Articles de yugcib

  • Une Saga monstre ! ...

    ... J'achète, dans les Landes le dimanche matin, le journal Sud Ouest Dimanche non point pour sa première page en couleurs, pour sa grande Une hebdomadaire... Autrement dit pour le grand thème d'actualité politique ou autre de la semaine (souvent politique soit dit en passant) ; pour, en été au moment des fêtes locales Dax, Mont de Marsan, Bayonne, la grande image du héros de la corrida avec écrit dessous "deux oreilles pour ... "("pourquoi pas les couilles" dis-je)... , pour au moment des grands tournois et événements sportifs, une photo des Bleus ou d'une mémorable mêlée entre le XV de France et les All-Blacks de Nouvelle Zélande...

    J'achète Sud Ouest Dimanche pour la chronique "Paris Province" de Jean Claude Guillebaud dont je m'empresse de lire le texte dès que je reviens chez moi... Puis, accessoirement et souvent après coup, quelques autres pages...

    Aujourd'hui dimanche 14 avril, il faut croire que la fenêtre du monde ne devait pas s'ouvrir sur de "grands événements" notoires et marquants, puisque Sud Ouest Dimanche n'avait rien d'autre à titrer sur sa première page que :

    UNE SAGA MONSTRE ... Game of Thrones... Saison 8, épilogue d'une saga médiévale devenue un "phénomène culturel mondial" ...

    Quand j'ai vu ça, ce titre, je me suis dit "mais qu'est-ce que ça peut être que cette saga?"

    Je l'ignorais totalement...

    Et je m'en fous et contrefous complètement !

    Comme du bébé à naître de quelque princesse ou "personnagesse" médiatisée...

    "Un phénomène culturel mondial"... Rien que ça !

    Dans l'inculture où je suis, de tout ce qui claque, pète, flash-lumine, followerise, cent-balles-dan'l'dada-ise, olive-dan'l'trou-de-balise, et qui fait la Une du Vèbe et des magasines... Je persiste et signe, assorti d'un bras d'honneur à m'en bleuir le creux du coude !


     


     

  • Qu'avons nous fait de cette liberté que l'on porte à bout de bras tel un étendard?

    ... J'ai apprécié, applaudi très fort, hurlé de joie, à l'initiative de ce maire d'une localité des Pyrénées (ariégeoises ou orientales je sais plus)... d'infliger une amende carabinée de 640 euro à un automobiliste repéré identifié, qui avait déposé sur le bord d'une route en plein paysage, un tas de bazar et de déchets qui normalement auraient dû être déposés en déchetterie... Cet automobiliste est peut-être aussi, l'un de ces "klaxomerdeurs" impatients outranciers, il mérite donc cette grosse amende, je ne le plains pas...

    Bon sang de bon sang, quand je pense à tous ces gens qui se plaignent (même à juste titre entre guillemets) d'être, automobilistes, des "vaches à lait"... Eh bien, rien qu'à cause de tous ces gens qui se croient tout permis lorsqu'il n'y a rien pour les repérer, qui se comportent avec tant de brutalité, d'outrecuidance, d'arrogance, de cynisme, de violence verbale et gestuelle... Je me dis que ces radars, ces repérages, ces "flicages", ces caméras de vidéo surveillance qui ne "font pas de quartier", "dans le lot", prennent en flagrant délit et bastonnent les contrevenants qui en même temps sont aussi des "klaxomerdeurs" ou des jeteurs de déchets au bord des routes, ou autres personnes se livrant à des actes incivils (qui sont légion dans notre beau pays de France) et qui, s'ils n'étaient pas aussi nombreux, il n'y aurait peut-être plus besoin de ces flicages et restrictions de liberté!)...

    Nous sommes dans une société en dérive et en décomposition, qui cherche le bâton pour se faire battre ! Eh bien oui, que le bâton tape, tant pis s'il tape indifféremment, du moment qu'il tape "dans le lot", quelques salauds!...

    ... C'est ce que nous avons fait de la liberté, un espace où tous les coups sont permis, où toutes les violences peuvent êre exprimées, où dominent la vulgarité, l'exhibitionnisme et la brutalité dans les paroles et dans les gestes... Qui a tué la liberté en mettant entre les mains de ceux qui détiennent le pouvoir et l'autorité, ces "outils" que sont la censure, les prisons, les amendes, soit en gros, tous ces "flicages" que l'on déplore ! ...

    ... Mais il y a bien là une évidence qui "saute aux yeux" -par "voie de conséquence" : le pouvoir et l'autorité, sous couvert d'un discours bienpensant, moralisateur, prétendument juste et équitable... Traitent en vérité selon "deux poids/deux mesures", autant dire que les décideurs, les dominants et les possédants, font les lois à leur profit et se permettent tous ces coups que le "commun des mortels" ne peut plus porter sans qu'il lui en coûte !


