Articles de yugcib

  • Le changement climatique

    ... Les scientifiques sont désormais formels en ce qui concerne le changement climatique, il est en effet absolument certain que d'ici la fin du siècle présent, le niveau des mers et des océans le long des côtes, partout dans le monde, aura augmenté de 40 cm au minimum et de 1,10 mètre au maximum (selon les projections ou les hypothèses les plus plausibles)...

    Mais il faut dire que ces prévisions de 40 cm à 1,10 mètre, dépendent -entre ces deux chiffres- de ce que sera en réalité cette "transition écologique" dont on parle dans les "sommets", à savoir comment elle se fera, avec quels moyens, et surtout si elle parviendra à faire changer notre modèle économique et de développement... Notamment dans le domaine du transport des marchandises ( par voie aérienne, maritime et terrestre sur des longues distances actuellement ), des échanges commerciaux dans un marché mondialisé, du traitement, de l'exploitation des ressources, des matières premières bois et métaux, et bien sûr, de la pression croissante de l'activité humaine sur la planète, tout cela dans un actuel modèle de société de consommation de masse concernant environ les deux tiers de la population mondiale, soit 4,5 milliards d'humains... Dont un bon milliard à lui seul consomme (eau, équipements, nourriture, loisirs, déplacements) bien plus que les autres, un nombre croissant de ces autres, d'ailleurs, étant des "accédants"...

    Outre le niveau des mers et des océans qui augmentera de 40 cm à 1,10 mètre, et dont on prévoit les conséquences désastreuses sur les côtes autant sablonneuses que rocheuses, avec l'avancée des eaux, l'érosion, l'effondrement de falaises, le déplacement de populations notamment urbaines puisque certaines villes en bord de mer ne seront plus habitables, envahies par les eaux ; il faut aussi prendre en compte la fonte des glaciers, la diminution des ressources en eau...

    ... Un scénario du futur proche donc, assez préoccupant et qui à mon avis, ne pourra pas être géré dans les "meilleures conditions"... Nul ne sait vraiment comment vivra, au quotidien, un jeune de 20 ans ou de 30 ans, en 2089 en France, par exemple, quand on fêtera le tricentenaire de la Révolution Française... Ni même quel sera l'environnement au quotidien, des personnes aujourd'hui âgées de 30 ans, en 2068, qui auront alors 79 ans, l'année où des historiens évoqueront les événements survenus en mai 1968 qui avaient eu un impact sur l'évolution de la société en France et en Europe...


     


     

  • Des moments sans voix intérieure, sans pensée, brefs et fugitifs...

    ... Il est de ces moments, dans une journée, en général assez brefs, et fugitifs parce que très vite, ils s'emplissent de nouveau de tout ce qui nous vient ou revient à l'esprit, selon telle préoccupation, telle idée, tel agissement... De ces moments où aucune voix intérieure, aucune pensée, aucune image ne nous vient, notre esprit étant alors totalement nu... Ce qui arrive en particulier en un lieu de recueillement ou de très grande beauté, en face de l'oeuvre d'un artiste, ou encore lors d'un événement inhabituel survenant, une rencontre imprévue, où l'on est sans voix, sans réaction et avec l'impression que le temps s'est arrêté...

    Le sens et la portée de l'événement, la beauté d'un paysage ou de l'oeuvre d'un artiste, le recueillement qui s'impose naturellement en un lieu de mémoire et d'histoire, prennent alors une dimension toute autre que celle de nos émotions et de ce qui entre dans notre entendement... Et le silence qui se fait en nous "désexiste" nos ambitions et nos aspirations...

    ... Et il y a aussi, de temps à autre, tout aussi brefs et fugitifs, ces moments de "passage à vide" de l'esprit, indépendamment de tout événement particulier, où l'on ne se trouve ni dans un lieu de recueillement, ni en face de l'oeuvre d'un artiste ou de la beauté d'un paysage... Mais tout simplement dans la banalité de quelque acte quotidien répétitif... Un court instant où nulle pensée ne nous vient à l'esprit... Une sorte de "sommeil éveillé sans rêve, sans image"...

    Porte-t-on en ces moments là, un regard... Et quel regard ? Dont on n'est pas conscient... Sinon le regard que nous portions lorsque nous étions un tout petit enfant, un regard dépouillé de tout ce qui retient et emplit notre regard devenu éduqué et construit ?

    Ces moments là, où l'on est sans voix intérieure, sans pensée, l'esprit nu -mais sans doute pas sans regard- sont des moments sans préjugés, sans violence, sans haine, sans "trompe l'oeil"...


     

  • Un drôle de rêve, nuit du 23 au 24 septembre 2019

    ... Dans un drôle de rêve que je viens de faire cette nuit du 23 au 24 septembre, j'apprenais (l'on me faisait apprendre) que la poule pondait son oeuf par le bec... Et dans le rêve je voyais effectivement la poule pondre son oeuf par le bec... Je n'en croyais pas mes yeux, ayant toujours cru, ma vie durant, que la poule pondait son oeuf par le trou de bale...

    Cela ne me semblait absolument pas logique, contraire aux lois de la nature, parce que je ne voyais pas comment l'oeuf pouvait entrer dans l'appareil digestif, remonter l'oesophage, alors que le passage par le trou de bale est plus naturel, plus facile, plus logique...

    M'éveillant, je retrouvais la réalité, celle de l'oeuf qui "sort du cul de la poule", et je me disais que beaucoup de gens, même très cultivés et ayant fait des études, un beau jour, à un moment de leur vie, pouvaient se laisser influencer par des personnages, des sortes de gourous (scientistes, religieux, occultistes, voyants, médiums, pseudo-philosophes, spécialistes en sciences parallèles, etc.)... Au point qu'ils en viennent à douter des connaissances qu'ils avaient acquises jusque là depuis leur jeunesse...

