Articles de yugcib

  • Dieu ou le Cosmos (comme on veut, comme on croit)

    Dieu... Ou le Cosmos... (Comme on veut, comme on croit)... a inventé "comment ça marche, ce qui le fait marcher, le principe, le mouvement, la relation"...

    Et l'Homme lui, a inventé la Religion et la Morale... Et la Loi... Mais ça ne marche pas...

    En revanche, ce que Dieu... Ou le Cosmos... (comme on veut, comme on croit)... a inventé, ça marche toujours, ça change fondamentalement jamais, bien que ça évolue en complexité et en diversité...

     

    ... Les traditionnalistes intégristes et figés dans leurs convictions (de morale, de religion entre autres) ne reconnaissent l'évolution du monde dans la complexité et dans la diversité, que par la "force des choses" et s'opposent à une évolution qui à leurs yeux, est contraire à leurs valeurs...

    Mais les progressistes qui sont pour bon nombre d'entre eux des intellectuels, figés eux aussi qu'ils sont dans leurs convictions, se positionnent en dominateurs, en "docteurs ", et ils déforment sinon pourfendent des valeurs à leurs yeux "passéïstes"...

    "Historiquement parlant" nous sommes bien là comme cela fut jadis, dans une "querelle des anciens et des modernes". Notre civilisation en mourra, de cette querelle, et la Terre avec...

    Je pense à l'arbre avec des racines profondes et puissantes dans le sol, et des branches qui ne cessent de se ramifier, tournées vers le ciel...

    Une civilisation c'est comme un arbre, avec des racines, avec des branches.

    Autant pour les uns que pour les autres, à savoir les traditionnalistes et les progressistes, la civilisation est comme une vaste cité dont tous les forums ou places ou lieux publics sont hérissés de totems entourés de sectateurs...

     

  • Révolutions

          La révolution de 1789 en France, la révolution Russe de 1917, la constitution des Etats Unis d'Amérique de 1781, la révolution Syrienne de Février 2011... Ont toutes le même "bing/bang" commun : une immense espérance en un monde meilleur et plus juste, un monde qui n'est plus dominé par des tyrans ou par des familles de puissants, des rois, des princes, avec leurs cours...

    Mais elles ont toutes, les révolutions, le même destin tragique : elles sont confisquées...

    Ainsi la révolution de 1789 en France a été confisquée par la Convention, puis par le Directoire et pour finir par le Consulat et l'Empire, et entre temps en 1794 il y avait eu la Terreur avec le Comité de Salut Public...

    La révolution Russe de 1917 a été confisquée par une dictature de représentants du peuple, mais ces représentants s'ils n'étaient plus des propriétaires ni des princes, ils n'en étaient pas moins des privilégiés avec des droits que le paysan ou que l'ouvrier n'avaient pas...

    La constitution libérale des Etats Unis d'Amérique a été confisquée par tout ce qui dérive d'un libéralisme sans foi ni loi autre que la foi et la loi de l'argent et du profit au détriment du plus grand nombre...

    La révolution Syrienne de février 2011 a été confisquée par le Djihadisme, par Al Qaïda, par toute une constellation de fanatiques Islamistes de divers courants... Ou de mafias, ou de révolutionaires bandits...

    ... Le pire dans tout cela, c'est que toute confiscation masque une plus grande, bien plus grande confiscation... Par ce qui est encore plus puissant que des puissances en place et en pouvoir et qui, par intéret, laisse les confiscations s'opérer...

    La tentation -du plus grand nombre de gens dans le monde tous régimes et systèmes confondus- c'est de préférer un "ordre ancien" si injuste soit-il... Un "ordre ancien" qui "évolue dans une modernité s'appuyant cependant sur les mêmes assises que celles de l'ordre ancien"... Cet "ordre ancien" en fait, est comme une vitrine arrangée et présentée de telle manière afin que l'on ne voit jamais ce qui, à l'intérieur de la boutique, s'y prépare... Ou qui se voit mais seulement sous un angle de vue...

     

     

  • L'écriture

    Ecriture

         L'écriture prenant dans ses bras toute la féminité qu'il y a en un être, et, autant qu'elle en peut être capable, toute la féminité qu'il y a dans le monde... Je voudrais pouvoir dire "c'est mon écriture"...

