Articles de yugcib

  • Un décalage abyssal entre le discours et la réalité vécue...

    ... Aller à l'hôpital, de nos jours en 2018 -et cela d'ailleurs "ne date pas d'hier" et ne fait qu'empirer- c'est de plus en plus stressant et cauchemardesque...

    Déjà même, prendre un rendez-vous médical, se rendre à une consultation externe pour un examen... Dès lors que tu entres dans un lieu d' environnement médical et que tu dois subir ou faire vérifier, analyser ceci cela auquel s'ajoute peut-être la perspective d'un traitement, d'une intervention... C'est stressant, angoissant...

     

    ... Prendre le train ou l'avion, avec tous ces "aléas" de plus en plus fréquents (retards, annulations, grèves, incidents et empêchements de toutes sortes) c'est devenu de plus en plus problématique et surtout de plus en plus "casse-tête" parce que tu ne sais jamais si ce jour là où tu dois rejoindre un aéroport, ton train il va rouler ; si ton avion il va décoller... Donc envisager plusieurs semaines à l'avance un voyage, un déplacement lointain, c'est très compliqué, surtout si tu as acheté ton billet et fait ta réservation sur internet...

     

    ... Se déplacer en voiture autour d'une grande ville, avec toutes ces structures de voies, bretelles, ronds points et rocades et panneaux, avec la densité et la complexité de la circulation quasiment à toute heure du jour, se rendre en un lieu déterminé en ville avec les problèmes de stationnement, d'accès à des parkings... Ou même effectuer un long trajet de plusieurs centaines de kilomètres... C'est devenu et c'est de plus en plus une galère...

     

    ... Je pense à cette interview d'Emmanuel Macron avec Plenel et Bourdin dimanche soir 15 avril 2018 durant deux heures et demie... Je ne sais que dire, que penser, dans un sens ou dans un autre, critique ou commentaire pouvant me venir à l'esprit, au sujet de cette "prestation" de notre président de la république...

    Tout ce que je peux dire c'est ce que j'ai ressenti (et que d'ailleurs je ressens tous les jours) :

    Ce "décalage" d'une "immensité abyssale" entre d'une part le "discours" (tous les discours) et la réalité (le vécu au quotidien) des dizaines de millions de gens que nous sommes, d'autre part...

    Un vécu au quotidien de plus en plus difficile, compliqué... Et stressant... Dans un monde déshumanisé...

     

    ... Durant toute la journée, ce lundi, au lendemain de l'interview d'Emmanuel Macron par Plenel et Bourdin, toutes les télés et les radios n'ont pas arrêté avec leurs émissions reportages tribunes de commentaires, chacun y allant de sa musique, de sa vision, de ses analyses... Tout cela c'est du discours... Je m'en suis "tamponné le haricot" !

    Mon regard, dans ma tête, se portait sur le quotidien de vie si difficile, si compliqué, si stressant, si dramatique souvent, de millions de gens dans ce pays ; je voyais défiler en pensée ces visages de pauvres gens abîmés de souffrance dépassant de dessous une couverture de brancard dans un couloir d'hôpital, je voyais des gens ayant un travail mais sans domicile dormant dans des voitures...

    Je voyais ces toilettes sales et bouchées de trains intercités, je voyais cette femme de 55 ans toute courbée prenant un bus à 5h du matin pour aller faire du ménage dans quelque bureau ou local d'administration ou de banque... Je voyais tous ces pauvres visages de gens, oui, dont un quotidien de vie de misère, de solitude et de souffrance a éteint un regard qu'aucun discours si ceci/cela soit-il peut rallumer...

     

     

  • Je mourrai sans avoir vu le temple d'Angkor ...

    ... Je pense à tous ces gens -sans doute à mon avis davantage les femmes que les hommes- qui rêvent souvent de rompre avec la banalité et la monotonie d'un quotidien incessant de choses répétitives et astreignantes où chaque jour qui passe ressemble à un autre, et qui, quand cela leur prend, ont envie de partir n'importe où sans avoir projeté ou organisé ou planifié quoi que ce soit, pour "voir du pays, voir des gens, découvrir tel ou tel lieu inconnu"...

    J'imagine alors une arrivée, une descente d'avion, dans un aéroport de New Delhi ou de Bombay, avec une valise, des tonnes de rêve en tête... Une animation dix fois plus importante et bruyante et d'enseignes lumineuses que dans un aéroport de Roissy Charles De Gaulle ou de Bordeaux Mérignac ; avec dix fois plus de monde tout autour, une truculente cacophonie de langages de toutes régions du sous continent Indien empapahouétés d'Anglais auquels notre "touriste lambda la tête dans des rêves d'aventure" ne comprend pas un traître mot... Et qui ne sait où ce soir il va dormir ni ce que demain il ira visiter (il a juste pris le Routard dans sa musette, son sac à dos ou à main)... Il se fait accoster par une dizaine de va-nu-pieds "eh sahib, j'vais t'porter ta valise, j't'emmène où tu veux"...

    ... Sans aller jusqu'à rêver de pays exotiques et lointains -qui soit dit en passant sont quasiment tous "fortement empapahouetés de nos jours en 2018, de mondialisation d'internet de standardisation de tout-à-l'occidentale de consommation de masse en galeries espaces marchands y a juste que le parler des gens qu'est pas le même"...

    Sans aller jusqu'à rêver de ces destinations insolites et lointaines, on peut toujours rêver de tel coin en France où on n'est encore jamais allé, d'une escapade de trois jours à San Sebastian ou à Besançon ou à la foire gastronomique de Dijon... En voiture, sans avoir réservé quoi que ce soit en hôtellerie camping chambre d'hôte... Comme ça, sur une envie subite, en suivant telle ou telle route (un itinéraire "hors sentiers battus" donc pas par les grands axes autant que possible)...

    J'imagine alors une arrivée le soir vers 8h à la périphérie d'une ville par exemple Montluçon, Moulins ou Digoin... Il est temps de chercher où dormir... Y 'a un "Ibis Budget" de l'autre côté de la 4 voies... Notre "La Bougeotte-anti quotidien banal répétitif" muni d' un GPS un peu chaotique parce que pas tout à fait à jour qui, tant bien que mal, l'amène devant l'Ibis Budget... Manque de pot, l'hôtel est "plein comme un oeuf" because y'a toute une équipe de cinquante roumains travailleurs détachés qui bossent sur un chantier d'Eiffage, et qui ont investi l'hôtel...

    ... J'irai jamais à New Delhi ni à Bombay -l'Inde un milliard et demi d'humains sur 3 fois moins de kilomètres carrés que la Chine ça me fout le tournis je stresse rien que d'y penser pour pisser ça doit pas être évident- ...

