Articles de yugcib

  • Des êtres humains sans identité, sans état civil

    ... Et donc sans existence reconnue...

     

    Je me suis demandé s'il existait dans le monde d'aujourd'hui, des êtres humains nés sans avoir été déclarés, sans identité, sans état civil... Comme le sont des animaux sauvages dans la nature, ou des animaux domestiques (des chiens et des chats) sans livret ou document spécifiant leur naissance ni présentés dans un cabinet vétérinaire pour les vaccinations d'usage.

    Dans des pays d'Europe, en France notamment, aux USA, en Russie, enfin dans tous les pays du monde de civilisation occidentalisée, où il y a des lois, des polices, des contrôles, où tout est identifié, répertorié, formaté, administré ; où rien de ce qui se fait et existe ne peut passer inaperçu... Est-ce possible ? Sinon dans des groupes sociaux vivant dans une clandestinité totale ?

    C'est une réalité, dans le monde de ce premier quart du 21ème siècle, en 2019, 230 millions d'enfants de moins de cinq ans, n'existent pas officiellement ! N'ont pas été déclarés à leur naissance ! Principalement dans les pays d'Afrique subsaharienne et en Asie du sud...

    Peut-on imaginer ce que peut-être la vie d'un jeune enfant en France, dont la naissance n'aurait pas été déclarée? Cela paraît surréaliste ! Même en admettant que des groupes sociaux puissent vivre dans une clandestinité totale, pouvant échapper à tout contrôle!

    La seule explication possible à une telle réalité aussi inimaginable que celle de l'existence d'êtres humains sans identité, n'ayant pas été scolarisés, totalement privés de tout droit en matière de protection sociale, n'ayant d'existence que purement physique (comme l'existence d'un animal dans la nature)... C'est celle liée au fait que ces êtres constituent un "réservoir" de main d'oeuvre corvéable et exploitable à merci, dans lequel puisent en dehors des règles établies, les grands groupes dominants de l'économie marchande, industrielle, agro-alimentaire et productrice de services et d'équipements... Ainsi que les mafias et les traficants... Et de l'intérêt qu'ont ces groupes de l'économie marchande à laisser exister de par le monde, ces êtres humains sans identité, non déclarés à leur naissance.

    L'on peut se demander, d'ailleurs, dans quelle mesure "seulement" quelques centaines de millions d'humains sans identité et sans existence officielle, cela peut-être "si productif" pour une humanité d'aujourd'hui un peu plus de sept milliards de représentants !

    Reste de toute évidence, tous ces êtres humains (entre deux et trois milliards) qui ont une existence officielle-aussi sommaire qu'elle soit- mais qui constituent, eux, bel et bien, le plus grand "réservoir" de main d'oeuvre corvéable et très peu payée, de l'ordre de 1 à 2 euro par jour de travail...

    https://www.unicef.fr/article/enfants-fantomes-sans-identite-en-proie-tous-les-dangers

     

     

  • Les chemins les plus difficiles ...

    ... Les chemins les plus difficiles sont ceux que nous n'empruntons jamais ou rarement, parce que les personnes qui, occasionnellement, nous les montrent et nous font avancer en leur compagnie durant une partie de l'un ou l'autre de ces chemins, n'ont pas pour nous, le langage qu'il convient, pour rendre le chemin moins difficile...

     

    Il y a aussi ce regard que porte la personne qui nous accompagne sur le chemin qu'elle nous a montré et qu'un moment nous suivons avec elle ; un regard qui n'a pas été transmis comme il aurait convenu, afin que le chemin nous devienne accessible...

     

    Et il y a encore la main qui s'est tendue vers nous, qui a saisi notre main, mais la pression de la main offerte n'a pas eu l'effet attendu, puisqu'elle appuyait plus qu'elle ne touchait...

     

    La littérature par exemple, est l'un de ces chemins difficiles... Et même la parole, l'écriture, la pensée, la réflexion, sont des chemins difficiles... Et doivent le demeurer, sans quoi la littérature, la parole, l'écriture, la pensée, la réflexion, devenues aisées par l'apparence que l'on leur fait prendre, et donc dépouillées de ce qui est essentiel dans leur contenu, rendues consommables pour le plus grand nombre... Ne sont plus que ces chemins ordinaires et faciles que nous suivons habituellement, dans un paysage-scène, un paysage spectacle, un modèle de paysage en somme...

     

    Les rencontres de personnes, dans la vie que l'on vit, les plus déterminantes pour nous, sont celles où ces personnes ont eu pour nous le langage qui convenait, le regard qui a pu être transmis, la main tendue et offerte qui a touché plus que pressé...

     

     

  • Le droit international, le droit propre à un pays...

    ... Je n'ai que fort peu de connaissances en matière de droit, je sais juste qu'il y a le droit Français, le droit Européen et le droit international...

    Est-ce que le droit international "prime" sur le droit Français ? Ou bien est-ce que le droit international régit les rapports entre les pays? (pour les relations économiques, le Marché, la Justice, la diplomatie, la politique, la culture, l'agriculture, l'industrie...) ?

    Que reste-t-il de l'indépendance ou de la souveraineté d'un pays, dans l'environnement du droit international, dans la mesure où le droit international impose des règles en matière de relation économique, culturelle et de Justice ; soit des règles qui ne s'accordent pas avec certaines règles particulières appliquées dans un pays ?

