Articles de yugcib

  • Ces jours heureux (ou malheureux)...

    ... Ces jours heureux qu'il nous arrive de vivre, ainsi d'ailleurs que le souvenir que l'on a de ces jours ; sont comme l'eau encore toute chaude d'un bain qui s'enfuit par le trou de la baignoire.

    Il ne demeure alors au fond de la baignoire, que de l'écume.

    Et l'écume se cristallise en paillettes argentées...

    Les jours moins heureux sinon malheureux que nous vivons -qu'en fait nous subissons- sont aussi comme l'eau d'un bain qui s'enfuit par le même trou de la baignoire.

    Il demeure alors au fond de la baignoire une trace sombre, comme incrustée dans l'émail...

    En vérité, les paillettes argentées de l'écume, ou la trace sombre comme incrustée dans l'émail, immobilisent et figent le regard que l'on porte sur un jour présent qui a déjà commencé à s'enfuir...

     

  • Je n'aime pas (et l'on ne me voit jamais ainsi)

    -Les lunettes de soleil dans les cheveux.

    -Les lunettes "en pendentif" sur le "poitrail", attachées avec des "bretelles à lunettes".

    -Les lunettes bras écartés, sur la table, au repas, à côté de l'assiette, du verre.

    -Le pull jeté sur les épaules, la veste passée dessus les épaules, les bras pas dans les manches.

    -Les shorts ou culottes courtes "de ville" et à pli, ni les pantacourts ni les bermudas notamment à fleurs.

    -Les "bananes" sur le ventre (même en cuir de vache et de marque)

    -Les jupes culottes et les pantalons ultra moulants/collants (pour les femmes).

    -Les casquettes de rappeur (en général toutes sortes de casquettes, surtout celles qui font pépère ou "marlou", ou encore avec "New York" écrit dessus bien voyant/bien pétant. Ni les chapeaux ni les bonnets.

    -Les petites pochettes en cuir tenues à la main ou que l'on se coince sous le bras (pour les hommes) ainsi que les sacoches carrées ou rectangulaires, en cuir, de petit ou moyen format, en général utilisées par des "messieurs d'âge mûr", en bandoulière.

    -La cuvette des WC que l'on ne rabaisse pas, laissant "bailler la grande gueule avec encore au fond, un bout de PQ sinon "pire"...

    -Toute "bijouterie-quincaillerie-piercings bagues anneaux boucles d'oreilles pour hommes".

    -Les cheveux teints avec des couleurs voyantes/percutantes rouge bleu vert etc. , les coiffures en chou-fleur (hommes et femmes).

    -Les maillots, tee-shorts et pulls avec devant ou derrière, la marque ou le logo de ceci/de cela (par exemple "Fly Emirates").

    -En règle générale, tout ce qui clinck' que, qui rutile, qui "en jette", qui "marque", qui, par son caractère commun et "à la mode" est représentatif de la "Sauce-y-était des Cons'qu'sont-en -Sion" (Sion la Nouvelle Jérusalem de la Consommation de masse loisirs fringues look équipements)...

     

  • Ce qui fait qu'on a "raté le coche"

    "De nos jours tout le monde a forcément, à un moment ou à un autre de sa vie, l'impression d'être un raté"

     

    [Michel Houellebecq, dans Extension du domaine de la lutte]

     

    ... Tout le monde ?

    Ou, à vrai dire, chacun d'entre nous s'il se pose effectivement la question de savoir si ce qu'il dit, si ce qu'il fait ou produit et donc porte à la connaissance et à l'appréciation des autres, est pertinent, utile, peut avoir un effet bénéfique, peut avoir seulement tant soit peu, interpelé l'autre même si cet autre n'a pas réagi ou commenté ? ...

    La question à mon sens, est d'autant plus sensible, d'autant plus sujette à réflexion, lorsque l'appréciation -si elle est manifestée- émane d'un esprit indépendant, libre de tout préjugé, et donc d'une personne détenant une autorité de compétence, de connaissance, de "savoir faire" et qui "ne s'en laisse jamais compter" par ce qu'elle (cette personne) entend et observe autour d'elle (et qui pourrait pervertir ou dénaturer son appréciation)...

    C'est exactement, ce que je dis, comme une production d'une oeuvre d'écriture, d'une oeuvre artistique, de n'importe quelle oeuvre en somme ; réalisée par son auteur qui en toute sincérité, en toute conviction personnelle, croit que ce qu'il vient de produire est pertinent, intéressant et "de bonne facture" ; s'imagine recevoir un 16 ou un 18 sur 20, de son professeur (enfin, de l'autorité compétente)... Mais se voit remettre son ouvrage noté finalement 4 sur 20...

    L' "autorité compétante" étant un esprit indépendant et libre de tout préjugé -si elle l'est- il me paraît évident que son jugement ne peut qu'être respecté et donc, ne peut faire l'objet d'une contestation ou d'un déni... (juste d'un échange de vues et d'arguments)...

    Il y a alors "de quoi tomber de haut, de très haut" !

    Toute la question en fait, réside dans la réalité de ce qui est perçu, ressenti, apprécié par l'autre (ou les autres), dans la réalité même de ce qui impacte l'autre (dans son quotidien de vie, dans sa culture, dans sa personnalité, dans son intimité, en fonction de son éducation, de ses expériences, de son vécu en somme)...

    Bien sûr il y a la question de la formulation, il y a la question en même temps, qui se pose, du contenu, de la cohérence, de la "facture"... Mais que "pèsent" en vérité, sur l'un ou l'autre des deux plateaux de la balance, la formulation, le contenu, la cohérence, la facture (tout cela ensemble au mieux) ? ... En face de ce que perçoit (ou ne perçoit pas) l'autre ?

