Articles de yugcib

  • Cash investigation sur France 2 mardi 3 mars

         On ne peut pas dire de tous les grands médias d'information, radio, télévision, presse... qu'ils pratiquent tous l'omerta sur cette cause principale de tous les maux, dont je viens de parler dans mon billet précédent du 3 mars...

    À vrai dire ceux de ces médias qui en parlent, en parlent comme en parleraient des producteurs de spectacles sur des scènes, ne remettant en aucune façon en cause l'existence et la perpétuation de ce fléau qu'est l'actionnariat à travers notamment et entre bien d'autres, les "fonds de pension"...

    France 2, chaîne publique, présentait hier soir mardi 3 mars, son émission "Cash Investissement", qui avait au moins le mérite de "dire à peu près la vérité" sur la base d'une enquête et de reportages réels et fiables, c'est à dire non "fabriqués"...

    L'on peut tout de même s'interroger sur le "pourquoi" de cette émission, de ces révélations, et de ce qu'il y a derrière...

    Car en vérité dans l'opinion publique voici ce qui se passe :

    Les gens "de Droite", en fait, "de Droite populaire", de droite par tradition familiale, par habitude, par rejet de la gauche pour ce que la gauche incarne de détestable, qui sont la plupart du temps des gens qui ont réellement des difficultés dans leur quotidien de vie... Quand on discute avec eux de cet "actionnariat prédateur", de ces millions, de ces milliards qui valsent en bourse, de tous ces milliardaires et décideurs à la tête de grands groupes mondiaux... eh bien, ils "baissent la tête", ils disent "c'est comme ça on n'y peut rien", et même pour certain d'entre eux, ils trouvent ça "normal", "naturel", et ils disent "après tout c'est eux qui investissent, qui permettent à l'économie de se développer, qui créent de l'emploi"... (soit dit en passant ils en détruisent plus, de l'emploi, qu'ils n'en créent)...

    Les gens de Gauche, en fait "de la Gauche de la Gauche", quant à eux, oui, sur ce sujet de l'actionnariat prédateur, ils en parlent... Mais, peu nombreux du fait d'un autre "discours" qui ne peut pas fédérer actuellement en France des millions de gens... Ils ne peuvent donc pas mobiliser l'opinion publique ni donner à leurs actions l'envergure et l'efficacité qui conviendraient... Ce "discours" qui ne plaît pas, qui ne fédère pas, pour être bien précis, c'est celui du partage avec des populations venues d'ailleurs qu'on se devrait d'accueillir et c'est aussi celui d'une "permissivité progressiste" (le torchon sale et agité et mis en avant, de la tolérance réduite à ce torchon sale brandi haut et fort)... Dans "ces conditions" comment en effet, "croire en la Gauche" ! Soit dit en passant à propos du partage avec les "très/très pauvres venus d'ailleurs, combien sont prêts, qui est prêt à permettre à une famille de ces "très/très pauvres" de s'insaller dans son jardin sour une tente, un abri de fortune, une cabane et d'y demeurer plusieurs semaines, plusieurs mois ? Même s'il n'y avait parmi ces gens là, aucun "voleur de poules", aucun "petit gangster" aucun petit trafiquant de drogue ou autre, aucun "profiteur d'un système avantageux pour eux" ? Ce qu'en vérité il y a tant soit peu au minimum du fait de la disparité de la société humaine...

    ... Pour en revenir à cette émission d'hier soir "Cash Investissement" sur France 2... Il y était question de "Bain Capital" un fonds de pension, un fonds d'investissement l'un des plus sinon le plus puissant du monde en milliards de milliards, basé à Boston et dont le cofondateur en 1984, est Mitt Romney...

    Ce type, Mitt Romney, c'est celui qui a été candidat à la présidence des USA contre Obama en 2012, et... C'est un Mormon, donc un "Chrétien qui se dit et s'affirme selon l'idéologie et la religion des Mormons, plus Chrétien que tous les Chrétiens" !

    Ce type, avec ses principaux autres acolytes décideurs actionnaires investisseurs, est responsable de je ne sais combien de fermetures liquidations d'entreprises dont en particulier, une usine d'Hénin Beaumont dans le Pas de Calais... Et tout cela au nom d'une rentabilité jugée nécessaire afin de rétribuer encore plus et toujours plus les actionnaires, les souscripteurs de ces fonds de pension (pour très riches retraités américains, allemands, et autres)...

    Pensez que la "dime" que verse Mitt Romney à la communauté Mormone, sert en partie à faire construire des églises mormones dans lesquelles se pressent le dimanche, de pauvres gens, eux, très sincères croyants qui n'imaginent pas que leur église a été construite grâce à des fermetures d'usine et des destructions d'emplois !

