Articles de yugcib

  • La lutte des classes, film de Michel Leclerc

    ... Avec Leila Bekhti, Edouard Baer, Ramzy Bedia, Baya Kasmi... Sorti le 3 avril 2019...

     

    ... Soit dit en passant (question d'homonymie), il serait difficile d'imaginer Michel-Edouard Leclerc, grand directeur de Leclerc supermarché, réalisant ce film -pour autant que Michel-Edouard Leclerc eût pu verser dans le cinéma ! (rire)... Mais... Quoique... pourquoi pas si l'on pense à la "politique" de développement de cette grande entreprise qu'est Leclerc "soucieuse selon son PDG, de respecter l'environnement et de se prévaloir d'humanisme, de bonne relation fournisseurs producteurs clientèle, de réalisme sociétal diversifié voire civilisationnel ?

     

    Tout au long du film d'ailleurs, j'ai perçu ce "souci" -bien dans l'air du temps"- de la part de bon nombre de réalisateurs de cinéma, de théâtre, de spectacles, d'artistes, d'intellectuels, de personnages politiques même... Ce "souci" d'un environnement sociétal diversifié (et "pluriel"-ce mot étant "de mode") et dont découle une "pensée", un "consensus" en quelque sorte...

     

    L'on peut avoir le sentiment en voyant ce film, et en ce sens "cela remet les pendules à l'heure", que les préjugés et que les crispations "en prennent un bon coup dans la gamelle" (ce qui est vrai, il faut dire, dans le film)...

     

    Mais la réalité vécue au quotidien, dans ces "environnements difficiles" par les gens, les jeunes en milieu scolaire -public ou privé- par les parents d'élèves, par les enseignants, les éducateurs, les acteurs de la vie publique en général... Ne "colle" pas tant que cela avec ce que l'on voit dans le film.

     

    Une femme avocate et "beur" en couple avec un "anar punk" c'est quand même "un peu fort de café" à "avaler" (quoique cela soit possible -mais peu fréquent à vrai dire)...

     

    Dans l'époque troublée où l'on vit, dans cet environnement de racisme, d'homophobie, d'antisémitisme, de violences gestuelles et verbales, de préjugés et de crispations... Dont les médias et certains partis politiques d'ailleurs ne cessent de parler et de mettre en avant, tout cela étant relayé par les réseaux sociaux... Peut-être que ce film "décoiffe dans le sens d'un vent qui purifie en balayant les scories produites par "l'industrie sociale"...

     

    Le caractère "fusionnel" de ce couple atypique que forment Leila Bekhti en avocate parisienne et Edouard Baer en batteur d'un groupe rock punk anar, est drôle et émouvant... Mais là où s'arrêtent l'émotion et la drôlerie dans la comédie, et le rire qui va avec... Commencent la réflexion et le réalisme lucide, et se profile une vision qui n'est plus celle de la pensée commune, de la pensée qui a cours et qui domine en étant relayée par les médias, les politiques, les artistes à la mode et les intellectuels et les journalistes des plateaux de télévision... Et les réseaux sociaux...

     

    Dans l'époque troublée où l'on vit, il y a ce que personne ou presque ne montre jamais, qui ne fait pas l'objet ni de films ni de pièces de théâtre ni de romans, dont les médias ne parlent que rarement, que les politiques "éclipsent"... Et qui est ce que beaucoup de gens vivent au quotidien "seuls dans leur peau" (et dans ce qu'ils ressentent) dans l'environnement qui est le leur, et qui ont plus souvent que l'on ne le croit, des comportements étonnants, réconfortants à observer, que l'on pourrait qualifier d'héroïques, d'actes d'amour, de solidarité, où le préjugé n'a plus cours, où les crispations n'existent plus... (Il doit bien exister -rire- "quelque groupe anar punk rock" qui chante cette vie là, inconnue et pourtant bien réelle... et qui contribuera à "faire le monde de demain"... Avec quelques poètes...

     

     

  • Le cousin Pons, d'Honoré de Balzac

    Cousin pons

    ... Roman paru en feuilleton en 1847 dans Le Constitutionnel , et publié en livre la même année, qui fait partie de la Comédie humaine dans Scènes de la vie parisienne.

