Articles de yugcib

  • Petite histoire : Hectorion s'inscrit sur le forum Bleu Gazette

    ... Il s'appelle Hectorion Trousseroupette. Il habite Sainte Radegonde les Angevins dans l'Hyèpvre.

    Il s'inscrit sur le forum Bleu Gazette, un forum de littérature et de poésie. (Soit dit en passant il en existe des dizaines de ces forums, qui n'ont pour chacun d'entre eux, qu'une trentaine de membres dont seulement deux ou trois sont vraiment présents et actifs dans les différents fils dédiés à la littérature ainsi qu'un fil de discussion générale du genre "que faites vous aujourd'hui chers Bleugaziens")...

    Il prend pour pseudonyme "Sapukangepète" et comme dans la liste des avatars il ne s'en trouve point un seul qui lui "ressemble" il en affiche un qui est un petit dessin d'un cul qui pète (un cul avec le nuage du pet)

    ... Et, dans la zone texte pour sa présentation sur le forum voici ce qu'il écrit : "Je me promène sur Internet sans déodorant, sans casquette ni bonnet, je n'ai pas de slip sous mon futal, j'ai une écriture de pirate, mon bateau prend l'eau mais pas assez pour que je coule ; j'avais sur le mât planté à l'arrière, un grand chiffon noir qui me servait d'étendard mais je l'ai enlevé ainsi que le mât car je me suis dit en définitive que mon étendard ne pouvait être autre que celui des mots que je pète et d'où les flancs rocheux des montagnes autour du grand lac que je squatte ne me renvoient jamais le moindre écho...

    Je ne viens pas parmi vous pour deviser bisouquer mamouriser avec des Séraphine ou des Maminounette qui seraient choquées quand je raconte comment je tuais les lapins chez mon arrière grand mère du temps de mon adolescence.

    Je pense que vous allez me virer quand vous lirez ma présentation, d'autant plus au vu de mon avatar et de mon pseudo...

    Peut-être que vous trouverez -je m'adresse à l'un ou l'autre de vos "admin" (ou modérateurs)- mon adresse IP, bien que j'indique dans mon "profil" une adresse e-mail qui n'est pas celle, la principale, que j'ai sur gmail, mais une autre dont je ne me sers jamais, celle de mon ancien fournisseur internet téléphonie ; hectorion@sfr.fr .

    Voilà pour ma présentation, je vous la pète bien de la pète d'un mec qui ne se la pète point mais piétinant sous les semelles de mes godaces toutes les hypocrisies crasses qui gambadotent autant sur internet qu'au coin des rues, dans les familles et les cercles de connaissances...

     

  • Les déformations par la nature, les déformations par la société

    ... Ce dont peut nous doter par hasard la nature à notre naissance, un défaut physique, une malformation, une déficience, une anormalité, qui nous déforme et nous handicape, nous empêchant ou nous limitant de faire ce qui est possible aux autres, si ce n'est pas par trop invalidant ou inacceptable... Nous pouvons cependant le tourner à notre avantage pour autant que nous ayons la capacité morale et intellectuelle, d'exploiter au mieux, avec le plus d'ingéniosité possible, notamment dans la relation que l'on a avec les autres, ce défaut, cette malformation, cette anormalité...

    En revanche, les déformations qui nous sont infligées par la société dans laquelle on vit et subit, d'autant plus si cette société dans laquelle on vit est en déliquescence, se fracture ou se décompose, ne peuvent en aucune façon être par nous-mêmes exploitées au mieux de nos intérêts, car elles sont perfides, sans nette visibilité lorsqu'elles se présentent masquées, et qu'elles font des êtres que nous sommes, des robots, parfois des monstres, le plus souvent des larves, des indifférents, des complices de ce que l'on ne déplore point et qui dans une certaine mesure nous arrange...

     

  • L'éternité à l'échelle des ères géologiques, l'éternité à l'échelle des civilisations

    ... Henry de Montherlant, romancier, essayiste, dramaturge et membre de l'Académie Française, né le 20 avril 1895 et décédé le 21 septembre 1972 ; a écrit sur l'une des pages de ses carnets :

     

    "Je me foutais pas mal d'être éternel dans mon œuvre. Ce que je voulais, c'est d'être éternel dans ma vie"

     

    ... Cette phrase d'Henry de Montherlant, est l'une des plus magnifiques que j'ai lues, dans ma vie, me renvoyant à ce que je pense de cette idée "d'être éternel"...

    Déjà, l'éternité au sens que l'on lui prête -sans forcément être croyant- et selon l'usage dont on fait de ce terme "éternité" en littérature et en art... N'est pas "éternelle" mais "provisoire"...

    Tout dépend de la durée du "provisoire". Par exemple, les grands auteurs et philosophes Grecs tels que Platon et Aristote entre autres, et si l'on veut, encore, Victor Hugo du 19 siècle littéraire Français, ont et auront une "belle éternité provisoire" devant eux...

    Dans la dimension de l'univers, des galaxies, et même dans la dimension des civilisations humaines depuis le Paléolithique Supérieur... C'est "une toute autre affaire" que celle de l'éternité -en ce sens que ce qu'il y a de provisoire dans l'éternité, se trouve "singulièrement raccourci"...