    Les anciens salariés de l'usine d'Hénin Beaumont, sept ans après leur licenciement, ayant intenté un procès contre Bain Capital, ont "cassé leur tirelire" pour se payer un voyage à Boston afin de suivre le déroulement du procès... Ils ont interpelé Mitt Romney qui a déclaré "ne pas devoir répondre aux médias français"... Et en fin de compte, le verdict n'a pas été en faveur des licenciés de l'usine d'Hénin Beaumont... ("Affaire classée, enterrée, jugée comme il se devait qu'elle soit jugée, selon la vision du monde des grands décideurs économiques et des actionnaires et de leurs avocats bien rétribués)...

  • Omerta sur la cause principale de tous les maux ...

    ... De tous les maux dont souffre la société toute entière dans tous les pays du monde, du monde dit "développé" et à économie libérale de marché...

    Que n'entend-t-on point dire à longueur de journée, dans les conversations, dans des forums de radio et du Net, à la télévision, dans tous les débats publics sur la société, sur l'économie, sur la politique, le chômage, l'investissement, les hôpitaux, l'école, l'emploi, le marché, la vie chère, les difficultés des uns et des autres au quotidien, les inégalités, les injustices... enfin sur tous ces maux si nombreux dont souffre la société toute entière d'un bout à l'autre de la planète... Que n'entend-t-on point dire "il n'y a pas d'argent pour ceci pour cela... Et la dette qui ne fait qu'augmenter..." ... Et tant et tant de propos, toujours les mêmes, qui reviennent chaque jour, à tout instant, dans les conversations, dans les débats d'opinions, dans les discours des politiques et des économistes de tous bords... "Et il faut faire ceci, et il faut faire cela"... Ou au contraire "il faut arrêter de faire ceci, cela"...

    Mais de la cause principale de tous les maux, de tous ces maux dont tout le monde parle, au sujet desquels on n'arrête pas de se disputer, de polémiquer, d'argumenter, de gloser, de tempêter ; au sujet desquels on n'arrête pas de proposer des "solutions" toutes aussi "non solutions" les unes que les autres...

    De la cause principale de tous les maux, donc, personne, vraiment personne ne parle... Comme si c'était "le sujet à éviter", le "sujet tabou", le "non problème"...

    Et cette cause principale c'est la rémunération des actionnaires qui explose, depuis ces dernières années. Rien qu'en France, en France seulement, le "jack pot" que représente les sommes versées aux actionnaires atteint deux cents milliards d'euros ! Imaginez ce que peut être cette somme, d'argent versé aux actionnaires, à l'échelle de toute la planète ! Pour parvenir à des montants aussi astronomiques, les grandes entreprises en France, aux USA, et partout dans le monde, qui sont les plus grands groupes (ceux dont tout le monde a entendu parler) ont recours à des stratégies et à des méthodes inavouables...

    Les actionnaires ignorent la crise, détruisent l'emploi, gagnent de plus en plus d'argent...

    Un pour cent des sept milliards d'humains, soit soixante dix millions de personnes (l'équivalent à peu près d'un peu plus de la population de la France) détient la moitié des richesses, des revenus de toutes les populations du monde ; et six milliards neuf cent trente millions de personnes, doivent inégalement, très inégalement à vrai dire, se répartir l'autre moitié des richesses, des revenus...

    Je ne dis pas que si l'on parvenait à éradiquer cette inégalité là, non naturelle, celle du 1% qui détient 50%, et s'il ne demeurait plus dans le monde que les seules inégalités naturelles... Le monde serait meilleur... Mais ce qui me semble à peu près certain, c'est qu'il ne resterait, de tous les maux dont souffre le monde, en matière de difficultés des uns et des autres au quotidien, en matière de revenus, de travail, de financement de ce dont tout le monde a besoin, que 50% des maux actuels... "Ce serait déjà pas trop mal" !

    ... Mais de cela, de cette disparité phénoménale, "abyssale", entre les 1% qui possèdent 50% et les 99% qui doivent "faire avec les autres 50%... Omerta complète ! Personne n'en parle, sauf "quelques uns" le plus souvent "mal vus", considérés idéalistes, trop révolutionnaires, "à côté de la plaque", et jamais écoutés...

  • Pensée du jour, ce vendredi 27 février

          Si je devais devenir l'une de ces vagues dont rêvent tous les surfeurs et si cette vague il ne me conviendrait point d'être, alors j'aime mieux n'être qu'une vague telle qu'il y en a des millions et des millions à la surface des océans.

  • Angélismes et hypocrisies

          Que l'on arrête "d'angéliser" (en gros d'élever des monuments de louanges et de vénération voire de sacralisation) à la gloire, en hommage, à tel ou tel écrivain, auteur, artiste, penseur, philosophe, personnage charismatique... Parce qu'il est en face de son public, envers ses proches, effectivement et réellement irréprochable, exemplaire par son comportement, et d'autant plus encore qu'il a (ou qu'il aurait) du génie, du talent...

