Articles de yugcib

  • Le 6 juin 1944, suite et considérations, réalité de la guerre...

    ... Nous devons beaucoup aussi, aux Russes de l'URSS de Staline, qui perdirent 9 millions de soldats dans les combats et 15 millions de civils dans les massacres, les bombardements, les maladies ; sur une population à l'époque, de 168 millions et demi d'habitants...

    Des anciens, vieux Russes aujourd'hui âgés de 92 à plus de 100 ans, ayant combattu sur le front de l'Est et en Allemagne en 1944/1945, il ne doit plus en rester beaucoup...

    Cela dit, le kérosène utilisé pour l'avion qui a transporté les vieux vétérans Américains -dans les meilleures conditions de confort possibles- afin que ces anciens combattants soient présents lors de la cérémonie du 75 ème anniversaire du débarquement du 6 juin 1944 sur les plages normandes ; n'a "pas pesé beaucoup dans la balance de l'ensemble des pollutions atmosphériques de la planète" comparativement aux 340 navires de croisière consommant entre 60 et 130 mille litres de fuel par 24h, chacun (le Harmony of the Seas à lui seul, quelque 130 mille)...

    ... La seconde guerre mondiale, c'est aussi pour l'ensemble de la planète (les pays ayant été impliqués dans le conflit), entre 50 et 70 millions de morts militaires et civils -sans compter les morts par suite de maladies et de blessures- soit 2,5% de la population mondiale de l'époque.

    ... Dont, pour l'Allemagne 5,56 millions de soldats et 3 millions de civils (principalement pour les civils dans les bombardements et destructions de villes), sur une population de l'Allemagne de l'époque, de près de 70 millions d'habitants...

    ... Et n'oublions pas non plus- n'oublions jamais- les 6 millions de Juifs d'Europe morts en grande partie dans des camps d'extermination...

    ... Il serait "bon" -si l'on peut dire!- à titre d'information- de signaler que la décennie 2001-2010, statistiquement parlant en nombre de morts par guerre, est la "moins violente" depuis 1840... Où l'on recense durant cette décennie, trois zones de conflits : la région Irak/Afghanistan, le Proche Orient et l'Est du Congo...


     

    ... Si intolérables soient-ils, tous ces conflits et drames aboutissent en 2001-2010 à bien moins d’un million de morts au total (plus près de 500 000 que du million)...

    Bien plus bellicistes apparaissent les décennies précédentes avec à chaque fois un total de bien plus d’un million de morts -deux millions de morts ou davantage dans la plupart des cas, y compris les années 1990- :

    Est-il utile de s’étendre sur le début du XXe siècle ?

    1914-1918, Grande Guerre (25  millions de tués dont 10 millions de soldats et 15 millions de cicils), Goulag soviétique, scission indo-pakistanaise, etc.

    Ce tiers de siècle (1914-1947) apparaît comme la période la plus meurtrière de toute l’Histoire de l’humanité avec 100 à 200 millions de morts violentes sur 2 milliards d’êtres vivants, soit un taux exceptionnel de 5 à 10% de tués en l’espace d’une génération...

    ... La réalité de la guerre, de toutes les guerres... De toute l'histoire de l'humanité et quelles que soient ou aient été les armes utilisées... C'est ce que l'on voit par exemple dans les 30 premières minutes du film "Il faut sauver le soldat Ryan"- lorsque les soldats (pour la plupart âgés de 17 à 22 ans) sortent des barges de débarquement et courent dans l'eau jusqu'à la plage, et se font massacrer, étriper, déchiqueter sous le feu de l'ennemi... L'eau rouge de sang sur des centaines de mètres...

    C'était pas mieux sur les champs de bataille Napoléoniens, ou dans les batailles de l'Antiquité Grecque, Romaine... Ou dans les guerres de Louis XIV... Du sang, de la tripe, des têtes arrachées...

     

    ... A quoi servent toutes ces commémorations qu'on fait, si ça continue, les guerres ? ... Et si se perpétue le marché des armes, des armes de plus en plus terrifiantes et de plus grandes capacités de destruction ?

    Cela dit, ce sont toujours -c'est ce que je pense- les conquérants, les envahisseurs, qui ont tort... Et qui doivent être mis hors de combat...

    Ce que l'on appelle "crime de guerre" c'est -pour moi- "du côté du conquérant et de l'envahisseur... Jamais du côté de celui qui se défend...

     

     

  • Le 6 juin 1944

    ... En ce jour du 6 juin dans le souvenir du débarquement sur les plages normandes, ce que nous devons aux Américains (et aux autres de nos alliés de l'époque, canadiens, anglais...) nous ne le devons qu'à ceux qui sont nés avant 1927 -les nés en 1927 étaient âgés de 17 ans en 1944, ils furent donc les plus jeunes- qui ont aujourd'hui en 2019, 92 ans...

    Si l'on "fait le compte" il ne reste plus lors de la commémoration du jour du débarquement 6 juin 1944, que la génération des 92- 100 ans, donc encore vivants, et sans doute pour vraiment les plus âgés aujourd'hui, quelques uns de 101, 102, 103 ans... Encore faut-il considérer que, de cette génération d'encore vivants, de plus de 92 ans, il n'y en plus beaucoup...

    Les autres américains, ceux qui sont nés après 1927, et à plus forte raison les jeunes américains de moins de 40 ans aujourd'hui, et aussi les américains plus ou moins du même âge que Donald Trump (autour de 70 ans) , ceux là, nous ne leur devons rien !

    Reste ce qui culturellement et mémorialement parlant sur le plan de l'Histoire, et dont les livres sont faits, dont les récits et les témoignages des anciens nous sont connus, dont le travail de recherche des spécialistes de l'Histoire constitue toute une documentation, et dont les enseignants dans les écoles selon les programmes scolaires font état dans les classes primaires puis dans les collèges et les lycées... "Passe au dessus des âges et des générations"...