     

  • A propos des accidentés de la vie ...

    ... Suite à ma fiche de lecture récemment postée : "Gainsbourg ou la provocation permanente" de Yves Salgues ; dans laquelle j'évoquais les "accidentés de la vie" et autres "laissés sur le carreau", de tant d'autres oubliés, exclus de la société de consommation, ravagés, SDF et "pauvres bougres"... Je pensais en particulier aux neuf millions de nos concitoyens -et concitoyennes- veufs, veuves, divorcés, célibataires... Vivant seuls "lotissement Les Alouettes" à Sainte Tarte de la Midoue, à Saint germain des prés à Paris ou quartier Petite France à Strasbourg... Et qui le soir se retrouvent devant leur poste de télé, à leur table, devant un potage, un yaourt, un bout de fromage ou de jambon... N'ayant d'autre "horizon social" que celui de l'Association "Du Coin Accueille" où chaque mardi ou jeudi, ils, elles, participent à une marche promenade ou à un atelier créatif... Ce qui, soit dit en passant, est vraiment un lien, un lieu de rencontre et de partage, cette association...

    Les longues soirées d'hiver, les après midi brûlants d'été caniculaire, les journées pluvieuses en toute saison... Et toutes ces maisons autour, dont les occupants sont encore des inconnus... Et l'ordinateur -ou la tablette- en permanence branché, fenêtre ouverte sur le monde, tous ces "amis virtuels" qui ne sont le plus souvent que des avatars et des pseudos... Ces heures qui passent... Ces souvenirs heureux ou malheureux d'un temps de jeunesse ou d'il n'y a encore pas si longtemps... Ces histoires que l'on se raconte, ces rêves qui se sont escagassés, ces trahisons d'amis ou de parents, enfin le film de toute une vie...

    ... Cela, oui, est bel et bien (plutôt à vrai dire mal que bien) une réalité dans la France d'aujourd'hui... Neuf millions de personnes vivant seules... Une autre forme de "provocation permanente" comme celle du miséreux qui t'accoste pour te demander une petite pièce ou qui est assis sur un trottoir et que tu ne veux pas voir... Une autre forme de provocation, que celle de la présence évidente -mais évitée- de cette personne seule, vieille ou jeune, divorcée, veuve, aisée ou démunie pouvant être... Qui peut être ton voisin, ta voisine...

    Alors... "Vive les restaurants du coeur", "vive l'association Du Coin Accueille"... Merci Coluche et toutes les personnes qui se dévouent -le plus souvent bénévolement" pour que la vie de millions de nos concitoyennes et concitoyennes, ne soit plus un désert... Ou cent mètres de long sur dix de large d'une galerie marchande, ou rien qu'une liste d'amis virtuels sur des réseaux sociaux, ou la soirée du commandant sur un bateau de croisière une fois dans l'année ou dans l'automne d'une vie...

    Mille roses en pensée, de ma part, à toutes les veuves et à toutes les divorcées ; mille petits cafés ou petits verres d'apéro ou de schnaps à tous les veufs et à tous les divorcés... Sans oublier les célibataires hommes et femmes qui n'ont pas trouvé comme on dit "l'âme soeur"...

    Bon sang, de la plénitude de votre confort de cercle familial et d'amis nombreux autour de vous, de fêtes, d'anniversaires, de soirées barbecue, d'apéro-dînatoires entre copains copines... Bon sang, ne fermez plus les yeux quand vous voyez le matin s'ouvrir des volets devant votre maison, lotissement Les Alouettes, et apparaître ce visage dont vous ne savez pas la couleur des yeux... D'ailleurs savez vous, vous-même, la couleur réelle de vos yeux ?


     

  • Gainsbourg ou la provocation permanente, de Yves Salgues

    ... Une biographie de Serge Gainsbourg, dans laquelle Yves Salgues nous livre les images d'un destin hors du commun de cet artiste, auteur compositeur mais aussi peintre , fils d'un immigré russe et juif, à l'enfance à l'étoile jaune, jusqu'à l'âge de 30 ans peintre méconnu et pianiste de "musique de complaisance" dans un cabaret, et devenu célèbre en quelques semaines en 1958 avec "le poinçonneur des Lilas" première chanson d'un album "Chant à la Une" au Milord l'Arsouille...

    ... Page 424, nous dit Yves Salgues : "Serge-bon an mal an- cherche à élever son auditoire à une sorte de dignité intellectuelle. Son audace, son ambition et sa vaillance sont ici indécourageables. Elles sont justement récompensées puisque plus Serge élève la barre, plus le succès l'encourage à l'élever plus haut. Plus son oeuvre nous paraît vouée à l'impopularité par sa haute facture, plus elle est populaire par le tirage."