     

    ... Ce rêve a fait aussi resurgir de ma mémoire, de mes souvenirs d'enfance, une petite anecdote datant de l'époque où ma grand mère, à Rion des Landes, élevait une dizaine de poules dans une basse cour d'environ dix mètres de côté, entourée d'une clôture en fil de fer, de quelque 3 mètres de hauteur...

    Enfant je me souviens, âgé de 8 ans, j'aimais beaucoup regarder les poules, observer leur comportement...

    Un jour je vois une poule qui venait de descendre de son nid aménagé dans une cage comme pour les lapins, ayant pondu son oeuf... Et dans l'effort qu'elle avait fait pour pondre l'oeuf, elle s'était déchiré la peau autour du trou de bale, de telle sorte qu'un bout de tripe ressortait...

    Les autres poules ayant vu le bout de tripe, se sont toutes mises à courir derrière elle, et chacune tirait le bout de tripe, et au bout de quelques minutes, la poule blessée avait perdu la moitié de ses intestins et continuait de courir...

    J'appelais ma grand mère mais le temps qu'elle arrive, la poule était morte, tous ses intestins répandus sur le sol en une longue traînée sanguinolente...

    Ce jour là, moi qui, enfant, héritier que j'étais du réalisme pur et dur de "petite mémé" mon arrière grand mère (qui comme elle disait elle-même "ne prenait pas les vessies pour des lanternes"), et donc "ne croyant plus depuis belle lurette au père noël"... Tout ce qui pouvait encore me rester du romantisme poétique de ma mère, ainsi que de la sensibilité "fleur bleue" des petites filles de mon âge avec lesquelles il m'arrivait de jouer... S'était envolé à jamais...

    Et je compris d'autant mieux alors, que la vie "n'était pas un conte de fées", je pris la mesure de la dureté de la vie...

    A vrai dire c'était pour moi, la vision de ces poules courant derrière la tripe de celle qui s'était déchiré la peau du trou de bale, bien plus une révélation qu'un traumatisme...

    On va dire (rire) : 10% de traumatisme et 90% de révélation...

     

     

  • Le futur et les questions qu'on se pose, certitudes et probabilités

    ... Le futur, en ce qui concerne les dix prochains siècles dont déjà les 22, 23, 24 et 25 ème siècle de notre ère... Et à plus forte raison au delà de quelques millénaires voire beaucoup plus loin encore, est difficile et quasiment impossible à prévoir, pour tout ce qui relève des événements, de l'évolution dans les domaines sociaux, culturels et politiques...

    Quant à l'évolution des technologies, biotechnologies, des sciences, découvertes ; de ce que sera un humain, le monde, d'ici cent ans ou plus... Il n'existe aujourd'hui que des projections, de "possibles" pouvant être établis sur la base de ce qui se fait et qui évolue présentement...

    Cependant il y a un futur certain ou au moins très probable, notamment d'ici une dizaine de siècles -on va dire jusqu'en 3019 en fonction de deux scénarios possibles (quasiment certains l'un ou l'autre) de l'évolution de la civilisation humaine.

    Dans le premier cas, la civilisation humaine, telle que nous la connaissons aujourd'hui dans ses diversités culturelles, de mode de vie et de systèmes économiques et politiques -et avec ses technologies- disparaît soit brutalement, soit progressivement, à l'exception (naturelle et logique) de quelques survivants peu nombreux... Ce qui impliquerait alors comme un nouveau départ, une nouvelle histoire qui commencerait à partir des survivants... Une histoire qui, dans un déroulement selon le même principe d'évolution que celui qui a prévalu depuis un passé de plusieurs milliers d'années, serait cependant assez différente de l'histoire que nous avons connue (autres expériences, autres découvertes, autres connaissances acquises, autres technologies , autres modes de vie, autres cultures)...

    Dans le deuxième cas, la civilisation humaine, du moins dans les cent prochaines années, évolue selon l'un ou l'autre des scénarios probables, selon les projections avancées par les scientifiques – sur la base de ce qui se réalise déjà aujourd'hui (autrement dit plus simplement parlant "selon ce qui est dans les cartons" et qui se concrétisera)... En supposant que ce que l'on appelle aujourd'hui "transition écologique" réussisse, et que la Terre arrive à supporter le poids de l'activité humaine ; cela bien sûr dans un environnement climatique qui aura changé (température moyenne plus élevée, paysages différents)...

     

    -Si la civilisation humaine disparaît (brutalement ou progressivement) dans les cent ou deux cents prochaines années, toutes les constructions, bâtiments, maisons, ponts, barrages, routes, voies ferrées, autoroutes, parkings de surface bétonnée, édifices, monuments, se détérioreront jusqu'à leur disparition par effondrement, à l'exeption des constructions et bâtiments en pierre de taille qui eux, conserveront leur structure, leur armature, leur forme ; les voies de circulation dont les autoroutes seront peu à peu recouvertes par la végétation qui aura poussé... Il ne subsistera plus grand chose de tout ce que l'on voit aujourd'hui dans les paysages urbains... Les constructions et structures métalliques subissant l'usure par l'oxydation, la rouille, tomberont en poussière ( dans une période comprise entre 200 et 700 ans selon la qualité et la composition des matériaux ferreux ou d'alliage, à l'exception de l'acier galvanisé)...

