Articles de yugcib

  • Le ballon dans le panier

          Le système éducatif depuis Valéry Giscard d'Estaing, de l'école primaire jusqu'à l'université, à l'exception de certains établissements en général plutôt réservés aux classes sociales privilégiées ; c'est comme un terrain de basket dont on baissé le panier afin que les moins grands puissent quand même mettre le ballon dans le panier...

    Jadis, le panier se trouvait placé à sa hauteur "normale", de telle sorte que même les plus grands devaient faire un effort pour parvenir à mettre le ballon dans le panier... Ce qui était, de toute évidence, un peu moins facile pour les moins grands et encore plus difficile pour les plus petits... Mais tous, petits ou grands ou moyens, pour peu qu'ils fassent preuve de bonne volonté, avaient à coeur de parvenir à l'excellence du geste consistant, par l'effort qu'il convenait et qui était nécessaire d'accomplir, à parvenir à placer le ballon dans le panier...

    ... De même dans les domaines de la culture et de la consommation tous produits confondus, a-t-on fait comme ces grands producteurs de vin qui fournissent les hypermarchés en bouteilles "à la portée du porte-monnaie de tout un chacun" d'une part... Mais surtout, surtout... "à la portée du consommateur qui n'y connaît pas grand chose en vins" d'autre part... (du fait que le consommateur n'a pas été éduqué comme il aurait convenu dans la connaissance des vins, de la qualité et du goût des vins, et qu'il n'aurait été sensibilisé qu'au niveau le plus élémentaire)...

    Comme si le citoyen "lambda" de bon nombre de pays sur cette planète, ne devait plus avoir la moindre aspiration au meilleur, à l'excellence... Et devait être formaté, au nom d'un principe "d'égalité et de justice pour tous", aux mêmes normes définies de "nivellement par le bas"... Le "haut" bien sûr, n'étant réservé qu'à une minorité le plus souvent prédatrice et dominante...

  • L'urne

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         C'est une urne de forme cubique avec un couvercle hexagonal...

    Si tu te tiens debout juste en face de l'urne, les yeux regardant bien droit devant, l'urne est effectivement de forme cubique, avec ses côtés bien droits, bien perpendiculaires au sol...

    Mais si tu te déplaces vers la droite ou vers la gauche, apercevant alors l'urne de biais, l'urne n'est plus, ou plus exactement n'apparaît plus, de forme cubique mais de forme trapéziodale, avec les côtés comme écartés...

    Ainsi est ce que nous voyons, nous percevons, nous appréhendons, nous croyons : selon un angle de vue...

    En face, bien en face, le regard bien droit, sans aucun angle de vue autre qu'un angle proche de zéro degré... L'urne telle qu'est... Autant dire la chose vue, la réalité...

    De biais, de droite ou de gauche, avec un angle de vue plus ou moins éloigné de zéro degré... L'urne, autant dire la chose vue aussi, mais déformée...

    Cependant la chose déformée peut être ce que voit le poète ou l'artiste, mais en l'occurrence la chose est en fait, reformée... Alors que dans le sens le plus commun, le plus habituel, mais surtout dans le sens le plus induit par ce qu'il convient de voir, la vue est pervertie, déviée, irréelle...

  • C'était ce chant

    C'était ce chant là que l'on entendait partout

    Partout partout dans le monde d'alors

    Et que l'on écoutait

    Et dont on était gavé

    Comme si aucun autre chant

    Ne pouvait atteindre nos oreilles

    Nos oreilles bouchées

    Et lorsque de ci de là

    Ni de ce grave ni de cet aiguë

    Se confondant en un même son

    Assourdissant et emplissant tout l'espace

    De l'auditorium

    Parvenaient à nos oreilles

    L'un ou l'autre de ces chants autres que le chant du monde d'alors

    Les chefs d'orchestre tapaient du pied

    Nous invitant à mettre au panier

    Après les avoir froissées et déchirées

    Les partitions impies ou non conformes

    C'était ce chant là que l'on entendait partout

    A la ville comme à la campagne

    Du temps de l'arbre sans racines et sans branches

    Du temps de tous ces torrents d'eau vive

    Courant en chemins creusés d'ornières

    Que l'on sautait d'un grand pas

    Afin de ne point se mouiller les pieds

    ... Extrait de "Chroniques du Poète Inconnu", avril 2489

  • 20 livres

         Jeudi 11 décembre 2014 sur France 5, le sujet de l'émission La grande librairie, portait sur les 20 livres qui, outre le fait qu'ils soient lus partout dans le monde, sont aussi ceux qui ont le plus marqué les lecteurs, ont un jour changé -dans une certaine mesure- la vie des lecteurs...

