Articles de yugcib

  • Qu'est-ce qu'un écrivain ?

    Définition du Larousse :

    Auteur, homme ou femme, qui compose des livres.

     

    Définition du Petit Robert :

    Personne qui compose des ouvrages littéraires : auteur, littérateur (cf homme de plume, homme de lettres).

     

    Dans le Petit Robert l'on peut lire à propos de cette définition d'un écrivain :

     

    "Les grands écrivains n'ont jamais été faits pour subir la loi des grammairiens mais pour imposer la leur" (Claudel).

    "Un écrivain garde un espoir même s'il est méconnu" (Camus).

    "Un auteur, même du plus haut talent, connût-il le plus grand succès, n'est pas nécessairement un écrivain" (Valéry).

     

     

    ... Marcel Proust, qui à ma connaissance n'a pas composé de roman policier ni de thriller, et dont l'oeuvre écrite (et à l'époque publiée à ses frais) est "d'un seul tenant" comme un seul et immense ouvrage... Au regard de ce que j'appellerais "l'espace de temps selon une échelle géologique de la littérature"... Est, assurément un écrivain...

    J'ai déjà exprimé à ma manière ce que je pensais de la différence entre -selon moi- "un écrivain artiste" et "un écrivain artisan" (ou entre "un artiste de l'écriture" et un artisan de l'écriture)... Mais quoi que je puisse argumenter en ce sens, ce que je pense être cette différence entre ce que j'appelle "l'écrivain artiste et l'écrivain artisan"... Ne peut être une réponse satisfaisante... A vrai dire il y a bien là -et cela j'en suis certain- tout un questionnement, tout un débat, qui survient à ce sujet...

     

    Au sens disons le plus courant, le plus admis, le plus officiel on va dire ; au sens le plus "logique", le plus "raisonnable"... Un écrivain est un homme ou une femme auteur, auteur d'ouvrages publiés et diffusés, qui "excelle" (ou tout au moins exerce son talent -talent relatif ou réel) dans un genre littéraire bien défini ( le roman de terroir, le roman historique, le roman policier, le thriller...) et, éventuellement, ou conjointement, ou occasionnellement, qui peut produire un ouvrage, un roman, un essai, un recueil de textes, dans un genre littéraire autre que celui qui est habituellement le sien. En ce sens, nous avons là ce qu'il est convenu d'appeler à juste titre "un écrivain accompli"...

    Ainsi un écrivain qui ne produirait pas de roman (un roman avec une histoire, un début une fin, une intrigue, des personnages) ; un écrivain qui ne produirait que des textes divers, des notes, des articles ; ou même un écrivain qui n'excellerait que dans un seul genre (policier, thriller) et serait quasiment incapable de produire un ouvrage dans un autre genre... Ne serait pas un écrivain... Du moins "pas un écrivain" dans le sens le plus courant, le plus admis, le plus logique, le plus raisonnable...

     

    Je précise, je tiens à préciser que dans tout ce que je viens d'écrire ici "qu'est-ce qu'un écrivain", je me place totalement en dehors, en deça de toute considération de marché, de commercialisation de livres, de "valeur marchande" d'un auteur, d'un ouvrage quand bien même la "valeur marchande" de cet auteur, de cet ouvrage serait "à la hauteur" de l'oeuvre par elle même... Je me place que dans la perspective de la valeur, de la portée, de l'oeuvre, dans le seul plan "purement littéraire"...

     

    "Qu'est-ce qu'un écrivain?" La question est grave... Qui d'ailleurs, peut être "en droit" de répondre à cette question?

    Les Grammairiens ? Les Académiciens? Les ... "coups de hache sur la mer gelée" ? (Du moins ceux de ces "coups de hache" qui seraient reconnus et auraient quelque autorité -et qui, soit dit en passant, sont très peu nombreux ?)