    Les survivants n'étant qu'en petit nombre, répartis sur toute la planète et très inégalement, ne seront plus en mesure d'entretenir quoi que ce soit et devront envisager, réaliser d'autres formes d'habitat, fabriquer ce dont ils auront besoin au quotidien à partir de ce qu'ils retrouveront autour d'eux...

     

    -Si la civilisation humaine réussit la transition écologique et continue de se développer selon les scénarios et les projections des scientifiques (technologie, biotechnologie, modes de vie, habitat, transport...), dans quelques centaines d'années, avant même 3019, vu l'évolution de plus en plus rapide des langages, pas un seul mot, dans aucune langue, aujourd'hui utilisé, n'aura survécu.

    En conséquence, tous les supports dont on se sert aujourd'hui à savoir les documents sur papier y compris ceux qui se trouvent dans les centres d'archives, les documents informatiques stockés dans des ordinateurs, des disques dur, des clé USB, dépendants de leurs systèmes d'exploitation Microsoft, Word, Exel, Open office etc. ... Qui, d'ailleurs, soit dit en passant, se détérioreront sans doute encore plus vite que les documents papier... Tous ces supports là dont on se sert aujourd'hui et qui sont les supports de nos langages, de nos écritures dans les différentes langues, n'existeront plus en 3019 (et même avant) et seront -s'ils le sont et de quelle manière- remplacés par d'autres supports...

     

    ... Le langage (et l'écriture) que nous connaissons aujourd'hui dans sa diversité de formes ( caractères latins, arabe, hébreu, chinois et tant d'autres encore) ne pourra subsister dans la durée (environ 1000 ans ou plus) tel qu'il existe de nos jours avec ses évolutions, qu'en cas de disparition incomplète de la civilisation humaine, avec les survivants disséminés à la surface de la Terre...

     

    ... A part cela...

     

    L'étoile Gamma Cephi remplacera l'étoile polaire pour indiquer le Nord... En 3019...

    Dans 240 millions d'années, le soleil aura accompli un tour complet de la galaxie par rapport à sa position actuelle (un endroit précis situé à 30 000 années lumière du centre de la galaxie, laquelle galaxie – Voie Lactée- a un diamètre ou une envergure de 100 000 années lumière).

    Dans 4 milliards d'années ( "une paille"-rire)... Notre galaxie la Voie Lactée et Andromède sa voisine actuelle située à 2,5 millions d'années lumière de nous, dont le diamètre est de 200 000 années lumière et qui contient deux fois plus d'étoiles que la Voie Lactée... Fusionneront, ne formant plus qu'une seule galaxie...

     

     

  • Le monde médiatique

    ... Si ces journalistes qui incarnent le contre pouvoir lorsqu'ils enquêtent sur des personnages politiques ou autres, corrompus, "mouillés dans de sales affaires" ; font parfois tomber des membres du gouvernement, ministres ou conseillers, ou quelques élus locaux, ou des patrons de grosses entreprises ou un ou deux milliardaires "pour l'exemple soit-disant"...

    Il n'en demeure pas moins, et c'est bien cela la réalité du monde (celui d'aujourd'hui comme celui d'hier)... Que le contre pouvoir exercé par ces journalistes chasseurs de scandales... N'a finalement plus aucun pouvoir réel en face des puissants lobbies et décideurs de l'économie marchande mondialisée dans les domaines de la communication, du transport, de l'agro-alimentaire, de l'industrie, du commerce... D'ailleurs le droit international pour tous ces personnages très puissants des lobbies, firmes et multinationales, assistés d'avocats et de conseillers, prime sur le droit des états, le droit particulier des personnes ; lequel droit des états et des particuliers que sont les citoyens d'un pays, doit s'adapter et se conformer au droit international (ne serait-ce déjà qu'en ce qui concerne la propriété intellectuelle , artistique et industrielle dans le domaine de la communication, des brevets,de la diffusion et de l'exploitation)...

    Autrement dit, en très haut lieu, dans ce que l'on appelle "le saint des saints", si corruption il y a, et si même la santé et la vie de millions de gens est impactée, altérée... Si des milliards et des milliards de dollars ou d'euro nous passent par dessus la tête, nous les citoyens de tel ou tel pays dont la plupart gagnent à peine de quoi vivre sinon survivre... Ces personnages les plus puissants du monde, eux, ne sont jamais inquiétés par quelque justice que ce soit, ni jamais non plus par quelque "horde" de journalistes farfouilleurs"... Et, plus patent encore, l'opinion publique ne se soucie vraiment que des "affaires" dans lesquelles sont impliqués tel ou tel ministre, tel ou tel élu, tel ou tel patron du Cac 40...

    Finalement, durant le temps (la saison, l'actualité du moment) où aboient, vocifèrent, dénoncent, mettent à jour preuves ou pseudo preuves à l'appui, les journalistes et les médias incarnant le contre pouvoir (un contre pouvoir en réalité apparent et illusoire, même s'il a pour effet de faire tomber quelques têtes).. Les affaires des dominants, des vrais et puissants dominants, prospèrent au détriment de la santé de la planète et du bien être des gens...

    Le monde médiatique en général se préoccupe davantage de ce qui se délite dans la société, de justice, de morale, de comportements de gens censés donner l'exemple... Plutôt que d'enquête sociale, de reportage -économique, historique, géographique- ou de témoignage dans l'authenticité des faits...

    Le monde médiatique est l'auxiliaire des grands meneurs de marche menant le monde et la civilisation à leur perte... Avec, brandis de temps à autre dans les rangs de ses officiants, quelques "chiffons rouges pour la forme"...