    C'est sans doute, de Balzac, l'un des romans les plus noirs dans cette Comédie humaine, que l'histoire de ce cousin Pons, une histoire centrée sur un problème d'héritage, où l'on voit évoluer dans un univers cruel et hideux, des personnages sordides, criminels, obsédés par l'appât du gain et par l'accession aux bonnes places, aux honneurs ; égoïstes, hypocrites et mensongers...

     

    Au milieu du 19 ème siècle vers la fin du règne de Louis Philippe roi des Français dans un régime de monarchie constitutionnelle, le personnage principal Syvain Pons est le type même de ces martyrs ignorés dont la Comédie humaine met en scène les souffrances, la misère, qu'une société inégalitaire inflige aux humbles, aux purs, aux pauvres...

     

    Ce sont, dans cette société du milieu du 19 ème siècle, les personnages aux âmes dures, tant dans la bourgeoisie que dans le peuple des petits métiers, des ouvriers, des portiers et des concierges et des fonctionnaires sans grade, qui dominent, qui écrasent, qui volent les "gens de peu" ou ayant quelque bien durement acquis par le travail et par la probité, souvent même le sacrifice tant ils font passer l'intérêt de ceux qu'ils chérissent au détriment de leurs propres intérêts, de leur vie, de leur santé...

     

    Cependant, ce cousin Pons est un esthète angélique et un gourmand ; son histoire, ses déboires, le personnage qu'il est par ses comportements, sa mise, ses opiniâtretés, ses lubies, ses peurs, ses fantasmes... Tout cela tourne à la farce...

     

    ... Quatrième de couverture

     

    Deux mots suffisent à tout éclairer, madame, dit Fraisier. Monsieur le Président est le seul héritier au 3 ème degré de monsieur Pons.

    Monsieur Pons est est très malade, il va tester, s'il ne l'a déjà fait, en faveur d'un allemand, son ami nommé Scmucke, et l'importance de sa succession sera de plus de 700 mille francs... Si cela est, se dit à elle-même la présidente, foudroyée par la possibilité de ce chiffre, j'ai fait une faute en me brouillant avec lui, en l'accablant.

    Non, madame, sans cette rupture, il serait gai comme un pinson et vivrait plus longtemps que vous, que monsieur le Président et que moi... La Providence a ses lois, ne les sondons pas.

     

    ... Il y a une analogie manifeste et réelle entre ce monde et cette société du 19 ème siècle décrits par Honoré de Balzac dans la Comédie humaine, puis par Emile Zola dans les Rougon Macquart, d'une part... Et le monde et la société de ce début de 21 ème siècle dans leur réalité, d'autre part... En particulier pour ces questions d'héritage et de discorde dans les familles qui sont plus que jamais dans l'actualité, tout cela avec pour "fond du tableau" la morale, la religion, les droits de l'homme, la légalité, la justice, le bien-fondé et la bien-pensance, mis en avant, haut et fort et avec crispations, parti-pris et préjugés...

     

    Pour résumer si je puis dire -et je le dis- ce monde du 21 ème siècle est à l'image d'un plateau de crevettes à Intermarché, ça sent la mer, le frais, l'air du grand large en apparence lorsqu'on s'approche de l'étal... Mais dans l'assiette, à la maison – ou même au restaurant- ça sent l'ammoniaque -pour ne pas dire le sexe malpropre...

     

     

  • La mémoire, matière première

    ... Depuis l'invention de l'imprimerie au 9 ème siècle en Chine où l'on utilisait des caractères mobiles (principe de la typographie), puis en Europe (Allemagne, à Mayence) vers 1450 avec Gutenberg ; et bien plus tôt encore avec l'apparition de l'écriture en Mésopotamie (Irak actuel) vers 3300 AV-JC, peu à peu au fil des millénaires et des siècles, la capacité du cerveau humain à mémoriser, n'a cessé de se réduire...

    Car le support écrit, le document, le texte, le livre, et à présent le fichier informatique numérisé, l'internet, Google... Ont diminué la capacité du cerveau humain à mémoriser, tous les savoirs et toutes les informations dont on a besoin se trouvant enregistrés, inscrits, et rendus accessibles et cela de manière aujourd'hui quasi instantanée...

