Articles de yugcib

  • J'irai jamais...

    ... De même que je n'irai jamais au Cameroun, à Hong Kong, à Singapour...

    J'irai jamais au Festival d'Avignon...

    Je déteste tous ces grands festiveaux, tous ces grands rassemblements culturo-festifs qui font la Une des événements estivaux vacanciers où le plus gros pour ne pas dire l'essentiel de la clientèle "followante" est celle de "bobos huppés" en tenues vestimentaires dernière mode parfois ahurissantes avec chapeaux, casquettes, chemises bariolées, chaussures de marque, tee-shorts pétants de logos originaux, etc. ... Pull sur les épaules les soirées un peu fraîches, lunettes de soleil dans les cheveux et j'en passe de toutes les façons, de toutes les extravagances, de toutes les modes, de tout ce qui en jette d'apparence, d'ostentatoire, de "pas comme les autres"... Avec les coiffures couleurs fluo coupes de cheveux excentriques, piercings, bijouterie au cou aux chevilles...

    Nô -no-nôn... J'irai jamais dans ces carnavaux de festivals culturels, dans ces grandes manifestations de foules estivales au beau milieu de tous ces gens dont certains d'entre eux se piquent d'éclectisme, ne vont là que pour se montrer, pour dire après "j'y étais", pour mitrailler de petits messages, de photos et de vidéos sur Facebook ou Instagram à l'intention de mille "amis" connaissances famille, le "scoop du jour", la "petite phrase", etc...

    Les chambres d'hôtes et les hôtels, pris d'assaut, les campings bondés, les locations hors de prix et de toute façon retenues six mois à l'avance... La queue aux toilettes publiques (d'ailleurs dans tout l'espace festif en ville y'a-t-il beaucoup de toilettes -parfois les autorités mettent des WC algéco qui, soit dit en passant, se bouchent vu le nombre d'utilisateurs)...

    Les stationnements impossibles, parkings saturés, circulation automobile difficile avec bouchons permanents ; les restaurants dont les terrasses envahissent la moitié de la rue, archi pleins de midi jusqu'au milieu de l'après midi et encore plus pleins le soir jusqu'à des 2h du matin, avec toutes ces odeurs ou plutôt relents de boustiffaille exotique fruits de mer crustacés spécialités locales et du monde entier, tous ces gens qui s'empiffrent, qui crient plus qu'ils ne parlent, et leurs petits ou gros toutous à leurs pieds, les mômes capricieux, des pépés et des mémés jouant au "jeune premier", des couples "impossibles" de toutes les façons de toutes les modes... Et j'oubliais encore, les relents de dopes, canabis et autres stupéfiants, "joints"...

    Nô-no-nôn, tout ça, je vous le dis tout net j'en fais un rejet total et absolu ! C'est pas dans ces endroits qu'on me verra "bailler et mes rêves et mes fesses"... Ecrire par exemple dans le "livre d'or" du QG du festival, quelque historiette de ma facture, de fourmis géantes à grosse tête phéromonant de la poésie surréaliste corrosive ! (rire)...

     

  • Un "fait de société" inquiétant ...

    ... Entreprendre un long trajet en voiture sur plusieurs centaines de kilomètres sur des autoroutes et des axes routiers à quatre voies, cela devient de plus en plus dangereux et de surcroît, assez stressant... Surtout aux moments des grands départs en congé ou vacances, week-ends prolongés, grands flux estivaux... Et de toute manière quasiment toute l'année en toutes saisons et par tous les temps avec notamment ces flux ininterrompus de camions de fort tonnage et semi-remorque qui soit dit en passant roulent les uns derrière les autres au maximum de la vitesse que leur permet leur véhicule, dont certains mettent un temps fou à dépasser celui qui les précède ou d'autres encore qui roulent sur plusieurs kilomètres en partie sur la bande d'arrêt d'urgence... Ces véhicules, véritables mastodontes, ne respectent pas la distance de sécurité entre eux, et si un conducteur de voiture devant eux ne roule qu'à 110/120, ils "talonnent" -quand ils ne klaxonnent pas...

    L'on ne compte plus les dépassements très nombreux et de plus en plus, de vitesse au delà des 130 autorisés sur autoroute -et 110 par temps de pluie ou de brouillard- (une moyenne de 150/160 y compris sur chaussée mouillée et par brouillard) notamment avec les utilisateurs d'appareils tels que "coyote" et autres GPS qui peuvent avertir de la présence de radars ou points de contrôle...

    L'on ne compte plus toutes sortes d'infractions, de comportements, de pratiques, qui rendent la circulation de moins en moins sûre voire parfois périlleuse... Entre ceux qui roulent sur la voie de gauche ou centrale à 110/120 et ne se rabattent pas, les distances de sécurité non respectées ; ceux qui téléphonent en conduisant ou même envoient des mails et des SMS ou encore des chauffeurs routiers qui regardent une télé installée dans leur cabine ; ceux qui dépassent par la droite, ceux qui talonnent le véhicule qui les précède durant plusieurs kilomètres (quand ils ne font pas d'appels de phare), les arrêts suite à des incidents mécaniques ou autres sur la bande d'arrêt d'urgence, devenus très risqués et très accidentogènes... Et à tout cela s'ajoute l'alcoolisme, la prise de drogues, de médicaments, tout cela encore sur fond de stress, de fatigue, d'impatience, de crispations, d'obsession d'arriver à l'heure, d'énervements, de violence, d'absence de modération, d'irresponsabilité, de fanfaronnade aussi parfois, ou de soumission au dictat d'un proche qui pour un oui pour un non te reproche de lambiner ou de ne pas être assez réactif, etc. ...