     

     

  • Follower ça rime avec pull over

    ... Follower ça rime avec pull over...

    En effet tu portes sur toi, bombant le torse et le regard branlé par les mains des fans qui t'applaudissent, tous ces jolis pull over soit disant tricotés main mais de mains de gosses du Bangladesch... Tout en travers en large recouverts de logos, de marques, de slogans... Ces pull over qui te font artiste, anarcopirate ou cador-philosophe de cité populaire, rappeur-poète-tam tam sur une poubelle renversée, invité d'on n'est pas couché, ou invité de manouf-cultu locale dans une soirée de Jiléjones-la trente-quarantaine en lotissement pavillonnaire- l'arrêt de bus servant de bistrot du coin... ( C'est que les "retombées économiques" c'est bon à prendre pour le Développement Local boosté par la municipalité de gauche-progressiste -ou de droite tout aussi progressiste – d'où l'artiste local ou même parfois l'anarcopirate amuseur, humoriste un peu marginal sur les bords, que les "autorités du coin" laissent se produire de temps à autre dans quelque soirée festi-culturelle en salle polyvalente ou de cinéma)...

    Et les followers ils ont tous les mêmes pull over, ils sont jeunes ils sont vieux, ils ont tous des blogs et on les voit sur face-bouc -plus rarement voire plus du tout dans les forums genre "bleu gazette"- ils se pâment ils en redemandent bis-bis-bis, bis et re-bis à fond la caisse à s'en péter la peau de la paluche...

    Si follower ça rime avec pull over, alors à quoi ça rime postérité si ça rime pas avec "du poste qu' t'héritais" de ton arrière grand mère née l'année de la plus grande sècheresse (1873) avant 2019? Le poste qu'elle avait acheté 1800 francs en 1937, que quand on tournait le bouton et faisait bouger l'aiguille des stations, ça faisait pas tam-tam coeur de pieuvre et qu'y avait que d'la voix mais d'la voix plus pleine d'images que tout ce qu'on voit aujourd'hui comme images sur l'écran d'un smartphone, lequel smartphone en 2040 sera holographique...

    Tiens ça sera ça, peut-être la nouveauté : des followers holographiques que tu verras dansoloter dans l'air ambiant devant ton torse bombé!

     

  • L'épeire diadème

    Epeire

    ... Cette araignée est très commune en Europe et en Amérique du Nord... On l'appelle aussi, plus simplement, araignée des jardins...

    Elle ne demeure pas, comme toutes les autres araignées, d'ailleurs, tisseuses de toile, tapie au fond de quelque trou dans un mur ou d'un creux dans une branche : que boufferait-elle, en effet, si elle ne sortait jamais de son trou ?

    Ne fabrique-t-elle point sa toile avec ce qu'elle a dans son abdomen, plutôt que de compter sur d'éventuels et improbables tisseurs de toile?

    Je baisse la tête, autant qu'il m'est possible selon la position de l'Oeuvre, afin de ne pas détruire l'Oeuvre...

     

     

  • Si les moutons pouvaient se marrer ...

    ... Leur rire ressemblerait au rire d'une foule de spectateurs dont la moitié d'entre eux font semblant de comprendre ce qui se dit sur la scène et se marrent donc par convenance afin de ne pas passer pour des idiots ou des ringards...

    ... Dans la salle de spectacle un public enthousiasmé par la prestation du comédien humoriste, applaudit après chacune des petites histoires que raconte le comédien humoriste...

    Mais le comédien humoriste parle très vite de telle sorte que l'on ne comprend pas toujours ce qu'il dit, et de surcroît l'accoustique de la salle n'est pas très bonne, et les gens des rangs situés à l'arrière de la salle, éloignés de la scène, entendent bien le comédien mais ne comprennent pas grand chose...

    Néanmoins, fusent les rires en une grande vague rythmée sans cesse renouvelée, d'un bout à l'autre de la salle...

    Il y a dans la salle

    Les "branchés" qui eux, comprennent tout...

    Les "un peu moins branchés" qui eux, ne comprennent pas tout dans le détail mais saisissent bien le sens général de l'histoire...

    Les "pas branchés" qui eux, même dans les premiers rangs et à plus forte raison dans les derniers, ne comprennent pratiquement rien ni le sens de l'histoire...

    "Etre branché" c'est être de son temps et bien au courant de l'actualité -"people" notamment- ainsi que de tout ce qui est nouveau, à la mode, et que tout le monde connaît ou est censé connaître...

    Mais il faut dire qu'il y a des "pas branchés" qui font comme s'ils étaient "branchés"... Et que les vrais/vrais "pas branchés", ceux qui, ostensiblement et avec insolence et résistance, font état de leur inculture dans le domaine de l'actualité people et des modes et nouveautés, ne sont pas très nombreux...

    Tous, quasiment tous, cependant, se marrent, s'esclaffent, dans ces salles de spectacles humoristiques ou de divertissement...

    Il est malvenu, inconvenant, impensable, de ne point rire...

    Il faut donc rire comme si l'on a compris, pour ceux et celles qui n'ont pas compris ou pas assez compris... Sinon, tu passes pour un "beuh-beuh" aux yeux de ton voisin d'à côté, si tu ne ris point, de concert avec les autres...

    Si tu ne ris pas, c'est peut-être aussi parce que, ayant compris l'histoire racontée, ça te fait pas fait rire du tout...

    Et ce qui qui heurte, c'est quand tu fais comprendre aux autres dans un silence éloquent, pourquoi tu ne ris pas alors que la mauvaise qualité de l'acoustique de la salle n'y est pour pas grand chose, et que le débit rapide de parole du comédien humoriste n'y est pas non plus pour grand chose...

