Articles de yugcib

  • Le train de la mort

    ... Au nom d'un libéralisme et d'une démocratie de marché qui se définissent "éthiques et moraux", qui se targuent de défense des droits de l'homme, et où l'on dénonce les crimes dont sont coupables les régimes totalitaires ; ce sont en vérité les mécaniques perverses, bien rodées et organisées, d'une efficacité aussi durable que certaine, et cela pour le plus grand bénéfice des puissants et des dominants dans un "ordre mondial" mené par les pays des droits de l'homme et d'une économie libérale censée profiter à beaucoup de gens ; qui permettent à ces pays de "démocratie de principe", de justifier des politiques, des stratégies, des alliances, diamétralement opposées à ce qui est "éthique et moral"...

    Et ce qui rend l'hypocrisie encore plus flagrante, encore plus révoltante, c'est ce "discours" qui est celui de l'ensemble des pays du monde -discours cependant, quelque peu "infléchi" on va dire, pour certains de ces pays... Discours en réunions et sommets pour l'avenir de la planète et l'urgence écologique... Discours en face duquel, une fois les réunions et les sommets passés, continuent de s'exercer les prédations, les pillages, les saccages, les pressions sur la vie des gens, les dommages irréversibles causés à tout ce qui vit et pousse sur cette planète...

    Ne pas apporter d'aide médicale aux pays pauvres et s'approprier les richesses naturelles du sol et du sous-sol de ces pays il faut dire surexploités et sciemment maintenus dans la corruption, c'est aussi criminel que de vendre ou fournir du matériel de guerre, ou d'appuyer sur la gâchette d'une mitraillette pour tuer des gens...

    Faut-il réagir par le silence, par le renoncement, par l'indifférence, ou par la dépression, par le cynisme, le fatalisme... Ou même par seulement en esprit/en pensée, l'espérance que "cela finira par changer" ? Ou même encore, seulement par de l'action qui n'est que personnelle, individuelle, aussi relayée qu'elle soit dans des réseaux sociaux mais ne débouchant pas sur une action d'une dimension collective d'ampleur planétaire ? ...

    Seule, une opposition active, informée, organisée, et à grande échelle, peut arrêter le "train de la mort" où dans le wagon des dirigeants, se préparent ces crimes si énormes, si inhumains, que ceux qui les commettent méritent d'être éliminés...

    Ces gens qui donnent des ordres, pointent des armes et appuient sur les gâchettes, payent des salaires de misère, font marcher des machines dont les rouages ne peuvent plus se mouvoir sans être reliés aux autres rouages, qui officient dans le wagon salon du train de la mort... Ces gens en fait, ont été comme "fabriqués" ou "modelés" sur ces "établis" que sont les institutions ou les "systèmes" que les sociétés humaines dans leur ensemble et individuellement, ont mis en place en les complexifiant et en les diversifiant de plus en plus...

     

  • Assistance médicale, oui, si tu as de l'argent...

    ... Dix millions d'enfants meurent chaque année dans le monde, pour n'avoir pas reçu une aide médicale élémentaire que les nations industrialisées et développées économiquement, sont pourtant en mesure de leur fournir...

    Et qui plus est, c'est aussi, très précisément, très concrètement, dans certains de ces pays industrialisés et développés (je pense en particulier aux USA) que meurent des enfants faute d'avoir reçu une assistance médicale élémentaire...

    Outre des millions d'enfants, ce sont aussi des vieillards, des handicapés, des gens en mauvaise santé, ou atteints de maladies invalidantes, de toutes sortes d'affections et de pathologies, qui meurent faute de soins médicaux... Partout dans le monde -et même en France, pays de "la meilleure couverture médicale du monde" (Mais à quoi sert une telle couverture médicale si derrière manquent les moyens, le personnel, l'argent, pour que cette couverture soit une vraie réalité)...

     

    J'imagine cette petite histoire :

     

    Dans une rue de New York, un homme se fait renverser sur un passage pour piétons par une voiture. Il est allongé sur le sol, sans connaissance. On appelle une ambulance. L'ambulancier ne pouvant demander à cet homme comment il s'appelle et s'il a des papiers sur lui, prend son portefeuille dans une de ses poches, l'ouvre et en sort sa carte bancaire sur laquelle il voit le nom et l'identification de la banque. L'ambulancier par smartphone ou i-phone prend contact avec la banque pour savoir si cet homme a la provision nécessaire pour payer son transport à l'hôpital. La banque lui répond que cet homme est en situation de découvert non autorisé sur son compte. L'ambulancier repart et l'homme reste au sol, il meurt au bout d'un quart d'heure.

    C'est "ça" la médecine aux Etats Unis d'Amérique... Et à Madagascar et en Australie et dans la plupart des pays du monde... Il faut que tu puisses payer pour ton transport à l'hôpital, pour les soins que que tu vas recevoir, pour le séjour, la chambre, l'opération, les médicaments... Si tu peux pas payer, on te prend pas, tu crèves...

    C'est pour ça que les touristes français en voyage organisé ou en voyage par eux-mêmes, lorsqu'ils se rendent aux USA ou en Australie ou ailleurs, souscrivent auprès de leur mutuelle ou assurance, un contrat valable le temps de leur séjour, garantissant une somme de plusieurs dizaines de milliers d'euros, en cas de besoin de soins médicaux et d'hospitalisation lors de leur séjour...