    Le droit Européen, notamment, est plus contraignant pour les pays de l'Union Européenne, que ne l'est le droit international, lequel droit international est déjà contraignant pour tous les pays...

    En matière par exemple, de droit de propriété intellectuelle (droit d'auteur, droit de celui ou celle qui produit -de l'écrit, de l'image, de la photographie, du cinéma, une oeuvre artistique, de la musique)... Et d'une manière générale toute création, invention, fabrication... Que garantit réellement le droit international par rapport au droit Français par exemple ? (Je perçois que la garantie n'est pas la même – qu'elle est plus restrictive- avec le droit international dans la mesure où dans le droit international, intervient une notion différente de celle du droit Français, de la propriété notamment intellectuelle). En effet, pour le droit Français le producteur ou le créateur est le seul propriétaire en tant que personne physique et particulière ; tandis que pour le droit international, le producteur ou le créateur partage la propriété qui est la sienne, conjointement avec ce dont il fait partie qui est international, et avec les partenaires de ce dont il fait partie... Il ne peut plus alors, le producteur, dans le droit international, arguer du fait qu'il est le seul et unique propriétaire...

    Or, afin d'assurer la diffusion et la connaissance autour de lui, de ce qu'il produit ou crée lui-même, le producteur ou l'auteur, doit -c'est difficile voire quasi impossible de faire autrement- passer par "quelque chose où il doit entrer en tant que membre, adhérent, abonné, inscrit... Et cela au sein d'une communauté d'intérêts communs et partagés...

    Je pense par exemple, aux réseaux sociaux du Net, aux plateformes de blogs, de sites et de forums, qui tous, font état et règlement de CGU (conditions générales d'utilisation), conditions auxquelles il faut obligatoirement souscrire -être d'accord- afin de "faire partie" et donc, de pouvoir diffuser, faire connaître ce que l'on produit...

    Ainsi dans le droit international, les conditions générales d'utilisation -de ce dont on fait partie- font clairement apparaître que le producteur, que le créateur, est bien, oui, le propriétaire... Mais pas le seul propriétaire, puisqu'il partage la propriété qui est la sienne avec ce dont il fait partie (un réseau social, un hébergeur de blog ou de site), et avec les partenaires associés de ce dont il fait partie, qui peuvent dans l'intérêt qu'ils ont, utiliser ce qui a été produit (du texte, de l'image, de la photographie, de la musique)...

     

    ... C'est la raison pour laquelle toute production "en direct" -de texte, d'image, de photo, d'une oeuvre, d'une création quelconque- sur internet (Facebook, Twitter, Viadeo, Linkedin, Instagram, etc. ) devrait -pour celui ou celle qui produit et diffuse- au préalable figurer originellement soit en document réalisé de sa propre main (un dessin, un texte, un enregistrement), soit en un document informatique de type word, open office, fichier, dossier -tout cela dont on peut prouver que l'on en est bien l'auteur, le créateur...

     

    ... Quand je pense à tout ce qu'on voit sur Facebook, Instagram, de photos, de vidéos qui a été diffusé et dont l'original au moment de la prise de vue ne figure plus dans aucun album à soi parce qu'effacé, non conservé... Je me dis que ça en fait, là, de la matière à exploiter, pour les patrons et dirigeants et gestionnaires des réseaux sociaux, plateformes de blogs, sites et forums !

     

    ... A présent, en ce qui concerne l'utilisation faite par Facebook, Instagram, Linkedin, Viadeo, etc. ... Et les plateformes hébergeurs de sites, de blogs et de forums... Peut-on parler de morale, de bien ou de mal -dans la mesure où ce qui est utilisé, l'est dans une "politique utilitaire publique " (certes liée à un aspect commercial)? C'est discutable...

    Après tout, les réseaux sociaux, les hébergeurs, à partir du moment où ils offrent un service, ainsi que des possibilités pour un utilisateur, ne sont-ils pas en droit de demander quelque chose en contre partie ?

    D'où l'utilité -et la nécessité- de la jurisprudence (le travail des avocats)...

    L'essentiel n'est-il pas, pour le producteur, pour le créateur, au fond, de pouvoir prouver qu'il est l'auteur de ce qu'il produit ? Même s'il doit partager la propriété qui est la sienne, avec des tiers identifiés et agréés?

    Personne au monde, n'est tout seul sur Terre ! Il faut bien faire avec les autres ! Et s'arranger dans un "principe de relation"...

     

    https://www.avocats-mathias.com/cyberespace/photos-twitter-propriete

     

     

  • Rentrée littéraire et nouvelles habitudes de lecture

    ... Devant une vitrine de librairie d'une ville de moyenne importance, récemment, je regardais plusieurs livres en présentation, d'auteurs dont je n'ai aucune idée de l'existence, et le titre de ces livres ne me disait absolument rien...

    Il s'agissait de livres nouvellement sortis lors de la rentrée littéraire de septembre 2019, vraisemblablement des "premiers romans"...

    Je me disais que je n'avais aucune raison particulière de me procurer l'un de ces livres là, n'ayant pas d'information sur l'auteur... Mais je reconnais que je ne suis guère l'actualité littéraire, notamment les livres qui sortent lors de la rentrée littéraire et que je ne regarde que très rarement des émissions de télévision (par exemple "On n'est pas couché" de Laurent Ruquier, où l'on parle des "nouveaux livres" et où les auteurs de ces livres sont invités dans ces émissions...