    Dans ce cas, t'es pour ton voisin d'à côté un "beuh-beuh dérangeant"...

     

    ... Au cinéma, dans les films de télévision, et plus encore au théâtre -sauf dans les très petites salles- c'est la même chose...

    Ils bouffent les mots, ils escamotent des syllabes, ils ont un débit de parole trop rapide, les acteurs, les comédiens...

    Tiens c'est curieux : dans les films des années 1950, 1960, et jusqu'en 1990, que la télé rediffuse parfois, on comprend mieux les acteurs... Qui, soit dit en passant, aujourd'hui, sont ou morts, ou très vieux...

    C'est "l'air du temps" qui veut ça... Dans une mouvance survoltée instantanéïsée effet-spécialisée banalisée formatée dénaturée, et où l'image a plus d'importance que le texte...

    Merde! Le texte, on dirait presque qu'il dérange !

     

     

     

  • "Je me voyais déjà" (Charles Aznavour)

    ... ça me gonfle ces gens qui disent, à propos de quelqu'un (un "citoyen lambda sans références particulières") qui écrit "comme un journaliste" sur un sujet d'actualité, en tant que "témoin de son temps", qui relate un fait, une anecdote, un récit de voyage, etc. ... MAIS qui n'est pas journaliste de métier... Ou encore, le même "citoyen lambda" qui produit et diffuse sur internet, comme oeuvrerait un écrivain, un romancier professionnel patenté référencé et tout ce qu'on voudra... ça me gonfle ces gens qui disent " pour qui il se prend, de quel droit, de quelle compétence il se prétend, pour écrire ce qu'il écrit sur ce sujet, pour rédiger comme pour un reportage, alors qu'il n'est pas du métier, et donc, que ce n'est pas son rôle et qu'il n'a aucune autorité pour le faire comme il le fait"...

    Oui, ça me gonfle qu'on puisse penser ça et le faire remarquer sur un ton "coup de règle sur les doigts" !

    Bon sang, est-ce qu'il faut nécessairement et obligatoirement comme si ça coulait de source évidente, être journaliste, écrivain, intellectuel de métier patenté reconnu, pour "raconter quelque chose" (un sujet, un thème d'actualité, un témoignage, une anecdote, un récit) sur internet?

    Pourquoi le "citoyen lambda" n'ayant aucune référence de quoi que ce soit, et de surcroît qui n'a pas fait d'études supérieures, qui n'a pas de réseau, pas cinquante mille followers, rien de tout ça... N'aurait-il pas le droit, lui aussi, de s'exprimer, d'écrire, de raconter ?

    D'autant plus, pour parler franc et net, y'en a des "pros" qui écrivent "comme des pieds", des articles de ceci de cela dans le journal, ne respectent pas la grammaire française, pondent des phrases insipides ou d'une banalité déconcertante, quand ils ne font pas des "fake news" ou des omissions, des raccourcis lapidaires, de la "littérature ordurière"! ...

    Ces gens, qui critiquent le citoyen lambda se produisant sur internet, en règle générale, ils font autre chose dans la vie que d'écrire (ils n'en sentent pas le besoin, ils comprennent pas ce besoin qu'on peut avoir de s'exprimer et d'avoir un auditoire)... Ils peuvent être des gens "très bien", gentils, tout ce qu'on voudra... Mais le besoin qu'on peut avoir de s'exprimer et d'avoir un public, ça ils sont à cent lieues de le partager... Et qui plus est, c'est pas eux, qui t'encouragent, au contraire ! S'ils peuvent te freiner, te modérer, ils le font et avec arguments et leçons de morale sur la discrétion, le danger qu'il y a à trop dire, trop révéler...

     

    ... J'adore cette chanson de Charles Aznavour " Je me voyais déjà" ! Et j'adore aussi "J'aurais voulu être un artiste (paroles de Michel Berger)...

     

    ... Et je "fais pas très bon ménage" avec les "empêcheurs de tourner en rond" – quand il s'agit d'écriture et d'expression- (rond dans le sens de rond avec quelques ondulations dans la circonférence... Autrement dit rond pas vraiment rond)... RIRE !

     

    ... Cela dit... Cela dit...

    Ces gens "empêcheurs de tourner en rond"... Et cela je le dis avec une certaine gravité... Quelque part... Si effectivement du côté qui est celui comme la tartine retombant la confiture en dessous, ça me gonfle... D'un autre côté, du côté sans la confiture, ça m'interpelle, ça me fait réfléchir...

    Parce qu'au fond, c'est peut-être eux, ces gens, qui finalement ont raison... Sauf le coup de règle sur les doigts, sauf le coup de genou sous la table, sauf le petit coin de regard verrouilleur...

    Une oeuvre -si on peut appeler oeuvre cette "oeuvre"... Ne se construit vraiment que dans la difficulté et avec tout ce qui s'oppose ou freine sa réalisation...

    C'est vrai que c'est "bien plus confortable", d'être soutenu, aidé, encouragé... D' "être existé" en somme, par l'un ou l'autre ou les autres de ses connaissances, proches, amis...

    Il y a peut-être une voie vers laquelle on peut prendre le risque d'y engager ses pas, de s'y sentir souvent bien seul, moins "royale" mais plus belle, plus vraie... Que toutes les voies royales... Que ces voies royales nous soient accessibles ou non...

     

     

  • Non aux gourous et à leur pensée messianique !

