Articles de yugcib
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Voitures électriques ou hybrides, mais alors, les camions de 40 tonnes et les porte-containers?
- Par guy sembic
- Le 09/11/2018
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... Un camion de 40 tonnes (38 pour être plus précis) charge comprise, consomme autour de 35 litres de gasoil par 100 km parcourus...
Ce qui représente un coût de transport (rien qu'en carburant), de 53, 20 euro par 100 km, au prix actuel de 1,52 euro le litre...
Je vous laisse imaginer ce que représente en coût de carburant, une "flotte" de 50 camions d'une entreprise de transport "de taille moyenne" dont chacun de ces camions parcourt par jour des distances jusqu'à 1000 km... Et donc, je vous laisse "dans la foulée" imaginer les millions de litres de gasoil, chaque jour, sur les axes routiers de France et d'Europe, brûlés par des milliers de camions de 19, de 38 tonnes... Quand on sait pour l'avoir observé en continu, que d'interminables files de "poids lourds" se succèdent tout du long de très grands axes (par exemple entre Paris et Strasbourg, Bordeaux et Bayonne, autour de Lyon, Grenoble, Genève ; entre Lyon et Marseille Nice et l'Italie, dans le Nord Lille et vers Bruxelles et l'Europe du Nord)... Impressionnant, vertigineux, démentiel !
C'est que pour servir les points de livraison (Grandes surfaces commerciales, Gifi, But, Conforama, Bricomarché, Jardiland etc.) par centaines et à perte de vue autour des grandes villes en "ZAC", ZI" et autres... Déjà, oui, pour rien qu'alimenter les Grandes Surfaces commerciales (donc sans compter les autres très nombreux points de livraisons répartis dans les villes, dans les zones "rurales urbanisées") ... Il en faut, des milliers et des milliers de camions !
... Tiens, déjà (ça me vient immédiatement à l'esprit) chaque fois que vous commandez quelque chose par internet, automatiquement ça vient par transport routier (vos colis livrés en point relais en chrono 24h ou dans vos boîtes aux lettres où c'est même plus le facteur de la poste qui vous livre)...
Et tout ce que vous achetez dans les Décathlon, les Carrefour, les Gifi... Je pense à ces prochains "blacks fridays" de décembre qui génèrent partout en France un trafic routier important avec nombreux embouteillages et parkings pleins dans les centres commerciaux...
Shopping, shopping, oui... Mais derrière le shopping et la consommation il y a les files de camions, les millions de litres de gasoil brûlés...
... Les porte-containers qui sillonnent chaque jour tous les océans de la planète sur des distances de plusieurs milliers de kilomètres et se croisent en grand nombre dans les détroits consomment par jour 350 litres de fuel chacun. Et il en circule des milliers chaque jour, sur les océans ! Tout ça rien que pour pouvoir bouffer en France des cervelles d'agneau de Nouvelle Zélande... Ou du raisin d'Afrique du Sud entre autres produits alimentaires, notamment la viande bovine, les céréales d'Amérique, le riz d'Asie... Et bien sûr, pour faire rouler les camions et les bagnoles, les super tankers de pétrole brut qui livrent les raffineries...
... On parle bien de voitures, de vélos, de scooters électriques... Mais imaginons des batteries géantes (avec les métaux rares nécessaires pour la fabrication des batteries) pour faire rouler les camions de 40 tonnes... Ou des panneaux solaires (mais de quelle dimension) pour faire naviguer les porte-containers... Hallucinant ! Surréaliste !
Nous en sommes arrivés à un point où quoique l'on fasse, quelque mesure que l'on prenne dans des COP 22/23/24 ou dans des sommets de l'environnement, ou des mesures que des gouvernements mettent en place pour inciter à "moins polluer"... Il est quasi impossible de "revenir en arrière" parce qu'il y a trop de mal de déjà fait, et que la biodiversité s'est dramatiquement effondrée du fait que l'environnement qu'on a créé partout est impropre, totalement impropre à la vie, à l'existence de nombreux animaux sauvages, à des quantités d'insectes et d'organismes, d'oiseaux, de poissons...
Comment croyez vous qu'un animal sauvage puisse traverser, par exemple, les deux hautes clôtures de part et d'autre d'une autoroute ?
... Il y a bien un futur... Mais pour une humanité survivante qui devra "repartir" de proche de zéro... Et aura -peut-être- un destin, une évolution, une histoire, une technologie, des modes de vie, tout à fait différents de tout ce que l'on a connu depuis le paléolithique supérieur jusqu'au 21 ème siècle...
... Bon, je dis tout cela mais je pense qu'il existe des projets en cours de réalisation, ou des études qui sont faites dans le but de trouver et d'utiliser des ressources énergétiques autres que fossiles ou nucléaires (l'hydrogène ?... Le rayonnement solaire -mais autrement qu'avec des panneaux solaires ?)... Sans doute y-a-t-il des technologies dans ce sens... Mais les lobbys de l'énergie pour le moment préfèrent sans doute continuer à verser des dividendes confortables à leurs actionnaires, à profiter de la "manne" sur le dos des peuples... Plutôt que d'investir dans des études et dans des technologies autres que fossiles, nucléaires...
Mais, même si cela était (si on sortait du fossile et du nucléaire) et que les lobbys alors, reconvertis qu'ils seraient, y trouveraient leur compte ainsi que leurs actionnaires... Cela n'infléchirait pas pour autant la pression de l'activité de plus de sept milliards d'humains, sur la planète et ne pourrait pas stopper la chute de la biodiversité dont la cause principale est justement la pression d'une activité humaine trop forte et donc incompatible avec l'existence et le maintien des espèces animales...
Dans le déclin de la biodiversité (animale et végétale) l'espèce humaine elle même est une espèce menacée... qui risque de ne plus trouver à se nourrir, à terme...