    ... Mais... Que demeure-t-il de ce qui émerveillait dans le monde tel qu'il était jusqu'à présent, et que demeurera-t-il de ce qui émerveille encore dans le monde tel qu'il devient à partir d'aujourd'hui ?

     

  • Un paroxysme d'hypocrisie

          Les Chrétiens de Syrie qui soutiennent Bachar et son régime, sont-ils pour autant "pour" les bombardements d'Alep (dont ils sont d'ailleurs certains d'entre eux demeurant dans cette ville d'Alep, les victimes)?

    La vérité c'est que les Chrétiens, de Syrie, d'Orient ou d'ailleurs, de partout dans le monde, surtout dans le monde "développé", sont, pour bon nombre d'entre eux, très éloignés de la pensée de Jésus Christ, pensée dont l'un des 2 principaux fondements est l'amour du prochain...

    Croyants ou non ; Chrétiens, Musulmans, Juifs et autres, de pratique religieuse ou de tradition, s'accommodent de l'intolérance, de la luxure, de la fornication, du meurtre, de la guerre, de tout ce que produit la civilisation d'iniquités, de culte des apparences et de l'argent... Dans un paroxysme d'hypocrisie, de mensonges, d'imposture...

    Personne n'est "pour" les bombardements d'Alep... Les Français, les Russes, les Chrétiens de Syrie, et peut-être même Bachar lui même!... Mais Bachar et les Russes bombardent, bombardent et ne cessent de bombarder...

    Ce paroxysme d'hypocrisie, de mensonges et d'imposture, est un véritable terreau pour une plante que tous affirment vouloir voir disparaître mais dont l'existence cependant assure bel et bien les "arrière-gardes" dominantes des plus grands empires économiques et d'influence de la planète...

    Le terrorisme contre l'hypocrisie, contre l'imposture, contre le mensonge, contre l'iniquité... N'a jamais eu, à aucun moment de l'Histoire, le "vent en poupe", en ce sens que ce terrorisme là ne s'est jamais exercé contre une iniquité orchestrée en haut lieu et barricadée dans ses forteresses... Les fanatiques en tout genre, religieux ou idéologique, ne le savent que trop bien, cela !... Lorsqu'ils se font "plante sur le terreau" contre ce qui pousse autour...

     

     

  • Le bruit des bottes, le silence des pantoufles

          Le silence des pantoufles est plus dangereux et à vrai dire plus pernicieux, que le bruit des bottes...

    Car le bruit des bottes même s'il nous fait fermer portes et fenêtres et éviter de nous exposer dans la rue, fait plus de résistants que le silence des pantoufles bercé par le son des cloches et par la résonance des musiques battantes et rythmées...

     

  • Scène de violence de propos, dans "Plus belle la Vie"

          J'attendais que commence sur France 3 un film programmé pour 21h, et en l'occurrence n'aimant pas rater le début d'un film, j'eus ce soir là sous les yeux la fin "à rallonge" d'un épisode de "Plus belle la vie" : cela n'en finissait plus, il était 21h passés...

    La scène qui se déroulait sous mes yeux était celle d'un homme d'environ 30 ans, au visage déformé de colère, au regard agressif, aux gestes brutaux, qui invectivait sa femme, la traitant de "putain", de "conasse", lui assenant des "tu me fais chier" et autres termes d'une vulgarité, d'une violence, d'une brutalité extrême, et tout cela accompagné de gestes, de mouvements de main comme s'il allait battre sa femme...

    Je ne regarde, je ne suis jamais cette série "Plus belle la vie", que regardent, que suivent régulièrement des millions de Français le soir à la Télé (à la "tu-es-laid" selon mon "expression consacrée") entre 20h 30 et 21h...

    Mais je comprends que cette série -ou une autre- puisse être un "dérivatif", un loisir, pour tant de gens qui, ayant travaillé toute la journée, pris dans leurs soucis et préoccupations quotidiennes, privilégient des émissions de télévision de variétés, de séries, qui les font rêver ou qui soient en rapport avec la réalité de leur vie (mais une réalité disons "embellie" ou dont la situation dramatique à un moment se dénoue)...

    Comme par exemple, ces séries de croisières, de personnages charismatiques, en général riches et vivant dans de belles demeures, avec des drames et des secrets de famille à rebondissements inattendus, une trame quelque peu chaotique, de l'émotion, du suspense, etc. ...