    Ces livres sont, du 20 ème jusqu'au 1er :

    Les misérables de Victor Hugo

    Madame Bovary de Gustave Flaubert

    Le journal d'Anne Frank

    Le parfum de Patrick Süskind

    Le seigneur des anneaux, de Tolkien

    Crime et châtiment, de Dostoievsky

    Le monde selon Garp de John Irving

    1984 de George Orwell

    La peste d'Albert Camus

    Harry Potter de JK Rowling

    Les fleurs du mal de Baudelaire

    100 ans de solitude, de Gabriel Garcia Marquez

    Belle du seigneur, de Albert Cohen

    L'alchimiste, de Paulo Coelho

    Le Grand Meaulnes d'Alain Fournier

    A la recherche du temps perdu, de Marcel Proust

    L'écume des jours, de Boris Vian

    Voyage au bout de la nuit, de Louis Ferdinand Céline

    L'étranger d'Albert Camus

    Le petit prince d'Antoine de Saint Exupéry

    ... De tous ces livres, les seuls que je n'ai point lus et dont je ne connais pas les auteurs sont :

    L'alchimiste de Paulo Coelho

    Belle du seigneur d'Albert Cohen

    100 ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez

    Harry Potter, de JK Rowling

    Le parfum, de Patrick Suskind

    Soit 5 livres sur les 20.

    Une première remarque à mon sens s'impose :

    De tous ces livres, dix ont été écrits par des auteurs de langue française

    Et tous ces livres me semblent assez représentatifs de "l'humain lambda moyen" sur cette planète, toutes cultures confondues... Je veux dire par "humain lambda moyen", l'humain ordinaire, qui durant sa vie lit des livres et qui a donc reçu au moins une éducation de base de niveau école primaire, collège, lycée...

    La conclusion que j'en tire est la suivante :

    Les auteurs de langue française tiennent une place importante dans la littérature mondiale toutes cultures et civilisations confondues...

    Et la "médiocrité culturelle ambiante et généralisée", c'est plus ce que l'on a tendance à croire, que la réalité.

    Il y a donc lieu de ne pas désespérer... de l'humain !

    ... Cette enquête a été menée en fait, non pas sur TOUS les ouvrages publiés (donc y compris les livres de religion, gros catalogues, ouvrages techniques et scientifiques, livres de documentations genre "beaux livres avec photos images") mais uniquement sur les romans, les essais, la poésie...

    La Bible, par exemple, demeure encore en réalité, le livre le plus lu et traduit dans le monde... quoique depuis peu, il soit "talonné de près" voire légèrement distancé par... le catalogue IKEA !

    Selon de nombreux témoignages recueillis et après une longue enquête, et avec à l'appui les statistiques concernant le nombre d'exemplaires vendus dans le monde jusqu'à une date précise, et à la fois le nombre de langues dans lesquelles l'ouvrage a été traduit... Ce sont bien ces 20 livres là...

    Tous les témoignages recueillis portaient sur la manière dont le livre avait influencé ou orienté la vie du lecteur...

    Et c'est bien Le petit prince de Saint Exupéry qui est encore actuellement, le livre à la fois le plus traduit dans le monde, et le livre le plus lu...

    Personnellement, en tant "qu'explorateur extraterrestre", c'est le livre (Le petit prince de St Exupéry) que je choisirais pour parler, aux autres civilisations du cosmos, de ce que lisent les Humains de la planète Terre... Même si je devais, par souci de réalisme et de lucidité, parler "d'autres choses" que font les Humains...

    ... "S'il vous plaît, ne les anéantissez pas, ne les réduisez pas en esclavage... Ils prennent déjà le risque de se détruire eux-mêmes, ils se battent déjà entre eux, ils pratiquent déjà l'esclavage entre eux... Mais ils lisent Le Petit Prince de Saint Exupéry !"

  • Ma lettre au père noël

          S'il te plaît, cher papa Noël, lors de ma prochaine réincarnation, de ma prochaine revenue sur Terre donc, en 2467 quand je reviendrai petit bébé puis jeune enfant, s'il te plaît je t'en supplie, ne me donne pas une tonne de joujoux à chaque noël même si je renais dans une famille de riches !