     

    ... Au cimetière Montparnasse à Paris le 9 mars 1991 se pressaient à l'enterrement de Serge Gainsbourg (Lucien Ginzburg né le 2 avril 1928 décédé le 2 mars 1991), de nombreux jeunes de la génération 15-25 ans...

    Nés de 1966 à 1976, les plus jeunes en mai 1968 étaient alors des bambins et ont vécu leur enfance du temps où -comme disaient leurs parents à l'époque- "l'on baisait à couilles rabattues"... Cependant, adolescents devenus dans les années 1980, les nés en 1966, 1967, 1968, ont vécu leur jeunesse collégienne et lycéenne dans ces "années sida" de la gauche mitterrandienne et de la rigueur rocardienne (1983/1984) où "il ne fallait plus baiser qu'avec des capotes" et où Game-Boys et consoles de jeux et autres gadgets électroniques, avec la société de consommation en dépit de la rigueur et du premier million de chômeurs... Donnaient le "ton" de l'époque... C'était aussi le temps de la grande provocation gainsbourienne, qui, soit dit en passant, "passait au dessus de la tête" de toute une jeunesse défavorisée et méprisée autant par les élites que par la "moyenne bourgeoisie" française, parisienne, mitterrandienne...

    Aujourd'hui en 2019, cette génération des nés entre 1966 et 1976, est devenue celle des décideurs, des cadres d'entreprise, des salariés à 2500 euro mensuels, des "quadra/quinqua" avec maison et voiture cossues, multi-connectés, modernité ambiante... Mais aussi celle d'autant de "quadra/quinqua" accidentés de la vie, qui n'ont pas réussi à l'école, chômeurs ou en emplois précaires, moins de mille euro par mois de revenus, SDF même pour quelques uns, et tout aussi méprisés sinon encore plus, par les élites et par la bourgeoisie aisée des grandes villes...

    La provocation Gainsbourienne des années 1980 s'est diluée dans un courant élargi de toutes sortes de provocations aux multiples effets dévastateurs, dont certaines ne sont que des contestations aussi brutales que sommaires, et d'autres, de revendications exacerbées de minorités arrogantes exhibitionnistes, tout cela dans un bouillon de culture planétaire ; la plus grande provocation étant celle de la violence et de l'arrogance des possédants et dominants... Et les talents des provocateurs "anti-système", "bêtes de scène", petites et grandes célébrités du moment ; ne sont autres le plus souvent, que ceux octroyés, fabriqués et véhiculés dans une économie de marché qui "récupère" les provocateurs en tant que "produits culturels avec un prix sur l'étiquette"...

    Et c'est vrai qu'à l'époque, entre 1980 et 1990, l'on achetait bien plus de Gainsbourg à Saint Germain des Prés plutôt que lotissement Les Alouettes à Sainte Tarte de la Midoue... Mais il y avait le talent, la musique, la facture, de Gainsbourg...

    Et aujourd'hui il y a les "geeks" ... Et les casseurs en godaces à 300 euro...

    La vocation d'un artiste, outre celle qui consiste à parfaire sa facture et à se produire devant un public, c'est d'être en même temps un témoin de son temps... Un témoin, pas un moralisateur, pas un juge, pas un nostalgique d'un autre temps... Un curieux de ce qui a été comme de ce qui est et qui demain sera, un questionneur, un provocateur oui aussi parfois, un engagé pour une cause mais sans fanatisme, et un résistant à toutes les formes d'obscurantisme, de pensée consensuelle, de conformisme ambiant, de renoncements et d'opportunismes...


     

  • Fol-over dose ...

    ... Follower ça rime avec pull over...

    Le pull est ouvert sur un buste à demi nu, les pectoraux bien en vue...

    Le pull a des rayures en long ou en travers, fines comme des serpentins de saint sylvestre ou larges comme des rubans d'inauguration de bateaux de croisière...

    Le pull ayant cessé d'être porté, usé ou défraichi, s'en va aux Emaüs ou dans la poubelle aux fringues...

    Les followers se confettisent dans la gluance des rues mouillées...

    Ils z'elles sont fols, sur le vert fluo d'un faux pré entre les stands de la fête et se tapent les paluches ou les panars au tam tam d'une batterie coeur de pieuvre ou au son sans solfège d'une guitare électrique miaulant plus que musiquant...

    Ils z'elles sont fols avec leurs cent balles d'euro dans le Dada pour que ça trémousse cinq minutes en plus...

    Mais le bambin malin il secoue sans mettre de pièce et ça dandine quand même...

    Fol-over dose mais à quelle dose...

    Et en quelle pose...