    ... Peut-être, à la limite... Le lecteur, le lecteur quel qu'il soit, d'où qu'il vienne, interpellé dans "l'intérieur de la bulle qui est la sienne et dans laquelle personne ne peut entrer vraiment autrement qu'en passant sa main sur l'enveloppe de la bulle" ...

     

  • Funambule

         Funambule sur les fils de la Toile, je ne crains pas de tomber mais, lorsqu'acrobate pirate et les yeux autant vers le ciel qu'au dessus des visages je me risque sur le fil, je déplore et parfois fulmine que sur la place en dessous du fil, il n'y ait qu'un marché...

     

  • L'oeil vif et clair, l'oeil jaune et cireux

         L'oeil qui pète vif et clair et dont le regard fait une morale à 2 balles à un autre oeil celui-là jaune et cireux et à moitié éteint, est un oeil qui mérite que l'on lui jette, sur l'insolence de son regard, une poignée de sable ou de terre...

    Bien droit sur tes 2 guiboles, bardé de ces certitudes dont tu te fais un credo et par lesquelles tu acidifies, tu invectives, tu moralises celui ou celle qui ne se tient point droit sur ses 2 guiboles, celui ou celle qui a des incertitudes et des questions plutôt que des certitudes... Je te fais un bras d'honneur et quand je le peux... "un enfant dans le dos" !

    ... Je me fous de la couleur de la moquette, de l'apparence de la façade de ma maison... Mais ce qui m'importe ce sont les personnes qui entrent dans ma maison sans regarder la façade avant d'entrer, sans regarder si la couleur de la moquette s'harmonise avec la couleur de la pièce...

     

  • Ces manifestations qui se terminent mal ...

         Ces "casseurs" comme il est courant -et comme "coulant de source"- de les nommer, et cela depuis en gros, une cinquantaine d'années lors de toutes les grandes manifestations, depuis en particulier mai 68... Ces "casseurs" habituellement définis comme des voyous, des marginaux violents, de la "racaille" (pour employer le terme de Nicolas Sarkozy lors des émeutes de 2005), ces "casseurs" qui ne sont autres (pour beaucoup) que des voleurs, des jeunes (et d'autres moins jeunes aussi) qui profitent de débordements dans les manifestations pour commettre des vols avec effraction de vitrines de commerces et autres dégradations...

    Ces "casseurs" qui sont et ont toujours été, soit des perturbateurs "manipulés" d'une part, soit vraiment, réellement, incontestablement, des pirates, des pillards d'autre part, et qui sont le plus grand nombre, ceux qui sèment la terreur, discréditent tout mouvement social de protestation, agissent en bandes organisées, anonymes parce que masqués et non reconnaissables... N'incitent pas à accréditer le fait que parmi eux, l'on y trouve aussi des gens qui eux, sont des "casseurs d'un système" on va dire...

    Ces "casseurs d'un système" mêlés aux "casseurs" que l'on connait depuis toujours, cette fois ci lors des manifestations contre la loi du travail (et d'ailleurs aussi depuis les autres manifestations précédentes de ces toutes dernières années), sont, du moins pour un certain nombre d'entre eux, motivés dans le sens d'une violence contestataire (anarchistes, marginaux, extrême gauche dure voire aussi extrême droite dure) en ce sens que, sporadiques, marginaux, sans mots d'ordre qu'ils sont mais néanmoins organisés ; ils "cassent" cette fois ci non plus pour voler, non plus pour seulement profiter des débordements de la manifestation, mais surtout, avant tout, pour exercer leur violence contre une société et un système politique économique qui les "laisse sur le carreau" dans une hypocrisie manifeste, pour exprimer le rejet qu'ils ont de ce système, de cette société, de ce pouvoir des puissants et des décideurs, un pouvoir qui ne sert que les intérêts d'une minorité possédante et accrochée à ses privilèges, un pouvoir en déliquescence, voire en absence, quand il s'agit de défendre l'intérêt public...

