Articles de yugcib
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Les éclatements et les dispersions de la lumière
- Par guy sembic
- Le 18/10/2019
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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... Je m'interroge sur l'opportunité, sur le sens qu'il y a, de -comme je dis et écris- "s'exister" , c'est à dire de passer sa vie entière à promouvoir, mettre en avant tout ce que l'on fait, tout ce que l'on produit... Alors que "être existé" aurait -peut-être- davantage de sens...
N'être, ne vivre, que dans sa propre lumière ne donne en effet qu'un seul et unique aspect de la lumière, alors que la lumière a une infinité d'aspects, de rayonnements, de dispersions, de couleurs et de nuances de couleurs, d'intensités, d'éclatements, différents...
Il suffit pour s'en convaincre de regarder avec une lunette astronomique d'une certaine puissance, le ciel de la nuit, l'espace visible ainsi... Et d'observer toutes les manifestations, toutes les "arabesques", tous les éclatements, toutes les dispersions, enroulements, et jusqu'à des explosions, de la lumière, dans toutes les couleurs que prend la lumière d'un bout à l'autre du spectre de sa diffusion -sans oublier ce qui est invisible mais qui existe bel et bien... (Et qui représente en fait, 90% de l'univers)...
Ainsi la lumière que l'on porte en soi, qui est notre intelligence, notre sensibilité, notre capacité de réflexion, tout ce que nous pensons et exprimons... Est-elle reliée à toutes les autres lumières au delà de notre propre lumière... Et ne peut exister seule, sans les autres lumières... Elle se fait, d'ailleurs en grande partie, notre lumière, par les autres lumières (et en partie, aussi, par les particules et par les composantes qui font exister notre propre lumière)...
Quel sens il y a, à "s'exister" si l'on n'est pas existé ?
La lumière que l'on peut observer avec une lunette astronomique ou avec un puissant télescope, dans ses aspects, ses mouvements, ses couleurs, ses dispersions... Ne peut pas être contrefaite, ne peut pas être illusoire, elle est une réalité intemporelle... Et c'est cette réalité qui la fait vérité...
En revanche la lumière que l'on porte en soi et qui rayonne par elle seule, peut être contrefaite, en ce sens qu'on lui fait prendre un aspect qui masque -et dirais-je- "désexiste" la lumière au delà de la lumière en soi si bien contrefaite et qui fait illusion...
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Des événements qui n'auraient jamais dû se produire
- Par guy sembic
- Le 17/10/2019
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... Des événements en France en 2019 tels que celui de l'incendie de Notre Dame à Paris le 15 avril, et celui de l'attentat terroriste à la Préfecture de police de Paris le 3 octobre ; n'auraient jamais dû se produire...
La cathédrale Notre Dame de Paris, ainsi que la Préfecture de Police de Paris, entre autres lieux bien sûr dans notre pays, sont des lieux "symboliques" peut-on dire, des lieux "inviolables", des lieux "sécurisés" (sécurisés dans le sens de ce qu'il y a de plus sûr)...
L'une est un lieu de patrimoine historique et culturel, et l'autre un lieu d'ordre établi et référent en matière de sécurité publique.
C'est comme si une centrale nucléaire (celle de Blaye en Gironde ou celle de Gravelines dans le département du Nord) venait à exploser... Ou comme si l'avion du Président de la République avec toute la suite de personnages qui l'accompagne, venait à se crascher...
Inconcevable... Inimaginable...
Et pourtant...
C'est que dans les "Saints des Saints" -dans la demeure même des Dieux et de leurs anges protecteurs- en ces lieux "inviolables" et "ultra-sécurisés", il y a de ces "gardiens" en tenue de gardien et avec des armes de gardien, et des "ingénieurs" de compétences dont on ne saurait se passer, qui sont comme des virus, des agents pathogènes dans le tissu cellulaire et qui n'ont pas l'apparence de virus ou d'agents pathogènes, autrement dit indétectables...
C'est que dans les moyens mis en œuvre pour garantir la sécurité de ces lieux, pour prévoir et gérer les dysfonctionnements lorsqu'ils se manifestent par des signes avant-coureurs ; il n'y a peut-être pas eu assez de ce "nerf de la guerre" que l'on appelle l'argent, ni assez de ces précautions, études et analyses préalables, pour justement mettre ces moyens en œuvre... Encore que... les moyens mis en œuvre à eux seuls, ne soient pas la "garantie absolue"...
Nous sommes dans un temps, dans une époque, où même dans les hauts des Saints des Saints, il y a de l'incertitude... Des implants de "points noirs" dans la source lumineuse...
... Il demeure encore il faut dire, de ces événements "un peu moins improblables" (mais qui se sont tout de même produits) tel celui de l'incendie de l'usine -classée Seveso- de Rouen, dernièrement, et son précédent, l'explosion de l'usine AZF de Toulouse, le 14 septembre 2001...
... Une petite remarque pour conclure :
Si dans le récit biblique, l'exode et l'errement des Hébreux durant 40 ans dans le désert après leur départ d'Égypte, n'a pas laissé de preuves archéologiques ou scientifiques sous forme de traces, pierres, objets, inscriptions, monuments qui auraient pu témoigner de manière certaine de l'existence de cet exode... Le récit biblique dit tout de même en substance qu'en ce qui concerne "une grande bataille dans les cieux", Lucifer qui était l'égal de Dieu s'est présenté comme étant "l'ange de lumière" au même titre que Dieu et prenant la place de Dieu (en substance, je ne me rappelle plus les termes exacts mot pour mot)... Il y a donc une sorte de "vérité" dans ce qui est écrit dans la bible, en ce sens que, les forces du mal prennent l'apparence des forces du bien à s'y méprendre (c'est ce que l'on voit aujourd'hui, avec ces "points noirs dans les Saints des Saints", qui font l'effet d'une source de lumière à l'intérieur même de la source de lumière...
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Les règles de la Citadelle
- Par guy sembic
- Le 16/10/2019
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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... Quels auteurs, quels écrivains, quels intellectuels, quels artistes... Sont-ils plus soucieux de l'évolution et de la portée de la littérature et de l'art, dans la société d'aujourd'hui -comme ils auraient pu l'être, du moins certains d'entre eux qui le furent dans les sociétés d'hier... Que de leur destin personnel, de leur succès, de leur rayonnement ?
Ceux que l'on voit sur les plateaux de télévision et dont les livres, les œuvres, se vendent, se diffusent, dans des pays "libres et démocratiques" ? (notez les guillemets)
Ou bien ceux qui sont censurés, emprisonnés, ou qui risquent leur vie en s'exprimant, dans des pays de dictature ou en guerre ?
Ces derniers ne sont-ils pas plus motivés dans le sens de l'évolution de la littérature et de l'art?
