Articles de yugcib

  • Tom Wolfe

    Tom wolfe

    Lundi 14 mai 2018, Tom Wolfe nous quitte…

    Nous laissant son oeuvre immortelle tant qu'il y aura des Hommes sur la Terre…

    Une douzaine de romans publiés, dont le plus connu “Le bûcher des vanités” adapté au cinéma en 1990 par Brian de Palma… “Un homme, un vrai” en 1999, et “Moi Charlotte Simmons” en 2006, son troisième roman…

    Tom Wolfe est né à Richmond en Virginie en 1931.

    Dans les années 1970 il se fait connaître dans un genre nouveau, du “journalisme à l'américaine”, après avoir débuté au Washington Post, puis au New York Herald Tribune.

    Il est un observateur éclairé de la société de son temps, et en même temps, un témoin… Le “greffier du siècle” selon son expression…

    Avec son troisième roman “MOI CHARLOTTE SIMMONS”, mille pages, il nous parle du monde clos aux règles impitoyables des grandes écoles, d'une Amérique qui forme ses élites dans la pétaudière de la branchitude, de la coolitude, de la paresse et de la servitude sexuelle…

    Dans un “look de dandy au chic démodé”, Tom Wolfe incarne à mon sens, une vision du monde et de la société, en réaction contre ce qu'il y a d'impitoyable, de vulgaire et de “bienpensance nauséabonde” dans cette société “policée” mais aussi clanique, sélective et gangstérisée, voyoucratisée et -dis-je- pourrie comme un melon par la queue…

    Un peu de chic et de classe, dans cette société voyeuriste et vulgaire, notamment parmi les élites mais aussi jusqu'en bas de l'échelle sociale… Un peu de chic et de classe et avec une âme bien trempée, belle et forte… ça fait du bien, de temps à autre…

    C'est un géant qui nous a quitté… Non seulement de la littérature américaine, mais de la littérature toute entière…

     

  • Le festival de Can(n)es

    Festival de canes

    C'est la vision que j'ai, du festival de Cannes…

     

    De leurs pattes palmées, les canes ne poussent pas les gobelets en plastique éparpillés au sol, dans les pelles de ramassage des employés municipaux…

     

    Autant dire que pour moi, et comme pour d'ailleurs des millions de mes concitoyens ; tout ce qui se passe, se dit, s'affiche entre gens de scène et d'autour de la scène lors de ces grands rendez-vous annuels que sont le Printemps de Bourges, le festival de Cannes, le Festival d'Avignon, les Francofolies de la Rochelle… Et les universités d'été…

    Est un monde situé à mille lieues du monde dans lequel je vis, ainsi que la plupart de mes concitoyens, au quotidien…

    Il y a ce goût du rêve comme celui des fraises poussées hors sol sous serre et en abondance sur les marchés…

    Il y a cet attrait de la scène qui s'invite en bordure des rues et sur les places, tout comme l'attrait de ces grands restaurants qui étendent leurs tables en terrasses…

    Le goût du rêve, l'attrait de la scène… Pour ceux qui vivent à mille lieues du monde des gens de scène… et qui eux, ces gens de scène, ne font jamais la vaisselle…

     

  • Le terrier

    Si, par ce “meilleur de nous mêmes” que nous portons en chacun de nous, nous n'arrivons pas à changer notre vie ni celle des autres autour de nous, en particulier la vie de nos proches…

    C'est, parce que ces deux mondes que sont l'un, l'intérieur de nous-mêmes et l'autre celui des autres, ne sont parcourus et explorés, que dans la partie accessible, visible ou imaginée, de l'un ou de l'autre de ces deux mondes…

    Et, que ce qui est accessible, visible ou imaginé ; exerce une attraction dont on ne peut se libérer.