    En général, même si toutes ces séries et tous ces films de télévision sont loin d'être des "monuments de littérature", il n'en demeure pas moins que les dialogues entre les personnages, ont malgré tout disons "une certaine tenue"...

    C'est la raison pour laquelle j'ai été très surpris, pour ne pas dire très choqué, d'assister à cette scène d'un épisode de "Plus belle la vie", dont la violence, la brutalité et la vulgarité n'ont d'égal -hélas- que ce que l'on constate dans les rapports humains (famille, travail) au quotidien.

    Comme si cette "mise en scène" d'une altercation entre un homme et une femme, pouvait ou même devait être considérée "normale", constituer une sorte de "modèle" et ainsi, à notre insu, nous rendre plus violents, plus agressifs, plus soumis à un "ordre du monde" fondé sur un "nivellement par le bas" en matière de culture, de consommation et de relation...

     

     

  • A chaque moment de chaque jour, un ciel différent

          Depuis plusieurs milliards d'années à chaque moment de chaque jour qui passe, le ciel a un aspect différent. Aucun ciel de tel moment T de tel jour J, n'est une copie à l'identique du ciel de tel autre moment T de tel autre jour J...

    Bien sûr l'on peut se dire que le 24 février de telle année à 11h 45 et que le 16 juillet de telle autre année à 16h 40, le ciel a été d'un bleu intégral sans le moindre nuage, mais est-ce pour autant le même bleu dans la même nuance, dans la même luminosité ?

    A chaque jour, à chaque moment donc, un ciel différent... Un ciel d'une seule fois...

    Il en est de même pour chaque visage d'être humain : cet homme ou cette femme qui vécut en tel lieu de la Terre en telle année, cet autre homme ou cette autre femme qui vit en tel autre lieu de la Terre aujourd'hui... Chaque visage étant le visage d'une seule fois et n'étant la copie exacte d'aucun autre visage...

    J'ai imaginé -oh, pas au 22 ème siècle ni au 23 ème mais avant la fin du 21ème- de puissants lobbyies de la biogénétique ayant reçu ou plutôt s'étant octroyé le droit de faire ouvrir des tombes afin de récupérer dans les tissus osseux de ce qui reste d'un mort, l'ADN de ce mort... Et à partir de l'ADN récupéré, la possibilité de faire naître un humain qui soit un clone, une copie à l'identique de tel ou tel humain...

    Une évidence s'impose pour l'être humain qui pourrait être un clone, une copie d'un autre être humain : ce "jumeau intégral", cette "copie à l'identique" aurait (aura) forcément un environnement social et surtout familial différent, il ne recevra pas exactement la même éducation, il aura un vécu différent, autant dire la vie qu'il vivra ne sera pas la même, parmi les gens avec lesquels il vivra, aura des relations... Il n'aura pas non plus le "souvenir" (ou la conscience) d'avoir été cet autre lui-même dont il est la copie. On lui dira ou il apprendra qu'il est une copie... Ou il ne saura pas, n'apprendra pas qu'il est une copie...

    ... Avant la fin du 21 ème siècle, ou dans trois cents ans ou dans deux mille ans, on ne pourra jamais réaliser la copie à l'identique du ciel de tel moment T de tel jour J, parce qu'il n'existe pas d'ADN de tel ciel de tel moment T de Tel Jour J...

     

  • La maison de la chimie et le Fouquet's

          Ce sont pour moi des lieux, la maison de la chimie et le Fouquet's, qui symbolisent une société fondée sur une très grande inégalité "non naturelle" entre les citoyens, en France.

    Le Fouquet's, où se réunissent les patrons et dirigeants de très grandes entreprises, certains hommes politiques tels que Nicolas Sarkozy lors de son élection en 2007, des personnalités des milieux artistiques entre autres castes de grands privilégiés, de vedettes du show bizz, de banquiers...

    La maison de la chimie où, en 2012, François Hollande fêta son élection à la primaire de la gauche, au beau milieu de toute une Intelligentsia d'artistes et d'intellectuels et de journalistes "triés sur le volet" ; où en 2016 François Fillon fêta lui aussi, son élection à la primaire de la droite, au beau milieu d'une Intelligentsia de patrons et dirigeants de grandes entreprises, et d'intellectuels et personnages politiques de droite associés...