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Maurice Genevoix ...
- Par guy sembic
- Le 07/11/2018
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... Est assurément un grand écrivain, et nul sans doute mieux que lui n'a raconté la vie quotidienne, les souffrances et l'horreur de la guerre de 1914-1918, notamment dans les tranchées et sur les champs de bataille, dans son livre "Ceux de 14"... Et cela avec son écriture, son style... Un texte bouleversant, d'une beauté tragique... Un "monument" de la littérature française...
J'ai lu ce livre "Ceux de 14" et je possède d'ailleurs ce livre dans une édition ancienne, avec couverture cartonnée comme celles de ces livres anciens que l'on trouvait alors, et avec des pages certes un peu jaunies par le temps mais d'un beau papier lisse et glacé, impeccablement imprimé sans le moindre défaut, des caractères fins et bien visibles...
Lorsque j'ai lu ce livre me sont venues à l'esprit, aussi, ces guerres actuelles, de Syrie, du Yémen où tant de gens ont péri, des femmes et des enfants, dans des bombardements incessants, j'ai pensé à toutes ces atrocités commises par les protagonistes de ces guerres, notamment l'armée de Bachar El Hassad, l'armée d'Arabie Saoudite... (Mais ils ne sont pas les seuls en cause, les Saoudiens et les Syriens de Bachar, du fait de l'intervention d'armées étrangères en Syrie (Russie, USA, France, Angleterre) et des ventes d'armes aux belligérants principaux que sont Bachar et les Saoudiens)...
... Qu'un grand hommage soit fait en souvenir et en l'honneur de Maurice Génevoix pour son oeuvre à l'occasion de l'anniversaire de l'armistice du 11 novembre 1918, je n'en puis qu'applaudir à cette décision prise par Emmanuel Macron et son gouvernement (peut-être d'ailleurs un autre président élu, eût-il fait de même)...
... MAIS... N'y-a-t-il pas là, avec cette commémoration et cet hommage, une contradiction, une aberration, et comme un déni de la pensée de Maurice Génevoix sur l'absurdité de la guerre, de toutes les guerres?
Que penserait Maurice Génevoix aujourd'hui s'il était vivant et écrivain, cent ans tout juste après 1918, de la guerre du Yémen où intervient l'Arabie Saoudite avec les armes, le matériel militaire, chars, avions, vendus par la France aux Saoudiens ?
Notre président Emmanuel Macron selon la constitution de la 5ème république est en même temps que chef d'état, chef et commandant des armées... Ce qui fait de lui le principal décideur dans le commerce des armes et donc le vendeur de chars, d'avions, de matériel militaire à l'Arabie Saoudite...
Les atrocités commises par les Saoudiens au Yémen ne sont un secret pour personne... Cela pue tellement la mort, l'amputation, la pourriture, l'odeur de la misère et de la souffrance par tout le Yémen en ruines, que les narines macroniennes n'en peuvent plus de serrage de doigts pour un bouchage permettant de continuer d'avancer dans la puanteur jusqu' au coffre ouvert du trésor où l'on peut puiser à pleines mains !
... Le meilleur hommage que l'on puisse rendre à Maurice Génevoix, serait d'arrêter complètement toute vente d'armes et d'avions de combat et de matériel militaire à l'Arabie Saoudite... et aux pays assaillants...
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Victor Hugo ennemi d'état, sur France 2 en 4 parties sur 2 jours
- Par guy sembic
- Le 06/11/2018
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... Si Victor Hugo était vivant et donc un écrivain de notre époque, né par exemple en 1985, et aujourd'hui âgé de 33 ans avec la gloire qui était déjà la sienne en 1835... Il aurait cinq millions de followers sur Twitter.
... Sauf que... j'imagine assez mal que Victor Hugo puisse chaque jour ou à tout moment, exprimer sa pensée sur tel ou tel événement, de l'actualité politique, de l'actualité littéraire, de tout ce dont il serait le témoin de son temps... En textes de 140 caractères ! Pour autant que l'on puisse d'ailleurs appeler "texte" une phrase ou deux, de trois ou quatre lignes...
J'imagine plutôt Victor Hugo avec une page Facebook et cinq millions ou bien plus, d' "amis", une "page de dix mille pages", sur laquelle les "amis" et les visiteurs (puisque sa page Facebook serait publique) liraient chaque jour ou à tout moment, les textes, les notes, les articles qu'il produirait en -selon les jours et sa verve du moment- 30, 40 lignes... Avec des liens menant à ses oeuvres, à ses livres... en e-books ou PDF...
Victor Hugo aurait en outre un blog, un site, un compte Youtube...
... Le mode d'expression le plus répandu et le plus universel aujourd'hui, c'est celui où sur la Toile (le World Wide Web), non seulement des centaines de millions d'humains à tout moment "tweetent" leur "scoop du jour" ou leurs indignations ou leurs colères ou fêtent leurs anniversaires ou clament leur soutien pour une cause ou de temps à autre ont quelque "bon mot"... Mais c'est le "lieu" de la Toile, Twitter, où se produisent aussi, les hommes et femmes politiques, les artistes, les écrivains, les gens célèbres, les chefs de partis et de gouvernements, les présidents de la république, les chefs d'état, les princes, les rois, les savants, les chercheurs, les économistes, les chefs et directeurs d'entreprises...