    Mais encore faut-il cependant avoir la volonté, sentir le besoin d'effectuer des recherches, et d'une manière générale, de vouloir se servir de ces sortes de "tiroirs" à différents contenus que sont les supports d'écrits et de documents à notre disposition, en lesquels on puise, afin d'analyser, de comprendre, de faire entrer dans notre vie personnelle ainsi que dans la relation que l'on a avec les personnes qui nous entourent, ces connaissances, ces informations, ces savoirs, qui, avant l'écriture, avant l'imprimerie, avant Internet, avant l'informatique, avant Google... S'acquéraient par l'enseignement oral, par la transmission de maître à élève, ou de génération en génération entre parents et enfants...

    Ce ne sont pas, à vrai dire, les supports matériels qui sont directement en cause ni leur diversité ni leur accessibilité ni les évolutions technologiques les ayant rendus ce qu'ils sont devenus de nos jours ; c'est la relation que nous avons établie avec ces supports, les comportements qu'ils ont induit dans notre vie quotidienne (on peut si l'on veut comparer cette relation que l'on a entre nous et les supports, avec la relation que l'on a avec des béquilles ou des prothèses dont on ne peut plus se passer)...

    ... La mémoire (la capacité que l'on peut avoir en soi, de mémoriser)... Enfin, ce qui nous en reste encore, ce que nous n'avons pas perdu et qui peut être réveillé, réactivé... C'est comme de la pâte à modeler (la matière première) dont on dispose en une quantité et en une texture différentes d'une personne à l'autre... Une pâte qu'il faut sans cesse pétrir, travailler, de laquelle naît ce que nous produisons, ce que nous transmettons...

    ... Plus nous achetons de petits santons parce qu'il est plus aisé de se les procurer tout-faits, et moins nous sentons la nécessité de conserver encore dans quelque tiroir de commode ou sur une étagère de placard, des pains de pâte à modeler...

     

  • Geôliers et miradors virtuels et ou réels...

    ... Fichage, systèmes de vidéosurveillance, flicage, récupération de données personnelles afin d'établir un profil, un portrait, pouvant être utilisé à diverses fins et selon des objectifs avouables ou non... Enfin tous ces "neunoeils" qui voient tout jusqu'au tréfonds de nos émotions, de nos sensibilités?...

    Cela me gêne autant que cela ne me gêne pas... Du moment que je ne fais de mal à personne en particulier, n'émettant jamais de propos haineux contre qui ou quoi que ce soit, n'exprimant que ma pensée sur toutes sortes de sujets y compris les plus sensibles ou les plus controversés tant de société, de politique ou religieux...

    Comment je suis "catalogué", étiqueté, normatisé et à quelle fin ? ... Je m'en "préoccupe sans m'en préoccuper"...

    Au temps du roi soleil par exemple, l'on était bien écouté, épié dans les tavernes, dans la rue, pour les opinions et pour les propos que l'on tenait en public... Est-ce que pour autant l'on risquait la potence ou la prison à coup sûr? Cela n'était le plus souvent qu'une fiche de police établie, de renseignement, de simple indication bien sûr exploitable mais pas forcément utilisée par le pouvoir, par l'autorité en place qui "avait fort à faire" de ces milliers de données récupérées et transmises, d'autant de sujets de Sa Majesté ou de citoyens des temps d'après la révolution, de Napoléon, de l'Empire, de la République... Ou même de la France de Vichy... Ou de la France d'aujourd'hui...

    Bon bien sûr, cela me paraît évident : dès lors que l'on publie un peu partout, sur les réseaux sociaux, Twitter, Facebook, Instagram, ou dans des forums du Net, des photos de famille, de ses enfants, de ses amis, de ses voisins, enfin des choses vraiment intimes et personnelles telles des anecdotes relatives à notre vie quotidienne... Censées n'être vues et partagées que par des proches, amis, parents, connaissances constituant un groupe, une communauté de gens choisis et inscrits en tant qu'amis, que membres... L'on donne alors de l'eau au moulin (qu'on ne donnerait pas si l'on se protégeait en évitant la diffusion de photos et d'écrits trop personnels d'ordre de la "sphère privée")...