    J'irai jamais au Cameroun

    J'irai jamais à Tokyo 35 millions d'habitants

    J'irai jamais à Bornéo ni à Bangkok ni à Singapour

    Je me fous complètement du temple d'Angkor au Cambodge ce haut lieu du Tourisme de masse que tout le monde veut voir je mourrai sans avoir vu le temple d'Angkor...

     

    ... Je pense à la chanson de Jacques Brel " T'as voulu voir Vesoul on a vu Vesoul" ...

     

     

  • Vendredi 13

    ... A chaque fois ça me sidère! ... J' HALLUCINE ! ...

    Des millions de gens -qui ne sont pas "spécialement superstitieux" (d'ordinaire)... Ce jour là, un vendredi 13, tentent leur chance au loto, dans des jeux de grattage et de hasard, alors que le reste de l'année c'est à dire les 364 autres jours, ils jouent ou ne jouent pas (c'est selon) "le plus normalement du monde" (donc pas avec la même "fébrilité" que lors d'un vendredi 13) !

    Foutaises! Que cette ineptie de croyance en je ne sais quel "pouvoir" d'un vendredi 13 ! Et dire qu'il y a des gens qui ont fait des études et qui croyent à ça ! (C'est comme cette histoire de poudre de corne de rhinocéros "réputée aphrodisiaque" !)...

    ... J'sais pas trop pourquoi (j'avais déjà cette image là dans ma tête quand j'étais gosse) : vendredi 13 ça me fait penser à un gros coq avec de grandes plumes multicolores de perroquet, juché sur un tonneau et se gonflant le gosier avant de tonitruer au dessus d'une vingtaine de poules !...

     

  • Le marché du livre

    ... Sur un total de 435 millions de livres achetés par an en France (neuf et occasion, nouveaux livres de moins d'un an, livres de toutes années passées, collections de poche ou avec couverture cartonnée qui ne sont pas "de poche") ; 398 millions de livres sont des livres papier, et 37 millions de livres sont en édition numérique (texte à lire sur des liseuses, des smartphones, des ordinateurs, en format PDF et E.PUB)...

    Etant donné le nombre très élevé de livres que l'on peut se procurer, d'occasion, que ce soit dans des librairies, sur des marchés, dans des vide greniers, des kiosques à livres, ou par commande sur internet (sites de livres d'occasion tels par exemple que Livrenpoche)... Et en tenant compte, aussi, du fait que toutes les médiathèques importantes en France, mettent à la disposition des abonnés de ces médiathèques, non seulement des dizaines de milliers de livres tous genres et de toutes années passées mais encore des livres "récents" (d'auteurs actuels et connus)...

    L'on peut se demander -c'est ce que je me demande d'ailleurs- pourquoi payer 8 ou 10 euros un livre de poche neuf en grande surface, maison de la presse, grande librairie... Ou sur Amazon, Fnac... Alors que l'on peut trouver exactement le même livre, d'occasion en très bon état, pour 1,50 euro à Livrenpoche sur internet (ou un autre site de livres d'occasion)? ... Ou parfois dans un vide grenier, à easy cash, sur un marché pour 0,50 euro ? En effet, le nombre de livres d'occasion tous points ou lieux de vente ou de distribution confondus, est si énorme, qu'en pratique on peut tout trouver, n'importe quel livre de n'importe quel auteur de n'importe quelle année récente ou moins récente... En général pour un prix d'un euro en moyenne!

    Et pourquoi -à plus forte raison- payer 22 ou 23 euro (ou plus encore) un livre neuf récent, broché, qui n'est pas de poche, considéré comme un "best seller" ou venant de sortir dans le trimestre ou dans l'année chez tel ou tel éditeur... Alors que ce même livre on va le trouver en prêt (s'il est disponible bien sûr) en médiathèque de ville de 20 000 habitants ?

    Et pourquoi -là on est dans l'aberration pure et simple- en ce qui concerne un livre numérique, donc un texte PDF ou E.PUB à lire sur liseuse, smartphone ou ordinateur ; payer 7, 8, 10, 15 et jusqu'à même plus de 20 euro en téchargement sur son appareil... Pour n'avoir finalement rien d'autre qu'un texte ?

    Je serais curieux de savoir quel "champ de clientèle" (et donc quels lecteurs) il peut y avoir en France, toutes catégories sociales confondues, pour concevoir d'acheter à ces prix là, de 8 à 20 euro, des livres numériques !

     

    ... D'un côté donc : un marché du livre "de grande consommation" dans une fourchette de prix comprise entre 8 et 25 euro... Et d'un autre côté : un autre marché du livre en dehors des grands circuits voire parfois informel, mais dans une fourchette de prix comprise entre 0,50 et 2 euro...

    J'ai du mal à comprendre pourquoi le marché du livre "de grande consommation" entre 8 et 25 euro (livre papier et livre numérique) peut encore avoir autant de clientèle !

     

    ... Je n'achète jamais de livre nouvellement sorti à 22/23 euro, tout juste parfois un livre de poche en Grande Surface, grande librairie ou maison de la presse à 8/10 euro (mais de moins en moins)...

    Et pour ma liseuse je ne télécharge que des livres gratuits ou pour un prix de 1 ou 2 euro...

    Les nouveaux (les derniers sortis) je les trouve en prêt dans les grandes médiathèques près de chez moi, les autres collection poche en les commandant sur internet à Livrenpoche pour 1,50 euro, ou sur des marchés du livre d'occasion pour 0,50 à 2 euro, ou même je me procure des livres encore neufs (brochés ou de poche), dans ces "boîtes à livres" que l'on voit maintenant dans les bourgades : tu apportes dans la boîte un livre que tu as lu, et tu en prends un autre en échange...

    ... Si beaucoup faisaient comme moi, le marché du livre ne pourrait plus être ce qu'il est, et surtout -ce que je souhaite- c'est que le marché du livre numérique "en prenne un bon pet dans la gamelle" ! Je trouve aberrant et scandaleux -et "surréaliste"- qu'un texte, un simple texte à télécharger sur une liseuse, un smartphone ou un ordinateur, puisse coûter jusqu'à 80% du prix d'un "vrai livre" !

     

     

  • La Science n'est pas compatible avec les religions

    ... Si la connaissance scientifique est incompatible avec les religions -et cela d'autant plus du fait des avancées et des découvertes scientifiques- la croyance en Dieu cependant est compatible avec la connaissance scientifique :

    Parce que, dans cette période que l'on appelle "ère de Planck" c'est à dire l'espace de temps indéfinissable et non mesurable situé entre un "point zéro" d'origine inatteignable, et le moment où l'univers était dans sa dimension la plus petite concevable soit 1,62.10 puissance moins 35 mètre de diamètre, c'est là que Dieu a peut-être sa place...