... En 140 caractères, en un mot -pour résumer- "l'on dit autant Tout que Rien"... Mais il faut dire aussi qu'en 30, 40 lignes d'un texte d'actualité, de témoignage, de réflexion sur tel ou tel sujet, ce texte n'a qu'une portée ou qu'un rayonnement limité... A tel point que même un Victor Hugo aujourd'hui, avec cinq millions de followers sur Twitter ou cinq millions d' "amis" sur Facebook... Serait en fait, plus "zappé" que lu ligne par ligne... Le "zap" est en effet ce qu'il y a de plus répandu -autant sur la Toile que dans la rue ou au bistrot du coin- de telle sorte que la réactivité à une pensée exprimée n'est qu'étincelle produite par un allume-feu ou par un briquet et que la flamme ne vient pas... (C'est peut-être là toute la différence qu'il y a entre l'époque de Victor Hugo et notre époque... Du fait d'une visibilité de chacun qui aujourd' hui, n'en est plus une réellement, occultée qu'elle est cette visibilité, comme dans le centre d'une galaxie où brillent non plus mille étoiles mais un voile de lumière blanche)...
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Les deux portes, l'une d'entrée et l'autre de sortie, sont transparentes
- Par guy sembic
- Le 05/11/2018
- Dans Anecdotes et divers
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... S'il est assez facile de voir comment autrefois les gens vivaient, à quoi ressemblait tel endroit dans une ville ou à la campagne, et cela par les tableaux de peinture, les dessins, gravures des artistes depuis le moyen âge, à travers les siècles ; et par la photographie à partir de 1850... Il est en revanche moins facile d'imaginer (et encore moins de "voir") comment les gens vivront, se déplaceront, travailleront, dans trente ou quarante ans, et à quoi ressemblera tel lieu dans une ville... Et à plus forte raison dans un avenir beaucoup plus lointain, par exemple en 2250...
Voici une "vue" si l'on peut dire (ou croire) de ce que sera une ville lorsque les bébés de 2018 auront (s'ils y parviennent) cent ans en 2118 :
... C'est ce que l'on imagine, en effet... Bien que cette vue me semble "réaliste", je ne sais pas tout de même, s'il en sera ainsi, vraiment...
... M'étant rendu au cimetière de la ville où je demeure et où mes grands parents sont enterrés, en particulier sur la tombe de "petite mémé" (mon arrière grand mère née en 1873 et morte en 1969)... J'imaginai "petite mémé" aujourd'hui âgée de 145 ans, en train de voir son petit Guy né en 1948 âgé de 70 ans, prendre son café le matin en utilisant la petite cuillère de "petite mémé", ainsi que, aux repas de midi, les assiettes blanches et les couverts de "petite mémé"...
... Je me disais que je trouvais "inconcevable" de traverser toute une vie (la vie qu'on vit telle qu'elle est), comme si on était rien qu'un tronc d'arbre (sans racines et sans branches), debout (ou "de traviole") fiché dans la terre tel un poteau de téléphone...
Peut-on imaginer qu'un arbre qui ne serait qu'un tronc, comme un poteau planté, puisse durer des dizaines d'années, debout et n'étant un repère que pour quelques promeneurs actuels ?
Je ne pouvais donc traverser la vie que je vis, qu'en étant un arbre avec, bien sûr son tronc bien visible, mais aussi avec ses racines très loin dans la terre enfoncées -ou du moins aussi loin que possible- et des branches s'élevant vers le ciel...
Les racines, en fait, symbolisent tout ce qui nous a précédé et s'est fait ; et les branches symbolisent tout ce qui après nous sera et se fera...
... Je n'ai d'autre vision de "vie éternelle" (ou d'un "monde d'au delà de la vie), que celle qui "englobe" l'avant et l'après de ce qui est la vie qu'on vit ; me sentant "relié" à ce qui fut et à ce qui sera...
Ce qui fut, c'est toutes les traces qu'il reste des gens qui nous ont précédé... (Je pense par exemple à tous ces objets de la vie quotidienne, usuels ou de décoration, que l'on peut voir dans les vide grenier et qui évoquent une "histoire" qu'on imagine, des gens qui se sont servi de ces objets... Ainsi que les photos de famille, de mariage, les dessins, les lettres, les livres écrits, toutes sortes de documents particuliers... )
Ce qui sera, c'est tout ce qu'on laisse et dont la trace demeurera quelque temps...
D'une certaine façon dis-je, la vie est un espace d'une seule et unique fois traversé, ayant pour limites deux portes, celle de l'entrée et celle de la sortie... Et les deux portes sont "transparentes"... Entre lesquelles il faut être pour "voir" dans la transparence et ainsi "être depuis avant la porte d'entrée" et "être encore après la porte de sortie" ...
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Un temps d'idéologies invalidantes et d'une espérance qui s'essouffle
- Par guy sembic
- Le 31/10/2018
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Selon Myriam Revault d’Allonnes, philosophe, auteur du Pouvoir des Commencements, essai sur l’autorité….
« Nous ne disposons plus aujourd’hui d’un avenir où pourraient se fonder nos espoirs et nos engagements. La fin des idéologies serait le nom de cette crise de la temporalité d’un temps sans horizon d’espérance que nous avons du mal à regarder en face. Qui a dit que les intellectuels n’avaient plus rien à dire sur l’actualité la plus brûlante ? Et si le vrai problème était plutôt qu’on parvienne à les entendre ? »
Quels espoirs et quels engagements aujourd’hui ?
Dans un siècle qui tourne à un conflit d'intérets et de stratégies entre grandes puissances économiques sur fond de guerre de religions et de civilisations, à une course à la consommation, à la rentabilité, à la performance, au profit ou au résultat immédiat au détriment de l'avenir de la Terre et des Hommes ?
Dans un siècle qui sombre dans la barbarie, dans l’intolérance, dans le succès des médiocrités et du voyeurisme agressif ; dans le culte de l'apparence et de la réussite à n'importe quel prix?
Est-ce cependant la fin des idéologies sur lesquelles se fondaient les espérances et les engagements que l'on a connus au 20 ème siècle ; alors qu'en ce premier quart du 21 ème siècle se développe dans un monde quasi "occidentalisé" à l'ensemble des pays de la planète, l'idéologie invalidante du développement durable et de la croissance économique sensée satisfaire un plus grand nombre de consommateurs dépendants et soumis ?