    "Etre éternel dans sa vie" me renvoie à cette idée me venant de la certitude que j'ai, de tous ces autres -du temps de ma vie, du temps d'avant ma vie et du temps d'après ma vie- qui, à peu près, pensent et ressentent les mêmes choses que moi, bien que l'exprimant chacun à leur manière -autrement dit, ces autres sont des sortes de "copies" de ce que je suis (bien sûr une copie différente)... C'est là, dirais-je, une "pluralité" (de similitude) dans un temps plus long que le temps de ma vie... Et cela sera vrai dans cent ans, dans plusieurs siècles, tant qu'il y aura des humains sur la Terre, ou "l'équivalent des humains" quelque part dans le cosmos...

    C'est cette idée là "être éternel dans sa vie" du fait de ce qui existe dans sa vie et dans ce qui précède sa vie et dans ce qui suit sa vie (et qui s'apparente et se renouvelle)... Qui, en quelque sorte, fait de la mort "un peu moins de néant"... (dans mon idée)...

     

     

  • Au nom de la terre, de Edouard Bergeon

    ... Avec, dans le rôle de Jacques le père de Pierre Jarjeau, Rufus ; dans le rôle de Claire l'épouse de Pierre Jarjeau, Veerle Baetens ; dans le rôle de Thomas, le fils de Pierre, Antony Bajon ; et dans le rôle de Pierre, Guillaume Canet.

    Un film d'un réalisme poignant, qui témoigne de ce qu'est l'évolution du monde agricole en France depuis 40 ans...

    Le film se termine (la dernière image) par cette phrase inscrite sur toute la longueur de l'écran :

    "Aujourd'hui en France un agriculteur se suicide tous les jours"

    En 2018 il y avait en France, 448500 chefs d'exploitation agricole. Avec un suicide par jour cela veut dire que durant ces 10 dernières années, plus de 3600 agriculteurs en France, ont mis fin à leurs jours...

    Les gens que nous sommes, femmes et hommes du commun exerçant toutes les professions, activités, en tant que salariés d'entreprises privées et publiques, en tant que patrons de PME, de travailleurs indépendants, de tous métiers et emplois, donc, autre que l'activité de chef d'exploitation agricole... Ne sont pas dans la réalité au quotidien, de ce que vivent les agriculteurs. Ils ne savent que ce dont ils entendent parler autour d'eux, ils se font tous, chacun, une idée du monde agricole et de la terre, en fonction d'une sensibilité personnelle...

    Edouard Bergeon dans son film montre au fil de séquences significatives, ce qu'est la vie de famille, ce qu'est le lien familial dans le monde agricole, ce qu'est la solidarité entre agriculteurs (liée à des intérêts et des soucis communs)... Ce sont des femmes et des hommes qui, quoiqu'on en dise, aiment leurs animaux, éprouvent des sentiments... Mais qui, dans le système de production (gigantisme de l'exploitation et des machines, financement, investissements nécessaires, diversité d'activités entre élevage de divers animaux de bouche, culture de céréales)... Sont pour ainsi dire obligés de "mettre leurs sentiments dans leur poche", prisonniers qu'ils sont d'un système implacable, un système où les banques, où les lobbies sont les véritables maîtres...

    Quand nous voyons des vaches sous la pluie, dans le vent et le froid, qui broutent de l'herbe saupoudrée d'une première neige ; où quand nous voyons des poulets par milliers confinés dans des hangars géants et alimentés par des robots, de l'informatique et de l'électronique... L'on se dit que le monde agricole, que les "paysans" comme on les appelle encore, n'ont plus comme jadis, le souci de la qualité de l'environnement naturel, de leurs animaux qu'ils traitent telles des marchandises...

    A dire vrai est-ce qu'ils le "vénèrent", ce système ? Est-ce qu'il y adhèrent de leur plein gré? NON, NON et NON... Ils le subissent "par la force des choses" (c'est à dire par la domination des banques et des lobbies)... Et, il faut le dire aussi, et c'est peut-être là le pire ; par la pression qu'exerce des millions de gens, de consommateurs, par le genre de vie qu'on mène dans notre société du profit, de la jouissance, de l'offre de produits et services, du paraître, de l'instantanéïté, de trois repas par jour avec viande et charcuterie, de congélateurs et de frigos archi pleins, de campagnes promo dans les grandes surfaces commerciales, de crédits et de cartes bancaires...

     

     

  • Un tout petit pas ...

    ... De Dieu à Allah, il n'y a qu'un pas...

    Le pas d'une longueur de temps de 622 fois le tour qu'a fait la Terre autour du soleil entre l'époque où il avait eu le Dieu des Juifs puis des Chrétiens, et l'époque où il a eu l'Allah des musulmans qui est en fait, Allah, l'autre nom de Dieu, Dieu que l'on a aussi appelé l'Eternel...

    Cela dit, dans le cosmos, il y a le pas que font entre elles, les nébuleuses et les galaxies...

    Et si Dieu ou Allah, il fallait l'aller chercher dans ce que les scientifiques appellent "l'ère de Planck", ce temps indéfini, non mesurable, situé avant que l'univers ait pu avoir la dimension (le diamètre) de... 1,62.10 puissance moins 35 mètre (la plus petite longueur connue, de l'univers) ? ...

    Dans le temps indéfini et non mesurable, qui précède le temps qui commence quand l'univers mesurait 1,62.10 puissance moins 35 mètre, jusqu'à aujourd'hui 13,7 milliards d'années plus tard ; c'est là, j'imagine -à défaut de savoir- que s'est élaborée "l'œuvre de Dieu ou d'Allah ou de l'Eternel -ou du Créateur" (enfin, de quelque nom qu'on l'appelle)...