    Comme je disais (et écrivais) une fois : "nous sommes tous chacun de nous des êtres ordinaires, en ce sens qu'il y a en nous en dépit de ce qui n'est point ordinaire -et qui procèderait effectivement d'une essence- , en dépit de ce qu'il y a d'unique, d'émouvant, d'exceptionnel en nous... Du banal, du vulgaire, voire de l'inacceptable..."

    Nous avons tous en nous de... "l'inordinaire" (un "inordinaire" susceptible effectivement d'être "angélisé")... Mais assumer ouvertement et résolument son "ordinarité", c'est à dire ce qu'il a de banal, de vulgaire, d'inacceptable, de si peu "valorisant" en soi ; c'est prendre le risque de rater les trois ou quatre petites marches par lesquelles on accède au Podium... Un risque que peu d'entre nous prennent.

    ... Il faut en finir avec toutes ces hypocrisies qui puent la crevette sexe sale ou la mayonnaise éventée, crevette ou mayonnaise que l'on absorbe comme si c'était du "caviar pour tous" ; il faut en finir avec tous ces "angélismes de bon ton et de bon teint", avec tous ces "cocktails de salons" où l'on se congratule par devant et s'égratigne par derrière...

    Il faut en finir avec tous ces "vases sacrés" qui ne sont là en fait, que pour qu'on mette cent balles dans le dada pour que ça branle deux minutes...

    Il faut en finir avec ces "cultes de soi", avec ces affèteries, ces effets de mode, ces révolutions que l'on prétend faire avec "ce qu'on a dans les tripes" (alors même qu'on n'a rien dans les tripes)...

    Soit dit en passant jamais/jamais on se cague sur son propre système, jamais/jamais on se botte son propre cul et encore moins devant tout le monde... C'est à peine si on arrive à faire de "l'autodérision" pour arriver à prouver "qu'on n'est pas dans les clous" !

    Il y a tout le temps ces connes de trois marches pour monter sur le podium, ces marches qu'on veut pas rater quand par "miracle" y'a quelqu'un qui te poussote un peu !

    ... Je suis persuadé que, parmi les scandalisés et les ulcérés de ce qui est exprimé de telle manière en particulier et dans l'humour le plus crasse qui soit ; il y en a -plus qu'on ne l'imagine- qui, au fond d'eux-mêmes, si ce qui est exprimé ainsi devait être acté, et serait acté sans que rien ne s'y oppose... seraient les premiers en définitive, à "trouver normal" que cela se fasse ainsi...

    Car ces scandalisés et ces ulcérés ne le sont, scandalisés et ulcérés, QUE pour "se mettre dans les clous" par rapport à une pensée dominante, par rapport à un "sens convenu (et aseptisé) du monde".

    Ces scandalisés, ces ulcérés là, avec leur air à ne pas y toucher, leur soit-disante morale, leurs soit-disantes valeurs et principes auxquels ils déclarent souscrire, ce sont ceux-là qui crient "haro sur le baudet" quand le baudet "dérape"...

    Comme je disais, il ne faut surtout pas rater les trois ou quatre marches par lesquelles on accède au podium, et cela d'autant plus que, "par miracle" et contre toute attente interminable et incertaine quant au résultat espéré, quelqu'un enfin te poussote jusqu'au plus près des trois ou quatre marches...

    Alors, que ne ferait-on pas, que ne dirait-on pas, que ne montrerait-on pas de soi, de "plus convenable et de plus crédible possible", pour pouvoir mettre le pied déjà, sur la première des trois ou quatre marches menant au podium ?

    ... Une autre attitude, au contraire, et qui a "le vent en poupe" (peut-être encore davantage) consiste en une démolition systématique et organisée et médiatisée, de tel ou tel personnage, écrivain, artiste, humoriste... parce qu'il "ose dire certaines vérités" et parce que le succès qu'il a auprès d'un public, contrevient à un mode de pensée dominant...

    Démolition ou angélisme, on ne "voit que ça", bien bardé de toutes les hypocrisies assorties, de toutes les crispations, de tous les fanatismes, de toutes les modes, de tous les engouements et désengouements tout aussi assortis... Et, au bout de l'allée centrale, la grande scène avec ses marches de chaque côté... Et tout au long de l'allée en bordure des rangées de fauteuils, les strapontins... Et au fond de la salle, ceux qui sont debout derrière des têtes plus hautes et mieux placées... Et enfin, ne l'oublions pas, ceux qui sont dehors n'ayant pu entrer... et que d'ailleurs on ne fait pas entrer...

  • Un torchon sale

    Bab3

    ... C'est ce que l'on a fait de la tolérance...

    Un torchon que l'on agite tel une bannière mise en avant par les meneurs qui la portent, et suivie par tout un chacun bien en rang derrière la bannière...

    Mais le torchon porte les marques des pollutions de tout un chacun, les marques de ce que tout un chacun essuie sur le torchon...

    La tolérance ce n'est point un torchon que l'on agite, c'est un principe de relation entre des hommes et des femmes, agissant comme une mécanique réglant le jeu complexe de multiples rouages et engrenages.