    J'y vois là, dans cette effrayante réalité de la circulation sur les axes routiers dans un tel contexte et environnement de violence, un fait de société, le signe le plus flagrant, le plus net, d'une évolution de la société qui ne va pas du tout dans le sens d'un progrès, d'une amélioration, au contraire... Aussi, le "prix à payer" de tout cela, de toute cette violence, de cette dureté, sera celui qui viendra des conséquences de cette violence... Et dans ce "prix à payer" nombreux seront ceux qui y laisseront beaucoup de plumes, ça "fera pas de quartiers"!

     

  • Compassions exprimées publiquement quand survient un malheur ...

    ... Dans ces manifestations de compassion exprimées publiquement notamment sur les réseaux sociaux, chaque fois qu'un malheur survient (un accident spectaculaire et dramatique de la route, un attentat, une tornade dévastatrice, un incendie, une inondation, le crash d'un avion, tout évènement catastrophique où l'on déplore plusieurs victimes, des morts et des blessés)... Dans ces manifestations de compassion qui, soit dit en passant, ne prouvent en aucune façon qu'un mouvement de solidarité s'ensuivra autrement que sur place et de toute manière limité... Il y a "quelque chose qui me gêne" et qui fait que, personnellement et en général, je ne "m'étend guère" en messages, commentaires, réflexions, sur internet (facebook, forum, blog)... Sinon parfois lors de certains drames ou catastrophes, où une pensée peut me venir, résultant de l'évènement dans un contexte "environnemental" d'évolution de la société, de la civilisation, du monde...

    Toute la part, en vérité, de ce qui me gêne, vient du fait avéré, constant et en progression, de la violence même de la société, cette violence au quotidien, celle de tant de personnes dans leurs comportements, leurs propos... Incivilités, agressions, irrespect, attitudes d'égoïsme et d'irresponsabilité, notamment sur la route, sur les axes de circulation au moment des grands flux estivaux, précipitation obsessionnelle ; violence ostentatoire, absence de retenue ou de modération, crispations, vulgarité...

    Certes me dis-je "il ne faut pas pour autant mettre tout le monde dans le même sac"... Mais en même temps je pense -en le déplorant cependant- que toutes ces catastrophes, ces accidents, ces drames de la route et des eaux et du vent et des airs pour les avions, et jusqu'à même des attentats... Surviennent comme une sorte de "réponse" (le mot est mal chosi mais peut-être que conséquence, ou lien, ou relation conviendrait mieux ?) à cette violence en progression de tant de gens, cette violence qui -je le redis- est surtout patente (bien observable) sur les routes, les axes de circulation... Violence comportementale, d'attitudes, d'irrespect, d'égoïsmes, de brutalité, de précipitation obsessionnelle...

    ... Comment -et de quelle manière- alors, lorsque survient un accident, un drame, et qu'il y a des victimes... "compatir" ?... Compatir à ce qui arrive de malheureux et de dramatique par des accidents, des calamités climatiques, des crahs d'avion, à des gens que l'on ne connaît pas, et qui pour certains d'entre eux sont des gens dont on peut déplorer les comportements agressifs, égoïstes, brutaux, irresponsables qui sont les leurs assez souvent dans la vie quotidienne? ...

    Je reconnais là, en disant cela, que mon propos n'est pas -loin s'en faut- de "charité chrétienne" ! Mais bon... J'ose l'exprimer... Ne serait-ce que pour "contrevenir" à ma manière à ce qui participe à "une pensée consensuelle de bon aloi" faite de "principes moraux qui ne coûtent pas un radis" ( et qui d'ailleurs sont bafoués ) !...

    N'y-a-t-il pas quelque hypocrisie manifeste dans les compassions qui sont publiquement exprimées dans les émissions de radios, sur les réseaux sociaux, sur internet ?

     

     

  • Avec un beau timbre ...

    ... Qui de nos jours, avec la généralisation d'internet, des courriels (e-mail), des smartphones 4G avec téléphone messagerie SMS Messenger facebook (58 millions de Français tous âges confondus sont aujourd'hui reliés à internet par livebox et réseau hertzien 4G au pire 3G -chiffre de 2018) et vu les équipements que presque tout le monde possède à savoir un ou plusieurs ordinateurs fixe et ou portable par foyer, autant de téléphones portables ou smartphones et tablettes par personne dans le foyer... Qui, de nos jours envoie encore une "vraie/vraie lettre" par la Poste, écrite au stylo bille ou plume... D'ailleurs soit dit en passant les Pathétèques ont-elles toujours beaucoup de clients (il faut quand même croire que oui vu le nombre et la diversité des produits papier, crayons, carnets, stylos, etc.)...

    Je "rigole" quand je pense à la tata ou au tonton en 1950 (et même encore en 1990 voire 2000) qui, au lieu d'envoyer un "coup de fil" (téléphone), rédigeait en trois ou quatre phrases de sa belle écriture au stylo plume, son invitation à déjeûner pour dimanche prochain à son neveu ou à sa nièce ainsi qu'à d'autres membres de la famille, invitation expédiée par lettre avec en plus un "beau timbre"...

    Je rigole quand un "homme (ou une femme) d'écriture et de poésie et de littérature" sur internet, de surcroît auteur d'ouvrages publiés, qui, du temps du début années 2000 alors qu'internet était encore en bas débit, afin de "promouvoir ses écrits et ses ouvrages", achetait à la Poste des enveloppes prétimbrées par lots de 100, enveloppes dans lesquelles il mettait une feuille A4 de présentation de ses publications, et envoyait " tous azimuths" (j'en crève de rire) ces lettres prétimbrées à des médiathèques, des journalistes, des associations, des tas de gens censés être "intéressés" ! ...

    Aujourd'hui en 2019, le timbre vaut 1,05 euro (ou 0,88 économique) et le lot de 100 enveloppes 95 euro...