    Je me dis aussi "que de livres" chaque année, qui sortent et que l'on voit sur les étals des maisons de la presse, dans les rayons des Grandes Surfaces genre multimédia, Leclerc Culturel etc. ... Que de livres et que de nouveaux auteurs, et de surcroît publiés par des maisons d'éditions importantes et connues de tout le monde !

    "Au bas mot"... Ce sont pour chacun de ces livres, quelque 3000 exemplaires au mieux, pour un premier tirage (en règle générale c'est rare qu'il y ait un deuxième voire un troisième tirage), répartis dans les librairies un peu partout dans le pays...

    Forcément -c'est ce que je pense- logiquement, naturellement, du fait qu'il y a plus de gens qui écrivent aujourd'hui que par le passé, donc davantage d'auteurs et de livres publiés... Forcément me dis-je, sur le nombre il y a bien davantage de nouveaux talents réels, plus d'ouvrages d'une bonne qualité d'écriture... Ce qui "explique" -dans une certaine mesure- le nombre croissant de livres et d'auteurs à chaque rentrée littéraire...

    Néanmoins, je me pose aussi cette question :

    Ces 3000 exemplaires diffusés dans les librairies, points de vente, maisons de la presse, de tel ou tel livre de tel auteur... Ne constituent-ils pas pour les éditeurs (notamment les plus connus), une ressource financière quasi certaine, du fait que l'auteur en question avec son livre, a au moins à coup sûr, un lectorat acquis (précisément d'environ 3000 personnes)... Selon ce que l'on appelle une "étude de marché" ? ...

    Alors pourquoi pas Tartempion vivant à Saint Jules les Bornes, jeune écrivain ayant pas mal d'amis autour de lui, qui vont acheter le livre (l'acheter, soit dit en passant, mais pas forcément le lire, ou qui vont en lire une partie)... C'est que trois mille exemplaires, pour un éditeur "aux reins solides", ce n'est pas un "gros risque" à prendre...

    Bien sûr, tout aussi logiquement, vu le nombre de gens qui écrivent, de livres qui sortent, sur ce nombre énorme, il y a forcément beaucoup d'ouvrages que l'on peut qualifier de "médiocres" ou "sans intérêt" (l'on peut d'ailleurs se demander pourquoi certains éditeurs acceptent de publier de tels ouvrages- il faut croire qu'il n'y a pas de trop petit bénéfice et que tout est bon à prendre qui peut rapporter un peu)...

    D'autre part, avec le développement des livres numériques qu'on lit sur des liseuses, tablettes, smartphones, ordinateurs, je suis étonné par la quantité de livres classiques format papier couverture, qui continuent d'être présentés dans les librairies, Maisons de la presse, Grandes Surfaces commerciales...

    Et je m'interroge sur les nouvelles habitudes de lecture d'aujourd'hui, dans un environnement il faut dire assez trépidant où chaque minute compte dans le déroulement d'une journée... Un environnement d'activités, de tout ce dont on est entouré en particulier les informations sur tout ce qui se passe et dans l'instantanéité... Un environnement me paraissant "peu favorable" pour la lecture de livres de plus de deux cents pages... A moins de consacrer à la lecture une partie non négligeable de ses loisirs...

     

  • Espaces de temps et paysage aride

    ... Dans ces espaces de temps d'une durée indéterminée, en lesquels notre environnement de relations (proches, connaissances) se réduit aux choses courantes et ordinaires de la vie, sans jamais pouvoir ni même envisager une communication portant sur d'autres sujets que ceux, ordinaires de la vie, c'est comme si l'on traversait un paysage aride en portant sur son dos un sac très lourd que l'on n'ouvre jamais ou que parfois l'on entrouvre en ne montrant que ce qui se trouve dans les poches extérieures...

    Le drame c'est que parfois -peut-être plus souvent qu'on ne le croit- celui ou celle que l'on rencontre, que l'on voit tous les jours ou de temps à autre, pourrait être intéressé par ce qui se trouve à l'intérieur du sac jamais ouvert... Et que le corollaire de ce drame, c'est quand on se risque à ouvrir le sac devant des personnes qui, indifférentes ou "complaisamment attentives", au fond, se moquent pas mal de ce qu'il y a dans le sac et n'ont nullement besoin de quoi que ce soit, du contenu du sac...

    C'est ce qui rend le paysage encore plus aride, le drame du non dit et son corollaire le drame du trop dit...

     

  • Ces personnes que l'on ne voit plus et dont on aimerait savoir ce qu'elles sont devenues

    ... Nous sommes entourés assez souvent, au quotidien ou de temps à autre, de personnes, proches ou moins proches (famille, connaissances) avec lesquelles on a très peu "d'atomes crochus voire pas du tout"... Et quand on ne les voit plus, ces personnes, durant un certain temps (une semaine, trois mois, un an) et que de surcroît elles ne donnent jamais de nouvelles alors qu'on a tout de même eu avec elles une relation plus ou moins suivie (pour ce que cette relation était) ; l'on s'aperçoit qu'on "vit très bien" (façon de parler) sans elles... Et que le jour où elles débarquent comme ça, sans crier gare, comme une fiente d'oiseau tombée de la branche où s'est posé l'oiseau, il faudrait presque "ouvrir aussitôt le bec" pour que passe dans son oesophage la fiente en question comme si cette fiente était du chocolat !