    Dieu, dans un certain sens, me semble "scientifique" alors que les religions, qui se réclament toutes de Dieu, ne font pas "bon ménage" avec la connaissance scientifique qu'elles remplacent toutes par un modèle réduit d'explication du monde avec des images, des symboles, quelques épouvantails agités, des interdictions de ceci de cela, un paradis dont personne n'est jamais revenu pour témoigner de quoi il est fait, un enfer qui, avant d'être pour après une vie de péchés, est d'abord un enfer en vrai de vrai la vie durant pour beaucoup de gens sur Terre...

     

    ... Dieu, c'est là où s'arrête la Science, sans pour autant que soit donné un modèle d'explication en réponse...

     

  • BOHEMES, de DAN FRANCK... Mon commentaire...

    ... Et une vision que j'ai, une étude que je fais, de l'Histoire de l'Art et de la Littérature à travers les époques... 

     

    Bohemes

    ... J'avais dit que l'histoire de l'Art (et de la Littérature) pouvait être (c'est l'image que j'ai utilisée pour "résumer" l'histoire de l'Art et de la Littérature) :

    Comme un feu qui, jusque dans la seconde moitié du 19 ème siècle, et cela époque après époque depuis le Moyen Age, aurait brûlé avec des flammes en vivacité et en dimensions différentes, avec toutes les couleurs du feu dans leurs nuances, par exemple de l'orangé au rouge et avec des reflets bleutés, jaunes ou verts... Selon les différentes matières inflammables dont on alimentait le feu, le bois étant le matériau principal dans ses différentes compositions et essences...

    Je voulais dire par là, que jusque dans la seconde moitié du 19 ème siècle, il y avait à mon sens, autant dans la peinture que dans la littérature, une "continuité", et que j'imageai cette "continuité" en un feu qui brûlait avec, à chaque époque, des flammes de couleurs, de vivacité et de dimensions différentes. Autrement dit, le feu était toujours fait de flammes"...

    Cette "continuité" dans la peinture avait été celle de (je cite quelques époques) :

    Le Gothique ( 12 ème siècle), la Renaissance (15ème et 16 ème siècle), le Baroque ( 17 ème et début 18ème), le Classicisme ( 17 ème siècle) , le Romantisme ( milieu 19 ème ) puis enfin le Réalisme (de 1850 à 1870/1880)...

    Cette "continuité" en Littérature avait été celle de (je cite quelques époques) :

    L'Humanisme ( 16ème siècle), le Baroque et le Classicisme ( 17 ème siècle), les Lumières (18 ème siècle), et enfin le Romantisme, le Naturalisme, le Parnasse et le Réalisme (19 ème siècle)...

    Dans cette "continuité" en peinture comme en littérature, l'on assiste à une évolution, à une suite de représentations ou de genres différents... Mais jamais à une véritable rupture, même si en littérature par exemple le Romantisme au 19ème siècle rompt avec les règles et avec le beau traditionnels...

     

    Avec l'impressionisme en peinture entre 1860 et 1890, et le symbolisme en littérature de 1869 à 1896, c'est là que l'on assiste pour la première fois dans l'histoire de l'art, à une véritable rupture :

    -Une remise en cause de la peinture académique et codifiée en opposition avec ce qui se pratiquait dans le passé, et avec des représentations picturales entièrement nouvelles.

    -Un mouvement, dans la poésie, en réaction contre, au départ, le naturalisme, né de la poésie Baudelairienne : suggérer au lieu de dire, évocation d'un monde caché à travers les symboles, poème en prose, vers libre.

    En cette seconde moitié du 19 ème siècle, l'on ne peut que comprendre à quel point les critiques, à quel point les vues des visiteurs de galeries et les lecteurs d'ouvrages de poésie et de littérature, pouvaient être perturbés et en opposition violente contre ces nouveautés considérées dérangeantes et déraisonnables... Il a fallu une trentaine d'années pour que ces nouveautés soient déja acceptées avant d'être finalement reconnues...

     

    ... Puis à partir de la fin du 19 ème siècle, si demeurait (et demeure d'ailleurs encore de nos jours au début du 21ème siècle) dans une même continuité, celle d'un "feu fait de flammes", tout ce qui procède d'un art classique de représentation des êtres et des choses (même dans des formes ou des genres différents)... L'on assiste comme à une explosion, en l'espace de 3 générations entre 1860 et 1930, de "gerbes de feux d'artifice", de "fontaines de lumière ", de "geysers de boues et de sables et de poussière en fusion", s'élevant et éclatant dans le ciel, jaillis de divers points de paysages du monde ; avec :

    -Le Fauvisme 1894/1897 – 1910, simplification des formes, couleurs juxtaposées, recherche d'une intensité de l'expression

    -L'Art abstrait à partir de 1910, le Futurisme de 1904 à 1920

    -Le Cubisme 1907-1914, représentation des objets et des corps en formes géométriques sous différents angles de vision

    -Le Dadaïsme 1916 – 1925, remise en cause de toutes les conventions et contraintes idéologiques, artistiques et politiques

    -Le Surréalisme 1924- 1945, transcription des pensées et des sentiments avec des formes abstraites et des couleurs très variées

     

    Et l'on retrouve en littérature, poésie, à partir du Symbolisme puis du Dadaïsme et du Surréalisme, et plus tard à partir de 1945 avec l'Absurde 1938-1960 et le Nouveau Roman 1950-1980, les mêmes et aussi radicales et nouvelles évolutions dans l'expression, la forme, le style, tout autant "éclatant dans le ciel en geysers"...

     

    A partir en gros, de 1980, avec la profusion des ouvrages publiés, la multiplication et la diversité des prix littéraires, des galeries d'exposition, du nombre croissant d'auteurs, d'écrivains et d'artistes ; avec la succession accélérée des courants et des modes... Et surtout avec l'arrivée d'Internet, des réseaux sociaux et des blogs à partir du début des années 2000, l'on assiste à un foisonnement de productions artistiques et littéraires, à tel point que dans un paysage qui s'est uniformisé, les feux, les fontaines de lumières, les éclairs d'orage, les geysers, sous les yeux des "spectateurs consommateurs" que nous sommes devenus, se sont banalisés...

    Nous avons vu disparaître année après année depuis la fin du 20 ème siècle, tous les grands acteurs de la vie artistique et littéraire de la période 1915- 1980 (dont nous célébrons soit dit en passant les anniversaires de leur mort ou des 10/20 ans après leur mort), nous voyons apparaître de ci de là, quelques artistes et écrivains de la "nouvelle génération" qui se démarquent du nombre ou du commun...