    J'en veux pas de tous ces joujoux technologiques compliqués, à la mode, que tous les enfants rêvent d'avoir pour épater les copains... Tous ces joujoux dans le genre par exemple de ces petites machines qu'on envoie en 2014 dans le ciel et qui volent et bourdonnent comme de grosses mouches géantes, qu'on envoie très loin, téléguidées, afin de prendre des photos et des vidéos qu'on mettra sur le fasbouc de la fin du 25 ème siècle...

    Non non non, petit papa Noël, me donne rien de tout ça, que tous les enfants demandent, riches ou pauvres... Je ne me vois pas entouré d'une tonne de joujoux dont je ne saurais quoi faire, qui sont fabriqués dans des pays où les gens sont dans la misère et travaillent quinze heures par jour pour 30 euros par mois, et que dès la fin du mois de janvier comme tous ces joujoux sont déglingués on les fout en tas avec les poubelles sur le bord des trottoirs.

    Je veux, cher papa Noël, que tu me donne juste un gros pain de pâte à modeler et des crayons pour dessiner ou écrire des poèmes.

    De tous les joujoux possibles et imaginables, y'a que des trucs que je peux faire moi-même, que je peux inventer, y' a que des trucs où c'est l'imagination et le rêve qui est la matière et le moteur, qui m'intéresse ! Je déteste tout ce qui nécessite de suivre un modèle, tout ce qui n'est pas créatif, tous les joujoux guerriers, tous les joujoux qui coûtent beaucoup de sous, encombrants, à sensations fortes comme ce qu'on éprouve dans certains manèges...

    N'oublie pas, cher papa Noël, que déjà, en 1954, j''ai été ce gosse là (je sais pas si c'était la première fois), ce gosse là, qui n'aimait avoir que de la pâte à modeler... Et dont la maman comprenait qu'il fallait ramener de courses dans son filet à provision, des barrettes de pâte à modeler, et rien d'autre comme joujou...

  • Certitude, lucidité

         L'écrivain, le poète, le peintre, dans son oeuvre en son ensemble ou dans l'une ou l'autre de ses oeuvres en particulier, exprime ce qu'il perçoit, ce qu'il sent, ce qu'il voit, du monde... C'est le rapport qu'il a lui-même et lui seul avec le monde ; l'idée, la représentation qu'il se fait du monde, et qu'il traduit dans son oeuvre. Et le monde, c'est le monde proche de lui, ce qui l'entoure, les gens, les paysages, les événements, les situations... Et par extension, le monde dans son ensemble, le monde "pluriel et divers"...

    Mais qu'en est-il pour l'écrivain, pour le poète, pour le peintre, dans son oeuvre, du rapport que le monde a avec lui? De l'idée que le monde se fait de lui? En particulier le monde proche qui est celui des gens autour de lui? Car ce que l'écrivain, ce que le poète, ce que le peintre alors traduit du rapport que le monde a avec lui, ne peut être autre que ce qu'il croit, qu'il imagine, ou dont il rêve, ou qu'il appréhende, du monde autour de lui...

    Les certitudes à mon sens, sont davantages celles qui nous viennent de ce que l'on est sûr de percevoir pour l'avoir observé et éprouvé et qui s'est répété ; que celles qui nous viendraient -pour autant qu'elles se manifesteraint- de ce que perçoit de nous, le monde. Car ce que perçoit de nous le monde, nous le croyons, nous l'imaginons, sans en avoir jamais la certitude... Et nous le croyons, nous l'imaginons, dans un sens ou dans un autre c'est à dire que cela nous rend heureux ou malheureux ; mais heureux dans l'illusion ou malheureux dans l'interprétation fausse que l'on se fait.

    Il n' y a pas, à mon sens, de certitudes réelles ou absolues... Mais il y a la lucidité. Et la lucidité est souvent tragique parce qu'elle refuse l'illusion, l'apparence, la facilité, qu'elle n'est jamais complaisante... La lucidité est le chemin le plus direct pour parvenir à la certitude, mais c'est aussi le chemin le plus difficile, le moins heureux...

  • Le Grand Argument des Décideurs et des Convaincus du Système...