    Avec le développement d'internet, l'envoi de documents numérisés en pièce jointe, avec tout ce que l'on peut diffuser infos, photos, images, vidéos, à un nombre variable de destinataires et cela à l'instant même... Qui achète encore (quel genre de clientèle) des lots de 100 enveloppes prétimbrées ?

    Et les fêtes, les anniversaires, les félicitations pour un examen, un concours, le bac, un évènement heureux, une naissance... Plutôt que de se "fendre" d'une carte, d'une lettre, ou même d'un "coup de fil" (lequel "coup de fil" ne tombe pas forcément au bon moment -merde j'ai le bec dans la gamelle ou je suis aux WC- ou de sortie absent de chez moi)... C'est quand même plus "pratique" et plus facile et tout aussi "pertinamment agréable pour le destinataire" d'envoyer un "mail" avec une belle image ou une animation musicale, ou encore mieux un message ou un SMS avec photo ou image jointe depuis un smartphone ou depuis messenger... En effet à tous les numéros de téléphone portable de sa liste (contrairement aux numéros fixes 01,02,03,04,05) on peut écrire un mot, un petit texte (mieux qu'un message vocal sur un fixe)...

    "On pourra dire ce qu'on voudra" (critique bien ou mal fondée avec tous les arguments possibles et imaginables) d'internet, de facebook, des réseaux sociaux, de Messenger, des smartphones, des tablettes... C'est quand même mieux d'avoir ça aujourd'hui qui n'existait pas en 1950, 1970, 1990 voire 2000 pour des tas de gens qui n'étaient pas encore connectés !

    Ah, la lettre pour l'invitation à déjeûner dimanche prochain! (j'en crève de rire)!

    ... Et les prospectus made bibi par lots de 100 enveloppes prétimbrées à des médiathèques à des associations ! Et le "beau timbre" (queue au guichet de la Poste pour l'avoir -on te dit y'a plus, ce timbre!)... (Je m'en roule par terre de rire) !

     

     

    ... Bon, cela dit... J'ai imaginé des pirates en réseau, concertés, organisés, hyper doués... Des sortes de cyber anarchistes terroristes n'appartenant à aucun bloc de grandes puissances (USA- Occident ou Russie Iran Chine)... Qui en quelques minutes parviendraient à paralyser toute la planète : plus d'électricité, plus d'internet, plus de téléphone, plus rien qui fonctionne d'électronique, de numérique, d'informatique... Le "black out" archi complet/absolu partout...

    Les distributeurs de billets hors service, les payes et les pensions qui ne sont plus virées, les prélèvements bancaires, les virements, les voitures, les trains, les avions, les GPS, domotique... Plus rien, rien de rien !

    J'imagine...

    Comment je vais faire pour t'inviter à manger mon "poulet à la mamy" dimanche prochain ? Un poulet que d'ailleurs je devrais cuire en morceaux découpés sur les braises... Bon j'ai un vélo, t'es pas trop loin... Ah, c'est vrai j'oubliais, t'as pas d'vélo, toi !

     

     

     

  • La vie éternelle ou après la mort ...

    ... N'est selon moi, éternelle, que parce qu'elle existe en se renouvelant, en se perpétuant de génération en génération, d'espèce en espèce... Ainsi au delà de l'être vivant que l'on est une seule fois entre la naissance et la mort (humain en l'occurrence et pour les non-humains c'est la même chose) il y a tout ce qui nous précède et dont on vient, tout ce qui nous suivra, tout cela dans l'intemporalité....

    Encore que l'éternité de la vie -sur la Terre et ailleurs- ne soit en fait selon ce que je dis qu' une éternité provisoire" (parce que les espèces vivantes disparaissent et que toutes formes de vie ne sont présentes dans un environnement donné que durant par exemple "des millions d'années")...


     

    ... Je ne crois pas en "une vie après la mort"... Du moins pas selon ce que disent les religions, d'après la mort...

    Je n'imagine donc pas de sorte de "tunnel" (passage vers l'au delà) au bout du quel à la "sortie", on rencontrerait "des personnages en blanc", immaculés, transparents, aux formes impalpables, un "décor" ou paysage de rêve avec des fleurs, des arbres, des chants d'oiseaux et que sais-je encore de tout ce qu'on dit de "merveilleux"...

    Je ne crois pas non plus aux "tables qui tournent" ni à des manifestations apparitions ou "signes", de personnes disparues ; ni au spiritisme, à l'ésotérie, à l'occultisme... quoique je veuille bien "admettre" que la science n'a pas réponse à tout en dépit des derniers progrès, des dernières découvertes...

    Je serais plus proche de l'idée du "monde des esprits" du temps de nos ancêtres qui vivaient répartis sur la Terre à la fin de la dernière période glaciaire...

    Je ne crois pas en "une vie après la mort", mais je crois en la mémoire, je crois au souvenir, je crois à ce que nous transmettons aux générations qui nous suivent, je crois à ce qui sera découvert et qui n'était pas connu ou à peine connu...

    ... En matière de "choses inexplicables" (par exemple apparition dans une situation précise en tel ou tel lieu, d'une personne disparue ), à mon avis seules les personnes qui ont vécu le même genre d'expérience, qui se rencontrent et ont l'occasion d'en parler ensemble, peuvent se comprendre... Mais pas une personne (même un très proche par exemple un mari, une femme) qui a eu "ce genre d'expérience" au moins une fois dans sa vie, et une autre personne qui elle, n'a jamais/jamais eu de sa vie ce genre d'expérience...