  • En burqa oui, à poil non ?

          Imaginez sur la place Gambetta à Bordeaux, ou sur la place Kléber à Strasbourg, au mois d'août, une femme ou un homme, vacancier ou touriste, déambulant entièrement nu... Imaginez, oui, parce que "cela ne se voit pas" (et qu'il faut donc l'imaginer)...

    N'imaginez pas (parce que cela se voit et que l'on n'a donc pas besoin de l'imaginer) une femme en burqa sur la place Gambetta à Bordeaux ou sur la place Kléber à Strasbourg, au mois d'août...

    Soit dit en passant, l'on voit beaucoup plus de femmes en burqa sur la place Kléber à Strasbourg au mois d'août, que de femmes en burqa sur la place Gambetta à Bordeaux au même mois d'août...

    Sans doute, sans doute... pour ne pas dire "à coup sûr"... La femme ou l'homme déambulant entièrement nu sur la place Gambetta à Bordeaux ou sur la place Kléber à Strasbourg, capterait-il tous les regards, des regards tous ébahis, pour la plupart réprobateurs et choqués...

    Sans doute, sans doute... pour ne pas dire "à coup sûr"... Un agent de police dans les dix minutes suivantes interpellerait-il cette femme ou cet homme entièrement nu...

    L'on se demande d'ailleurs si cette femme ou cet homme pourrait présenter des "papiers" à l'agent de police... à moins qu'il n'ait sur son dos, ou en bandoulière, un petit sac...

    En revanche, une femme en burqa... Tout le monde (tout le monde je veux dire "par un consensus qui s'impose") trouve "normal" (enfin "normal" de gré ou de force)... Et bien sûr, l'agent de police n'intervient point pour demander les "papiers" de cette femme (ce qui serait considéré "abusif et discriminatif")...

    Donc, pour conclure : en burqa oui mais à poil non !

    ... Nous sommes loin, très loin aujourd'hui en ce début de 21ème siècle, de cette idée de la tolérance telle que l'exprimait et la défendait Voltaire au 18 ème siècle...

    A vrai dire, la tolérance telle que la défendait Voltaire, s'est diluée, pervertie dans une "normalité" ou une pensée selon laquelle au nom d'une évolution de la société, de la culture et des modes de vie, il faudrait "tout accepter ou presque" de minorités ou de communautés parfois trop présentes et intervenant avec une certaine arrogance, voire voulant à tout prix s'imposer...

    Voltaire, s'il voyait ce que l'on a fait de la tolérance, il se "retournerait dans sa tombe" !

    Question tolérance, je rejoins Voltaire mais pas les Intellectuels ni les Politiques du début du 21ème siècle !

  • Océan

    Dscn4425

    Côte Atlantique, Mimizan plage, samedi 14 février 2015

  • C'est de plus en plus dur pour le petit renard des sables

    Le monde d'aujourd'hui

    Ce sont deux mondes

    Deux cultures

    Deux cultures qui n'ont rien à voir avec la Culture

    Deux inacceptables

    L'un de ces deux mondes

    Inacceptable

    Et dont la culture efface la Culture

    Est la résultante de l'autre monde

    Du monde qui a perverti la Culture

    Dans le monde qui a perverti la Culture

    Deux ou trois paysages différents

    Ont cependant les mêmes déserts

    Les mêmes abîmes

    Les mêmes forteresses

    Et les mêmes misérables

    Dans le monde qui pervertit la Culture

    Par la Loi du Marché

    Par la loi de la force

    Il y a Guantanamo les drones les chars russes

    Et toutes les dictatures

    Dans le monde qui efface la Culture

    Il n'y a qu'un seul paysage

    Un paysage éclaboussé de sang

    Peuplé de gens dont on ne voit pas le visage

    Et qui ont juré la destruction du monde qu'ils combattent

    ...

    C'est de plus en plus dur pour le petit renard des sables

  • Chateaubriand ou rien

    Chateaubriand

          François René de Chateaubriand est à la littérature ce que Jean Sébastien Bach est à la musique.

    Né le 4 septembre 1768 à Saint Malo, mort le 4 juillet 1848.

    "Je me suis rencontré entre deux siècles, comme au confluent de deux fleuves ; j'ai plongé dans leurs eaux troublées, m'éloignant à regret du vieux rivage où je suis né, nageant avec espérance vers une rive inconnue" (Mémoires d'Outre Tombe).

    Il me semblait "inconcevable" de passer ma vie entière sans avoir lu François René de Chateaubriand.

    Un poète, un historien, un romancier, un témoin de son temps... En un mot un génie ! On peut faire nouveau, on peut faire différent... Et cela a été du temps de ce génie de la littérature que fut François René de Chateaubriand... Et cela a été du temps de tout le 20ème siècle... Et cela est du temps d'aujourd'hui y compris avec Michel Houellebecq... Il n'en demeure pas moins qu'il s'avère difficile de "faire encore mieux" !