    Mais je crois que l'attraction dominante est celle qui s'exerce sur notre marche et sur notre vue, dans les galeries du terrier que nous creusons afin de nous abriter…

    Le meilleur de nous mêmes c'est peut-être cette capacité d'amour que l'on peut porter en soi, et qui nous fait aimer sans comprendre, et sans que ce meilleur de nous mêmes soit reconnu ou tout juste entrevu… S'il peut être entrevu…

     

     

  • Gabegie de dividendes

    J'entends ce midi, bulletin d'infos France Culture (lundi 14 mai) que la France est championne du monde des versements de dividendes… Dont les principaux bénéficiaires sont les grands pontes du Marché mondialisé les premiers et mieux servis…

    Mais je pense aussi à de nombreux “beaucoup moins riches” et même à de “modestes salariés” qui, trouvant que le livret A ne rapporte pratiquement plus rien (0,5% d'intérêt) placent leurs économies dans des portefeuilles d'actions servant des dividendes ! (Une “clientèle” soit dit en passant, ou du moins une partie de cette “clientèle” de placements en actions, qui se gave de tout ce que la consommation de masse propose et publicite en produits de toutes sortes, alimentaires, vestimentaires, guignoleries Gifi-iques et autres… Et qu'on voit sur des bateaux de croisière de 2500 personnes en Méditérannée… Et qui achète sur internet des billets d'avion ou de train “à l'arrache”, qui a sur ses téléphones mobiles I-phones smartphones des tas d'applications pour “aller faire pipi/les courses/les programmes de ciné/des jeux à la con/des tas de services gadgétiques)…

    Bien sûr y'a ces salariés de grosses boîtes qu'on oblige à prendre un compte d'actions “maison”… Ils devraient tous se lever comme un seul homme pour exiger de leur employeur, de leur direction, qu'on leur verse le “petit plus” occasionnel sur leur compte au lieu d'actions avec dividende !

    Hypocrisie ou litanie à vomir de dégoût, de rejet, que ces “rouspétances” sur “le monde qui va mal/lapoliticaille/ces pourris qui nous gouvernent/les parasites/les jeunes de banlieue difficile/ le chômage/la vie chère/les grèves/et de mon temps ceci cela/ c'est plus comme avant/ la violence/les guerres/les islamistes/ le temps qui s'détraque/la pollution/on bouffe que de la merde… Et j'en passe de quoi en faire un roman”…

    Le smartphone accroché à la ceinture/l'oreillette dans le trou de l'oreille en métro bus train avion ou à table et même en baisant…

    Et dans les manifs avec la casquette du syndicat sur la tête, des pancartes et des slogans et des fusées de brume rouge… Et des pneus qu'on brûle devant le portail de l'usine qu'est délocalisée au Maroc…

    S'il y a autant de dividendes versés et que selon ce qu'on se dit entre “résignés par la force des choses” à savoir “après tout la soupe est pas si mauvaise que ça”… Y'a pas le moindre souffle de vent de vraie/vraie anarchie pour balayer tout ça… Y'en a marre de ce merdier que je vois pas comment à part la poésie on peut s'en sortir, avec les yeux dans les yeux pour dire à c'lui ou celle d'en face qu'on l'aime… qu'on l'aime même sans vraiment le comprendre à cause de ceci de cela qu'on partage pas…

     

     

  • La porte étroite

    Je pense à cette chanson de Jean Ferrat : “La porte du bonheur est une porte étroite...”

    Cette “porte du bonheur” si étroite, serait comme un film encore bien plus fin et plus transparent que par exemple, le film de plastique utilisé pour recouvrir les pots de confiture ...

    Un film extrêmement ténu, transparent et traversable, séparant deux mondes, mais qui serait un passage sans épaisseur… Et donc, invisible…

    Et parce que le passage ne se voit pas, nous croyons être dans le même et unique monde. Mais ce monde n'est que celui que nous connaissons et dont nous appréhendons la réalité…

    La vocation de l'artiste ou du poète, c'est de nous faire passer par des mots, par des images, par des sons ou encore par des objets confectionnés, comme à travers le film, dans l'existence de cet autre monde que nous ne voyons pas…

    Mais cela ne veut pas dire que seuls, les artistes ou les poètes ont le pouvoir de nous faire passer au travers du film…