    Et le pire c'est quand ces personnes là commencent mine de rien ou ostensiblement exprimé, à te balancer des leçons de morale sur l'écoute de l'autre, sur le fait -qu'on te reproche- de ne pas faire attention, de ne pas t'intéresser aux autres, et autres acidités, autres critiques fondées sur des jugements à l'emporte pièce...

    Il y en a d'autres, de personnes, que l'on s'étonne de ne plus voir, de ne plus avoir de nouvelles, dont l'absence nous pèse d'autant plus que la relation que nous avons eue avec elles à un moment donné de notre vie, était "d'une certaine consistance"...

    Il y a aussi -et c'est heureux pour nous- ces personnes que l'on a rencontrées, qui nous ont beaucoup apporté, et dont la présence à nos côtés a été déterminante...

     

    ... En recherche sur Google, par le nom et le prénom d'une personne dont on aimerait bien savoir ce qu'elle est devenue... Pour autant que cette personne ait laissé des traces ou soit identifiée quelque part (son activité) sur internet... L'on a parfois des "surprises" qui sont loin d'être "heureuses"... Notamment lorsqu'on tombe sur un site d'annonces nécrologiques où l'on apprend que cette personne est décédée à telle date...

     

     

  • Des paysages paliers

    Les grandes avancées de la civilisation se font en dépit des reculs qui la mettent en péril mais ces reculs donnent à la civilisation l'élan nécessaire qui la porte au devant de ce qu'elle doit devenir et la fait évoluer. Et cela grâce aux précurseurs qui, dans les périodes de recul, notamment, "posent des jalons" de ci de là, sur le chemin difficile et incertain d'un présent résultant du passé...

    Le recul est le plus souvent, terrible certes... Mais il n'est qu'une étape...

    Imaginons un paysage présent qui serait comme un palier (une marche de, mettons, mille kilomètres de long) entre un paysage passé situé un peu plus bas en altitude et un paysage d'après, situé un peu plus haut en altitude...

    Dans le paysage présent, il y a des trous, des creux, des déclivités qui, à chaque fois que l'on y descend dedans et même jusqu'au fond, nous donnent à penser qu'au fond, on y restera et s'en relèvera pas...

    Mais il y a la vision de ce paysage d'après, situé un peu plus en hauteur, qui lui aussi, aura des trous, des creux, des déclivités...

    Le sens général de l'évolution – ascendant on va dire- ne se discerne pas à l'échelle humaine car il est une suite, une immense suite de "paysages-paliers"... Et chacun de ces "paysages-paliers" est un peu plus proche que le précédent, des nuages les plus bas d'un ciel encore plus immense que tous les "paysages-paliers" les uns après les autres...

    ... La vie en évoluant se complexifie, peut-être plus encore qu'elle ne se diversifie quoiqu'elle se diversifie aussi beaucoup... Elle se complexifie et s'élabore comme dans un immense atelier ou dans une immense forge...

    Et le résultat, c'est que de la forge ou de l'atelier, en sort un ensemble de produits, plus et mieux finis qui dureront -peut-être- plus longtemps (quoique cela ne soit pas sûr pour autant)...

    Mais dans le travail qui se fait dans la forge ou dans l'atelier, il y a ces doigts coupés de l'ouvrier, cette précipitation de l'ouvrier à réaliser l'ouvrage, ces copeaux, ces étincelles, ces coulées brûlantes sur les pieds ou sur les bras, et de temps à autre, un four qui explose... Et des maîtres pas toujours très justes, des mesures de sécurité plus ou moins efficaces, des grèves d'ouvriers en colère, quelque ouvrier devenu fou furieux...

     

  • Une définition pour "suicide littéraire"

    ... C'est mourir de rire, de cette écriture de soi jetée comme un oeuf pondu par une poule boulimique et dont le jaune calligraphe-colique sur le mur d'en face couvert de tagues... Et en même temps que de rire, se taper la tête contre ce mur, de furie – dépit, parce qu'un million de coups de marteau assenés de toutes ses forces sur le mur, cela n'a point suffi pour qu'une fissure apparaisse dans le mur!

     

  • Monsieur Lorgueil et Madame Lahaine

    Monsieur Lorgueil et Madame Lahaine

    Je vous emmerde je vous cramponne le haricot

    Je vous transperce la demaillecote

    Je vous pissacide sur le coccyx

    Des rampes de mon anarcovocabulaire

    Je vous largue mille missiles mille obus

    Pour vous laminer vous occire

    Disparaissez de la surface de Téterre

    Monsieur Lorgueil et Madame Lahaine

    J'ai plus de hargne contre vous

    Que contre ces cons qu'sont en Sion

    Sion la Nouvelle Jérusalem des banques et des lobbies

    J'ai plus de foudres contre vous

    Que contre cette société de consommation que je pourfends

    Qui ne cesse de sommer le chaland

    A coups de promos

    D'acheter encore et encore

    De souscrire de renouveler d'adhérer de s'abonner

    Cela dit Monsieur Lorgueil

    C'est pas voir grand qui fait l'orgueil

    C'est pas l'humilité qui fait qu'on s'aplatit ou qu'on baisse les yeux

    C'est pas la bonté qui fait qu'on se laisse piétiner

    Cela dit Madame Lahaine

    C'est pas la colère qui fait la haine

     

     

  • La grande lessive, le grand ménage

    Jean Mimi planquerait-il ses fafiots dans des paradis fiscaux ?