    Le "4 sur 20" obtenu au lieu du "16 sur 20" espéré... Me fait penser à l'élève dans la classe qui ne regarde pas le même tableau (celui se trouvant à côté ou derrière le bureau du maître) que tous les autres élèves de la classe, eux, regardent... Mais un "autre tableau" : celui du paysage vu par la fenêtre ouverte (deux "tableaux" très différents, en effet, que celui vu par la fenêtre et celui d'à côté du bureau du maître)...

    En somme le "4 sur 20" sanctionne le regard qui se porte du côté du "tableau paysage par la fenêtre ouverte"...

    En somme on est un raté parce que l'on n' a pas porté son pas là où il fallait... Mais pas seulement... Parce qu'il a nous a manqué aussi la capacité d'interpeller voire d'intéresser...

     

  • Juin 1983, un jour d'orage dans les Vosges, à la fin d'une promenade en vélo

    ... C'était durant la première semaine du mois de juin dans les Vosges, mon père était venu passer quelques jours chez moi et j'avais pris un congé (je travaillais alors à la Poste de Bruyères)...

     

    ... ça a débuté comme ça...

    Nous revenions papa et moi, de Gérardmer, l'un derrière l'autre sur nos vélos, avec au dessus de nos têtes de gros nuages sombres et menaçants...

    Au passage à niveau de Laveline devant Bruyères, alors que nous empruntions le chemin caillouteux longeant la voie ferrée (un raccourci), nous fûmes assaillis par une averse de grêle, un coup de vent furieux, et, tout proche de nous des éclairs...

    Au bout de quelques minutes la grêle se fit pluie...

    Il n'y avait à proximité aucun abri, nous étions trempés de la tête aux pieds...

    Les éclairs se succédaient, encore plus proches de nous.

    Papa me disait qu'il n'avait pas peur de mourir, je le voyais rire, son visage ruisselait...

    Nous n'avancions pas bien vite sur ce chemin caillouteux dans l'emprise de la voie ferrée.

    Enfin l'averse a cessé lorsque nous avons rejoint la petite route menant à ma maison.

    Un petit élancement dans la poitrine... Mais papa n'en fit point cas... Il venait de descendre de vélo et me disait : "tu vois, Guy, quand on roule à vélo, de temps à autre ça fait du bien de marcher en poussant le vélo"...

    ça a débuté comme ça, pour mon papa : un petit élancement dans la poitrine, un jour d'orage à la fin d'une promenade en vélo...

    Sept mois plus tard, le 3 janvier 1984 il mourait...

    Cela n'a rien à voir, comme dans "Voyage au bout de la nuit", avec le récit du commencement d'une vie, ce qui a débuté comme ça, pour papa...

     

    ... En me souvenant de ce retour de promenade en vélo avec mon père sous l'orage, je pensai à Louis Ferdinand Céline qui, au matin du 1er juillet 1961 après avoir peut-être donné à manger à ses chats, fait le tour de son jardin et monté le petit escalier devant l'entrée de sa maison ; s'était allongé et était mort subitement d'une rupture d'anévrisme...

    Sa femme Lucette, qui n'avait pas voulu le déranger dans son repos (il faisait chaud et lourd ce matin là), ayant découvert son Ferdinand sans connaissance et réalisé qu'il était mort ; s'est peut-être dit (c'est ce que j'imagine) "ça débute comme ça la solitude"...

     

     

  • La louve et le sanglier, de Yann Brékilien

    La louve et le sanglier

    A propos de Vercingétorix ...

     

    ... Notre héros national, peut-être le personnage historique le plus connu notamment par les enfants des écoles de France...

     

    Il faut déjà savoir qu'avant Alésia (-52 ) la Gaule (une partie occidentale de tout l'ancien espace celtique) avait en gros des frontières naturelles (géographiques) : au nord et à l'est le Rhin, depuis son origine alpine jusqu'à son embouchure dans la mer du nord ; au sud et à l'est le Rhône, depuis son origine alpine jusqu'à la Méditerranée (quoique la région incluant le delta du Rhône faisait partie au 1er siècle av-jc, de la Narbonnaise, province romaine)...

    Et bien sûr à l'ouest l'océan Atlantique...

    Avant Alésia, bon nombre d'enfants de divers peuples de la Gaule, le plus souvent, de fait, les enfants de la noblesse ainsi que ceux de commerçants, d'artisans, ou de bourgeois de l'époque ou même encore de quelques gros propriétaires terriens ; recevaient une éducation de base par les druides (entre autre savoir lire et écrire le Latin et le Grec, puisque tous les documents administratifs, les actes de propriété, de justice, etc., étaient rédigés soit en Latin le plus souvent, ou en Grec.

    En gros, à l'époque, en Gaule d'avant Alésia, tous les peuples, fort nombreux il faut dire, parlaient tous une langue commune, le Celtique ou Gaulois (mais avec des variantes, de vocabulaire, de tournures de phrases, et surtout d'intonations de voix (accents) d'une contrée à l'autre voire parfois d'un village à l'autre). Ils arrivaient donc à se comprendre entre eux, même entre peuples éloignés, les uns des Belges, les autres des Aquitains...

    "Roi" se disait en Gaulois "rix" , "guerrier" en Gaulois se disait "cingès" ("bellator" en latin) , et "ver" était le préfixe correspondant au latin "super" et au grec "hyper".

    Lorsque, à Gergovie, un jeune chef fut acclamé par son peuple, les Arvernes, et validé par les druides, il fut alors appelé "Le roi des supers guerriers" (en Gaulois Rix ver cingéton d'où Vercingétorix)...

     

    ... La louve et le sanglier, de Yann Brékilien ( une "autre version" de la "guerre des Gaules", de Jules César )...