Et d'autre part, les règles qui sont celles de la Citadelle des marchands décideurs et de leurs clientèles, ne sont jamais les règles qui font évoluer le sens et la portée de la littérature et de l'art, dans une société ou dans une civilisation qui s'ébat plus qu'elle ne se cherche...
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Forums et stories
- Par guy sembic
- Le 15/10/2019
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... Je m'interroge sur l'opportunité qu'il y a, de s'inscrire sur des forums qui sont en quelque sorte des communautés de membres autour de passions et d'activités, où, en règle générale l'on s'inscrit sous un pseudonyme avec un avatar (une image, un logo que l'on choisit dans la liste préconçue)...
L'on s'y livre au départ, dans l'un ou l'autre de ces forums -de type "forumactif" ou autre- en une présentation de soi, de ce que l'on aime ou de ce dont on se passionne... En une présentation de soi tout à fait consensuelle à vrai dire, assez rarement dans une formulation "atypique" ou ne ressemblant trop guère à ce qui se pratique habituellement...
Il faut dire que tous ces forums, d'ailleurs, depuis déjà quelques années, n'ont plus tant que cela "le vent en poupe" et qu'en réalité, leurs membres inscrits postent de moins en moins de messages, pour ne pas dire plus du tout pour certains...
Sans doute les "stories" plus ou moins de tout un chacun/chacune, sur Facebook, ont-elles davantage le "vent en poupe" que des "coin d'untel/d'une telle" sur un forum... Encore que... Tout dépend en fait de ce fameux "nombre d'amis" que l'on peut avoir sur Facebook...
Je m'interroge finalement, autant sur l'opportunité qu'il y a, de s'inscrire... Et "d'avoir l'illusion d'exister" sur un forum, que sur l'opportunité de mettre à jour sa "story" sur Facebook...
J'imagine assez mal quelques hypothétiques "chercheurs de talents sur la Toile" ou même des spécialistes, sortes "d'archéologues" ou de "géographes" de la société humaine présente, se lancer dans une "étude" des différents comportements, formes d'expression, en somme de toute une sociologie des réseaux sociaux et du Web... Et donc, de consacrer des heures et des heures en d'aussi diverses que complexes recherches... Et dans quel intérêt d'ailleurs, sinon dans la dimension dominante de l'économie de marché, afin d'exploiter au mieux ce qui se diffuse et de déterminer des "profils de consommateurs de services et de produits en fonction de besoins et d'aspirations" ?
Il faut dire encore, que, dans tous ces forums plus ou moins communautaires autour de passions et d'activités spécifiques, que ce soit de la littérature, de la poésie, du cinéma, de la musique, du sport, etc. , l'on y trouve, outre bien sûr les pages ou rubriques dédiées et à thème, au moins une rubrique consacrée aux "choses et préoccupations de la vie quotidienne" ( dans le genre "à bâtons rompus" ou "nouvelles des uns et des autres" ) où l'on se fait des bisous et des mamours, où l'on discute "patates salades"- le temps qu'il fait -la politicaille- le monde qui va mal- des recettes de cuisine- le minou qui fait un caca nerveux...
Et dès lors que tu te mets – parce qu'au départ tu as été assez bien accueilli- à "péter dans le potage" ou à poster quelque chose d'un peu atypique, eh bien fini les bisous, fini les mamours, tu passes pour un pestiféré... Ou bien si tu te lances dans des sujets "profonds", de culture scientifique, historique, littéraire ou autre, et en "une page longue comme une limousine"... tu n'as alors pour réponse qu'un immense silence et une souveraine indifférence... (Et pourtant, les rubriques à thème dans ces forums, ne manquent pas... Alors quel est leur finalité si, d'aventure lorsque tu y postes un texte, il n'y a pas de réaction... Et encore moins un contact qui s'établit autrement que virtuellement ?)...
Quant aux "stories" sur Facebook... Alors là... C'est sans doute aujourd'hui la "grande mode" mais les modes vont et viennent autant que passent et repassent les "amis" du moment...
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1177 AV-JC, le jour où la civilisation s'est effondrée, de Eric H. Cline
- Par guy sembic
- Le 14/10/2019
- Dans Livres et littérature
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... Un texte d'une rigueur scientifique notable, qui repose en grande partie sur des découvertes de milliers de tablettes d'argile recouvertes d'écriture, dont l'une d'elles était une langue commune pratiquée dans le monde méditerranéen et moyen-oriental dans les échanges entre empires et états : l'Akkadien...
Ce texte retrace une période qui se situe entre le 14 ème et le 12 ème siècle avant JC, en gros sur trois siècles, à la fin de l'âge du bronze... Mais comme on peut le lire au début du livre, est évoquée une période précédente, de 1700 à 1550 AV-JC...
Lorsque commence le 12 ème siècle AV-JC, dans les années -1190/-1180, toutes les civilisations (en fait LA civilisation) de méditerranée grecque et orientale, se sont rapidement effondrées, le point culminant dans la conjonction de plusieurs causes (invasion de peuples, destructions de villes et de cités, changement climatique/sécheresse, guerres, conflits, révoltes, rupture des échanges commerciaux) ayant été l'année -1177... Causes auxquelles s'ajoute une importante activité sismique due à la faille en profondeur du bassin méditérranéen, entre les plaques africaine et eurasienne, une activité sismique qui, durant plusieurs dizaines d'années autour de -1200, a provoqué une série de séismes dévastateurs en Grèce, Anatolie, moyen orient)...
Le monde "globalisé" (politique, économique, culturel, échanges internationaux, routes terrestres et maritimes) était ainsi constitué, à cette époque entre -1400 et -1200, comprenant :
-À l'ouest, la Grèce continentale avec Mycènes, Tirynthe et Pylos ; une partie des îles de la mer Egée et la Crète, les minoens, avec Cnossos
-L'empire Hittite avec sa capitale Hattusa au nord de l'Anatolie, qui s'étendait cet empire Hittite sur une grande partie de la Turquie actuelle
-Le voisin, à l'est de l'empire Hittite, le royaume de Mitanni avec pour capitale Assur, une région comprise autour du cours nord du Tigre (nord de l'Irak actuel)
-Au sud du royaume de Mitanni, la Babylonie des rois et des princes Kassites, située entre le Tigre et l'Euphrate dans la partie sud de ces deux fleuves, et jusqu'au Golfe persique
-L'empire Égyptien, de basse et haute Égypte, tout le long du Nil, et s'étendant au nord au delà du Sinaï, dans ce qui est aujourd'hui Israel et le Liban, avec Memphis et Thèbes (Égypte) et Megiddo, Tyr, Biblos (côte méditerranéenne).