    Vu sous cet angle là, les églises, les mosquées, les synagogues, les religions; les pratiques, les signes, tout le décor qu'il y a autour, les guerres saintes, les djihads... Tout cela c'est comme des chaussures avec écrit "Nike" sur le côté, c'est comme des casquettes avec écrit "New York" dessus, ou comme des maillots avec écrit devant "Fly Emirates"... Quoiqu'il vaut mieux à vrai dire, des chaussures Nike aux pieds, des casquettes New York sur la tête, des maillots Fly Emirates sur le poitrail... Que des guerres saintes et des djihads qui font des morts...

    ... Bon, cela dit, encore, si les casquettes, les maillots et les chaussures sont fabriqués dans des usines où sont employés des enfants 12 heures par jour pour 30 euros ou dollars par mois, ça fait de la pauvreté et de la misère qui est de l'œuvre humaine sous l'œil de la religion...

     

     

  • Les grandes passions

    ... Les grandes réflexions, tout ce qui est de l'ordre de la pensée, de l'esprit, ainsi que les grandes passions que nous pouvons avoir dans notre vie, tout ce qui est cérébral ou qui même, nous vient de ce que nous éprouvons, touchons, entendons, relié tout cela à notre activité cérébrale ; en somme tout ce qui fait notre âme, tout ce qui fonde notre culture; notre personnalité... N'est affaire, n'est réalité, ne s'exprime, ne se manifeste et ne se partage, que dans la mesure où l'on a -comme on dit- "le ventre plein", que l'on est désaltéré, que l'on a un toit au dessus de sa tête, que l'on est reposé, que l'on n'a point le souci de sa subsistance pour le lendemain, que l'on se sent en sécurité là où l'on vit...

    Cependant, tout ce dont on est privé ou exclu, et qui est essentiel dans la vie d'un être humain, notamment la nourriture, l'abri et la sécurité... Incite à développer l'énergie, l'intelligence et l'inventivité nécessaires afin d'obtenir cette nourriture, cet abri et cette sécurité...

    Outre la nourriture, l'abri et la sécurité, il y a aussi, tout autant essentiel et nécessaire, la liberté dont on peut être privé et qui diffère de celle dont on se sert si mal en l'ayant... Comme diffèrent la nourriture, l'abri et la sécurité (en somme le confort) dont on est privé, de la même nourriture, du même abri et de la même sécurité, dont on profite si mal en en bénéficiant...

     

  • À 30 km de Paris, une déchetterie à ciel ouvert, à perte de vue !

    Dechetterie ile de france

    ... Il faut en avoir été informé, et avoir vu cette image -à défaut de l'avoir vu en réalité, sur place- pour le croire !

    En France! Dans notre pays! À quelque 30 km de Paris! (Carrières sous Poissy, dans le département des Yvelines)...

    Chaque jour, depuis très tôt le matin et jusque dans la nuit, c'est un va et vient continu de camions, fourgonnettes, estafettes, véhicules avec remorque, qui déversent des tonnes de gravats, de déchets industriels, de divers matériaux de rebut, de ce qu'en langage populaire on appelle "les monstres" (tout le fourbi de gros ou moyen volume dont on se débarrasse en vidant sa cave ou son grenier ou son cabanon de jardin), de tout ce que les entreprises de construction, de bâtiment, de peinture, de traitement de façades et de toitures, de rénovation de maisons et d'immeubles et d'aménagement intérieur, rejettent en vrac, dans cette immense déchetterie illégale et au vu et au su de tout le monde, de la municipalité, des instances de gouvernance territoriale...

    L'on y trouve en fait, de tout, là dedans, y compris et surtout des produits nocifs pour la santé des gens, et qui polluent les sols, l'air ambiant, les eaux souterraines et de surface... De l'amiante entre autres saloperies, des colorants, des pots de peinture par milliers, tout cela en séchant se transforme en poussières, en particules, que le vent emporte sur des dizaines de kilomètres dans toute la région Ile de France... Hallucinant ! Surréaliste ! Un véritable "champ de la mort" !

    Autour de Lima au Pérou, on ne fait guère pire !

    Honte à toutes ces entreprises du bâtiment, de travaux publics, de peinture, de réfection ou agencement de commerces, qui foutent toute leur merde en l'air en ce lieu, à Carrières sous Poissy dans les Yvelines !

    L'on tolère cela, l'on vit avec cela, en France, où l'on se targue de préservation de l'environnement, d'écologie, avec appel à la responsabilité de chacun et avec force leçons de morale !

    Cette "société de merde" d'hyper consommation, de fric qui pue, de gaspillage alimentaire et équipementier, du tout-jetable, ne mérite que ce qui lui va lui arriver en l'écrabouillant, en l'asphyxiant, en la faisant disparaître avant même la fin de ce siècle obscène, dément, d'une violence extrême !

    Si "ça" (ces déchetteries à ciel ouvert -car celle de Carrières sous Poissy n'est pas la seule dans notre pays)... Si "ça" c'est possible, alors tout est possible ! En particulier ce qui fait le plus peur à tout le monde, tout ce qu'on prétend contrôler et sécuriser mais qu'en réalité on ne maîtrise pas du tout ! (exemple : l'incendie de l'usine classée seveso à Rouen, dernièrement)...

    Et à côté de ça, on déclare péché du siècle un verre de ricard, une clope, un joint ! Merde !