    ... "Etre Chateaubriand ou rien" au début du 21ème siècle, c'est être le premier et le plus immense à innover, en tant qu'écrivain, poète et témoin de son temps, et cela même dans un présent, dans une actualité et dans une réalité reliés au passé tout entier et à l'avenir tout entier... C'est à dire être l'égal de Chateaubriand mais autre...

    Ce passage, dans "Mémoires d'Outre Tombe" tome 1 :

    "Durant quatre mortelles lieues, nous n'aperçûmes que des bruyères guirlandées de bois, des friches à peine écrêtées, des semailles de blé noir, court et pauvre, et d'indigentes avénières. Des charbonniers conduisant des files de petits chevaux à crinière pendante et mêlée ; des paysans à sayons de peau de bique, à cheveux longs, pressaient des boeufs maigres avec des cris aigus et marchaient à la queue d'une lourde charrue, comme des faunes labourant. Enfin nous découvrîmes une vallée au fond de laquelle s'élevait, non loin de l'étang, la flèche de l'église d'une bourgade ; les tours d'un château féodal montaient dans les arbres d'une futaie éclairée par le soleil couchant."

    ...Un homme qui ne portait point en son coeur les agitations révolutionnaires, un croyant auteur du Génie du Christianisme...

    Mais un homme dont la dimension de son oeuvre d'écriture touche le coeur et l'esprit du libre penseur que je suis...

    Dans cette dimension là, autant littéraire qu'humaine, politique et religion se confondent en une ligne de nuages de toutes nuances de blanc, de gris et de noir, une ligne d'horizon vue d'avion à douze mille mètres d'altitude.

  • Religion, athéisme, libre pensée

    ... Se faire débaptiser c'est possible : voir à "Fédération Nationale de la Libre Pensée, ni Dieu ni maître"...

                                                                          http://www.fnlp.fr/spip.php?article74

          En ces temps de retour en force du religieux, du religieux qui s'impose dans le débat public, qui devient envahissant et qui nous pourrit la vie, l'on peut décider par réaction et par révolte de se faire radier du registre des baptêmes... Pour un athée qui par cet acte en réaction et en révolte contre le retour en force du religieux, revendique ainsi son athéisme...

    Avoir été baptisé catholique "par tradition" ou plutôt "pour faire comme tout le monde", et par la suite avoir été au catéchisme, avoir fait sa communion, puis s'être marié à l'église et pour finir être enterré à l'église... Tout cela a-t-il vraiment un sens, s'il y a davantage pour ne pas dire pour l'essentiel, de l'habitude et de la tradition plutôt que de la croyance voire de la foi? Si le catholicisme séculaire depuis le haut-moyen âge en France et en Europe est en réalité un mode de vie, un environnement social et culturel, la "marque" en quelque sorte d'une civilisation... dans un sens autre que le seul sens religieux ?

    L'on ne peut à vrai dire nier la réalité ou le fait de l'environnement social, culturel, de tradition séculaire du catholiscisme en France et en Europe depuis le haut moyen âge... Ce serait en effet comme nier l'existence de la Shoah, nier l'Histoire...

    En revanche lorsque le religieux -que ce soit le catholiscisme ou l'islam- entre dans le débat public, s'invite dans la vie civile et génère des situations conflictuelles et de violentes polémiques sans issue ; alors le religieux est perçu par l'athée, par le libre penseur, par le non croyant, comme une calamité.

    ... Des catholiques ou des protestants non pratiquants (mais seulement "de tradition")... Par réaction contre l'Islam, contre le danger d'envahissement de l'Islam dans le débat public et dans la vie quotidienne... seraient prêts à se revendiquer "plus croyants/plus chrétiens/plus catholiques qu'ils ne le sont en vérité", et même certains d'entre eux en viendraient à revenir à l'église !

    Et les Musulmans qui se disent en majorité "modérés" interviennent de plus en plus dans les débats publics, à tel point qu'il faut se soumettre à leurs exigences.

    ... Vu le "climat" de l'époque, empesté qu'il est de tous les intégrismes possibles et imaginables, de tous les fanatismes et de tous les radicalismes tant politiques que religieux... Puisque telle jeune fille musulmane en arrivant dans un lycée, fait un "pataquès de tous les diables" quand on lui demande d'ôter son voile de son visage ; puisque telle association de catholiques purs et durs entend mettre dix mille personnes dans la rue chaque fois qu'une loi, qu'une disposition légale nouvelle contrevient à ce qu'elle prêche et veut à tout prix qu'on n'y touche pas...

    ... Alors pourquoi un athée ne revendiquerait-il pas son athéisme, intervenant lui aussi dans le débat public, au risque de contribuer à "conflictualiser" encore davantage le débat par des exigences tout aussi "justifiables" que les exigences d'un catholique ou d'un musulman ?