Est-ce la fin des espérances et des engagements, parce que les dominants organisent le nivellement brutal et totalitaire de la société par les peurs entretenues, par les jeux, dans l'illusion d'une liberté et d'une visibilité de chacun ?
Ce temps sans horizon d’espérance, nous avons du mal à le regarder en face, il ne nous fait même plus peur dans la mesure où il a réduit notre capacité de réflexion à des "épidermismes" exacerbés et ostentatoires, et à des "points de vue confortables qui nous rassurent avec tout ce qu'il faut dans le paysage, de repères et de signaux devant capter notre regard...
Mais n'y-a-t-il pas pour dénoncer l'idéologie invalidante orchestrée par les dominants, des hommes et des femmes courageux qui se lèvent de ci de là, et qui, sans le soutien des peuples, n'ont pas de pouvoir réel ?
Tous les intellectuels ne sont pas des complices de l'ordre établi, pas plus que le "commun des mortels" -vous et moi en l'occurrence en tant qu'être tout seul dans sa peau et dans un moment privilégié de relation humaine dans une rencontre qu'il fait ici où là, avec un voisin, une connaissance, enfin quelqu'un qui lui "parle entre quatre yeux autrement qu'épidermique" - n'est qu'un consommateur, qu'un assujetti au point de vue confortable, c'est à dire tel qu'il paraît au premier abord...
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Environnements hostiles et complexes
- Par guy sembic
- Le 31/10/2018
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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... Nous vivons de plus en plus, année après année, dans des environnements hostiles et complexes.
Je n'en citerais que deux, de ces environnements, car il me semble que ce sont eux, dans lesquels nous sommes assez souvent confrontés, dans notre vie quotidienne :
-L'environnement des grands axes routiers autour des grandes villes et entre ces dernières...
-L'environnement hospitalier ou médical...
Tout le stress qui affecte beaucoup de gens chaque jour, vient de l'inconfort qu'il y a à devoir être confronté à ces environnements hostiles, complexes et nombreux...
Est-ce que parvenir à comprendre comment et surtout pourquoi le monde fonctionne ainsi, avec sa violence, sa complexité "kafkaienne", son absurdité dans bon nombre de situations en particulier de relation... ça aide à réduire le stress ?...
Parfois, peut-être oui... Mais alors c'est parce que nous sommes témoins de ce qui se voit, mais... pas dans le véhicule accidenté, pas sous un toit qui s'est envolé, pas dans une interminable file d'attente, pas sur un brancard tenant lieu de lit dans un couloir d'hôpital, pas à huit heures du soir en novembre devant un Ibis Budget affichant complet et avec encore cinq cent kilomètres à parcourir, pas en lisant une lettre ou un mail qui te dit que demain, tu es viré de ta boîte...
En tant que témoin l'on est dans un environnement de pensée, de réflexion... Alors le stress "s'invite" en "mode imaginaire"...
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La petite fille et la cigarette, de Benoît Duteurtre
- Par guy sembic
- Le 30/10/2018
- Dans Livres et littérature
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... L'auteur, Benoît Duteurtre, porte, avec ce livre, un regard sarcastique sur un monde, celui du 21 ème siècle, où de nouvelles inquisitions apparaissent et rendent la vie, la relation humaine difficiles et dont les protagonistes de ces nouvelles formes d'inquisition sont le plus souvent l'homme de la rue, tout un chacun, nos voisins, nos connaissances ; sous une pression médiatique s'exerçant par le biais d'associations et de mouvements engagés dans un "combat", au nom d'une "morale", d'un soit-disant "bien public", tout cela avec statistiques enquêtes et études établies afin d'appuyer le "bien fondé" de leurs actions percutantes souvent relayées par une partie plus ou moins importante de l'opinion publique...
Ces inquisitions nouvelles sont une menace ou constituent un frein à un certain nombre de libertés individuelles, et celui ou celle d'entre nous qui contrevient à tel ou tel "ordre moral", à telle interdiction de ceci ou de cela, est stigmatisé, devient un "paria"...
Ainsi l'être humain, pris dans un environnement sociétal (famille, travail) qui ressemble à ce décrivaient dans leurs oeuvres, Swift et Kafka, est une créature menacée, de plus en plus isolée lorsqu'elle est traquée à tout instant de sa vie par les nouveaux inquisiteurs... Et elle a, de fait, peu de chances d'échapper au "coup de filet" qui la happe...
L'auteur, dans ce livre, prend la défense de cette créature menacée qu'est l'homme d'aujourd'hui...
Page 69 :
"Vous me faites penser aux anciens communistes. On dirait que le nombre de cigarettes que vous avez fumées jadis vous rend spécialement intolérants!"
Page 88 :
"Cent fois, dans la presse, j'avais observé la facilité qu'ont les enfants d'accuser les adultes des pires forfaits, sans aucune possibilité de démenti."
... Dans la rue, dans l'espace public qu'est par exemple la galerie marchande d'un hyper marché, il devient de plus en plus "problématique" et à vrai dire de plus en plus malvenu ou inconvenant, de sourire à un enfant, ou même de seulement porter un regard sur lui, comme on le ferait (mais en vérité on ne le fait pour ainsi dire jamais) en souriant à une personne ou en la regardant...
... Et pour "fumer une clope" c'est tout juste si, même dans la rue, on n'attend pas de se trouver dans un coin reculé, isolé...