    Donc, si tu te fais renverser sur un passage piétons à New York, par une voiture, en tant que touriste français, si tu es au sol sans connaissance ; au moins l'ambulancier trouvera-t-il dans ton portefeuille, le papier de ta mutuelle avec tout ce qu'il faut écrit dessus pour contacter cette mutuelle...

     

  • La barbarie des temps "nouveaux"...

    ... Tant que diviseront en polémiques-pugilats et débats sans issue, les gens, sur tous ces sujets sensibles de l'actualité, développés dans les réseaux sociaux, relayés sans cesse de page en page, d' "ami" en "ami"... Les dominants et les gouvernements qui soutiennent les dominants, auront non seulement encore de beaux jours devant eux, mais donneront encore davantage d'envergure à leur domination...

    Le pire dans tout cela, dans tout ce vent incessant qui porte partout des voix furieuses et coupantes comme des lames de rasoir, qui pousse dans son souffle des bouts incandescents de cigarettes dans les broussailles en bordure des chemins et des forêts ; c'est lorsque l'intelligence, la culture, la pensée, se fait par ses élus, par ses élites, par les personnages les plus en vue que l'on voit sur les plateaux de télévision et sur internet dans des blogs... Complice de la barbarie qui domine... Une barbarie qui, certes, ne peut être comparable à la barbarie qui régnait durant le haut moyen âge avec les hordes guerrières des rois fainéants, mais une barbarie dont le visage caramélisé, séduit, donne envie de s'approcher au plus près...

    C'est la barbarie de ces temps de la dominance des puissants, par tout ce qui est jeté en pâture, en miettes plutôt qu'en morceaux, au beau milieu des foules et dans la bousculade générale...

    La barbarie de ces temps "nouveaux" bardée de robotique, de technologie, d'informatique, de "bio-tout-ce qu'on voudra"...

     

  • Chapeau, foulard, lunettes de soleil... SUITE ...

    ... Certes l'on ne peut comparer le chapeau à large bord (avec les grosses lunettes noires) qui est du domaine des apparences : l'on peut aimer ou ne pas aimer, question visibilité du regard et du visage ; et le voile (ou le foulard qui enveloppe la tête et les épaules) et qui est le signe d'appartenance à la religion islamique pouvant faire penser à la soumission de la femme à un "code de conduite" prescrit par la religion où à la soumission de la femme à son mari ainsi qu'aux hommes de la famille de cette femme...

     

    Lorsque je vois une femme en voile ou portant un grand foulard lui recouvrant la tête et les épaules, je ne pense pas systématiquement que cette femme est une femme soumise (à son mari, aux hommes de sa famille, ou soumise à un code de conduite édicté par la religion)... Je pense aussi que cette femme est ainsi vêtue par tradition, par habitude (tradition liée à la religion bien sûr)...

    Il faut dire qu'en 1950, 1960 encore, les femmes de religion catholique et protestante, qui ne se rendaient pas forcément à la messe chaque dimanche, portaient en majorité d'entre elles, pour sortir faire leurs courses, dans la rue, pour aller au cinéma, en sortie... un foulard, un fichu, enfin, quelque chose sur la tête, on ne voyait pas les cheveux... C'était une tradition liée à la religion, liée aussi à un code d'apparence vestimentaire pour les femmes que l'on disait "être des femmes respectables"... (par rapport à d'autres qui, elles, n'étaient pas considérées "respectables" parce qu'on les trouvait "trop libertaires", voire des "femmes faciles" et donc "dévergondées")...

    Mais bon, "les temps ont changé"... (et, soit dit en passant, c'est heureux, les changements, pour les amoureux de la féminité – de la féminité sans "principe de féminité et de manière de se vêtir, de se coiffer, de s'arranger")...

    J'ai vu et connu chez des musulmans -je tiens à en témoigner- des hommes pleins d'attentions pour leur femme, des couples musulmans où la femme et le mari assument ensemble tout ce qui concerne la maison, les décisions importantes à prendre, l'éducation des enfants, sans que l'un ou l'autre, et en particulier la femme, soit dominé, soumis à l'autre... Il n'existe aucune statistique au sujet de ces hommes soucieux et prévenants pour leur femme, et de ces couples où l'un et l'autre partagent les décisions à prendre, assument ensemble tout ce qui concerne la maison, les enfants... J'ai seulement vu qu'ils existent et qu'ils ne sont pas des exceptions loin de là...

    Voir en une femme voilée ou couverte, de religion musulmane, une femme dans la soumission et dans l'infériorité décrétée/imposée, c'est ne voir "qu'un côté des choses" qui exclut par méconnaissance que cette femme peut être une femme vraiment aimée, protégée, considérée, écoutée par son homme...

    Est-ce qu'une femme catholique ou protestante en 1950, qui portait un foulard ou un fichu sur sa tête, était forcément une femme soumise à son mari et à la morale ?