    No-no non je crois pas

    C'est pas trop le genre

    Quoi qu'on en ait vu d'autres

    Des kondonerélebondieuçanconfession

    Mais qu'avaient lessivé glyfozate/animalculettes perfidettes

    Et péculé aux Bermudes

    Jean Mimi c'est Monsieu Propre

    Mais pas le Pope

    Tout de même

    La grande lessive

    Le grand ménage

    Fallait bien ça

    Y'a du sain certes

    Mais y'a aussi du Dan'l'sousthème

    Le citoyen lambda

    Qu'est pas trop convaincu

    Il est dubitatif

    Mais bon les mômes ils s'y feront

    A l'école de Jean Mimi

    Et Jean Mimi du biscuit dans les manifs

    ça fera pas beaucoup avancer le schmilblic

    Avec des pantinots carnavalesques désarticulés

    Un grand bonnet d'âne sur la pommetête

    Et des tam/tam et des fumigènes

    Et comme le crédit agricole au cul des champions du tour de france

    Un diplôme factice collé au popotin

    Oh bienveillance oh bienveillance

    Un peu de fermeté

    Un peu de recadrage

    Dans un air du temps

    Qui sent pas très bon

    Surtout si la panthère elle a loufé

    Et que le relent de faillot mariné bien épicé bien faisandé

    A snouffé les narines

    Du citoyen Lambda qué hurlulotte au laxisme

    A la déliquescence du korsocial

    A tout ce qui dans ce monde ne va pas

    Mais le monde il est comme il est

    Et quant à le casser le foutre en l'air

    Autant commencer par les hauts de la colline

    Là où y'a les forteresses et les bastions

    Entourés de beaux jardins bien protégés

    Où n'entre point qui veut

    Mais bon c'est pas le plus facile d'aller canarder

    Dans les vitraux des cathédrales des Hauts-des-Hauts

    On le voit bien

    Les zigues ils préfèrent se foutre au bout des pattes

    Des godaces qui coûtent la peau du zob

    Pour faire voler en éclats

    Les vitrines de sacs croco hermès

    Où derrière dans la boutique

    Y'a Jane Pamimi en CDD vingt heures par semaine

    Qui fait du conseil d'la relance d'la promo

    Avec un vrai sourire tout ce qu'y a de plus humain

    Alors qu'aux Caraïbes aux Seychelles à Singapour

    Les milliardaires proprio actionnaires

    De toutes les galeries des plus belles avenues du monde

    Mettent à sac la planète toute entière y compris dans les cercles polaires

    Mais comme ils sont que quelques milliers les milliardaires

    Y'a aussi et surtout les millions d'autres qui sont pas milliardaires

    Et qui glougloutent au gros gâto encore bien plantureux

    Finalement ça fait du monde pour foutre la planète à sac

    Et à cendres pestilentielles

    Mais bon ça on l'enseigne pas à l'école de Jean Mimi

    Peut-être juste un peu mine de rien indirectement

    Par la restauration de quelques valeurs républicaines

    D'égalité mais il faut dire relative

    De justice mais il faut dire relative aussi

    C'est déjà pas si mal

    Finalement le monde y tourne pas si moche que ça

    Sauf les cyclones qui dévastent les villes et les paysages

    Et les rafiots des migrants qui coulent à pic

    Sauf les tordus les fanas de ci de là qui font couler du sang

    Sauf l'incertitude qu'on a de savoir comment la planète

    Elle va supporter tout ce qu'on lui fout sur le paletot

    Et dans la carcasse

     

     

  • Des auteurs difficilement traduisibles

    ... Je me suis souvent demandé comment les traducteurs pouvaient "le plus fidèlement possible" traduire des phrases, des expressions, des mots d'auteurs, d'écrivains -Français, Anglais, ou autres de toute langue- vraiment très particuliers, argotiques, avec des néologismes, des barbarismes, dans une grammaire atypique, dans des formes langagières tout à fait personnelles et donc inimitables...

    Par exemple traduire du Céline ! Voici ce que j'ai trouvé pour "Qu'ils s'empédèrent" et pour "Le petit flouze toujours en casaque" dans Mort à crédit :

    "They got caught" (Qu'ils s'empédèrent)

    "The little blurry always in a coat" (Le petit flouze toujours en casaque)...

    Qu'est-ce que ça donnerait en Arabe ou en Chinois... Ou en Swahili ?

    Je vois mal comment une traduction de certaines formes langagières très particulières d'auteurs, peut être rendue au plus près possible du langage de l'auteur, d'autant plus si l'auteur emploie des néologismes, des mots et des locutions de son invention, use de constructions grammaticales atypiques, voire d'incorrections grammaticales délibérées dans un contexte particulier...

    Je vois mal comment un "Grand Hôtel du Merdier", écrit et publié en 2007 chez Alexandrie Editions (également chez LULU point com édition en ligne) ... Ou autres textes pirates et errances littératoques de Mésigue (rire)... Pourraient être traduits en Anglais, en Allemand, en Mandarin, en Arabe ! ...