Tous ces empires, royaumes, sociétés, à cette époque, étaient connectés, avaient une langue commune (l'Akkadien), échangeaient de nombreux biens tels que des céréales, des tissus, de l'or, du cuivre, de l'étain, et les artistes, les marchands, circulaient librement d'un bout à l'autre de ce monde "globalisé" où la diplomatie, les traités, les codes, les correspondances par messages sur des tablettes d'argile ou par des cadeaux offerts, les alliances entre états, était la règle commune plutôt que le rapport conflictuel (quoi qu'il y eût, il faut dire, quelques guerres notamment entre Égyptiens et Hittites, Hittites et Mitanniens)...
En dehors ou en deçà de ce monde "globalisé", il y avait aussi d'autres peuples, mais qui étaient moins reliés entre eux et peu reliés au monde méditerranéen et moyen oriental : Ibères, Celtes (ouest Européen), Etrusques (nord de l'Italie) et plus loin en Asie orientale, les peuples de Chine et d'Inde ... Sans oublier les peuples d'Afrique, d'Amérique, d'Océanie Pacifique...
... L'âge du bronze couvre une période qui va de -3000 environ jusque vers -1200/-1100.
En gros l'âge du bronze (alliage cuivre et étain) intéresse un territoire qui part du sud de la péninsule ibérique, traverse la partie Est de la France, puis l'Europe jusqu'à la mer Noire avec l'Italie et la Grèce, ensuite l'Anatolie jusqu'à la mer Caspienne et le moyen orient et l'Égypte.
... L'âge du fer se situe entre -800 et la fin du 1er siècle après JC, mais la technologie utilisée pour le fer (plus difficile que pour le bronze) était déjà connue entre -1500 et -1000, dans un espace qui va de l'Anatolie à l'Iran, et les Philistins, les Phéniciens et les Égyptiens connaissaient aussi le fer entre -1100 et -800...
C'est autour de -800/-700, que l'usage du fer s'est répandu en Europe, à partir du sud de l'Allemagne et l'Autriche...
... La période obscure qui s'étend entre -1200 et -800/-700 après l'effondrement de la civilisation méditérranéenne et moyen orientale de la fin de l'âge du bronze, peut être comparable à la période qui, entre les 4ème et 7ème siècle après JC, a suivi la chute et le déclin de l'Empire Romain (Empire qui avait duré de -200 environ à 450 après JC, du moins pour sa partie occidentale)...
Cependant, après l'effondrement des empires et royaumes Grec mycénien Hittite Mittanien Babylonien Égyptien ; du 12 ème au 9ème siècle avant JC, la civilisation n'a pas complètement disparue et des états, des royaumes se sont constitués, avec beaucoup moins de liens entre eux ; le monde méditérranéen et moyen oriental étant alors devenu une mosaïque de pays, où le commerce, l'artisanat, les échanges, se faisaient non plus à grande échelle mais par des entrepreneurs privés, indépendants et sur des distances moins longues, et sans règles communes...
Il a fallu attendre l'arrivée du monde Grec que nous connaissons (l'antiquité grecque que l'on enseigne à l'école aujourd'hui, qui débute vers -700); puis l'Empire Perse, et ensuite l'Empire Romain à partir de la chute de Carthage, pour retrouver de grandes civilisations généralisées sur une vaste étendue territoriale...
... Il y a quelques correspondances dans le monde globalisé (en gros, la civilisation dite "occidentalisée") que nous connaissons aujourd'hui (depuis les années 1990) avec ses traités de libre échange, sa mondialisation de l'économie marchande, ses alliances entre grandes puissances telles que celles de l'OTAN, la dominance des lobbies de l'industrie, de l'agriculture et du commerce, les transports sur de grandes distances... Avec le monde de la fin de l'âge du bronze tel qu'il était alors entre -1400 et -1200... En ce sens que les "problématiques" sont à peu près les mêmes : celles d'un changement climatique (qui cette fois, est davantage lié à l'activité humaine sur la planète, donc plus que par cause de phénomèmes naturels plus ou moins "cycliques" ou liés à des conjonctures d'ordre naturel), de désordres, de conflits, de mouvements migratoires consécutifs à des guerres et à de la misère dans des pays appauvris, de rupture ou de modification de traités d'échange, d'insécurité politique, de constitution de blocs de grandes puissances qui s'opposent, déstabilisant ce monde globalisé qui commence à se fragmenter, pour ne pas dire à voler en éclats...
Un autre point commun entre notre monde et celui de la fin de l'âge du bronze, et peut-être le plus déterminant aussi combiné qu'il soit avec une série de causes multiples telles que celles citées plus haut ; c'est le niveau de complexité atteint, dans l'un et l'autre monde, pourtant séparés par 3200 ans d'histoire...
En effet le monde de la fin de l'âge du bronze, de ces sociétés, états, empires royaumes, dans la civilisation grecque égéenne hittite mitannienne babylonienne égyptienne, avait atteint vers -1200 un niveau de complexité tel, que le moindre "rouage" défectueux dans le "système", par effet de domino, pouvait faire s'écrouler le système...
Nous sommes de nos jours, avec notre civilisation mondialisée et ses technologies, dans une complexité encore plus grande...
Autrement dit, plus une civilisation, plus une société est complexe, et plus elle devient fragile et donc exposée lorsque l'un des "rouages" du système se "grippe" entraînant toute sortes de dysfonctionnements...
... La différence qu'il y a -la plus manifeste à mon avis- entre le monde globalisé du début du 21ème siècle après JC et le monde globalisé de la fin de l'âge du bronze (3200 ans d'écart)... C'est qu'aujourd'hui... Les tablettes d'argile sur lesquelles on écrivait tout (y compris ce qui se passait au niveau de la vie quotidienne des gens) ont été remplacées par des documents texte image numérique, tout cela stocké dans des "data center" ou sur des supports informatiques ou espaces de stockage internet, sur des blogs, des sites, sur Facebook, sur Twitter... Enfin sur des supports qui sont dématérialisés... Et dont les futurs archéologues du 4 ème millénaire (s'il y en a encore) ne retrouveront rien, rien de rien... Tout aura disparu depuis longtemps, et notre civilisation avec...
Mais cela ne veut pas dire qu'il n'y aura pas, au 4 ème millénaire, une autre civilisation dont on a pas idée, aujourd'hui, de ce qu'elle sera ni comment et quand elle aura commencé...
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Au sujet de l'expression "je ne le(la)connais ni d'Eve ni d'Adam"
- Par guy sembic
- Le 13/10/2019
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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... Je n'emploie jamais cette expression lorsque la personne en question, qu'effectivement je ne connais pas du tout, dont je n'ai jamais entendu parler... M'est présentée ou décrite par un ami, ou par une de mes connaissances, de telle sorte, selon ce que m'en dit mon ami ou une personne de ma connaissance, que je pourrais être intéressé à découvrir cette personne, par exemple à lire un livre qu'elle a écrit. Dans ce cas en effet, il ne me viendrait pas à l'idée de dire de cette personne dont j'entends parler pour la première fois de ma vie "je ne la connais ni d'Eve ni d'Adam".