    Je me dis encore que, dans des pays, comme en Iran par exemple, où beaucoup de femmes sont dans la soumission et ont un statut social inférieur à celui des hommes, cela tient sans doute au régime politique, un régime autoritaire et dans lequel la religion est liée à ce régime politique non démocratique, où les libertés d'expression, où la parole et l'écrit sont censurés, où l'on met les gens en prison pour leurs idées, où il est difficile de revendiquer quoi que ce soit qui n'est pas conforme à ce qu'impose le pouvoir, l'autorité, la pensée étatique... Surtout pour les femmes, qui ne peuvent et qu'à grand peine s'exprimer plus ou moins indirectement par des relais, sur des réseaux sociaux par internet pour autant que ce qu'elles parviennent à communiquer puisse être entendu, vu, lu, écouté, en France et ailleurs dans les pays démocratiques (démocratiques "en principe", faut-il préciser)...

    Cela dit, pour en revenir à ces femmes couvertes ou voilées, de religion musulmane, comme je dis : pour accompagner des touristes en autocar et excursions, tout comme sur les marchés, dans la rue... Je ne me pose aucune question... En revanche, pour accompagner des enfants d'école et de collège lors d'une sortie éducative ou de sport, là, je pense que la tête et les épaules enveloppées d'un grand foulard, ou d'un voile... Ce n'est pas ce qu'il y a de mieux, dans un pays tel que la France... Et "quelque chose me dit" que certaines de ces femmes musulmanes en l'occurrence, doivent bien le comprendre...

    Là où il faut vraiment se battre, ne pas se taire, c'est contre la violence, contre la haine, contre les discriminations, contre les revendications agressives et ostensiblement partisanes, contre les crispations, contre les hypocrisies, contre la volonté d'en découdre dans un épidermisme forcené et dans le raccourci de pensée et dans le préjugé, contre le politique dans la religion! Là, il faut réagir et mettre, contribuer à mettre toute cette merde de violence et de haine à terre !

     

     

  • Bon anniversaire les gilets jaunes !

    ... Le samedi 17 novembre 2018, suite à un appel qui avait été lancé environ un mois plus tôt (le 23 octobre je crois ?) sur les réseaux sociaux, sur Facebook notamment... Appel qui avait été vu et relayé par plusieurs millions de Français, ces mêmes millions de Français se sont rassemblés autour (et au milieu) des ronds-points dans toutes les villes de France, ainsi que là où des axes importants de circulation se rejoignent, aux péages d'autoroutes -tel celui de Virsac sur l'A 10 et qui avait été "célèbre" pour les dégâts subis...

    S'il a été possible qu'un tel appel ait pu mobiliser autant de millions de gens -et cela par le canal des réseaux sociaux...

    Alors pourquoi pas un appel identique et aussi fort, aussi relayé, contre la dominance des lobbies de l'agro-alimentaire, de l'industrie, de l'équipement, du commerce, de la pharmacie, du transport, de l'énergie ; contre la dominance des banquiers, de la finance, des actionnaires ? ... Se traduisant concrètement déjà, par un "black out" total partout en France, de ces "black fridays" de la période de l'Avent précédant Noël. Et par une occupation massive de milliers de citoyens que nous sommes, devant les grands sièges des banques, devant les immeubles où siègent les dominants ; investissant tous ces lieux où se décident le quotidien des gens c'est à dire leur santé, leur pouvoir d'achat, leur retraite future, leur entrée dans la vie active au travail, pour les jeunes ; où se décide aussi ce que doit être l'enseignement à l'école, au collège, au lycée, à l'université...

    Juste une question pour clore cette interrogation qui aujourd'hui me vient :

    En décembre 2018, combien de quelques uns de ces millions de "Gilets Jaunes" (pour les appeler par le nom qu'on leur a donné) se sont-ils rendu dans le complexe de grandes surfaces commerciales le plus proche de chez eux, afin de "profiter" au mieux (et pas forcément pour ce qu'il y a de plus nécessaire) de ces "black fridays" de l'Avent ?

    La photo que je joins à mon commentaire, je crois, est "assez parlante" :

    Black fridays

  • Débats et polémiques

    ... Paul émit que c'était un des bas déchirés à la suite d'ébats qui n'avaient rien d'amoureux... Et les débats, reproduits en grand nombre et vendus en opuscules à prix cassés dans les grandes surfaces commerciales culture et multimédia, firent de beaux bas de laine bien emplis d'écus, pour les actionnaires...

    Et les ébats, en slip Bingo les pieds tapant sur le carrelage devant le frigo qui baille, s'éternisèrent dans la pièce encombrée de bas froissés imprégnés de bave ardente...

     

  • Les éditeurs à compte d'éditeur qui acceptent les manuscrits envoyés par courriel

    ... Ils sont, selon les listes que j'ai pu voir, entre 20 et 50 en gros... Mais sur ce nombre, il faut dire que l'on ne voit guère trop de "grandes maisons d'édition" qui elles, presque toutes, demandent que l'on leur envoie les manuscrits rédigés manuellement, imprimés sur papier et expédiés par voie postale... Ce qui exige, outre le prix des cartouches d'encre à mettre dans l'imprimante ( environ 12 euro par exemple une cartouche noire HP de capacité 100/120 pages ) un travail répétitif et fastidieux, surtout si l'on envoie son manuscrit à plusieurs éditeurs... Sans compter le prix de l'envoi par la poste, en "économique", environ 15 euro la grosse enveloppe contenant les 200 feuilles du manuscrit...