    Faut-il s'inquiéter de cette violence, de ces groupes de "casseurs du système" qui, tout aussi méthodiques et déterminés qu'ils sont ; fondent tels des commandos sur les forces de l'ordre, pour s'en prendre aux vitrines de grandes enseignes, en fait, aux "symboles" de cette société de consommation et du Pouvoir, à tout ce qui représente cette société qu'ils rejettent pour ce qu'elle a d'injuste, d'insolence et d'ostentatoire dans ce qu'elle montre et produit, cette société?

    Faut-il s'inquiéter?

    Oui et non, dis je...

    Oui parce que, bien sûr, de la violence dans la contestation et de la négation d'un système politique et économique, de la dégradation et de la destruction, n'a toujours surgi de tout temps à jamais qu'un autre, que d'autres pouvoirs tout aussi abusifs, tout aussi injustes, tout aussi ségrégatifs, partisans et fanatiques... Oui parce que lorsqu' aucun pouvoir, aucun système, lorsque rien ne surgit du chaos ; ne se perpétue, ne se généralise, que la déliquescence de la société, la disparition de tout ce qui fonde les valeurs de la relation humaine, et donc le risque de la disparition d'une civilisation, de l'ensemble des sociétés et de la civilisation humaine...

    Non en ce qui concerne les habituels "casseurs" pillards et profiteurs de troubles qui eux, soit dit en passant s'en prennent bien davantage aux vitrines des magazins, aux voitures, aux équipements urbains, qu'aux forces de l'ordre, et depuis toujours font "partie du décor" exactement comme les mauvaises herbes font partie de la nature, et qui ne sont que des prédateurs saisissant l'occasion de piller, de voler, de détruire, et qui jamais ne domineront le monde, médiocres et sans envergure qu'ils sont...

    Non dans la mesure où la violence contestataire (celle des groupes anarchistes et ou d'extrême gauche et droite et autres révoltés) -et qui tend à se reproduire à chaque manifestation- n'est que la résultante, la conséquence de tout ce que nous avons laissé s'accomplir depuis quarante ans environ : soumission, passivité, addiction au mirage d'un système économique fondé sur le pouvoir de l'argent et des apparences, addiction à une consommation de masse, addiction à tout ce qui, moyennant "cent balles dans le dada", nous satisfait, nous conforte, agit sur nous comme une drogue... Ainsi ces "colosses" que nous avons laissé grandir, se développer et nous soumettre, ces "colosses" que sont les grands lobbies, les grands groupes bancaires, les grands marchés, nous en sommes devenus entièrement dépendants, au point de penser utopique de les remettre en question, de réellement vouloir les abattre... (C'est d'ailleurs -les "bienfaits de la mondialisation"- ce que tous les grands économistes, les gouvernements de droite ou de gauche, les "tenants du Système" n'arrêtent pas de nous marteler par médias et discours et pensée sans cesse relayés)...

    Dans la mesure où l'on peut considérer cette violence contestataire et destructrice de ces "casseurs du système" agissant tels des commandos, comme étant un "signe" (l'un des "signes") qu'un monde est en train de changer, de changer dans la douleur certes... Il ne faut s'inquiéter que pour ce "dada qui ne nous trémoussera plus quand on mettra la pièce d'un euro dans la fente" ! (On pourra bien sûr à juste titre s'inquiéter d'autre chose, mais cette inquiétude poussera peut-être à de la réflexion, à des choix, à davantage de sens des responsabilités, à des actions plus organisées et plus efficaces qui contribueront à l'assèchement de ce système économique et politique en train de casser, lui, la planète toute entière!)...

     

  • La littérature me sauve du désespoir

         La littérature, autant par ce que je choisis de lire (mais je ne lis pas tout) que par ce que j'écris, me sauve du désespoir.

    Je dois dire que par ce que j'écris, je parviens à traduire ce silence que je porte dans mon regard contre les violences qui me sont faites et contre les comportements et les critiques acerbes qui me hérissent, des uns et des autres...