    Mais où en vérité se situe vraiment la limite de ce qu'il convient ou ne convient pas de publier, d'exprimer, de montrer ? N'est-ce point à chacun de définir lui-même en quel endroit se situe la "frontière" sachant que cette "frontière" peut être mouvante selon la géographie ou selon l'environnement qu'elle rencontre ?

    Et est-ce que se résoudre à n'être rien, à ne rien faire, à ne rien oser... Autrement dit -et je le dis pardonnez moi l'expression- "pas bouffer pour pas chier"... C'est "vivable" ?

    ... L'une des raisons de vivre n'est-elle pas -si je puis ainsi m'exprimer- de "s'exister en sachant bien que s'exister ne nous fera pas pour autant exister ; et en espérant qu'on sera existé, existé de la même manière que le gosse à l'école dont la maîtresse a accroché le dessin sur le mur de la classe" ?

    ... A partir du moment où l'on "s'existe" (ou l'on "est existé") l'on n'est plus totalement protégé (et si l'on pouvait l'être alors, la protection intégrale serait un mur très haut et circulaire délimitant un espace étroit où nous serions enfermés, soit la pire de toutes les prisons, pire que les prisons du roi soleil, pire que les geôliers et les miradors virtuels qui attentent à nos libertés)...


     


     

    ... Le proverbe (ou sentence) qui dit "pour être heureux vivons caché", n'entre trop guère dans ma "philosophie" (de la communication, de la relation)...

    Car dans mon idée, "vivre caché" n'est pas vraiment "vivre heureux" ! C'est un peu comme si je devais par la force des choses ou par un choix que je me serais imposé alors qu'il me coûte, n'avoir qu'un mur devant moi comme interlocuteur, ou un arbre ou une vache ou un perroquet (quoique l'arbre, la vache ou le perroquet soient quand même des êtres vivants -donc "un peu mieux que le mur"-rire) ...

    Causer à un mur, ou se sourire/s'intensément longuement regarder son visage  dans une glace, ça n'a jamais été pour moi, intéressant et "porteur"... Le mur, j'aurai plutôt envie de prendre une masse et de le défoncer !

    ... De toute manière, "Neunoeil", qu'il ait été celui de la police du Roi Soleil, ou qu'il soit celui de la base de données Big Data... Même si tu vis en ne parlant qu'au mur, il viendra toujours te chercher, aussi caché, aussi retranché que tu sois au fond de ton terrier dans lequel tu "cookouningue" seul ou en compagnie de tes proches...


     

  • Tourisme et culture de masse : un bien ou un mal? Ou plutôt, une évolution ?

    ... Certains intellectuels qui ne sont point en avant-scène présents, du fait qu'ils n'adhèrent pas à la pensée commune et au pouvoir en place, journalistes, philosophes, écrivains, artistes, politiques, économistes, n'ayant point de surcroît dans leurs bagages le charme de leur personne mais seulement pour l'essentiel leur science et leur formation acquises il faut dire, plus par leur expérience et par les combats qu'ils mènent que par l'école d'où ils viennent ; "ne font guère le poids", médiatiquement parlant, en face d'autres intellectuels qui eux, doivent davantage leur succès au charme de leur esprit, à leur faconde, à ce qui émane de leur personne, à ce qui fait mode et engouement, qu'à leur science et à leur formation si réelles soient-elles...

    Et la "masse", c'est à dire le commun des mortels, ou le consommateur de produits culturels en vente dans les FNAC, les Grandes Surfaces, les maisons de la presse, ou le téléspectateur d'émissions "grand public"à vocation culturelle de vulgarisation ; si elle réagit, si elle est séduite et confortée dans ses émotions et dans ses sentiments... Elle n'est qu'une source de revenus "plus que confortables" en vérité, pour ces gens "d'en haut" qui font la loi et la mode et ont le pognon, et profitent...

    La "masse" est conditionnée pour consommer de l'épicé, du sensationnel, du "différent", mais pas pour bénéficier de ce qu'il y a de meilleur (ou au mieux "soit-disant") et qui demeure la "chasse gardée" des privilégiés appartenant à la caste - pour ne pas dire la mafia -des intellectuels et des écrivains médiatisés ou des décideurs économiques et politiques, des célébrités du spectacle et de l'audiovisuel n'ayant pour le "commun des mortels" qu'une condescendance de bon aloi et faussement bienveillante...