    Pull sur les épaules une fraiche soirée de juillet à la terrasse d'un café de l'île de Ré...

    Casquette New York bermuda et banane devant la bagnole place des arènes avant la corrida...

    En selfie pour les potes/potesses...

    Et pour les followers...

     

  • Les followers followent-ils vraiment ?

    ... Ce que l'on appelle un follower, dans le plein sens de ce terme de follower, autrement dit dans son sens véritable -et logique- c'est... (cela devrait être)... Une personne qui, inscrite en tant que follower dans le compte twitter de telle ou telle personne diffusant chaque jour des messages de 140 caractères, suit régulièrement (et donc lit) le tweet produit et diffusé par l'auteur du tweet... Cela devrait donc faire, logiquement, naturellement, cent, mille, plusieurs dizaines de milliers de gens, en même temps, le même jour ou en un espace de temps variant de quelques heures à une semaine, suivant, regardant, lisant et réagissant ou non...

    En réalité, un follower est une personne inscrite dans une liste, et ce n'est pas parce que mille ou cent mille personnes sont inscrites, qu'elles vont toutes chacune d'elles, voir, lire, réagir, suivre régulièrement...

    Les followers de Twitter, les amis de Facebook, même, aujourd'hui sur Internet s'achètent... Par cent, par mille, en cliquant sur une option, cent, mille ou davantage, et en payant le prix demandé pour avoir tant de followers ou d'amis... ("Boostez votre publication") par exemple...

    Je me refuse totalement à concevoir et plus forte raison à admettre (à me faire à l'idée) que le tweet, que le propos sur Facebook, que l'image ou que la photo acccompagnée d'un bref message sur Instagram... Puisse devenir -ou s'imposer- "genre littéraire du 21ème siècle"...

    Twitter, Facebook, Instagram... Sont une négation de la littérature, dis-je... (Mais cela ne veut pas dire, ce que je dis là, que Twitter, que Facebook ou qu'Instagram ne puissent point être des "relais" de la littérature (ce qu'hélas, ils ne sont pas -ou si peu)... Des "relais" ou des "vitrines" si je puis dire...

    Peut-on -honnêtement- parler de "texte", de "contenu" (avec un style, un art, une facture, une portée, un sens, une réflexion ou une pensée qui se dégage), pour un tweet (une ou deux phrases en 140 caractères), pour un bref message ou un post sur Facebook, pour une communication avec image ou photo ou vidéo sur Instagram ?

    Dans un monde où la "vitrine" n'est rien d'autre qu'une "galerie marchande", où le "relais" n'est rien d'autre qu'une "enseigne" publicitaire...

    La littérature du 21 ème siècle -si elle existe- (et elle existe, même si elle n'est pas évidente) c'est -et ce sera- celle qui résiste, qui se démarque, qui refuse d'être formatée, et qui, surtout, reconstitue le lien qui a été rompu ou qui s'est dilué, réinvente la relation... Twitter, Facebook, Instagram, immédiateté, followers, amis ou inscrits ou pas...

     

  • Remboursements frais médicaux, examens

    ... J'ai constaté depuis peu (en cette année 2019), que pour les médecins et spécialistes pratiquant le dépassement d'honoraires, par exemple pour un paiement au secrétariat du médecin, du prix d'une consultation de 60 euro ou plus, l'on n'est finalement remboursé par la mutuelle complémentaire, qu'entre 11 et 23 euro selon le cas... Le reste étant à charge... Sauf si la consultation est liée à une intervention chirurgicale ou soins nécessitant une hospitalisation.

    Le remboursement total ou quasi total (moins ce qui n'est pas pris en charge à savoir en général 1 euro ou plus selon le cas) n'est effectif QUE si le médecin en question ne pratique pas le dépassement d'honoraire, ou est un médecin qui fait des consultations externes en hôpital public... D'où l'intérêt de se rendre plutôt en milieu hospitalier public, qu'en clinique.

     

    La prise en charge totale vraiment totale, n'existe en fait, que pour les affections soins opérations médicaments en ALD (cancer, alsheimer, sclérose en plaques, sida, tuberculose...)

     

    La France est -peut-être- l'un des pays au monde où la couverture médicale est "l'une des meilleures" -si l'on veut- ... MAIS... Bonjour la prévention ( cancer et autres affections graves) quand on sait qu'il faut attendre 3 mois (parfois 6) pour obtenir un rendez vous chez -notamment- un dermatologue, un gynécologue... A moins que votre médecin généraliste parvienne au vu de ce qu'il a constaté, à vous obtenir un rendez vous en urgence...

    Et... Bonjour les lobbies pharmaceutiques qui sortent sur le marché, sans cesse de nouveaux médicaments qui sont produits dans des pays où le coût du travail est dérisoire !