En revanche, une personne totalement inconnue de moi, dont d'ailleurs personne ne me dit quoi que ce soit à son sujet, ou qui "paraît-il", "fait un carton" dans l'actualité du moment, ou "est en vogue" ou encore "est censée être connue de beaucoup de gens"... Là, dans ce cas, je dis "je ne le (la) connais ni d'Eve ni d'Adam"...
Une manière de ma part, d'introduire une nuance significative dans l'utilisation de cette expression populaire... Une manière en quelque sorte, d'exprimer en disant "je ne la ou le connais ni d'Eve ni d'Adam", que je me fous complètement de connaître cette personne, de savoir ce qu'elle fait ou ne fait pas dans la vie...
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Une représentation imagée, simplifiée, de l'évolution du monde
- Par guy sembic
- Le 12/10/2019
- Dans Anecdotes et divers
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... Dans le 3 ème dessin à droite, le soleil s'est scindé en trois morceaux (mais cela pourrait être aussi en 4 ou 5 morceaux ou plus)...
Il n'y a plus, masquant en partie le soleil, de nuage, dans ce 3 ème dessin. L'absence de nuage suggère sécheresse, température élevée, changement climatique donc...
L'arbre, n'a plus de branches, plus de racines ; il a un trou devant, un autre trou derrière (comme pour avaler d'un côté et déféquer de l'autre, le corps de l'arbre étant le corps de la civilisation humaine)... Mais, tout de même, un aspect "positif" : dans les nombreux points, dont les noirs qui sont toujours là comme dans les 2 dessins à gauche et au milieu, l'on voit des bleus, et un vert, les rouges étant en quelque sorte on va dire des points "correctifs"...
A noter que les points noirs sont toujours aussi gros, inclus dans chacun des morceaux du soleil...
Et il y a ce robot, qui représente une société régie par des machines, des intelligences artificielles...
Dans le 1er dessin, à gauche, les oiseaux (et par extension tous les animaux, insectes, poissons) sont nombreux, comme ils l'avaient toujours été... Et l'arbre a des feuilles qui verdissent en été, et des racines...
Les "points sombres" n'y sont que de couleur marron (pour les distinguer de la couleur noire qu'ils ont dans le dessin du milieu)...
Dans le dessin du milieu, il n'y a qu'un oiseau, qui symbolise en étant représenté tout seul, la disparition massive des espèces animales... Et dans le soleil -ou s'il on veut dans le "Saint des Saints", non seulement les points inclus sont noirs, mais plus gros, et, dispersés, plus nombreux qu'ils ne l'étaient dans le 1er dessin...
L'arbre a encore des branches, mais plus de feuilles, ce qui symbolise une dégradation de l'environnement naturel... Mais il n'a déjà plus de racines, il n'est donc plus relié à ce qui est en dessous de lui, la profondeur du sol ( l'Histoire, le passé, en somme)...
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Envoi de manuscrit aux maisons d'édition
- Par guy sembic
- Le 12/10/2019
- Dans Articles
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... Je n'ai recherché et visité les pages d'accueil de leurs sites, que les maisons d'édition à compte d'éditeur... J'ai donc éliminé de mes recherches, déjà, tous les éditeurs "en ligne" (il y en a de deux sortes : ceux qui ne demandent aucun engagement, avec lesquels on ne souscrit à aucun contrat, aucune obligation... Et où en fait, on fait soi-même la mise en page, la présentation, et tous les travaux typographie, format, etc. ... du moins lorsqu'existe cette possibilité pour l'auteur qui s'occupe entièrement de la mise en texte numérique de son ouvrage... Et ceux qui ont, comme par exemple EDILIVRE, un comité de lecture (juste pour vérifier si c'est publiable), qui offrent d'effectuer gratuitement tous les travaux, qui te font signer un contrat, te donnent un bon à tirer (le texte à relire et approuver) puis qui mettent ton ouvrage en ligne avec impression à la commande (en livre) ou envoi à la commande, du PDF... MAIS... "bonjour la diffusion, la promotion, le placement" etc. ... autrement dit "démerde toi" (sauf si tu souscris à un service qui te "booste" -soit dit en passant ça va chercher quelques dizaines voire centaines d'euro)...
Donc, tout cela, vous l'avez compris, c'est pas la "bonne solution -ou le bon projet", pour un auteur souhaitant faire publier son livre (d'ailleurs il n'y a pas de miracle quelque soit le "cas de figure" envisagé et ou essayé)...
Quant aux maisons d'édition "à compte d'auteur", il y en a "à la pelle", t'es sûr de voir ton livre publié (mais en 300 exemplaires, ou 500 grand maximum) et "ça te coûte un bras" ! (pour finalement te retrouver au bout d'un an avec 80% de tes exemplaires à devoir racheter -ou à faire mettre au pilon par la maison d'édition)...
... Reste le "bon vieux système traditionnel", envoi d'un texte imprimé (ou écrit à la main) en un manuscrit expédié par la Poste, à l'une ou l'autre des maisons d'édition que tout le monde connait (Gallimard, Le Seuil, Albin Michel, etc.)...
Le problème c'est que toutes ces maisons d'édition là, très connues, quand tu vas sur leur site ; leur page d'accueil, à "envoyer un manuscrit" ; tu lis ceci (ou à peu près) "Nous n'acceptons que des textes dactylographiés, envoyés par la Poste"... Suivent les détails pour la présentation... Donc, hors de question pour eux, d'accepter des textes sous forme de document numérique open office word ou PDF...
Je m'interroge sur ce terme "dactylographié" qui, aujourd'hui, avec les ordinateurs, l'écriture au clavier, me paraît complètement obsolète, du fait que plus personne n'utilise encore de machine à écrire...
Qui, en effet, de nos jours, quel auteur (peut-être Amélie Nothomb?) utiliserait encore une machine à écrire pour rédiger les textes de son livre? Bon, y'en a peut-être -très rares, qui écrivent à la main, au stylo, sur un gros cahier (mais dans ce cas, pour se faire plusieurs copies d'origine, avec du papier carbone ou en recopiant 200 pages 2 fois à la main... bonjour le travail!)...
Il existe cependant des maisons d'édition (à compte d'éditeur) qui acceptent de recevoir des manuscrits sous forme de document texte numérique en Word ou PDF : ces maisons d'édition ont un formulaire à remplir dans lequel tu t'identifies, tu donnes le résumé du livre, tu rédiges une courte biographie, et tu joins le fichier PDF ou Word de ton ouvrage... Tu reçois une confirmation de réception, où l'on te dit que 6 mois peuvent se passer avant que tu reçoives un avis favorable ou non... (Normal, vu le nombre de manuscrits qui sont envoyés ainsi)...