    Bonjour l' "universalité" d'une oeuvre d'écriture si dans leurs formes d'expression et de langage, bon nombre de textes produits ne sont pas traduisibles, ne pouvant être rendus au plus près, puisque l'équivalent de certaines formulations n'existe pas dans une autre langue et qu'il faut alors trouver une formulation ressemblante ! (quelle gageure!)...

    Quel "étrange et impossible paradoxe" que celui, à la fois, en même temps, d'aspirer à une certaine "universalité"... Et de demeurer délibérément intraduisible voire même illisible dans sa propre langue maternelle pour des gens qui parlent la même langue ! De la folie! Du délire! De l'aberration ! Et contreproductif!

     

     

  • Le salaire des enseignants dans l'Union Européenne

    ... Lors de l'année scolaire 2016/2017 (il y a donc 3 ans de cela -on est dans l'année scolaire 2019/2020), le salaire brut d'un enseignant en lycée était de 2048 euro mensuel. Rappelons le niveau du SMIC en 2019 : brut 1521 euro mensuel, net 1171...

    Cela veut dire que le salaire NET d'un enseignant en lycée est à peu près de 1700 euro mensuel... En France...

    Bon, il s'agit là d'un traitement de début de carrière...

    Par comparaison voici ce que gagne un enseignant débutant en lycée dans quelques autres pays européens (je cite d'abord les pays qui payent le mieux leurs enseignants) :

    - Luxembourg : 5522 mensuel brut

    - Allemagne : 4173 mensuel brut

    - Belgique : 3020 mensuel brut

    - Danemark : 3009 mensuel brut

    - Espagne : 2968 mensuel brut

     

    Et viennent ensuite :

     

    - Pays Bas 2771, Autriche 2645, Suède 2432, Portugal 2326, Italie 2109, Royaume Uni 2086.

     

    La France, donc, au 12 ème rang avec 2048.

     

    ... Si, en NET, on peut dire qu'en France le salaire d'un enseignant débutant en lycée se situe au niveau de 1700 euro mensuel (cela sur la base de la différence qu'il y a entre le SMIC brut et le SMIC net soit 350 euro)... Qu'en est-il du salaire NET perçu par un enseignant débutant en lycée, dans les autres pays européens ? (Je ne pense pas que la différence soit supérieure à 300 euro, je pense qu'elle de moins de 300, j'ignore, je n'ai pas les données)...

     

    Pour quelles raisons au Luxembourg, en Allemagne, en Belgique, au Danemark, en Espagne, aux Pays Bas, en Autriche, en Suède... Et même au Portugal qui n'est pas un pays "si riche que ça"... L'on paye mieux qu'en France, un enseignant débutant en lycée ?

    Est-ce qu'ailleurs qu'en France il faut "plus de compétence? Plus de formation?

    Est-ce qu'ailleurs qu'en France on est "plus exigeant" dans ce que l'on demande à un enseignant ?

    Ces "zones prioritaires" en France (c'est à dire les zones urbaines -ou rurales- réputées "difficiles") n'ont-elles pas leur équivalent dans les autres pays européens ? Avec des "enfants à problèmes" ? De l'incivisme, de la délinquance, des milieux sociaux défavorisés? Les mêmes problématiques liées au chômage des parents, à la déliquescence de la société ?

    Comment ils font, les autres pays européens, pour leurs enseignants placés dans des zones "sensibles" en face de jeunes "difficiles" ?

    Comment les autres pays européens motivent leurs enseignants, en plus de mieux les payer qu'en France ?

    Une question de budget? Liée à ce qu'en "haut lieu" (les gouvernements en place) on pense davantage qu'en France à ce que doit apporter l'enseignement aux jeunes dans la société, pour l'avenir du pays (investissement) ?

     

    A noter que je n'évoque ici que les enseignants en lycée... Les chiffres ne sont en effet pas les mêmes ( inférieurs donc) pour les professeurs des écoles (anciennement instituteurs)...

     

     

  • Le "Grenelle" des violences conjugales

    ... Et par extension, des violences faites aux femmes par les hommes, par d'autres femmes (eh oui ça existe aussi des femmes brutales à l'égard d'autres femmes), des violences faites aux femmes par la société (une société où il faut le dire, ce sont souvent les hommes qui dominent dans l'entreprise, dans le travail, les grandes décisions, les hauts postes de responsabilité et cela dans une proportion relativement importante si l'on compare avec les femmes occupant ces postes)...

    Rien que ça, tiens : l'inégalité des salaires entre les hommes et les femmes, dans le secteur privé, dans la fonction publique -quoiqu'un peu moins que dans le privé !

    Et puis il y a aussi -non négligeable et une réalité- l'emprise de la religion, la force de la tradition qui se fonde sur une différentiation entre des activités (taches ménagères, gestion et entretien maison, certaines démarches, élever les enfants etc.) dites "plus féminines que masculines"... De ce côté là, il y a encore beaucoup à accomplir, à faire évoluer les mentalités!