    Ce que je choisis de lire en général me conforte dans ce que je pense et dans ce que je ressens, du monde, de la vie, des gens, de tout ce qui se pratique dans le monde ; et ce que je traduis et exprime par l'écriture me permet de viser, d'atteindre, de dénoncer, de témoigner ; mais aussi d'extraire de l'immaculé, de la beauté parfois, de ce tableau raté qui est celui de la grande scène du monde...

     

     

  • Droiture, absence d'hypocrisie, fond de bonté

         La plupart des êtres humains en ce monde -et cela a toujours été- et peut-être encore davantage les hommes que les femmes -quoique la différence ne soit pas très importante- engagent leur personne, toute leur personne, leur coeur et leur esprit, dans la relation qu'ils nouent avec une autre personne, la personne avec laquelle ils vont un temps vivre sinon la vie entière si cela s'envisage... Engagent donc leur personne, leur coeur et leur esprit, dis-je, davantage en fonction de ce qu'ils attendent personnellement de l'autre, davantage pour ce qui les attire de l'autre, que pour ce que l'autre est dans le meilleur de lui-même, que pour ce qu'implique l'engagement...

    Je sais des êtres, des femmes à ma connaissance, qui engagent leur personne, leur coeur et leur esprit, tout cela avec ce que cela implique de fidélité, de dévouement, d'attention, plus, un tout petit peu plus, dis-je, que ce qui peut les attirer, les séduire, en un homme...

    Je ne dis pas que les femmes sont meilleures que les hommes... Mais tout de même, ce qu'il y a de meilleur dans la Féminité et qui fait la Féminité, fait "un peu pencher légèrement la balance" du côté de la femme...

    Ces femmes à ma connaissance, qui engagent leur personne, toute leur personne, leur coeur, leur esprit, leur affection, leur dévouement, leur fidélité, dans une relation avec un homme, je ne puis souffrir qu'elles soient un jour déçues, déçues par le fait que l'homme qui à l'origine de la relation avait lui aussi engagé sa personne son coeur et son esprit, se révèle finalement tel qu'il est, c'est à dire plus engagé selon des motivations personnelles (le physique entre autre) que dans ce qu'implique l'engagement...

    Ce que je dis là n'est pas "une vue de l'esprit" (de mon esprit), n'est pas un fantasme, n'est pas une "idée reçue"... C'est la réalité, la réalité brute... La réalité à "oser dire" ! Et cette réalité là, dans la manière dont je l'exprime, je la "balance en pleine poire" à tous ces êtres dont je doute de la qualité, de la profondeur et de la réalité de l'engagement...

    Je sais des êtres, quelques femmes et quelques hommes à ma connaissance -mais au fond, très peu nombreux en ce monde- qui ont à la fois ces trois qualités essentielles qui surpassent de très loin toutes les autres qualités :

    -Cette droiture quasi absolue qui est la leur

    -Cette absence d'hypocrisie qu'ils ont

    -Ce fond de bonté en eux

    Toute révolution, en ce monde, ne peut passer, ne peut se faire que par la droiture, par l'absence d'hypocrisie, par un fond de bonté en soi porté... Et par la dureté, l'intransigeance, la radicalité qu'il y a à l'exprimer, à le porter en avant et en soi...

    C'est ainsi et pas autrement, que l'on parviendra à abattre les gouvernements, les systèmes, à rendre caduques les lois, à abattre les idéologies de façade, à pulvériser les modes, les tendances, tout ce qu'il a d'artificiel, d'ostentatoire et de "trou-de-balique" dans cette société, dans cette civilisation en déliquescence qui commence à ne plus ressembler à rien, à rien d'autre qu'un gros tronc d'arbre creux sans racines dans le sol et sans branches vers le ciel avec un trou béant d'un côté pour avaler, un trou béant de l'autre côté pour déféquer !

     

     

  • Jamais la France n'a été aussi riche...