    Soit dit en passant, Albert Camus : "les conquérants romains que nos auteurs de manuels, par une incomparable bassesse d'âme, nous apprennent à admirer"...

    Et Jean Anouilh : "Fabrice a trop cru aux Romains à l'école, ça l'a intoxiqué"...

    Et encore Simone Weil : "les Romains, poignée d'aventuriers réunis par le besoin... les romains ne pouvaient rien tolérer qui fût riche en contenu spirituel..."

     

    NOTE : à l'école nous avons tous appris à prononcer "verSINGEtorix" (comme "singe vert"-rire-)... Les Gaulois prononçaient "VerKINN'GUEtorix"...

     

     

  • Le naufrage sera retardé, au mieux il n'aura pas lieu

    ... "Commençons par l'inquiétude. Depuis les sombres journées du printemps radieux de 1940, les Français s'interrogent sur leur situation et sur leur avenir, sur leur langue qui se délite, sur leur littérature en roue libre, sur leur art, sur leur façon de vivre.

    Ils ont cessé d'être de bonne humeur. Ils risquent de devenir moins drôles, moins insouciants, moins charmants qu'ils ne l'ont été longtemps aux yeux des étrangers.

    Les mots déclin et décadence rôdent à l'arrière-plan. A quoi nous est-il encore possible de croire? Et que nous est-il permis d'espérer?"

     

    [ Jean d'Ormesson, "Saveur du temps", chroniques du temps qui passe ]

     

    ... Cette inquiétude, ce désarroi, ce pessimisme, ces peurs, ces pertes de repères, ces replis sur soi ou sur une communauté de relations, d'idées partagées, de religion, cette morosité, enfin tout ce que cela génère de "mal vivre", de frictions, de violences, d'exacerbations, de crispations, de préjugés, de banalité dans l'expression du déplorable, du scandaleux, de l'inacceptable, de tout ce qui choque ou dérange...

    C'est "la couleur de fond" du tableau, c'est la "réalité ambiante", c'est ce qui se voit, se perçoit, se ressent...

    C'est cette vision qui nous agresse, du monde dans lequel on vit au quotidien, de la société dans son ensemble, de tout ce que l'on voit se décomposer, disparaître...

    ... Mais il y a aussi une autre réalité, et cette réalité là est celle de l'hésitation à "gratter la surface du tableau", à pénétrer en somme, ne serait-ce que d'un regard fugitif, dans l'épaisseur et dans la texture de la couleur...

    J'entrevois -pour ne pas dire que carrément je vois- parvenant à lever l'hésitation à gratter la surface, des visages qui accueillent, disent bonjour et merci ; je vois de jeunes enfants et des adolescents qui disent aussi merci et bonjour et qui posent des questions appelant des réponses différentes de celles qu'habituellement on donne...

    Tout cela, oui, comme de petits points ou de petites touches de peinture claire et vive, de ci de là dans le tableau, certes éparpillés mais réels, et qui tendent peu à peu à se rapprocher pour former dans le grand tableau général, des bouts de paysages s'assemblant...

    Le naufrage sera retardé, au mieux il n'aura pas lieu...

     

  • Mur de pierres

    Mur de pierres

    ... Un mur de pierres peut-t-il tenir sans ciment? Et durant combien de temps?

    Cela dépend de l'assemblage, de l'ajustement entre elles, des pierres disposées pour édifier le mur...

    Est-ce qu'avec des pierres de différentes tailles et formes, plutôt qu'avec des pierres qui s'ajustent parce qu'elles ont été taillées ou choisies d'égales dimensions et formes, le mur sans ciment ou sans matière liante (boue séchée, terre), ne va pas être, à terme, moins solide ?

    Le ciment, ou la matière liante, entre les pierres, ne garantit pas la solidité et encore moins la pérennité du mur dans le temps.

    Pas plus que l'assemblage d'ailleurs...

    Ce qui fait que le mur sera encore debout et intact dans une centaine ou un millier d'années, dépend de cette sorte "d'intelligence horlogère" qui, dans le temps de l'édification du mur, est faite de ce que l'on appelle, en langage populaire, de "bon sens" (d'un "bon sens" inné des choses, de la relation qu'il y a entre ces choses)...

    En disant "intelligence horlogère", je pense à une horloge qui indiquerait, outre les heures, les minutes et les secondes ; le jour de la semaine, le quantième du mois, le mois, l'année, les phases de la lune... Et à l'univers, au cosmos, qui fonctionne comme une horloge très complexe aux rouages, aux mécanismes reliés ensemble...

     

  • Tous ces numéros d'appel qui commencent par 08...

    ... Ainsi que d'autres par 05 ou 09 sur lesquels tu tombes sur une boîte vocale, un logiciel t'invitant à taper 1, 2, 3 ou 4 ou 5, selon qu'il s'agit en gros, de ceci, de cela...

    En règle générale, après avoir tapé 1,2, 3, 4 ou 5, une voix artificielle te dit "un conseiller va vous répondre, patientez"... S'ensuit une "musique" d'ambiance, programmée, toujours la même, et toutes les 3 minutes, tu entends de nouveau "un conseiller va vous répondre"...

    Assez souvent le temps d'attente est supérieur à 5 minutes, autant dire que l'interlocuteur se fait longtemps attendre.

    Ce sont, ces numéros qui commencent par 08, des boîtes vocales de différents services tels que assistance dépannage, questions techniques, entre autres... Et pour les 05 ou 09 qui d'entrée sont aussi des boîtes vocales, ce sont des numéros de standards de centre médicaux, hôpitaux, cliniques, cabinets de médecins spécialistes.

