Articles de yugcib

  • Figures de style, formulations, effets de langage...

    L'antiphrase, par exemple, est un procédé qui consiste à exprimer une idée par son contraire... Son utilisation, ou le choix que l'on fait de recourir à ce procédé (une figure de style) s'accompagne parfois d'ironie, voire de dérision ou de provocation...

    La métaphore, autre exemple, figure de style consistant à désigner une idée ou une chose par un autre mot que celui qui conviendrait ; est considérée depuis l'antiquité, comme une figure majeure de la littérature à tel point que beaucoup d'écrivains l'utilisent...

    Certains milieux littéraires, artistiques ou autres se disent, se définissent "éclectiques"... Mais l'on rencontre le plus souvent dans ces milieux "éclectiques", des gens rompus aux gymnastiques de l'esprit, de l'expression orale ou écrite, qui vous renvoient avec condescendance voire parfois avec violence, à ce monde d'innocence, de pureté, de spontanéité naturelle et d'absence d'hypocrisie qui peut être le vôtre...

    La bêtise, la banalité, les clichés, la médiocrité dans la relation, la dictature des apparences d'une part... Et l'intelligence des aguerris et des bien formés rompus aux gymnastiques de l'esprit d'autre part... Sont comme les deux mâchoires d'un étau entre lesquelles sont broyées la spontanéité naturelle, l'innocence, la pureté, la sincérité, l'authenticité, la simplicité, la lucidité, la franchise...

    Au diable toutes ces "figures de style" et autres procédés et formulations qui n'apportent rien à la littérature... Et ne sont jamais que des "effets spéciaux" de même nature que les effets spéciaux du cinéma, des scènes de théâtre, des music-halls et des plateaux de télévision...

    L'antiphrase pour être pertinente, justifiée, doit s'insérer dans le contexte qui lui convient, c'est à dire un contexte dans lequel l'interlocuteur ou le lecteur ne peut se méprendre, et donc réagir au « premier degré »... Encore faut-il que ce contexte soit suffisamment clair, sinon l'interlocuteur ou le lecteur devient aux yeux de ceux qui ont « compris »... « Un sombre crétin qui est monté sur ses grands chevaux »...

    Je ne considère pas pour ma part, la métaphore comme étant une figure majeure de la littérature.. Mais plutôt comme un outil dont on peut, certes, très souvent se servir, mais un outil utilisé selon la matière travaillée d'une part, et selon aussi ce que peut percevoir le lecteur ou l'observateur d'autre part...

     

  • Repartir...

    ... Repartir de zéro illico, à un moment ou à un autre de sa vie...

     

    Par seulement deux mots à vous dire...

     

    Mais lesquels ?

     

    Et précédés de quel silence après, non pas l'effacement de ce qui a été, mais l'oubli délibéré de tant de graffitis sur le mur infini du monde ?

     

    Repartir habillé d'un costume trois pièces, d'un pantalon kaki et d'une chemise à fleurs ?

     

    Ou comme quatre pelés et un tondu se tenant par la main ?

     

    Réinventer Blanche Neige et les sept nains, faisant de chaque nain, un géant bienveillant ?

     

    Repartir comme à l'usine, sur les trois huit, de lundi à dimanche, rêvant aux sept merveilles du monde qui-soit dit en passant- sont bien plus de sept et se comptent par milliers ?

     

    Repartir, oui, faisant fi des Dix Commandements et des sept péchés capitaux...

     

    Délaissant toutes ces voies sacrées qui n'ont jamais mené nulle part... Et tracer sa route.

     

     

  • La haine et la violence

    ... La violence et la haine n'ont pas attendu qu'internet et les réseaux sociaux arrivent pour se manifester : la violence et la haine existaient et existeraient sans internet... On l'a bien vu par le passé...

    Sauf que... Avec Internet et les réseaux sociaux, "ça va plus vite et tout le monde peut voir, autrement qu'au bistrot du coin ou dans la rue ou lors d'un dîner de famille...