         "Jamais la France n'a été aussi riche. C'est un mensonge de dire que nous n'avons pas d'argent. Il y a 590 milliards d'avoirs Français dans les paradis fiscaux. Deux fois le budget de l'état. Les 500 familles les plus riches possèdent 270 milliards. Les entreprises du CAC 40 ont versé 37 milliards de dividendes. C'est à dire de l'argent qui ne sert à rien, qui n'a pas d'utilité sociale, c'est de l'argent qui pirate nos entreprises et qui fait du chômage. Franchement, la crise n'est pas pour tout le monde!"

     

    Gérard Filoche

     

    ...Alors, manifestants et grévistes du 28 avril 2016, partout dans vos défilés dans toutes les villes de France ; et qui, le 1er mai vont aussi se rassembler... Ne soyez plus CGT ni FO ni CFDT ni quoique ce soit, ne faites plus entendre votre voix en tant qu'enseignants, postiers, cheminots, retraités, fonctionnaires ou salariés ; ne reprenez plus en choeur tous ces refrains que l'on entend depuis tant d'années... Mais faites vous entendre tous, d'une même voix, d'une même exigence, d'une même revendication unanime contre ces 590 milliards d'avoirs dans les paradis fiscaux, contre ces 37 milliards de dividendes versés par les grandes entreprises du CAC 40, contre les lobbies, contre les grands groupes bancaires, contre les actionnaires ! Car c'est bien par là, et nulle part autrement, que la lutte doit commencer, et se faire!

    Une fois enfin les lobbies, les financiers, les actionnaires à terre, alors seulement on pourra parler de "réforme", envisager une économie et un marché dont nous serons, nous, les producteurs, les principaux acteurs, les maîtres, les décideurs...

     

     

  • Effraction

    Effraction

    ... Encore faut-il que l'effraction puisse être plus pirate encore que celle qui se fait par les bouches à feu et par les sabres et par les grappins d'abordage de tous les bateaux pirates qui écument toutes les mers du monde... Je pense à une effraction qui se ferait par une culture de la relation...

     

  • A droite comme à gauche

    ... A droite comme à gauche gouvernants et politiques et grands économistes n'arrêtent pas de dire que dans ce pays, la France, on n'arrive pas à réformer quoique ce soit, on fustige les syndicats, l'enracinement de tout un chacun à ses "privilèges", à ses "acquits" etc... etc...

    ... Mais que l'on commence donc en premier lieu à réformer ce qui doit être réformé, autant dire bousculer les Grands Lobbies, bousculer les actionnaires car c'est par là qu'il faut commencer !

    Après, on pourra alors parler de réforme, dans le sens effectivement de la nécessité d'une réforme !

     

    ... De la gauche la plus à gauche jusqu'à la droite la plus à droite, personne, aucun parti politique, ne met en avant, en priorité, la nécessité qu'il y a, (et l'urgence) à bousculer les grands lobbies, les actionnaires et les banquiers !

    Quand on pense (c'est la vérité) que 80% de l'argent des banques va à la spéculation boursière et seulement 20% pour soutenir l'économie (les PME, les entreprises, tout ce qui crée de l'emploi et de l'activité en France et ailleurs)... Et que politiques, économistes, gouvernants, tous autant qu'ils sont, ne lèvent pas le petit doigt contre les lobbies, contre les banquiers, contre les actionnaires ; et parlent de "réforme" en fustigeant les syndicats, en culpabilisant les salariés, les fonctionnaires, les chômeurs, les "assistés", en criant tant qu'ils peuvent contre les acquits sociaux, contre les privilèges des uns et des autres (privilèges qui soit dit en passant n'ont rien à voir de comparable avec les privilèges des grands décideurs, grands patrons du CAC 40, PDG et actionnaires principaux)... Quand on pense à tout ça, on se dit que c'est pire, de nos jours, avec l'arrogance, la puissance, le gigantisme des lobbies et des banquiers, que du temps des guildes de marchands, grandes compagnies et seigneurs de jadis au moyen âge !