    Cela dit... Par comparaison -si l'on veut et pour autant que l'on puisse faire cette comparaison... Par "comparaison" donc, avec le "Français lambda moyen" d'aujourd'hui, qui dans son enfance et son adolescence à l'école, a eu, disons, une "culture historique" (au moins "de base") du fait du "système éducatif français" (qui vaut ce qu'il vaut et que l'on peut critiquer, mais inclut tant soit peu le "fait historique" -et, disons "certaines valeurs autres que religieuses" ) ... Que peut-on dire de l' "américain lambda moyen" d'aujourd'hui? (Si l'école lui a donné -et dans quelles conditions- cette "culture historique" -au moins "de base"? )

    J'ai "dans l'idée" qu'un certain nombre d' "Américains moyens lambda" n'ont guère trop eu la possibilité d'acquérir une "culture historique" (ou une culture plus générale)...

    ... Bon cela n'est de ma part qu'une "idée"... Il faudrait approfondir et réfléchir sur cette question et avoir des témoignages ainsi qu'une connaissance de la réalité "sur le terrain"...

    Bien sûr, Américain ou Français que l'on soit, quand on a acquis une "culture historique" et raison de plus quand on est chercheur et passionné d'Histoire, spécialiste sur un sujet ou un autre... "Cela se vaut" (la culture est internationale et "au delà des distinctions et clivages sociaux"-quoi qu'hélas en dépit de certains progrès dans le sens d'une "égalité des chances", l'accessibilité à la culture reste encore plus difficile pour les "pauvres""...

     

    ... Si nous ne devons rien aux Américains nés après 1927 parce qu'ils n'ont pas participé à notre libération et que la guerre 39-45 "est pour eux une "affaire de livres et de cinéma" ... reste cependant le devoir de mémoire (la "culture historique") partagé par les Français et les Américains de tous âges, imprégnés de cette "culture historique" et se sentant reliés aux gens qui ont vécu et combattu en 1944, notamment leurs grands et arrières grands-parents...

     

    ... Il faut dire aussi que monde actuel (actualité, mode de vie) est un monde axé sur la consommation, sur l'immédiateté dans la communication, sur les valeurs (les "pseudo valeurs") du paraître, de la visibilité, des effets d'émotion et de sensation (en gros comme je l'ai déjà exprimé, par l'image de l'arbre devenu un tronc sans racines dans la terre et sans branches vers le ciel et avec deux trous un pour avaler tout ce qu'on peut y jeter dedans et un autre de l'autre côté pour évacuer... Ou encore par l'image de l'oursin qui n'a qu'un seul trou par lequel il absorbe et évacue)...

    C'est pourquoi je pense qu'un jeune Américain de 15 ans du Middle West ou de New York ou de Denver ou de Los Angelès, qui n'a "pas beaucoup été à l'école" du fait de son environnement social et familial (mais qui va sur internet, est accro de jeux vidéos et "mitraille" de photos et de brefs propos à l'emporte pièce, ses copains sur facebook)... Et idem pour un jeune Français du même âge d'une banlieue périphérique ou de la France rurale... N'ont ni l'un ni l'autre de "culture historique" (du fait d'une "puissance publique" -l'Etat et l'Ecole- qui ne leur a pas -ou insuffisamment- donné de "culture historique" et de culture plus générale, en fonction de "choix" et d'orientations budgétaires privilégiant le secteur privé et marchand)...

     

  • "Follower" de la vie ...

    ... Tout comme Claude Lanzmann auteur du Lièvre de Patagonie et de La Shoah, qui aimait tant la vie qu'il aurait bien vécu cent vies, disait-il...

    En dépit de l'état du monde actuel, de la société, et de la planète ; de tout ce que je vois autour de moi et qui par moments m'horrifie et me désespère... Je suis assez fanatique et "follower" de la vie autant humaine qu'animale que végétale, que minérale, que cosmique, sur cette planète, que sur ce qui doit sans doute à mon avis exister ailleurs- ... Pour souhaiter, rêver, de revivre cent, mille vies... Fût-ce même la vie d'un cloporte – ou d'une sorte de bulle animée avec de la lumière à la place des yeux !

    Cela dit, dans ma "prochaine ré-incarnation" (rire)... Je voudrais être une femme... Mais je ne sais pas si en tant que femme, je pourrais aimer les hommes comme j'ai aimé les femmes en tant qu'homme dans la vie que depuis le vendredi 9 janvier 1948 je vis...

     

    ... "One day I'll fly away"... (Un jour je m'envolerai)... Dis-je... Comme Randy Crawford dans sa chanson...

    Je ne verrai, je ne saurai, qu'autant de vies que je vivrais, qu'autant de cieux où je volerai...

     

     

  • Le car d' Ibardin (errances littératoques XII)

    ... Dans le car d'Ibardin, outre les vieux seniors en casquette de pépère et sacoche en cuir de vache en bandoulière et les vieilles et moins vieilles senioresses qui avaient fait suivre pour le voyage, du moins quelques unes, leur petit toutou, et arboraient des coiffures en chou fleur ou architecturées comme des chapeaux de reine d'angleterre ; se dandinaient à l'arrière du car, des jeunes femmes dont certaines étaient les accompagnatrices, se trémoussant le derrière au son de l'accordéon de Fanfan la mort bleue, un joyeux drille dont les histoires salaces fisaient rire les seniors mais pas le chauffeur qui lui, récitait en sourdine des textes de Kafka appris par coeur...

    Le caniche blanc à pompons et petite clochette muette pendue à son collier, de Madame La Présidente de l'association des Toujours Jeunes de Sainte Tarte de la Midoue, venait de mordre la bretelle de l'accordéon de Fanfan la mort bleue, au moment où, dans un virage assez serré, le car fit une embardée et s'immobilisa contre un haut talus pierreux.

    La tête encore toute emplie de son monde à lui, mi kafkaien mi proustien, le chauffeur du car voyait surgir entre les pierres du talus, d'énormes punaises au dos arrondi et demeurait figé, crispé sur son siège de chauffeur, tambourinant de ses doigts le volant, s'imaginant sucer une madeleine...