    En ces lieux, n'entre point qui veut... Ce sont des lieux en lesquels ne sont jamais conviés les "communs des mortels"...

    La France des humbles, la France que l'on dit "d'en bas" (selon l'expression "consacrée" de Jean Pierre Raffarin, et reprise en choeur par l'ensemble de la classe politique, par les journalistes et même par les gens du peuple ; la France de la vie qui court et galère, la France de la vie qui souffre, la France des retraités à moins de mille euro par mois, la France des chômeurs, des SDF et des exclus, la France "profonde" de la ruralité sans médecins et sans internet 4G parfois même sans réseau téléphonique... Cette France là, je comprends qu'elle écoute Florian Philippot (mais soit dit en passant je comprends un peu moins qu'elle ne se porte pas plutôt vers Jean Luc Mélenchon)... Mais quand je dis "je comprends un peu moins qu'elle ne se porte pas vers Jean Luc Mélenchon", je pense à cette immigration mal maîtrisée et incomprise, ressentie comme un fléau parce que des citoyens Français ne sont pas "aussi bien traités" que des gens venus d'ailleurs...

    La vérité -mais cette vérité est niée, ou jugée irrecevable- c'est que la France est un pays "assez riche" pour traiter aussi bien que possible ses citoyens les plus pauvres, et ces gens "venus d'ailleurs" (dans des limites cependant "raisonnables" et réalistes)...

    "Assez riche", oui, la France l'est... Comme d'ailleurs tous les grands pays développés. Mais les richesses sont beaucoup trop inégalement réparties et surtout mal gérées, accaparées qu'elles sont par 1% de la population, 1% auquel s'ajoute quelque 10% de privilégiés dont les fortunes, les avoirs bancaires et en placements ne repartent pas vers l'économie, vers l'investissement, vers la création d'emplois.

    Si Florian Philippot "pourfendait les lobbyies" et "avait un regard un peu différent sur l'immigration" ( c'est à dire s'il se portait davantage vers une "correction" des inégalités que l'on observe et qui sont déplorables, plutôt que sur l'idée d'une frontière-barricade) il serait alors plus proche de Jean Luc Mélenchon...

    ... Mais, comme j'ai déjà dit : "quand les flots de réfugiés de juin 1940 venus du Nord et de l'Est de la France ont traversé la "France profonde" du centre et du sud ; c'était pas facile de partager sa soupe et d'accueillir dans sa maison, ces gens cheminant sur les routes avec famille, femme et enfants, vélos et charrettes et voitures tombant en panne"...

     

  • La haine et l'inculture

          Je ne pense pas que l'on peut prendre par la peau des fesses ou du cou, la haine et l'inculture et taper dessus comme on tape sur un tapis dont on veut faire sortir la poussière... Mais cependant, oui on la prend, la haine, oui on la prend, l'inculture, par la peau des fesses ou du cou !

    Et le tapis, battu et rebattu, garde une bonne part de sa poussière dans sa trame. Et à taper plus fort encore, toujours plus fort, on finit par prendre la poussière à l'intérieur de sa carcasse...

    La haine et l'inculture sont comme un espace de ronces dont on ne voit pas la fin, les ronces sont réelles mais il faut cependant pouvoir traverser cet espace, ne pas se résoudre à seulement longer le mur que forme cet espace en demeurant dans le champ clos, entrer dans la jungle , en plein dedans, s'y déchirer dedans, et écarter, écarter sans relâche les ronces, sans pour autant se faire ce mercenaire à la machette qui, pour ouvrir un passage à tout prix, coupe indifféremment les ronces et tout ce qui pousse au milieu des ronces...

     

     

  • Le réel mis en scène

          Le réel est saisi sur le vif, soit dans son authenticité, soit selon une représentation orientée dans un sens ou dans un autre, soit encore il est représenté de manière à faire effet, à faire spectacle, autant dire qu'il est "mis en scène" ; mais il n'est pas, il n'est plus l'expression poétique ni la transcendance de ce qu'il porte en lui ; et c'est bien là que réside l'imposture, une imposture qui va toujours de plus en plus loin et qui s'impose dans l'art, dans la littérature...