    Les 08 n'entrent jamais dans aucun forfait de quelque opérateur téléphone internet que ce soit, de telle sorte qu'à chaque utilisation de ces numéros, en fonction du temps passé (à attendre) tu es facturé en sus par ton opérateur Orange, SFR, Bouygues ou autre...

    En général, le tarif est de 3,60 euro la minute... (tarif le plus courant)...

    Le "conseiller" qui te répond, en fait, dans un service d'assistance dépannage ou question technique ou service après vente, se trouve quelque part au Maroc, en Tunisie ou ailleurs, et il a devant lui un tableau d'affichage listant les problèmes dans toute leur diversité (mais tout de même pas dans le détail, de telle sorte que si ton problème est "trop particulier" et donc n'entre pas dans la liste, alors le conseiller prend contact avec un spécialiste ou un technicien qui lui, viendra à ton domicile avec prise de rendez vous-intervention facturée avec frais de déplacement cela va sans dire-)... Sinon en fonction de la nature de ton problème (listé, identifié en tant que tel) le conseiller va te lire l'une ou l'autre des réponses préparées d'avance "faites ceci, faites cela"...

    Quant aux numéros (par 08 ou 09 ou 05) de centres médicaux, cabinets de médecins spécialistes, hôpitaux et cliniques... Il n'y a pas encore si longtemps, peut-être 2 ans, tu tombais sur une assistante secrétaire (du service concerné) directement, et tu pouvais obtenir ton rendez vous en moins de 5 minutes (soit dit en passant, le rendez vous est toujours en général très éloigné dans le temps, souvent 2 mois ou plus)...

    Aujourd'hui, même par un numéro 05, tu ne tombes plus sur une assistante secrétaire mais sur une boîte vocale qui t'invite à un choix 1, 2, 3 ou 4 selon le service que tu veux joindre pour ton rendez vous, et après avoir tapé 1, 2, 3, 4 tu attends que l'on prenne ta demande en considération (c'est en général assez long)...

    Devoir prendre un rendez vous chez un médecin spécialiste ou pour une consultation externe en centre médical, hôpital, clinique ; cela fait partie du quotidien de vie des gens, et à chaque fois c'est une galère et une prise de tête pas possible !

    Comme si cela ne serait pas possible, avec internet, avec tous les logiciels informatiques conçus par des ingénieurs de la Silicon Valley ou autres centres de production, de concevoir un système de prise de rendez vous comportant un formulaire (nom prénom, numéro sécurité sociale mutuelle, adresse, etc. ; suivi d'un agenda indiquant les jours et les heures où tu peux t'inscrire)... Et cela à partir du site du centre médical, de l'hôpital, du cabinet de médecins... Cela est tout à fait dans le domaine du faisable (pour le train et l'avion, par exemple, ce sont des systèmes très élaborés, bien plus complexes que des logiciels de gestion de rendez vous à la demande, qui existent et dont les gens se servent pour obtenir ce qu'ils souhaitent, un billet de train, d'avion, ou pour un spectacle, une manifestation culturelle, une place dans un stade, etc.) ...

    Je fais un rejet aussi total que brutal et rageur, une détestation, un blocage absolu on va dire, pour tous ces numéros d'appel qui commencent par 08, pour tous ces numéros avec des boîtes vocales et des choix 1,2,3,4 à faire... Cela me "prend la tête" et me gonfle... Et je préfère encore perdre une demi journée 30 km aller 30 retour en bagnole pour me rendre directement au secrétariat d'un centre médical afin d'obtenir un rendez vous...

    Je n'arrive pas à m'y faire, à cette société de rapports humains standadisés automatisés intelligentartificialisés qui pour moi ne sont en aucune façon un progrès, une "avancée civilisationnelle" mais une forme de barbarie moderne, de "foutage en l'air de l'être humain"et d'illogisme, d'ineptie... Tout cela dans le but carrément avoué ou hypocritement contrefait, de profit pour les grands lobbies, les décideurs, les banquiers, les actionnaires, les "accros" d'un Système tous dans un esprit de consommation de masse produits services...

    Comme je dis "c'est la sauce qui était -qui est- des cons qu'sont en Sion -Sion la nouvelle jérusalem de la société de consommation de masse" !

     

  • "Ils n'ont pas aimé leur vie jusqu'à craindre la mort" (Apocalypse 12-11)

    ... Mais craindre la mort, est-ce pour autant aimer vivre la vie que l'on vit ?

    Je n'aime la vie que je vis que lorsque le témoin que je suis, du temps actuel, peut avoir un regard libre et insoumis, un regard indépendant de tous les "ordres des choses" qui font le monde présent...

    Tous les "ordres des choses" du monde présent, passé et encore pour un temps indéfini à venir, sont des ordres créés de toutes pièces par les sociétés et par les civilisations humaines, autrement dit ils ne sont en aucune façon, des ordres naturels...

    Parmi ces "ordres des choses" du monde il y a les principaux qui sont l'ordre politique, l'ordre religieux, l'ordre des modes, l'ordre de l'argent et des biens ; tous ces ordres s'articulant sur de la morale, sur des préceptes, sur des codes, sur des lois...

    Et c'est fou, ce que tous ces ordres que soutiennent et auxquels adhèrent autant de gens sur Terre, font bien davantage des opposants critiques et des contempteurs (ou au contraire des suiveurs), que des témoins... (des témoins objectifs et libres)...

