et qui plus est, avec tous les signes ou les symboles, les mots d'ordre, les étendards, le caractère ostentatoire, revendicateur, souvent provoquant, qui caractérise ce à quoi l'on croit et auquel on se rallie dans une communauté d'idées, de sensibilité, de culture, rassemblant des gens...
Bien que respectueux -dans une tolérance on va dire „Voltairienne“- de toutes les croyances notamment religieuses, des uns et des autres (à partir du moment, je précise, où la croyance religieuse ne s'invite pas de manière ostentatoire et provoquante dans le domaine public)... Je ne puis cependant me résoudre à ne point me moquer de ce qui est écrit dans le livre des Témoins de Jéhovah : „Dans le monde à venir, le loup se couchera auprès de l'agneau et le lion mangera de la paille“ …
Une image que je qualifie d'idiote et d'absurde, très mal choisie pour „symboliser“ ce que doit être la non violence ou l'amour du prochain, d'un „angélisme“ qui n'a pas sa place dans la réalité intemporelle du monde, et qui ne peut que faire rêver les naïfs...
C'est, cette image du loup et de l'agneau, du lion et de la paille ; comme ces „anges qui jouent de la trompette dans le ciel“ …
Soit dit en passant, des ailes, de vraies ailes de grand oiseau dans le dos, ça, j'aurais bien aimé (rire), je n'aurais plus eu besoin de vélo, de bagnole ou de trottinette pour me déplacer, même si ça aurait été un peu difficile pour enfiler un pull over...
Toujours soit dit en passant, quand il m'arrive de visiter l'intérieur d'une église -pour la beauté et pour la facture des vitraux- et que je vois le petit „nanange“ qui dodeline de la tête chaque fois que l'on met une pièce de monnaie dans la fente sur son poitrail d'un joli bleu céleste, je glisse une pièce d'un euro dans la fente et amusé, je regarde le „nanange“ dodeliner de la tête pour dire merci (rire)...
Sans doute suis-je (comme d'ailleurs bon nombre de mes semblables) „trop culturel“ ou „trop intellectuel“ ou encore „trop rationnel“ et donc, imperméable à toute symbolique, à toute représentation imagée simplifiée et réductrice de la complexité du monde et de l'univers... Imperméable aussi à ce qui est proposé par les églises, par les religions, ou même encore par les empiristes, les occultistes, les „sorciers“ on va dire... En tant que „modèle“ ou pour réponse à certaines questions, ou explication de certains phénomènes...
Il n'en demeure pas moins que j'ai pour les humbles, pour les simples, notamment lorsqu'ils sont méprisés, moqués, délaissés, voire exclus des „cénacles“... Une considération, une bienveillance que je n'ai point à l'égard des orgueilleux et des „pétant de leurs certitudes, de leurs possessions, de leur confort et de leur intelligence dans le sens du monde... Et que finalement, mon rire au nez du témoin de jéhovah, du lion qui mangera de la paille, n'est pas un rire „très méchant“...
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Les derniers humains ayant connu le monde d'avant Internet
- Par guy sembic
- Le 22/12/2019
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… Toutes les personnes nées avant 1990, celles qui furent des enfants de moins de 10 ans, donc nées entre 1980 et 1990 pour les plus jeunes d’entre elles aujourd’hui âgées de 30 à 40 ans au seuil des années 2020 ; celles qui sont aujourd’hui âgées de plus de 80 ans au seuil des années 2020, et surtout celles qui sont nées entre 1930 et 1980 en particulier les personnes que l’on désigne sous le vocable de «senior» (donc âgées aujourd’hui au seuil des années 2020, de 60 à 80 ans)…
Sont de ces générations qui ont vécu une partie plus ou moins importante de leur vie, sans internet, sans le numérique, sans écrans d’ordinateurs, de téléphones portables, de tablettes, sans domotique ni robotique notamment dans la communication par boîte vocale et automatismes (je pense aux appels téléphoniques dont les numéros commencent par 08, pour prendre rendez vous chez un médecin ORL, dermatologue, cardiologue, etc., ou encore pour effectuer une démarche administrative, communiquer avec une mutuelle, des services de sécurité sociale, des prestataires de service)…
Autrement dit sont de ces dernières générations dans l'histoire de l'humanité, qui ont connu le monde d'avant internet, d'avant le numérique... Puisque désormais, à partir du début du 21 ème siècle, tous les êtres humains nés après 1990 ne vivront qu'avec le monde d'internet et du numérique, de la robotique, de la domotique, des écrans d'ordinateurs, de tablettes, de téléphones mobiles...