    Fanfan la mort bleue se mit à entonner, accompagné de son accordéon, la marche salutaire en Ré maneur, de l'Annonciation de Bertrande de la Transgression pacifique, et au dernier refrain de la marche, se retourna...

    Le car s'était vidé de tous ses voyageurs, il ne restait plus que sur les sièges, des pulls, des écharpes et des sacs... Et dans le passage entre les rangées de sièges, déambulait le caniche blanc.

    "Où ai-je déjà vu ces vieux seniors en culottes de ville à plis, ces jeunes femmes se trémoussant le derrière, ces mamies en coiffure chou fleur", se dit Fanfan la mort bleue... Autrement que par ce que me décrivait Arsène, de ces nouvelles générations de quinqua/sexagénères accros de réseaux sociaux sur internet selon ses dires ? ... Alors que dans ce car pour Ibardin, parmi les moins âgés des seniors et senioresses, il y en avait qui notaient dans des pages de carnet au crayon de papier, leurs impressions de voyage et de surcroît, photographiaient les paysages avec des appareils argentiques...

    "Le monde est le monde" se dit Fanfan la mort bleue... Ce qui ne fit point revenir les voyageurs et même s'ils étaient revenus, le car repartir...

    Et tout au loin en haut d'une colline dentelée et pelée, sous un ciel blanc et lumineux, au bout de la route serpentant le long d'une pente bosselée, se tenait sur la plateforme en terre battue d'un ancien moulin, un grand hélicoptère, pales tournant, prêt à s'envoler...

    Et dans l'air brassé par les pales, tournoyaient des visages aplatis et réduits à l'état de feuilles dont on ne pouvait discerner la couleur...

    Sur ce, Fanfan la mort bleue entonna l'hymne de la Mort Heureuse...

     

  • Le MSC Opéra heurte un quai à Venise

    Bateau croisiere

    ... Le MSC Opéra, un géant du croisiérisme de masse, dimanche dernier le 2 juin 2019, a heurté un quai à Venise, puis "dans la foulée" un autre bateau de touristes, suite à la rupture d'un câble reliant le navire à un remorqueur.

    Le paquebot ne pouvait plus s'arrêter, poussé qu'il était par un fort courant, vers le quai.

    Le croisiérisme de masse avec ses milliers de passagers en séjours dans le bassin méditerranéen et avec notamment ses escales ou ses stationnements proches de la place Saint Marc à Venise, cause au site Vénitien classé au patrimoine de l'UNESCO, des dommages irréversibles...

    ... Il y a bien à Venise, outre les dommages irréversibles (énormes quantités d'eau s'écrasant contre les parois des bâtiments, fragilisant les fondations construites sur des pilotis en bois et remuant les sédiments qui forment la lagune) ; un problème écologique, celui de la pollution par l'oxyde de carbone du fait que les moteurs des navires consommant du fioul lourd ne sont pas arrêtés durant le temps de stationnement (plusieurs heures) et à cela s'ajoute l'émission à un taux nettement au dessus des normes, de particules fines particulièrement nocives, lorsque plusieurs navires stationnent en même temps). (Même problème à Palma de Majorque, à Malte, et dans les autres ports du bassin méditerranéen)...

     

     

     

  • Dans un grand champ de blé (Errances littératoques)

    ... Dans un grand champ de blé tournoyaient des corneilles battant des ailes entre les épis qui n'avaient pas mûri et tout au dessus un grand ciel bleu verdissait peu à peu...

    Dans les conduites des baignoires, des éviers et des douches un peu partout dans les maisons on entendait à intervalles réguliers, des clapotis s'apparentant à des caquètements, et même quand on versait de l'eau dans le trou par grands verres à toute vitesse, le clapotis ne cessait pas...

    Soyez raisonnables, il y a des gens qui dorment sur des lits défaits et de petites fleurs aux pétales déchirées sur lesquelles sont juchés des scarabées à peine plus gros que des pucerons et des fourmis à huit pattes sur les tiges des fleurettes... Alors n'imaginez pas que des anchois filiformes s'enroulent autour d'un tourne-vis, ou que des mouches électronent autour de l'extrémité fourchue d'un pied de biche enduite de jus de viande...

    D'autres gens disent qu'ils ont aperçu dans le ciel bleu-verdi, un grand oiseau de fer dont le ventre luminait si fort, qu'il éclairait jusque dans les galeries des taupes...

    L'habituel spectacle des clowns tristes et des ballets de lupins roses et bleus, de la caracole frénétique des chiens de prairie dans un champ d'amérique, des télés cassées d'où sortaient des écrans les visages caramélisés des présentateurs et des chroniqueurs ; s'appesantissait et figeait les gens prostrés et crispés tels des personnages de cire dans un musée de marionnettes difformes ... Et les gens applaudissaient sourdement en traînant les pieds, casquette de travers sur la tête, ou lunettes de soleil alors qu'il n'y avait pas de soleil, entre le front et l'occiput, notamment les jeunes femmes en robe ou jupe bigarrée, et quelques vieux seniors au crâne dégarni...

    D'autres gens encore, ne comprenaient rien à ce spectacle qui avait vu se succéder après le ballet des lupins, un interminable Karaoké et un numéro où l'on voyait un fakir en lévitation sur un tapis en carton...

    Les ascenseurs dans les tours de trente étages de la City s'étaient tous arrêtés entre le 16ème et le 17ème étage, et dans les cages immobilisées se tenaient raides et compassés, des chefs de cabinets, des femmes de ménage et des pygmées venus de leur forêt africaine, en situation régulière sur le sol français, mais qui n'avaient pas de papiers sur eux, juste une musette décousue ou un sac en rafia et un harmonica ou une flûte à la main...

    Les corneilles qui tournoyaient dans le champ de blé en cette ère du jour aussi intemporelle que d'une musique ne pouvant être écrite, s'envolèrent au loin et le ciel bleu-verdi les confondit dans une transparence agitée, avec des colombes aux ailes froissées, mêlées à des rouleaux d'écume grise en suspension.

    Et de toutes petites araignées translucides déambulant dans la poussière au pied des tiges de blé, poursuivaient de minuscules cloportes aux carapaces annelées d'une indéfinissable consistance d'eau grasse de vaisselle...