    Mais -c'est ce que je ressens- (et je ne dois pas être le seul à le dire) :

    "A l'Ouest ou à l'Est rien de nouveau... ou du nouveau à ne plus savoir où regarder" ...

     

    ... Le livre de Dan Franck "BOHEMES" évoque cette époque où durant l'espace de trois générations d'artistes, d'écrivains et de poètes -et de femmes et hommes de l'actualité artistique et littéraire- se réalisa la plus grande mutation (de pensée, de vision et de représentation du monde), entre 1860 et 1930, que toute l'Histoire de l'Art et de la Littérature aient jamais connus depuis des temps immémoriaux...

    Cette évolution aussi rapide que radicale dans l'Histoire de l'Art et de la Littérature s'inscrit dans un contexte historique de bouleversement dans "l'ordre des choses" (économique, sociétal, scientifique, industriel, technologique avec l'arrivée du téléphone, de l'électricité, du train, de l'automobile, de l'avion, du télégraphe)... Un bouleversement sans nul doute, et peut-être même, de plus grande envergure que celui de l'arrivée d'internet, du numérique et du téléphone portable à partir de 1990...

    Il faut dire aussi que les deux plus grandes conflagrations (guerres mondiales) qu'aient connues l'Humanité, en destructions, nombre de victimes et armement utilisé, et avec toutes les horreurs commises... Ont contribué à l'émergence d'un art et d'une littérature totalement nouveaux et en rupture avec ce qui avait cours dans le passé...

     

    ... Il me parait intéressant de situer dans le temps ( du Fauvisme, du Cubisme, du Dadaïsme, du Surréalisme ) les artistes qui ont vécu en particulier leur jeunesse en ces temps où ils se retrouvaient à Montmartre (Bateau Lavoir, Cabaret du Lapin Agile) , puis ensuite à Montparnasse (La Rotonde, la Ruche entre autres)...

    Ainsi avant 1914 à l'époque du Fauvisme, de l'art abstrait, du Cubisme et du début du Futurisme, l'on rencontre toute la génération des nés entre 1878 et 1890, tous alors âgés en gros, de 20 à 30 ans :

    Maurice Utrillo, Pablo Picasso, André Derain, Georges Braque, Juan Gris, Fujita, Modigliani, Jules Pascin...

    A cette époque là, entre 1900 et 1914, Maurice Vlaminck, Henri Matisse, Kees Van Dongen, Raoul Dufy... Eux, étaient un peu plus âgés puisque nés avant 1878...

    C'est aussi l'époque de la jeunesse (1900-1914), de Guillaume Apollinaire né en 1880 -et mort en 1918- , de Pierre Mac Orlan, de Jean Paulhan, de Jean Cocteau, de Blaise Cendrars, de James Joyce, Francis Carco, qui eux, étaient âgés aussi, de 20 à 30 ans avant 1914...

    Les plus "vieux" à cette époque d'avant 1914, étaient Vassily Kandisky né en 1866, André Gide né en 1869, Paul Claudel né en 1868, Alfred Jarry né en 1873, et Max Jacob né en 1876...

    Ensuite, après 1914 vient la nouvelle génération des nés au delà de 1890 :

    Chaïm Soutine, Man Ray, Max Ernst, René Magritte, Salvator Dali né en 1904, André Breton, Tristan Tzara (le fondateur de Dada), Robert Desnos, Ernest Hemmingway, le tout jeune Georges Simenon né en 1903, ainsi que Pierre Brasseur né en 1905, et Louis Aragon né en 1897... Tous eux, âgés de 20 à 30 ans entre 1910 et 1920/1925...

     

    ... Tout ce monde là, au début, entre la fin du 19 ème siècle et les premières années du 20ème, se retrouvaient à Montmartre, au Bateau Lavoir et au Lapin Agile dans leur jeunesse pour les nés autour de 1880/1885, et ensuite à partir de 1905/1910 à Montparnasse à La Coupole et à La Ruche et dans les cafés autour du carrefour Vavin, tels que La Closerie des Lilas et le Dingo Bar (ainsi d'ailleurs qu'à Montmartre encore)...

    Après 1910 bon nombres d'artistes, d'écrivains, romanciers et poètes (Américains pour beaucoup d'entre eux ainsi que des "anciens" de Montmartre dont Pablo Picasso), tous plus ou moins "désargentés et au parcours de vie très "accidenté", anarchistes, libertaires... Ont été attirés par ce quartier de Montparnasse qui à l'origine était un quartier encore relativement en friche, et offrait des ateliers à des loyers modestes dans un environnement de cafés populaires facilitant la sociabilité, l'émulation et l'entraide...

    Mais par la suite avec l'époque des "années folles" entre les deux guerres de 1920 à 1940, notamment avec la Coupole, le Sélect et le Dôme, Montparnasse est devenu un "lieu branché" dans la mesure où il perdit peu à peu son côté "authentiquement bohème"... De telle sorte qu'après 1945, en partie déserté par certains artistes et écrivains, il fut supplanté par le quartier Latin (Saint Germain des prés)...

     

    ... Montmartre, Montparnasse, Saint Germain des prés... L'on assiste à travers ces lieux et à travers les époques successives de l'histoire de l'art et de la littérature, de la fin du 19ème siècle jusque, en gros, vers 1970/1980 ; à toute une évolution du monde contemporain en matière d'art et de culture : celle du "feu fait de flammes" dans une intemporalité qui englobe en fait toutes les époques y compris notre époque actuelle, avec toutes les représentations du monde, des objets et des corps selon des sensibilités, des angles, des couleurs et des formes différents... Mais aussi en même temps à partir de l'Impressionisme et du Symbolisme fin 19 ème siècle, celle des "gerbes de feu d'artifice et de geysers" avec le Fauvisme, le Cubisme, le Surréalisme, le Futurisme, le Nouveau Roman... Pour finalement (et incertainement et aléatoirement) aboutir, après 1980, à un "foisonnement d'expression artistique et littéraire dans la diversité, dans l'instantanéité, dans la banalité"... Et avec cette idée, que de nos jours "tout le monde fait quelque chose", ce qui contribue à une prolifération de productions dont on se demande pour certaines si ces productions sont encore artistiques et littéraires... Tout cela s'inscrivant plus que jamais auparavant, dans un monde marchand de consommation, de modes et d'affects... D'autant plus amplifié et généralisé avec Internet, les smartphones, le numérique, l'informatique, la robotique et la bureautique...