Nous avons donc, nous les derniers humains ayant encore connu le monde d'avant le numérique, une responsabilité importante et déterminante pour l'avenir des jeunes générations présentes et des générations futures : celle du témoignage de ce que nous avons connu, observé, vécu, notamment en ce qui concerne la relation humaine dans sa réalité -ou sa vérité- intemporelle, naturelle...
Mais... Encore faut-il que notre témoignage soit objectif, pertinent, non fondé sur de l'émotion, sur de la nostalgie ou du regret, et exprimé, transmis, dans une dimension ou un espace de communication, ou encore avec un langage et sur un ton et avec le regard qui convient au mieux... Dans une dimension en somme, qui ne soit pas moralisatrice et fondée sur des comparaisons du genre « ce qui était bien-ce qui était mal/jadis on faisait comme ça c'était mieux »...
Le monde du vinyle (des disques 45/33 tours), des machines à écrire, de la « poste pététique del signor El Factor », du téléphone à cadran et du télégramme, du 20ème siècle et de tous les modes de vie que nous avons connu avec la technologie de l'époque depuis le 19ème siècle notamment... N'était guère -humainement, « moralement », sur le plan social économique politique, meilleur -ou pire- que le monde dans lequel on vit aujourd'hui... Il y a seulement -et c'est peut-être là ce qui va faire le plus défaut dans l'avenir, certains savoirs -ou savoir-faire- qui risquent de disparaître et qu'il sera difficile de retrouver si l'on n'en préserve les vestiges, les traces, les plans...
Si l'on peut se fonder -en partie- sur une dimension moralisatrice, je dirais que j'apparenterais cette dimension à l'image de deux troncs d'arbre éloignés d'une dizaine de mètres : l'un n'a pas de racines, pas de branches, n'est juste qu'un tronc creux ; et l'autre a des racines qui s'enfoncent dans la terre, et des branches qui se dressent vers le ciel...
Le témoignage de ce que nous avons vécu, connu, observé ; la manière d'en témoigner, ainsi, peut faire ressortir la différence qu'il y a entre l'arbre qui n'est qu'un tronc creux, et l'arbre avec des racines et des branches...
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La dimension moralisatrice dans la relation humaine
- Par guy sembic
- Le 19/12/2019
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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... Ce qui va mal dans un pays, dans une société, n'est pas de la seule responsabilité des politiques et-ou- d'une élite composée d'intellectuels imbus d'eux-mêmes et faiseurs d'opinions et de modes de pensée, mais aussi de la responsabilité des citoyens, de tous les gens d'un pays, de l'ensemble de la société...
C'est, à tous les niveaux de la société, gouvernants, politiques, intellectuels, citoyens ; le sens de la relation humaine qui a été perdu ou dévoyé, dénaturé ; ouvrant ainsi une voie sans cesse élargie aux individualismes exacerbés, aux égoïsmes, aux abus, aux injustices, aux imprécations, aux violences, aux rejets, aux discriminations, à la recherche du mieux et du plus pour le moins possible de réflexion, de partage, de respect de la personne, de respect de l'environnement naturel...