Page 132 :
"Pour une personne dans ma situation, s'appuyer sur une personnalité forte, incontestée dans la communauté, constitue une garantie d'intégrité physique et mentale. On retrouve la même loi dans la plupart des carrières politiques ou administratives qui exigent de rencontrer le bon protecteur au bon moment... "
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De l'autre côté du monde
- Par guy sembic
- Le 30/10/2018
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Les événements brutaux les plus actuaux
Et qui font crier haut et fort haro sur le baudet
Ce baudet sur lequel on nous fait monter
Et cheminer tout au long de prés aux fleurs de cire
Et aux herbes de synthèse
Ne font le monde que d'un seul côté
Et de ce côté là c'est vrai le baudet est si commun
Que dans les écuries
Les écuries royales et de cour
Les écuries de cirque à trois ou six mâts
Les écuries de manèges boueux ou sablonneux
L'on n'y voit pas d'autres montures
Que ce baudet
Dans toutes ces écuries d'incurie
Les événements qui pètent sont actuaux
Il leur faut des tambours dont on nous fait entendre le tam tam
Dans les brousses et dans les cités
Pour pas qu'on écoute les cymbales et les guitares des musiciens poètes
Venus de l'autre côté du monde
Mais surtout et en foules les pétarades battant coeur de pieuvre
Des enchanteurs patentés autorisés appelés sur les plateaux-télé
Actuaux chaque jour les derrières à plume haut hissés
Les derrières à plumes des sorciers que sont les marchands opulents
Suivis des légions de chalands suçeurs de quignons de pain sucre-rosi
C'est de l'autre côté qu'il faut tous aller chalander
Là où l'on retrouve le goût du pain
Là où les regards se touchent et où on se sent
Un peu moins seul dans sa peau
NOTE : « actuaux » pour « actuels » est, de ma part, une « incorrection grammaticale volontaire »… (Je dis cela pour ne pas « troubler » des personnes -en France ou ailleurs- qui, dans la mesure du possible s'efforcent du mieux qu'elles peuvent, de respecter l'orthographe et la grammaire du Français)…
Il m'arrive parfois volontairement, de commettre (dans un contexte particulier et/ou imagé), ce genre d'incorrection… On peut être d'accord ou pas, c'est à voir…
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Viva Brazil! Et un coup de trique de plus sur le dos pelé de la planète !
- Par guy sembic
- Le 29/10/2018
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… La planète n'en peut déjà plus avec les lobbys de l'agro-business dont les activités épuisent les sols, les ressources, déplacent et maltraitent les populations vivant sur les terres convoitées pour un pillage en coupe réglée au bénéfice des puissants et des dominants, pour le Marché de la consommation, pour le plus grand profit des actionnaires… Et voilà que le Brésil porte au pouvoir ce Jair Bolsonaro, un « nostalgique » de la dictature militaire, raciste, misogyne, homophobe, qui compte s'appuyer sur les lobbys conservateurs de l'agro-business (élevage bovin, exploitation de la forêt amazonienne et tropicale), favorable à l'utilisation des pesticides, et avec l'aval des Chrétiens (notamment le bloc des évangélistes au parlement), avec la police aux pouvoirs renforcés et à l'armée…
C'est bien là, avec cette élection de Jair Bolsonaro à la tête du plus grand pays d'Amérique du Sud par sa population, sa superficie et ses ressources naturelles déjà fort exploitées (immenses champs de soja transgénique à perte de vue ou d'autres plantations au détriment de la forêt et des « petits cultivateurs » ; c'est bien là, oui, un grand coup de trique de plus sur le dos déjà bien pelé de la planète !
Viva Brasil ! Un Brésil Blanc, Chrétien et aisé, qui domine sur les Noirs, les amérindiens… Les pauvres ? « Ils n'ont qu'à se tenir à carreaux, travailler, gagner ce que l'on veut bien leur donner… et se taire ! » … Tristes et pesants et dramatiques lendemains pour la liberté de parole et d'écrit ! … Je vois déjà les prisons, les camps d'internement, les assassinats de militants opposants, Facebook Twitter les réseaux sociaux muselés, les artistes « triés sur le volet » sur la scène publique, sur les télés…
Une bonne affaire, que cette élection, pour les lobbys et les grands propriétaires d'immenses domaines, pour les industriels du bois et de l'agro-chimie ! Et des milliers de « boulots de merde » sous-payés pour les chômeurs qui ne chômeront plus, pour les pauvres, pour les Noirs et les Rouges et les Cuivrés, c'est cela la « promesse de croissance économique » !
Avec le soutien des Chréti-ns, et leurs curés, de leurs évêques et de toute une bourgeoisie aisée et « bien blanche »…
Ce qui me fait peut-être « le plus mal aux tripes » dans cette affaire là ; c'est le soutien inconditionnel des Chrétiens pour une telle vision de la société, qui justement nie les vraies valeurs chrétiennes, dont déjà celle ci « tu aimeras ton prochain comme toi-même » … Le « problème » pour les Chrétiens (et les croyants des autres religions) -mais aussi pour les « donneurs de leçons de morale » et les idéologues de tout bord, de tout parti ; c'est que « le prochain » il est pas comme soi même, il est différent, sa différence nous emmerde, il faudrait qu'il foute le camp, ou on est jaloux de lui s'il réussit… Bon c'est vrai, des fois c'est un voleur, un assassin, un parasite, il lobby-ise… Et y'a jamais le dialogue ni la relation qu'il faudrait pour que ça change…
Encore une fois, tiens, ça me fait penser à ce que disait ma grand-mère à propos des mauvaises herbes du jardin : « bon sang, j'ai beau verser du pipi atomique, ça repousse toujours ! Mais d'un autre côté, si les mauvaises herbes ne poussaient plus du tout, les bonnes ne viendraient pas non plus et on crèverait tous parce qu'il y aurait plus rien à bouffer ni pour les bêtes ni pour les humains ! »…
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"So chic" ...