    C'est peut-être cette lumière (l'esprit, la pensée, l'intelligence, la connaissance acquise, l'énergie vitale) qui existe en chacun de nous, et dont nous pouvons rassembler les éclats dispersés en autant d'êtres que nous sommes… Qui est le passage, le film transparent entre deux mondes d'un même monde… Deux mondes dont nous n'en connaissons qu'un des deux avec l'idée que l'autre existe…

    Le bonheur, trouvé chacun de nous à notre manière et selon nos aspirations différentes et dissemblables souvent opposées… Dans le seul monde que nous connaissons et appréhendons, est un bonheur incomplet et illusoire…

     

     

  • Eurovision 2018, suite mon message d'hier

    C'est à 2h 15 de la nuit, que je me suis décidé, étant à ce moment là éveillé, à regarder sur mon smartphone les résultats… D'ailleurs ce spectacle de l'Eurovision avec la séquence finale de l'attribution des points (jurys et publics de 43 pays) venait tout juste de se terminer (à 2h 07 je crois)…

    Vers 22h j'ai regardé durant environ une demi heure, c'était au moment où j'allumai la télé, la chanson portugaise… Que j'ai trouvé “assez nulle”… Un peu plus tard est venue la chanson française “Mercy”, dont les paroles ne me semblaient pas, à l'écoute, très audibles (je connaissais le texte pour l'avoir lu précédemment)…

    Tous ces effets d'éclairage et de flashs, de scène, ainsi que les décors, les robes, costumes, coiffures des candidats et candidates, tout cela dans une gabegie de technologie du paraître et des effets spéciaux… M'a quelque peu “gonflé” on va dire… (je suis “contre” tout ça, que je trouve trop en “adéquation” avec ce monde d'aujourd'hui, du paraître et du “bling/bling”)!

    Finalement, j'ai éteint la télé avant 23h, n'envisageant point de veiller jusqu'à la fin… Et bien m'en a pris, puisque ça c'est terminé vers 2h…

    Je suis assez surpris du vote des jurys et surtout des publics pour la chanson Israélienne “Toy”, de Netta Barzilai… La gagnante de cet Eurovision 2018, ayant obtenu 529 points en tout (public, jury)…

    Surpris, oui, très surpris -pour ne pas dire “très interpelé dans un sens que je n'arrive pas à définir”- que ce soit la chanson israélienne qui ait remporté le prix… En effet, dans le contexte politique internationnal où Israël “n'est pas tout à fait en odeur de sainteté” ; et où dans un contexte “sociétal” où la condition de la Femme (en matière de droits, d'emploi, d'égalité, de “sexisme”) n'est pas non plus “en odeur de sainteté”… Il est surprenant, voire “assez surréaliste” que cette chanson “Toy”, sur le thème du respect des femmes ; ait pu avoir l'adhésion d'un public aussi élargi, lequel public étant constitué assez majoritairement de gens qui “trouvent peu à dire de la condition féminine et se résignent -ou même parfois considèrent “normal” le statut de la femme tel qu'il est encore…

    Je me pose cette question, à savoir que la chanson (en Anglais dans le texte et avec une phrase en Hébreu) écoutée par des millions d'Européens, n'a pas forcément incité les gens à utiliser la fonction “subtitle” (sous titre) sur leur télécommande, ou une fonction “traduction” sur leur ordinateur ou I-phone… Et donc, les paroles n'ont pas été comprises sur le moment…

    En revanche je n'ai pas du tout été surpris (pour les raisons que j'ai expliquées hier) par le score de la chanson française “Mercy” (13 ème place au classement général sur 43 -je m'attendais à pire )… D'ailleurs les publics tous pays confondus n'ont donné que 59 points à “Mercy”… C'est dire que les Slovènes, les Hongrois et les Autrichiens -toujours pour les raisons que j'évoquais hier- n'ont pas dû donner beaucoup de points à la France…

     

  • Eurovision 2018

    C'est plié, complètement plié à l'avance, pour la chanson française “Mercy”, de Madame et Monsieur, le duo formé par Emilie Satt et Jean-Karl Lucas, écrit le 21 mars 2018…