Dans le sens naturel et intemporel de la relation humaine, rejoignant d'ailleurs le sens de la relation entre les êtres vivants, entre les êtres vivants et tout ce qui environne les êtres vivants, il n'y a pas de "dimension moralisatrice"...
La "dimension moralisatrice" a été introduite par les humains dans la société humaine, dans les civilisations humaines... Et c'est cette "dimension moralisatrice" avec notamment la religion, les codes, les lois, les principes, les concepts... Qui a perverti, dénaturé, le sens originel, le sens "cosmique" (ou universel) en somme...
La "dimension moralisatrice" a été introduite dans la société humaine au bénéfice des dominants et des privilégiés, contrairement à ce qu'elle laisse croire à ceux qui la trouvent "juste" et adhèrent à ce qu'elle porte en elle mais qui, en fait, est subi par le plus grand nombre où beaucoup se trouvent écartés des quartiers privilégiés de la Cité...
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Ce qui réduit et limite l'ampleur et la force d'un mouvement social
- Par guy sembic
- Le 18/12/2019
- Dans Articles
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... Les mouvements sociaux se caractérisant par des manifestations, des grèves, diverses actions menées notamment par des blocages d'axes routiers et des occupations de sites d'entreprises industrielles, de dépôts pétroliers, de gares, etc. ... Si importants qu'ils soient en nombre de manifestants, si relayés qu'ils soient dans les réseaux sociaux et par les médias, si révélateurs qu'ils soient, de l'opinion d'une majorité -relative- de citoyens, mesurée par des enquêtes... N'atteignent jamais le niveau et l'ampleur qu'ils devraient avoir pour vraiment constituer une force d'opposition suffisante pour qu'un projet de loi, une réforme importante, soit retiré ; ou pour qu'un gouvernement finisse par tomber...
En face de deux, voire trois millions de personnes dans la rue, dans plus d'une centaine de villes, d'un bout à l'autre du pays ; d'un train sur 4, 5 ou 10, un métro, un RER idem, qui roule ; d'une grève suivie à 30, 50% dans un corps de métier d'un million de salariés... Et cela durant plusieurs jours ou semaines... Il y a la réalité incontournable, évidente, de trente millions de gens exerçant une activité salariée, la réalité d'une population de 66 millions d'habitants...
Ce qui finit toujours par manquer (en fait cela manque déjà dès le début) dans un mouvement social important contre un projet gouvernemental, contre une loi, ou pour une cause mobilisatrice sur un sujet de société sensible... Ce qui finit par manquer, c'est la cohésion, c'est la solidarité, c'est l'unité, c'est l'adhésion de tous, de chacun... Qui, forcément fait toujours défaut du fait des disparités de situations personnelles, et, il faut dire, d'un système économique de marché, de consommation qui entretient et exacerbe les individualismes, de telle sorte que ceux qui jouissent de tel ou tel avantage, dont le "confort de vie" (relatif) n'est pas remis en question fondamentalement, s'ils peuvent dans une certaine mesure "sympathiser" avec les manifestants au début d'un mouvement social important, après quelques jours passés dans une gêne occasionnée par une grève, ils ne "sympathisent" alors plus du tout... D'autant plus que, puisque tout de même 1 train sur 4 roule, finalement c'est encore plus compliqué que si aucun train ne roulait ! (C'est bien connu : ce qui réduit la satisfaction du besoin, l'exacerbe, le besoin)...
Et puis il y a aussi et surtout la réalité de la dépendance -sans cesse accrue- de quasiment tous, des jeunes aux plus âgés, à un système économique de marché et de consommation, la dépendance aux banques, aux assurances, aux énergies (gaz, électricité, pétrole), aux fournisseurs d'accès téléphonie internet, la dépendance aux moyens de transport (dont le principal et le plus utilisé la voiture)... Une dépendance liée à la situation personnelle de chacun, qui forcément diffère d'une personne à l'autre...