    Les gens qui avaient cru voir dans le ciel bleu-verdi, un grand oiseau de fer, se mirent à tousser bruyamment.

    Soyez raisonnables, au lieu de tousser, arrachez de l'intérieur de vos narines, vos petites crottes de nez mêlées de poils et roulez les en boule entre vos doigts avant de les jeter dans le trou de la baignoire ; ainsi les animalcules clapocaquetant dans le conduit se repaîtront-ils de ces crottes triturées.. Mais partiront ils pour autant, rejoignant ces profondeurs d'où ils viennent ?

    Dans les ascenseurs arrêtés, les chefs de cabinets scrutaient ostensiblement d'un regard figé, les consignes de sécurité ; les femmes de ménage se tortillaient le derrière car montait des sous sols tout un tambourinement rythmé, les pygmées sans papiers sur eux bavaient sur leur harmonica ou sur leur flûte...

    Soyez raisonnables ne mettez pas systématiquement les colombes devant les corneilles, ni de l'immédiat tagué dans le tiroir sans fond visible où vous rangez pêle mêle pièces de monnaie, photos et toutes les bintzeries de vos vies qui sarabandent ...

    Amen, ramen et ratata, salut la compagnie...

     

  • Elections européennes, suite ...

    ... En fait il n'y a qu'une Europe (un espace européen, une monnaie commune l'euro pour 19 pays sur 28, un parlement de 720? élus)... Mais avec deux "pôles" : l'un administratif/culturel/gestionnaire/législatif à Strasbourg et l'autre économique/financier à Bruxelles... Ce qui me fait dire bien que le terme ne soit point approprié "deux Europe"... Effectivement ce sont les mêmes personnes qui se déplacent à Bruxelles et à Strasbourg... (Les élus du parlement de Strasbourg d'une part, et les ministres, les personnalités politiques, les présidents, chefs d'état, et autres personnalités de différents organismes)... Il n'en demeure pas moins que les "grandes décisions" (économiques, financières) se prennent plutôt à Bruxelles qu'à Strasbourg. (D'où "l'Europe de Bruxelles")... Dans mon idée, je faisais une différence entre les décisions (les choix, les lois votées) qui se prennent à Strasbourg et qui impactent -si je puis dire- "plus positivement" (quoi que...) les peuples de l'UE... Et les décisions qui se prennent à Bruxelles et qui elles, impactent "plus négativement" les peuples ...

     

    ...Dans les décisions qui se prennent à Bruxelles, il y a entre autres ce choix du plan de développement international (en fait des pays de l'UE confrontés à la mondialisation économique, au marché, à la finance), qui se fait à Bruxelles (et donc "passe au dessus de la tête" des parlementaires de Strasbourg -dont une partie cependant avalise ce plan-) qui fait l'objet de plusieurs critiques :

    -Un manque de cohérence

    -Une quasi absence d'intégration des zones choisies avec une vision de développement urbain

    -Une trop grande liberté laissée au secteur privé...

    Ce plan n'intègre pas les conséquences du développement (celui des zones urbaines et celui à plus forte raison, des zones rurales et "excentrées") en terme d'exclusion sociale et d'inégalités... Ce qui impacte négativement les populations de l'UE dans leur majorité (le peuple, les travailleurs)...

     

    ... Ce qui se décide à Bruxelles et qui passe par le parlement européen de Strasbourg, se décide en fait -et de fait- forcément avec une majorité constituée de parlementaires des différents "partis de l'ordre" (proches des gouvernements donc)...

    Tant qu'il existe parmi les parlementaires à Strasbourg, une opposition (diverse) encore minoritaire en voix (et qui ne peut parvenir à former un "bloc") alors ce qui se décide à Bruxelles le sera dans les intérêts des dominants et des décideurs "avalisés" par les élus au Parlement européen...

     

    Reste à savoir ce qui se passerait à Bruxelles, si l'opposition parvenait à être majoritaire en arrivant à former un bloc...

     

     

  • Un testament Espagnol, d'Arthur Koestler

    Un testament espagnolRESUME :

     

    ... Arthur Koestler, journaliste anglais d'origine hongroise, est à Malaga en 1937 lorsque les troupes nationalistes prennent la ville. Sympathisant déclaré des républicains, il était alors correspondant pour le journal anglais News Chronicle. Il est arrêté et incarcéré par le général Bolin notamment à cause d'un article peu flatteur consacré au général Queipo de Llano, un des principaux instigateurs du coup d'État de 1936, à la tête des troupes combattant dans le Sud de l'Espagne. Le général en question avait promis la mort à tous les « rouges » ; quatre mille partisans du Front populaire furent exécutés suite à la prise de Malaga. Arthur Koestler va attendre son exécution près de quatre mois avant d’être libéré en mai 1937.

     

    ... Un livre bouleversant, très bien écrit, différent de la plupart des ouvrages sur la guerre d'Espagne 1936-1939.

     

    Ces pages ont été pour la plupart écrites dans l'attente d'une mort quasi certaine, par l'auteur lui-même, emprisonné tout d'abord à Malaga, puis à Séville, du 9 février au 10 mai 1937, après sa condamnation par un tribunal militaire sous l'accusation de "aide à une insurrection armée" ( Auxilio del Rebellion Militar )...

    Durant son séjour en prison, Arthur Koestler voyait souvent dans le milieu de la nuit entre minuit et 2 heures, venir le gardien et le prêtre qui entraient dans la cellule du prisonnier pour l'emmener contre un mur avec d'autres prisonniers. Entre le moment où la porte de la cellule s'ouvrait et l'éclatement de la salve, il ne s'écoulait que quelques minutes...