     

    ... Quelques réflexions et notes d'artistes, d'écrivains, dans Bohèmes de Dan Franck :

     

    "Il y a maintenant, comme en tout pays, d'ailleurs, tant d'étrangers en France qu'il n'est pas sans intérêt d'étudier la sensibilité de ceux d'entre eux qui, étant nés ailleurs, sont cependant venus ici assez jeunes pour être façonnés par la haute civilisation française. Ils introduisent dans leur pays d'adoption les impressions de leur enfance, les plus vives de toutes, et enrichissent le patrimoine spirituel de leur nouvelle nation comme le chocolat et le café, par exemple, ont étendu le domaine du goût." ( Guillaume Apollinaire )

     

    "Ce que je n'aurais pu faire dans la vie qu'en jetant une bombe – ce qui m'aurait conduit à l'échafaud- , j'ai tenté de le réaliser dans l'art, dans la peinture, en employant la couleur pure au maximum." ( Maurice de Vlaminck )

     

    "En 1916, Picasso désirait faire mon portrait en costume d'Arlequin. Ce portrait s'est achevé en toile cubiste." ( Jean Cocteau ).

     

     

    ... Une "exception française" cependant, qui a tout de même été une rupture à l'époque, dans l'art littéraire avec François Rabelais né en 1483 ou 1494 selon les sources -et mort en à Paris le 9 avril 1553- , donc en pleine période de l'Humanisme 16 ème siècle...

    François Rabelais dont l'oeuvre constitue un véritable réquisitoire à l'encontre des théologiens de la Sorbonne, de la pensée dominante du temps et de ses codes et règles ; avec ses expressions crues parfois obscènes qui lui ont attiré les foudres des autorités religieuses et politiques, et qui s'est vu censuré...

    Il faut dire aussi que l'oeuvre de François Rabelais s'inscrit dans le contexte historique de la Réforme, politique et difficile...

    A noter également, lors de l'édification des grandes cathédrales, à l'époque du Haut Moyen Age 12 ème, 13 ème, 14 ème siècles, les gargouilles iconoclastes à figures démoniaques sculptées dans la pierre et placées en hauteur à des endroits où seuls avaient accès les artistes "insoumis et caricaturistes" créateurs de ces figures...

    Il n' a certes pas manqué, dans toutes les époques, depuis l'Antiquité, de ces artistes, poètes et écrivains, qui à leur manière dans leurs productions de peinture ou de littérature, ont peu ou prou, "secoué le cocotier" au point de passer parfois même pour des "pestiférés" ou des "damnés"... Mais dont l'Histoire "officielle" a en général fait peu de cas. On peut dire que François Rabelais pour ne citer que lui parce que cinq siècles plus tard il est l'un des personnages les mieux connus de la littérature française... Est un "cas d'école"...

     

    ... Personnellement, en matière d'art et de littérature, je penche plutôt vers des mouvements qui ne sont d'aucune école, d'aucun système de règles et de codes, totalement libres et indépendants, et bien sûr opposés à toute pensée ou tout ordre dominant, ne se "laissent pas acheter", ne deviennent pas finalement une "autre école" au même titre que les écoles en place et en boutique...

    Ce qui me semble évident -et en quelque sorte me "chiffonne"- c'est que tous, quasiment tous, les mouvements artistiques et littéraires ayant mis ou mettant en cause un ordre établi, que ce soient ceux ayant surgi entre 1860 et 1930 ou ceux qui suivent au delà, ainsi que ceux qui de nos jours foisonnent dans la diversité et dans la banalité ; ont tendance dans leur évolution -pour ne pas dire dans leur vocation- à devenir à leur tour quelque chose qui ressemble à une école, une sorte d'école... Avant d'être finalement bousculés ou intégrés ou dilués dans un "mouvement général" qui depuis la fin du 20 ème siècle s'accélère et se diversifie de plus en plus, avec de plus en plus d'acteurs...

    Le seul -enfin presque- des mouvements artistiques et littéraires qui ait "fait le moins école" par rapport à tous les autres, c'est à mon sens le mouvement Dada 1916 – 1924... Celui pour lequel j'ai une préférence et se rapproche le mieux de ce que je ressens, de l'idée que je me fais d'une certaine liberté, d'une certaine indépendance, d'une certaine opposition à toute dominance de pensée ou d'ordre...

    Dada fut d'ailleurs supplanté dès 1924 par le Surréalisme qui lui, en dépit de son côté "révolutionnaire" et "totalement novateur", n'en est pas moins, n'en constitue pas moins, une "école" notamment avec cette sorte de "Dieu le Père" qu'était André Breton exerçant pour ainsi dire une véritable dictature avec son aéropage de fidèles "triés sur le volet" et ses "voués aux gémonies", ses ennemis et ses contradicteurs à abattre!...

     

     

  • Les causes justes sont dénaturées

    ... La religion n' est guère trop pour grand'chose dans la défense d'une cause ou d'une autre : elle sert de "fer de lance" ou de prétexte... Autant d'un côté que de l'autre...

    Ce sont en effet des intérêts stratégiques, économiques, de vue de ce que doit être une société (inégalitaire et fondée sur la dominance des pouvoirs et des lobbies -et sur certaines formes de prédation/spoliation/pillage), tout cela sous les bannières des religions et des ordres de pensée et de soit-disantes "valeurs civilisationnelles"... Qui dénaturent toute cause initiale juste, qui font le monde, les guerres, justifient l'assassinat, le terrorisme, la haine, la violence, le fanatisme... tout en entretenant l'ignorance et surtout la désinformation...

     

     

  • L'univers, la vie

    ... Plus l'on se rapproche de la naissance de l'univers (le Bing Bang) – il y a 13,7 milliards d'années – plus la densité et plus la température du point (point espace) originel de l'univers sont élevées voire quasiment infinies...

    Et plus en conséquence, les conditions environnementales régnant en ce "point espace" deviennent de plus en plus extrêmes... Et les lois de la physique, alors, dans ces conditions extrêmes, ne peuvent qu'être fondées sur des hypothèses, ou au mieux, à partir d'éléments isolés dont on ne discerne pas entre eux le lien... Dans nos laboratoires actuels, les accélérateurs de particules sont incapables de reproduire les conditions extrêmes originelles et donc, les lois physiques qui étaient celles d'un univers âgé de ... Moins de 10 puissance moins 43 seconde...

    Ce temps de moins de 10 puissance moins 43 seconde, est inimaginable, trop petit pour que l'on puisse en comprendre le sens et la portée...

    Toute la période antérieure au moment où l'univers était âgé de 10 puissance moins 43 seconde, période que l'on appelle "ère de Planck", nous est inaccessible (hors de notre "entendement humain")...