- Par guy sembic
- Le 29/10/2018
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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... Un "sommet d'élégance, de chic et de féminité"... Pourrait-on dire de certaines femmes que l'on a pu rencontrer dans sa vie… Mais pour autant faut-il préciser que ce « sommet d'élégance, de chic et de féminité puisse « être en adéquation » avec la « beauté et la force d'âme, en un mot l'esprit, de ces femmes là…
Cependant... et c'est surtout cela que je vais dire : "l'on rencontre parfois des femmes sans aucune notoriété, pauvres, très pauvres même, mais qui, si elles étaient vêtues d'un sac de patates, seraient tout de même "d'un chic absolu" !
Il y a dans l'expression de la féminité -dans sa globalité, dans ce qui la fait Une de la tête aux pieds, dans son regard, dans sa voix et… bien au-delà de ce qu'elle porte sur elle et qui lui sied si bien… quelque chose d'immensément beau et qui fait un bien fou à regarder…
Et c'est le souvenir de cette beauté, et le souvenir de ce bien-être fou éprouvé à la vue d'une femme "so chic"... que le poète que je suis, emportera dans les étoiles... Et non cette laideur, cette cruauté et toutes ces violences du monde -au masculin comme au féminin- qui l'ont tant fait pleurer et désespérer... par moments…
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Crispations et tous ces "pour" et "contre" ...
- Par guy sembic
- Le 29/10/2018
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… Quand je dis -et écris- que l'on vit dans un environnement de relation, au quotidien, où l'on se crispe sur telle ou telle chose à laquelle on adhère avec détermination et ostentation, ou au contraire que l'on ne supporte pas et que l'on rejette avec agressivité et autant de détermination et d'ostentation, où l'on se barricade derrière des « valeurs » auxquelles on croit « dur comme fer » au point que tout ce qui contrevient à ces valeurs nous hérisse et nous rend agressif, d'une intolérance manifeste et affichée… Je pense par exemple à tous ces gens qui font partie d'une association « contre ceci/contre cela » ou qui défendent ceci/cela avec manifestations et pancartes dans la rue… Le monde dans lequel on vit en est plein, de ces mouvements « pour ou contre », et les réseaux sociaux les relayent tous ces mouvements et toutes ces associations, et en font des kilomètres d'écrits, de photos, de vidéos, sur le Web …
Bon j'vais vous dire, « à cru et à coeur » …
Je suis prêt à recevoir chez moi un couple d'amis homosexuels qui pratiquent la sodomie, alors même que la sodomie me fait horreur… Et ça ne m'empêchera pas si ça se trouve, dans la conversation en prenant un café avec eux, de larguer une plaisanterie salace à ma façon sur la « chose » ! Parce que si l'on a le droit et si l'on prend la liberté de rigoler de tout, ça n'empêche nullement qu'on ait de l'amitié, voire de l'affection pour des gens dont les pratiques sont différentes, ou à l'opposé de ce que l'on aime faire soi-même…
Je suis prêt à recevoir chez moi un ami très accro de matches de foot ou de thrillers américains « ultra pétants » avec des flingues plus gros que des scooters, et de lui laisser regarder ce match ou ce film qui me « barbe » à mort , assis sur le canapé à côté de lui, je ferais des mots croisés force 4…
C'est pas parce que cet ami ne lit jamais le moindre livre et que sa grande sortie hebdomadaire consiste à passer trois heures au grand centre commercial hypermarché géant du coin, c'est pas parce que chez lui y'a une télé dans chaque pièce y compris les chambres des gosses, qu'il ne peut pas être mon ami…
Autant je peux rigoler de voir des gens en été, en vacances, affublés de tenues vestimentaires ahurissantes ; autant je n'aime pas les casquettes et les maillots imprimés de marques, certains « styles » et « comportements » auxquels je n'adhère pas et qui ne seront jamais les miens… Oui c'est vrai, mais je dis aussi « qu'on foute la paix aux gens, ils font de mal à personne, qu'ils vivent et qu'ils se montrent comme ils ont envie d'être, arrêtons les leçons de morale dans un sens ou dans l'autre ; cette vie qu'on vit on n'en a qu'une, un jour tout ira dans un grand trou d'oubli, on est tout seul dans sa peau même avec à côté de soi ceux qu'on aime et qui nous aiment (alors vous pensez, ceux qui nous connaissent à peine ! Ou qui ont seulement entendu parler de vous quelque part !…) RIRE…
Cela dit, les lobbys et les gros actionnaires, j'ai pas envie de leur foutre la paix !