    Et ensuite, bonjour l'attente d'une réponse, qui ne vient qu'au bout de plusieurs semaines voire plusieurs mois, et généralement ainsi libellée " Votre manuscrit ne correspond pas à notre ligne éditoriale"...

    Parmi les maisons d'édition acceptant les manuscrits sous forme de documents numériques en PDF, Word, Open office, Doc..., avec nom prénom, titre de l'ouvrage, adresse courriel, numéro de téléphone et brève présentation du livre ; la seule qui écrit "noir sur blanc" en plusieurs points précis sa ligne éditoriale, c'est "Encre Rouge"... Et dans l'un de ces points précisés, est suscité le recours à un correcteur (dont l'adresse courriel est d'ailleurs indiquée)...

    Le problème avec les correcteurs, c'est qu'ils ne se réfèrent, ne se basent, que sur une conformité de langage (style, cohérence, grammaire, syntaxe, forme) et cela dans ce qu'il y a de plus "académique" en matière d'expression écrite)... Autrement dit, ton texte envoyé, après un certain nombre de retouches, de corrections, de modifications, ne sera jamais qu'un "très bon devoir de français" du genre "premier de la classe" (ou primé à un concours d'écriture)...

    J'imagine Louis Ferdinand Céline dans les années 1930, ayant recours à un correcteur pour Voyage au bout de la nuit ou pour Mort à Crédit, ou pour Guignol's Band... Je n'en dis pas plus...

    Le problème avec les correcteurs, c'est que quel que soit ton plus ou moins probable talent, ou ta "facture"... Ils trouveront toujours quelque chose à te faire rectifier, ils noteront toujours des mots, des termes, des tournures, à modifier, supprimer, arranger, etc. ...

    Le résultat, alors, ne sera plus qu'un "excellent devoir de français"... Mais dans lequel "bon devoir" il manquera ce qui est tout aussi essentiel que la qualité de l'écriture, à savoir -comme on dit- le "coup de patte"... Je n'en dis pas plus...

    Des quelque 40 ou 50 de ces éditeurs qui acceptent les manuscrits envoyés par courriel, les trois quarts d'entre eux lorsque l'on se rend sur leur site internet, affichent "Vu le nombre de textes reçus, nous ne prenons plus jusqu'à telle date, de manuscrits, veuillez donc attendre telle date pour votre envoi"...

     

    ... Je veux bien souscrire à cette idée assez répandue et il faut dire, très bien argumentée, de bon nombre de gens, idée selon laquelle "il y a beaucoup à jeter" dans tout ce qui est produit (de médiocre qualité)... Mais ce n'est là, qu'un débat sans issue, une polémique plus affligeante qu'utile, dans la mesure où la polémique ne "creuse" qu'en surface- ou dans la profondeur jusqu'où l'on veut bien creuser...

     

     

  • Chapeau, foulard, lunettes de soleil

    ... Une femme avec un très grand chapeau à très large bord et avec des lunettes noires grosses comme des soucoupes volantes...

    Et une femme dont les cheveux ainsi que le pourtour du visage, le cou et la poitrine sont enserrés de tissu...

    Dans un car de touristes pour accompagner les gens en tant que guide, cela ne suscite que des commentaires pouvant porter sur des façons de s'habiller que l'on peut préférer ou non par rapport à d'autres manières de se vêtir...

    Mais pour accompagner des enfants ou de jeunes adolescents dans une sortie scolaire, le très grand chapeau à large bord et les lunettes noires grosses comme des soucoupes volantes ; ou le grand foulard qui recouvre les cheveux, entoure le visage et recouvre le cou et les épaules, je ne pense pas que ce soit là, l'une ou l'autre, la manière la plus "adéquate" de se vêtir...

    ... Une autre réflexion qui me vient : dans le monde actuel en grande partie "occidentalisé" où voisinent deux ou trois grandes religions, chacune de ces religions étant celle de plusieurs millions de croyants, lesquels croyants sont pour nombre d'entre eux, pratiquants... L'on ne voit pas, par exemple en Amérique du Nord Canada USA et en Europe, de "Christianisme politique"... En revanche, et en particulier en France, l'on y voit de "l'Islam politique"...

    ... Et aussi, mais cela n'a rien à voir avec la politique-quoique..., beaucoup de femmes en été sur les plages et dans les lieux touristiques, avec de grands chapeaux à large bord et des lunettes de soleil grosses comme des soucoupes volantes... Et d'hommes aussi, avec casquettes, chapeaux, lunettes noires...

    ... Le visage et le regard, dégagés et bien en vue, sont pourtant les meilleurs "vecteurs" de relation, bien plus que ce que les religions, la politique et les apparences peuvent nous porter à exprimer autour de nous...

     

  • L'amertume est inféconde

    .. Si l'amertume est inféconde, ne produisant que du ressentiment ayant tendance à s'exacerber et de la nostalgie le plus souvent douloureuse, inscrivant des bémols sur la partition musicale qu'il nous reste à écrire (et avec de moins en moins de dièses)...Autrement dit pour les jours qui nous restent à vivre...

    En revanche l'amertume est féconde dans l'expression de notre vie par l'art ou par la littérature...