    L'on peut dire tout de même que l'on est arrivé, par la connaissance scientifique, à pouvoir définir le "plus petit espace temps connu" (et calculé) comme étant ce qu'était l'univers, soit le "point espace temps" âgé de une seconde divisé un million de fois par un million et ce quatre fois de suite...

    Une seconde, l'on perçoit assez facilement : c'est soixante fois moins qu'une minute, on le voit avec le mouvement de l'aiguille trotteuse d'une montre... Mais dès lors que l'on commence à diviser en esprit, cette seconde par dix déjà... Là on ne perçoit plus par le sens que nous avons de la durée des choses et on a recours à notre intelligence fondée sur du concept, sur de la connaissance...

    Au delà (donc avant) ce "plus petit espace-temps connu" âgé de 10 puissance moins 43 seconde, nous avons "mathématiquement parlant", un espace temps qui tend à l'infini à se rapprocher d'un point zéro en fait inatteignable ; un espace temps dont non seulement nous ne savons rien, mais qui surtout est hors de l'entendement humain...

     

    ... Durant 10 milliards d'années (du Bing Bang jusqu'à une époque de 3,7 milliards d'années avant aujourd'hui) les conditions environnementales régnant dans l'univers tout entier tel qu'il a été évoluant durant ces 10 milliards d'années, ne permettaient nulle part l'apparition de la vie...

    La vie a donc bel et bien une origine réelle (et pouvant être datée – il y a 3,7 milliards d'années).

    Par exemple pour notre planète, la Terre, qui existe depuis 5 milliards d'années, au Précambrien (la période qui précède l'ère primaire), au Précambrien qui commence il y a 4,6 milliards d'années, au début de l'Archéen (deuxième période du précambrien) il y avait alors une intense activité magmatique qui a occasionné l'extraction des 3/4 de la croûte terrestre. A ce "moment là", il y a 3,7 milliards d'années (début de l'Archéen) apparaissent les toutes premières formes de vie :

    -Dont on trouve les traces dans les dépôts de Zircon (constituants de roches sous forme de sédiments et de produits organiques provenant d'une activité prébiotique). Ce sont des composés organiques carbonés mettant en évidence une vie fondée sur la photosynthèse ( processus bio-énergétique permettant aux plantes, aux algues et à certaines bactéries de constituer de la matière organique en utilisant la lumière du soleil)...

    -Ces premières formes de vie d'il y a 3,7 miliards d'années, sont des organismes unicellulaires sans noyau, appelés des procaryotes, contenant un ADN circulaire et unique dans un nucléoïde non séparé de la cellule en lequel se trouve inclus le matériel génétique.

    ... Ce qui s'est passé sur la Terre notre planète il y a 3,7 milliards d'années dans les conditions environnementales de la Terre à cette époque, a très bien pu se produire aussi, sur d'autres planètes que la Terre (dans notre galaxie ou dans les galaxies voisines) dans les conditions environnementales plus ou moins similaires étant celles qui régnaient dans l'univers il y a 3,7 milliards d'années...

    Bien que la vie (toute forme de vie) ait une origine (il y a 3,7 milliards d'années) et cela non seulement sur la Terre mais ailleurs... Il n'en demeure pas moins que, pour que la vie apparaisse au bout de 10 milliards d'années, il a fallu que durant tout ce temps de 10 milliards d'années, les conditions environnementales régnant dans l'univers évoluent de telle manière que la vie puisse apparaître...

     

    ... A 10 puissance moins 43 seconde de temps après le Big Bang (point Zéro ou d'origine en fait inatteignable), l'univers était un "point espace" d'une dimension de 1,62.10 puissance moins 35 mètre de diamètre : cette longueur de 1,62.10 puissance moins 35 mètre est appelée "longueur de Planck", elle est la dimension la plus petite connue ; de telle sorte qu'avant le temps de 10 puissance moins 43 seconde, et avant la dimension de 1,62.10 puissance moins 35 mètre, il y a un espace temps tendant infiniment vers zéro (l'origine) dont nous ne savons rien (au delà de la connaissance humaine) appelé "l'ère de Planck"...

    ... A 10 puissance moins 12 seconde après 10 puissance moins 43/1,62.10 puissance moins 35 mètre, l'univers est une "sphère" d'environ 300 millions de kilomètres.

    ... A 10 puissance moins 6 seconde, l'univers est aussi grand que notre système solaire actuel.

    ... A 3 secondes, l'univers est déjà très grand (beaucoup plus que la dimension d'une seule galaxie (la Voie Lactée)... Peut-être déjà la taille de plusieurs milliers de galaxies...

    ... Enfin à l'heure actuelle à 13,7 milliards d'années ; l'univers connu et observable a un diamètre de 1,3.10 puissance 26 mètre, et un volume de 4.10 puissance 80 mètres cubes...

     

    ... Toute forme de vie existant dans l'univers est donc postérieure à il y a 3,7 milliards d'années, et à plus forte raison, une vie évoluée ou une vie extraterrestre "intelligente" (comme en particulier l'être humain sur la Terre depuis 7 millions d'années)... Car le "processus" d'évolution de la vie -à mon avis- est à peu près le même partout en quelque endroit de l'univers... (de l'organisme le plus simple, le plus basique jusqu'à ce qu'il y a de plus complexe, de plus diversifié en fonction du degré ou du niveau d'évolution atteint sur tel ou tel monde ou planète)...

    Plus se réalisera l'expansion de l'univers, par exemple d'ici un milliard d'années, et plus il y aura encore davantage de galaxies et donc d'étoiles avec des planètes autour, ce qui laisse autant de possibilités à des formes de vie, de se développer... Alors même que beaucoup d'étoiles et de planètes et de formes de vie auront disparu...

    Mais reste à savoir comment les conditions environnementales qui règnent partout dans l'univers depuis 3,7 milliards d'années, vont évoluer, sachant qu'elles sont en évolution depuis 3,7 milliards d'années, permettant à la vie d'exister sous les formes qu'elle prend depuis 3,7 milliards d'années ?...

     

  • "Bohèmes", de Dan Franck

    ... Je viens de lire "Bohèmes", de Dan Franck ; toute une époque qui, de la fin du 19 ème siècle jusqu'aux années 1930, a vu passer une génération de trublions de l'Art et de la Littérature, en ces lieux mythiques de Paris que furent Montmartre et Montparnasse, entre le bateau lavoir et la closerie des lilas...