    La presse, les critiques, les éditorialistes, en somme toute une "nomenklatura" d'intellectuels et de faiseurs de prix, soumise aux modes du moment, au sensationnel, à l'émotion, à tout ce qui fait événement et qui s'exprime dans une langue de dominants, une langue d'effets de style et de formulations n'ayant plus rien à voir avec la littérature et que d'ailleurs le "commun des mortels", l'homme, la femme de "la vie qui court", ne comprend pas ou fait semblant de comprendre afin de se donner le genre qui est celui de "l'air du temps"...

    Il demeure cependant de par le monde, des gens, des artistes, des écrivains, des êtres qui à eux seuls, chacun d'entre eux, sont une culture, un style, un langage, et sont par là même dirais-je, des "créateurs d'atmosphère"... Lorsque disparait l'un ou l'autre de ces êtres là, c'est à chaque fois, toute une culture, tout un style, tout un langage, qui disparait avec l'un ou l'autre de ces êtres. Mais il reste la trace, l'empreinte, comme sur un mur ou comme sur un chemin du monde. La trace, l'empreinte, vivante... et le souvenir.

    Le réel mis en scène sans expression poétique ou sans transcendance de ce qu'il porte en lui, n'a pas d'autre avenir que celui d'une pièce jouée dans un temps et dans un espace limités, une pièce dont les décors se succèdent avec des personnages en vue et des spectateurs qui vont et viennent...

     

  • L'œuvre des œuvres

          L'œuvre des œuvres, la plus "sublime"-si l'on peut dire ça- pour un artiste peintre, un écrivain ou un poète... ou même encore pour toute personne par sa seule manière d'être dans la relation qu'elle a avec les autres... C'est d'extraire du "tableau du monde" tel qu'il est, d'extraire de chaque composante du "tableau"... De l'Immaculé.

    Et l'Immaculé, ce n'est pas du "blanc" ni d'ailleurs aucune autre couleur si claire et si lumineuse soit-elle...

    C'est une lumière qui n'aveugle pas, ne brûle pas les yeux ; une lumière qui ne fait ni des taches d'ombre ou de clarté apparaissant en quelque point que ce soit du tableau, une "culture du regard"... Mais tout simplement un regard...

     

  • Travailler plus pour ne gagner qu'à peine un peu mieux que le SMIG...

    ... Ou même pas davantage qu'un SMIC net qui, je le rappelle, est de 1128 euro par mois pour -actuellement- 35 heures de travail hebdomadaire...

    Dans la libéralisation complète du marché du travail (de l'emploi) envisagé par François Fillon, rien n'empêchera un employeur (en l'occurrence et pour l'essentiel les très grandes entreprises genre VINCI, TOTAL, EIFFAGE, BOUYGUES, LOREAL, COLAS, VEOLIA, SANOFI et j'en passe...) de demander à un salarié de travailler jusqu'à 48 h hebdomadaire...

    Et dans le secteur public, du fait de la diminution drastique du nombre de fontionnaires (d'état ou de collectivités territoriales) -de l'ordre de cinq à six cent mille ; cela entraînera automatiquement une forte augmentation du temps de travail pour les salariés demeurant dans le secteur public (fonctionnaires d'état, de collectivités territoriales, enseignants, police, gendarmerie...) ainsi que dans les centres hospitaliers... Certes le temps de travail hebdomadaire n'ira pas jusqu'à 48 h pour l'ensemble des salariés du secteur public, mais il faut s'attendre à des 40/42 heures tout de même... Et cela pour ne gagner qu'à peine -peut-être- 100/200 euro de plus que le SMIC, à condition de ne pas être engagé à temps partiel 20 heures hebdomadaire voire moins...

    ... "Libérer le marché du travail, réduire les charges, et toutes mesures fiscales et autres pour inciter à l'embauche, à l'investissement"... Lorsque tous les grands groupes et consortiums et lobbyies, ont pour objectif prioritaire d'augmenter leurs profits (dividendes) et de rétribuer leurs actionnaires, au lieu d'embaucher comme ils devraient, au lieu d'investir. Il n'est jamais demandé et encore moins imposé par aucun gouvernement en place, de "contre partie" de création d'emploi et d'investissement en échange de mesures fiscales et de libéralisation du marché du travail. Autrement dit "rateau d'un côté et ceinture de l'autre" !