    Comme si tous les colorants, les pesticides, les additifs, les conservateurs, dans ce qu'on bouffe et ce qu'on boit, ce n'était plus tout à fait ça le péché, dont on dit qu'il est "une nécessité regrettable" ... Et "qu'il faut faire avec" parce que sans ça, on pourrait pas produire pour satisfaire sept milliards d'humains! ... Soit dit en passant, sur les sept milliards d'humains, on produit surtout et trop et de l'inutile pour deux milliards qui font bien plus crever la planète que les autres cinq milliards !

     

     

     

  • Les élites

    ... Dans les partis dits "populistes" (dans leur "Saint des Saints" ainsi que parmi les adhérents ou sympathisants de ces partis dits "populistes"); on méprise les Elites et leur langue de bois, notamment ces intellectuels progressistes sortis des grandes écoles et si éloignés de ce que vit au quotidien le commun des mortels...

    Mais on ne dirige pas un pays, c'est vrai, avec des charcutiers, des épiciers, des coiffeurs et des tenants de bistrot qui n'émettent que des jugements à l'emporte pièce, quoique parmi les charcutiers, les épiciers, les coiffeurs et les tenants de bistrot il y ait -plus souvent qu'on ne le croit- de plus belles âmes que parmi ces Elites si éloignés d'un peuple que ces Elites méprisent...

    Cela dit, il faut bien plus que des idéaux pour diriger un pays, quand bien même ces idéaux en partie, "colleraient" à la réalité sur le terrain et dans le quotidien des gens... Ce qui, soit dit en passant, n'est point le cas loin s'en faut...

    En plus des idéaux et d'une vision de la grandeur d'un pays, en plus de l'intelligence qu'il faut pour diriger et gérer un pays, c'est de l'âme, c'est du cœur, c'est de l'esprit, c'est une conscience aiguë de l'existence d'un peuple et des aspirations de chacun quelque soit son environnement social et sa culture... Qu'il faut également...

     

     

  • Un rêve, nuit du 26 au 27 octobre 2019

    ... Je fis ce rêve là, dans la nuit du 26 au 27 octobre, la nuit du changement d'heure...

     

    ... J'étais âgé de 24 ans et au chômage depuis près d'un an, mon précédent emploi ayant été celui d'un cuisinier de Mac Donald, en fait un préparateur de menus "Best Off".

    Au bout de quinze jours je fus "viré" pour avoir durant 10 minutes dans la salle de repos, regardé un match du XV de France... Je n'avais droit en effet qu'à 5 minutes de pause.

    Il me fut proposé par Pôle Emploi, un boulot de répartiteur de produits alimentaires conditionnés en barquettes ou emballages, des produits à placer sur des rayonnages dans une grande surface commerciale.

    Les produits arrivaient en vrac dans des corbeilles métalliques roulantes et il fallait en un minimum de temps répartir barquettes, pots, paquets de pâtes, de riz, boîtes de nutella, etc., à l'emplacement prévu où se trouvaient déjà dans les rayons, tous ces produits dont on voyait les étiquettes ou les marques...

    Mais je ne trouvais pas, le long des rayonnages d'une dizaine de mètres de longueur et de deux mètres de hauteur, sur les six étagères dont chacune était inégalement compartimentée, l'endroit où il fallait ranger les plaquettes de beurre, les pots de nutella et les barquettes de plats cuisinés, comme si aucun endroit précis était prévu pour ces produits.

    Aussi, triant les paquets en vrac dans la corbeille venant tout juste d'arriver, afin de ne point perdre de temps et -il faut le dire aussi- parce que je ne n'avais aucune envie de me prendre la tête à me demander où mettre le beurre, le nutella et les plats cuisinés en barquette, je jetais ces derniers un peu n'importe comment, là où il y avait un espace inoccupé sur les étagères... Et c'est ainsi que je travaillais, le temps de ma vacation...

    De ce fait, si certains produits étaient bien tous ensemble au même endroit, d'autres s'empilaient pêle mêle dans un espace qui n'avait pas été défini pour tel ou tel produit, et je me foutais de savoir si les gens allaient trouver facilement ceci ou cela, dans tout ce fourbi... Et même, pour aller encore plus vite, carrément je lançai comme des cailloux, les plaquettes de beurre, les pots de nutella et les plats cuisinés en barquette, sur l'étagère...

    Le troisième jour que je travaillais de la sorte, vers midi, arrive un manager chargé de contrôler le travail effectué. Ce manager me fit remarquer qu'à certains endroits les produits étaient disposés pêle mêle et donc difficiles à trouver pour les clients... Et je lui répondis ceci : "M'sieur allez vous faire foutre avec vos remarques, c'est un boulot de singe que ce boulot là, j'en ai rien à cirer de tous ces trucs de merde de la société de consommation, de tous ces gens qui achètent plus qu'il n'est nécessaire... Et pour ce que je suis payé, un salaire de misère, je fous le camp illico" ... Tout cela accompagné d'un bras d'honneur...

    Toujours dans ce rêve, après que j'eûs quitté ce boulot, et donné à des personnes de ma famille ainsi qu'à des connaissances autour de moi, la raison pour laquelle j'avais quitté ce boulot, l'on me gratifia d'une leçon de morale carabinée se fondant sur le fait que je préférais rester au chômage plutôt que de travailler. Cela me mettait hors de moi et je répliquai brutalement en faisant valoir que tous ces boulots mal payés se valaient tous dans la mesure où l'on devait supporter une pression constante de managers despotiques, et de surcroît des boulots sur contrats établis par smartphone, contrats forcément de courte durée, "ubérisés"...