Sans compter la "dimension moralisatrice" (le sentiment partagé ou non de ce qui est jugé bien ou mal, justifié ou pas) ; la force agissante et pernicieuse du "on dit", de ce que l'on nous fait croire, véhiculé par la presse, par l'audiovisuel, souvent communiqué par des gens censés avoir l'autorité et la compétence...
Pour conclure, ce qui réduit et limite l'ampleur et la force d'un mouvement social, c'est :
-Un individualisme accru et entretenu par un système économique de marché et de consommation, lié à des situations personnelles de plus en plus diversifiées, complexifiées et inégales les unes des autres.
-Le système économique de marché et de consommation par lui-même tel qu'il fonctionne.
-La dépendance de chacun et de tous à ce système en fonction de besoins réels ou induits.
-La dimension moralisatrice.
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Ce que vaut la parole
- Par guy sembic
- Le 16/12/2019
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... Ce que vaut la parole de celui, de celle qui détient la connaissance, le savoir, la compétence et dont l'autorité s'exerce par la pratique, par le conseil et par l'intervention... Tout cela soutenu par l'expérience et par les références entre autres que sont les diplômes, les reconnaissances officielles...
Ce que vaut la parole de l'élu(e) mandaté et donc rétribué pour représenter les gens de telle ville, de telle région, de tel pays...
Ce que vaut la parole de celui, de celle qui informe, dans un journal, à la télévision, à la radio, sur internet avec un blog, et cela d'autant plus que cette parole est celle d'un professionnel, donc de quelqu'un ayant l'autorité et la compétence requises pour informer, témoigner...
Ce que vaut la parole portée sur la place publique par les élus, par les journalistes et par les gens de télévision animateurs présentateurs et invités "de marque"...
Ce que vaut la parole des professionnels de la médecine et de la santé, notamment celle des médecins spécialisés en hôpital public ou en cliniques privées, et donc ce que cette parole implique en matière de conseil au patient, en traitement et en intervention...
Ce que vaut la parole de l'homme ou de la femme politique, de tel ou tel parti, dans un gouvernement en place...
Ce que vaut la parole d'un président de la république, ou d'un président de telle assemblée ainsi que la parole de tel ou tel membre de cette assemblée...
Ce que vaut la parole mandatée, autorisée, ayant autorité et étant validée par ce qui la "sanctuarise"(les références, les reconnaissances officielles)...
Ce que vaut la parole, quelle en est aujourd'hui la valeur ? La valeur si l'on compare cette valeur à la valeur qu'elle pouvait avoir par le passé, dans l'Histoire ?
Aussi remise en cause, aussi contestée, que la parole ait pu être par le passé- parce que subordonnée à l'intérêt privé et personnel et jugée mensongère, et cela de tous temps dans l'Histoire- la parole de nos jours, plus elle est censée faire autorité, plus elle se fait justificatrice, plus elle se fait prometteuse, plus et mieux elle s'habille et s'adresse aux foules, à chacun en particulier, de toutes les tribunes -pour ne pas dire les chaires- possibles... Et plus sa remise en cause s'impose , du fait du niveau de violence, d'obscénité et de suffisance qu'elle atteint, de là où elle surgit et se diffuse... Du fait de tout ce que l'on peut observer et dont on subit les conséquences désastreuses pour notre santé et dans notre vie quotidienne à partir du moment où l'on ne fait pas partie des privilégiés les mieux placés et les mieux lotis... Autrement dit la parole de nos jours n'abuse plus grand monde...
Mais cela ne veut pas dire -loin s'en faut- que la parole publique de chacun, notamment celle que l'on entend dans la rue ou celle que l'on lit ou écoute sur les réseaux sociaux, qui ne s'appuie pas sur des références, des connaissances approfondies, mais plutôt sur des émotions et des préjugés ; qui peut être celle du "petit cador du coin" dont les "stories font un carton"... Soit plus pertinente, plus "justifiée" ( "meilleure" en somme) !