    Il n'y a pas à "louer" notre système, comme le font nombre de gens qui ne sont pas les plus pauvres, et qui pensent et expliquent, arguments à l'appui, qu'en France, on est des privilégiés !

     

    ... A quoi sert la soit-disante "meilleure couverture médicale" du monde, s'il faut attendre 3 mois pour avoir un rendez-vous chez un médecin spécialiste, et si l'on est finalement si peu remboursé (à peine le tiers du prix de la consultation) ? ... Et que, devant attendre des semaines et des mois pour obtenir un rendez-vous, durant ce temps là, un cancer peut se développer ? Et que, paradoxalement, l'on n'arrête pas de parler de prévention, de diagnostic précoce ? Absurdité, incohérence, hypocrisie du Système !

     

  • Quelle sorte de privilégié, un artiste peut-il être ?

    ... "Un artiste qui vit de son art, qui vit où il veut, qui vit comme il l'entend, sans dépendre de personne, c'est un privilégié qui n'a pas le droit de parler pour les autres"...

     

    [ Léo Ferré ]

     

    ... C'est un privilégié non pas dans le sens du Système car s'il l'était, privilégié dans le sens du Système, il ne serait plus un artiste mais un artisan ou un ouvrier ou un imposteur qui a du succès, de la notoriété et une clientèle...

    L'artiste qui vit de son art est un privilégié dans la mesure où il a le public qu'il lui faut afin de gagner de quoi vivre.

    Les privilégiés dans le sens du Système, eux, ont le droit de parler pour les autres, ils sont d'ailleurs écoutés, bien au devant de la scène qu'ils occupent et à la place qui leur a été donnée, en face d'un public le plus élargi possible...

    En tant que privilégié qui n'a pas le droit de parler pour les autres, l'artiste n'est toléré, par le pouvoir en place, que dans la mesure où ce qu'il exprime et produit, participe tant soit peu à une "économie de marché"...

    Le pouvoir en effet, s'appuie sur l'économie de marché dominante aux mains des décideurs, et, avec pour fond ambiant dans le tableau, de l'idéologie, de la religion, de la bimbeloterie... Et en ce sens, l'artiste privilégié, est "un animal en voie de disparition"...

     

  • Cette heure de la retraite qui ne sonnera qu'au quart ou à la demie après 6h du soir

    ... Demandez

    -A une caissière de Leclerc qui, à 58 ans, scanne des code-barres de produits durant plusieurs heures chaque jour

    -A une femme de 55 ans qui a mal au dos et prend un bus à 5h du matin pour aller faire le ménage dans des locaux avant 9h chaque jour

    -A un professeur de gymnastique en collège ou lycée, âgé de 59 ans et qui n'a plus la condition physique de ses 30 ans

    ... S'ils veulent travailler jusqu'à 63 ans voire 65 ?...

    En leur "expliquant" que le nombre des actifs diminue et que l'espérance de vie s'allonge ?

     

    Ce sont ceux qui décident -de l'âge de la retraite et de bien d'autres choses concernant la vie des gens (salaires, conditions de travail, prix, pouvoir d'achat, santé, etc.) - Et qui à aucun moment de leur vie n'ont été dans la situation de ces 3 personnes mentionnées ci dessus, qui font les lois, subordonnés qu'ils sont aux lobbies, aux banquiers, à l'économie de marché... Des gens qui gagnent plus de dix fois le salaire minimum légal ou supposé "normal" et qui de surcroît, "présentent les choses" à subir, sur un ton de "leçon de morale" (par exemple en invoquant la "solidarité entre les générations" consistant à ne pas faire supporter aux jeunes, aux actifs, le fardeau de trop nombreuses retraites à payer dans les années qui viennent, 2030, 2040)...

     

    ... En réalité, l'espérance de vie augmente bien encore, mais elle a tendance à stagner, et je pense que, comme aux USA ou en Russie, en 2040/2050 elle aura diminué...

    Et les pauvres, et d'une manière générale beaucoup de gens à revenus modestes, seront affectés de plus en plus par des pathologies de toutes sortes, et cela dès 50 ans...

     

  • Radars nouvelle génération

    ... A partir du moment où la vie et l'intégrité physique d'une personne, enfant, femme, homme n'est pas en jeu, aucune loi ne peut sanctionner un comportement agressif de parole ou de geste... Il n'est d'ailleurs à mon sens, pas souhaitable qu'une telle loi puisse être promulguée et appliquée s'il n'y a pas d'agression physique manifeste, si la vie d'une personne n'est pas menacée...

    Il y a cependant des comportements, en gestes et en paroles, en attitude d'agressivité, qui sont révoltants ou qui hérissent et en face desquels la tentation de la violence réactive, en réponse à l'outrance, à l'injure, est grande...