Voici une liste de ces maisons d'édition (à compte d'éditeur)... Liste incomplète :
Belfond
Denoël
Trois Colonnes
Presses de la Cité
Les Presses littéraires
... Dans les vitrines de quelques librairies j'ai pu voir des livres de la rentrée littéraire 2019, des romans pour la plupart, dont les titres et surtout les noms des auteurs, ne me disent absolument rien, et je me suis demandé pour quelle raisons, et quel intérêt je pourrais avoir, à acheter l'un ou l'autre de ces livres...
Ce qui m'a étonné, c'est que ces livres de tel ou tel auteur que je ne connais "ni d'Eve ni d'Adam", ont été publiés par des maisons d'édition telles que Gallimard, Albin Michel, Flammarion, toutes des maisons d'édition qui reçoivent en moyenne par an, environ 3000 manuscrits dont la plupart d'entre eux ne sont jamais lus en comité de lecture, détruits ou renvoyés à leurs auteurs avec pour motif "votre ouvrage n'entre pas dans nos programmes éditoriaux ou dans nos collections"...
Je me suis alors demandé ce qui a pu motiver Gallimard, Le Seuil, Flammarion entre autres, dans le choix de publication de l'un de ces "premiers livres" d'auteurs nouveaux... L'une des raisons qui me vient à l'esprit, c'est que l'auteur en question doit avoir autour de lui comme un réseau de soutiens, en somme, déjà un "rayonnement" de connaissances autour de lui, laissant espérer pour l'éditeur une diffusion, un potentiel d'achat de ce livre, d'environ 3000 exemplaires... Je ne vois pas d'autres raisons que celle là...
Nous ne sommes plus du tout au temps des années du milieu du siècle dernier, où les grandes maisons d'édition (qui étaient alors des entreprises de structure familiale) "avaient à cœur de découvrir des talents"...
Dans les milieux artistiques (musique, littérature, peinture) il n'y a plus de nos jours, de "chercheurs/découvreurs de talents", il n'y a plus que la "Loi du Marché", la Loi des modes et des engouements de saison...
Soit dit en passant, de tout ce qui se produit aujourd'hui, et qui n'est plus sur papier mais sous forme de document texte image numérique, ou diffusé sur internet... Que restera-t-il de tout cela d'ici 2 ou 3 générations... Et quels "biographes" ou quels chercheurs (sortes d'archéologues de l'Art et de la littérature) passeront une partie de leur vie à rechercher sur la Toile des productions dont les traces se seront perdues dans un immense tourbillon devenu aussi dense, aussi impénétrable, aussi disparate ?
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Les "stories" ...
- Par guy sembic
- Le 11/10/2019
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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... Écriture, que ta vanité et que le spectacle que l'on fait de toi à perte de vue chaque jour, me hérisse le poil ! Écriture qui, sur le "résalsocial" où tout le monde va, Facebook, ne se confiture sur des pages-tartines longues comme des limousines, qu'en ses "stories" de chacun/chacune qui font l'actu du jour, avec "sa pomme/ses fans/ses smileys/sa gouape/son p'tit effet"... Écriture-story qui, à plus vrai dire me hérisse surtout le poil, non point parce qu'elle est ce qu'on voit et lit (après tout c'est "l'air du temps"), mais parce qu'elle n'incite que trop rarement les suiveurs, sa clientèle en somme, à la découverte de ce qui, à côté d'elle, même au beau milieu de la rue et des passants, ne fait jamais de "stories"...
Ce sont les champs qui s'ouvrent de part et d'autre du chemin, dont on connaît à peine les fleurs et les herbes que déjà l'on aime... Et tout le ciel au dessus des champs, la lumière, le vent, la pluie, les étoiles de la nuit, les bruits de la vie, des bêtes dans les champs... Et peut-être encore ces gens du village voisin que l'on rencontre, l'un ou l'autre nous racontant une histoire... C'est tout cela, oui, les "stories", celles qui peuvent aussi, en pages-tartines, s'étendre sur la grande table...
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La bêtise et la brutalité
- Par guy sembic
- Le 10/10/2019
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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... Le drame de la bêtise et de la brutalité (d'ailleurs la plupart du temps associés), c'est que l'expression -par l'image, par l'écrit, par la parole et par ce qu'elles affichent sur la voie publique (par exemple l'effigie de Greta Thunberg pendue, ou la silhouette en carton chiffon de quelque personnage politique ou autre, haï et conspué que l'on brûle dans une manifestation)... Le drame, le vrai drame... C'est que l'image, que l'écrit, que la parole, que le geste accompli de pendre et de brûler une effigie de personnage haï ou conspué, traduit ce qui se ferait au vrai, ce qui s'accomplirait, si survenait une période de troubles, de mouvements incontrôlables de foules, de situation insurrectionnelle, de guerre civile, d'émeutes... C'est d'ailleurs ce que l'Histoire nous apprend, de ces périodes troublées, de très grande violence et de brutalité...
Par la Loi, par la Justice (la Justice des Hommes et des gouvernements en place pour autant qu'ils s'efforcent de garantir la sécurité et les biens des personnes) l'on peut juger un criminel, un délinquant, un fauteur de troubles, pris sur le fait... Et lui faire subir une peine, sous forme d'emprisonnement, d'amende ou autre...
Mais ce que la Justice ne peut faire, ce que la Loi ne peut faire, c'est éradiquer la bêtise et la brutalité qui sont ces forces obscures et latentes, inhérentes à la nature humaine- mais inégales il faut dire, selon les personnes, puisque ces forces obscures et latentes co-existent avec d'autres forces qui leur sont contraires... Et, ce qui complique encore, c'est l'interpénétration entre elles, des forces et des composantes de la nature humaine...
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Amazon, empire universel ? ...
- Par guy sembic
- Le 09/10/2019
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... Si Amazon est devenu actuellement le plus grand marché du monde (la plus grande galerie marchande du monde)... Avec sa logistique, la réalité de sa présence partout dans le monde avec ses magasins de stockage, ses points relais, ses bâtiments, sa flotte d'avions, de camions, de navires porte-containers, ses véhicules de livraison en ville, ses quelque 600 000 salariés dans le monde, tout cela aussi visible et réel que les grands centres commerciaux des périphéries urbaines avec leurs parkings, leurs bâtiments, leurs enseignes...
Il n'en demeure pas moins que tout cela repose sur une base purement informatique, avec des ordinateurs, des réseaux, internet, téléphones mobiles et applications incluses, avec des dizaines de centres "data center" (traitement et gestion de données) répartis dans le monde...