    ... Ces personnages obscurs mais se présentant "lumineux" et "voyants" qui sont des sortes de gourous (dans un sens élargi par rapport au sens premier étant celui de maître d'une secte ou maître spirituel dans la religion brahamique), du genre grands penseurs vision du monde sur fond de leçon de morale et pensée messianique, avec toute leur clique de fans et de followers ; qui publient des bouquins, qui tiennent des conférences, qui se déclarent détenteurs d'une "vérité" et ne supportant pas la moindre contradiction... ça me gonfle ! Mais de toute manière, ils ont, ces personnages là, autant sinon davantage d'opposants et de détracteurs, que de fans et de followers indéfectibles et d'une fidélité inconditionnelle...

    Tous ces personnages et leurs cliques, je les fais disparaître dans les trous noirs de mon cosmos!

    Bon sang, aucun de ces personnages n'est Jésus Christ !

    Et lorsque ces personnages sont attaqués à juste titre et poursuivis par la Justice, et interdits de paraître dans des lieux publics de conférences et de débats, et qu'il se trouve des gens , et même des médias pour les défendre, cela me pèle que l'on puisse les défendre !

    Tout ce qu'ils véhiculent autour d'eux, ces personnages, qui un temps, font la Une de l'actualité des réseaux sociaux, de Twitter et des plateaux télé, leurs discours, leurs interventions, leurs appels à ceci ou cela... C'est de l'obscurantisme, de l'anti culture encore pire que l'obscurantisme religieux!

    Et ça me gonfle quand ce sont, ces personnages, des hommes vénérés par des femmes !

    Des sortes de Raspoutine! Des escrocs!

    Dans les trous noirs du cosmos, les Raspoutine et leurs cliques !

     

    ... Bon, lesquels, me direz vous ? ... C'est qu'il y en a, outre des personnages connus et d'une "certaine influence" (notamment sur des réseaux sociaux, et qui ont un blog ou un site)... Des "beaucoup moins connus" et qui répondent plus ou moins à une définition très élargie de ce qu'est un gourou... Et qui "rayonnent" à la manière du "cador du coin" exerçant son "pouvoir" sur un petit réseau de "fidèles"...

     

     

  • Errances littératoques, suite, 18 sept 2019

    ... La peau lui pique, des animalculettes déposant sur son épiderme des crottinettes pestidisées...

    Il relit Gien du Moyen âge à nos jours, écrit par l'historien du coin qui relate dans son livre documentaire la prolifération des sectes dirigées par des gourous...

    Il choque Séraphine dans le forum Bleu-Gazette où il raconte comment il tuait les lapins chez son arrière grand mère du temps où il avait 15 ans après la mort du vieux pépé, lequel vieux pépé tuait les lapins en leur donnant un coup de marteau sur la tête avant de les saigner...

    Il dit que Louis Ferdinand Céline soignait des Juifs pauvres quand il était toubib à Courbevoie...

     

    Ces Séraphine et tant d'autres qu'ont disparu du forum Bleu-Gazette, il se fout complètement de savoir ce qu'ils sont devenus ; ils iront aucun d'entre eux à son enterrement et ils écouteront jamais sur You Tube son texte-voix intitulé "le grantenterrement général"...

     

    Dans les paradus qui sont que la continuation du foparadu qu'on traverse bardé de galeries marchandes et de paysages polyesterisés depuis petibébé jusqu'à papimami, où l'on s'existe plus que l'on ne t'existe, ça pue autant la mayonnaise éventée, le cornichon vinaigré avec ou sans coriandre et la crevette qui schmucte le sexe sale... Et y'a toujours derrière des toilettes algéco, quelque tordu exhibitionniste en pardessus sans boutons... Et Hèmèmène qui, au lieu d'être ce meilleur ennemi qui devrait te botter les fesses quand il faut, pourfend ta fulosofu en faux ami qu'il est...

    Et en plus dans tous ces paradus où tout le monde veut aller, que les curés, les imans et les gourous décrivent comme des terres promises, si t'as été anarcopirate zappé d'un bout à l'autre du foparadu que t'as traversé, tu resteras anarcopirate zappé... Comme quoi, la postérité, mon cul! ...

     

    Il s'en désharicote des rames de trois mètres de haut, le jardinier, dont l'escabeau branle sur la terre recouverte de fientes de poules qu'une sécheresse historique a durcies... Il n'y a plus grand chose à désharicoter, sinon des chrysalides brûlées de soleil contenant des petites granules noires ou violettes que des grands sorciers réunis en consortiums internationaux parviendront à transformer en pépites sucrées ou salées qu'avaleront des millions de gens petit-déjeûnant...

     

    Et ta clé USB qu'est censée, toute nouvelle et révolutionnaire qu'on dit qu'elle est... Rajeunir ton ordi mathus'lem-lique...

    Et ton vilo-ilectrouque à batterie grande autonomie, et les jolies popommes bien calibrées pas de ver dedans mais qu'on pas de goût du tout.. Cent balles dans le dada, ça branle cinq minutes rien que les fesses, et tu remets cent balles...

     

    La peau lui pique, les partis prient, les crottinettes sur les épidermes poussièrent invisibles et à ton enterrement qu'aura rien de général ils diront "ah il était ceci il était cela" ... Et Basta!

     

     

  • Progressistes et conservateurs, fossoyeurs de la civilisation?

    ... Les progressistes et les conservateurs sont les fossoyeurs de la civilisation.