    Car avec ces paroles là :

    Au milieu de la mer/entre deux pays…/… Tous ces enfants que la mer a pris…/… Un navire ami a redonné sa chance à notre survie…”

    Il est dans un “à priori” très fortement fondé et qui colle à la réalité actuelle de ce que ressentent plusieurs peuples européens ; absolument impossible que cette chanson puisse remporter le prix Eurovision de la chanson…

    En effet, comment voulez vous que des Hongrois, que des Tchèques, que des Slovaques, que des Polonais, entre autres… apportent leur voix à cette chanson “Mercy”, de la France ? Avec de telles paroles ?

    Certes, la chanson par elle même, avec sa musique et ses paroles, est bouleversante et “chargée de sens”…

    Mais elle est, cette chanson, à mon avis (même si elle m'émeut et même si j'adhère au message qu'elle porte)… “beaucoup trop thématique d'actualité” dans le contexte politique et social de profonde division culturelle qui est celui de l'Europe (l'Europe de 28 pays)…

    En quelque sorte, les paroles de “Mercy” sont “comme une pierre insidieusement jetée à dessein et faisant figure de leçon de morale” dans le jardin d'un Hongrois, d'un Tchèque, d'un Slovaque, d'un Polonais…

    Si les décideurs organisateurs promoteurs et gens de culture Français, de cet Eurovision 2018, s'imaginent que par le choix de cette chanson ils vont “faire passer un message fédérateur”, “ils se foutent le doigt dans l'oeil” !

    La réalité de ce que vivent au quotidien et de ce que ressentent plusieurs peuples européens (parmi les 28), et en particulier ceux du centre et est-européen, dans la violence, dans la dureté, dans la loi du Marché ; est “à mille lieues” de ce “conte de fée d'un monde où l'on s'aime et s'accueille, qu'une Intelligentsia politico-culturelle (de Droite et de Gauche et D'en Marche) s'évertue à nous réciter du haut d'un nuage ! … (Mais qui, soit dit en passant, vend des armes et des avions de combat à l'Arabie Saoudite et laisse se rassembler 1200 Blacks Blocs lors d'une manifestation de premier mai, dont certains de ces Blacks Blocs sont chaussés de godaces à 220 euro, et sont des fils de grands pontes du Capitalisme !)…

    Merde !

    Je vous attends ce soir très tard (ou demain matin) pour le résultat de cet Eurovision 2018 et je prends les paris :

    Pour la France : Slovaquie Zéro, Tchéquie Zéro, Pologne Zéro, Hongrie Zéro…

    Quant à Israël n'en parlons pas…

    Au fait, est-ce qu'il y a des pays du Magreb et du Moyen Orient, dans l'Eurovision ?

    Manquerait plus que l'Amérique de Trump et la Russie de Poutine, avec la Turquie d'Erdogan et l'Iran d'Hassan Rohani…

    Allez la France, allez la France… (rire)…

     

     

  • Visages nouveaux

    ... Je ne sais pas si ces visages nouveaux, entrés dans cet espace où je vis, sont plus -ou moins- "ceci ou cela", que d'autres...

    Ni d'où ils viennent ni ce qu'ils ont été autour d'eux avant qu'ils n'entrent dans l'espace où je vis...

    Je sais seulement que je les vois, comme je vois les étoiles, les nuits sans nuages...

     

  • ASCENSION

    ... C'est aujourd'hui jeudi 10 mai jour de l'ascension que les as vont en Sion...

    Sion, la Nouvelle Jérusalem 21ème siècle des concepteurs du Marché, du Consensualisme Cognitif, du Formalisme d'opinion, du Performisme, du Rentabilisme et de l'Intelligence Artificielle...

    La Nouvelle Jérusalem 21ème siècle de l'Arbre Sans Racines Sans Branches Avec Un Trou Bouche en Haut du Tronc et Un Trou Anus en Bas du Tronc...

    Mais au fait...

    Quels as vont en Sion ?

    Et qui sont ces as qui vont en Sion ?