    ... La croyance au sens de "avoir la foi" (depuis son enfance et ensuite toute sa vie durant), n' a rien à voir avec un "geste politique, social et culturel" puisque de toute évidence dès l'enfance et ensuite toute sa vie durant, la foi que l'on a en Dieu et dans la pratique d'une religion qui était déjà la religion des parents, des grands parents, des ancêtres... Est indépendante de toute évolution politique, sociale et culturelle en un espace de temps donné, l'espace de plusieurs générations se succédant d'environnement en environnement (environnement de régime politique, de mode de vie, de culture ou de société)...

    La croyance au sens de "avoir la foi" mais... seulement à partir d'un certain moment de sa vie, alors qu'avant ce moment on n'avait pas la foi (ou qu'on l'avait sans le savoir) et que l'on n'était pas baptisé catholique, que l'on n'était pas musulman ou juif ou d'une autre religion... Et qui devient déterminante dans le choix de devenir catholique, juif ou musulman... qui fait par exemple, qu'un enfant devenu grand décide de se faire baptiser catholique... N'est pas non plus, liée à un contexte politique, social et culturel (contexte survenant à ce moment là de sa vie où l'on décide de devenir baptisé catholique, ou juif, ou musulman)... Car la croyance au sens de "avoir la foi" (avoir la foi alors qu'avant on ne l'avait pas ou qu'on l'avait sans le savoir) est une affaire tout à fait personnelle, tout à fait intime, tout à fait indépendante de quelque contexte politique, social ou culturel que ce soit... De cela j'en suis persuadé, très intimement persuadé...

    L'on peut, cependant, effectivement (et cela se comprend et s'accepte) décider de devenir catholique, juif ou musulman à cause et dans le cadre d'un contexte politique, social et culturel (un contexte en l'occurrence qui n'est pas le contexte politique, social et culturel que l'on souhaite)... Mais je pense qu'il y a néanmoins dans ce choix "à cause d'un contexte politique, social et culturel", quelque chose d'autre que ce contexte, quelque chose que l'on porte en soi depuis son enfance et qui fait qu'à un moment de sa vie, on fait le choix d'être de cette religion (en l'occurrence un non baptisé catholique par exemple, qui se fait baptiser catholique, ou un non musulman qui décide de devenir musulman)...

    Si l'athéisme devait être assimilé à une religion (et il peut l'être- ce que je déplore-) alors que serais-je ? ... Un libre penseur certainement... encore faudrait-il que la libre pensée ne soit point aussi une religion...

    Car il y a dans ce terme, dans ce concept de "religion", quelque chose qui s'apparente à un modèle, à un "prêt à penser"...

    Existe-t-il une autre possibilité que celle du refus ou de l'acceptation d'un modèle, d'un "prêt à penser" ?

  • Nos braves et gentils toutous

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         Nos braves et gentils toutous de famille, de dame ou de monsieur âgé seul, petits ou gros, de race ou pas de race, du magnifique berger allemand au petit corniaud à poils ras bout de queue en bouchon agité... Tous nos chers toutous sans oublier les toutous errants et les toutous cagneux qui font les poubelles...

    "Ne se bouffent pas le cul mais se transmettent leurs civilités" , lorsqu'ils se rencontrent...

    Mais nous humains lorsque nous nous rencontrons, entre hommes on se serre la main, entre femmes ou entre hommes et femmes on se fait la bise (assez souvent)... Et on dit à l'autre "je suis capricorne, je suis poissons, je suis bélier", et l'autre répond "je suis vierge, je suis lion, je suis scorpion"...

    ... Et, durant le temps d'un tour de notre planète la Terre autour du soleil... Il se réalise bien plus, à vrai dire beaucoup plus... d'œuvres en ultra sons de chauve-souris, d'œuvres en phéromones de fourmis... que d'œuvres en langages humains...

  • Livre et liseuse

         Lorsque je scrutais, en TGV, le visage d'une personne lisant -un livre- et que le visage de cette personne me semblait s'ouvrir tel un livre, un livre dont j'aurais feuilleté des pages en imaginant le contenu de ces pages... Et que j'apercevais le titre du livre, la couverture du livre, le nom de l'auteur du livre... Alors le visage de la personne devenait un livre encore plus parlant, encore plus racontant, et, de page en page, le fil de l'histoire d'une vie tout entière se déroulait... Certes dans l'imaginaire mais un imaginaire crédible...

    Depuis que les visages, en TGV ou dans les salles d'attente sont penchés sur des liseuses, et que l'on ne voit plus ni le titre ni la couverture du livre, du livre devenu numérique... Alors les visages ne sont plus autant des livres que du temps des livres avec couverture, titre et nom de l'auteur visibles par dessus une épaule, ou encore au dessus des genoux quand on est assis devant la personne lisant...