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Ces grands moments de notre vie ...
- Par guy sembic
- Le 14/12/2019
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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... "Les grands moments de notre vie ne sont pas toujours immédiatement perceptibles : il peut arriver qu'on en mesure l'importance sur le champ ; mais il arrive aussi qu'ils surgissent du passé, bien des années plus tard. Il en va peut-être de même avec les gens"...
James Salter, Une vie à brûler.
... Ces "grands moments de notre vie" qui sont des événements marquants, dont l'impact est immédiat ou postérieur à la date où cet événement s'est produit ; ainsi que ces gens dont la rencontre nous a marqué et impacté dans le moment ou bien plus tard... N'ont pas forcément changé notre vie, changé notre mode de pensée, changé nos habitudes de vie, modifié nos comportements...
Je pense en particulier en disant cela, à l'impuissance de l'amour, à l'impuissance d'un meilleur de nous-même ou d'un meilleur de l'autre, un meilleur révélé et activé par un événement marquant, par une rencontre déterminante, un meilleur qui n'a pas permis de rendre meilleur les autres ni d'ailleurs, soi-même...
Faut-il voir là, dans cette impuissance, un échec ? Une cause de désespoir ? Avoir de l'amertume au constat de cette impuissance ?
... Une sorte de justice -si l'on peut dire- ... Dans le caractère aléatoire -et intemporel- des choses... De la relation humaine, du "bien ou mal fondé" de ce qui survient, d'une "morale" en quelque sorte...
Ce qu'il y a de sûr, c'est que sans agissement, sans avancer du moindre pas, sans oser, sans risquer, sans "aller vers"... Il n'y a plus d'aléatoire... Rien qu'un "air ambiant" que l'on respire, qui n'a aucune odeur, aucun mouvement, aucun son... Un "vide" en somme...
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Des couilles en or pour les riches, des nouilles encore pour les pauvres
- Par guy sembic
- Le 12/12/2019
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... Mais quels riches ?
... Dans les manifestations auxquelles je participe, par soutien en tant que retraité à tous ceux et celles qui travaillent encore ou qui vont, tels les jeunes de moins de 25 ans, prochainement entrer dans la vie active (certains d'entre eux y sont déjà, dans la vie active), je pense en particulier à cette génération 30/40 ans, qui, depuis 10/15 ans déjà "payent plein pot" question cotisations et impositions et taxes, TVA, CSG et vont devoir se résoudre avec cette réforme des retraites, à travailler plus longtemps et à gagner moins en retraite. Ils sont, ceux et celles de cette génération là, les grands perdants de la réforme, ceux qui auront le plus payé et qui en auront le moins de bénéfice lorsque à leur tour, vers 2035/2040, ils cesseront leur activité, d'autant plus qu'en dépit de quelques augmentations de salaires et de primes versées, le coût de la vie évoluant à la hausse d'une part, et les cotisations qu'ils vont continuer à payer, et les impositions auxquelles ils seront soumis, d'autre part ; ce sont bien eux qui vont supporter le maximum de l'effort demandé à tous... On les dit "riches" ces gens là, parce qu'ils ont des salaires de 2500 euro (ou 3000 et plus)... Mais ce ne sont pas eux qui ont "des couilles en or", ce sont les actionnaires, les assurances, les banques et les mutuelles, les milliardaires, les dominants, les grands possédants...
Quand aux pauvres, pour eux, c'est déjà "des nouilles" et demain, en 2030, 2040, 2050, encore des nouilles ( en fait les nouilles seront remplacées par des vermicelles )...