    Dans un commentaire que je vais prochainement publier, de cet ouvrage, "Bohèmes", de Dan Franck ; il me paraîtra intéressant de situer dans le temps les différents personnages (nombreux) qui ont fait l'actualité artistique et littéraire de cette époque... Si par exemple l'on y croise André Gide né en 1869, âgé de 51 ans en 1920 ; l'on y aperçoit aussi le tout jeune Georges Simenon né en 1903, âgé de 20 ans en 1923... Et Pablo Picasso né en 1881, Georges Braque né en 1882, tous deux de la même génération environ 40 ans au début des années 20 ; puis Man Ray né en 1890, donc 30 ans en 1920, et Louis Aragon, l'un des plus jeunes en 1923 âgé de 26 ans, né en 1897...

    C'est en témoin de mon temps (je suis né en 1948) et donc selon ce que je vois aujourd'hui, ce que je lis, ce que j'observe, ce que je ressens, en ce premier quart du 21 ème siècle, que mon regard se porte sur une époque que je n'ai pas connue, et sur une époque qui est celle que j'ai vu évoluer depuis 1950 pour être ce qu'elle est aujourd'hui...

     

  • Pendaison de crémaillère

    ( De mon répertoire de petites histoires et de courtes nouvelles, la dernière récemment écrite)... 

    ... En face d'un grand champ d'iris que n' a pas encore avalé le lotissement Les Alouettes, en ce soir de juin dans le salon salle à manger de Pierre et d'Isabelle dont la porte fenêtre grand'ouverte donne sur le champ... Sont réunis les potes et les potesses de Pierre et d'Isabelle qui fêtent leur pendaison de crémaillère...

    Pierre et Isabelle, un couple de trentenaires "bien dans leurs baskets" tous deux cadres dans une société de design et propriétaires lui, d'un Duster Dacia 4X4 et elle d'une Suzuki Ignis, viennent de s'installer dans leur nouvelle maison en bordure du lotissement Les Alouettes.

    Ils ont un labrador Isidore, un chat Snoupy et un petit garçon Hectorion âgé de 7 ans...

     

    ...Cadre technico-commercial et chargé du développement de sa société de design... Et maire de son village de surcroît, Pierre sa trentaine confortable et bardée de certitudes, est un homme de sang chaud, d'esprit frondeur... et parfois un peu leste dans ses élans d'empathie, en particulier avec ses collègues féminines...

     

    Il se demandait bien, Pierre, son verre à la main, lors de la pose pour la photo souvenir, quelle cour lui faire à cette amie de sa femme, Sophie, qui n'arrêtait pas entre autres afféteries, de délicatement repousser une mèche de cheveux sur un côté de son visage ou de se passer un doigt sur ses lèvres...

    D'ailleurs -soit dit en passant- c'est fou, fou archi fou... Tout ce que l'on observe en matière de comportements, de gestuelles, de façons d'être dans le vent de la mode, de beaucoup de gens (jeunes ou vieux, femmes ou hommes ou adolescents) dans le monde où nous vivons... De façons de s'habiller, de parler une sorte de javanais anglicisé... dans des relents tout cela, de mayonnaise éventée lors de ces apéritifs dînatoires et festifs de diverses réunions de convivialité entre amis... Où les visages caramélisés se mangent avec des yeux n'ayant que des effets de regard sans vrai regard...

     

    Sophie s'était faite à l'occasion reine du chant, et entonnait un air de danse des canards, son verre levé et se tortillant le derrière... Et Pierre se disait " bah, un tout petit coup de canif dans le contrat, ça s'ra pas le premier ni le dernier"...

    C'est qu'il ancrerait bien, Pierre, son âme de gai luron dans le coeur de cette Sophie toute saôule en plus de Martinis et de punch créole, de propos grivois...

     

    ... Hectorion, du haut de ses 7 ans surplombait la fête, écartant les rideaux du cagibi débarras où ses parents lui avaient dressé un lit pliant... Toutes les pièces dont sa chambre, ayant été réquisitionnées...

    Et il ne dormait pas, Hectorion, il assistait, comme en coulisse de décor de théâtre, à la grande fête donnée par ses parents... Et il se disait : "quand je serai grand, que j'aurai un boulot, que je serai marié et que j'aurai une maison, je ferai jamais de pendaison de crémaillère, c'est de la frime tout ça" !

     

    ... J'imagine... telle jeune femme (ou jeune mamie) lisant ce texte, et qui, dernièrement avait été invitée à la pendaison de crémaillère d'un copain... les lunettes dans les cheveux, en train de froncer le nez et les sourcils... Au Duster Dacia 4X4 de Pierre et à la réflexion que se faisait le petit Hectorion...

    ... Les lunettes dans les cheveux (et avec de surcroît le pull sur les épaules un soir frisquet de juillet)...

    ... Je pense au roman d' Alice Ferney "LES AUTRES", où évoluent les personnages dans un jeu de miroirs et d'afféteries, d'ombres et de reflets... C'est ce qu'exprime aussi à sa manière dans ses romans, Michel Houellebecq (auquel on reproche d'être caricatural et d'user de clichés)...

     

     

     

     

  • La marmite bout sans couvercle, ou pire, sous les oriflammes...

    ... Il ne fait pas bon aujourd'hui en France, d'être Juif ni d'être un automobiliste hésitant dans un rond point...

    C'est en effet devenu une "mode" – pour autant que l'on peut appeller "mode" un fait de société – que d'agresser un Juif dans la rue ; autant que c'est une "mode", que celle de klaxomerder, en bagnole, pour un oui pour un non, un automobiliste hésitant...

    Sauf que le Juif, lui, il peut y laisser sa peau, aujourd'hui en France...

    Et d'une manière générale dans ce pays, la France, en matière de comportements, d'agissements, de propos, en public ou en privé ; de l'élite et même de l'élu à l'homme de la rue... On fait dans l'outrance, dans l'injure, dans le dénigrement, dans la haine...

    Tout cela s'amplifiant d'autant plus que les Médias, que les tribunes de paroles et d'audience, et que cette place publique instantanée et universelle qu'est Internet où tout le monde intervient -le plus souvent en "petites phrases à l'emporte-pièce"... Font "bouillir la marmite sans couvercle" ou pire... "bouillir la marmite sous les oriflammes"...

    Tout cela finira plus mal que par ceux qui font de ci de là, le plus de mal... C'est la Terre tout entière, épuisée, qui la fera, la fin...

     

     

  • Regards ...

    ... Le regard que portent parfois certains enfants et adolescents d'aujourd'hui sur les comportements et les agissements des adultes faisant le monde tel qu'il est... M'interpelle et d'une certaine manière m'emplit d'espérance car je perçois dans ce regard, la recherche d' un passage s'ouvrant entre des massifs rocheux délimitant un paysage aride... Même si le passage est un défilé au bout duquel je ne vois pas encore paraître la petite échancrure de ciel qui va s'ouvrir telle une fenêtre sur un paysage différent...