     

    ... Lorsque je m'éveillai après avoir fait ce rêve, je me suis immédiatement souvenu du temps où j'ai débuté à la Poste à un guichet alors que je venais de passer plusieurs années dans un centre de tri du courrier ; je ne pouvais pas supporter les contraintes liées à une règlementation pointilleuse et compliquée, et à des procédures qui me semblaient totalement absurdes et inutiles, j'étais insolent avec des gens que je trouvais désagréables et tatillons ; le matin, au tri des recommandés par tournées de facteur, je plaçai des M.Mme Demange à Pétempré dans la case du 14 au lieu de la case du 10 -de toute façon des Demange Michel ou Louis y'en avait des douzaines à la ronde, que pour t'y retrouver c'était une vraie galère-

    Je me suis aussi souvenu d'une époque vers la fin de ma carrière à la Poste, où j'avais été affecté durant deux semaines dans un bureau annexe de station balnéaire dans les Landes, deux semaines de galère sous la coupe d'un chef "très dans le système" qui m'en faisait voir de toutes les couleurs, et sous la pression d'une clientèle de touristes pour la plupart désagréables et exigeants...

     

     

  • Courte errance littératoque

    ... C'était le forum des Évéchés Inconquis où gîtait, anarcopirate, le "Petit Coin de Pètedevanlefrigokibaye" entre les fils de littérature, d'actualité, de mangas et de cinéma... Et d'autres rubriques diverses...

    Et il y avait aussi dans ce forum, le petit coin de tout un chacun où l'on pouvait patate-saladiser recette-de-cuisiniser et coucouninguer-au-coin-du feu, tout cela dans la quiétude des jours qui passent en dépit des horreurs et des violences du monde...

    Et l'on y allait au coin du feu avec minou en boule sur un joli sofa et un grand bouquet de fleurs des champs dans un beau vase sur un guéridon aux trois pieds arqués où l'on buvait le thé l'après midi et la tisane le soir... Et l'on y allait de jolies photos grand format, accompagnant les petits scoups du jour...

    Et il y avait aussi "qu'avez vous vu ce soir à la télé", que Pètedevanlefrigokibaye avait baptisé "Qu'atad'zoire ce soir à la tu-es-laid"... Où de jour en jour s'y résumaient des films de séries policières en général toujours les mêmes, dont celle avec le Capitaine...

    ... C'était le forum des Évéchés Inconquis -où il faut dire que les évêques n'y pouvaient arborer leur mitre ni leurs ouailles à matines et à complies, leurs chapelets...

    Il a mouru kapout kapout, le forum des Évéchés Inconquis... Disparu à jamais, avec le petit coin de Pètedevanlefrigokibaye... Mais aussi avec le petit coin où l'on patate-saladisait et coucouninguinisait...

     

  • Réflexion sur la violence

    ... Il y a un proverbe chinois qui dit :

     

    "Lorsque tu vois un moustique se poser sur tes testicules, tu réalises que la violence ne résoud pas tout" ...

     

    L'on peut se demander cependant, quel pouvoir peut avoir l'intelligence sur le moustique...

     

    Je pense à l'une de mes petites histoires où j'évoque un intellectuel acculé au fond d'une passe cernée d'une haute muraille rocheuse, et, à l'entrée de la passe ouverte sur un paysage aride, se tient une araignée carnivore géante, dont l'envergure est telle, que la masse de l'araignée occupe toute la largeur de l'entrée de la passe...

    J'imagine alors l'intellectuel disposant d'un pistolet désintégrateur, mais préférant essayer de "convaincre" (en somme, de "parler") à l'araignée, dans l'espoir que l'araignée ne se précipite pas sur lui pour le dévorer ; motivé qu'il est dans son choix de ne pas se servir de son pistolet, par la quasi certitude lui venant à l'esprit, de la venue d'une autre araignée carnivore géante, puis d'une autre encore, jusqu'à ce que son pistolet finisse par s'enrayer...

    Je l'imagine, de surcroît, cet intellectuel, poète, grand penseur et philosophe... allant jusqu'à espérer qu'il pourra "apprivoiser" l'araignée géante...

    Il n'y a que deux alternatives :

    L'une où l'intellectuel essaye de "convaincre" l'araignée : l'intellectuel est bouffé...

    L'autre qui dépend de la capacité du pistolet à mettre du temps à s'enrayer : l'intellectuel est bouffé...

     

    Pour en revenir au moustique qui se pose sur les testicules, si le moustique est virulent et dangereux, il s'avèrera nécessaire de risquer de s'abîmer les testicules -jusqu'à l'hématome qui va mal tourner- en frappant le moustique d'un fort coup assené avec le plat de la main...

    Il n'y a, là aussi, que deux alternatives :

    L'une où l'on meurt de ce qu'innocule le moustique dans notre sang en nous piquant...

    l'autre où l'on meurt de l'hématome qui tourne mal...

     

    ... Cela dit, être un observateur et un témoin de la violence de l'univers, de la réalité des éclatements, de la violence et de la dispersion de la lumière dans toutes les couleurs du spectre de diffusion de la lumière, dans la lunette d'un puissant télescope... Ou être un observateur et un témoin de la réalité du monde qui nous entoure, et avoir la capacité d'exprimer en tant que poète, artiste, écrivain, penseur, ou même en tant qu'être humain tout simplement, ce qui est vu et ressenti... C'est -dirais-je- "une situation privilégiée"... aussi provisoire qu'elle soit... Et dont la dimension dépasse la dimension de la violence...