... Cependant, dans ces manifestations auxquelles je participe, il ne me vient strictement aucune compassion pour ces jeunes "de "jeunesse dorée" qui sont encore étudiants, ne recherchent jamais un "job d'été" pour aider leurs parents à financer leurs études, qui se pavanent dans les lieux branchés et font état de leur supériorité intellectuelle ou autre, méprisants qu'ils sont pour leurs semblables moins équipés en appareils technologiques, moins chanceux, moins branchés en ceci cela, et d'un milieu social moins favorisé... Ils seront médecins à dépassement d'honoraires, pharmaciens, cadres supérieurs dans une entreprise côtée au Cac 40, managers décideurs, futurs nouveaux actionnaires... Et je ne me fais aucun souci pour leur retraite en 2080/2090... Ils seront bénéficiaires privilégiés de fonds de pension, de retraites plus que complémentaires par capitalisation...
... "Des couilles en or pour les riches, des nouilles encore pour les pauvres"... C'est ce que l'on pouvait lire sur une pancarte brandie par des jeunes d'une vingtaine d'années, tout de blanc vêtus, des étudiants... Dans la manif à Mont de Marsan le 10 décembre 2019... Sûrement pas des futurs pharmaciens, des futurs managers de grosse entreprise !
... Tiens, ça me rappelle le "Giscard Lelong larguez le steak" dans les manifs de novembre 1974, et lors d'une grande gève de 43 jours des PTT (la "poste pététique" de l'époque), sur une pancarte, d'un certain "... " (rire)...
... Tout ce monde là, actionnaires, assureurs, banquiers, milliardaires, lobbyistes, dont les quelque 30 les plus riches, ont autant d'argent que la moitié de l'humanité... Une réalité qui jamais n'est évoquée par les gens d'opinions "modérées" et qui trouvent "normal" cet état de choses ; jamais évoquée non plus par les partis politiques -à l'exception des "plus à gauche" d'entre eux, jamais évoquée dans les grandes réunions concertations entre syndicats, dirigeants, gouvernants, jamais évoquée dans la plupart des discussions sur les réseaux sociaux ; n'apparaissant que, dans les manifestations, sur de petites pancartes de ci de là, ne faisant jamais l'objet de la part des grands médias d'information, presse radio télévision journaux, de ce qu'il y a d'obscène, de provoquant et de la plus grande violence, de cette richesse captée par une minorité de privilégiés, de bandits, de prédateurs... En revanche, on parle de casseurs, de destructions et de dommages, de prise d'otage d'une population, de grèves qui emmerdent tout le monde, de privilèges relatifs de quelques uns, de minorités revendicatrices qui veulent imposer leur loi, bloquer tout un pays ..Et cela n'arrête pas les critiques, les crispations, les stigmatisations...
Alors que la plus grande violence c'est celle exercée sur les gens du commun par les dominants soutenus par les gouvernants... Et cette violence là fait plus de dégâts que quelques vitrines de banques fracassées !
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Littérature et langage
- Par guy sembic
- Le 11/12/2019
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... Les tenants et inconditionnels de la littérature française dans les formes les plus pures, les plus dépouillées et les plus ciselées... Ceux et celles qui jamais n'usent de néologismes, de tournures ou de formulations personnelles, de mots ou de termes inventés, parfois d'incorrections grammaticales délibérées dans un contexte particulier, de très longues phrases de structure complexe, d'accentuations répétées telles que des points de suspension, des guillemets, des tirets, etc. ...
Ceux et celles dont les écrits, dont les livres qu'ils publient, que ce soient des romans ou des recueils de nouvelles ou des récits ; sont d'un bout à l'autre, page après page, de cette fluidité qui les rend agréables à lire...
Disent, affirment tous, que le Français, avec ses dizaines de milliers de mots, sa grammaire, est suffisamment riche pour pouvoir tout exprimer dans toutes les nuances... Et qu'il n'y a donc nullement besoin d' "inventer" quoi que ce soit, et encore moins de se livrer à "quelques coups de canif dans le contrat"...
Argument imparable que celui là ! En effet, que répondre à cela ?
Fondamentalement, ils ont raison, mille fois raison, les tenants et inconditionnels de la littérature française dans les formes les plus pures, les plus dépouillées et les plus ciselées (donc, les formes qui ne sont pas "baroques")...