    Mais il faut tout de même reconnaître qu'il existe de nos jours, en particulier en Europe et sans nul doute aussi dans les régions du monde "économiquement développées" , une "politique culturelle" qui est conçue et gérée pour un "tourisme de masse" (des millions de gens de tous pays qui voyagent, visitent des musées et des monuments historiques, achètent des livres, des objets d'art... Ce qui encore il y a une cinquantaine d'années, était seulement accessible à une minorité de gens)... Dans ce sens, on peut dire qu'il y a un progrès... Mais avec l'inévitable contre-partie qui est celle des files d'attente, des contraintes liées à la sécurité, et des modalités et procédures normatives d'ordre informatique, robotique...

     

     

  • Ainsi se perpétue la vie

    ... La vie sur Terre se perpétue selon quatre modes de reproduction dont le principal est la reproduction sexuée (un mâle et une femelle s'accouplant), et trois autres modes qui sont l'hermaphrodisme, la parthénogénèse et la multiplication asexuée.

    Ailleurs sur d'autres "Terres" où la vie a pu naître et se développer, sans doute ces modes de reproduction sont similaires du fait que l'on doit retrouver dans l'univers les mêmes processus d'apparition et d'évolution de la vie (de la simplicité à l'origine vers la complexité et la diversité) lorsque l'environnement naturel est favorable (ou le devient), permettant à des formes de vie d'apparaître et d'évoluer...

    Cependant, ailleurs que sur la Terre notre planète, rien n'interdit de penser que d'autres modes de reproduction d'organismes vivants (végétaux, animaux) différents des quatre que nous connaissons, puissent exister...

    Dans le cas de l'hermaphrodisme, les organismes vivants possèdent à la fois les organes reproducteurs mâles et femelles, par exemple l'escargot, la coquille saint jacques, la cochenille, les lombrics, l'huître plate, la grenouille, la tortue d'eau douce, le mérou, le poisson-clown et certains reptiles.

    Dans la reproduction asexuée ou multiplication par fragmentation ou bourgeonnement, les organismes vivants (végétaux, animaux) se reproduisent et se multiplient sans partenaire, sans faire intervenir la fusion de 2 gamètes de sexe opposé.

    (Gamète : cellule reproductive pouvant fusionner avec une autre, de type complémentaire, soit le spermatozoïde -gamète mâle- des animaux, ou pollen pour les végétaux ; et l'ovule -gamète femelle- des animaux, ou oosphère pour les végétaux)...

    Par exemple, le poisson-scie, le requin léopard, le dragon du Komodo (un lézard)...

    Plus rare est le mode de reproduction par parthénogénèse, puisqu'il s'agit là d'une division (ou d'une reproduction) à partir d'un gamète FEMELLE NON FECONDE... (une reproduction sans fécondation).

    Par exemple, les abeilles (dont les oeufs non fécondés produisent des mâles), les pucerons...

    La parthénogénèse est beaucoup plus rare (en tant que phénomène naturel, mais il faut le dire aussi et c'est moins rare, en tant que phénomène provoqué par la technobiologie d'expérimentation ou de clonage) chez les vertébrés, notamment les mammifères (et donc les humains) ... Pour l'essentiel on ne trouve que quelques reptiles (dans la famille des vipères, le mocassin à tête cuivrée et le mocassin d'eau), des amphibiens, des poissons (le requin-marteau), et une quinzaine d'espèces de lézards...


     

  • "Faux-vrais" amis et interlocuteurs

    ... Je n'arrive pas à comprendre, pas plus à me faire à l'idée, que sur le Net, l'on puisse se résoudre (du moins certains internautes) à acheter de l'audimat (des visiteurs, des "followers") et qu'il puisse exister un "marché" en matière de visibilité, de lectorat, de gens qui suivent tout ce que l'on peut présenter, publier...

    Cela est en effet possible par un clic sur un bouton "boostez vos publications" , ouvrant sur plusieurs options selon l'importance de l'audimat souhaité, d'une centaine d' abonnés à plusieurs milliers voire cent mille et plus... Avec bien sûr la tarification qui s'impose pour un tel espace d'audimat...