    ... C'est celui que l'on entend partout, à tous les coins de rue, de la part de tout un chacun et qui consiste en gros à dire que ce système (de la mondialisation de l'économie, de la marchandisation, du libre échange, de la consommation de masse) permet à un plus grand nombre de gens dans le monde, d'accéder justement à la consommation de produits alimentaires, habillement, loisirs, voyages, équipements technologiques, services, etc. ... à des prix le plus bas (ou plus compétitifs) possible ; alors que jadis, il n'y a guère si longtemps encore, tous ces gens n'avaient pas accès à la consommation de tous ces produits, et que seules, les catégories sociales vraiment aisées et privilégiées pouvaient s'offrir ces voyages, ces équipements de loisirs, ces produits "de qualité" et donc "chers"...

    Et, en corollaire à cet argument, cet autre argument, tout aussi "massue" tout aussi censé convaincre tout le monde, qui consiste à dire que ce système génère, procure de l'emploi, par toutes sortes de métiers (en général de manutention, de main d'oeuvre, de services) à des gens dans le monde qui, sans cela, "crèveraient de faim et de misère"...

    Mais... Se demande-t-on quels sont vraiment les gens dans le monde, que l'on fait travailler, fabriquer, produire ?

    Combien en réalité de "Grandes Marques" (tous produits confondus) tant dans le vêtement que dans l'équipement de loisir ou dans l'alimentaire ; et à plus forte raison des "marques" qui ne sont même plus des "marques" mais des "enseignes de consommation de masse" , affichent "Made in France", "Made in China", "Made in Germany", "Made in tout ce qu'on voudra"... mais font fabriquer (le "travail/travail" pour "mettre les points sur les i) "in Morocco", "in Bangladesh", "in des pays de misère" où le revenu moyen par habitant est de 1 ou 2 euro par jour" ?

    Que ce soit chez Vuitton, Lacoste, Adidas, Nike et j'en passe, dans ces boutiques des Champs Elysées ou des beaux quartiers de Paris, Londres, grandes capitales, où l'on achète un sac à 3000 euros par exemple ; que ce soit, tout autant, chez des Claire's, des Celio, des Pimkies, des Jules en galeries marchandes de grandes surfaces, où l'on achète avec une carte de fidélité et des promos, des articles "à la portée de tout un chacun"... Rien, pratiquement rien, n'est fabriqué (travail/travail) en Europe (ou alors par des gens que l'on fait venir de loin, de pays "non ou peu développés", logés sommairement à plusieurs dans une seule pièce...

    Ainsi ce système de mondialisation/marchandisation/libre échange, contribue-t-il à un "élargissement" de la clientèle... Mais cette clientèle c'est en fait celle des pays développés que sont ceux de l'Amérique du Nord, de l'Europe, de la civilisation à l'occidentale ; à laquelle vient s'ajouter la clientèle des pays émergeants... Pays qui, soit dit en passant, ont tous leurs pauvres, leurs exclus, leurs miséreux en nombre croissant il faut dire !

    Certes vous me direz à juste titre "mais quelles sont les alternatives, les politiques, les solutions possibles, ou en opposition, ou en concurrence, ou en remplacement de ce système?"

    La réponse, faut-il aller la chercher dans les politiques des Gouvernants (de droite ou de gauche) ? Ou dans des mouvements révolutionnaires? Ou dans des initiatives privées, personnelles, dans des mouvements d'associations? Ou dans des expériences marginales par lesquelles on décide de rompre avec le système ? Car nous sommes bien là, il faut le dire, dans toutes ces réponses envisageables, imaginées, ou même dans des expériences vécues, essayées... Encore dans le domaine de l'utopie...

    La toute première "étape" n'est-elle pas celle de la diversité et de la multiplicité de toutes les réponses possibles (toutes ces réponses que je cite plus haut et toutes expérimentées), non reliées entre elles, encore inorganisées et sporadiques, disséminées ?

    Et "l'étape" suivante ne pourrait-elle pas s'apparenter au phénomène naturel de l'embâcle, lorsque commence à se former à la surface de l'océan au voisinage du cercle polaire, des galettes de glace qui sont à l'origine aussi fines, aussi fragiles que des plaques de verre, puis s'épaississent, se rejoignent les unes les autres, se relient, s'agglomèrent et finissent peu à peu par former la banquise ?

    C'est cette sorte "d'embâcle" qui, peu à peu, formera la banquise qui fera éclater les navires de guerre et de conquête, si bien armés, des colonisateurs et des explorateurs prédateurs du "monde mondialisé/marchandisé/libre-échangisé"...