    Certes il semble "difficile" de mettre en doute ce qu' a "vu" la personne qui a eu une expérience de ce genre, de douter de sa sincérité (puisqu'elle affirme, témoigne)... Mais il n'en demeure pas moins, que pour celui ou celle qui n'a jamais/jamais fût-ce une fois dans sa vie, vécu ce genre d'expérience, cela relève du surréalisme, de l'impossible, ou à la limite de l'inexplicable sans réponse et sans réalité tangible...

    Là où s'arrête la science commence la foi : encore faut-il que, tant que la science a des réponses, la foi soit déjà présente et que par conséquent lorsque la science s'arrête la foi qui existait déjà "prend le relais" de la science arrêtée...

    Seules – peut-être? - les personnes qui parviennent tant soit peu, à se libérer de l'esprit scientifique, du rationalisme et du réalisme qui les anime, qui fonde leur pensée et en somme leur vie ; peuvent percevoir (et avoir des "manifestations") de ces "choses qui dépassent l'entendement et sont inexplicables"... (Ce n'est point mon cas, je suis résolument et comme "par nature" depuis mon enfance, d'esprit scientifique, réaliste, rationaliste -et donc conditionné en ce sens et totalement imperméable à toute manifestation inexplicable de l'ordre d'apparitions, signes, etc. ... D'ailleurs ma mère que j'ai tant aimée et dont je me sentais si proche de son vivant, pas plus que d'autres personnes disparues et proches et amis que j'ai connus, ne me sont jamais apparus autrement que dans des rêves que j'ai pu faire, des rêves que tout le monde fait de temps à autre, parfois, en somme)...

    Outre l'occultisme, l'ésotérie et autres "sciences parallèles", je suis aussi réfractaire à l'astrologie (ne me demandez jamais "de quel signe je suis", l'astrologie ça me hérisse, je fais un rejet, j'arrive pas à concevoir que des "conjonctions planétaires ou astrales" puissent avoir quelque influence sur la vie des gens, la mienne entre autres)...

     

  • L'écriture

    ... Si l'écriture en tant que moyen d'expression est vanité et spectacle, l'éventuelle portée qu'elle pourrait avoir n'est qu'illusion...

    Autant alors, plutôt que de produire de l'écriture spectacle et vanité, aller se coucher ou jouer aux cartes ou jardiner ou se promener...


     

  • La beauté d'un livre

    "On peut juger de la beauté d'un livre, à la vigueur des coups de poing qu'il vous a donnés et à la longueur de temps qu'on met ensuite à en revenir"

    [ Gustave Flaubert ]

    Je rapproche ce propos de Gustave Flaubert, de celui de Frantz Kafka qui écrivait le 27 janvier 1904 à Oskar Pollak :

    "Un livre doit être la hache qui fend la mer gelée en nous".

    ... Il semble aujourd'hui assez courant - et sans doute plus "confortable"- de laisser de côté ces livres qui donnent des coups de poing ou fendent ce qu'il y a de gelé en nous...

    Cependant, lorsqu'il arrive que de tels livres -parfois- paraissent, l'effet de l'annonce qui en claironne la parution et le marché qu'il ne manque pas de se faire de ces livres là, transforment le coup de poing en un choc émotif pour ceux qui les achètent et les lisent Et ce qu'il y a de gelé en nous, entre de suite en état d'ébullition. Que reste-t-il alors, du pouvoir et de la portée de ces livres ?


     

  • L'immigration, notamment clandestine, un sujet sensible...

    ... D'aucuns -assez nombreux il faut dire- pensent et l'expriment à leur manière, qu'il y en marre de tous ces étrangers qui bénéficient d'aides faisant défaut à ceux d'entre nous, bien français pauvres et démunis, et qui prennent le travail de nos chômeurs, obtiennent plus facilement des logements, etc...

    Et viennent tous ces propos au sujet de la religion, des modes de vie de certains (notamment ceux qui viennent de pays arabes, africains, moyen orient), des communautarismes, de l'insécurité...

    Ces "d'aucuns" pour "oser dire nettement les choses" ne pensent-ils pas au fond d'eux-mêmes qu'il faudrait couler ces bateaux de migrants qui arrivent près des côtes, supprimer toutes les aides dont ils bénéficient, les expulser en grand nombre et que sais-je d'autre encore de mesures d'éliminations ?...

    Que de crispations, de haines et de violences et de parti-pris, de préjugés, qui envahissent l'espace public, de sources de tension exacerbée, d'hypocrisies, de mensonges, de contre-vérités, sur tout ce qui de près ou de loin, touche au sujet de l'immigration... Dont peu d'entre nous en vérité, connaissent les dessous, ou la face cachée du problème ! ...

     

     

    ... Les centres de rétention où l'on place des gens interpelés et arrêtés en situation irrégulière sont "pleins à craquer" et doivent donc libérer des places... Ainsi des personnes détenues dans ces centres depuis plusieurs semaines ou mois, selon des délais "variables", sont "relâchées dans la nature" en se voyant signifier l'obligation de quitter le territoire français (OQTF)... Mais personne ne leur dit comment ils doivent se débrouiller pour partir d'eux-mêmes, de telle sorte qu'ils restent des clandestins à moins qu'un petit nombre d'entre eux parviennent à se payer le voyage de retour dans la mesure où dans leur pays d'origine ils ne risquent pas leur vie...

    Les Autorités font état de reconduites (par exemple 20 ou 25 mille par an). Dans ce cas le transport par voie aérienne à destination du pays d'origine est pris en charge... Mais restent les milliers d'autres gens en situation irrégulière, maintes fois pris et repris, qui passent à chaque fois plusieurs semaines ou mois dans les centres de rétention...