    Je m'insurge contre cette hypocrisie généralisée qui consiste à se rallier à un "ordre des choses", à des principes moraux, à une pensée consensuelle, aux "valeurs sacrées" de l'époque, haut et fort martelées, relayées par le pouvoir en place et par un certain nombre d'intellectuels en vue... Alors que d'un bout à l'autre de la société, du Gouvernement et des élites au sommet de la pyramide jusqu'au citoyen lambda à la base de la pyramide, l'on ne cesse chaque jour qui passe, de piétiner ces "valeurs sacrées", de les dénaturer, et cela même avec du "laisser faire", de la lâcheté, de la part de gens qui prétendent être irréprochables ou tout au moins "attachés par principe" à ces valeurs... Mais qui en réalité, sont indifférents, passifs, ne dénoncent pas ostensiblement ce dont ils sont témoins lors d'une agression... Comme si cela "coulait de source" que "cela se passe ainsi" !

    Toutes ces marches d'indignation contre ceci ou cela, sont le plus souvent organisées par les autorités, par le pouvoir en place qui ne prend jamais les mesures nécessaires et appropriées pour que régressent la violence et la haine...

    Et ce qui résulte finalement de toutes ces manifestations "pour ou contre", ce sont des crispations qui se renforcent et n' "exhorcisent" en aucune façon la violence et la haine, l'anti ceci/anti cela... Ces manifestations se révèlent malheureusement contre-productives et contribuent à donner de la voix et de l'impunité aux racistes, aux antisémites, aux haineux et aux violents ; voire aux assassins!... Parce que les haineux et les violents sont ainsi "mis en scène", dénoncés qu'ils sont certes, mais encore plus présents et actifs... Sur la Toile et partout !

     

  • Des lignes de fracture qui s'élargissent et déchirent le paysage social de la France

    ... L'état de la société française depuis ces trois derniers mois, est un sujet d'inquiétude.

    Il "ne fait plus bon vivre" dans cette société où les lignes de fracture se multiplient, s'élargissent, se creusent et déchirent un paysage hérissé de sortes de tertres de boue séchée, de rocaille, de crêtes, ou creusés de cratères et formant des bourrelets quasi infranchissables obturant l'horizon...

    Où est encore la place pour la réflexion, pour la considération des gens, dans un pays où règne et se montre à visage découvert, un climat de violence et de haine, notamment sur les réseaux sociaux, contre les Juifs, les Arabes, les Musulmans, les immigrés, contre tout ce que tant d'entre nous veulent abattre, exclure, éliminer?

    Nous étions partis à l'origine (le mouvement des "Gilets Jaunes" qui a commencé le 17 novembre 2018), comme au début de la période révolutionnaire en 1789, en gros sur des bases, des idéaux, des aspirations, des revendications, tout cela reliant une majorité de gens de différents milieux sociaux ; sur l'idée d'une société plus juste, d'une égalité des chances pour chacun dans le travail, dans l'effort, dans la reconnaissance, dans la perspective d'un avenir meilleur...

    Et au lieu de cela, qui au départ alimentait les débats, les discussions, les échanges, et qui faisait le "fond de tableau" des manifestations ; très vite, beaucoup trop vite ont surgi du paysage ces coulées de lave que sont la violence et la haine, jaillies des profondeurs de la terre dont nous sommes tous faits...

    Si les armes en France étaient comme aux USA en vente libre en magasins, en boutiques, en Grandes Surfaces commerciales ; l'on compterait sans doute plus de morts chaque jour, que durant la Terreur de 1793/1794...

    Les médias, les politiques, le gouvernement, les autorités (police, forces de l'ordre), les intellectuels en vue, les économistes, les corps enseignants (école, université)... Ne sont pas seuls en cause (bien que les médias en particulier, ou que les gouvernements qui se sont succédé depuis quarante ans, aient une grande part de responsabilité)...

    Il y a depuis quelques années, dans un paysage social de plus en plus fracturé, un "climat général" malsain, certes alimenté par les médias, mais sans doute aussi par nos comportements, par tout ce que l'on a laissé surgir de nos "terriers"...