    L'embâcle de toutes les alternatives possibles, à l'origine imaginées, puis expérimentées de ci de là, et pour finir, reliées entre elles, agglomérées et s'imbriquant les unes dans les autres, se fera...

  • Chancelled

          Sur les tableaux d'affichage d'arrivée des avions dans les aéroports, l'on lit -avec forcément beaucoup d'angoisse- pour tel vol attendu "chancelled"...

    "Chancelled" donc, c'est parce que l'avion n'arrivera pas... Parce que si l'avion a du retard, on lirait " annoncé avec un retard de ..."

    Et si l'avion n'arrivera pas, c'est -peut-être- parce qu'il n'est pas parti, pour cause de grève, d'ajournement... Ou... parce qu'il a tout bonnement... Chancelé... Chancelé en plein vol au dessus de l'océan, au dessus de l'Afrique ou de la chaîne Himalayenne... Chancelé dans les airs comme un oiseau-lyre géant au long bec fuselé, un grand oiseau ivre qui chancelle battant des ailes et pirouettant... avant de chuter ivre mort...

    C'est à cela que je pense, à ce mot "chancelled"... Un grand oiseau ivre qui chancelle dans les airs... Bien sûr je pense aussi à ce qu'il y a de dramatique et de tragique dans cette "histoire"... Alors que je ne puis m'empêcher de rire en imaginant l'oiseau-lyre géant chancelant dans les airs...

    C'est... à vrai dire, et... "par extension"... "Tout un monde qui chancelle"... Un monde qui "marche sur la tête", un monde d'hyper consommation voyagesque et de produits technologiques, conçu avant tout pour quelques centaines de millions d'humains qui eux, peuvent consommer, voyager, se sentir bien dans leur peau, pétant d'aisance, de certitudes et de calories, clientèle des Duty-free et des touropérators...

    ... Un détail : je n'arrive pas à me rappeler formellement s'il s'agit de chancelled ou de cancelled en Anglais...

    Toujours est-il que, si j'en crois "ce que je crois vraiment avoir lu de mes yeux vu sur les tableaux d'arrivée dans les aéroports" ; c'était chancelled..

    N'importe... ça n'infirme pas, ça ne "rend point caduc" mon interprétation de chancelled en "qui chancelle" c'est à dire "qui vacille" (et tombe)...

    Si c'est vraiment/vraiment, en anglais, cancelled et non pas chancelled, alors qu'on me pardonne mon chancelled, qui me fait penser à "un oiseau ivre qui chancelle dans les airs et tombe"...

    D'autre part... En français chanceler (un seul l verbe chanceler à l'infinitif... Mais "il ou elle chancelle" : j'imagine mal que l'on orthographie "il ou elle chancèle" (ou chancele) : là, les 2 l, pour moi, s'imposent !

    Quant à chancelant, ça me semble plus "correct" on va dire, que chancellant...

  • Etat d'usine ou état d'origine

          La Terre c'est comme un ordinateur que l'on ne peut remettre à l'état d'usine...

    En effet, en cas de nécessité pour cause de multiples dysfonctionnements et "plantages", un ordinateur on peut toujours le remettre en son état d'origine...

    Mais pour la Terre il n'en est point de même puisque les humains exercent sur le sol de la Terre, en dessous et au dessus du sol de la Terre , une activité dont la pression et dont les effets sans cesse croissants et cela depuis à peine un siècle, devient beaucoup trop importante, à peine aujourd'hui encore supportable pour un "disque dur" déjà bien endommagé.

    Par exemple, avec ces containers de déchets radioactifs disséminés dans le fond de l'Atlantique Nord au large des côtes de l'Europe ; avec ces autres dépôts de matières radioactives que l'on enfouit à deux mille mètres de profondeur dans "de la roche primaire"... Ce sont bien là des objets dangereux, les pires qui soient puisqu'ils sont inaltérables et potentiellement nuisibles pour des millions d'années...

    En matière de nucléaire, on ne peut, on ne pourra jamais "revenir en arrière" c'est à dire faire que ce qui a été fait n'ait point été fait. Tout ce que l'on peut faire en matière de nucléaire, c'est arrêter de continuer à faire du nucléaire... Ce qui n'efface pas le dommage déjà occasionné, évite seulement de rajouter du dommage...