Que pensent à ce sujet, les correcteurs professionnels, indépendants ou travaillant pour une maison d'édition ; ces correcteurs auxquels font appel des auteurs souhaitant soumettre leur manuscrit à un éditeur ?
Se limitent-ils à seulement corriger les fautes d'orthographe et de grammaire, ou bien proposent-ils des arrangements, des modifications, de telle sorte que le texte, remanié, devienne finalement "comme un bon devoir de Français de premier de la classe", bien dans les normes, expurgé de ce qui le rendait, ce texte, "atypique", dans les formulations, les termes, les locutions, le style, le langage? ...
... S'ils ont fondamentalement raison, les inconditionnels, la question se pose cependant, de ce qu'ils apportent en tant qu'écrivains -autre que d'eux-mêmes, autre que de la qualité, de la pertinence et de l'impact de leur œuvre- à la littérature française ?
Et la même question, aussi, se pose, de ce qu'apporte à la littérature française, une œuvre "atypique" (autrement dit "en dehors des clous, hors norme") ...
La question est d'autant plus préoccupante que l'Atlas des langues en danger ou en voie de disparition, fait état dans le monde d'aujourd'hui, de 2500 langues disparues au cours des siècles et millénaires passés; dont 230 éteintes depuis 1950... Le rythme de disparition des langages (et de leurs écritures) s'accélérant depuis le début du 21 ème siècle...
Selon une projection établie par des scientifiques, spécialistes de l'évolution des langages, en l'an 3000 il n'existera plus aucune des langues aujourd'hui parlées et écrites dans le monde... Bien sûr ce n'est là qu'une hypothèse, qu'une probabilité...
Qu'est-ce qui fait qu'une langue finit par s'éteindre et disparaître ? Y-a-t-il un lien entre l'existence, l'usage, la diffusion d'une langue... Et sa capacité à évoluer (et dans quel sens et avec quelle finalité)... Y'a-t-il un "parallèle" entre langage (et écriture de ce langage) et civilisation?...
On le sait, des civilisations ont disparu...
On l'observe, des langues disparaissent...
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Le révolu ne "ressuscite" jamais
- Par guy sembic
- Le 10/12/2019
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... Que reste-t-il de ce que fut notre vie, il y a 10, 20, 30 ans ? ...
De notre vie quotidienne d'alors, des relations, des connaissances de ce temps là, dans notre activité professionnelle, entre autres activités ?
De tout ce que nous avons exprimé, réalisé, partagé, dans l'environnement où nous nous trouvions, celui du travail avec les collègues, celui de l'endroit où nous vivions; celui de là où nous passions nos vacances une fois l'an...
C'était en ces années 1990, 2000/2005... Et ce que nous avons "couché sur le papier" ou pris en photo en ce temps là, "pris sur le vif" et dans la réalité du moment, dans l' "atmosphère" du moment, avec les mots du moment, avec l'impact que ces mots dits ou écrits ont eu dans le moment et dans le temps qui a suivi ce moment dans l'environnement de relation de ce moment... Qu'en reste-t-il, du fait que ce qui rendait actuel ce qui était exprimé, réalisé, dit ou écrit ou pris en photo et partagé, a forcément dans l'actualité d'aujourd'hui de notre vie, perdu toute cette actualité qui était celle de la vie que nous vivions il y a 10, 20,30 ans à tel endroit, avec telles personnes amis connaissances collègues de travail à telle époque ?
C'était alors, ces jours là, ces années là, comme si tout le temps vécu se situait sur un même plan, une sorte de "paysage" sans durée définie d'existence et traversé, parcouru avec en nous le sentiment -ou l'impression- que demain, après demain, l'an prochain et peut-être même pour toujours- l'illusion allant jusque là- le paysage ne changerait jamais...
... 10, 20, 30 ans après il ne reste que des souvenirs...