    C'est déjà -dans une certaine mesure- un "bien" (un pas réel de fait, une volonté qu'il faut saluer) que dans un gouvernement que pourtant je suis loin de soutenir, qu'il y ait enfin une initiative notable qui soit prise à l'égard des femmes dans le cadre de ce "Grenelle des violences conjugales"; initiative qui vaudra ce qu'elle vaudra mais qui, reconnaissons le, est tout de même plus marquée que sous les gouvernements précédents... Mais bon, ça suffira pas ! Il faut aller plus loin et c'est l'affaire de chaque citoyen de ce pays, bien sûr les hommes, les maris, les pères, les compagnons, mais aussi les femmes elles-mêmes (dont certaines il faut le dire, font de la soumission un "devoir" et trouvent "normal" que la femme doive vivre son quotidien dans la tradition de ce qu'une femme doit être avant tout une bonne ménagère, femme d'intérieur et trouvant que c'est l'homme qui a raison dans les grandes décisions (c'est ça, la société patriarcale)...

    Il faudra un vrai, un grand débat de société pour que "les choses changent vraiment" !

    ... Nous sommes, il faut le dire aussi, c'est une terrible réalité, dans une société où règne la violence, violence physique et morale, avec une multiplication de faits divers dramatiques, dont précisément ces actes de barbarie, de tabassage, de volées de coups de poings et de pieds contre des femmes dans un couple, dans la famille, que ce soit une épouse, une fille, une soeur ; un environnement de saoûlographie, de prise de stupéfiants, de toutes sortes de dérangements mentaux... Et cela dans tous les "milieux sociaux" y compris les soit-disants "plus évolués" ! Effrayant le nombre de femmes qui meurent chaque jour sous les coups des maris, des compagnons ! Surréaliste dans une société censée "être différente en mieux" de celle des romans d'Emile Zola de la seconde moitié du 19 ème siècle milieux paysans et ouvriers...

    J'ai suivi -en gros- les mesures qui vont être prises dans le cadre de ce grand débat sur les violences conjugales, assurément y'a du positif, de l'efficace (notamment la prise en charge, l'accueil des femmes maltraitées, les procédures qui seront en vigueur, la "loi du silence" enfin brisée... ça sera assurément "un peu mieux" que tout ce qui avait été fait auparavant!)...

     

     

  • Loin d'être con, Néandertal il a pas tenu le coup! Et Sapiens, il va tenir encore combien de temps?

    ... Le plus gros de l'expression publique sur internet et au quotidien dans "la vie qui court" (la rue, les bistrots, entre voisins et connaissances, famille)... Et cela concerne des millions et des millions de gens... C'est, "ça tourne autour de..." La photo/la vidéo du bébé qui gigote dans sa grenouillère, l'anniversaire de la copine/du copain, la pose -photo/vidéo- allongé sur un transat au bord de la piscine du bateau de croisière... Le scoop du jour, des commentaires sur tel ou tel événement, enfin toutes sortes de banalités, d'histoires de fringues, de mode, de sports (surtout le foot), de préparations culinaires, de jardinage, de politicaille, de scandales à la Une, le monde qui va mal... Etc, etc. ...

     

    Mais tant qu'il n'y a pas trop de violence verbale, pas d'insulte, pas de haine surtout... Tant que cela ne fait que se partager entre "amis" tout simplement, même si c'est "quelque peu sinon beaucoup ostentatoire/cocoricohant" (rire)... Même si ça fait tout de même un peu trop d'intimité dévoilée, que ça raconte un peu trop sa vie avec des photos de ses proches (dont ses gosses)... ça reste "gérable" et dans une certaine mesure "concevable" puisque c'est "dans l'air du temps"...

     

    Bon cela dit, personnellement, "l'air du temps" j'y souscris pas trop... Pour ne pas dire pas du tout...

     

    Soit dit en passant sur les réseaux sociaux que sont Instagram et Facebook (je parle pas de Twitter parce que Twitter ça permet pas de transmettre de diffuser grand chose)... Une question que je me pose (et je la trouve importante) c'est celle-ci :

    Les "amis des amis" qui sont pas sur la liste des "amis" qu'on a... Peuvent-ils -à partir du moment où l'on n'a pas coché "public" mais "seulement les amis"... Voir ce qu'on a écrit ? ...

    Quand on coche "public" ça veut dire -logiquement- que les amis peuvent voir, et aussi les amis des amis... Mais aussi, toute personne qui par hasard, tombe sur ce que tu as écrit, une photo que t'as publiée (encore faut-il pour cela que cette personne là ait eu l'idée de voir si t'es sur facebook ou instagram, et qu'elle ait un intérêt -curiosité- à regarder... Ce qui en somme, limite la visibilité à des seuls "tombant dessus")...

     

    ... Cela dit, dans ce qui "n'est pas le plus gros de l'expression publique" -et qui, en fait et de fait- n'intéresse que peu de gens sur internet les réseaux sociaux... L'on voit s'exprimer des personnes qui, loin de toute ostentation manifeste et de tout souci d'apparence, loin de toute préoccupation d'étalage de sa vie privée (mais sans doute pas de souci de visibilité), sont-il faut le dire- "nées et faites" pour une large diffusion de ce qu'elles expriment et produisent (de l'ordre non plus de quelques dizaines d'"amis" mais de millions et de millions de gens de partout dans le monde)... Et cela leur vient de leur enfance, du temps où elles "faisaient des cabrioles très drôles et très acrobatiques à l'âge de trois ans sur une plage devant les petits copains ébahis" (où est alors, là, l'"ostentatoire purement ostentatoire"? Sinon, un besoin irrépressible d'exprimer quelque chose qu'on porte en soi et qui va rejoindre le quelque chose qui est en l'autre ?)...