    Il en est de même en ce qui concerne les Organismes Génétiquement Modifiés, ainsi d'ailleurs que pour les manipulations génétiques : l'on "met en marche" un "processus" dont on ne connaît pas le développement à long terme, et dont on met en évidence et en application, seulement les effets souhaités immédiats ou attendus, par exemple pour améliorer des rendements, soigner des maladies, remédier à des handicaps et à des dysfonctionnements, autrement dit "réparer" des "erreurs de la nature"...

    Nous sommes tous déjà "ogéhèmisés" du seul fait (si ce n'était que cela, mais non) du poulet que nous mangeons. Pour nourrir, élever 25 milliards de poulets par an, nécessaires à l'alimentation de sept milliards d'humains, même si l'on ne mange pas tous, loin s'en faut, du poulet tous les jours ; les grands trusts d'industrie volaillère se fournissent en soja transgénique. Donc nous avons tous en nous, forcément, de l'OGM ! Et par conséquent, le processus à long terme d'évolution est engagé, ne peut plus être arrêté.

    C'est bien là, la "grande inconnue" : l'évolution à long terme du "processus" engagé. Mais il y a ces enjeux et ce que l'on attend dans l'immédiat, notamment pour améliorer les rendements afin de nourrir plus de gens sur la planète, sans parler bien sûr des profits engrangés par les multinationales de l'industrie céréalière, agricole, pharmaceutique...

  • Salons du Livre

          À la poubelle les auras et les salons, la reconnaissance médiatisée, les prix et les décorations... Et les académies, les modes et les courants... Et tous ces regards de femmes jeunes ou moins jeunes à la vue de l'Auteur, de l'auteur reconnu,"beau comme un dieu" et si "charismatique" !

    Des salons qui, soit dit en passant, pour les auteurs auxquels les femmes jeunes et moins jeunes n'accordent que quelques vagues regards et ne se précipitent pas pour acheter les livres ; ne sont que des sortes de vide-grenier de village où l'on étale des cartons à même le sol, des cartons qu'on remballe le soir aussi pleins qu'au matin à l'arrivée...

    Foutaise, justement, que tout ce que l'on fait paraître de soi tout à son avantage, en face d'un public "à conquérir", foutaise que tous ces regards que l'on porte à tous ces visages que l'on imagine toujours "réceptifs", foutaise que ce "plus vrai et meilleur de soi-même" en vérité incapable de changer sa propre vie et encore moins celle des autres en particulier de ses proches, foutaise oui foutaise !

    Les salons, les prix, les distinctions, les cérémonies, les premières ; dans le livre ou dans autre chose, pour l'auteur qui n'est ni une Valérie Trierweiler ni un Eric Zemmour, c'est soit "tu crois au Père Noël avec toute la foi que tu portes en toi, ton moral, ta bonne volonté, tout cela sans m'as-tu-vuisme" ; soit "tu te la pètes en jouant sur les apparences, sur ta faconde"... Dans les deux cas tu parviens en une journée à vendre trois exemplaires de ton livre...

    En fait, l'un, celui qui a la foi et la bonne volonté ; et l'autre celui qui joue sur les apparences et sur sa faconde, ne sont ni l'un ni l'autre du plus grand nombre car la grande majorité est celle de tous ceux qui, sans être forcément fiers et imbus d'eux-mêmes, sont avant tout bien plus préoccupés d'eux-mêmes et de leurs propres aspirations qu'ils ne s'intéressent vraiment aux autres, ces autres qui sont les autres auteurs autour d'eux, et les gens, les visiteurs qu'ils rencontrent.

  • La force des idées

         Une relation intéressante, durable et avec des liens d'amitié, ne peut s'établir seulement par la force agissante et rayonnante des idées de l'un ou de l'autre des interlocuteurs, sinon même de chacun des interlocuteurs...

    Il faut aussi, de la chaleur humaine et de la bonne volonté... Et, de ce "quelquechose en soi" qui ne dépend que de soi et qui "fait la différence" entre une relation ordinaire, purement occasionnelle, n'ayant pas vocation à durer ; et une relation avec de réels et durables liens d'amitié...

    La force agissante et rayonnante des idées, ce serait, dirais-je... un peu comme une robe seyant à ravir à une femme au plus près de ce qui émane de la féminité, de la personnalité de cette femme, et de ce qui lui ressemble le mieux, à cette femme...