    Car l'essentiel de ce qui tient lieu de témoignage, se fonde sur qu'il a de plus banal, de plus commun et d'ordinaire, de plus ostensiblement montré en ce monde chaque jour, à tout moment : le travers, le défaut, ce qui choque, ce qui effraye, ce que l'on déplore, ce que l'on dénonce, ce qui rend la vie et la relation difficiles, la violence, l'abjection, l'injustice, et aussi ce dont on se moque... (Tout cela en effet à mon sens, est d'une banalité déconcertante, ne mérite pas que l'on en fasse l'essentiel de tout ce que l'on exprime, diffuse autour de soi... Cela ne devrait que faire l'objet tout au plus, d'une communication objective pour dire un fait particulier, et à la limite pour exprimer ce que l'on ressent)...

    Ce qu'il y a, tout aussi également, dans ce qui tient lieu de témoignage, de banal, de commun et d'ordinaire, c'est tout ce à quoi l'on adhère, auquel on se soumet par habitude, par automatisme et qui alimente les conversations...

    En revanche ce qui tient du meilleur, du plus vrai, du plus authentique, du plus naturel, du plus unique, en un être, en des gens ; cela on n'en témoigne jamais assez...

    Je n'aime pas la vie que je vis en tant qu'observateur de ce qui me choque, me désoriente, m'effraye (et que j'évoque à ma manière).. Mais en tant que témoin et rapporteur de ce qu'il y a de meilleur, de plus vrai, de plus authentique, d'unique en un être ou en des gens, j'aime alors assez la vie pour craindre la mort, puisque mort, je ne pourrai plus témoigner...

     

     

  • Le mon'dial de fout'bôl au temps des dinosaures

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    En ce temps là, les tyranosaures qui régnaient en maîtres prédateurs sur toute la planète, se réunissaient en bandes concurrentes se livrant à un jeu qui était le foot de l'époque : le Raking-dodo-dodu-bôl… Ils attrapaient de gros dodos (sortes de poulets géants) et avant de les dévorer, ils se les poussaient du pied l'un l'autre jusqu'à arriver à une ligne sur laquelle d'un coup de machoires ils broyaient les dodos… La bande de tyranosaures qui parvenait à mettre le plus de dodos sur la ligne, était gagnante…

     

  • Sapiens, une brève histoire de l'humanité, de Yuval Noah Harari

    Telechargement 1

    On ne peut pas dire que ce livre est compliqué (ou ardu) à lire... Je suis encore dans les 100 premières pages, je trouve que c'est "relativement digeste" dans la mesure où l'auteur me semble avoir écrit son livre pour "un large public" (un public intéressé, bien sûr, par la préhistoire)...  

     

    Cependant, je ne suis pas sûr que ce livre soit le meilleur qui ait pu être écrit sur la question (l'un des meilleurs, oui, je crois, car il se fonde sur une argumentation "sérieuse" et sur de la documentation (donc, un travail de recherche)... Mais il y a tout de même à mon avis, un "regard" (de l'auteur) qui rejoint -en partie- une pensée, une culture, un ensemble d'idées général...  (Sur la préhistoire, mais aussi sur l'Histoire)… Un „regard“ qui s'appuie en grande partie sur ce qui est interprété, de ce qui a été découvert, en fonction d'une „vision du monde“ dépendante d'une culture fondée sur des croyances, sur un imaginaire, sur des valeurs qui sont les nôtres depuis au moins deux siècles, voire sur une „morale“ balançant en gros entre deux tendances (l'une, en gros versant plus ou moins dans l'angélisme, et l'autre versant dans l'idée d'un monde humain violent et barbare)…

    Certes, dans les 100 premières pages, l'auteur, il faut le reconnaître, nous convie à réfléchir sur la vision que nous avons du monde des humains d'il y a 35 000 ans (et c'est bien là ce qui fait l'intérêt du livre)…

     

    En lisant ce livre je m'aperçois (est-ce qu'il en sera ainsi jusqu'au bout du livre?) que je n'apprends finalement rien de plus que tout ce que je sais déjà sur la question...  

     

    Personnellement, mon "regard" est quelque peu différent de celui, non seulement du "commun des mortels" mais aussi de celui d'une large partie de la communauté scientifique... En ce sens que certaines questions se posent en dépit de ce qui a été découvert jusqu'à présent, d'une part ; et qu'un certain nombre "d'idées reçues" font voir les choses sous un angle particulier (ou avec une vue déformée) d'autre part...  (et parfois sinon assez souvent, orientée par les pouvoirs et par les régimes politiques en place)…

     

  • Sans fioritures... à propos du mondial de foot...

    Je me fous et contrefous de cette coupe du monde du fout' bôl 2018 (tous les 4'zans) qui a lieu en Russie, dans la Russie de Poutine… Et qui aura lieu je crois au Qatar en 2022…

    En conséquence, vous ne lirez de moi aucun texte, aucun article, aucune production genre (rire) „monument littéraire“ ni ne verrez, de moi, nulle part sur le Net, aucun dessin (à moins que j'en fasse un humoristique et caricatural)… Ayant pour thème d'actualité la coupe du monde de fout'bôl 2018…

    Je ne m'étends jamais non plus sur des actualités de mariages princiers, de naissances de bébés princiers, ou de grands festivaux (festivals pour respecter l'orthographe mais festivaux pour exprimer dans mon langage -mais tout de même pas festiveaux car les gens ne sont pas des veaux), tels que par exemple le festival de Cannes (de canes dis-je, de belles canes bien en plumes) ou encore les francofolies ou le printemps de Bourges, tout cela auquel j'ajoute le printemps des poètes…

    Je me fous et contre fous de People and Cie, de tout ce que la Nation et la Culture planétarisée avec leurs grands médias, leurs jeux-concours leurs tee-shorts et tous leurs gadgets à la noix, à l'occasion à chaque grande manifestation mondialvision suivie par plus d'un milliard d'humains, autocratise fleudelyse unipenséïse promocrate saoûlophalle god'michéïse, gransurfacise, tout ça à s'en péter le crâne le cyclotron… Merde ça me gonfle tout ça !