    Les "Grands Gagnants" dans ce chaos généralisé, dans cette déliquescence de la société, dans ce climat de violence et de haine de l'autre, ce sont ceux qui détiennent les pouvoirs de l'argent, les lobbies industriels, agro-économiques et des marchés, les banquiers...

    Et plus la société se fracture et se délite, et plus on s'en prend -entre autres- aux Juifs, aux Arabes, aux immigrés... Et plus encore les prédateurs (ceux qui existent et les nouveaux qui apparaissent) exercent leur domination, leur puissance et leur nuisance...

     

     

  • Les pièces disparates d'un impossible puzzle...

    ... Le paysage social et politique de la France, depuis novembre 2018, ressemble aux pièces disparates d'un puzzle qui ne peut plus être reconstitué.

    Et chacune de ces pièces est elle-même un agrégat d'éléments divers.

    Je ne vois rien qui puisse relier les pièces ensemble, même si quelques unes de ces pièces parviennent à s'ajuster...

     

  • La bonté

    .. Dans un entretien au magazine LIRE de septembre 1998 (page 233 du livre de Denis Demompion Houellebecq non autorisé ), Houellebecq confirme :

     

    "Mon admiration naturelle va à la bonté. Je ne mets rien au dessus, ni l'intelligence, ni le talent, rien. Je viens d'épouser Marie Pierre pour sa bonté"...

     

    ... L'intelligence et (ou) le talent ne sont point une garantie de la bonté... Pas plus que la bonté n'est une garantie de l'intelligence et (ou) du talent...

    L'on peut dire cependant, qu'il y a dans la bonté, une intelligence de la relation humaine, en fait une intelligence plus généralement, de la relation avec les êtres vivants et tout ce qui nous entoure et fait partie de notre environnement...

    Comment l'on "traite" chacun de ses proches, ses connaissances autour de soi ; comment l'on "traite" son chien, son chat, les animaux domestiques ou d'élevage, les autres êtres vivants (en particulier les animaux, oiseaux, insectes, de toutes sortes, en voie de disparition)...

    Car en vérité au quotidien, et dans notre environnement de relation (de famille, de connaissances, des gens que l'on rencontre avec lesquels on échange)... Il y a dans la manière de "traiter" les gens autour de soi, assez souvent, de la dureté, de l'intransigeance, du mépris, de l'ignorance entretenue, de l'indifférence, et cette tendance de bon nombre d'entre nous à dominer, à imposer ses vues, à intervenir dans la vie des autres (je dirais : "à désexister l'autre")...

    Mais la bonté il faut dire aussi, n'est pas une garantie certaine, d' "exister l'autre" car on peut être bon sans pour autant comprendre l'autre dans ses aspirations, ses rêves, ses besoins, sa pensée...

    Quoi qu'il en soit, de la bonté, qu'elle "existe" ou non l'autre, et à partir du moment où elle ne se laisse pas écraser, où elle demeure debout et les yeux ouverts tout droit devant, sans jamais courber l'échine, et avec toute la dignité qui lui est associée... Elle est plus importante à mes yeux, que seulement l'intelligence et le talent sans la bonté...

     

  • Chanceled

    Sur les tableaux d'affichage d'arrivée des avions dans les aéroports, l'on lit -avec forcément beaucoup d'angoisse- pour tel vol attendu "chanceled"...

    "Chanceled" donc, c'est parce que l'avion n'arrivera pas... Parce que si l'avion a du retard, on lirait " annoncé avec un retard de ..."

    Et si l'avion n'arrivera pas, c'est -peut-être- parce qu'il n'est pas parti, pour cause de grève, d'ajournement... Ou... parce qu'il a tout bonnement... Chancelé... Chancelé en plein vol au dessus de l'océan, au dessus de l'Afrique ou de la chaîne Himalayenne... Chancelé dans les airs comme un oiseau-lyre géant au long bec fuselé, un grand oiseau ivre qui chancelle battant des ailes et pirouettant... avant de chuter ivre mort...