C'est, en somme, comme une immense toile (d'araignée) dans la Toile (le Web) avec des ramifications... Une toile donc, d'une complexité et d'une diversité de fils reliés, gigantesque et dont les extrémités de tous ces fils entrent dans le quotidien de vie de chaque consommateur, soit environ 300 millions actuellement d'humains sur cette planète... Ils entrent, tous ces fils, par leurs extrémités, sur un simple clic que fait l'acheteur pour se connecter sur le site Amazon, à partir du moment où cet acheteur a un besoin précis, d'un objet, d'un service, d'un produit...
C'est donc cela le principal moteur, en fait un cerveau électronique, une intelligence artificielle dont le créateur, le concepteur, est un humain, à l'origine, qui s'est associé à d'autres humains (ses associés et collaborateurs, techniciens, ingénieurs)...
... Sur la carte, on voit que (cercles en bleu) Amazon cherche à conquérir le marché de L'inde et de la Chine où il se heurte dans ces deux pays de chacun, plus d'un milliard d'habitants, à d'autres concurrents (dont Alibaba le géant Chinois) aussi "localement" gigantesques que lui (en terme de millions de consommateurs)... Mais c'est bien aujourd'hui l'Inde qui est pour Amazon, un marché "'plus accessible" -et en passe d'être conquis- avec une perspective de centaines de millions de consommateurs qui vont s'ajouter aux 300 millions actuels... Mais... "Ce n'est pas encore gagné"...
... C'est, Amazon, cependant... "Un colosse aux pieds d'argile"... D'ailleurs son fondateur et dirigeant Jeff Bezos, déclare lui-même " Nous pouvons disparaître un jour, nous ne sommes pas éternels, c'est le destin de toute entreprise quelle que soit sa taille" ... Et il est le seul, de tous les géants et lobbies de la planète, à tenir ce genre de discours, qui, dans une certaine mesure par la perception de la réalité du monde marchand, qu'il exprime ainsi ; "rassure" les financiers, et lui assure sa cote en bourse, puisqu'il trouve toujours des investisseurs qui lui font confiance...
Un "colosse aux pieds d'argile"... Pour, à mon avis, aussi, une autre raison, qui, celle -là, est "un peu moins évoquée" mais n'en demeure pas moins une réalité potentielle...
Imaginons quelque pirate de l'informatique et du Web, un génie en la matière, qui, à lui tout seul ou en collaboration avec des associés tout aussi férus de science informatique, parviendrait à paralyser, voire à détruire tout cet édifice construit sur une base purement informatique, à faire que ce "cerveau", que cette "toile dans la Toile", s'arrête du jour au lendemain et que donc, plus aucun avion ne puisse décoller, plus aucun navire porte container ne traverse les océans, que plus aucun transporteur ne puisse livrer, que les magasins de stockage et les points relais ne puissent plus être approvisionnés, que le site même d'Amazon ne soit plus accessible pour chacun des 300 millions de consommateurs...
J'imagine mal une autre logistique de remplacement, autrement qu'informatique et par internet, telle celle qui existait par exemple au début du 20 ème siècle et mise en place avec les moyens de l'époque, par les géants et les lobbies du début du 20 ème siècle (et même encore par les mêmes géants des marchés d'après 1950 jusqu'à 1990)...
... Et pour conclure, que penser d'un monde (celui dans lequel nous vivons aujourd'hui sur toute notre planète) qui, du jour au lendemain, administrations, comptabilité, transports, commerce, écoles, versements de salaires et de pensions, police, armée, et jusqu'aux arts et à la culture, et l'industrie, l'agriculture, les banques, l'argent au quotidien avec les moyens de paiement carte bleue visa ... Serait sans informatique, sans internet... Dans un "black-out" total ?
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Le 30 ème festival international de géographie à Saint Dié Vosges
- Par guy sembic
- Le 08/10/2019
- Dans Articles
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... Le thème cette année, du vendredi 4 au dimanche 6 octobre 2019, était "MIGRATIONS", et le pays invité, les Caraïbes ...
Dans une mondialisation du protectionnisme et de l'édification de barrières dressées afin de bloquer ou de réduire les flux migratoires, et où l'ouverture des échanges n'est plus ce qu'elle était encore il y a quelques années, du fait de la constitution et de la réorganisation du monde qui se profile à l'horizon des années 2020, en trois "blocs" ou puissances économiques en concurrence (Celui des Etats Unis d'Amérique et de leurs associés, celui de l'Iran dans l'aspiration à la reconstitution de l'empire perse et avec, en parallèle celui de la Turquie dans l'aspiration à la reconstitution de l'empire Ottoman, et celui de la Chine présente économiquement en Afrique et partout dans le monde)... Et de ce que va pouvoir devenir l'Europe (l'Union Européenne actuelle) prise entre les "feux croisés" des trois blocs et aussi de la Russie qui cherche également à devenir une puissance incontournable... Comment vont évoluer les flux migratoires dans un avenir proche ?
... L'Histoire nous apprend que les migrations (déplacements de populations d'un lieu à un autre, d'un pays à un autre) ont toujours été une réalité... En fait, depuis avant le Néolithique dans des temps très reculés où d'ailleurs le mode de vie migratoire était plutôt la règle, le mode de vie naturel des "chasseurs cueilleurs" qu'étaient alors les sociétés humaines (Néandertaliens et Sapiens du Paléolithique)...
A une époque (par exemple au 17 ème siècle ou entre 1550 et 1700 de notre ère) où il n'y avait que 500 millions d'humains sur notre planète, proportionnellement au nombre d'habitants de la Terre, les flux migratoires étaient plus conséquents en terme de mouvements de populations, notamment durant la guerre de trente ans qui a sévi en Europe de 1618 à 1648...
Et il y a eu aussi plusieurs époques par le passé, où, proportionnellement au nombre d'humains sur la Terre, les flux migratoires étaient encore plus importants qu'ils ne le sont aujourd'hui... ( Durant les grandes invasions à la chute de l'Empire Romain, et dans toute l'Asie, la Chine, l'Inde, les Amériques, l'Afrique, dans l'antiquité et les premiers siècles de ce qui est pour nous le "moyen âge")...
Aujourd'hui le changement climatique désormais certain et général sur toute la surface de la Terre jusqu'aux régions polaires, s'ajoute et se superpose, en tant que paramètre important, aux autres paramètres existants (diminution de ressources naturelles, misère, pauvreté, guerres, conflits, insécurité etc., dans beaucoup de pays du monde ne parvenant pas à se développer ou en guerre)...
La "recherche d'un monde meilleur" n'est plus dans le domaine du rêve, d'une aspiration, d'une idéologie utopique, pour beaucoup de gens qui partent de leur pays, du moins pour ceux qui croient encore à un "monde meilleur"... Car partir est devenu avant tout rêve, avant toute aspiration à quelque devenir que ce soit, une nécessité...