    Les années qui viennent vont être dures, difficiles, pour les femmes de ménage, agents d'entretien, caristes de Bricomarché géant, employés de Banque Postale derrière un guichet, aide-soignant dans un centre hospitalier, enfin de tous ces gens qui font un "travail-travail" (par comparaison à un "travail-activité" ou à une "activité"), un "travail-travail" oui "il faut appeler ça comme ça"... où il faut se lever le matin très tôt, ou bien travailler tard le soir, avec la fatigue, la pression des chefs, le stress...

    C'est "ça" le "développement personnel"? Que restera-t-il pour la culture, les loisirs, la famille surtout? (Il n'en reste déjà plus grand chose avec les difficultés dues au chômage, à des emplois précaires et partiels, au temps passé dans les transports... )

    Plus de travail c'est surtout plus de "travail-travail" en durée hebdomadaire obligatoire non négociable pour les femmes de ménage, les agents d'entretiens, le cariste de Bricomarché géant, l'employé de la Banque postale derrière son guichet, l'aide soignant... C'est 40/42 heures au lieu des 35 d'avant, et cela pour pas grand chose de plus que le SMIG... Et la retraite à 65 ans (je pense à la femme de ménage de 59 ans qui bosse entre 4h et 10 h le matin dans 3 ou 4 bureaux et le soir de 18 à 22 h dans 3 ou 4 autres bureaux)... pour 1200 euro par mois avec un loyer de 600 euro plus le gaz l'électricité...

     

     

  • Ces personnes qui ne voteront pas pour Fillon...

    ... Au moins et à coup sûr ces personnes là (pour les autres je n'en sais rien, à vrai dire, ça dépend d'une sensibilité personnelle en fonction de "valeurs" et de "vision de la société")...

    Ces personnes là, à coup sûr sont :

    Celles qui ont parmi leur proches (un mari, une épouse, un fils, une fille, un gendre, une bru, un ami, une amie très cher) quelqu'un qui va devoir être soigné pour un cancer (chimio, radio ou tomothérapie, curiethérapie) ou qui devra avoir un suivi périodique (contrôles) nécessitant une hospitalisation de quelques jours pour examens...

    Il n'y a en France -il faut dire que ce n'est déjà pas mal- que 20 centres de traitements spécialisés dernière technologie (notamment tomothérapie et curiethérapie)... C'est dire -en conséquence- la "noria" quotidienne d'ambulances taxi VSL venus du fin fond de chaque région pour amener des personnes en traitements, séances de chimio et de tomothérapie...

    Certes l'ALD (affections de longue durée) que Jacques Chirac avait mis en place lors de son premier mandat entre 1995 et 2002 (prise en charge à 100% des soins), ne sera pas remis en question...

    Cependant il est à craindre que "certaines dispositions" soient modifiées (je pense là, justement, aux conditions de prise en charge pour le transport des personnes en VSL)... Du fait d'une réforme de l'assurance maladie...

    Il est évident qu'en cas de modification portant sur la prise en charge du transport, la plupart des personnes devant se rendre dans les grands centres spécialisés, devront alors assumer elles mêmes (et leurs familles) une partie non négligeable du coût du transport aller retour quotidien... C'est à dire pour être clair "y aller en voiture conduite par le mari, la femme..."

    Et en conséquence, pour éviter une trop grande fatigue, trop d'inconfort dans un véhicule non adapté, ces personnes et leur famille (un accompagnant) devront trouver à Bordeaux, Lyon, Paris, Strasbourg etc., un hébergement à proximité du centre de traitement... Donc des frais importants...

    D'autre part, pensez vous que les compagnies de taxi-VSL souvent regroupées entre elles, "verront d'un bon oeil" une diminution significative de leur "clientèle" ? Les gens de ces compagnies à mon avis, ne sont pas des "électeurs potentiels" de François Fillon...

    Soit dit en passant, la "bourgeoisie aisée catholique et conservatrice" est pratiquement, réellement le seul "vrai soutien" de François Fillon... Et non pas, comme on pourrait le croire, le monde des grands lobbyies qui souhaitent mine de rien, que le plus de pauvres possible puisse quand même/quand même consommer... Il me paraît évident que Fillon va "faire un deal" (à sa manière) avec les lobbyies... Mais bon, les "autres" ne feront pas forcément mieux ou "autrement" comme ils disent...