     

    C'est à cela que je pense, à ce mot "chanceled"... Un grand oiseau ivre qui chancelle dans les airs... Bien sûr je pense aussi à ce qu'il y a de dramatique et de tragique dans cette "histoire"... Alors que je ne puis m'empêcher de rire en imaginant l'oiseau-lyre géant chancelant dans les airs...

     

    C'est... à vrai dire, et... "par extension"... "Tout un monde qui chancelle"... Un monde qui "marche sur la tête", un monde d'hyper consommation voyagesque et de produits technologiques, conçu avant tout pour quelques centaines de millions d'humains qui eux, peuvent consommer, voyager, se sentir bien dans leur peau, pétant d'aisance, de certitudes et de calories, clientèle des Duty-free et des touropérators...

     

     

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  • Vénézuela, Yémen

    ... Le Vénézuela en crise depuis 2013 et la mort d'Hugo Chavez, est aujourd'hui la "vedette" d'une actualité politique divisée en 2 blocs :

    -Celui des USA et d'une vingtaine de pays européens alignés sur la politique des USA, et qui soutient Juan Guaido, le "président par interim" autoproclamé et appuyé par l'opposition parlementaire majoritaire au parlement.

    -Celui de la Russie, de la Chine, de la Grèce, de l'Italie et de la Turquie, ne reconnaissant pas Juan Guaido et soutenant ouvertement -mais pour des motifs géopolitiques essentiellement- Nicolas Maduro, le président chaviste... Quoique pour l'Italie, la situation est plus complexe puisque la ligue de Matéo Salvini n'a aucune accointance avec Nicolas Maduro...

    Le gouvernement de la France apporte son soutien déclaré à Juan Guaido, par la voix d'Emmanuel Macron et de Jean Yves Le Drian ministre des Affaires Etrangères.

    La Chine et la Russie sont les 2 créanciers de la dette vénézuelienne censée être remboursée en pétrole, et craignent qu'un changement de gouvernance au Vénézuela ne remettre en cause les accords passés précédemment...

    L'on voit bien que dès lors que des intérêts "majeurs" sont en jeu (géopolitiques, économiques, stratégiques), les grandes puissances "alliées" ou "alignées" entre elles en 2 blocs ou 2 visions différentes du monde, interviennent ou tout au moins font entendre leur voix et se mobilisent dans le cas d'une guerre ou d'une crise dans un pays doté de ressources énergétiques ou du sous-sol (métaux précieux et autres)...

    ... Le Yémen, en guerre civile depuis 2014 entre les rebelles Chiites Houthis et les forces fidèles à l'ex-président Ali Abdalah Saleh assassiné en 2017 et ayant pour successeur Tarek ; une guerre qui s'est internationalisée avec l'appui contre les rebelles, de l'Arabie Saoudite et de nombreux pays musulmans... Le Yémen est un pays en train de disparaître, complètement détruit, en ruines, laminé par les engins de guerre, dont les habitants sont massacrés ou meurent de faim...

    La situation de grande souffrance du peuple Yéménite, de détresse, de misère absolue, de violences... Situation humanitaire et économique bien plus désastreuse encore que celle du Vénézuela, ne "mobilise" guère (pour ainsi dire pas du tout) le monde des "2 blocs" ! Silence radio-télé-médias-réseaux sociaux-politiques-gouvernants-grandes puissances, sur ce qui se passe au Yémen depuis 2014, depuis l'offensive laminante et démesurée de l'armée Saoudienne ; sur une crise humanitaire de grande ampleur et des plus dramatiques (avec la guerre de Syrie) qu'ait connu le monde après la seconde guerre mondiale...

     

    ... Bien que des manifestants vénézueliens de l'opposition aient été tués à balles réelles par l'armée au service de Nicolas Maduro, on ne peut pas parler de guerre civile comme au Yémen puisque le camp des armes n'est autre que celui du pouvoir en place. En effet l'opposition est celle d'un peuple désarmé... Ce qu'il faut craindre, c'est une intervention étrangère (des Etats Unis)...