     

  • Ces êtres qui jamais, ne se mettent en avant...

    ... Il y a des êtres qui, si l'on ne vient jamais les chercher, ils ne se mettront jamais en avant, ils ne feront jamais la promotion de ce qu'ils font dans leur vie et qui leur tient le plus à cœur...

    À moins qu'ils ne sentent autour d'eux, implicitement -par le regard porté sur eux, par quelques "signes" dans le comportement des autres- qu'ils sont attendus...

    Ces êtres là sont en général entourés de gens qui, jamais, ne leur posent les questions qu'il faudrait leur poser, qui jamais ne se préoccupent de ce qui leur tient le plus à cœur... Des gens avec lesquels ils n'ont qu'une communication soit de nécessité, soit portant sur des sujets relatifs à la vie courante, aux "choses ordinaires de la vie" en somme...

    Mais cela ne veut pas dire pour autant que, ces êtres là, qui jamais ne se mettent en avant, n'ont point de capacité à s'exprimer ; ne portent pas en eux tout ce qu'ils aimeraient bien, au fond, partager avec les gens autour d'eux et qui, même si cela n'est pas évident au premier abord, peut réellement être communiqué, transmis, partagé... Pour autant qu'un lien s'établisse, si occasionnel, si aléatoire qu'il soit...

    La meilleure preuve en est, de cette capacité à s'exprimer, à communiquer, à échanger, à transmettre, se manifeste lorsque précisément, l'on vient à les chercher, ces êtres là... En somme -comme je dis- à les "exister"...

    Parce que d'eux mêmes et par eux mêmes, ils ne "s'existent", ces êtres là, que comme un promeneur sur un immense chemin traversant le paysage, un promeneur qui déposerait de ci de là, tout au long du chemin, des petits cailloux qui seraient en quelque sorte, ses "trésors" ou ses "joyaux" auxquels il tient...

    Et certes, les petits cailloux sont bien visibles sur le chemin, mais n'attirent l'attention des gens qui passent, que si le regard des gens, tout à fait occasionnellement, se pose sur l'un de ces petits cailloux...

    C'est par cette image des petits cailloux jetés sur le chemin, que je définis ce que j'appelle "s'exister"...

    Peut-être -c'est même quasiment certain... Que les êtres qui jamais ne se mettent en avant, sont ceux qui... "s'existent le plus"... Plus, certainement, je le crois, que les êtres qui "s'existent" en se mettant en avant...

     

  • Les Kurdes

    ... Les Kurdes d'aujourd'hui, du nord de l'Irak, du nord est de la Syrie et de la partie orientale de l'Anatolie -Turquie, soit du Kurdistan géographique ; ainsi que ceux du 20 ème siècle et avant, ceux qui vivaient dans l'Empire Ottoman... Sont les très lointains descendants d'un peuple qui était celui du Royaume Mittannien, l'une des grandes puissances du monde civilisé (le monde Egéen-Minoen-Hittite-Mittanien-Egyptien de l'âge du bronze, de 1700 à 1200 AV-JC)... Ce royaume Mittanien s'étendait alors de l'est de l'Anatolie où il était voisin de l'Empire Hittite en Anatolie, jusqu'au delà de la rive nord du Tigre, et vers le sud, jusque dans le nord de la Syrie actuelle...

    Après la disparition de la civilisation méditérranéenne-proche orientale à la fin de l'âge du bronze entre -1200 et -1150, les empires (Grec, Egyptien, Hittite, Mittanien et Babylonien) se sont scindés en une mosaïque d'états nations... Plus tard, à partir du 7ème siècle avant l'ère Chrétienne, il y a eu l'empire Perse et un temps, la présence Grecque (Avec Alexandre) au Moyen Orient ; puis l'Empire Romain à partir de -200 jusque vers 450, qui s'est étendu jusqu'au delà de l'Anatolie notamment dans une partie du Moyen Orient ; puis à partir de 1453, l'Empire Ottoman jusqu'en 1918...

    Depuis 3200 ans, on peut dire que les Kurdes n'ont plus jamais eu d'état ou de nation constitué (avec frontières) après la disparition de ce Royaume Mittanien dont le peuple d'alors est en partie du moins aujourd'hui, le peuple dont ils sont originaires...

    Il y a aussi un autre peuple, les Hébreux ou les Juifs de l'ancienne Palestine-pays de Canaan, qui, dispersés en diasporas de par le monde, n'ont pas eu de nation ou d'état constitué, jusqu'en 1948, l'année où fut établi un traité par lequel il leur a été défini un territoire... (Mais ce territoire ils l'ont étendu en colonies au delà de la frontière qui avait été définie par le traité) ce qui est à l'origine de conflits et de luttes armées depuis 1948...

    Certes, ces Mittanniens de 1200 AV-JC, pas plus que les Mycéniens de Grèce, les Minoens de Crète, les Hittites, les Egyptiens et les Babyloniens... N'étaient pas -loin s'en faut- des "enfants de choeur" ... Et nous retrouvons dans le monde d'aujourd'hui, à peu près les mêmes problématiques liées à des alliances opportunistes, des traités commerciaux et échanges, des conflits entre grandes puissances, des stratégies, des dominations, des résistances, des révoltes, des migrations de populations, ainsi que des problèmes environnementaux (changement climatique)...

     

     

  • Comparaison entre diffusion sur internet et publication de livres

    ... Je fais une comparaison entre

     

    -D'une part l'usage que l'on peut faire d'internet, d'un blog, d'un site personnel, d'un réseau social... En tant qu'écrivain, auteur, artiste, poète -ou en tant que personne s'exprimant sur toutes sortes de sujets d'actualité, témoignant de ce qui est vu et ressenti...