    Il existe tout un commerce, tout un trafic (organisations et mafias) y compris dans les préfectures, les administrations d'état ou territoriales, de faux papiers (ou de "faux/vrais"), de documents, de toutes sortes de justificatifs pouvant servir provisoirement -et "en attendant"... Ce commerce ou ce trafic étant lié à ce qui, selon les lois du marché de l'offre et de la demande dans un système économique mondialisé où règnent le profit, la rentabilité, tous les lobbies du bâtiment, de l'agriculture, de l'industrie, puise dans ce "bassin d'embauche" de dizaines de milliers de migrants, travailleurs payés en espèces à la journée ou à la semaine, non déclarés... L'on voit en effet venir au matin camionnettes mini bus et autres véhicules en des lieux de rassemblement de migrants et de clandestins, chargeant dix, vingt personnes selon les besoins pour tel ou tel chantier, atelier, champ, verger...

     

    ... Un jour viendra -c'est à craindre vu l'état de la planète, vu tous les dangers potentiels et risques de catastrophes naturelles, changement climatique, etc., sans compter les guerres pouvant éclater en plus de celles qui existent déjà... Un jour viendra où les survivants que nous pourrons être de ci de là, seront tous des migrants... Alors à quoi servira tel ou tel "papier", document, etc. ?

    Les violences et les solidarités seront d'une toute autre dimension, sur une planète aux paysages urbains et de campagne bouleversés...

     

  • Une carte postale au texte équivoque (petite histoire)

    ... Yolande avait une "grande amie de longue date", Gisèle... Cela datait du temps où Yolande et Gisèle se trouvaient en classe dans le même collège à Bazoches-La-Romaine...

    Quelques années après le mariage de Gisèle avec Antoine, un été ; Yolande reçut une carte postale de Gisèle, de Port-La-Nouvelle, où elle se trouvait avec Antoine et leur petit garçon Corentin âgé de trois ans...

    Le texte, assez bref, au dos de la carte postale, de la belle écriture de Gisèle aux élégants jambages, comportait une phrase assez équivoque, d'une ironie pouvant être considérée blessante, par Yolande, faisant allusion à un travers ( à un défaut de caractère présupposé ) de Yolande...

    Deux mois environ avant ce séjour de vacances de Gisèle et d'Antoine, Yolande et son mari Gilbert, avaient été un dimanche à midi reçus chez Gisèle et Antoine. Leur petit garçon Corentin qui alors terminait sa première année à l'école maternelle, n'arrêtait pas de faire des bêtises, enchaînant polissonneries et surtout force "gros mots" appris à l'école en compagnie de ses copains aussi dissipés et insolents que lui.

    Yolande ce dimanche de fin mai, était enceinte de huit mois et le bébé devait très prochainement naître, la question se posant dans la conversation si ce serait une fille ou un garçon...

    Corentin, tout à coup, s'écria, déterminé et assez fort pour qu'on l'entende " Il est con le bébé de Yolande!" ...

    Yolande et son mari se regardèrent et sans doute une même pensée leur vint à l'esprit, qui en gros devait être "Ils ont l'air de trouver drôle et presque de s'en amuser, le comportement dissipé, l'insolence de leur gamin qu'il ne rappellent ni l'un ni l'autre à l'ordre notamment pour ces "gros mots" qu'il n'arrête pas de dire"...

    Et tout l'après midi, Corentin eut le même comportement, insolent, bruyant, insupportable cassant des objets -heureusement sans grande valeur- intervenant à sa manière par de petites réflexions désobligeantes dans la conversation entre les parents et leurs invités...

    La carte postale reçue courant Août, de Gisèle, adressée bien visiblement à Yolande et non à Yolande ET Gilbert, dont le texte aurait pu être lu par des trieurs de la Poste, ou par le facteur (ça arrivait des fois à l'époque), là où précisément travaillait Gilbert au centre de tri de la Poste proche de Bazoches-La-Romaine ; aurait donc pu, lu et commenté par les copains de Gilbert, "faire les gorges chaudes" de toute la confrérie des postiers collègues de Gilbert... Car en effet, d'ailleurs, dans l'entourage, parmi les connaissances de Yolande, il arrivait que l'on dégoise au sujet du travers -plus présupposé que réel- de Yolande...

    ... Lors d'un grand débarras/rangement de divers tiroirs de commodes, bien des années plus tard, Yolande et Gilbert retrouvèrent dans le fatras de petits objets, carnets, papiers épars ; cette carte postale jadis reçue, ostensiblement et intentionnellement adressée à Yolande, écornée et enduite de poussière, mais dont le texte figurant au verso à côté de l'adresse, de la belle écriture aux élégants jambages de Gisèle, n'avait pas subi l'outrage des ans... Ne demeurait que l'outrage de cette phrase équivoque et d'une ironie blessante.

    ... Et toutes ces années, depuis, où Yolande et Gilbert, Gisèle et Antoine, ne sont plus jamais revus, sauf une seule fois tout à fait par hasard lors d'un salon de l'Habitat de la ville proche de Bazoches-La-Romaine... La marque des ans, autant pour les uns que pour les autres, "était passée par là" (rire)...

    Cette carte postale tombée un jour d'été en milneufcentquatrevingt dans la boîte aux lettres de Yolande et Gilbert, eut le même effet qu'une porte se refermant...

    ... Il a aujourd'hui 30 juin 2019, 42 ans, Corentin... Et le "con" il en a 39...

    Bon c'est vrai "y'a pas/y'avait pas à vrai dire ou à philosophiquement dire... de quoi en faire un fromage"... De cette affaire là (re-rire) !

    ... Une "petite histoire" mine de rien !

     

  • Le démon de minuit

    Demon minuit bazin

    ... Dans ce roman -mais à mon avis c'est plus un récit qu'un roman- Hervé Bazin aborde un sujet grave et difficile, celui de cet âge de la vie où, homme ou femme l'on atteint les 70 ans et au delà...