    Dans la profondeur des pensées, dans la capacité et dans la lucidité de l'auteur durant ces trois mois passés en prison, cela même dans des circonstances aussi dramatiques... Bien que cela se soit passé en 1937 en Espagne, il y a dirais-je, une "intemporalité" dans la mesure où l'Histoire se répète, où les guerres, les prisons, les dictatures, les oppressions, sont toujours les mêmes... Et où il existe encore et toujours des gens, dans le combat comme dans l'ordinaire des jours et dans ce qui est vécu en face du danger, de la peur, de la violence ; pas forcément des héros médiatisés et célébrés, pas forcément des intellectuels ou des écrivains ou des correspondants de guerre... Mais des anonymes, des hommes et des femmes d'une grande profondeur de pensée, d'un grand courage, d'une grande lucidité, d'une grande capacité de réflexion, dont les noms ne seront pas inscrits sur des monuments, dont les historiens du 21 ème, du 22 ème siècle ou de d'en mille ans, feront des figurants dans leurs ouvrages comme il y a des figurants par dizaines dans les films d'histoire à grand spectacle...

     

     

    EXTRAITS :

     

    - Page 23 :

     

    "Nous arrivons à Malaga à la nuit tombée. Première impression : une ville après un tremblement de terre. Pénombre, des rues entières en ruine, celles où les maisons sont demeurées debout sont désertes et jonchées également de ruines ; silence de mort, et, dans l'air, ce goût spécial que nous connaissons tous depuis Madrid : une poussière de craie mêlée de fumée, et aussi, -est-ce une imagination?- l'odeur répugnante de la chair brûlée."

     

    -Page 32 :

     

    "Sir Peter m'a expliqué qu'il tient les anarchistes pour des gens raisonnables, les communistes et les socialistes n'étant que des espèces de bureaucrates réactionnaires."

     

    Page 272 :

     

    "Au fond de leur coeur, criait le caballero en chemise noire, tous les Espagnols sont de notre côté. Quans les rouges fusillaient les nôtres, leur cri final était notre cri "Viva Espana" . J'ai vu fusiller quelques rouges, eux aussi criaient au dernier moment "Viva Espana". A l'heure de mourir, on dit la vérité."

    Note personnelle :

     

    ... Les anarchistes sont des gens "raisonnables" dans la mesure où ils fondent leur réflexion, leurs choix et leur liberté, sur le seul principe intemporel et naturel de la relation humaine, sans ces supports que sont la morale, la religion, les lois et les formes de gouvernement, l'armée et la police. Ce qu'il y a de "raisonnable" en eux, tient à la liberté qu'ils se donnent, une liberté indissociablement liée à la responsabilité qu'ils ont, d'eux-mêmes et des autres, de leurs actes et de tout ce qu'ils expriment...

    Dans l'"échelle" ou, si l'on veut, dans le nombre des barreaux de l'échelle, des mouvements anarchistes -l'échelle n'étant pas verticale et posée contre un mur mais horizontale et posée sur un sol instable (ou mieux, entre les bords d'un ravin)- ... Peut-être -c'est ce que je pense- que le mouvement anarchiste Espagnol des années 1930 -1939, dans ses composantes reliées ensemble, était "l'un des plus solides barreaux d'échelle qui ait pu exister"...

    Mais bien sûr -c'est ce que je pense aussi- le plus solide de tous les barreaux ce sera, ce ne pourra être que celui d'acier trempé, inoxydable, incorruptible... qui n'a encore jamais été produit...

     

    ... Si les socialistes, les communistes, le gouvernement républicain en Espagne, en 1937, avaient pu s'entendre avec les anarchistes, et si les uns et les autres ne s'étaient pas entre-tués, pourpres et rouges et roses qu'ils étaient dans l'arène, alors que tombaient sous la force armée franquiste, les villes peu à peu depuis le sud de l'Espagne... Même avec l'appui des Italiens de Mussolini et des Allemands du 3 ème Reich d'Hitler, Franco "aurait eu fort à faire" et n'aurait peut-être pas gagné la guerre...

     

     

     

     

  • La balance du souvenir

    ... "Plus un jour est vide, moins il pèse dans la balance du souvenir"...

     

    [ Un testament espagnol, d'Arthur Koestler ]

     

    ... Ce qui rend un jour vide dans la balance du souvenir, c'est l'inconscience que nous avons de ces mille petits faits et gestes de nous-mêmes et des autres autour de nous, de paroles dites et entendues...

    Que vienne la conscience, fût-ce d'un petit rien dans le jour vécu, et à plus forte raison d'un événement particulier survenant, heureux ou malheureux ; et la balance se charge du poids de ce petit rien ou de cet événement particulier...

     

    ... Ce ne sont pas à vrai dire, les jours au cours desquels il ne se passe que des "petits riens" (souvent répétitifs et les mêmes) qui sont vides... Parce que des jours "pleins" au cours des quels il se passe des choses inhabituelles, imprévues, heureuses ou malheureuses ; peuvent être aussi vides et peser aussi peu dans la balance du souvenir, que les jours vides... Les jours sont vides parce que la mémoire n'a rien retenu de ce dont ils ont été faits, de "riens" ou de choses et d'événements inhabituels...

    Et c'est la conscience que l'on peut avoir des choses et des événements, ordinaires et répétitifs, ou inhabituels, qui fait l'entrée dans la mémoire. L'on ne se souvient que de ce qui par la conscience, entre dans la mémoire... Et c'est aussi la conscience que l'on a de ce qui se passe, ce jour là, un autre jour ; qui donne au temps écoulé, sa mesure, sa dimension, sa densité...

    ... "Qu'est-ce que ça passe vite!" n'entend-on pas ! (Avec "plus on avance en âge")...

    Pourtant, le "tic-tac" de l'horloge, le mouvement des aiguilles sur le cadran de l'horloge... Tout aussi imperceptibles qu'ils soient parce qu'on n'y a pas porté attention... Sont bien réels, autrement réels que le temps de l'avancement de l'aiguille qu'on appelle seconde, que le temps du "tic-tac" un dixième de seconde...

    J'ai imaginé le temps vécu en "petites éternités" successives, de la naissance à la mort, soit entre ces "parenthèses" que sont notre naissance et notre mort dans un espace de temps d'une plus longue éternité... Avec cette idée "d'éternité provisoire" qui m'est venue parce que tout disparaît de ce qui est vivant-ou inanimé (par exemple minéral)... Sauf que le "provisoire" se renouvelle en une forme ou une autre, en une dimension ou une autre, en un espace ou un autre...