    Cette idée d'une "participation citoyenne" en liaison avec des services de police et de gendarmerie, selon laquelle les municipalités désigneraient des personnes chargées d'informer, de signaler tel ou tel comportement suspect dans son entourage, me révolte et en aucun cas en ce qui me concerne je ne souscris à cette idée... Sauf dans le cas où la vie et l'intégrité physique d'un enfant, d'une femme, d'un homme sont en jeu, manifestement...

    Il y a une ambiguité dans cette idée de "participation citoyenne"... Car en vérité, où commence et s'arrête cette "particiption citoyenne" ? Quel genre de comportement s'agit-il de signaler ? Dans un environnement social et de relation, de violence, de "mise à l'index", où l'on ne supporte rien, où l'on se fie à ce que l'on entend raconter, où le préjugé domine, où les "leçons de morale" se font "coup de bâton" ? ...

    A propos de tous ces comportements agressifs que la Loi ne peut sanctionner parce qu'ils ne mettent pas en cause la vie et l'intégrité physique d'une personne ; il en est un de ces comportements là, celui de très nombreux automobilistes "klaxomerdeurs" qui font un "caca nerveux" pour une demi minute de perdue, une gêne occasionnée par un hésitant dans un rond point ou pour une direction à prendre en milieu urbain... Très fréquents en effet, ces "klaxomerdages" rageurs de gens pressés, impatients...

    Je pense alors à ces radars de nouvelle génération qui vont être mis en place afin d'identifier des gens en excès de vitesse, en fautes diverses... Et je me dis que sur le nombre des "pris en faute" il y aura bien quelques uns de ces "klaxomerdeurs" rageurs... Certes les nouveaux radars ne sanctionnent pas le "klaxomerdage" mais dans le lot des verbalisés, ils y seront bel et bien, les "klaxomerdeurs" ! Et, dans un certain sens, ce n'est point pour me déplaire, au contraire !

    Comme quoi, parfois, la Loi, indirectement, sanctionne par le biais d'une disposition prise contre tel abus, pour telle faute commise...

     

  • Un ralliement qui est une aberration !

    ... Le ralliement de Pascal Canfin, directeur général de WWF France (WWF organisation mondiale de la protection de la planète) à Emmanuel Macron et à la liste LREM pour les élections européennes du 26 mai 2019, en numéro 2 de la liste conduite par Nathalie Loiseau... Est une aberration !

    D'autant plus que pour Nicolas Hulot (qui a démissionné et quitté le gouvernement en août 2018) ainsi que pour bon nombre d'écologistes, Emmanuel Macron et LREM sont loin de faire l'unanimité en matière de protection de la planète question pollution, déchets, nuisances, pesticides ; menant une politique en faveur des grands lobbies de l'industrie, de l'agro-alimentaire et de l'énergie... Tout cela au nom du "développement durable", de la croissance économique, d'une gestion des marchés censée générer des emplois et autres promesses... Comme s'il était possible de concilier la pression sans cesse croissante de l'activité humaine et la capacité de la planète à supporter cette pression, à empêcher ce désastre qu'est la disparition de nombreuses espèces animales, végétales, l'épuisement des ressources naturelles du sol, du sous sol et des océans...

    Ce ralliement est une aberration, une hypocrisie, une "manoeuvre politicienne" un scandale ! Une insolente indifférence en face des dizaines de milliers de jeunes dans une centaine de pays, qui ont manifesté pour la protection de la planète contre tous ces lobbies de l'industrie, des marchés de la consommation, de l'agro-alimentaire !

    ... Bien sûr je pense aux arguments avancés par ceux et celles qui soutiennent ce ralliement, qui adhèrent à l'idée d'un "développement durable" et à une croissance qui génèrerait de nouveaux emplois, qui procurerait du "bien être" pour davantage de gens en France et ailleurs sur cette planète... Je pense à cette question "mais que faire d'autre", ou "que proposez vous à la place", ou "comment allez vous faire pour la reconversion de dizaines de milliers d'emplois perdus ou devenus obsolètes ; "que proposez vous pour lutter contre la concurrence des Chinois, des Américains, qui eux, s'implantent partout au détriment de l'Europe".. Et autres arguments (en particulier ceux pour le maintien d'un niveau de vie acceptable pour les consommateurs que nous sommes dans les pays développés) ...

    ... Mais l'équilibre est rompu, le problème posé (entre la pression de l'activité humaine et la capacité de la planète à supporter) est devenu insoluble...