    C'est à ça, à ce que je dis là, que les millions de manifestants et de grévistes devraient penser avant toute chose, jeudi prochain le 28 avril! C'est ça qu'il faut dire aux centrales syndicales ! ... Au lieu de brandir les pancartes habituelles, et de scander les mêmes refrains qu'on entend dans les manifs depuis des lustres!

    Ce sont les assemblées d'actionnaires, les sièges des grands lobbies et des grandes banques, qu'il faut investir et prendre d'assaut ! Foutre tout ça par terre!

    Plus de 50% des emplois créés sont des "sous-emplois" c'est à dire des emplois à temps partiel imposé d'une vingtaine d'heures par semaine voire parfois sous des contrats d'un jour, comme par exemple par toutes ces enseignes de galeries marchandes de grandes surfaces commerciales, ces grands producteurs de services de téléphonie, de loisirs et d'équipements de jardin bricolage etc... derrière lesquels sont les lobbies et les actionnaires, les banques... Ici et là, on met un gérant, un employé, et si au bout de 6 mois ça marche pas, on ferme et on installe une autre enseigne... et ainsi de suite... Voilà l' "économie" de marché, telle qu'elle fonctionne! C'est tout ça qu'il faut foutre par terre ! Après on pourra alors parler de réforme !

     

  • Le silence, suite...

    ... Le silence, ce grand silence blême hurlant de tout ce que je ne dis ni n'expose, et par lequel j'exprime ma révolte ; ne fait pas de moi pour autant, un naufragé désespéré n'entretenant pas de journal de bord, n'entretenant pas l'esprit, la pensée, la parole, l'écriture, dans son journal de bord, tout cela contre le naufrage... Et, avant le naufrage, contre tout ce qui est si aride, si inhospitalier à traverser... (Des "prénaufrages" à vrai dire)...

    ... Je sais le naufrage, chacun le sait d'ailleurs... Le naufrage est inéluctable et nous le faisons tous... Mais ce qui m'en sauve de la perspective de sa réalité, de la peur qu'il me met au ventre, ce naufrage ; ce qui m'en sauve aussi de tout ce qui le précède en coups de gros temps, c'est la tenue que je fais du journal de bord que jour après jour j'entretiens... et qui est comme une prière à Dieu, Dieu n'étant autre que tous ces visages autour de moi dont les yeux voient ce que je mets dans le journal de bord...

    Ce "grand silence blême hurlant de tout ce que je ne dis ni n'expose" et que je porte dans mon regard, je ne le porte en vérité que devant ou en face de tous ces visages qui, proches de moi, ou autour de moi, sont des visages indifférents ou des visages qu'il me semble convenir de ne pas importuner, ou encore des visages dont le regard ne se porte que sur ce qui s'agite, ce qui se joue sur la scène sous les feux croisés et colorés...

     

  • La vieillesse

         Si la vieillesse, je veux dire en fait l'extrême vieillesse, celle qui "en principe" commence lorsqu'on atteint les 90 ans... S'apparente à un naufrage, un tel naufrage cependant, en tant que femme ou homme de culture, de culture de la relation, de culture de la pensée et de la réflexion, de culture en général autant de son corps que de son esprit ; est un naufrage comme celui d'un ver luisant dont les dernières goutelettes vertes de lumière ne parviennent pas à s'éteindre alors même que le ver luisant s'enfonce dans la flaque d'eau dans laquelle il a glissé au bout du chemin qu'il a parcouru...

     

  • Ces "bons citoyens" que nous sommes censés être

         Je suis anti beaucoup de choses, en particulier anti tout ce qui en vertu d'une soit-disante évolution de la société, d'un courant de mode, d'une philosophie intellectuelle progressiste, implique une pensée consensuelle de bon ton de bon aloi à laquelle il faut se conformer, qui implique aussi que l'on ne doit pas rire ou faire rire de n'importe quoi, de choses dont il ne faudrait pas rire...