    Et je ne suis pas sûr, pas sûr du tout, que l'amertume exprimée par l'art ou par la littérature, même avec beaucoup de talent et de la meilleure facture, et avec de l'humour... puisse impacter, émouvoir, sensibiliser des personnes que l'on a connues et qui un jour ou l'autre nous ont déçu pour telle ou telle raison... Et encore moins impacter des personnes que l'on aimerait bien avoir pour lecteurs, pour visiteurs, spectateurs -et si possible, amis...

    C'est dans le domaine de la relation humaine que l'amertume, inféconde et ne produisant que du ressentiment avec de la nostalgie douloureuse, est le plus difficile à évacuer, d'autant plus que la relation a été "rapprochée" et a duré...

    En fait, l'écriture, la poésie, l'art, n'évacuent pas au sens d'éloigner ou de faire disparaître... L'écriture, la poésie, l'art, évacuent l'infirmité qui serait la nôtre, à ne pouvoir exprimer...

    Parce que l'on a su exprimer (ou que l'on a cru savoir exprimer) il nous semble que l'on a, d'une certaine manière, surmonté... Mais l'amertume est toujours là, bien réelle...

     

     

  • Dans un grand vent de pleurs

    ... Dans un grand vent de pleurs tourbillonnent, poussés par des tristesses infécondes emplies de nostalgies et d'amertumes tout aussi infécondes, des chagrins craquelés, fendus et recroquevillés dont les fines nervules tordues ne portent plus en elles qu'une sève gelée... Et dans le grand vent, des gouttes de lumière ne mouillent que des rêves décolorés...

    Dans une longue parole silencieuse et enfouie, les pleurs sèchent et leurs traces ne sont pas visibles sur les chemins où courent d'autres chagrins, d'autres tristesses, d'autres amertumes...

    Guillotiner nounours dans un grand rire bleu et peler des mandarines sans plier un pouce ou un majeur qui l'un ou l'autre de son articulation crie, en faisant glisser le couteau sous l'écorce de la mandarine...

    Et mettre à la place de la tête du nounours, la grosse bouille citrouille d'un quinquin de carnaval, ou un grand cou de girafe en carton avec des arc-en-ciel enroulés dessinés dessus...

    Alors dans le grand vent tourbillonneront, poussés dans les défilés des carnavals, les chagrins devenus quinquins...

     

  • Quels propos dans les conversations et par les médias, contre les dominants ?

    ... Et tant, oui tant, autant dans les conversations en famille et avec ses connaissances autour de soi, que sur les réseaux sociaux et les blogs sur internet, que sur ce que diffusent à longueur de journée les médias sur les radios, les télés et dans les journaux ; l'on ne parle que d'islamisme, de voile, des musulmans en général, d'insécurité et tout ce qui touche à des thèmes d'actualité qui divisent les gens et fait l'ojet de polémiques à n'en plus finir... Tant que l'on parle de ces grèves à répétition et de ces mouvements sociaux qui "plombent l'économie" et "gênent les gens dans leur déplacements, leurs activités, leur travail"... Jamais l'on ne parle du "vrai problème" qu'est la dominance des puissants, des lobbies, des banquiers, des actionnaires et de leurs revenus indécents, du capitalisme prédateur et dévastateur, de cette économie de la croissance qui ruine et pollue la terre, l'air, l'eau, les océans, la santé des gens ; de cette puissance démesurée des géants du numérique que sont Google, Amazon, les data center de milliards de données... Comme si une sorte d'"omerta" du silence et de la résignation, de l'indifférence, de l'abdication, jetait un voile sur ce qui pourrit la vie de centaines de millions de gens de par le monde... Comme si cette injustice des inégalités sociales, cette domination des puissants, parce qu'elles ont de tout temps existé depuis l'antiquité, le Moyen Age, cela était "de l'ordre naturel et incontournable des choses" !

    Eh bien, NON, NON et NON! Ce pas "l'ordre naturel des choses" (qui est un ordre fait en vérité de relation et d'interdépendance ou de symbiose ou de complémentarité ou d'opposition de forces et de nécessités entre les êtres vivants, les végétaux, les minéraux, les éléments de toute matière, atomes, molécules, assemblages)... Mais un ordre instauré par les humains et leurs sociétés avec des codes, des lois, des principes, enfin tout un ensemble de systèmes, un ordre qui n'a rien à voir avec la manière dont fonctionne la nature, l'univers, que l'on qualifie d'injuste alors que l'injustice réelle résulte de ce que font les humains dans les seuls intérêts qui sont les leurs, et en particulier les intérêts des humains les plus dominants et les plus possédants...

     

    Le problème, c'est... Ce sont :

     

    -Les géants du numérique et du Web sous l'appellation (l'acronyme) GAFAM... Dont Google, Apple, Amazon, Microsoft...

    -Les géants de l'économie agro-alimentaire, industrielle, équipements, communication, loisirs, transport, énergie, marchés de la consommation tous produits :

    Monsanto, Bayer, Sanofi, BMS-Upsa, Total, AXA, Véolia, Vinci, Vivendi, L'Oréal, LVMH, Alcatel, Areva, Colas, Eiffage, Lagardère Média... Pour ne citer que ceux-là parmi tant d'autres...

    Un problème que l'on ne peut résoudre que par un ensemble de révolutions, de révoltes, de tous les peuples du monde, d'un changement de choix et de comportements du plus grand nombre possible de gens dans la vie quotidienne, la manière de se nourrir, de s'habiller, de s'équiper, de se loger, de communiquer, de se déplacer...