  • Peaux-Rouges et Visages Pâles

          Les "Peaux-Rouges" ou... Plus exactement les Amérindiens qui vivaient en tribus, en peuples disséminés sur la totalité du continent Nord Américain entre l'océan Pacifique et l'océan Atlantique, dans les Montagnes Rocheuses, les grandes plaines du centre, les Appalaches... Et sans doute aussi leurs homologues, les mêmes Amérindiens d'Amérique Centrale et du Sud jusqu'en Patagonie... Disaient des "Visages Pâles" (les Blancs, venus d'Europe) : "Ils ont la langue fourchue comme celle des serpents"...

    Les "Peaux-Rouges" ont disparu de la surface de la terre Américaine... Enfin, ce n'est point qu'ils ont totalement disparu, il en demeure encore mais ceux qui sont restés et ont eu de la descendance, appartiennent davantage au "folklore" qu'à la "foire"...

    ... De nos jours, les "nouveaux Visages Pâles" sont noirs, blancs, jaunes, café-au-lait... et même peau-rouge ou esquimau... Et la langue fourchue comme celle des serpents. Cependant, selon un assez large consensus ayant le vent en poupe tant dans les sensibilités de droite comme de gauche, les intellectuels progressistes et leurs followers que sont bon nombre de ces "nouveaux Visages Pâles", se sont coupé le bout de la langue, une langue n'en demeurant pas moins formée de deux lobes soudés ensemble.

    Les "nouveaux Peaux-rouges" que sont les poètes, les caricaturistes, les humoristes et bon nombre d'écorchés vifs au verbe cru et nu mais jamais poseurs de bombes, tout aussi noirs, blancs, café-au-lait, jaunes, que les "nouveaux Visages Pâles" ont, comme les anciens amérindiens, une langue de tamanoir (en long ver ).

  • Pensée de ce jour, lundi 19 janvier

          C'est ce qui nous rapproche le plus, fût-ce la seule chose qui nous rapproche, l'un de l'autre ; les uns des autres, créant ainsi un lien autour de ce qui nous rapproche, un lien tant soit peu "irradiant"... Qui va faire que l'on va pouvoir arriver à exprimer ce qui, sans ce rapprochement, ne peut par l'autre, par les autres, être perçu et encore moins reçu parce qu'il sépare trop... C'est ainsi que recule la haine, que perd du terrain le fanatisme. Mais rien n'est gagné pour autant, il n'y a que la toute petite lueur d'une flamme à peine visible qui commence à danser dans un regard qui ne voulait pas s'approcher...

  • Paroles d'écrivains après le 7 janvier 2015

         Voici tout d'abord ce qu'a dit Michel Houellebecq dans un entretien publié par le quotidien italien Corriere della Sera, entretien dans lequel l'écrivain s'est revendiqué "irresponsable" comme l'hebdomadaire satirique.

    "Rien ne sera plus comme avant", a estimé Michel Houellebecq après les attentats commis contre Charlie Hebdo le 7 janvier, et contre une épicerie casher le 9 janvier...

    "Et si l'immense vague de soutien protège pour l'instant les trublions, ensuite je ne sais pas. Malgré la mobilisation historique, la situation ne va pas changer sur le fond. Nous allons redescendre sur terre. Oui j'ai peur, même si c'est difficile de se rendre compte de la situation. Cabu par exemple n'était pas conscient du risque. En lui se mêlaient l'esprit soixante-huitard et une vieille tradition de bouffe-curé. Il n'avait pas saisi que la question est aujourd'hui d'une autre nature. Nous sommes habitués à un certain niveau de liberté d'expression, et nous n'acceptons pas que les choses aient changées. Moi aussi je suis un peu comme ça, inconsciemment. Mais l'idée de la menace revient de temps en temps"...

    L'écrivain précise que son rôle n'est pas d'aider à la cohésion sociale, et qu'il n'est pas instrumentalisable.

    ... On a tout à fait le droit de ne pas aimer Michel Houellebecq. On a donc le droit d'exprimer à sa manière pour quelle(s) raison(s) on n'aime pas Michel Houellebecq.

    Je dis que je me "retrouve" dans le style, dans le ton, dans la "vision" de Michel Houellebecq, et qu'il est l'un de mes écrivains préférés de ce début de troisième millénaire. Mais Houellebecq n'est pas une religion.

    La différence, l'une des différences qu'il y a entre Michel Houellebecq et moi, c'est que, pour Michel Houellebecq, l'espérance en un monde meilleur est très mince ; alors que pour moi, cette espérance aussi mince soit-elle, s'apparente à une lueur, une lueur pouvant devenir clarté et qui parvient à sécher les larmes.

    ... Voici ce que dit Christine Angot dans "Le monde des livres" de vendredi 16 janvier à propos de Michel Houellebecq :

    "C'est pas le moment de chroniquer Houellebecq"...

    Quand on m'a proposé, fin décembre, d'écrire sur Houellebecq, je n'ai pas voulu. Je n'avais pas envie de m'intéresser à lui, il ne s'intéresse pas au réel, qui est caché, invisible, enfoui, mais à la réalité visible, qu'il interprète, en fonction de sa mélancolie et en faisant appel à nos pulsions morbides, et ça je n'aime pas. .../...