     

     

  • Peut-on être "Vert" et touriste de croisière ?

    ... Combien de personnes parmi les 3,2 millions d'électeurs ayant voté pour Europe Ecologie les Verts, dont la moitié environ de ces personnes sont âgées de 18 à 35 ans -ainsi qu'un certain nombre de "seniors"- tous sensibilisés par l'état de la planète, par les effets de la pollution dans l'air, l'eau et le sol... Sont prêtes à renoncer aux voyages en croisière ?

    Notamment à ces séjours en général d'une semaine voire de deux, sur l'un de ces géants des mers pouvant accueillir plus de 2500 passagers/touristes, tels le Harmony of the seas et autres géants du croisiérisme de masse?

     

    16 millions de personnes de par le monde dont environ 500 000 en France ont ainsi opté en 2018, pour le tourisme de croisière ; soit 30 000 séjours toutes durées confondues (d'une journée à une, deux, trois semaines) en croisières fluviales, océaniques, méditerranéennes...

    Sur 340 navires de 40 à 4000 passagers.

     

    Le croisiérisme de masse est totalement incompatible avec l'urgence qu'il y a à "sauver la planète".

    L'on ne peut à la fois envisager le développement du tourisme de croisière "dans les meilleures conditions possibles" -soit disant- (dans une politique dite de "développement durable" soucieuse de l'environnement) et en même temps réduire considérablement sinon même jusqu'à zéro, les effets négatifs, destructeurs...

    Le croisiérisme de masse produit 17% des émissions totales des oxydes d'azote, notamment dans les villes portuaires et à proximité des côtes ; les déchets produits par les bateaux de croisière réduisent la capacité de récupération des écosystèmes marins, détruisant les barrières de corail ; les eaux usées produites par un navire de 3000 personnes sont de l'ordre de 210 000 litres soit l'équivalent de 20 piscines et d'un million de litres d'eaux ménagères.

     

    S'il est un espace marin sur cette planète, particulièrement concerné par le croisiérisme de masse, c'est bien le bassin méditérranéen autant dans sa partie occidentale qu'orientale, les Baléares, Malte, la Sicile, Corse et Sardaigne, les îles de la mer Egée entre la Grèce et la Turquie, la Crète et Chypre... Dans les ports et les villes de toutes ces îles lorsque chaque jour stationnent jusqu'à 4 ou 5 géants des mers en même temps, le taux des particules fines dans l'air qu'on respire y est 10, 20 fois supérieur à la norme...

     

    ... Tout cela dit, je ne "stigmatise" pas les gens (dont quelques uns pouvant être des amis ou des proches ou même des connaissances) qui font des croisières (sur des petits ou des gros bateaux peut importe)...

    Soit dit en passant "stigmatiser" est un terme "à la mode" -du genre, dirais-je, "d'une forme soft de violence de propos... Un terme qui sied peu à mon vocabulaire et que j'évite d'employer...

     

    J'exprime là une pensée personnelle, et en conformité avec ma pensée, je fais le choix -tout aussi personnel- du refus de participer à une croisière fût-elle "de rêve" -ou si l'on veut "de caractère "éclectique" (rire)... Sauf circonstance/contexte particulier tout à fait exceptionnel (par exemple en tant qu'invité, et encore faut-il voir comme je dis le contexte (de relation que je pourrais avoir avec qui m'inviterait)...

     

    Il faut dire (c'est d'ailleurs ce que l'on dit) que "l'atmosphère relationnelle" sur ces bateaux de croisière "grand public" à forte capacité de participants -deux mille et quelque" est à la fête, au partage d'émotions, propice à des rencontres amicales, avec un personnel dévoué, "aux petits soins" de chacun... Et avec le souci si l'on peut dire des organisateurs, armateurs, des "lobbies du tourisme de croisière", de "tenir compte des problèmes liés à l'environnement (gestion des déchets, essayer de polluer le moins possible, etc. )" ...

    A cela s'ajoute l'argument de la contribution au développement économique d'une région côtière dans un "pays pauvre", permettant à des gens de travailler, de gagner leur vie avec moins de précarité...

    Oui, j'intègre tout cela dans ma réflexion...

     

  • Elections européennes 2019

    ... Ce qu'en gros je vois -et je "présuppose" qu'une majorité de citoyens dans les pays de l'UE le voient ainsi- c'est qu'il y a "deux Europe" celle de Bruxelles et celle de Strasbourg...

    L'Europe de Strasbourg, des élus au Parlement européen (qui si l'on considère les résultats obtenus dans chaque pays, est une assemblée en opposition très majoritaire à l'Europe de Bruxelles bien que diversifiée dans ses visions, les partis de l'ordre et des gouvernements en place n'étant avalisés que par une minorité -un cinquième environ- des électeurs)...

    Outre l'assemblée des élus au Parlement européen, l'Europe de Strasbourg c'est aussi l'Europe des échanges culturels, l'Europe des Droits de l'Homme, d'une législation-gestion du travail, de l'environnement et de l'agro-alimentaire/consommation, d'une relative protection sociale -quoi qu'inégale selon les pays, de la possibilité pour des pays tels la Pologne, la Hongrie, la Slovénie, la Bulgarie, de voir évoluer en hausse le salaire minimum...

    Cette Europe là, de Strasbourg, des élus au Parlement européen, est encore quels qu'en soient ses défauts, ses insuffisances, ses inégalités, tout ce que l'on peut déplorer, critiquer... Le "meilleur" système -si l'on peut dire- existant dans le monde quand on le compare par exemple au système Nord Américain, Chinois ou Russe, où forcément -c'est ce que l'on constate- les inégalités, les insécurités, l'absence de protection sociale, y sont beaucoup plus importants, sous l'effet d'une dominance économique des grandes puissances ou blocs autres que l'Europe.