Soit dit en passant on peut se demander si partir de son pays, en 1650 ou en 1850, pour aller "aux Amériques", c'était du domaine du rêve dans l'idée d'un monde meilleur, vu déjà la traversée de l'Atlantique avec les navires de l'époque, l'arrivée sur une terre inconnue, et la réalité une fois sur le terrain avec tout à construire, à édifier, et cultiver la terre et tout cela dans l'insécurité, l'aléatoire... Et la violence des rapports humains...
... Quelques thèmes et sujets développés lors de cette 30ème édition du FIG de Saint Dié, en conférences, tables rondes, débats, entretiens (il y en avait environ 170 réparti en divers lieux dont des cafés géographiques, salles publiques) pour les trois journées :
-L'accueil dans l'exil
-Cartographier les migrations : représenter les routes ; quels enjeux ?
-Les conflits autour de l'accueil des migrants en France
-Nature des frontières? Sont-elles refuge, ouvertes ou fermées
-Caraïbes : perspectives géopolitiques d'une mosaïque de territoires continentaux et insulaires
-Génétique : ce que les métissages nous apprennent de l'humain
-Brexit, crises des réfugiés... Quelle Europe aujourd'hui?
-Récits d'immigration : du rêve à la réalité
-Quelles politiques migratoires?
-Les migrations au féminin
... A noter -et je crois bien que c'est là ce qu'il y a de nouveau (et d'émergeant) dans l'actualité du monde présent d'aujourd'hui et de demain proche, à savoir les années 2020, et qui va changer par rapport à ce que nous avons connu depuis la fin des années 1990 (une mondialisation de l'économie de marché et d'échanges selon le mode "occidental" avec la consommation de masse tous produits, des transports sur grande distance, des traités, accords commerciaux sur la base de règlements internationaux et de libre circulation)... Ce qui va changer donc, et sans doute durablement et selon un processus d'évolution encore incertain avec toutes les questions qui se posent... C'est la transformation -que l'on constate déjà- de ce monde de 1990 à 2018/2019, de libre échange et de marché planétaire, où les USA demeuraient la puissance dominante aux côtés d'une Europe sans vision politique globale mais encore puissante économiquement et culturellement ; en un monde se scindant en plusieurs "blocs" en concurrence, en situation de "guerre économique" voire probablement de conflits plus caractérisés... Ce qui va avoir une incidence sur nos modes de vie, de consommation, de déplacements et donc, à fortiori, sur les échanges commerciaux et sur les mouvements migratoires... Tout cela sur fond de changement climatique...
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A l'ombre des jeunes filles en fleurs, Marcel Proust
- Par guy sembic
- Le 02/10/2019
- Dans Livres et littérature
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... Première parution de cet ouvrage en 1918, édition et préface de Pierre-Louis Rey.
Gallimard 11 mai 1988.
Marcel Proust, lauréat du Prix Goncourt en 1919, avec "A l'ombre des jeunes filles en fleurs"...
... Ce qui m'a surpris et interpellé, à la lecture de cet ouvrage de Marcel Proust, c'est la complexité dans la structure et dans le déroulé, dans la longueur, dans le rythme des phrases, tout cela, associé en même temps à une grande fluidité du texte.
Une telle complexité dans la structure de la phrase, et une telle fluidité, en même temps, dans un texte littéraire, dans le genre roman et récit en l'occurrence, et dans toute l'oeuvre de Marcel Proust avec "A la recherche du temps perdu", c'est inédit, unique, dans l'histoire de la littérature française ; ce qui fait de Marcel Proust un auteur, un écrivain, inimitable...
Il faut assurément faire un effort de lecture, et avec une volonté déterminée et constante, sans faille, pour lire jusqu'à la dernière ligne, ce texte de 514 pages (en collection poche Folio) d'une écriture aussi dense...
... Je reproduis ici ce passage (page 280 et 281) :
"... D'abord l'impossibilité de s'arrêter auprès d'une femme, le risque de ne pas la retrouver un autre jour lui donnent brusquement le même charme qu'à un pays la maladie ou la pauvreté qui nous empêchent de le visiter, ou qu'aux jours si ternes qui nous restaient à vivre le combat où nous succomberons sans doute. De sorte que s'il n'y avait pas l'habitude, la vie devrait paraître délicieuse à des êtres qui seraient à chaque heure menacés de mourir, -c'est à dire à tous les hommes. Puis si l'imagination est entraînée par le désir de ce que nous ne pouvons posséder, son essor n'est pas limité par une réalité complètement perçue dans ces rencontres où les charmes de la passante sont généralement en relation directe avec la rapidité du passage. Pour peu que la nuit tombe et que la voiture aille vite, à la campagne, dans une ville, il n'y a pas un torse féminin, mutilé comme un marbre antique par la vitesse qui nous entaîne et le crépuscule qui le noie, qui ne tire sur notre coeur, à chaque coin de route, du fond de chaque boutique, les flèches de la Beauté, de la Beauté dont on serait parfois tenté de se demander si elle est en ce monde autre chose que la partie de complément qu'ajoute à une passante fragmentaire et fugitive notre imagination surexcitée par le regret."
... La question de l'unité (dans le récit, dans l'histoire, avec un début, une fin, une intrigue, un déroulement par épisodes) ; non seulement dans "A l'ombre des jeunes filles en fleur" mais aussi dans les autres ouvrages de l'oeuvre de Marcel Proust... Est-elle pertinente et (ou) essentielle ?
N'est-ce point le caractère composite de l'oeuvre -et en quelque sorte, comme inachevé, qui fait l'originalité, l'unicité de l'oeuvre?
Les circonvolutions, les détours, les métaphores, de la phrase Proustienne, expriment un attrait pour l'inconnu, une interrogation en face de l'inconnu ; et les fréquentes comparaisons auxquelles se livre l'auteur, relient les lois qui régissent l'individu en ce qui concerne sa personnalité, sa psychologie, la manière dont il fonctionne, avec les lois qui gouvernent le monde. Et il y a encore cette recherche d'une vérité, par laquelle une mémoire et un instinct naturels, une intemporalité de l'Etre au delà des limites de son existence (naissance et disparition), qui convient mieux à l'esprit, qui fonde et organise davantage la pensée et le regard porté sur les êtres, sur le monde, que tout ce que l'intelligence méthodique peut apporter avec sa logistique, ses démarches, ses démonstrations, son argumentation, ses principes...