    C'est triste à dire -et surtout dramatique- mais "puisque c'est foutu" (à plus ou moins long terme) alors autant que ceux qui peuvent encore profiter, continuent à profiter dans les conditions de profit les meilleures possibles ; que dans un naufrage devenu inévitable, la fête continue avec bals masqués, buffets opulents, arrogance des invités de marque et de leurs serveurs... Sur le pont supérieur où l'on danse où l'on rit où l'on copule et se goinfre... après tout dans les étages en dessous du pont supérieur, dans les seconde et troisième voire quatrième classes, la vie n'est pas si invivable que ça, les gens d'en dessous font aussi leurs fêtes et se pressent autour de buffets garnis un peu moins plantureux, agrémentés de sauces...

    ... Quand le "Titanic" aura coulé, sur des planches et des caisses flottantes au milieu de l'océan, les survivants du naufrage que seront quelques uns des jeunes qui ont manifesté dernièrement pour la protection de la planète, maudiront ces gens du pont supérieur et des ponts d'en dessous qui se sont morfalés en se bouffant le nez entre eux et en ayant donné des leçons de morale aux "indisciplinés"...

    ... Dans la meilleure hypothèse possible, envisageable et selon une vision moins pessimiste voire même optimiste, de l'avenir de nos sociétés, je vois une période de transition très difficile, une rude épreuve pour les humains à surmonter, absolument inévitable, d'une durée sans doute de deux ou trois générations... Mais au delà de laquelle se fera une nouvelle évolution de l'espèce humaine...

    En effet les cinq grandes disparitions d'espèces vivantes qui se sont produites depuis avant l'ère primaire jusqu'à la dernière il y a 65 millions d'années, ne se sont faites qu'au pire, à 95%...

    A moins d'un événement cosmique destructeur, l'espèce humaine ainsi que d'autres espèces vivantes survivront, auront un avenir, et l'évolution se poursuivra...

    ... "Où l'on découvre que les pauvres ne copulent pas et mangent léger!" ( Jean Pierre Poccioni, écrivain )...

    ... Les pauvres, certes, comme les riches copulent... Mais certains pauvres qui ont de l'âme que certains riches n'ont pas et leur envient, tout copulant qu'ils copulent, en mouillant de leur foutre ou de leurs humeurs, lèvres, cuisses, ventre, seins et visage, et, découvrant la profondeur ou la cime du Saint Graal, traçant des amériques dans les draps... Portent en eux et expriment des rêves qu'ils s'échangent entre eux, ne fût-ce que le temps du passage d'un train...

    ... Les pauvres, certes, faute de provende, le plus souvent ne mangent ni bio ni léger ... Mais les riches qui le plus souvent aussi, s'empiffrent, vieillissent avec des pathologies lourdes que les pauvres n'ont guère le temps de devoir subir...

    Mais tout est faussé, le bio et le léger compris... Par la crasse de la pluie tombant des nuages, par les poussières délétères de l'air que l'on respire, par la chimie qui fait des aliments plus attirants... Au point que les pathologies se manifestent avant que l'on devienne vieux... Que l'on soit pauvres ou riches...


     

  • Au revoir, Agnès Varda ! (suite)

    ... A propos d'Agnès Varda, je pensai aussi à Dorothea Lange parce que toutes les deux, en des époques différentes (Dorothea Lange dans les années 1930 aux Etats Unis d'Amérique, et Agnès Varda dans la seconde moitié du 20 ème siècle et au début du 21ème, ont été photographes)...

    Toutes les deux ont saisi sur le vif, et présenté des personnages atypiques, marginaux, des gens humbles, simples, aux parcours de vie accidentés et difficiles, mais qui néanmoins ont été courageux, déterminés... Des gens dont les romanciers, les cinéastes en règle générale, parlent peu, préférant mettre en scène dans leurs oeuvres des personnages plus représentatifs d'une société bourgeoise sinon de célébrités ou de milieux très aisés et cela dans des décors, des environnements de belles demeures, de voitures cossues, de bals et de fêtes, d'intrigues amoureuses, de salons, de réceptions, de grandes fortunes...

    Rien de tout cela, avec Dorothea Lange et Agnès Varda... Ou alors, très accessoirement, et en arrière plan... Ou pour souligner le contraste qu'il y a entre le milieu de ceux et celles qui ont réussi dans la vie, et les autres, ceux dont on ne parle jamais, mais qui à leur manière, bien que n'ayant pas réussi, ont aimé, souffert, combattu, travaillé dur...


     

  • Au revoir, Agnès Varda !

    ... Agnès Varda s'est éteinte le 29 mars 2019 à l'âge de 90 ans, non point de vieillesse mais des suites d'un cancer... Autant dire qu'elle aurait encore pu vivre jusqu'à 100 ans...

    Elle était née le 30 mai 1928 à Ixelles en Belgique.