    En revanche l'Europe de Bruxelles est beaucoup plus proche, par la dominance des lobbies industriels et agro-alimentaires, par la "mise à plat/laminage" des protections sociales et environnementales, d'un système mondialisé des marchés et de la haute finance, par les contraintes qu'elle impose aux états de l'Union Européenne.

    Mais cette Europe là, celle de Bruxelles, est "avalisée" -ou présentée comme étant "incontournable"- par les partis de l'ordre et des gouvernements en place qui, afin de se maintenir, font semblant de "lâcher du lest" et tentent de rallier à eux des sensibilités "récupérables"...

    L'Europe de Bruxelles oriente sa politique migratoire (la gestion de l'immigration) dans le sens de l'intérêt qu'elle trouve à exploiter à bon marché le "réservoir" humain que constitue tous ces migrants ne cessant d'arriver... Tout en laissant croire à une partie des peuples qu'elle réglemente...

    C'est surtout l'Europe de Strasbourg que les grandes puissances financières économiques industrielles agro-alimentaires lobbyings nord-américaines russes et chinoises, voudraient voir exploser, et dont elles souhaitent la disparition... (Mais pas, il faut dire, les populations européennes à revenus réguliers et relativement confortables, qu'elles souhaitent avoir encore pour un bon bout de temps, achetant et consommant)...

    L'Europe de Strasbourg c'est l'Europe de la démocratie parce qu'elle a des élus...

    L'Europe de Bruxelles c'est l'Europe de la dictature des dominants et des lobbies, qui elle, n'a pas d'élus mais des actionnaires, des directeurs, des technocrates, des "fondés de pouvoir", des désignés des grands consortiums... Et toute une "faune" en costume cravate attaché-case se déplaçant en avion classe affaires voire en jet, en trains grande vitesse ou limousines avec chauffeur, des gens qui peuplent les "city's" et "shoppinguent" dans les "Duty -free" et les galeries marchandes boutiques de luxe, tous bien friqués et "off shore/hors système" fiscalement parlant (pour appeler un chat un chat : la "racaille de haute volée")...

    Pour conclure je dis que l'émergence et la progression des partis de l'écologie et de l'environnement/changement climatique, est un signe positif et encourageant, surtout du fait que les jeunes générations (moins de 30 ans en majorité) sont sensibilisées, s'organisent, se font entendre et agissent...

     

     

  • Ane blanc, mouton noir ...

    Ane blanc

    ... Un âne blanc...

     

    Mais il y a aussi -et c'est une "autre histoire"- le "mouton noir"...

    L' âne blanc et le mouton noir, dans un paysage de friches, de grands panneaux publicitaires, de files de camions sur les routes, de villages inanimés, sous un ciel dépeuplé d'oiseaux... N'étonnent plus les habitants de ce paysage en lequel on ne voit d'ailleurs déambuler ni âne bleu ni mouton rose dans des champs de roche... Sauf peut-être en peinture où l'on vit comme on veut, la pensée en godets et creusets, le pinceau levé prêt à tracer...

     

     

     

  • Réflexion sur l'immigration

    ... De ces centaines de millions de personnes tous pays confondus -dont je fais partie- qui ont un toit, mangent à leur faim et somme toute vivent dans une certaine aisance et dans une sécurité relative... Peu peuvent vraiment comprendre ce que vivent des milliers d'immigrés qui, dans leur pays d'origine n'ont d'autre salut que celui de partir -encore que ce sont, de ces gens, ceux qui le peuvent du fait de leur résistance physique et morale... (En fait ils le "comprennent sans le comprendre" -façon de parler)...

     

    En effet, dans le pays d'origine quand il n'y a plus rien à manger, aucune perspective d'avenir (trouver un travail et donc des ressources), que sévissent des maladies dont le plus souvent on meurt, et que de surcroît il y a la guerre et l'insécurité (où l'on risque à tout moment d'être tué) ; alors le risque de mourir en parcourant des centaines de kilomètres dans des déserts ou des régions inhospitalières, en traversant des espaces maritimes sur des embarcations fragiles, en devant rencontrer tout au long du parcours toutes sortes de trafiquants, de bandits et de passeurs sans foi ni loi... Est pour ainsi dire équivalent au risque de mourir en demeurant dans le pays d'origine... Mais au bout il y a l'espoir, déjà d'arriver quelque part en un lieu sans doute (souvent) inhospitalier où de toute manière en dépit de toutes les difficultés qui devront être surmontées et jamais évitées, "ce sera toujours mieux" que de là où l'on vient et où l'on meurt de misère, où l'on est tué, privé de liberté, volé, pillé du peu que l'on a...

     

    C'est cette réalité là qui est celle de dizaines de milliers de migrants...

     

    "L'on ne peut recevoir chez soi (En France, dans les pays de l'Europe, aux Etats Unis d'Amérique... ) toute la misère du monde" entend-on dire... Cela aussi est une autre réalité... Mais les deux réalités sont aussi dramatiques l'une que l'autre (perçues selon deux vues différentes, celle de l'arrivant et celle de l'installé) et il faut dire que, politiquement, socialement, économiquement, humainement parlant, il n'existe que des réponses ou des solutions sans réelles perspectives durables... Et qui ne sont qu'un "pis aller" -ou hélas servent les intérêts des dominants dans la mesure où les flux migratoires contribuent à être des "réservoirs de main d'oeuvre bon marché"...

     

    Avec plus de sept milliards d'humains sur la planète, forcément les migrants ne peuvent être que plus nombreux qu'ils ne l'étaient du temps où il n'y avait encore que trois milliards d'humains sur la planète. D'autant plus que le continent Africain est celui des cinq parties du monde où la croissance démographique est la plus importante et où règne la plus grande disparité entre la richesse des uns et la pauvreté des autres, entre les niveaux de développement, très inégaux, des différents pays africains...

     

    ... Pour autant que notre planète puisse encore supporter une pression croissante de l'activité humaine, il n'y a que la réciprocité des flux migratoires, par exemple de l'Afrique ou du Moyen Orient vers l'Europe d'une part, et de l'Europe vers l'Afrique et le Moyen Orient d'autre part (flux migratoires d'importance équivalentes dans les deux sens) , qui peut être une réponse au problème migratoire... Mais cette réciprocité n'est possible, envisageable, que lorsque les pays ne sont plus en guerre, que lorsque les échanges peuvent se faire, les collaborations et les relations, ainsi que l'installation des uns et des autres, s'établir durablement dans une relative sécurité...