    Le nombre de morts ces derniers mois au Yémen (civils et combattants) s'élève probablement à plus de cent mille auquel il faut ajouter un nombre encore plus important dans les semaines et les mois qui viennent, du fait de la famine et des maladies, du manque de tout... Et des combats qui se poursuivent, et des incessants bombardements de l'armée Saoudienne dotée de matériel militaire et avions vendus par la France (pour un certain nombre)...

    Au Vénézuela présentement, si l'on peut comparer avec le Yémen, ce sont 300 000 personnes environ qui peuvent dans les jours qui viennent, mourir de misère totale, de manque de médicaments, tant la pénurie est importante en produits alimentaires.

    L'argent ne vaut plus rien au Vénézuela puisque trois ou quatre brouettes pleines de billets de banque ne suffisent pas à acheter 1 kg de riz...

    Si l'aide humanitaire est présente et s'organise pour le Vénézuela, bien qu'elle soit bloquée par Nicolas Maduro, qu'en est-il de cette aide humanitaire pour le Yémen, autrement que par des ONG, médecins du monde, action contre la faim, qui sont loin de suffire et donc, n'est pas celle de grands pays et de leurs gouvernants mobilisés ?

    Il faut dire que les ressources naturelles au Yémen, pétrole, gaz, entre autres, ne sont pas très abondantes loin s'en faut !

     

     

  • Un espace entre la pensée juste et l'expression sincère...

    ... Si une pensée est juste et si l'expression écrite ou parlée qui accompagne cette pensée est sincère ; si la pensée et si l'expression s'accordent... Il y a tout de même entre la pensée juste et l'expression sincère, un espace dans lequel la réflexion doit prendre place et donner tout son sens à l'agissement qui suivra la pensée juste et l'expression sincère...

    Il n' y a, à la limite, qu'une intelligence qui nous a été naturellement donnée – mais que nous avons en grande partie perdue – une intelligence faite de prescience, de clairvoyance, d'inspiration, de volonté d'agir et de travail ; une intelligence en grande partie perdue et qu'il nous est difficile de retrouver, que la technologie ne peut reconstituer... Et qui est communicable et partageable... Qui peut en quelque sorte abréger la réflexion en donnant à la réflexion, ce contenu essentiel dont le poids n'est pas une pesanteur...

     

  • Gilets jaunes, foulards rouges...

    ... Entre les gilets jaunes et les foulards rouges... Et les gilets bleus ou verts ou blancs ou noirs s'il en est... Je n'arrive pas à m'y retrouver...

    Je rejoindrais bien des gilets marrons en sit'in pirate sur un rond point suspendu à 10 mètres au dessus du sol, et dont l'accès ne serait possible qu'en jetant des cordes accrochées au rebord du rond point...

    Mais comment feraient les infirmes et les handicapés, pour se hisser le long de la corde pour arriver sur le rond point suspendu?

     

  • Le joueur de flûte

    Joueur de flute

    ... "J'ai joué de la flûte mais vous n'avez pas dansé"...

     

    ... J'étais au milieu de la place et il y avait du monde, beaucoup de monde tout autour... Dont tous mes amis et connaissances...

     

    ... Qui tous ne regardaient que ce qu'ils voulaient voir, que ce que l'on leur montrait et qui devait être vu, que ce qu'ils cherchaient, chacun, à voir...

     

    ... Je ne leur avais rien dit, ni la veille, ni aujourd'hui...

    Et si je leur avais dit, auraient-ils vu pour autant, auraient-ils su, auraient ils cherché à voir ?

    Quand je ne jouerai plus de la flûte, c'est que je me serai envolé...

    On s'envole tous en effet...

    Peut-être que dans le ciel, on voit voler celui ou celle qui a joué de la flûte toute sa vie...

    Peut-être...