    La force agissante et rayonnante des idées, agit et rayonne d'autant plus, d'autant mieux, d'ailleurs... Que la chaleur humaine, que la bonne volonté... et qu'un brin d'humour en plus, sont bien manifestes, bien présents, et d' une certaine constance...

  • La peinture, l'écriture

          "La peinture c'est comme la merde. Ça se sent, ça ne s'explique pas"

                                                Toulouse Lautrec

    ... "De la merde au bout du pinceau"... Me viendrait l'idée de préciser... Et je me dis aussi que l'écriture c'est la même chose : "de la merde au bout du porte plume"... Mais comme on écrit aujourd'hui avec un stylo bille, en fait le plus souvent pour ne pas dire la plupart du temps en tapant sur un clavier d'ordinateur... Je serais tenté de dire que l'écriture ça serait comme "de la jute de cervelle" projetée sur des visages que l'on imagine réceptifs à ce que l'on écrit...

    Sans doute comme le dit Toulouse Lautrec pour la peinture, l'écriture ça se sent, ça s'explique pas...

    Sur le coup lorsque j'ai lu cette phrase de Toulouse Lautrec en haut de la page 90 du livre de Jeanne Champion "Suzanne Valadon" (je reviendrais d'ailleurs par la suite sur ce livre dans un prochain billet)... Je me suis dit que cette phrase méritait d'être retenue, notée et "immortalisée"... Mais après réflexion je pense que cette phrase tout comme tant d'autres produites par des grands artistes, écrivains, personnages célèbres ; tout comme aussi tant de phrases ou d'expressions produites et diffusées par chacun d'entre nous -car de nos jours tout le monde écrit principalement sur le Net dans des blogs, sur Facebook et sur Twitter- ... Que cette phrase donc, ne peut avoir qu'une portée, qu'un rayonnement limité, dont l'effet produit et sur le coup certain, ne peut guère cependant "sortir vraiment de l'ordinaire"... De l'ordinaire de tout ce qui est décrété "différent de l'ordinaire"...

    L'écriture tout comme la peinture à mon sens, dans l'idée que je m'en fais, se moquent des académies, des modes, des courants, des opinions que l'on se fait d'elles... L'écriture et la peinture les battent toutes à la course, les académies! Sinon, elles ne sont plus de l'écriture ou de la peinture...

  • Défilé de mode à Tartas

          Ce vendredi 21 novembre 2014 à 21h, les commerçants et participants de la ville de Tartas dans les Landes, présentaient un spectacle de défilé de mode auquel j'ai eu un immense plaisir d'assister.

    En effet l'amoureux que je suis, que j'ai toujours été depuis mon enfance, de la Féminité, de cette si exquise féminité dans ses atours c'est à dire dans ses habillements... Ne pouvait qu'être émerveillé à la vue de ce spectacle...

    Seuls, quelques "ensembles pantalonnants" dont je ne suis pas particulièrement "accro" m'ont, disons, "un peu moins interpelé" (rire)...

    À un certain moment, je me suis mis à penser à ces époques du passé en France ou ailleurs, ou même à ces sociétés dans le monde actuel où les femmes sont moins visibles dans leurs atours , ou dont la tête ou (et) le corps sont couverts...

    Je n'arrive pas à concevoir dans mon esprit, un monde où la femme ne serait plus visible par ce qui fait d'elle une femme, une femme dans toute sa féminité "arrangée", si bien "arrangée" en harmonie avec les formes de son corps, avec sa silhouette, son visage ; coiffée, chaussée, habillée, avec ces parties de son corps que sont ses jambes, le haut de sa poitrine, sa nuque, ses bras, ses cheveux, son visage maquillé ou non...

    La Féminité dans ses atours, arrangements et habillements, c'est plus, beaucoup plus encore que "le sel de la vie"... Lorsqu'elle s'affirme et s'exprime par ce que j'appelle "l'apparence au delà de la seule apparence"... C'est à dire l'apparence en tant que reflet ou image de ce qu'il y a d'authentique, d'unique, d'intime... et d'esprit, d'âme... en une femme.