     

    Cet âge où l'on est à la merci -quoiqu'à 50 ou à 40 voire plus tôt cela arrive aussi- de quelque "accident cardio vasculaire" pouvant survenir et ainsi "changer la vie au quotidien" jusqu'à la fin de ses jours... Sans compter les autres affections du genre cancer, diabète et diverses "vacheries" lourdement handicapantes...

     

    Septuagénaire, homme ou femme, à une époque, celle de ces années du premier quart du 21 ème siècle, où l'espérance de vie continue d'augmenter (mais soit dit en passant, qu'en sera-t-il après 2050 vu ce que l'on observe déjà, une diminution, aux Etats Unis d'Amérique et en Russie)... Où 70 ans d'aujourd'hui correspond à peu près à 50/55 il y a un demi siècle et à plus forte raison au 19 ème siècle, le "démon de minuit" est un phénomène de société, d'autant plus que par ce terme de "démon de minuit" l'on pense à la sexualité, à la virilité pour les hommes, à la capacité d' "atteindre le septième ciel", au pouvoir de séduction (autant pour l'homme que pour la femme ayant passé l'âge de 60 ans)...

     

    L'on parle d'égalité de l'homme et de la femme... Mais -et c'est encore là, au sujet de la sexualité et du fait de "refaire sa vie" avec quelqu'un d'autre- aussi, un fait de société... Il n'est pas "si bien vu" du moins " pas vu de la même manière" qu'une femme de plus de soixante ans se "remette en vie de couple avec un homme de vingt ans plus jeune qu'elle, ou comme on dit "ait une aventure" avec un homme beaucoup plus jeune... En quoi et au nom de quoi serait-ce moins bien vu et plus "sujet à critique" qu'un homme de 70 ans vivant en couple ou se remariant avec une jeune femme de 30, 40 ans voire de 25 ans ? Si la société a évolué -on ne peut le nier- vers une égalité totale/vraiment totale entre l'homme et la femme, il y a encore des progrès à faire ! (les préjugés, les jugements, les parti-pris, la tradition, la religion, les principes moraux, tout cela n'est pas prêt à disparaître)...

     

    Gérard Laguenière, le personnage central du livre, à 70 ans, refuse les tabous, les usures, les humiliations de l'âge, de la vieillesse. Il entend mourir debout et heureux si possible. Bafoué, trompé à maintes reprises par sa deuxième femme Solange, il finit à force "d'avaler des couleuvres" par divorcer et se remarier avec Yveline, une jeune femme de 33 ans avec laquelle il a un enfant Noël... Yveline était une amie de longue date avant que Gérard n'envisage avec elle une relation plus intime...

     

    Hervé Bazin dans "Le démon de minuit", traite à l'acide, en force, en noirceur, et avec un réalisme "pur et dur", mais aussi en des pages sombrement comiques, ce sujet grave et difficile, à sa manière, qui est celui de cet "âge venant" qui n'est pas encore la vieillesse, la "grande vieillesse"... Mais il le traite dans un style "baroque" à souhait, avec force métaphores, effets de style, phrases parfois longues et façonnées telles ces gargouilles drôles et surréalistes, démoniaques, tarabiscotées, que l'on peut apercevoir sur les cathédrales... Ce qui ralentit la lecture si l'on veut prendre la mesure de certains passages du texte, ou même par moments rend la lecture difficile...

     

    ... Quelques extraits :

     

    "Mais l'ondée se déclenche et, comme s'il se souvenait d'avoir été sous-lieutenant, M. Séverin qui rentre tous les soirs à Paris porte la main à sa tempe et se hâte vers sa voiture. Yveline,machinalement,ouvre son parapluie. Les pieds serrés, les bras repliés, elle se rétrécit sous le dôme de soie verte qui crépite et dont chaque bout de baleine devient une mini-gargouille."

     

    "Il se tourna vers cette carte postale mouvante qu'est une vitre de wagon. N'aimant guère l'auto, encore moins l'avion qui, s'il fait beau, vole sur une carte d'état-major et, s'il pleut, sur une océan de coton hydrophile, d'ordinaire il appréciait le train, proprement nourri de volts par les caténaires : le train, procession rapide, fête-lieu, lissant du fer entre ces temples de l'exactitude que sont les gares."

     

    "Une mouche posée sur un étron et suçant la chose avec ardeur connaît la félicité et des basses oeuvres de ses fesses Solange tirait d'aussi fleurantes gloires.Jusqu'où pouvait aller la rage de triompher de la ménopause dont ceci devenait une complication infectieuse méritant les imprécations dédiées à Lynote.../..."

     

     

     

  • Lettre ouverte aux touropérators et aux organismes de voyage

    ... Chers voyagistes (non pas chers comme chère maman ou cher ami, mais plutôt chers (enfin plus ou moins) du porte monnaie...

    ... Il est une clientèle qu'en dépit de vos offres et de vos "promos" sur internet (les boîtes courriel en sont certains jours saturées, de ces offres)... Vous n'aurez pas, que d'ailleurs vous n'avez pas, et que, à plus forte raison dans les années à venir vous aurez de moins en moins si tant est que de cette clientèle vous en avez peut-être encore mais pas beaucoup -because "la vie qui court dans des quotidiens plus difficiles" – C'est bien les gens de cette tranche d'âge 55-75 ans, que l'on appelle des "seniors", dont les budgets sont moyens ou "aisés juste ce qu'il faut" -mettons les 1800/2000 euro par mois- et qui, plutôt que de se payer un voyage de 15 jours en Afrique du Sud ou en Nouvelle Zélande ou au fin fond de l'Amérique du Sud, ou encore -sinon en plus- une "croisière de rêve" en Méditerranée ou dans le Golfe du Mexique ou le long de la côte Norvégienne ; préféreront dépenser leurs économies (en général placées sur un livret A et au montant proche du maximum autorisé), pour la réfection d'une toiture ou d'une façade de leur maison...