     

    Mais il en est aussi de ces regards d'autres jeunes qui déjà s'emplissent des vues que le monde des adultes leur a montrées , vues auxquelles ils adhèrent, et dans ces regards-là qui ne sont pas bienveillants, transparaissent de l'arrogance et du mépris, toute une gestation de ces certitudes confortables, consensuelles et rassurantes qui vont venir, toute une vision qui se fait d'un monde où l'on a sa chance et où l'on entre en se sentant bien dans sa peau, bien dans son parcours d'études supérieures...

     

    Je n'attends rien de ces regards de jeunes sans bienveillance qui déjà s'emplissent des vues que le monde des adultes leur a montrées... Ces regards qui seront des regards vieux, un jour, dans des années où je serai mort...

     

     

  • "Ils" sont partout, jusque dans nos campagnes...

    ... Sur ce tableau qui a été établi en juin 2017, comme on peut le constater, "ils" sont partout, ces fichés S, constituant ainsi une menace et un danger potentiels, à tout moment, en tout lieu public ou privé...

    http://imposture-bibliotheque-de-combat.over-blog.com/2017/06/le-nombre-de-fiches-s-par-departement.html

    (Ou plus exactement le nombre communiqué par le CNAPR -Centre National d'Assistance et de Prévention de la Radicalisation, qui diffère des 20000 annoncés)...

     

    ... Ainsi, même dans les zones rurales les plus "excentrées" (par exemple en Meuse, Cantal, Lozère...) l'on en trouve au moins 2, 4, 6...

    Il n'y a que dans le département de la Creuse (Guéret ville principale) que l'on lit "zéro"...

    Toutes proportions gardées, on peut dire que Paris, les départements d'Ile de France, les plus grandes villes Lille, Marseille, Toulouse, Strasbourg, Bordeaux, Lyon... Avec 120 à 160, ne sont pas réellement davantage menacées que Mont de Marsan ou Dax dans les Landes, ou Saint Dié ou Epinal dans les Vosges...

     

    ... "Ils" seraient quelque 20 000 en tout, répartis sur tout le territoire Français...

     

    Les prisons sont archi pleines, il n'y a pas assez de bracelets électroniques... forcément, "ils" sont dans la nature, quelque part... Les moyens en surveillance, filature, prévention, dispositions de sécurité, quand bien même tout ce que l'on fait déjà depuis plusieurs années serait renforcé, dix fois plus renforcé... Nous les aurons toujours quelque part à l'affût et difficilement identifiables parce qu'ils n'ont pas tous loin s'en faut une barbe et un teint basané ni un nom commençant par Ben ou Ali...

    Je dirais même que peut-être, les plus dangereux sont ceux qui ne sont pas "à priori" identifiables... (Bon c'est vrai, dans les attentats précédents, ils s'appelaient bel et bien par Ben ou Ali...)

     

    ... Enfin il y a aussi une autre réalité, c'est celle de tous les fanatiques potentiellement dangereux et isolés, qui eux, ont un casier judiciaire vierge, sont aussi bien âgés de 20 ans que de 60 ou 70...

     

    ... Vivre (pouvoir vivre plus exactement) dans une société civilisée, la mieux sécurisée possible, avec des droits et des devoirs, des règles, une éthique, une morale, des grands principes humanitaires, une justice se définissant démocratique, et avec une certaine liberté notamment d'expression et de circulation... Cela a un prix à payer forcément, ce prix étant celui du risque...

    Cependant, revenir sur les droits, notamment sur les droits à la liberté d'expression et de circulation, revenir sur les grands principes humanitaires, et donc à une société et à une justice qui "ne ferait pas dans la dentelle"... N'empêcherait pas plus les terrorismes de toute nature de resurgir, qu'un puissant défoliant n'empêcherait les mauvaises herbes du jardin de repousser, tant il est vrai que les mauvaises herbes immédiatement détruites ne peuvent plus nuire...

     

  • Une histoire de l'Art

    ... L'Art sous toutes ses formes depuis des milliers d'années avait été jusqu'à une époque comprise entre la fin du 19ème siècle et les années 30 du 20 ème siècle, comme un feu dans lequel on jetait différentes matières inflammables dont en particulier le bois. Ainsi s'élevaient des flammes dont les couleurs et les formes variaient selon la manière dont on alimentait le feu, mais les flammes demeuraient toujours des flammes...

     

    Et se succédèrent dans le temps de seulement 2 ou 3 générations d'artistes, de poètes et d'écrivains entre 1860 et 1930, l'impressionisme, le symbolisme, le fauvisme, le cubisme, le mouvement dada et le surréalisme... Et aux côtés de tous les feux dont les flammes demeuraient toujours des flammes, s'élevèrent et éclatèrent dans le ciel, jaillis de divers coins de paysages du monde, des gerbes de feux d'artifice, des fontaines de lumière, des geysers de boues, de poussière et de sables en fusion et en incandescence...

     

    Puis le temps s'est écoulé... la seconde guerre mondiale, les années 50 et 60, mai 68, les années disco, la mondialisation de tout, les années 2000, l'internet, le numérique... Le foisonnement de tout... La banalisation de tout...

     

    Les flammes de tous les feux, les fontaines de lumière, les geysers de boues en fusion, foisonnant à l'infini de partout à la fréquence et à la rapidité des éclairs d'orage, se sont banalisés...

     

    ... C'est devenu difficile aujourd'hui, et ce le sera encore davantage dans les années qui viennent, pour les briseurs de vases sacrés et pour les anarchistes inclassables, dans cet immense "no-mans'land" qu'est devenu le monde de tout se qui se fait et se défait d'un jour à l'autre en matière d'art, de poésie, de littérature, de musique, de sculpture, de toutes sortes de créations, avec des regards et des rêves qui se battent contre les ailes tournant aux vents, de tous les moulins du monde bâtis sur des tertres et enveloppés d'un brouillard aussi épais que luminant...

     

    "Tu fais du dada, tu fais du surréalisme, tu fais du nouveau, tu fais du qui ressemble à rien, de l'inclassable, du "qui en jette", du "caca nerveux", du "trouduc-génie", tu cherches, tu épures, tu scandes, tu tambourines, tu te dandines, tu rappes, tu albomes, tu galerises, tu vidéosmartphones"... T'es sur facebook, sur le Web, dans la rue, à "on n'est pas couché", partout où tu peux t'exister... Tout le monde fait quelque chose aujourd'hui (enfin façon de parler à vrai dire car en réalité y'a tous ceux qui font rien et s'en portent pas plus mal en trouvant autrement leur bonheur que dans le dada)...