    Je me demande d'ailleurs si, dans les "amis", dans les abonnés ou les followers, il n'y aurait pas de "faux-vrais" profils d'amis, totalement fictifs, conçus tout exprès selon la sensibilité, les goûts, la culture de chacun, par l'intelligence artificielle des plateformes de réseaux sociaux, de Google et autres moteurs de recherche, et si ces "faux-vrais amis" ne seraient donc pas de "faux-vrais interlocuteurs" qui réagiraient, commenteraient...

    ... Pourquoi pas, tant qu'on y est, "acheter de la postérité" ! Dix euro pour 3 jours après sa mort, 150 euro pour 10 ans après sa mort, 1000 euro pour 100 ans... Le prix d'un Jet privé pour un milliardaire qui veut qu'on se souvienne de lui, de l'oeuvre de son vivant, dans mille ans ?

    ... Et à propos des espaces de stockage sur le Net (photos, vidéos, fichiers et dossiers formats PDF ou Word), tous les gratuits offrent en général un espace limité ( compris entre 2 et 15 Go), au delà, il faut prendre la version payante pour laquelle il faut s'abonner et renouveler chaque année...

    J'ai dans l'idée que, en s'abonnant et en devant en conséquence, payer tous les ans, le jour où tu meurs et où tu peux plus payer... Coucou c'est cuit, ton espace existe plus ! (Il vaut mieux alors opter pour plusieurs espaces limités (l'un pour les photos, l'autre pour les fichiers par exemple) qui eux au moins, du fait qu'il n'y a pas de renouvellement à effectuer chaque année, continuent d'exister quoiqu'il arrive...

    ... Quand tu meurs, est-ce qu'il y a un "neunoeil" qui voit tout qui sait tout ; qui dira que t'es mort sur la Toile, quand on voudra te chercher, te connaître, savoir ce que tu deviens, communiquer avec toi? (Je veux dire un "neunoeil" pour des gens qui sont pas destinés à être dans wikipédia, à faire l'objet d'une médiatisation, d'une annonce de ta disparition)...

    ... "Tiens, il publie plus rien, on le voit plus nulle part..." qu'on se dit, ne voyant plus un tel une telle... (il est peut-être mort, on le sait pas ou on le saura par hasard un beau jour)...

    ... A moins qu'il (qu'elle) ne se soit "suicidé littérairement ou écrivaillement"... (rire)...

     

     

     

  • Sentience

    ... Dans l'Oeuvre au noir, de Marguerite Yourcenar, à la page 50 je lis cette phrase :

     

    " ... Le peuple aveugle et sentient des racines..."

     

    J'avoue -dois-je dire "humblement"?- avoir été tout à fait dérouté par ce terme de "sentient"...

    Je découvre donc pour la première fois de ma vie, ce mot "sentient"... Qu'il me sera tout de même par la suite, dans mes écrits, difficile d'utiliser car je ne pense pas me familiariser avec ce mot...

    Bon... "on en apprend tous les jours" !

     

    "Sentient"... De "sentience"...

     

    Définition (bien sûr j'ai cherché) :

     

    Capacité d'éprouver des choses subjectivement, d'avoir des expériences vécues.

    Les philosophes du XVIII ème siècle utilisaient ce concept pour distinguer la capacité de penser, de la capacité de ressentir...

     

    ... D'ailleurs, "sentience" (et "sentient"), dans l'espace de rédaction -forum, facebook, etc...(quand on clique sur "coller" -coller le texte à partir d'un fichier open office ou word- ) ou quand on rédige directement dans l'espace... Le mot "sentience" non reconnu par les logiciels censés corriger, se trouve souligné d'un trait rouge ondulé, au même titre qu'une faute que l'on ferait... (avant de cliquer sur "publier")...

    Et "sentience" ne figure pas non plus dans certaines éditions du Larousse...

     

    ... C'est dire de "l'intelligence artificielle" de ces logiciels – robots censés donner l'orthographe correcte d'un mot...

    Et par extension, peut-on dire, de "l'intelligence artificielle" tous secteurs et domaines et applications confondus, de tous ces robots qui tous autant qu'ils sont, ont une "mécanique" fondée sur du conforme, de la norme, du reconnu, du canevas, tout cela intégrant des nuances, des particularités, et soit-disant, de la "personnalisation"...