     

    ... Les uns, les progressistes, font de la tolérance et de la bienveillance -ou plus exactement de la conciliance- des vertus sacrées, mais dont on mesure les effets produits, délétères, et contribuant à permettre une multiplication et une diversification de toutes sortes de "chapelles" avec leurs officiants et leurs fidèles, toutes sortes de communautarismes, et par là même, les conflits, les exacerbations, les violences, jusqu'aux radicalismes les plus virulents, jusqu'à la haine, jusqu'au rejet de ces autres dont on ne supporte pas la présence dans un environnement de vie quotidienne citadin ou rural...

    Cependant, les progressistes, par leur civisme bienveillant, par la culture qu'ils portent en eux (du moins pour certains d'entre eux), par leur mode de vie axé sur la relation, sur la communication, sur un rapport au monde qu'ils ont dans la vision qu'ils ont de ce monde... Précisément sont des gens sans haine qui ne hurlent pas, n'invectivent pas, n'insultent pas, n'ont pas de propos violents sur les réseaux sociaux... L'on peut tout juste leur reprocher, parfois, cette condescendance, ce "regard de haut" qu'ils ont à l'égard des "gens du commun" qui eux, n'ont pas leur culture, et surtout, ont un quotidien de vie moins confortable voire difficile... Un quotidien de vie dont ils sont "à cent lieues", eux, ces progressistes des catégories "relativement privilégiées" de la société...

    Pourquoi, alors, eux qui n'ont pas la haine, font qu'il y a la haine ? ... Peut-être parce que, ne la pratiquant pas, la haine, ils la dénoncent plus qu'ils ne la combattent ?

     

    ... Les autres, les conservateurs, sont moins tolérants, moins bienveillants, plus axés sur des valeurs qu'ils défendent dans l'idée et dans la vision qu'ils ont du monde (la propriété, la liberté d'entreprendre, les biens acquis par le travail et par l'initiative, l'ordre social hiérarchisé, la morale, la religion...). Mais du fait de leur attachement à ce qu'ils possèdent et au mode de vie qui est le leur dans des habitudes de confort, de consommation, au souci qu'ils ont de leur apparence, de leur réussite dans ce qu'ils entreprennent (travail, activité), de l'héritage qu'ils vont transmettre à leurs enfants (biens matériels)... Ils contribuent directement et indirectement, au maintien de la civilisation consumériste basée sur l'économie de marché... Dont on mesure les effets délétères (pression de l'activité humaine, épuisement des ressources compensé par des technologies de production, inégalités grandissantes entre riches et pauvres...)

     

    ... Mais il faut dire aussi que bon nombre de progressistes (et autant de conservateurs) sont finalement, les uns ou les autres, pour partie dans le progressisme et dans le conservatisme... Ce qui "arrange encore moins les choses" !

    En somme, nous sommes quasiment tous ou presque, sur cette planète, d'une manière ou d'une autre – ou de plusieurs manières en même temps- par notre mode de vie consumériste et dans l'idée d'un "développement durable en rapport avec l'écologie", sans "retour en arrière" possible mais aussi sans "bond en avant" vraiment novateur... Les fossoyeurs de la civilisation...

     

  • Une belle âme, oui, mais seulement en apparence !

    ... Une discussion entre deux retraités, Albert, 63 ans, et Gérard, 69 ans...

    Ils sont assis sur un banc, à l'ombre d'un grand tilleul derrière l'église du village.

     

    Gérard : tu sais, moi j'ai une belle âme, tu as dû t'en rendre compte depuis le temps qu'on se connaît, n'est-ce pas, Albert ?

     

    Albert : oui, Gérard, en effet t'as une belle âme, mais seulement en apparence !

     

    Gérard : tu as raison, Albert, parce que, âgé que je suis de 69 ans, je me vois mal par exemple, devoir m'occuper d'un bébé ou d'un très jeune enfant, "faire des guili-guili" durant des 3 heures... Si ça devait se produire, eh bien le bébé (qui ne marcherait pas encore) je le foutrais au parc (un parc à bébé) et le laisserais seul dans la maison afin d'aller me promener 2 heures en vélo... Il ne faut donc pas compter sur moi pour que je m'occupe d'un bébé ou d'un jeune enfant, qui, pour le zigue que je suis, né en 1950, me serait une charge " de tous les diables" qu'en aucun cas je suis prêt à assumer...

    Et si je devais accueillir dans l'espace autour de ma maison, une famille d'immigrés Kurdes -ou autres- de 5 personnes le papa la maman et 3 enfants... Qui installeraient une tente dans mon jardin (un espace herbeux)... cela oui peut-être ou sans doute... Pour autant je me vois mal devoir cuisiner de la bouffe pour ces gens, à la limite je leur filerais un peu d'argent pour qu'ils s'achètent de quoi manger, à charge pour eux d'avoir un minimum de batterie d'ustensiles de cuisine et un réchaud à gaz ou à pétrole. Et pour la flotte je leur dirais qu'il y a un robinet extérieur sous la fenêtre d'en bas de la maison (eau de la ville, donc potable)...

    D'ailleurs, question bouffe, j'aime pas trop cuisiner, organiser des repas, les courses etc. Pour plusieurs personnes quand ça dure des huit jours ou plus. C'est pas que je sois "plus feignant qu'un autre" mais ça me gonfle ! Et de surcroît au p'tit dèj, si y'en a un qui veut avec du lait (un "nuage"), l'autre un mélange de chicorée et de café, un autre du chocolat, un autre encore du thé ou du caramel dans son lait, encore un autre que du lait avec des flocons de céréales, encore un autre de la soupe et un oeuf sur le plat et une tranche de jambon... ça me gonfle d'autant plus encore ! Sans compter tous les petits restes à gérer, encombrant le frigo déjà "plein comme un oeuf", restes d'ailleurs, qu'au bout de trois jours il faut foutre en l'air, puisque non consommés encore et s'étant altérés... Et encore, outre le repas de midi -avec entrée, plat légumes ou accompagnement, fromage, dessert... "Rebelote" le soir même topo -soit disant "plus léger" mais finalement aussi copieux qu'à midi, puis discussion "patates-salades-le monde qui va mal-la politicaille-le temps qui s'détraque" tu ne sais pas quand tu vas enfin pouvoir débarrasser... Merde, ça me gonfle ! Surtout que je suis plutôt du matin de bonne heure que du soir très tard !