     

    Que voulez vous, chers voyagistes (chers ou même "petitement chers" du porte monnaie)... On peut pas tout avoir, et le voyage de rêve et la croisière en sus, et une toiture avec une façade de maison refaites à neuf -sans compter l'isolation des combes sous la charpente... A moins d'être de ces retraités très aisés (plus de 2500/3000 euro par mois) de santé assez florissante toutefois pour pouvoir supporter les "fatigues et aléas" du voyage (notamment dans certains pays un peu moins proposés dans les offres de voyage)... A moins pour d'autres "un peu moins riches", de souscrire à un crédit bancaire de quelques milliers d'euros pour pouvoir "quand même/quand même" s'offrir le voyage ou la croisière "de rêve" (rire)... En plus des obligations liées au réaménagement/réfection/travaux pour la maison...

     

    Soit dit en passant, question crédit bancaire, pour les seniors de 55 à 65 ans voire jusqu'à 75, les organismes financiers ou bancaires, rétrécissent les durées de remboursement à 10/15 ans maximum et majorent le coût de l'assurance décès 1 ou 2 têtes... Et pour les plus de 75 ans obtenir un crédit est de plus en plus difficile voire impossible (ou alors sur contrats spécifiques selon le bon vouloir de la banque)...

     

    ... Pour conclure, cette découverte (observation) qui a été faite dernièrement dans le golfe du Mexique : toute une immense zone aquatique et sous marine, et qui s'étend de plus en plus, est désormais complètement dépourvue de toute forme de vie (une zone de plusieurs milliers de kilomètres carrés, pratiquement tout le golfe du Mexique)... Les principales causes de cette disparition de la vie sont les pollutions et le réchauffement climatique...

    Il en est à peu près de même en Méditerranée, surtout dans le bassin occidental et à proximité des côtes (Espagne, France, Italie, Adriatique)...

     

    Quel choix ? Celui de faire travailler les entreprises artisanales employant plusieurs salariés, ou celui de contribuer au profit des actionnaires des lobbies voyagistes ? ... Certes, à Cuba, à Haïti, à Palma de Majorque... l'employé portuaire ou le groom d'un hôtel 4 étoiles, sera un peu moins dans la misère, les bateaux de croisière sont des "bassins d'emplois"... Mais pour autant, "est-ce que ça change la face du monde et surtout du système économique" ?

     

    ... Allez... à quand votre prochaine croisière de rêve en Méditerranée, de huit ou de quinze jours avec halte à l'île de Crète et promenade à âne, précédée d'une halte à Venise avec vue sur la place Saint Marc ? (rire)...

     

     

    ... Bien sûr les "as du bricolage" et du "made par soi-même" diront qu'ils peuvent sans recourir aux services d'une entreprise artisanale toiture et combes, faire eux-mêmes l'isolation des combes... Pourquoi pas, cela reste dans le domaine du possible pour des "bricoleurs moyens" et avec un équipement en matériels somme toute "de base"...

    En revanche pour des réfections de façades de maison notamment des maisons à étage donc 6 mètres de hauteur plus les avant-toits, pour "faire soi-même" il faut au préalable avoir investi dans une bonne échelle voire un échaffaudage (on en trouve cependant en location) et aussi en une machine pistolet à peinture (d'une pression en bars suffisamment forte pour la pénétration si c'est sur un crépi) car au simple pinceau, ou au rouleau, bonjour le travail !

    Toutefois le prix d'achat des matériaux, de la peinture, des produits d'isolation, de l'échelle, de tout ce qui est nécessaire, ça vaut bien le prix d'une croisière en méditerranée !

    Tiens, comme c'est curieux : les consommateurs de séjours en croisière ou de voyages de touropérators organismes de voyage, sont souvent, le plus souvent à vrai dire, des propriétaires de maisons "qui en jettent" question vue, façade, équipements de jardin, bel intérieur bien aménagé moderne fonctionnel et tout le tralala... avec de surcroît un portail d'entrée "assez balaise" et à ouverture électronique sur commande, le "dernier cri" en somme, dans ce qui fait de mieux en matière de portail d'entrée...

    ... "Si vous voyiez mon portail"... (rire)...

    Bon, cela dit, un million quatre cent mille personnes en France, et dix, cent fois plus sur cette planète, sont sans toit, sans abri, à la rue... En France avec 440 euro de minimum revenu d'assistance mensuels ou un peu plus en exerçant un travail précaire et dormant dans leur voiture, ailleurs qu'en France avec zéro revenu assistance et devant travailler pour quelques euros ou dollars de l'heure à condition de ne pas tomber malade !

     

     

  • Le festival du film de court métrage à Contis

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    ... Il faut le dire, le préciser, ce festival est international puisqu'y sont présentés chaque année depuis sa création en 1996, des oeuvres de pays européens, d'Afrique, du monde entier (Brésil, Japon, Chine entre autres pays)... Avec leurs réalisateurs...

    Cette année ce festival se tenait du jeudi 20 au lundi 24 juin, avec cette fois, en présentation, des films de long métrage en avant première tels que :

    -Viendra le feu, de Olivier Laxe

    -Yuli, de Iciar Bollain

    -Jusqu'à la fin des temps, de Yasmine Chouikh

    -Lillian, de Andréas Horvath

    -Vita et Virginia, de Chanya Button

    -Le traître, de Marco Bellochio

     

    ... Et bien sûr comme chaque année depuis 1996, six programmes de courts métrages soumis au vote du public (désignation ou choix du meilleur de chaque programme)... Et au Prix du Jury en clôture du festival...