    Sont-ce les as Tico, sont-ce les as Semblés, sont-ce les as Sots, sont-ce les as Ourdis, sont-ce les as Scènés ?

    De quelles écoles sont-ils issus tous ces as ?

    Si ce n'est de ces écoles aux codes et aux bisutages impitoyables et aux cours de récré-baisodrome ?

    Et de la route des Crêtes, hein, ne les voit-on pas empapahouter de leurs fuckings discours, des millions de pas-as-du tout ?

    L'ascenseur du Haut, du mi ou du quart Neck est en panne...

    L'as arbore en plein milieu sur le devant ou le derrière de son tee-short sa marque culte en grosses lettres blanches.

    De tous ces as qu'sont té vont en Sion

    Qué courent en Sion comme des dératés pour choper le pompom de tonton La Finance

    Et qué puent en Sion

    Et qué empapahoutent le pauvre monde

    Je me fous et contre fous de leurs oscars, de leurs festivaux...

    Et les bras-d'honneurise

     

  • Les hérissons bleus

    ... Pour le poète, pour le penseur, pour l'artiste, pour le témoin de son temps ; voir des hérissons bleus dans cet immense tableau raté qu'est devenu le monde, c' est de plus en plus difficile...

    Et cela d'autant plus que la croûte aux couleurs figées, dont les crêtes sinueuses et déchirées retient les regards, se fracture en plusieurs blocs qui s'entrechoquent...

    Et que les concepteurs, les marchands et les exposants du tableau raté, rendent de moins en moins visibles les hérissons bleus...

    Mais il y a ces yeux ouverts parmi les témoins, les poètes, les penseurs, qui cherchent les hérissons bleus que la laideur, la violence, la fausseté et les images déformées, dans l'ensemble du tableau, n'ont pas effacés...

     

  • Hippocrisie

    ... Si hypocrisie pouvait s'écrire "hippocrisie" (comme hippopotame -cheval des eaux)... Alors l'hypocrisie serait "une crise à cheval"...

    Une crise qui balaye depuis plusieurs siècles voire deux millénaires, toutes les sociétés et civilisations humaines de toutes sortes de vents chargés de fragrances de mayonnaise éventée, de cornichons au vinaigre, de relents de crevettes défraichies...

    Une crise dans laquelle se complaisent de nombreux humains, en particulier les plus "çuvulusus" et les plus "soft'pensants" d'entre eux...

    Et la crise toujours depuis des siècles voire deux millénaires, "navigue" ou "surfe", comme "à cheval" si l'on peut dire, entre des marais putrides et des champs parsemés de fleurettes, tout au long d'un chaotique chemin dont on ne sait jamais si, à chaque pas que l'on fait, l'on va s'enfoncer jusqu'au cou dans quelque ornière...

    ... Les "çuvulusus", les "soft'pensants"... Me font penser à des toutous bien élevés (ou plus exactement "bien dressés") qui, se rencontrant, se hument réciproquement le trou de bale... Et se délectent mutuellement de leurs "analsexfragrances"...

    Mais les toutous, un peu plus tard, cheminant de conserve, se mordent le nez entre eux pour un bout de pâté dans une gamelle...

    Ou se mettent à furieusement aboyer contre celui d'entre eux qui fait une drôle et inhabituelle pirouette ; ou encore à l'adresse de l'un d'autre d'entre eux, un cagneux, un trois pattes, un oeil battu, un sans niche sans gamelle, un que la nature a pas gâté, un qui peut pas se défendre... Afin qu'il dégage vite fait du milieu du chemin... Alors que hier, à celui qui fait la drôle de pirouette ou à celui que la nature a pas trop gâté, les mêmes autres toutous lui avaient "civilement" humé le trou de bale...

     

  • Les 30 dernières années ont vu disparaître plus de la moitié des animaux, oiseaux, insectes...

    ... Jeudi 3 mai, "Envoyé Spécial" avait pour thèmes l'un la disparition des animaux, et l'autre les perturbateurs endocriniens et les pesticides...