     

    -Albert : quant à moi, Gérard, je n'envisagerais pas de recevoir chez moi -même moyennant finance comme pour une chambre d'hôte- un touriste brésilien qui a voté pour "Borsalino".

    Et il faudrait que je me "gendarme" pour que je cesse de faire des bras d'honneur aux automobilistes hargneux qui me klaxomerdent pour une petite manoeuvre de traviole, d'hésitation lors d'une direction à prendre.

     

    Gérard : cela dit, Albert, nous sommes assez nombreux sur cette planète, riche ou pauvre, de droite ou de gauche, à avoir une belle âme seulement en apparence !

    Mais "s'abnétater" (excuse moi, Albert le barbarisme façon bibi pour "faire preuve d'abnégation")... Est-ce pour autant la marque d'une belle âme ? Car j'en ai connu, qui "s'abnégataient" toute leur leur vie durant, j'en connais, qui "s'abnégatent" parmi mes connaissances... Mais qui ont été -ou sont- des "teignes", des "dur à traire", des "pas rigolo" !

    C'est que les belles âmes rigides et austères, aussi "bien trempées" et "uniques en leur genre" qu'elles soient... Sont comme des tapisseries sur les murs de la pièce principale du logis, dont on se lasse de voir le dessin qui d'ailleurs finit par pâlir...

     

     

  • Foire aux yaourts

    ... Un mode de vie lié à la consommation et à l'augmentation des biens, à une diversité accrue de ces biens, des offres et des services... Et qui en ce premier quart du 21 ème siècle, intéresse dans une mondialisation économique tendant à s'uniformiser, se standardiser, se formater, environ les deux tiers de la population de la planète... Affecte les habitudes, les comportements, non seulement dans les actes de la vie quotidienne (faire ses courses, se rendre à son travail, aménager l'intérieur de son logement, organiser sa journée en fonction d'obligations, de préférences, de nécessités)... Mais aussi et surtout tout ce qui touche à la culture, au développement personnel, aux loisirs...

    Ainsi bien de repères traditionnels qui jadis (et il n'y a pas si longtemps que cela, encore) "faisaient référence", disparaissent, s'effacent ou se déplacent ou se modifient... Et cela dans un environnement différent, de relation, de rapport au monde ; un environnement désormais constitué de modèles, de modes, de cadres de plus en plus définis, tout cela ayant une incidence sur la sensibilité, sur la pensée, sur la réactivité des gens...

    Dans la multiplication -pour ne pas dire la prolifération- des biens de consommation, offres et services, équipements... Je pense en particulier à l'offre culturelle "glissant" à vrai à hélas dire vers une offre pseudo-culturelle" (livres, films, émissions de télévision, spectacles, manifestations festivalières, théâtre), me demandant tout comme beaucoup d'entre nous, comment reconnaître parmi autant de produits, un "produit" de qualité réelle? (Rien que ce mot "produit", ça "heurte" -pour autant que l'on réfléchisse ou prenne conscience de ce que ce mot de "produit" représente-)...

    Autre exemple -parmi tant d'autres- d'offre de produits (en alimentation) : les yaourts dans les Grandes Surfaces Leclerc, Intermarché etc. ..., par centaines exposés dans des rayons de dix mètres de long sur 4 étagères les unes au dessus des autres... Toutes ces marques, ces variétés, en composition, en parfums... Hallucinant !

    ... Et la culture (livresque, télévisuelle, festivalique, loisiresque, filmesque, théâtresque, footbalistique, jeu-vidéoïque, smartphonique, tablettoïde, appliquationique, c'est devenu un peu ça : une "foire aux yaourts" ! ... Avec sur le pack yaourtique (parce que, comme pour les yaourts la culture c'est aussi par pack)... Une date limite de consommation définie -on se demande sur quels critères...

     

  • Parole, écriture, pensée, réflexion ...

    ... Si la parole, l'écriture, la pensée, la réflexion ; doivent demeurer ces chemins difficiles qu'ils sont bel et bien... Ils doivent aussi, ces chemins, être rendus accessibles... Mais c'est bien là que réside la difficulté : exprimer des choses difficiles, complexes, profondes, souvent essentielles et relatives à ce qui touche à la relation que nous avons avec nos proches, nos connaissances ; ainsi qu'à ce qui touche à nos interrogations... Tout cela, difficile, complexe, exprimé le plus clairement, le plus simplement possible, avec les mots, les phrases et dans le ton qu'il convient... C'est cela, en fait, la littérature... Et ce qui peut lui être associé, la poésie...

    La littérature ce n'est pas seulement écrire des livres, des textes ; c'est aussi parler, communiquer, transmettre ce que l'on porte en soi, de pensée, de réflexion ; témoigner de ce que l'on voit et entend...

    Certes, par l'écriture c'est sans doute plus aisé (quoique...) que par la parole...

    Mais l'écriture devrait pouvoir se faire parole tout en demeurant écriture... Et la parole devrait pouvoir se faire écriture tout en demeurant parole...