    Féministe engagée, elle fut la première femme metteur en scène et pionnière d'un cinéma objectif, subjectif et réaliste ; elle a mis en scène dans ses films, des personnages tels que ceux par exemple, qu'avait photographiés Dorothea Lange aux Etats Unis d'Amérique dans les années 30 durant la grande dépression...

    Le 18 mars dernier, ARTE diffusait Sans toit ni loi, l'un des films les plus marquants d'Agnès Varda... Un film qui met en scène une jeune vagabonde, anarchiste, une clocharde provocatrice qui dort sous une tente, fume en marchant, squatte dans la voiture d'une platanologue qui l'héberge et lui donne à manger, travaille un temps, avec un Marocain dans une vigne du midi de la France... Se moque de la morale traditionnelle et bourgeoise, de la religion et de tout ce qui représente l'autorité... Mais l'on mesure, surtout à la fin de ce film, la fragilité, la vulnérabilité, de cette jeune femme qui porte sur elle les mêmes vêtements crasseux, le même sac de frusques avec sa toile de tente roulée et qui, une nuit d'hiver par moins deux degrés dans un paysage dénudé du midi de la France, tombe dans un fossé, ne peut plus se relever, souffre et se met à pleurer comme un petit enfant...

    Dans ce film émouvant, il y a toute une réflexion qui se fait sur la liberté, la liberté de vivre sa vie comme on veut, comme on sent, "tout seul dans sa peau" au fond, et cela sans objectif de finalité, de raison d'être ou de ne pas être...


     

  • L'amertume

    ... L'amertume fait davantage de consommateurs de la révolte, que de révoltés...

    Et c'est cette amertume là, faite de consommateurs de la révolte, qui bruit, s'agite, s'expose, se répand, se banalise partout, sur la Toile et en tous lieux où se rencontrent les gens...

    Dans ce qu'elle a de contre productif, de vain, de répétitif et d'une vulgarité aussi brutale que réductrice dans son expression ; avec ses trompettes de foire aux sons aigus et discordants, ses tambours battants coeur de pieuvre, ses fumigènes et ses chiffons bleus, rouges ou jaunes agités... L'amertume asservit et rend inaudible la voix de la révolte...

    ... Que cesse l'amertume et vienne la révolte !


     

  • Le changement d'heure

    ... S'il est question de rester toute l'année avec la même heure, comme cela est envisagé (cela devait se faire en 2019 mais c'est reporté à 2020)... Adoptera-t-on l'heure d'hiver (heure GMT plus 1) ou bien l'heure d'été (GMT plus 2) ?

    L'heure GMT c'est l'heure "solaire" soit l'heure naturelle (ou astronomique) qui sert de référence pour les fuseaux horaires tracés sur une planisphère.

    Avec GMT plus 2 toute l'année, en latitude moyenne, donc en France, en hiver fin décembre et début janvier, l'on ne verra apparaître le soleil qu'à 9h 45 au lieu de 8h 45 actuellement soit 7h 45 heure GMT... Cela me semble complètement aberrant ! Et contre-productif en matière d'économie d'énergie, puisque dans le monde du travail, de nombreux métiers en entreprises, ateliers, usines, bureaux etc. , ainsi que dans les habitations partout en ville ou à la campagne, la journée d'activité commençant en général plus de deux heures avant le jour (en hiver) cela fera en conséquence davantage de consommation d'électricité...

    J'espère donc que l'heure qui sera désormais adoptée pour l'année entière, sera celle d'hiver soit GMT plus 1...

    L'argument des "pour l'heure d'été" toute l'année, c'est en gros et pour l'essentiel, celui de ces longues et belles soirées de juin juillet au cours desquelles on fait des barbecues en famille et entre amis, des "veille-tard", des gens qui sortent le soir et, accessoirement, des gens qui jardinent longtemps le soir... Cet argument là, des "pour l'heure d'été" ne tient pas la route en face de la réalité du monde du travail et de la plupart des activités humaines commençant tôt le matin...

    ... Quoi qu'il en sera, l'on ne "bataillera plus" désormais avec le réglage des montres, des pendules, des horloges électroniques de cuisinière, de voiture, deux fois par an ! ... Je pense en particulier à ces montres digitales (avec chiffres) où il faut presser 3 fois sur S1 ou S2, régler heure minute seconde ; et ces horloges de bagnole que jadis on pouvait plus facilement régler en tournant 2 boutons... Devoir se "prendre la tête" avec des détails pareils, alors que l'on se "prend déjà la tête" pour tant d'autres choses bien plus sérieuses ou graves et cela tous les jours... C'est aberrant ! Et ça énerve !

    NON à GMT plus 2 toute l'année ! Mais OUF tout de même avec les horloges, montres et pendules électroniques ! (Et les horaires de train et d'avion à l'époque du changement d'heure fin mars et fin octobre) !