Des souvenirs et de la nostalgie...
Ce qui est révolu ne "ressuscite" jamais...
Le révolu, ce sont tous ces gens que l'on a connus et avec lesquels on a passé des moments heureux ou moins heureux, avec lesquels on a partagé, exprimé, vécu ensemble "des choses"... Des moments qui ont fait un temps, cette sorte de "paysage" qui devait toujours durer...
Tous ces gens en particulier il faut dire... Que nous n'avons plus vus, une fois passé de l'autre côté du paysage et que les kilomètres se sont succédé...
Bon c'est vrai, il y en a tout de même quelques uns, de ces gens, qu'on voit encore...
Je ne parle pas de ceux qui sont morts...
... Je pensais qu'avec Google et les moteurs de recherche sur Internet, en inscrivant le nom de telle ou telle personne -perdue de vue ou dont on se souvient, qu'on aimerait bien savoir ce qu'elle devient- qu'on peut retrouver facilement cette personne : c'est effectivement assez souvent le cas... Mais... Encore faut-il vouloir retrouver, avoir la curiosité de savoir ce qu'est devenue cette personne, si elle vit encore et où , et ce qu'elle fait dans sa vie qui peut être visible...
Qui en effet, ne laisse point de trace maintenant, sur internet, même sans être sur Facebook ou poster un commentaire dans un forum ?
... L'écriture récit ou anecdote de ce qui fut, de ce qui à telle ou telle époque a existé et a fait le "paysage", ce "paysage" qui nous semblait alors infini et le seul existant... Est-elle pertinente, a-t-elle un impact et lequel et auprès de qui ? ...
Dans l'actualité qui est celle du vécu d'aujourd'hui, le vécu de ce qui fut n'a de réalité que celle que la mémoire restitue -pour autant que la restitution soit exactement conforme à ce qui a été, et non un arrangement idéalisé...
Le lecteur du récit ou de l'anecdote, tout comme l'auteur, est lui aussi confronté à ses propres souvenirs, à ce que sa mémoire lui restitue... Et ce que la mémoire restitue à l'un et à l'autre, est un "paysage" différent (qui, parfois, est ressemblant")...
Aussi la pertinence et l'impact, de l'écriture de ce qui fut, dépendent-elles du rapport qui s'établit entre ce que restitue la mémoire de part et d'autre...
Mais il n'est pas sûr que le rapport s'établisse sur la ressemblance qu'il peut y avoir entre les "paysages"...
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Une boîte de thon sur la Télé
- Par guy sembic
- Le 09/12/2019
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... Faité le Téléthon avec une boîte de thon sur la Télé...
La boîte de thon -précis'je- est de marque Albacore... Encore que -en y mettant le ton qu'il faut pour le dire... Petit Navire eût été plus approprié, pour autant que, si là, tu es laid d'humeur maussade en face du p'tit gosse en fauteuil roulant qu'on voit recevoir un joli nounours par la présentatrice de l'émission, tu eus pu te dandiner du ventroun en tenant dans l'une de tes mains un petit bateau en papier...
Téléthon, biathlon, triathlon, tétrathlon, consommation, sommation, soumission... Thon rouge, thon blanc Albacore Petit Navire...
Trente plombes de téléthon à la Télé, trente plombes sur un brancard aux urgences, trente maladies orphelines qui font trente mômes déglingués en grand show télévisé paillettes nounours et trente milliards de larmes un grand soir de décembre dans les maisonnettes tout ullumunues de guirlandes noëlliques autour des gouttières...
Trente euros de dépassement d'honoraires la visite chez Professeur Popompe ou Professeur Neunœil après trois mois d'attente...
Trente mille euro par an la pension en maison de retraite médicalisée gérée en série par Bain Capital ou je ne sais quel fond de pension Américain ou Chinois ou Qatari...
Faité le Téléthon avec une boîte de thon sur la Télé...