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Film documentaire de Philippe Kohly sur la vie et l'oeuvre de Jean Ferrat
- Par guy sembic
- Le 28/10/2018
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… Le film documentaire réalisé par Philippe Kohly sur la vie et l'oeuvre de Jean Ferrat, diffusé sur France 3 à 21h le vendredi 26 octobre 2018, porte davantage sur la vie intime et les amours du chanteur, que sur son parcours artistique dont seuls quelques titres emblématiques dont « La Montagne » ont été entendus (avec « Ma môme » et « Nuits et brouillard » entre autres)…
La plupart des titres interprétés que l'on a entendus, sont des poèmes d'Aragon ; alors que Jean Ferrat a non seulement une voix propre et a mis beaucoup en musique lui-même ces textes d'Aragon et d'autres, mais a aussi produit et mis en musique ses propres textes tels que, par exemple « Mourir au soleil », « Ce qu'on est bien mon amour », « Pauvres petits cons », « Ma môme »…
Philippe Kohly dans ce film documentaire présente l'engagement de Jean Ferrat auprès du Parti Communiste, et le voyage qu'il fit à Cuba en décembre 1967, dans un contexte politique économique social actuel qui est loin d'être favorable au Communisme (et donc pouvant passer aux yeux de bon nombre de gens aujourd'hui, comme étant « une erreur de parcours »…
De 1961 à 1972 il fut l'un des chanteurs les plus populaires et plus écoutés dans la France de cette époque et il faisait venir dans de nombreuses salles de spectacles à Paris et dans les villes de province, des milliers de spectateurs, de gens du peuple en majorité à vrai dire…
Tous ces gens de cette époque là, 1961-1972, âgés alors de 16/20 ans jusqu'à 80/90 ans, sont de ces générations qui ont connu le monde tel qu'il était avant 1990 ; ils ont aujourd'hui, ces gens, pour les « plus jeunes » on va dire, en 2018, pour ceux d'entre eux qui ont vu ce film documentaire vendredi 26 octobre, dans les 70/80 ans…
Soit dit en passant il y avait aussi ce soir 26 octobre, à la même heure, sur TF1 « The voice Kids » un divertissement dans son épisode 3, dans une « nouvelle saison qui bat son plein » ; et un téléfilm sur France 2 qui « mêlait habilement » drame et suspense. (notez les guillemets pour mêlait habilement -rire)… Sans compter les autres offres de programme sur les nombreuses chaînes de la TNT… Passons…
Après 1972, une fois retiré à Antraigues en Ardèche, Jean Ferrat afin de ne pas rompre la relation qu'il avait avec son public, tous les cinq ans se produisait en scène, le temps d'une saison…
Il a vu -comme il l'a évoqué lui-même- le monde changer à partir de la fin des années 1980, en ce sens, selon lui, que l'argent, que la culture du paraître, du résultat immédiat avec le moindre effort possible, prenait beaucoup plus d'importance dans une accélération accrue, que la reconnaissance du talent et du mérite par l'intelligence et le travail, et du principe de « l'ascenseur social »… Un monde qui se délitait, qui n'avait plus rien à voir avec ce qu'il était avant et cela l'attristait…
Et il est mort en mars 2010… Il n'a donc pas été témoin de ce qui s'est passé depuis 2010… En France, et dans le monde…
Certes, dans le monde d'avant 1990, il y avait des riches et des pauvres, de l'injustice, des guerres, il y avait ceux qui réussissaient et ceux qui ne réussissaient pas, il y avait de l'esbroufe, du paraître, déjà la société de consommation depuis 1a fin des années 60… Mais le monde alors « ressemblait à quelque chose » (à ce qu'il avait toujours été en dépit des évolutions technologiques et des évolutions sociales) et cela pour une raison essentielle : l'immense majorité des gens n'avait pas accès comme de nos jours, à tout ce qui peut les rendre plus visibles, plus présents sur les scènes publiques (en particulier sur Internet), plus consommateurs dans la culture du paraître, plus à même (avec plus de facilités et de moyens entre autres technologiques) de mettre en avant leurs performances, leur « égo »… De telle sorte qu'aujourd'hui les talents sont « noyés dans la masse » et que trop de visibilité rend finalement invisible…
Les « esprits éclairés », libres et indépendants, témoins objectifs dans une réflexion approfondie, qu'ils soient des artistes, des écrivains, des penseurs, des humanistes, des intellectuels engagés dans une action de communication ou sur le terrain… Ont à présent une visibilité brouillée, d'une part par la présence sur la scène publique de personnages médiatisés faisant la pluie et le beau temps et influençant l'opinion des gens qui « ne voient qu'eux » ; et d'autre part par tout ce que la culture de la consommation et de la facilité d'accès à cette culture, fait entrer dans la vie quotidienne des gens en nivelant leur sensibilité, formatant leurs émotions afin qu'ils soient le moins possible une « clientèle » pour les « esprits éclairés » qui cependant existent et résistent à la « marchandisation de la culture », utilisant eux aussi, ce que la technologie de la communication produit pour les rendre visibles…
Mais la « visibilité brouillée » tend à ne rendre circulables et accessibles pour le plus grand nombre, que des voies proclamées et officialisées comme étant « royales » et c'est bien là tout le « sens » du « non sens » du monde présent.
Dans le monde « ancien », celui d'avant 1990, c'était « moins brouillé » même si c'était aussi dur, inégal et inconfortable sinon plus, qu'aujourd'hui…
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Histoire d'un paysan, de Erckmann Chatrian, la révolution française
- Par guy sembic
- Le 26/10/2018
- Dans Livres et littérature
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… De tous les livres que j'ai pu lire, de grands auteurs ou même d'Historiens « sérieux et fiables sur le plan de la « vérité historique », qui traitent de la période de la Révolution Française depuis avant 1789 (la fin de l'Ancien Régime) jusqu'au Consulat en 1799… Il en est un de ces livres, que je viens de lire, et qui me semble être l'un des meilleurs, l'un des plus vrais qui aient jamais été écrits sur cette période de l'Histoire ; c'est « Histoire d'un paysan », d'Erckmann Chatrian, en deux volumes de chacun 500 pages…
Dans le premier tome, 250 pages (la moitié du livre) décrivent dans le détail jour après jour entre le 3 mai et le 20 juin 1789, tous les travaux, discussions et événements, des Etats Généraux, sous la forme de lettres envoyées par un député du Tiers Etat, Chauvel, d'une ville de Lorraine, à un jeune paysan à Phalsbourg…