    .../... Houellebecq, lui, à partir du moment où il arrive à définir des types sociaux qu'il réduit à leur physique et à leur discours, ça lui suffit, il les promène dans son dispositif comme des Playmobil, et c'est tout, le bon vieil épicier tunisien de quartier (dans Soumission, son dernier livre).../...

    .../... Dans ses livres, on est tous réduits à ça, à des choses. Ou à des animaux. A de la statistique sociologique. Mais on n'est pas obligé de s'y soumettre. On peut ne pas croire à cette religion là. Un grand écrivain, après s'être aperçu que l'observation ne l'amenait que là, se dit qu'il va tout abandonner parce que c'est trop compliqué. Ensuite il se relève. Il se demande ce qu'il y a derrière. Ce qu'il y a derrière la réalité visible c'est le réel. Et le réel c'est nous. Mais c'est le nous qu'on ne voit pas. Qui ne se trouve ni dans le miroir, ni sur l'écran, ni sur les réseaux sociaux et pourtant c'est nous.../...

    .../... Houellebecq ne fait pas de différences fondamentales entre chien et humain, animalité et humanité, regard morne de l'animal et regard de souffrance de l'humain. L'humain n'a rien de spécial. Les droits de l'homme pourraient être les droits du chien. Tout cela, selon un raisonnement qui se présente comme imparable, calme, et surtout : intelligent. Mais d'une intelligence qui se trouverait au dessus de l'intelligence. "

    ... L'on a dit, de Christine Angot, de ses romans... "Qu'elle écrit comme un pied". C'est ce que j'ai moi même pensé lorsque j'ai essayé de lire d'elle, l'un de ses livres... Parce que "je ne m'y retrouvais pas" dans son style, dans sa manière d'écrire... Mais quand je dis "je ne m'y retrouve pas", en fait je veux dire que le style, que l'écriture de Christine Angot dans le roman dont j'ai lu quelques pages, me déroutait...

    "Elle écrit comme un pied"... Soit... Et alors ?

    ... De François Morel, dont le dernier ouvrage paru est "Meuh !" (Les belles lettres/Archambaud, 2014) :

    .../... "Il y a le rire. Le rire pour ne pas mourir. Le rire pour ne pas baisser les bras. Le rire pour se battre contre l'obscurantisme, la bigoterie, la connerie. Le rire pour défendre joyeusement ces notions qu'on ne doit jamais perdre de vue et qui sont sur les frontons de nos bâtiments officiels et insolemment mises en avant chaque semaine par les dessinateurs et les rédacteurs de Charlie Hebdo : Liberté, Egalité, Fraternité."

    ... "Ce que phobie veut dire", par Olivier Rolin, dont le dernier ouvrage paru est "Le Météorologue" (Seuil, 2014) :

    .../... "Islamophobie.../... Un peu de philologie élémentaire est peut-être utile. Phobos, en grec, veut dire crainte, pas haine (misos). Si ce mot a un sens, ce n'est donc pas celui de haine des musulmans, qui serait déplorable en effet, mais celui de crainte de l'Islam. Alors, ce serait une grande faute d'avoir peur de l'Islam? .../...

    .../... J'aimerais qu'on me dise où, dans quel pays, l'islam établi respecte les libertés d'opinion, d'expression, de croyance, où il admet qu'une femme est l'égale d'un homme".

    ... La haine, cependant, cette haine que les intégristes les plus radicaux de toutes les religions voudraient bien que nous, croyants "modérés" ou non croyants, on ait à l'égard des minorités "dérangeantes" sinon même à l'égard de l'ensemble des adeptes d'une religion en particulier ; cette haine est bien là, présente, partout dans le monde là où manifestent dans la violence les intégristes radicaux avec les foules galvanisées qu'ils entraînent (foules soit dit en passant, qui dans leur ensemble sont pour l'essentiel composées de gens se prétendant ou se croyant "modérés"). Que faut-il attendre de tout cela ? Faut-il que nos caricaturistes, faut-il que nos trublions se taisent et renoncent à la liberté qu'ils prennent? Au rire qu'ils ont et qu'ils veulent partager avec ceux qui, avec eux, rient aussi ?

    ... "Peser ses mots", par Jacuta Alicavazovic, dont le dernier ouvrage paru est "La Blonde et le Bunker" (L'Olivier, 2012) :

    .../... "Il me paraît crucial que l'écrit puisse demeurer cet endroit où l'on a toute latitude de peser ses mots. Où chacun est libre de se poser la question de l'utilité collective de son expression personnelle".

    ... Il y a à mon sens, dans la perspective d'une utilité collective de son expression personnelle, dans le contenu même de la question de l'utilité collective de son expression personnelle... Ce qui, tout ce qui, exprimé de telle ou de telle façon, nous touche et nous relie tous, aussi seuls, aussi singuliers, aussi engagés, aussi silencieux ou non, que l'on soit...