    Ce qui caractérise ce festival c'est son attachement à la liberté d'expression artistique, notamment pour des oeuvres de réalisateurs débutants créatifs et talentueux, pouvant bénéficier d'un soutien à la diffusion, d'un appui financier, s'ils sont choisis par le vote du public et par le jury.

    Contis est une localité située sur la côte Landaise (Landes océanes) à une dizaine de kilomètres en dessous de Mimizan, proche (à 7 km) de Saint Julien en Born.

    En 1962 le cinéma de Contis était, rue des Avocettes, une structure gonflabe puis l'année suivante, un bâtiment en dur. En 1995 le cinéma a été repris par Betty Berr et par Rainer qui, en 1996, organisèrent le premier festival du film de court métrage.

    Au quotidien (le cinéma est toujours ouvert, du lundi au dimanche et en toutes saisons) c'est un lieu d'expression et de manifestations artistiques et culturelles, déjà par son hall d'accueil aménagé en salle de café où se tiennent des débats, des discussions, des conférences, et où les gens, du pays de Born et d'ailleurs, viennent, se rencontrent, dans une atmosphère de relation humaine que l'on ne trouve que rarement ailleurs, dans la simplicité, le partage d'émotion et d'idées, la complicité et la convivialité...

    Dans sa 24 ème édition du 20 au 24 juin 2019, le festival du film de court métrage de Contis plage, a, non seulement "pas pris la moindre ride", mais – je tiens à le souligner- a évolué et s'est chaque fois renouvelé dans le même sens et dans la même atmosphère de relation humaine, et dans le même esprit d'ouverture et d'accueil qui prévalaient à son origine (c'est aussi cela qui le caractérise, en plus de son attachement à la liberté d'expression artistique)...

    Il faut dire que Betty Berr et que son mari Rainer -qui eux aussi en vingt cinq ans "n'ont pas pris une ride" – "y sont pour quelque chose, très largement, dans ce qui caractérise le festival une fois l'an et le cinéma au quotidien"...

     

     

     

  • Une société hyper connectée ...

    ... Mais engagée dans une impasse à perte de vue dont on ne voit pas l'issue, où se jouent sur sur des planches posées à la hâte sur des tréteaux, sinon sur des cartons renversés en bordure de trottoir, des parties de jeux de démolition où les participants toujours plus nombreux et toutes générations confondues, s'agitent et se bousculent, jetant sur le plateau leurs dés, leurs cartes, leurs dominos, enduits de toutes les crasses dont sont imprégnés leurs doigts, leurs mains, leurs vêtements...

    Autant dire que le mensonge, que l'insulte, que le raccourci dans le propos, que l'outrance, que la médisance, que la délation, que le déni, que tout cela dans l'effet le plus voyant et le plus répandu possible au vu et au su de toute la coterie et de ce qui borde la coterie par extension... A la vitesse de la lumière, se diffuse dans l'espace devenu impasse...

    Cependant, et c'est heureux, des voix s'élèvent par dessus les mêlées, des voix qui se rejoignent, dont la force qu'elles portent en elles, étouffera l'insulte, le mensonge et le déni...Et surtout, bousculera les meneurs de jeux de démolition... Alors apparaîtront quelque part d'un côté ou de l'autre de l'impasse, des issues, et cela commencera par des brèches dans les murs là où il n'y avait que des fissures...

     

  • Les faucons

    Les faucons sur la manche du maître de la volière s'agitent.

    Prêts à s'envoler, déjà sous leurs ailes déployées, s'étend l'ombre de mort qu'ils portent, sur le sol qui bruit du martèlement des pas du maître de la volière.

    Et au bout du vol sous les ailes des faucons là bas où déjà la terre se dessèche et où les cours d'eau se tarissent dans les vallées, l'ombre tombera en pluie silencieuse, étendra et dissoudra les habitants des villages dans la poussière des chemins et des pierres éclatées des maisons écroulées.

    Et tout au dessus du paysage le ciel s'embrasera, et au delà des vallées aux cours d'eau à demi taris, partout aux alentours et jusqu'aux confins des paysages de l'autre côté des océans , c'est le ciel tout entier qui s'embrasera.

     

  • Naître c'est difficile

     

    Naître c'est difficile

    Mais nous l'avons tous oublié

    Il y a déjà ce premier souffle

    Au moment de la sortie

    L'air qui entre dans les poumons

    Pour la toute première fois

    Et le cri qui s'ensuit

    Cela fait donc très mal

     

    Puis vient le premier regard

    Les yeux venant tout juste de s'ouvrir

    Et ce premier regard

    N'est jamais le regard d'un chrétien

    N'est jamais le regard d'un musulman

    N'est jamais le regard d'un juif

    N'est jamais le regard d'un djihadiste

    N'est jamais non plus

    Le regard d'un milliardaire

    Tout cela viendra un peu plus tard

    Et ce sera selon

     

    Aucun regard d'un peu plus tard

    Et à plus forte raison de beaucoup plus tard

    Ne ressemblera au tout premier regard

     

    Après le premier souffle

    Le premier cri

    Le premier regard

    Vient le premier geste

    Celui de toutes petites lèvres

    Qui se portent sur un sein

    Ou sur ce qui remplace le sein

    Tout ce qui fera ce que l'on sera

    Viendra après

    Selon …

    Mais pas tout de même le lendemain

    Pas la semaine prochaine

    Il faudra bien deux ans

    Trois ans et même un peu plus

     

    Naître c'est difficile pour tous les êtres vivants

    Cela commence par de l'air qui entre dans les poumons

    Et par un cri

    Même si l'on ne sait pas comment crie

    Un puceron une abeille une fourmi un brin d'herbe

    Même si l'on ne sait pas comment c'est

    Les poumons d'un cerisier d'une orchidée d'une algue marine

     

    Scan 3