    Rien ne vaudra jamais un "bon cerveau humain" bien naturel, qu'aucun ordinateur, qu'aucune machine si sophistiquée et si "intelligente" soit-elle, ne pourra égaler...

    Par contre -et c'est cela le plus effrayant- "dépasser" oui... (dépasser sans avoir égalé)...

    Un exemple, à lui seul déjà édifiant : "Big Data" ( plateforme de diffusion de données en quantités si volumineuses, qu'elle dépasse l'intuition et les capacités humaines d'analyse )...

     

    ... Mais Big Data n'égale pas l'intelligence naturelle et intemporelle (en un mot donc la "sentience") du peuple des racines, du peuple des orchidées, du peuple de tout ce qui est tige, feuille, épi, fleur ; du peuple de tout être vivant sur le sol, dans l'eau et dans l'air ...

     

  • Hors sol

    ... Fraises hors sol, bulbes insipides gorgés d'eau et saturés de colorants, d'édulcorants et de substances gustatives... Illusion à s'y méprendre, de fraises naturelles... Sauf peut-être pour des goûteurs avertis...

    Et ce que l'on fait avec des fraises, des légumes, d'autres fruits, du poulet, du poisson, de la viande de boeuf ou de porc... Dans les bateaux usine, dans les laboratoires des lobbies de l'agro-alimentaire et de l'élevage industriel... On le fera avec des cerveaux, avec des âmes...

    Imaginez du Céline, du Coluche, du Brel, de l' Houellebecq, du Beigbeder, du Stephen King, du Troyat, du Gainsbourg... Relooké, en écrivains ou en artistes hors-sol, grand-publiqués consommés...

     

     

  • L'austérité

    De l'os, t'héritais, pauvre corniaud !...

    Les fauves ont curé toute la viande autour de l'os ! ...

    Mais les chacals attendent pour sucer la moelle à l'intérieur de l'os !

    Et dans le trou de l'os, pauvre corniaud, souffle, fais de la musique si tu en as encore la force...

    Une musique pour casser les oreilles des chacals, des fauves, de tous les prédateurs qui ne cessent de hurler que pour toi pauvre corniaud, l'os est encore un trop bon casse-croûte !

     

  • L'arbre sans racines et sans branches, et l'oursin à un seul trou

    ... Simplifier une langue vivante, une langue parlée et écrite – en l'occurrence la langue française- réduire sa grammaire, sa syntaxe et son orthographe afin que cette langue puisse être entendue et comprise par "tout un chacun", écrite phonétiquement, sans les subtilités, sans les nuances, précisément, de sa grammaire, de sa syntaxe et de son orthographe... Ce serait comme planter un arbre qui n'aurait qu'un tronc et pas de branches, ou vivre dans une forêt dont les arbres seraient des poteaux tout droits ou tout tordus sous un ciel uniformément bleu ou gris ou blanc...

    … Faillite de l'école, entendons nous dire...

    Je dirais plutôt : faillite de la civilisation... D'une civilisation qui, de l'arbre aux branches étendues et au feuillage bruissant au vent, est passée au tronc sans racines, dont le haut de ce tronc est une tête éclatée d'obus face au ciel, dont le bas évoque le pied desséché d'un champignon, et béant de ses deux trous, l'un devant pour avaler, et l'autre derrière pour évacuer...

    Nos civilisations (l'occidentale et les autres), du tronc sans racines et sans branches avec deux trous l'un devant et l'autre derrière, passent désormais à l'oursin qui lui, n'a qu'un seul trou par lequel se fait l'absorption et l'évacuation...

    Faillite de la civilisation? : ce n'est pas nouveau ! ... Juste une question de cycles ou d'alternances... Au temps présent de la forêt aux poteaux tout droits ou tout tordus et aux deux orifices béants de chaque côté du tronc, au temps même déjà venu et à venir de l'oursin... il y a -et il y aura toujours- de « vrais arbres », et au temps de l'oursin, il y a -et il y aura toujours- des coraux et des fleurs de mer...

     

  • L'obscurantisme

    ... L'une des caractéristiques de l'obscurantisme, outre celle bien sûr, la principale qui est l'opposition à la diffusion de l'instruction et de la culture par un système politique et ou économique ou encore, religieux... Ou, aussi, par le refus en soi, volontaire ou provoqué, de recevoir l'instruction et la culture...