    ... Nous passons sans arrêt même dans les rêves que l'on fait la nuit dans le sommeil, tout un long d'un grand mur, ou plutôt devant un écran d'une longueur interminable où l'on voit tout ce qui s'y affiche, tout ce qui est tagué...

    Mais ce que l'on voit n'est que ce que l'on veut voir, que ce qui nous est montré et dont l'image emplit nos yeux habitués à un éclat et à une lumière soutenus par les feux éblouissants de la rampe au dessus de là où l'on passe...

    ... Dans les entrelacs de tout ce qui est tagué sur le mur/écran, apparaît, comme en confettis fondus, dispersés et multipliés dans la fresque infinie, la petite silhouette du joueur de flûte...

    Du joueur de flûte qui tout en jouant, regarde danser autour de lui... Car tout le monde danse à sa façon et c'est ce qu'il y a de plus heureux peut-être, que d'être vu jouer...

     

     

  • Tous les matins vient l'étoile du jour

    Les uns se taisent ou crient, les autres moralisent ou professent…

    Gigantesque ballet d'extravagances, d'outrecuidances, de conciliabulles et de concepts dérisoires…

    Nuits de courts et longs métrages tous aussi bruissants, aussi bouillonnants…

    Murs ripolinés et pelliculés d'images sacralisées…

    Créneaux tout en haut de forteresses d'ignominie d'où sont jetés tous les traits des puissants guerriers défendant leurs murs et leurs coffres forts…

    Regards qui ont plus de concupiscence que de flamme…

    Et tous ces ordres établis qui ont leurs défenseurs et leurs réfractaires mais sont tous des dictatures…

    Tous les matins vient l'étoile du jour mais personne ne sait dessiner l'aurore… Sauf peut-être quelques peintres poètes dont les toiles produites ne sont pas visibles sur les marchés…

     

     

  • L'égalité dans la liberté...

    ... "Les peuples veulent l'égalité dans la liberté, et s'ils ne peuvent l'obtenir, ils la veulent encore dans l'esclavage".

     

    [ Alexis De Tocqueville, théoricien de la démocratie, 1805 – 1859 ]

     

    ... Ce que les peuples, tous les peuples du monde, chacun de nous, vous et moi, entendent par "égalité" n'est jamais qu'une égalité fondée sur l'idée que les êtres humains, en réalité inégaux naturellement (les forts, les faibles, les handicapés, les "plus intelligents et plus débrouillards que les autres", les riches nés riches et les pauvres nés pauvres, les valeureux, les "passifs", etc.)... Doivent compter sur quelque "système" organisé, étatique, économique, policé, comportant des lois, des règlements, une justice, des principes, enfin tout un "appareil" censé "corriger" les inégalités de toutes sortes "pour le bien du plus grand nombre possible"...

    Et la liberté quant à elle, n' a de sens réel que si elle est liée, étroitement et indissociablement liée, à la responsabilité de chacun dans ses choix, dans ses comportements, dans la relation avec les autres humains, dans la relation avec tout ce qui fait partie du monde du vivant et de l'environnement naturel.

    L'égalité dans la liberté, dans le monde tel que nous le connaissons depuis le début des civilisations humaines, avec cette liberté des uns qui pour ainsi dire empêche et ou infirme la liberté des autres... N'est qu'un canevas, une grille, où ne passe que ce qui est calibré...

    Il est cependant un domaine où règne l'égalité (et une liberté relative), que l'on soit riche ou pauvre, c'est celui où nous nous complaisons, esclaves que nous sommes devenus, de la société de consommation mondialisée marchandisée, en fonction de nos moyens si modestes soient-ils... (L'on ne peut plus se passer de ceci de cela)...