    Nous assistons à notre époque et cela depuis trente ans, à l'extinction la plus rapide des espèces animales, que la planète a connu, à 5 reprises par le passé... Jamais en effet, en un temps si court, 30 ans, autant d'animaux (mammifères, poissons, oiseaux, insectes) n'avaient disparu en si grand nombre et en autant d'espèces...

    Les 5 plus grandes extinctions massives d'êtres vivants se sont chacune produites en un espace de temps de plusieurs milliers d'années, même si durant ces périodes de plusieurs milliers d'années, des événements brutaux tels que des chutes d'astéroïdes ou accidents cosmiques, mouvements de l'écorce terrestre, il arrivait que beaucoup d'êtres vivants disparaissaient en même temps lors de ces événements brutaux.

    Ainsi, associer la disparition des dinosaures au seul impact d'une énorme météorite il y a 65 millions d'années, c'est "un peu réducteur" en tant qu'explication... Parce qu'en vérité, globalement, toutes les espèces de dinosaures présentes sur la planète, de -225 millions à -65 millions d'années, c'est à dire durant 160 millions d'années... Ont mis plusieurs millénaires pour disparaître.

    Cette chute rapide et brutale, actuelle, en seulement 30 ans, d'autant de mammifères, d'oiseaux, de poissons, d'insectes, réduisant ainsi la biodiversité comme jamais cela ne s'était jadis produit sur la planète ; a pour conséquence principale et directe, l'activité humaine (l'industrie, l'agriculture, les infrastructures de voies de circulation, le gigantisme des villes et des extensions de périphéries urbaine, le nombre d'humains sur la Terre (plus de 7 milliards) et, lié au nombre d'humains, la nécessité d'une production de plus en plus intensive et massive, de tout ce que les humains consomment, utilisent...

    Le monde humain actuel, par son occupation étendue de territoires, par son activité industrielle et agricole, par sa pression démographique, est de moins en moins un monde où les animaux peuvent vivre (ils ne se reproduisent plus, ils meurent de faim, de maladies, d'empoisonnements par les pesticides, ils n'ont plus l'espace vital naturel dont ils ont besoin )...

    L'on évalue aujourd'hui à environ 60% en 30 ans, l'ensemble des animaux disparus ou en voie de totale disparition... Compte tenu du fait de l'accélération des disparitions, l'on estime que d'ici une quinzaine d'années, hormis l'être humain, il ne restera plus que 5 à 10% d'espèces vivantes tous animaux, insectes confondus...

    Une telle réduction de la biodiversité ne peut qu'avoir que des conséquences désastreuses pour l'être humain qui lui aussi, se mettra à disparaître...

     

    ... En ce qui concerne les perturbateurs endocriniens (voir l'image ci jointe) il faut savoir qu'il y en a partout ( produits cosmétiques, habillement, matières plastiques -nos bouteilles d'eau minérale, la tuyauterie, les legos des gosses, la vaisselle en plastique, les emballages, les meubles de jardin, enfin tous les objets utilitaires ou d'agrément en matière plastique, les menuiseries modernes... la liste est interminable)... Et surtout dans tout ce qu'on mange et boit, dans les fruits, les légumes, la viande, les fromages, le lait, le beurre, les plats préparés, le poisson, les farines... (même dans le "bio" -en un peu moins tout de même)...

    Les perturbateurs endocriniens en gros, viennent de la biochimie, des pesticides, produits de synthèse, en gros de "l'alchimie de l'alimentaire" dont l'Homme est l'acteur...

     

    Perturbateurs endicriniens

    A cela s'ajoute les "particules fines" présentes dans l'air qu'on respire...

    Outre les maladies, dérèglements, malformations de foetus, cancers, etc. ... Les perturbateurs endocriniens contribuent à une diminution de la fécondité (qui a déjà baissé de 30% sur la planète à l'exception encore -mais pas pour longtemps- de l'Afrique)...

    Pour conclure, la seule réalité "heureuse" (ou positive)-si l'on peut dire- qu'il y a eu dans les 5 grandes extinctions massives d'êtres vivants (jusqu'à la dernière des 5 il y a 65 millions d'années)... C'est qu'aucune des 5 n'a été "totale et définitive" (dans le pire des cas, il restait 1 à 5% d'espèces survivantes)...