     

    -Et d'autre part la publication de livres, d'œuvre littéraire, que ce soient des romans, des essais, des récits ... Sous forme de livre numérique ou de livre de librairie diffusé par soi-même ou par l'intermédiaire d'une maison d'édition prenant en charge le placement en lieux de vente ou de diffusion, en un certain nombre d'exemplaires pour un tirage initial (cela peut être par exemple quelques milliers d'exemplaires, disponibles pour la vente, dans les librairies et rayons de maison de la presse, dans toute la France)...

     

    ... Dans le cas de la production sur internet avec un blog, un site, ou sur un réseau social ; il peut exister "significativement" une "visibilité mesurable", avec des outils analytiques qui donnent au jour le jour le nombre et l'origine géographique des visiteurs... Bien qu'en réalité cette "visibilité mesurable et identifiable" soit illusoire dans la mesure où elle ne tient pas compte de tous les paramètres possibles -quand elle n'est pas faussée...

    Et les visiteurs ou les lecteurs de tout ce que l'on produit et diffuse, qu'ils soient des inscrits ou des "amis" dans des groupes d'intérêts communs et sur des réseaux sociaux (notamment Facebook), qu'ils soient des visiteurs occasionnels disséminés un peu partout dans le monde qui consultent et ou suivent un blog, un site... Peuvent être identifiables du fait qu'ils réagissent -mais il n'y en a jamais à vrai dire "des milliers"- ou peuvent être ce qui est le plus évident, le plus probant, le plus fréquent, totalement inconnus, hypothétiques, inidentifiables... Sans compter ceux qui, encore bien plus nombreux, sont comme des acheteurs et lecteurs de livres qui ne sauront jamais que tel ou tel livre existe (et que s'ils le savaient tout à fait par hasard, ils ne l'achèteraient jamais, ce livre)...

     

    ... Dans le cas de la publication d'ouvrages notamment par l'intermédiaire d'une maison d'édition, la meilleure certitude c'est celle de voir jusqu'à 3000 exemplaires (dans le cas d'une diffusion initiale) de son livre, répartis dans une centaine de librairies en France et, sachant que la maison d'édition a fait "une étude de marché" qui se base sur le réseau de connaissances de l'auteur et sur les soutiens dont bénéficie l'auteur, les 3000 exemplaires seront quasiment tous écoulés -au pire cela ferait quelques centaines au pilon...

    L'auteur, alors, n'aura, de la visibilité de son livre, que ce qu'il pourra en constater de la présence à la maison de la presse ou à la librairie de l'endroit où il habite (et dans les environs)...

    Et de ses lecteurs, il n'en saura que de ceux qui lui diront l'avoir acheté -pour autant qu'ils aient lu livre ce qui n'est pas absolument certain...

    Même si le livre -selon l'information reçue par "ouie-dire", par son éditeur, par quelque article de presse au sujet du livre ; même si le livre donc, s'écoule relativement bien de ci de là, l'auteur ne saura jamais qui sont ses lecteurs à tel ou tel endroit dans sa région ou ailleurs en France.

     

    ... C'est cette part d'inconnu, d'inidentifiable, d'aléatoire, de purement hypothétique, tout cela lié au fait que l'on n'a jamais les gens en face de nous (ou seulement quelques personnes de notre entourage que l'on voit et nous ayant dit avoir lu le livre)... Qui est "difficile à vivre" pour un écrivain, pour un auteur... "Dans les deux cas de figure" ( publication par une maison d'édition ou diffusion sur internet )...

     

    ... Mais quand je dis "difficile à vivre" je précise que ce n'est en fait, "difficile à vivre" que pour les auteurs qui souhaitent davantage (bien davantage) être lus et ou vus -et pouvoir s'exprimer devant un public- que d'être achetés, de recevoir des droits d'auteur donc de l'argent...

     

    ... Pour ma part, l'expérience qui m'a le plus satisfait (qui m'a en quelque sorte "comblé" si je puis dire) n'a point été celle du ou des jours où j'ai vu que mon blog avait eu 550 visiteurs, ni le jour où j'ai su que 500 exemplaires de mon livre avaient été écoulés... Ce sont les fois où je me suis produit devant 30/40 personnes dans une salle de café, pour lire mes textes à haute voix, et "les yeux dans les yeux" des gens qui m'écoutaient, et avec lesquels, après j'ai pu parler, échanger...

    ... Je ne sais pas si le terme que je vais employer pour dire ce que j'ai ressenti, est "approprié" mais j'ose quand même ici le dire : "c'était orgasmique!" (et partagé)...

     

    ... Et "ça", Facebook te le donne pas! Ni de voir sur Google analytics que tel jour t'as eu 200 visiteurs, ni de voir que ton livre s'est bien vendu dans le coin ! (rire)...

     

    ... Il ressort sans doute, de ce que je viens de dire au sujet de cette comparaison que je fais entre la diffusion sur internet et la publication de livres, que ce qu'il y a de mieux est de faire les deux, d'être présent sur internet et de publier des livres...

    En effet, pour peu qu'un auteur, qu'un écrivain, ait un rayonnement d'une certaine dimension et que ses livres se vendent et soient lus ; il aura toujours davantage de visiteurs de son blog ou de son site, et sur les réseaux sociaux, il sera suivi, bien plus qu'il ne l'est en n'ayant pas publié de livre...