     

    En général, ces personnes là, "nées et faites" pour une large diffusion de ce qu'elles expriment... Sont rarement du genre "discu filo la politicaille le monde qui va mal la première dent du bébé l'anniversaire de Noémi patates salades"... (rire)...

     

    Il faut reconnaître que le Web en dépit du fait de la liberté et de la facilité qu'on a de produire et de diffuser... N'est pas -loin s'en faut- l'espace idéal, pour "ces personnes là" contrairement à ce qu'on pourrait croire.... (Peut-être vaudrait-il mieux -si c'était possible- une page entière chaque semaine pour une chronique genre "témoin de son temps", dans quelque journal régional tirant à plusieurs centaines de milliers d'exemplaires... Ou un livre traduit en 20 langues diffusé par millions d'exemplaires... Quelque chose genre "coup de hache sur la mer gelée" qui puisse faire que le monde finisse par un peu changer ainsi que les comportements des gens, les choix de société, enfin quelque chose qui puisse faire avancer le schmilbic dans une voie nouvelle et ainsi mettre 2 ou 3 "sortes de cases" de plus, dans la machine "Sapiens Sapiens"... (rire)... (Petit rappel : les évolutions -structures moléculaires, chromosomes, gènes, nouvelles singularités voire métamorphoses- tout ça met pas mal de temps pour se réaliser -de l'ordre de quelques millions d'années... Les deux derniers en date ça a été Néandertal et Sapiens... Néandertal, le pauvre, il a pas tenu le coup et pourtant il était loin d'être con !

    Combien de temps il va encore tenir "Sapiens" ? (rire)...

     

    ... Et puis, il faut dire aussi, il y a la question du talent... Par l'écriture, le dessin, la musique, enfin par l'Art quel qu'il soit...

    Mais le talent c'est pas quelque chose d'absolument permanent, continu, de même niveau... Il coexiste aussi avec le langage courant, sinon avec "ce langage en soi" qu'on a et qui nous vient comme l'air qu'on respire (l'air par lequel on a été entouré, celui de tous les endroits où on est passé dans sa vie depuis son enfance)...

    Il coexiste aussi, le talent, avec les "ratés dans la mécanique", avec les imperfections, les aspérités, les rugosités, les taches, les pâtés, les ratures...

     

  • Le Web c'est de la galerie marchande! ...

    ... Vous m'direz, les lecteurs, qu'on lit pas pareil sur internet la toile les blogs facebook les forums... Que sur des bouquins qu'on achète ou se procure en médiathèque... Et ça, d'autant plus que des bouquins, on en lit qui ont plus de 500 pages... (Mais... soit dit en passant... les 500 et quelque pages, peut-être qu'on les lit pas toutes et que par paquets de pages, on en saute... dans ce cas, 25 euro pour un bouquin qu'est pas de poche, tout nouveau sorti, Gallimard Le seuil Flammarion etc. ... c'est un peu cher !)...

    J'comprends pas très bien en dépit des arguments avancés (comme quoi sur le Net c'est de la galerie marchande plein de vitrines à lécher - on en fait une vite fait - on en fait dix)... Pourquoi on passerait des heures à lire un livre mais trente secondes à peine pour un texte sur internet facebook un forum un blog qu'est autre chose que 140 caractères sur touitère... ça me dépasse... Ou alors je pige rien aux temps qu'on vit, j'suis totalement à côté d'la plaque !

    Le livre, lui, surtout s'il fait 500 pages, finalement on n'a pas mieux le temps avec la vie qu'on vit pressi/pressa – tout segmenté-organicasé... De le lire de bout en bout, que des textes d'une page et demi sur la Toile...

    Punaise, ça me gonfle ! Qu'est-ce que cinquante mille touites réflexionnelles en trois jours (j'exagère exprès), qui sont même pas chacune un mini monu littéraire et qu'on arriverait à toutes les voir... ça apporte ?

    J'comprends pas tous ces gens -pourtant qui vivent des vies très trépidantes, très stressantes très occupées au quotidien- qu'on voit -c'est pas logique- en train parfois de lire un bouquin aussi gros aussi épais qu'un dictionnaire qui fait plier une étagère ... Mais qui d'admonestent lapidaire dès que sur ta page facebook ou dans ton blog, tu dépasses 15 lignes de baratin !

    Oui c'est vrai je comprends que dalle aux temps qu'on vit- pourtant j'suis bien de cette planète, merde, et pas un extra terrestre !

    Ce monde marche sur la tête ! Il est pas fait pour de la réflexion, de la pensée, rien que pour du qui pète et fulmine et des cadors formation universitaire de huit balais pour certains -ou de zéro balais voire moins cinq balais pour d'autres... C'est à se taper la tête contre les murs!

    Des matins, il me vient des fois des "allez vous faire cuire un oeuf et même la douzaine toute entière!" ! ... Mais c'est pas tout, la colère contre le sens du monde (le non sens du monde)... Y' a aussi ça me vient autant... "à la poubelle tout ce que je m'élucubre le cervelet! Et un grand coup de pied dans la poubelle, le couvercle qui vole en s'accordéonnant tapant trois poteaux bleus de bordure de trottoir"... Et c'est aussi bien que personne y voit y réagit y me regarde... Dans ces moments là qui durent pas si longtemps que ça mais qu'ont un poids énorme...