     

     

  • Le dessous des cartes, ce samedi 3 décembre sur Arte...

    ... C'était sur l'Antarctique donc j'ai "pas loupé"...

    Et j'ai appris qu'un bateau de croisière le 23 novembre 2007, avait heurté un iceberg et avait commencé à couler... Mais les 157 passagers et les gens de l'équipage furent tous sains et saufs, recueillis par un navire Norvégien...

    ... Ce sont des "voyages", que ces croisières à proximité du continent Antarctique - en général des circuits entre Ushuaia et l'extrémité de la péninsule Antarctique à travers le détroit de Drake (Francis Drake, qui découvrit ce passage) - qui coûtent plusieurs milliers de dollars ou d'euros par personne... De la foutaise! Pour moi, il y a là une impiété manifeste de cette société de consommation loisiro-touristique qui laisse des traces, des déjections, enfin ses poubelles en des endroits de la planète qui devraient demeurer encore vierges... Et dire que ces gens, descendus sur le bout de la péninsule antarctique, par 5 degrés au soleil en été austral, engoncés dans des anoraks dernier cri de confort, "tapotototent" sur le museau de quelques phoques ou manchots, la larme à l'œil et prennent la photo de famille pour diffuser sur Facebook !

     

  • Alep et Mossoul

          Sur le terrain purement militaire, l'organisation Etat Islamique recule ; Mossoul, l'une des plus importantes places fortes de l'EI, est investie, plus de deux mille combattants de l'EI ont été tués...

    En revanche sur "un autre terrain", celui là non géographique, sans frontières, et disséminé en particulier dans les pays européens, l'organisation Etat Islamique "marque des points importants" : le gouvernement américain avec Donald Trump et son état major, le gouvernement russe avec Vladimir Poutine et ses forces aériennes et son armée, n'ont plus pour priorité la lutte contre l'Etat Islamique, ce qui va forcément permettre à ses combattants, n'ayant plus les russes et les américains aux fesses, de développer leurs réseaux, de poursuivre leurs actions de terrorisme et de propagande notamment en Europe...

    Soit dit en passant, l'Europe est affaiblie politiquement, militairement, économiquement (historiquement parlant sur son déclin) -la puissance militaire de l'Europe ne reposant pour l'essentiel que sur la France et la Grande Bretagne- alors que de grandes puissances politiques et économiques émergent telles que la Chine, la Russie, l'Iran...

    Vladimir Poutine avait récemment déclaré qu'il était "réticent" à l'envoi d'appui aérien pour aider les Irakiens et les Kurdes à reprendre Mossoul, du fait qu'il y avait à Mossoul des populations civiles... alors qu'il n'hésitait pas par ailleurs à bombarder depuis 3 mois, Alep... Il faut croire que les civils d'Alep "ne pèsent pas le même poids" que les civils de Mossoul...

    L'on pourrait se dire après tout, que les civils de Mossoul en majorité dans cette ville de deux millions d'habitants, sont "pour" l'Etat Islamique (en ce sens qu'ils subissent l'autorité de l'EI d'une manière plus passive qu'active... et qu'en conséquence ils "mériteraient" d'être bombardés... "Humainement parlant", quelle différence y-a-t-il entre les gens qui vivent à Alep et ceux qui vivent à Mossoul?

    L'organisation Etat Islamique à bien réfléchir, c'est un "acteur sur la scène du monde" -si l'on peut employer ce terme- dont on laisse produire le rôle terrifiant que joue cet acteur tout au long de la pièce elle même dramatique...

     

    ... Obama et Poutine (et Erdogan)... avaient-ils déjà -depuis deux ans, depuis 2014- vraiment pour priorité, la lutte contre l'Etat Islamique ? Apparemment oui "dans une certaine mesure" (uniquement dans la crainte de voir se développer dans leurs pays, le terrorisme islamiste)... Mais sur le plan purement stratégique, politique, économique, en fonction de leurs intérêts et de leurs vues ; dans l'ordre mondial qui est en train de se profiler, la réduction des forces islamistes est encore moins une priorité qu'il y a deux ans...