     

     

  • L'abandon des Kurdes

    ... L'abandon des Kurdes par l'Union européenne et par les Etats Unis d'Amérique, lors de l'intervention Turque en Syrie, intervention qui vise à éliminer les Kurdes du fait que l'armée turque dispose d'un matériel de guerre ne pouvant être comparé à celui dont dispose les kurdes et qu'en conséquence les kurdes ne peuvent qu'être complètement écrasés par le rouleau compresseur de l'armée turque... Ne fait pas honneur loin s'en faut aux gouvernements et aux peuples de l'Europe et des USA... D'autant plus qu'un désastre humanitaire est en passe de se produire, des dizaines de milliers de gens dans la zone des combats et des bombardements le long de la frontière turquo-syrienne, fuient vers d'autres zones où la guerre se poursuit en Syrie, là où déjà les conditions sanitaires, de survie, avec les hôpitaux détruits, les ambulances et les convois de ravitaillement bombardés, font que ces zones de totale insécurité ne peuvent plus être des refuges mais plutôt des camps de la mort... Les médecins eux-mêmes, ainsi que des gens d'associations humanitaires qui étaient encore présents sur le terrain, sont obligés de partir, puisqu'ils n'ont plus la possibilité d'exercer, manquant de tout, et de surcroît sont aussi des cibles lors d'attaques, de raids guerriers et de bombardements...

    Plutôt que d'accueillir un million de réfugiés syriens, l'Union européenne a préféré donner six milliards d'euro au gouvernement Turc, pour que les réfugiés syriens soient "gardés" en Turquie...

    Même si l'accueil d'un million ou plus de réfugiés syriens pose un réel problème à l'Union européenne, en termes de structures d'hébergement et de moyens de gérer cet afflux de populations ; il n'en demeure pas moins que donner de l'argent au gouvernement Turc pour que ce gouvernement prenne des mesures afin de contenir sur son territoire tous ces réfugiés... N'est pas non plus la "meilleure solution"... D'ailleurs, le gouvernement turc nous le fait savoir par le chantage qu'il fait subir à l'Europe, en ce qui concerne les réfugiés qu'il laisserait passer en Europe si on "l'emmerdait avec la question kurde" (en attendant, les six milliards profitent davantage au gouvernement turc, qu'aux réfugiés qui vivent dans la précarité dans des camps)...

    A ma connaissance les Kurdes, historiquement parlant, n'ont jamais eu d'état avec frontières, et n'ont été qu'un peuple (une "nation virtuelle") réparti entre trois autres états : l'Irak, la Syrie et la Turquie, dans un espace géographique le Kurdistan... Et le Kurdistan n'a donc jamais été un pays au sens d'état ou de nation avec des lignes de frontière délimitées, comme l'est par exemple l'Irak... Ce qui est il faut dire à juste titre, un problème... qui date surtout du "partage" que se firent les alliés vainqueurs de la première guerre mondiale, en 1918/1919 (Britanniques et Français), entre zones d'occupation et de protectorat, après la chute de l'Empire Ottoman et l'émergence de la nation Turque dans ses frontières actuelles...

    ... Nous allons, les gouvernements et les peuples d'Europe -et aussi des Etats Unis d'Amérique- un jour où l'autre selon l'évolution des politiques et des stratégies des grandes puissances, selon des risques accrus de conflits... "payer très cher" l'abandon des Kurdes...

    Que ferions nous, cinq cents millions d'européens que nous sommes, si nos territoires, de la côte atlantique jusqu'à la Pologne et à la mer Noire, devenaient "théâtre de guerre" dans le cadre d'un conflit mondial généralisé ? Dizaines de millions de réfugiés, de populations en déplacements et exodes massifs... Et pour aller où? Traverser l' Atlantique comme on traverse actuellement la méditerranée entre la Lybie et l'Italie?

     

    ... Je suis atterré (le mot est sans doute un peu fort) par le fait que depuis hier et tout aujourd'hui, il n'est question à la radio comme à la télé lors des bulletins d'information principaux de la journée, que du Brexit, et non pas-ou très peu- de l'intervention turque en Syrie contre les Kurdes...

    Certes, le Brexit "c'est une affaire sérieuse" avec toutes les conséquences que cela va entraîner si le parlement du Royaume Uni ne valide pas l'accord conclu entre Boris Johnson et l'Union Européenne.

    Mais le peu d'informations données au sujet de ce qui se passe ces jours-ci dans la zone limitrophe de la frontière turquo-syrienne, est bien le signe le plus évident du désintérêt de l'Europe pour les Kurdes... Un désintérêt qui "ne dit pas son nom" et qui se "barde" de "désapprobation" pour la forme, d'un aplatissement des gouvernements de l'Union européenne devant un président Turc qui se moque bien des remontrances adressées par les européens... Seulement des déclarations bien que la France et l'Allemagne suspendent la vente d'armes à la Turquie et que "quelques sanctions économiques" soient envisagées-ce qui reste à voir... Résultat, le gouvernement Turc ira jusqu'au bout c'est à dire l'écrasement des Kurdes dont la résistance ne sera qu'une lutte sans espoir... Désolant, et effrayant ! (Pour ne pas dire abject et d'une lâcheté révoltante quand on pense à la peur de populations de certains pays d'Europe, de voir leur quotidien de vie, altéré par l'arrivée de dizaines de milliers de migrants ; de voir leur tranquillité depuis 70 ans de paix, risquer d'être perturbée!)...