    Cette forme de pensée consensuelle de bon ton de bon aloi, est, se révèle en vérité qu'on le veuille ou non, une forme d'intolérance en ce sens qu'il y a dans cette forme d'intolérance, de l'hypocrisie, une civilité qui "chicpue", du rejet ou de l'exclusion qui ne dit pas son nom...

    Dans cette société qui s'auto proclame par ses "chefs de file et followers" évoluée ; où chacun, où chaque communauté de tout ce qu'on veut, revendique sa liberté, exige de la reconnaissance et de pouvoir "tenir boutique"... Je revendique ma liberté d'exprimer à ma façon mon "anti-beaucoup-de-chosisme" et d' "humoriser" sur tout ce sur quoi au nom d'une "vertu sacrée" il ne faudrait pas rire parce que "ça gênerait" un tel une telle ou des tels...

    Je combats et je dénonce cette forme d'intolérance (car ç'en est bien une, de forme d'intolérance) tout habillée, toute "chic-habillée", toute "à la mode habillée" de cette tolérance dont on se targue et dont on se "leçon-de-moralise" et qui est censée faire de chacun de nous des "bons citoyens"...

    Des "bons citoyens" qui mine de rien, prendraient le bâton pour taper tous en chœur ou jeter des pierres au "vélo à sale tête qui s'égare dans le lotissement Les Alouettes un dimanche matin"...

     

     

  • Le silence

    "Le silence est la meilleure réponse à la bêtise"...

     

    ... Il est aussi et surtout, le silence, une réponse qui en dit plus long et plus profond, que tout réquisitoire contre l'indifférence, contre la non reconnaissance, contre la critique acerbe, contre le mépris, contre l'oubli, contre l'ignorance, contre le déni... Et contre toutes les suffisances et les certitudes ostensiblement affichées...

    Il vaut mieux vieillir et pour finir mourir dans ce silence là, plutôt que de vivre dans la mendicité ou dans l'espérance ou dans l'illusion d'une reconnaissance qui fera toujours défaut ou sera intéressée...

    Je ne connais pas de meilleure violence, de meilleure révolte, que ce silence là !

     

  • Béquilles

         L'image, telle qu'elle est aujourd'hui produite, telle qu'elle s'impose par sa présence, par sa répétition, par son éclat, par ses aspects sous différents angles de vue, se fait la béquille de l'imaginaire tout comme Google, Wikipédia aujourd'hui et le livre et l'écrit et le publié après Gutemberg se font les béquilles de la mémoire (et de la Connaissance)...

    Quand il n'y avait pas de télé ni de cinéma ni de photographie, quand il n'y avait que des livres ou des illustrations sur des pages écrites, c'était l'imaginaire qui faisait les images, qui animait les images, et, de ces images qui se faisaient et s'animaient, venaient d'autres images...

    Quand il n'y avait pas Google ni Wikipédia, quand il n'y avait que l'écrit par la main, l'on était forcé de se souvenir de ce que l'on avait appris, et de le transmettre autour de soi par la parole.

    Notre civilisation est devenue une civilisation qui marche et avance sur des béquilles...

    Que les béquilles viennent à manquer, et le boiteux d'aujourd'hui alors, sera plus infirme, plus handicapé que ne l'était le boiteux d'autrefois...

     

  • Le pirate

    Squelettes

    ... Ils ont tous, le White, le Black, le Gay, le Straight, le Religious et l'Athéist, chacun d'entre eux, la "culture" qui est la leur, avec tout ce que de par leur culture, de par leurs convictions et de par leurs certitudes, ils revendiquent haut et fort... Ils marchent tous, bien droits bien campés sur leurs deux guiboles... Mais... Aucun cependant, ni le White ni le Black ni le Gay ni le Straight ni le Religious ni l'Athéist n'a, comme le Pirate, perdu une jambe dans le combat...