     

    Ce sont les guerres et les conflits violents qui, en grande partie, donnent le même sens, la même densité, aux flux migratoires , toujours à partir du côté où l'on a peur et où l'on meurt vers le côté où l'on peut vivre dans une sécurité relative et "mieux"...

     

    Enfin, et c'est peut-être là, le problème le plus grave, il y a la réalité du changement climatique qui rend peu à peu des régions du monde de moins en moins habitables et qui forcément, oblige les populations concernées par le changement climatique à quitter le pays où vivaient ces populations depuis des milliers d'années...

     

     

  • Georges Brassens, oh combien aujourd'hui tu nous manques !

    ... "Mourons pour des idées, mais de mort lente"... Chantait Georges Brassens...

    Un texte à rapprocher de celui de Michel Sardou "En chantant..."

    ... Ces deux textes dans le monde où l'on vit aujourd'hui, de fanatismes exacerbés, d'engagements menés dans la violence, de sectarismes et de crispations, sont ceux d'artistes, de poètes et de chanteurs dont on ressent aujourd'hui, douloureusement l'absence...

    Georges Brassens, un anarchiste, un libertaire, anticlérical de surcroît ; né à Sète le 22 octobre 1921 et décédé à Saint Gély-du-Fesc dans l'Hérault le 29 octobre 1981, dans sa chanson où il dit "mourons pour des idées, mais de mort lente", n'a jamais à mon sens, mieux exprimé ce que "être anarchiste, être libertaire -et même anticlérical"... Veut vraiment dire... A savoir : s'engager, défendre, dénoncer, exprimer (autant par le dire que par le faire) oui -si toutefois l'on s'engage, l'on défend, l'on exprime, l'on dit et l'on fait... En toute liberté c'est à dire sans se laisser influencer, entraîner, mener par un mode de pensée dominant, par la morale, par la religion, par tout ce que l'on entende dire de ceci ou de cela avec les préjugés, les jugements à l'emporte pièce, assortis... Tout cela dans une absence de réflexion, dans un "épidermisme" laminant et réducteur... Et en kilomètres de tweets, de messages, de vociférations, de criailleries, de propos, sur les réseaux sociaux, au bistrot du coin, entre voisins, entre connaissances...

    Libertaire oui, anarchiste ou engagé même... Oui, mais sinon en tant que poète ou artiste tel Georges Brassens avec sa manière d'exprimer, du moins en tant qu'homme ou femme responsable et libre, lucide et réaliste dont l'écriture et dont la parole transmettent et parfois émeuvent et rayonnent sans jamais être des bâtons pout taper ou des fusils pour tuer...

    "Mourons pour des idées, mais de mort lente" : il se trouve (et c'est étrange, surréaliste, stupéfiant)... Que l'on meurt aujourd'hui plus encore qu'hier dans le passé, davantage de mort lente pour des idées, en ce sens que les gens que nous sommes au quotidien, par nos comportements exacerbés, nos violences gestuelles et verbales, nos dénonciations, nos propos à l'emporte-pièce, nos crispations... Ne meurent quasiment jamais de mort violente dans un combat effectif où l'on paye de sa vie, mais meurent d'une maladie qui s'appelle le "mal vivre" (on arrive même à vivre très vieux de cette maladie qui est le "mal vivre")...

    Georges Brassens, aujourd'hui mai 2019... Oh combien tu nous manques !

     

     

  • Le riz, un aliment consommé partout dans le monde

    ... Dans les pays où sont produits par an plus de 200 millions de tonnes de riz (dont la Chine), est utilisé pour produire du riz (en partie), de la fécule de pomme de terre mélangée à de la résine synthétique : les grains obtenus, aromatisés pour qu'ils aient le goût du riz, sont cuits à la vapeur.

    Pour savoir si le riz que vous achetez est oui ou non du vrai riz, mettez une cuillère à soupe emplie de riz dans un verre d'eau et mélangez, agitez : si le riz retombe au fond du verre, c'est du riz, s'il flotte en surface c'est du riz avec de la fécule de pomme de terre et de la résine synthétique.

    Cela dit, l'on produit aussi de la viande artificiellement, notamment avec du sérum foetal bovin traité en laboratoire (usine, unité de fabrication) afin de mettre sur le marché de la viande (surtout dans les Grandes Surfaces) des "viandes" bovines de synthèse proches en texture et en goût de la vraie viande.

    L'on produit également de la viande, autre que bovine donc de toutes sortes d'animaux d'élevage en utilisant les restes, les déchets, les os, ou même des morceaux de vraie viande, tout cela mélangé, broyé, malaxé, converti en une substance ayant l'apparence de porc, d'agneau, de boeuf, de veau... "Mélange" en lequel est intégré une sorte de "farine" à base de tissus musculaires et de cellules souches, ainsi que des produits gustatifs, conservateurs, anti-oxydants etc. ...

    Bonjour votre côtelette de porc, votre entrecôte, votre bifteck haché, votre rôti de boeuf ou de veau, vos pâtés, vos terrines, vos saucissons... En promo dans votre supermarché habituel ou même chez votre boucher et... Peut-être même en Grande Surface du Bio ! (Avec le Bio, vous aurez tout de même les pesticides et certains conservateurs en moins – mais pas, cependant la plupart des additifs que l'on retrouve eux aussi dans les produits bio vendus en Grande Surface du fait d'une demande en forte croissance qu'il faut bien d'une manière ou d'une autre satisfaire et qui est une "manne financière"" pour les lobbies de l'agro-alimentaire "versant dans le Bio") !

     

    ... Bon, cela dit... "Il faut bien qu'on bouffe" ! Et nous sommes partout dans le monde, plus nombreux surtout dans les grandes mégapoles urbaines et péri-urbaines...