    Je pense qu'il en sera de même en ce qui concerne la disparition massive d'êtres vivants (et donc y compris de l'Homme) à laquelle nous assistons depuis 30 ans...

     

  • L'enterrement d'Ernestine (petite histoire de fiction)

    ... C'était l'enterrement de cette pauvre Ernestine, âgée pour mourir, de 87 ans...

    Etaient présents ses six enfants, Justine l'aînée 64 ans, Georgette 61 ans, Simone 59 ans, Arthur 58 ans, Jocelyn, 54 ans, et la dernière Pascaline 48 ans... Ainsi que quelques connaissances, habitants du village de Saint Amond La Palu...

     

    Cette pauvre Ernestine durant les deux dernières années de sa vie, en maison de retraite médicalisée service des grands handicapés, n'était pour ainsi dire plus qu'un "légume"... Mais un "légume" cependant, qui avait encore par moments et même durant plusieurs jours, "quelques fibres de sensibilité", de telle sorte qu' Ernestine arrivait à reconnaître déjà ses proches, ses enfants, et les personnes amies qui venaient lui rendre visite.

     

    Une fois passés ses 80 ans, Ernestine avait assez rapidement décliné physiquement, ne trouvant plus la force d'entretenir son petit jardin, se déplaçant difficilement et désormais bien seule toute la journée dans sa petite maison à l'écart du village.

    Plus personne à part un voisin proche aussi âgé qu'elle et peut-être une ou deux de ses connaissances, et parfois l'un de ses enfants, ne venait passer comme jadis, quelques heures ou moments avec elle, dans le matin ou dans l'après midi...

    Les temps où, "dans la force de l'âge" elle travaillait à la scierie du pays et où elle avait son mari (décédé lorsqu'elle avait 55 ans), venaient chez elle et son mari les samedis, dimanche et jours de fête, "tout un tas de monde" des alentours, des voisins, des amis, des connaissances, et il y avait sur la grande table de la pièce principale, en permanence, des bouteilles d'apéritifs, une cafetière énorme, des biscuits, de la charcuterie...

    Mais après le décès de son mari, à la suite comme on dit "d'une longue et douloureuse maladie" -et déjà durant la maladie de son mari- les visites s'étaient singulièrement espacées pour devenir quasi inexistantes...

     

    Ernestine avait été toute sa vie durant, une femme simple, humble, et si dévouée pour ses enfants, pour son mari, pour les gens autour d'elle, qu'elle en était arrivée à ne plus exister pour elle même, et à sans cesse rendre service sans contre partie ... Soit dit en passant "à sens unique" ni merci ni bonjour ni merde en retour en réponse pour parler en appelant un chat un chat...

     

    C'est fou de que les gens "sûrs d'eux", qui ont plus ou moins bien réussi dans la vie, bardés de certitudes (et de préjugés)... Font peu cas des personnes "humbles et simples" qu'elles déconsidèrent, et devant lesquelles elles passent, ou qu'elles dominent...

     

    Le jour de l'enterrement de cette pauvre Ernestine, ils étaient tous là, la larme à l'oeil... "Ah elle était ceci elle était cela"...

    Quant au curé, en supposant, en "partant du principe" qu'il "n'en pensait pas moins"... Il ne pouvait pas se risquer à se lancer dans une "fustigeante homélie" mettant plus ou moins en cause pas mal de gens à vrai dire...

     

    ... L'hypocrisie, dans les relations, sur fond de consensualité dans la pensée, dans une forme de "morale du monde" et de soit disant "bienpensance", et dans les comportements des gens, a toujours "schmucté" le cornichon, la vinaigrette et la mayonnaise éventés avec des relents de sexe sale ou de crevettes amoniaquées...

    Et c'est fou ce que l'on se complait, ce que l'on se conforte, dans ces relents de vinaigrette et de crevettes, entre gens "civilisés" et "de bon aloi" (mais avec une pierre à la place du coeur et en se foutant de la bonté, de l'humilité, de la fragilité de certaines personnes)...