Le récit de ces Etats Généraux est précédé de ce qui est dit des dernières années de l'Ancien Régime, par ce jeune paysan de Lorraine (ce qu'il faut savoir au sujet de la vie quotidienne dans toute sa réalité, dans les villes, dans les campagnes, dans la société telle qu'elle était alors, sous les règnes de Louis XV et de Louis XVI)…
Dans le deuxième tome, la première moitié du livre parle de l'an I de la République (automne 1793- été 1794), et la deuxième moitié (de 1795 à 1799) du « citoyen Bonaparte »…
C'est « un autre regard » qui nous vient alors, à la lecture de ce récit, sur la Terreur (celle de la Convention et du comité de Salut Public et aussi celle que l'on a appelé « terreur blanche » et dans laquelle il y a eu autant de morts et d'atrocités commises que sous la terreur avec Robespierre, Couthon et Saint Just), la guerre de Vendée, le Directoire, et « l'épopée Bonaparte » (qui préfigure l'épopée Napoléonienne)… Un regard qui « balaye » -dans un sens comme dans l'autre d'ailleurs- la plupart des idées reçues et des préjugés… Surtout lorsqu'on lit, dans la dernière partie du deuxième tome, tout ce que dit Chauvel, l'un des personnages centraux du livre, un esprit éclairé, un « sage » mais en même temps un vrai révolutionnaire, et l'analyse qu'il fait des événements de cette période de 1795 à 1799…
Certes, il faut le reconnaître, certaines pages sont un peu difficiles voire « indigestes » à lire, dans lesquelles sont décrites des récits de campagnes militaires, avec de nombreux détails de lieux, de villes, de noms de généraux, soldats, lieutenants, capitaines etc. (impossible à retenir tout cela tellement il y en a) … Il faudrait certainement avoir à côté de soi en lisant tout cela, des cartes de pays afin de pouvoir situer tous ces lieux…
Bon c'est vrai, ce Chauvel, personnage central avec Michel Bastien le jeune paysan, je me suis senti « proche de lui » (de sa vision, de son regard, de son analyse, que ce soit pendant les travaux des Etats Généraux, lors de la prise de la Bastille, puis de la prise des Tuileries, les débuts de la République, la Convention, la Terreur, le Directoire, et l'arrivée du « citoyen Bonaparte »)…
« Une vision éclairée » de la Révolution Française dans son évolution entre 1789 et 1799, par cet ouvrage d'Erckmann Chatrian, à travers l'histoire de ce paysan Michel Bastien, de Phalsbourg en Lorraine… Et un regard que je partage, tel celui de Chauvel, sur ce que fut « l'épopée Bonaparte », le personnage de Bonaparte dont on dit qu'il a « sauvé la Révolution » … Mais… En mettant en place, en fait, un « nouveau régime » avec des barons, des comtes, des ducs, une nouvelle aristocratie qu'il a créée et instituée avec toutes sortes de distinctions et de privilèges, comme du temps de l'Ancien Régime avec l'aval de la grande bourgeoisie et de tout un peuple fasciné par ses victoires militaires -jusqu'en 1812…
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Fly Emirates, Prada, Nike and Cie ...
- Par guy sembic
- Le 26/10/2018
- Dans Articles
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… Vous ne me verrez jamais si vous me rencontrez, me reconnaissez dans la rue ou en un quelconque lieu public… Affublé, chaussé, coiffé… D'un maillot Fly Emirates sur le poitrail, D'une casquette New York sur le crâne, ou en cheveux vert fluo, ni en godaces Prada ou Nike aux pieds… Et de surcroît avec des lunettes de soleil grosses comme des soucoupes volantes rendant invisible mon regard ou relevées dans les cheveux…
Cela dit, le maillot de foot des Bleus champions du Monde 2018, que des millions de Français ont acheté entre 80 et 140 euro, et « fièrement arboré »… a été produit en Thailande pour 3 euro… Et l'on s'étonne, l'on s'horrifie, que dans ce pays, la Thailande (et d'autres où la vie des gens est très difficile, très précaire) que des jeunes filles et hommes se prostituent pour pouvoir manger… Exploités d'ailleurs qu'ils sont, par des trafiquants et avec brutalité…
… Les très grandes marques de vêtements, sacs, chaussures et accessoires de luxe, qui ont boutiques sur les Champs Elysées à Paris, dans les avenues et quartiers chic des grandes villes, capitales Européennes, Asiatiques et Américaines… Mettent en vente des articles de plusieurs milliers d'euro pour certains (sacs, vestes, manteaux, etc.), dont la matière première de ces articles est travaillée dans des usines et ateliers de sous traitance dont les patrons de ces usines et ateliers emploient une main d'oeuvre d'immigrés clandestins (venus d'Afrique surtout) et affichent à l'entrée de leur établissement un « règlement » censé être conforme à la législation Européenne, droit des salariés, conditions d'hygiène et de sécurité etc. … De telle sorte que les agents de l'inspection du travail -qui sont de moins en moins nombreux il faut dire, pour cause de restrictions budgétaires- lorsqu'ils voient affiché « noir sur blanc » ces règlements de conformité bien spécifiés point par point, et après un entretien « de principe » avec le patron, repartent sans effectuer un « vrai contrôle » et surtout sans interroger les salariés sur leurs véritables conditions de travail… Un bon nombre de ces salariés d'ailleurs, ne sont employés qu'une quinzaine de jours et se retrouvent jetés à la rue sans même être payés pour le travail qu'ils ont fait ! … Quand ils ne sont pas « passés à tabac » par les vigiles du patron !
Il est « assez significatif » que ces sites de production, d'usines et d'ateliers, soient souvent basés assez loin autant que possible des centres urbains, de sorte qu'il n'est pas aisé de s'y rendre et que de plus ces lieux sont loin d'être des « sites touristiques » ou des lieux d'habitat (pas de résidences, de maisons, autour)…
Mais il n'y a pas QUE les grandes marques qui font produire ainsi, par sous traitance, puisque la plupart des autres marques (pour la consommation de masse) produisent ainsi, de même…
Vingt-cinq millions de femmes, d'enfants et d'hommes sur cette planète, en 2018 (selon une statistique « officielle »), en majorité des migrants, des exclus, des « éclopés de la vie », des gens sans défense, socialement isolés, rejetés par leur famille, en situation de précarité et de fragilité vivent dans des conditions d'esclavage identiques à ce qu'était l'esclavage depuis avant l'antiquité Egyptienne, Romaine, Grecque…