    Ce sont tous ces géants du Web et de l'économie de marché, de l'énergie et de la santé, qu'il faut mettre à terre, déposséder de leurs centaines de milliards, des revenus indécents de leurs actionnaires et de leurs dirigeants (qui est de l'argent qui ne finance jamais ce dont les populations ont besoin pour se nourrir, se loger, se soigner, s'instruire, se déplacer, dans un système public de gestion, mais qui ne profite qu'à une minorité de possédants, soit 1% des gens sur Terre...

     

    Le problème, ce n'est pas tout ce dont les médias, les télés, l'internet, nous "chauffent les oreilles" à longueur de journée... Ou qui caressent l'opinion publique bien dans le sens d'un poil hérissé à la vue de quelque "bête à abattre" qui fait qu'on ne voit qu'elle et pas le monstre pourtant bien visible qui est le vrai ennemi...

     

     

  • Mon chien stupide, de John Fante

    Mon chien stupide

    ... Le livre de John Fante est un roman dans la pure tradition autobiographique, style, écriture, de l'auteur, où sont abordés entre autres thèmes privilégiés de l'auteur ; les relations familiales et la place de l'artiste dans la société.

    Déjanté, débridé, irrévérencieux, brut d'émotion et d'humour, sur un fond d'amertume, de cette amertume dont John Fante dit qu'elle est la pire chose qui puisse arriver aux gens...

    ... Le film dont le titre est le même "Mon chien stupide", réalisé par Yvan Attal lui-même dans le rôle de Henri Mohen le personnage principal, avec Charlotte Gainsbourg dans le rôle de Cécile la femme d'Henri, et de Ben Attal le fils du réalisateur dans le rôle de Raphaël le fils d'Henri, est une adaptation proche du roman de John Fante, un écrivain américain du 20ème siècle fils d'immigrants italiens qui a grandi dans une famille croyante et conservatrice dans un environnement qui lui fut hostile et dans lequel il a été incompris...

    Pour reprendre une expression de Frantz Kafka, le film "Mon chien stupide" et surtout le livre de John Fante, est, par son style, par son écriture, et dans tout ce que le livre évoque, un "coup de hache sur la mer gelée"...

    Mon sentiment est que, dans l'époque où l'on vit en ces années d'autour de 2020, bien plus encore que la pesanteur des croyances et des habitudes avec tout ce que les croyances véhiculent de crispations et de violences ; bien plus que l'absence de repères dans les relations familiales et que la place incertaine et aléatoire de l'artiste dans la société ; bien plus aussi, que l'indifférence, que l'incompréhension, que le renoncement -ou que le radicalisme dans un engagement politique ou religieux... C'est le recul -ou le repli- de l'intelligence dans la relation humaine, sur fond de ce qui imite l'amour à s'y méprendre (ce que j'appelle "l'ennemour") ; c'est le recul de la réflexion, le remplacement de la bienveillance par la complaisance, la substitution de l'affirmation par l'outrance, la domination de l'apparence et de l'effet immédiat sur l'authenticité et la réalité vraie... De telle sorte que le "coup de hache sur la mer gelée" devient un "coup d'épée dans l'eau"... Et qu'en tant qu'artiste, écrivain, poète ; en tant qu'être de réflexion et de pensée, en tant qu'être "ordinaire" -mais purement humain... Ça devient, comme pour le petit renard des sables vivant et se déplaçant dans un désert de rocailles de ci de là habillé d'un peu de verdure... De plus en plus difficile, de plus en plus aléatoire... Avec le difficile qui pèse plus que l'aléatoire...

     

    http://yugcib.forumactif.org/t74-john-fante

     

     

     

  • Les violences dans leurs dimensions

    ... Si je fais une comparaison entre :

     

    -La violence que l'on peut constater en milieu urbain, exercée par des manifestants ayant en leur rang des "individus qui veulent -comme on dit- en découdre" (contre des forces de l'ordre, contre l'ordre établi, contre ce qui représente le pouvoir, l'autorité et les puissances d'argent) et par les "casseurs" qui s'attaquent à des boutiques de luxe (comme par exemple sur les Champs Elysées lors des manifestations de gilets jaunes en décembre dernier), et d'une manière générale toute forme de violence de rue, de grève, d'occupations de lieux tels que postes de péage d'autoroute, dépôts d'essence, usines, sites de production, entreprises menacées de fermeture, violences exercées par des gens en colère, des gens qui vont perdre leur emploi ou voir leurs conditions de travail se dégrader...

    -Et la violence des dominants (les puissances d'argent, les lobbies de l'agro-alimentaire, de l'industrie, du numérique, de l'énergie, du commerce mondialisé, avec leurs dirigeants tous multimilliardaires avec leurs cohortes d'actionnaires qui se gavent de dividendes et dont les revenus progressent plus vite et plus fort que les revenus du travail), et la violence des gouvernements qui soutiennent les intérêts des dominants, avec leurs politiques diamétralement opposées aux aspirations des populations...

    Je dirais que la violence que j'ai décrite en premier lieu est de la même dimension que celle par exemple d'un gros caillou (ou d'un pavé de rue) de l'ordre d'une dizaine de centimètres d'envergure en longueur et épaisseur...