    Bon c'est vrai, je comprends que les mêmes milliards de gens dont déjà mes concitoyaux frangaoûts par milliaux/millions avec dedans des gens que j'aime/j'adore des proches des amis à moi… (enfin, pas tous, disons une bonne partie)… Que Néandertal ça bassine, que ce qui s'est passé y'a 35 mille ans y z'en ont rien à foutre, que les dinosaures ça fout le bourdon on zappe quand ils passent à la télé en documentaire les gros/gros zozaures dentus féroces… Que la longueur de Planck 1,62.10 puissance moins 35 mètre, que l'ère de Planck de l'instant T à 10 puissance moins 43 seconde après un point zéro qu'on peut jamais atteindre ça puisse passer au dessus de la tête… Que mon ami le crapaud, que mon copain le coléoptère au bord d'un chemin, ça laisse complètement indifférent… Oui, tout ça je comprends, je comprends…

     

  • Pourquoi Sapiens est-il le seul représentant de l'espèce humaine ?

    Depuis une période comprise entre -30 000 et -20 000 environ avant notre époque actuelle ?

    Il existait depuis environ -300 000 et jusque vers -30 000/-20 000, en Europe et Asie, plusieurs espèces humaines dont les Néandertaliens en Europe, des descendants d'Homo Erectus en Asie orientale ainsi que d'autres tels que les Denisoviens en Sibérie, Homo soloensis en Indonésie et des descendants d'Homo Ergaster…

    A partir de -50 000 (et ce jusqu'à vers -20000) on ne trouve plus en coexistence, en Europe, que des Néandertaliens et des Sapiens (les Sapiens sont arrivés en Europe, sortis d'Afrique du Nord Est, passés par le Moyen Orient, à partir de -100 000) ; et en Asie, à partir de -50 000, (et ce jusque vers -35000) on ne trouve que des Sapiens et des descendants d'Homo Erectus (et quelques Néandertaliens venus d'Europe)…

    Il y a à mon idée, deux raisons importantes et conjointes qui expliquent la disparition (en plusieurs milliers d'années tout de même) des Néandertaliens ainsi que des autres espèces humaines, et conséquemment, le maintien et désormais la seule existence de Sapiens.

    L'une de ces deux raisons est évidente pour les Néandertaliens : le cerveau de Néandertal, plus volumineux que celui de Sapiens, a une zone arrière plus développée, siège de la connaissance et des facultés acquises par héritage de génération en génération… Mais une zone frontale réduite (zone qui, chez Sapiens est plus développée, siège de la faculté d'adaptation et de l'ingéniosité et de la créativité)…

    Le bébé néandertalien nait avec un acquit de facultés et le bébé sapiens nait avec beaucoup moins d'acquis mais plus de faculté de développement, d'adaptation même s'il doit „tout apprendre“…

    Dans un environnement naturel plus difficile, évolution du climat, des paysages et de diminution de ressources, il semble certain que Sapiens a été plus favorisé que Néandertal pour survivre, du fait d'une plus grande faculté d'adaptation et de créativité ingéniosité (c'est là, l'une des deux raisons)…

    Mais il y a une autre raison qui n'est pas négligeable et, de surcroît, conjointe :

    Sapiens, on le voit aujourd'hui et cela depuis le début des civilisations, n'est pas -on va dire- particulièrement tolérant vis à vis de ses semblables lorsqu'il s'avère que des différences de culture, de religion, de mode de vie, d'intérêts, l'oppose à son prochain… Et donc, le Sapiens d'il y a 30 000 ans, qui coexistait avec Néandertal, s'est trouvé en concurrence avec ce dernier, en lutte parfois et sans doute y-a-t-il eu des éliminations de populations néandertaliennes par les Sapiens…

    Néanmoins, il y a tout de même eu coexistence durant plusieurs dizaines de milliers d'années entre les deux espèces, et certainement des croisements entre hommes femmes ou femmes hommes de chacune des deux espèces, donnant des bébés, et donc des êtres pouvant se reproduire, devenus adultes… La preuve en est que les Européens actuels, ainsi d'ailleurs que les Asiatiques actuels, ont dans leurs gènes entre 1 et 4% d'ADN de néandertal…

    Quant aux autres espèces humaines que furent Homo Soloensis, Homo Denisova, Homo Ergaster et Homo Erectus (leurs descendants en Asie, Sibérie, Indonésie), et qui avaient déjà pratiquement disparu entre -50 000 et -35000, peut-être peut-on invoquer les mêmes raisons principales, à savoir la forme de la boîte cranienne renfermant un cerveau avec des zones siège différentes de celles du cerveau de Sapiens, une plus grande faculté d'adaptation et de résistance de Sapiens, et aussi, des situations de concurrence et de violence…

    A noter cependant, que, lorsque Sapiens est arrivé au Moyen Orient par la région du Sinaï et s'est installé dans la Palestine/Israël actuels, il l'a fait en deux fois, à quelques milliers d'années d'intervalle autour de -100 000. Et que la première fois, les Néandertaliens qui occupaient ce territoire, ont repoussé les Sapiens qui, une deuxième fois revenus, ont réussi à s'implanter.