    Consiste en l'accusation des autres -ou de Dieu ou de la Société, d'être responsables de nos propres malheurs...

    Un homme qui s'instruit, réfléchit, observe ce qui se passe et se dit autour de lui, mais qui accuse davantage lui-même que les autres, que Dieu ou que la Société, de ses malheurs – parce qu'en dépit de l'effort qu'il fait de s'instruire, il doute de lui-même et se dévalorise en présence des autres dans une conversation- est un homme dont l'un des deux pieds est encore du côté de l'obscurantisme, car en ne cessant de s'accuser lui-même il ne croit plus en lui, et, fatalement, il n'extériorise pas ce qui, de lui, peut être attendu, espéré, des autres...

    L'obscurantisme ne peut être vaincu – non seulement par la culture et par l'instruction- qu'en n'accusant plus aussi, ni les autres ni Dieu ni la Société ni soi même, d'être responsables des malheurs qui surviennent dans notre vie personnelle... Même s'il y a un lien -encore que ce lien ne soit pas forcément évident à établir- entre la cause et l'effet...

     

  • Du ressort dans le schmilblic...

    ... Epiloguer, polémiquer, disserter, débattre, moraliser entre connaissances sur les réseaux sociaux autant qu'autour d'une table que dans une salle ou qu'en quelque coin de rue... De tout ce que l'on fait ou ne fait pas, de tout ce que l'on est ou n'est pas, de tout ce que l'on dit ou ne dit pas... ça fait pas avancer le schmilblic d'un iota ! ...

    En revanche, tendre la main ou tendre le regard, ça met peut-être un peu de ressort dans le schmilblic ...

     

  • Des mots "historiques"

    ... "J'ai toujours assumé la dimension de verticalité, de transcendance, mais en même temps elle doit s'ancrer dans de l'immanence complète, de la matérialité" ...

     

    ... Ce sont là, les "mots historiques" prononcés par Emmanuel Macron, lors de son allocution en conférence de presse devant les Français, le jeudi 25 avril 2019...

     

    Ces "mots historiques" touchent-ils le coeur de la caissière de Leclerc, âgée de 59 ans, qui scanne 7h par jour des code-barre de produits , et entend dire qu'il faut travailler plus longtemps chaque jour et jusqu'à 65 ans ?

    Ces "mots historiques" touchent-ils le coeur de ce jeune homme en situation de chômage de longue durée, qui se voit proposer un emploi à temps partiel nécessitant de devoir se lever à 5h du matin et de mettre un costume, et de surcroît, de devoir effectuer un déplacement en voiture de 30 km pour se rendre sur le lieu de cet emploi? Ces "mots historiques" suggérant à ce jeune homme "qu'il y gagnera en dignité retrouvée et en ré-insertion dans la vie active"...

    Ces "mots historiques" suggérant à la dame de 59 ans scannant des code -barre de produits, qu'à 65 ans elle percevra une pension de retraite aussi "minimum-substancielle" que lui assurant une dignité d'insertion dans la société du 3 ème âge...

    Verticalité, transcendance, immanence... Des mots qui entrent dans ce que j'appelle -à ma façon- "l'inhistoricité" du langage...

     

     

  • VISAGES

    ... Ces visages qui me sont familiers dans la mesure où souvent je les vois...

    Ces visages d'avant que je ne vois plus mais dont je me rappelle à quoi ils ressemblent et que si je savais les dessiner je les reproduirais tels quels...

    Ces visages qui sont, pour bon nombre d'entre eux, tous aujourd'hui bien vivants, ceux d'avant et ceux de maintenant...

    Ces visages que je ne verrai plus parce qu'ils ont disparu et sont devenus souvenir...

    Ces visages dont je ne sais s'ils aperçoivent aujourd'hui - ou ont aperçu jadis - les traces que je laisse sur le chemin...

    Ils sont dans le paysage que je parcours, dont les couleurs peuvent changer ou se diluer...

    Ils sont souvenir, ils sont événement, ils sont passant, ils sont proches, ils sont lointains...

    Et dans le paysage dont les couleurs changent ou se diluent, je tends mon regard vers ces visages, je petit-cailloute sur le chemin, des mots pour eux...