    Mais que la violence que j'ai décrite en second lieu est d'une dimension de l'ordre de celle d'un astéroïde ou d'une météorite -ou d'un bloc rocheux- de deux ou trois dizaines de mètres d'envergure en longueur et épaisseur...

    -Il est encore une autre dimension de violence, absolument incomparable avec la première et la deuxième que j'ai définies, qui pourrait aussi être comme celle du bloc rocheux ou de l'astéroïde, mais un bloc ou un astéroïde celui-là, hérissé d'aiguilles, déchiqueté, d'une forme ne pouvant être décrite, d'une envergure en longueur et épaisseur non mesurable du fait de ses prolongements... Cette dimension là, de violence, englobe le terrorisme de groupuscules extrémistes et de fanatiques religieux commettant des attentats blessant ou tuant des gens (soit dit en passant les victimes de ces actes de terrorisme ne sont jamais les dominants au sein de leurs sièges de gouvernance, jamais les assemblées d'actionnaires, jamais les multimilliardaires dans leurs demeures bunkérisées)... Englobe, outre le terrorisme, les guerres de marché et d'économie entre grandes puissances, les guerres locales, où des armées s'affrontent, où des bombardements détruisent des villes et où les gens par milliers fuient les zones dévastées...

    Si cette violence du terrorisme et des guerres peut être aussi comme un bloc rocheux ou un astéroïde s'abattant sur les gens de ci de là, l'on peut se demander s'il n'y a pas une "force d'attraction ou une force gravitationnelle", entre la violence des dominants et la violence des armes par le terrorisme et par les guerres...

     

     

    ... En définitive faites les comptes entre la violence des mécontents et la violence des dominants :

    D'un côté quelques vitrines brisées, des postes de péage d'autoroute saccagés, des pneus qui brûlent à l'entrée d'une usine, un dirigeant par ci par là, molesté, des rond-points occupés, des barrages sur des routes et des voies ferrées, des façades de préfecture noircies, des magasins pillés, des grèves qui n'en finissent pas avec des manifestations à répétition, des dépôts d'essence investis, quelques millions d'euro de perdus pour l'économie de croissance...

    Et d'un autre côté, des dizaines de milliers de vies brisées par la perte d'un emploi, des suicides par centaines, des millions de gens qui souffrent, qui galèrent, dans un quotidien de vie de plus en plus difficile, des gens aux urgences dans les couloirs d'hôpitaux qui attendent des heures, des jours et des nuits allongés sur des brancards... Cela en fait, de la misère, de la souffrance, de la précarité, des morts même... Du côté qu'écrasent et que violentent les dominants, les financiers, avec l'aval des gouvernants...

    Et ce n'est pas -cela ne sera d'ailleurs il faut le dire- jamais, au grand jamais les partis dits "populistes" qui "feront mieux" que les gouvernants en place... Ils feront pire et avec, au départ et surtout tant qu'ils sont en campagne, une "olive bien huilée bien mirobolante dans le fondement" (ou une main bien caressante dans le sens du poil) !

     

     

  • Algérie, la guerre des appelés

    ... Film documentaire en deux parties, réalisateurs Thierry de Lestrade, Sylvie Gilman.

    Sur France 5 dimanche 3 novembre 2019 à 20h 50.

    Le bourbier, puis l'héritage (les deux parties de chacune environ 1heure)...

    ... Pour moi qui fus, à l'âge de 12, 13 et 14 ans, à Blida (52 km d'Alger, au pied de l'Atlas Tellien qui surplombe la plaine de la Mitidja) de 1959 à 1962, un jeune témoin de cette dernière phase de la guerre d'Algérie, et que j'étais en classe de 6ème puis de 5ème au lycée Duveyrier de Blida... Et qui avait des copains "pathos" (fils de métropolitains qu'on appelait alors "Français de France"), des copains "pieds noirs" (fils de "Français d'Algérie" depuis 1, 2 voire 3 générations) et des copains Arabes (dont l'un était avec moi premier à égalité, de la classe, et l'autre dernier de la classe)... D'avoir revu ce film m'a "replongé" dans le souvenir qui m'est resté et m'a accompagné ma vie durant, de ces années 1959-1962 que j'ai vécues là bas, avec mes parents...

    De tous les films et les documentaires que j'ai vus jusqu'alors, sur la guerre d'Algérie, c'est celui que j'ai vu ce dimanche 3 novembre 2019, que j'ai trouvé le plus vrai, le plus poignant, celui qui retrace ce qui fut durant ces années de 1954 à 1962, avec le plus d'exactitude, non seulement les événements par eux-mêmes mais aussi dirais-je, "l'atmosphère" de l'époque...

    Certes, nous avons là le témoignage des appelés (aujourd'hui âgés d'environ 80/90 ans, donc nés vers 1935/1940)... Et qui furent en huit ans, de 1954 à 1962, deux millions de jeunes Français des villes et des campagnes, de toutes les régions de France... Toute une jeunesse de cette époque ! Tous, en âge pour le service militaire -à partir de 18 ans- envoyés en Algérie après quelques mois d'instruction en "métropole"... Vingt-neuf mois en tout (je l'écris en toutes lettres)... C'est dire les deux ans et demi les plus "marquants" du passage de l'adolescence à l'âge adulte... Et avec dans toute la durée du "service" en Algérie, une seule permission -forcément très courte...