     

    Une hypothèse que j'avance, se fondant sur une réalité :

    Les Néandertaliens ainsi que les autres espèces humaines autres que Sapiens, s'ils pouvaient entre eux se trouver en concurrence et en situation de violence, de conflit… C'était avant tout je crois, pour une question de survie, de recherche de ressources vitales dans tel ou tel territoire… Mais beaucoup moins à mon avis, pour des raisons de culture, de mode de vie voire de vie spirituelle, de croyance en quelque sorte de divinité…

    Les Néandertaliens enterraient leurs morts, se rassemblaient, avaient une vie autre que purement matérielle liée à des besoins élémentaires et fabriquaient des objets et même des objets qui n'étaient pas forcément utilitaires… Et en ce sens, ils devaient, aux yeux des Sapiens, qui eux, avaient un imaginaire, une créativité, une vie spirituelle et une idéologie plus développés, en plus d'être des concurrents (les néandertaliens) pour des raisons de recherche de ressources, de survie… Représenter un monde, une culture, différents et sans doute à éliminer par la force.

    C'est donc cette caractéristique nettement plus marquée chez Sapiens ( celle de l'imaginaire, de l'idéologie, de la pensée, de la cultualité ) qui s'est révélée en tant que deuxième cause de conflit, de concurrence avec les autres espèces qui elles, n'en avaient pratiquement qu'une, celle de la survie… Comme d'ailleurs il faut le noter, chez toutes les espèces animales qui luttent entre elles pour survivre, se nourrir…

     

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    Au poste de péage quelque part sur une rive du Danube, on payait en coquillages…

    Il y avait de très petits coquillages, de la taille d'un ongle, qui représentaient chacun, la valeur d'une heure de travail ; puis des coquillages plus gros, représentant les uns, une journée de travail, les autres une lunaison de travail, et d'autres encore, une année de travail (ceux là étaient gros comme la main)…

     

  • Zéro de conduite, de Michel Onfray

    Zero de conduite

    ... Dans la série très popularisée "Pour les Nuls" (histoire, littérature, windows, l'anglais, la psychologie, la guitare... etc. ) les millions de "nuls" que nous sommes, ne sont pas en effet des "experts en la matière" (la matière concernée)... Mais des gens qui sentent le besoin d'acquérir "une base de connaissance" en tel ou tel domaine, discipline, pratique...

     

    ... A la lecture de ZERO DE CONDUITE, l'un des derniers livres de Michel Onfray, je me pose cette question :

    Michel Onfray n'a-t-il pas écrit ce livre comme s'il avait voulu faire de l' "Onfray pour les Nuls" (mais des "nuls au sens propre")?

    Je dis cela parce que, dans la plupart de ses autres ouvrages, Michel Onfray ne se lit pas comme l'on lirait du récit ou du roman de terroir, ou comme on lirait un article de fait divers, un texte anecdotique ou caricatural journalistique...

    J'ai perçu à la lecture de ZERO DE CONDUITE, ouvrage cependant révélateur de l'état de notre société et de nos élites gouvernementales et autres dans un "post-politisme en décomposition"... J'ai perçu donc -peut-être cela tient-il plus à la personnalité de Michel Onfray qu' à la formulation dont il use dans son livre- que les "nuls" là, en l'occurrence, pouvaient s'apparenter selon un regard que certains pourraient prêter à Michel Onfray (parmi ses contradicteurs les plus critiques), à des nuls au sens d' abusés béats sans réflexion...

    Me sentant assez proche si je puis dire, de la pensée, de la réflexion et du regard anticonformiste/anti bien pensance de Michel Onfray et ayant lu plusieurs de ses livres, je n'adhère cependant pas à son jugement sur la Terreur et sur l'époque Stalinienne et des soviets -certes époques historiques de grande violence... Il me paraît devoir considérer la réalité dans le contexte de l'époque (au temps de la Terreur et au temps des soviets) : on peut parler de "mal nécessaire" étant donné les enjeux d'une politique intérieure et extérieure particulièrement sensible, incertaine quant à l'avenir d'un pays et d'une société...

     

    ... Le drame ou plus exactement le probème de notre époque où "l'on marche sur la tête", c'est que, si tu ne prends pas position ferme et ouverte (publique) contre ce qu'on dit "être barbare et contraire aux droits de l'homme"... Alors tu es accusé de soutenir et d'adhérer à ce que l'on "voue aux gémonies"...

    Et en ce sens, Michel Onfray, par la position qui est la sienne et qu'il déclare publiquement, au sujet de la Terreur et des Soviets, rejoint la pensée commune, autrement dit le "politiquement correct pensant" (là, il déroge à son anticonformisme à mon sens)...

    Quel "monument d'hypocrisie" en effet, aujourd'hui, que tous ces "hauts cris" poussés contre ceci/cela jugé barbare et anti droits de l'homme anti l'avenir de la planète... alors même que la France, notre pays, est en bonne place en vente d'armes et en avions Rafale !

     

    ... Alors quoi, avec la vente d'armes et d'avions Rafale ? "Un contexte d'actualité et de réalité de l'époque étant donné les enjeux et les intérêts de politique stratégique, économique ?" ... Mais les intérêts pour qui ? Pour les peuples ? Non, en aucune façon! Pour les intérêts des lobbies, oui, pour les actionnaires, les possédants, les assassins, ceux qui mettent en coupe réglée les richesses et les ressources de la planète !

     

     

  • TROIS VISAGES, film de Jafar Panahi

    ... Une acrice Iranienne, Behnaz Jafari, reçoit sur son téléphone portable, une vidéo troublante d'une jeune fille implorant son aide afin d'échapper à sa famille conservatrice...

    Behnaz Jafari demande alors à son ami, le réalisateur Jafar Panahi, de l'aider à comprendre s'il n'y a pas eu là, avec l'envoi de cette vidéo, une manipulation (du pouvoir, des autorités)...

    Ce qui est fort possible dans un environnement social et politique de contrainte, de censure, de désinformation planifiée, qui règne en Iran depuis la révolution Islamique de 1979...

    L'actrice et son ami prennent la route en direction du village de la jeune fille, village situé dans l'une des vallées des montagnes reculées du Nord Ouest où les traditions ancestrales continuent de dicter la vie locale.