     


     

  • A visage découvert et sans marque sur vêtements et chaussures...

    ... Dans les quelque 1200 Blacks Blocs de la manifestation du 1er mai, pont d'Austerlitz à Paris, se trouvaient parmi eux...

    Un jeune diplômé de l'Ecole Centrale, exerçant une fonction de consultant, au salaire de 4200 euro/mois ; le fils d'un chercheur au CNRS, la fille d'un directeur financier... Et sans nul doute d'autres jeunes de même catégorie sociale aisée, ou issus de milieux de la grande bourgeoisie d'affaires banque finance...

    ... Je ne pense pas que, lors de la révolution bolchevique en octobre 1917, il aurait pu s'y trouver des fils et des filles de grands pontes de milieux tsaristes et bourgeois, aristocrates et grands possédants...

    Les "vrais anarchistes" vomissent cette racaille en cagoules, en chaussures à 200 euro, fils et filles de privilégiés...

    D'ailleurs, la violence des "vrais anarchistes" même si elle lamine, casse, et "fait le ménage"... Elle n'attendra jamais le niveau de la violence des possédants, des ultra privilégiés, des lobbys et des banquiers, de ceux qui détiennent le pouvoir...

     

    Les "vrais anarchistes" se montrent et agissent à visage découvert, on ne les voit pas avec sur leurs têtes des casquettes "New York", chaussés Nike, Adidas, Dr.Martens ou Mephisto, ils n'ont pas sur le poitrail des tee-shorts "Fly Emirates", " Just do it", ou le nom d'une université américaine... Juste des vêtements sans aucune marque (autrement dit "mon genre")... (rire)...

     

     

  • DALIDA "Il venait d'avoir 18 ans"

    ... Le 4 mai 1987 j'apprenais le décès de Dalida, le 3 mai... Devant ma maison dans les Vosges, je voyais les champs, les prés et le chemin d'accès à ma maison, recouverts d'une légère couche de neige...

    Je pense aujourd'hui 4 mai 2018, à cette chanson de Dalida "Il venait d'avoir 18 ans"... Une chanson qui évoque pour moi, tout ce qu'une femme qui se sait belle ou plus ou moins consciente de son pouvoir de séduction... ou tout simplement une femme, une femme en tant que femme, âgée de 40 voire de 50 ans ou plus, peut éprouver à la vue d'un beau jeune homme d'une vingtaine d'années...

    En dépit de ce qui a évolué "dans le bon sens" on va dire, au sujet du "statut de la femme" dans nos sociétés "occidentales" (ou "occidentalisées" pour certaines d'entre elles en des régions du monde hors Europe, Amérique du Nord)... Il n'en demeure pas moins qu'aujourd'hui encore dans le monde de 2018, tous pays confondus y compris les "plus avancés" en matière de considération de la femme... Il n'en demeure pas moins que dans la réalité quotidienne (je pense en particulier à l'inégalité des salaires entre les hommes et les femmes dans bon nombre d'entreprises en France et ailleurs), nous sommes encore bel et bien quoiqu'on dise et affirme, dans une civilsation, dans une société où l'homme est toujours dominant, dans la mesure où l'on considère "normal" son comportement d'approche, de "drague", de "pouvoir de séduction", en fonction de son statut social, de son "charisme", et du fait qu'il "porte beau" lorsqu'il est âgé de plus de 50 ans et qu'il "sort" ou a pris pour compagne, ou pour 2ème voire 3ème femme dans sa vie, une femme "plus jeune" voire "beaucoup plus jeune"...

    Pourquoi une femme, d'âge -on va dire- "relativement avancé", n'aurait-elle pas, comme un homme, le même droit à être attirée par un "jeune" ?

    Il y a -à mon sens- "quelque chose de particulièrement émouvant, et de vrai, et qui porte à réflexion... Dans ce texte , dans ces paroles "il venait d'avoir 18 ans"... Chanté par Dalida...