  • Une autre voie que celle sur laquelle s'avance mais se fige, l'humanité

    La violence en réponse à la violence

    La guerre en réponse à la guerre

    Le meurtre en réponse au meurtre

    La haine en réponse à la haine

    Œil pour œil dent pour dent

    Et le non pardon

    Et la vengeance

    Et le ressentiment

    C'est ainsi que depuis les premières sociétés humaines

    Le monde des hommes fonctionne

    C'est ainsi et aussi que jamais au grand jamais

    Rien ne changera

    Indira Gandhi

    Nelson Mandela

    Aung San Suu Kyi

    Sont parmi les rares presonnages

    Qui depuis les premières sociétés humaines

    Ont essayé et même ouvert la voie

    De la non réponse à la violence par la violence

    De la non réponse au meurtre par le meurtre

    De la non réponse à la haine par la haine

    Et la voie du pardon

    Je ne puis renier tout ce que j'ai écrit

    Dans le sens où le monde des humains fonctionne

    En particulier sur les sujets qui me sont le plus sensibles

    Mais au fond de moi

    Dans mon esprit

    J'adhère à la force agissante et rayonnante

    De cette idée

    De la non réponse à la violence par la violence

    De la non réponse au meurtre par le meurtre

    De la non réponse à la haine par la haine

    Et à l'idée du pardon

    Tout comme l'ont exprimé leur vie durant

    Indira Gandhi

    Nelson Mandela

    Aung San Suu Kyi

  • Coup de klaxon rageur

          Les automobilistes Landais, et plus généralement les automobilistes de tout le grand sud ouest de la France région Aquitaine, seraient-ils plus enclins qu'ailleurs dans les autres régions de France, au coup de klaxon rageur? Soit dit en passant j'ai tout de même observé que lors de mes déplacements en voiture vers le Béarn ou le pays Basque, l'on klaxonnait un peu moins rageusement que dans les Landes ou en Gironde...

    Je viens de passer quatre mois dans les Vosges de juillet à mi novembre, et depuis le lieu où je demeure dans les Vosges près de Bruyères, dans mes déplacements vers Saint Dié, Epinal, Gérardmer, Nancy, Strasbourg ; il m'est bien arrivé parfois de me faire houspiller par quelque malotru, d'un coup de klaxon rageur, mais tout de même pas aussi souvent que dans les Landes !

    A peine revenu dans les Landes, hier lundi je me rends à Dax depuis Tartas, et à quatre reprises je me fais "incendier" deux fois dans un rond point en réaménagement avant d'arriver à Dax (à l'aller il faisait jour mais depuis quatre mois que je n'étais plus dans les Landes, la configuration du lieu avait changé du fait des travaux et j'ai quelque peu hésité en manoeuvrant dans ce rond point, et au retour il faisait nuit et pluie)... Et en revenant à Tartas, je me fais encore houspiller dans le carrefour aux gros pavés de Chartres pour emprunter la route d'Audon... Soit dit en passant ces "pavés de Chartres" c'est une calamité, ils obligent à ralentir à 20 à l'heure mais tout le monde est pressé de passer avant l'autre...

    Donc pour un oui pour un non, pour une hésitation dans un rond point ou pour emprunter une voie de présélection, parce qu'on n'a pas bien interprété une direction à prendre, parce qu'on a trop ralenti et que l'on a "un tout petit peu merdé", allez, coup de klaxon rageur ou appel de phare tout aussi rageur ! Et ce sont le plus souvent dans ces comportements agressifs, des automobilistes pressés qui ne supportent pas la moindre gêne occasionnée, et qui, après "t'avoir incendié", te dépassent, filant rapidement tout droit devant...

    Comment cela se fait-il que les gens en général, soient polis et parfois même attentionnés dans une boulangerie, un petit magasin, un lieu public, dans une file d'attente, ou lorsque tu empruntes un passage piétons... Mais si agressifs, si incivils, si brusques, si violents, si malotrus en voiture ? Est-ce du fait de l'anonymat derrière lequel on peut s'abriter dans un véhicule fermé et avançant? Car il n'y a en effet, aucune réaction de réponse possible, sauf peut-être par un "bras d'honneur"?

    Je vois là, dans ces comportements agressifs en voiture, le signe, l'un des signes les plus caractéristiques si l'on peut dire, du "déclin de notre société"; de la dilution, de la disparition des valeurs fondamentales de la relation humaine, plus précisément... Et cela ne m'incite guère, à mon grand regret il faut dire, à laisser parler mon visage, mon regard, à la vue des gens en tous ces lieux publics où l'on passe, en général indifférents les uns des autres, sans se regarder...