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La jungle et le jardin
- Par guy sembic
- Le 26/09/2019
- Dans Anecdotes et divers
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... Sans être un "fana" d'Anne Hidalgo, qui ne sera peut-être plus maire de Paris en mars 2020, je me dis que les Parisiens -enfin une certaine "catégorie" de Parisiens, celle qui va au théâtre voir les nouvelles pièces qui sortent dont on parle à "On n'est pas couché" chez Laurent Ruquier, celle des nouveaux films qui sortent, celle des terrasses de café où l'on fume ou vapote et où l'on prend avec ses amis le verre de l'amitié dans un moment convivial de détente et de discussion à bâtons rompus, celle qui roule en vélo électrique (je pense aux seniors), celle qui va en vacances à l'île de Ré en juillet août, celle des trentenaires et quadragénaires "relativement aisés" avec des enfants dans de "bonnes écoles"- Oui je me dis que ces Parisiens là qu'on appelle des "bobos"... Et qui sont en général des gens "plutôt de gauche" (même un peu "gauche caviar sur les bords") -rire "amical" on va dire- Ne vont peut-être pas en 2020 à Paris, aux urnes, déposer un bulletin Villani...
Soit dit en passant -ça me vient sans doute un peu plus du coeur que du cervelet- ces gens là, ces "bobos", ils ont jamais la haine, jamais la virulence-le raccourci-lapidaire-les propos orduriers sur les réseaux sociaux... Bon c'est vrai, peut-être parfois un peu de condescendance et à cent lieues des gens qui vivent avec moins de 600 euro par mois... Mais il n'en demeure pas moins qu'ils s'avèrent être "des interlocuteurs possibles" (qui même s'ils ne sont pas du tout d'accord avec ce que tu dis, ne vont pas pour autant te "massacrer vite fait")...
Non, la haine et la violence lapidaire, c'est pas leur genre ! Et j'en prends note! (Parole d'un littératoque déjanté un peu anarchiste sur les bords mais avec un coeur grand comme un cosmos et des mots et de la poésie plutôt qu'un couteau ou un flingue)... Le verre de l'amitié je veux bien le prendre à la terrasse d'un café parisien avec un électeur d'Anne Hidalgo qui avant Anne Hidalgo avait voté pour Bertrand Delanoë...
Le monde est comme il est... C'est une jungle et un jardin, on sait pas toujours très bien où est situé ni combien ça fait de large, le territoire entre la jungle et le jardin, ni trop non plus le genre de végétation plantes, arbres et arbustes dans le territoire indéterminé... Tout ce qu'on sait ou plutôt qu'on pressent, c'est que le paysage sera pas le même dans un demi millénaire... et à plus forte raison dans 50 000 ans...
Bon, après tout en mars 2020, si c'est Villiani à la Mairie de Paris, eh bien il faudra faire avec ! ... Et c'est vrai que l'écologie, les Parisiens, ça les soucie un peu, certains, dont pas mal de jeunes...
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J'aurai jamais le souvenir de ...
- Par guy sembic
- Le 26/09/2019
- Dans Souvenirs, anecdotes, choses vécues
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... Je n'aurai jamais, du reste de mon vivant et forcément dans ces années 2030/2040 que je ne suis nullement pressé de voir venir... Le souvenir d'une arrivée à l'aéroport de New Delhi, débarquant d'un avion Ryanair low coast, sac à dos et chaussures de marche... Un "vol sec" c'est à dire rien que le trajet avion depuis Roissy Charles De Gaulle, aller retour, sans hébergement prévu (à toi de te démerder)...
S'il y a bien un pays dans le monde qui ne me fait pas du tout rêver, où j'ai pas envie d'aller, qui me fait partir en courant rien que d'en entendre parler, c'est bien l'Inde, cette partie de l'Asie que l'on nomme aussi "le sous-continent Indien", ce pays de 1 milliard 400 millions d'humains où je me dis que quand y'a un accident de train ou une inondation qui fait 100 morts voire 1000, c'est peu, rapport au chiffre de la population et -honnêtement et sans aucune hypocrisie de larmoiement compassionnel- ça me fait "ni chaud ni froid"... (Vous aussi, reconnaissez le, mais vous allez pas le clamer le trompetter sur Facebook au risque de choquer vos amis vos followers!)...
ça me gonfle ces histoires de castes sociales, de femmes battues, soumises, déconsidérées, là bas, qui sont légions, de foetus de filles qu'on tringle voire de bébés filles à peine nés qu'on fait disparaître parce qu'on veut que des garçons dans la famille, de non reconnaissance et de persécutions de minorités religieuses indésirables (Pour des Bouddistes en principe qui prêchent la non violence, ça la fout mal les massacres de musulmans), toute cette population, cette presse autant dans les villes que les campagnes, ces trains bondés avec des gens sur le toit des wagons et sur les marche-pieds, autant les bus...
Je me vois mal voyageant au petit bonheur, au jour le jour sans rien de prévu ni de cadré, par mes propres moyens, dans ce pays... Monter dans des trains et devoir trouver une place assis sur le toit d'un wagon, bouffer des nourritures infectes dans des gargottes sordides, et autant pour dormir je sais pas où dans des conditions très précaires, avec plein de mecs autour de toi prêts à te chiper tout ce que t'as dans ton sac... L'horreur ! Les maladies, je ne sais quelle sorte de ventrite aiguë ou de furonculose ou de fièvre pernicieuse...
Et l'internet, le haut débit, les téléphones portables? ... Avec de l'électricité dans des bleds paumés de plusieurs milliers d'habitants chacun tout de même, de l'électricité disponible rien que dans des échoppes et encore avec des groupes électrogènes, du gaz en cartouches pour s'éclairer la nuit et pour cuire des aliments sur un petit réchaud de fortune, pas de toilettes autrement que d'aller pisser ou bonzer derrière un arbre, un buisson, à la vue de tout le monde, etc/etc. ...
Je me vois mal déambulant dans les rues de New Delhi ou de Calcutta, ou au bord du Gange aux prises avec un "besoin naturel" ou cherchant où aller... La cata, l'horreur, le stress, la crève, la chaleur humide, les mouches, les cris, les clameurs de toute cette foule autour, une pluie diluvienne subite et qui dure des heures...
No-no-non, très peu pour moi, cet enfer ! A la limite, j'aimerais mieux -façon de dire- la Chine sauf Pékin (Beijing), Shangaï, Hong Kong, Singapour... où j'irai jamais de ma vie dans ces villes là... (Mais bon, "toilettes" en Mandarin, j'aurais du mal !)...
Vous en connaissez, vous, des gens de plus de 65 ans qui prennent un vol sec pour New Dehli et aller faire du trekking le long du Gange jusque dans les terres du centre ? Déjà pour un baroudeur de 30 ans, débrouillard et intrépide, il faut avoir de l'estomac, de la ressource... Alors pour un type de plus de 70 ans même en bonne santé ou avec juste quelques trucs un peu emmerdants genre articulations pas trop souples... N'en parlons pas !