    Jamais encore à ce point, en tant que témoin de l'actualité du monde, de tout ce que je vois, de tout ce que j'ai pu exprimer jusqu'à ce jour... Jamais à ce point, en ayant vu ce film documentaire, je n'en ressenti aussi fortement ce qui relie cette époque là, de 1954 à 1962, à l'époque que nous vivons aujourd'hui (état du monde, société, dominations, cultures, religions, conflits, racisme, violences, exacerbations, crispations, prédations, guérillas et révoltes urbaines, misère, inégalités, attentats et terrorisme, tensions entre grandes puissances, guerres au moyen orient et en Afrique -pour résumer une véritable décomposition, une déliquescence tragique de notre civilisation, au 21 ème siècle)... Une époque actuelle, reliée aussi au passé, un passé de 130 ans de présence française en Algérie de 1830 à 1962, et de plus de 150 ans de présence européenne (surtout française et britannique) depuis le 18 ème siècle en Afrique et en Asie...

    Et je me dis que le monde d'aujourd'hui c'est comme un héritage empoisonné qui nous a été légué... Et dont nous allons finir par mourir comme d'un "cancer vache"... Avec toute la "chimiothérapie" des nouvelles technologies et tous les "suppositoires" que sont les "olives dans le fondement, bien huilées et bien pénétrantes " dont les effets secondaires sont ceux que l'on subit pour certains, et imprévisibles pour les autres...

     

     

  • L'Atlantide, de Pierre Benoît

    L atlantide

    ... Lors d'une mission d'exploration au Sahara dans le massif du Hoggar, deux officiers Français, André de Saint Avit et François Morhange, se retrouvent prisonniers d'Antinéa, descendante des Atlantes, la souveraine de ce petit paradis merveilleux situé dans ces montagnes du Hoggar, un territoire en fait, qui, dans le récit de Pierre Benoît, serait un "reste" de ce que fut l'Atlantide, ce continent mythique évoqué par Platon dans le Critias et le Timée, entre la fin du 5 ème et le début du 4 ème siècle AV-JC.

     

    ... L'intérêt véritable, dis-je, de ce livre, réside tout d'abord dans sa forme littéraire, dans la beauté de l'écriture...

    Ensuite sur ce qu'il y a de crédible, historiquement et scientifiquement parlant... À savoir que les Grecs du temps des Mycéniens et des Minoens (le monde Egéen de 1700 à 1200 AV-JC) et les Grecs du temps de Platon au 5 ème siècle AV-JC ; avaient mené des expéditions d'exploration jusqu'au fin fond du Sahara, dans le massif du Hoggar, et étaient même allés jusqu'au cœur de l'Afrique subsaharienne... Et de même ont fait les Égyptiens anciens de l'âge du Bronze, qui sont allés jusqu'en Ethiopie actuelle, jusqu'à l'extrémité de la mer rouge, et aussi vers l'Afrique subsaharienne (le Soudan actuel)... Et encore les Romains dès les 2ème et 3 ème siècles AV-JC, eux aussi jusqu'en Afrique subsaharienne...

    Les deux officiers Français en mission font la découverte d'une insciption en forme de croix, d'un dessin très régulier, avec des caractères entaillés dans la roche (du Grec traduit dans une langue locale d'un peuple qui vivait là, dans cette région du Sahara il y a plus de 2500 ans)...

    Mais là où s'arrête la science commence la légende et le mythe... Déjà, première constatation : autant du côté des Grecs anciens que des Égyptiens anciens, la présence dans cette région (le Hoggar), des uns et des autres, datent de l'âge du bronze c'est à dire, en gros, entre 3000 et 1200 AV-JC ; et ensuite de l'âge du fer après 800 AV-JC...

    L'Atlantide étant située dans le temps à plus de 9000 ans avant notre ère, il est absolument impossible qu'une civilisation méditerranéenne proche orientale comparable à celle qui a existé après 1700 AV-JC, ait pu s'épanouir à cette époque là vers 10/9000 AV-JC... Et donc, entrer en contact avec cette civilisation Atlantide... L'on sortait à peine du Néolithique au proche orient vers 9000 AV-JC...

    En supposant que cette civilisation Atlantide ait encore existé au delà de 9000 AV-JC, reste à savoir comment et quand elle aurait disparue, aurait été engloutie ou détruite ou étant tombée en décadence...

    Il me semble difficile d'imaginer une "jonction" entre "ce qui resterait encore d'une civilisation Atlantide" et la civilisation Egéenne par exemple vers 1500 AV-JC.

    Autant dans ce livre de Pierre Benoît j'ai été intéressé par le début, jusqu'au récit de la découverte des inscriptions, autant par la suite je n'ai plus du tout adhéré au récit faisant état d'un "paradis" au cœur du désert saharien, avec ce personnage d'Antinéa descendante de Neptune, un dieu des Atlantes, ni à cette description d'un paysage merveilleux avec sur les cimes des montagnes environnantes, de la neige! ... Même si parfois -cela peut arriver- à plus de 2000 mètres dans le Hoggar, en hiver, des passages de fronts et des dépressions peuvent provoquer des chutes de neige sur les sommets...