    Au début du film, l'on voit le déroulé d'une vidéo macabre (d'une authenticité incertaine, est-il suggéré) : une jeune fille inconnue que son père empêche de faire du théâtre, désespérée, se pend après avoir, sur son téléphone portable, appelé à l'aide l'actrice...

    L'on retrouve là, dans ce film, l'un des thèmes du cinéma Iranien moderne, depuis 1979 : un mélange, à plus vrai dire sans doute, une ambiguïté entre la fiction et la réalité...

     

    ... Les paysages, en fait la géographie, ici dans cette partie du monde entre le Moyen Orient et l'Asie... Est totalement différente de tout ce que l'on peut voir en Europe entre l'Atlantique et l'Oural ainsi que de la mer Baltique jusqu'à la Méditérranée...

    Il est intéressant d'observer que toutes ces vallées de cette région montagneuse du Nord Ouest de l'Iran, ont de nombreux villages dispersés, ce qui montre que nous sommes là dans une économie, une agriculture, un artisanat, en marge si l'on peut dire, de l'économie mondialisée, avec des productions locales, des exploitations familiales (mais néanmoins on voit bien avec l'électricité, le téléphone portable, les voitures, les objets, mobiliers et équipements dans les maisons, que le monde "à l'occidentale" que nous connaissons dans sa modernité et dans ses technologies et équipements et produits , n'est pas très loin)...

     

    ... Mon impression, ce que j'ai surtout ressenti en voyant ce film ; c'est qu'il me semblait voir deux faces très différentes l'une de l'autre d'un même monde... Un peu, en quelque sorte, comme deux hémisphères d'une boule de verre, une moitié bleue l'autre moitié verte avec dans chacune des moitiés leurs contenus, leurs figures, leurs formes...

    La Terre toute entière, en dépit de sa diversité géographique a partout, finalement les mêmes gens, tous des êtres humains avec les mêmes besoins élémentaires, de se nourrir, de se vêtir, de se protéger, de se loger, de se déplacer, d'avoir une activité...

    Cependant, nous avons bien d'un côté sur la Terre, le côté où nous "Occidentaux" (Européens, Nord Américains) nous nous trouvons... Et l'autre côté, le côté où "les autres" donc les "non occidentaux" se trouvent... En somme deux histoires, deux passés, deux civilisations, deux modes de relation, deux cultures, deux sociétés, tout cela différent...

    Mais en fait, en réalité, il n'y a pas "deux" (mondes) mais dans chacun des deux mondes, des mondes différents (comme dans chaque moitié verte ou bleue de la boule de verre, des figures, des lignes, des formes, des contenus de diverses nuances de bleu ou de vert)...

     

    ... Selon que l'on se trouve situé, en France, en Europe, en Amérique du Nord (du côté bleu de la boule pour employer l'image de la boule aux deux hémisphères) ... Ou en Iran, Irak, Syrie, Egypte, Afghanistan, Pakistan, Inde, Chine... (du côté vert de la boule)... Notre regard n'est pas le même parce que notre culture, notre histoire, ne sont pas les mêmes... Et que nous ne voyons qu'avec les yeux qui voient ce qu'ils voient devant eux... Et que "pour arranger ou compliquer les choses", notre regard est conditionné, et que ce que nous voyons est déformé...

    Car il y a une carastéristique commune aux "deux mondes" : la déformation de ce qui se présente à notre vue... Ou l'angle sous lequel nous est présenté ce que l'on voit...

    Il y a cette question du pourquoi et du comment...

    Le fil est long, très long à dérouler, les noeuds sont complexes et difficiles à défaire, de telle sorte qu'à un certain moment, excédés ou impatients et crispés que nous sommes, nous rompons le fil...

    Au bout, tout au bout, à l'extrémité du fil, il y a comme une "chevelure" de fils, une "chevelure" dont chaque fil si ténu, et donc invisible, aboutit à une sorte de source, en fait à plusieurs sources qui doivent bien finir par se rejoindre d'une manière ou d'une autre en une même source, une même origine... Un "point zéro" que l'on ne peut atteindre, dont on ne peut qu'indéfiniment s'approcher si l'on parvenait, à force de dérouler le fil en arrivant à défaire les noeuds les uns après les autres, jusque dans la "chevelure extrémité" des innombrables fils ténus et invisibles...

     

    ... C'est vrai : nous occidentaux, avec notre culture, notre histoire, notre mode de vie et de relation, notre "vision du monde" (je pense en particulier à ce que nous pensons, beaucoup d'entre nous, de la condition de la femme dans la société) ... A la vue de ces femmes couvertes de la tête aux pieds, de ces jeunes filles qui ne vont pas à l'école et qu'on empêche de devenir des artistes, de faire du théâtre ou du cinéma, de devenir des écrivains... A la vue aussi, de ces petites filles excisées du fait de coutumes ancestrales... On crie "horreur" ! (Et comment, en effet, ne pas être horrifiés)…

    ... Et "eux" (les autres, ceux d'une culture et d'une histoire différentes) comment voient-ils notre monde "à l'occidentale", sinon il faut tout de même le dire, selon ce que notre civilisation a produit et qui n'a pas loin s'en faut, rendu plus belle, ou meilleure, leur vie ?

     

    ... Pour conclure je dis ceci : le drame de notre monde, c'est pas d'être "comme coupé en deux", c'est d'être sans cesse en crispations et de croire qu'on va réformer un "ordre des choses" par des "leçons de morale avec au bout des mitraillettes" -pour les uns- ... Ou en faisant des "Jihad avec des kalachnikovs"-pour les autres- (enfin certains de ces autres)...