     

  • Paysages et mode de vie réunionnais

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    ... C'est l'une des toutes dernières prises de vues, effectuée avant le départ, dimanche matin le 27 janvier, alors que le ciel n'était pas encore chargé de nuages, car ce jour là fut à partir de 10h du matin, un jour de pluie à La Réunion sur la côte sud et ouest et en partie à l'intérieur des terres. En effet, une importante dépression très active, venait du sud ouest de l'océan indien, par en dessous du sud de Madagascar et atteignait La Réunion par le sud ouest (situation météorologique inhabituelle et pouvant parfois être à l'origine de tempête tropicale ou de cyclone : venant de ce côté là, cela peut être dangereux ; d'ordinaire cela vient par le côté opposé, par le nord est ou l'est... D'ailleurs le 25 et 26 janvier, la partie sud de Madagascar a été très affecté par cette profonde dépression s'étendant sur plusieurs centaines de kilomètres de long dans l'océan indien, et large de 200 km)...

    Sur cette photo l'on peut voir juste au dessus des arbres derrière la maison au toit rouge (de tôle), le Piton des Neiges en forme de cône évasé un peu creusé au milieu...

    ... Ce qui m'a le plus impressionné durant ce séjour, ce sont les paysages tourmentés, fracturés, ces énormes ravines, ces défilés entre de hautes murailles quasi verticales, cette végétation luxuriante, quoique dans la partie ouest entre Saint Leu et Saint Gilles, la partie la plus sèche et donc la moins arrosée, là, on y voit une végétation rabougrie, de petits arbustes, comme dans une savane africaine... Du moins sur le littoral près des plages et sur les plaines en pente...

    Ce que je retiens encore, c'est le mode de vie réunionnais, la relation avec les gens, le fait du "vivre ensemble" quelque soit son origine ethnique, culturelle, religion, etc. ... Qu'on ne retrouve pas ainsi, en métropole... En somme, la vie sur le plan de la relation humaine, est ici à La Réunion, "plus facile" et donc avec "moins de problèmes"...

     

  • Des emplois trop bien payés qui nous coûtent fort cher !

    ... Un certain nombre de nos élus, personnalités politiques, ministres entre autres, bénéficient d'emplois et ou de fonctions fort bien rémunérés, pour un travail de peu d'activité réelle, quasi inexistant parfois... Au sein d'organismes publics, de "commissions consultatives" lesquelles commissions sont déjà prises en charge par le conseil économique, social et environnemental...

    Ces "emplois" relèvent en fait, de l'art à se faire valoir en société et à jouer de ses relations, auprès de nos gouvernants... Voire du Président de la République...

    Tout cela est d'un coût exorbitant, pour l'essentiel à la charge du contribuable Français qui, même ne payant pas d'impôt sur le revenu -je pense à ces cinq millions de personnes en France qui vivent avec moins de 855 euros par mois- payent tout de même une TVA sur tous les produits qu'ils achètent, le plus souvent par nécessité...

    Nous sommes aujourd'hui -sans doute plus qu'avant 2008 année de la crise financière/bancaire - dans une situation d'injustices et d'inégalités, de privilèges et d'arrogance et de mépris de la part de ces "riches qui profitent du Système", comparable au régime du Directoire de 1795 à 1799...

    Le ménage dans tout cela, ne pourra être fait que par le pouvoir du peuple dans une responsabilité citoyenne de chacun, dans une liberté retrouvée...

    Et non pas par la "grâce" d'un "Napoléon" qui, après le ménage qu'il fit en instaurant le Consulat puis ensuite l'Empire, s'est entouré d'une nouvelle noblesse créée par lui, et de nouveaux privilégiés.

    Je ne crois pas aux "vertus" et aux promesses du Rassemblement National de Marine Le Pen, ni aux mêmes "vertus" et promesses de la France Insoumise de Jean Luc Mélenchon, ni à un "grand collectif" des Gilets Jaunes restaurant ou refondant la société dans le sens d'une véritable et équitable justice...

    La violence qui change de camp d'une part, et le principe du "ôte-toi-de-là-que-je m'y mette" d'autre part, avec une "chasse aux sorcières" carabinée... Sans aucun pardon, sans aucune générosité, sans "table rase" faite d'un système économique en perdition ; avec de nouvelles prisons et de nouveaux gendarmes et des kilomètres de lois, de réglementations, pour bien policer la société... Tout cela j'y suis résolument opposé !