Articles de yugcib

  • La machine à abrutir, par Pierre Jourde

         Voici ce qu'écrivait dans Le Monde Diplomatique, en août 2008, Pierre Jourde, professeur à l'université Stendhal de Grenoble III, auteur de La littérature sans estomac :

    http://www.monde-diplomatique.fr/2008/08/JOURDE/16204

    Je cite ici deux passages de cet article :

    ... "Lorsqu'on les attaque sur l'ineptie de leurs programmes, les marchands de vulgarité répliquent en général deux choses :

    primo, on ne donne au public que ce qu'il demande ; secundo, ceux qui les critiquent sont des élitistes incapables d'admettre le simple besoin de divertissement"...

    ... "Mais le contenu de nos distractions télévisées sera sans doute un objet de dégoût et de dérision pour les générations futures"...

    Sur ce dernier point, sur l'idée que se feront les générations futures, de nos distractions télévisées -et autres- en vérité, au fond de moi, je l'espère plus que je ne le crois... Que les générations futures se feront une piètre idée de nos distractions actuelles... Je pense que ces générations futures en fait, seront celles qu'aujourd'hui nous préparons, toutes jeunes qu'elles sont encore dans nos écoles, dans nos collèges, dans nos lycées, dans nos universités...

    "Donner au public ce qu'il demande" est en effet un argument de poids... Parce que cet argument se fonde sur une réalité mille fois observée... mais qui éclipse une autre réalité : celle d'un public dont la sensibilité au fond de lui, dont la curiosité, dont les questions qu'il se pose, dont ce qui vit ou "sommeille" en lui, n'a pas été pris en compte, n'a pas été éveillé...

    Et en ce sens, les élitistes, les intellectuels et les décideurs du Marché, dans une "pensée dominante-et laminante-" ont une grande responsabilité dans la mesure où ils accréditent l'idée d'un public "non demandeur" de culture qui, après sa journée de travail, après deux heures de trajet en bus ou en métro en plus, aux prises avec les difficultés quotidiennes que sont celles de la perte ou de la recherche d'un travail... Ne se tourne que vers des "loisirs et des distractions faciles"...

    Quant à la responsabilité des éducateurs (je pense là aux enseignants actuels que sont les maîtres d'école, de collège et de lycée) ; je pense sincèrement qu'elle est moins engagée et surtout moins "à-prioriste" que celle des élitistes et des intellectuels progressistes -de droite ou de gauche ou de "milieu privilégié"... Car la grande majorité des éducateurs à mon sens, pratique au quotidien une forme de"résistance"... Une résistance contre la pensée dominante... Ce qui nécessairement aura un impact sur les générations qui demain, dans dix, vingt, trente ans, feront le monde tel qu'il sera...

  • Ces termes qui sont d'une école d'où je ne viens pas...

          Un étudiant en première année de Sciences du langage, écrivait cette phrase que je cite telle qu'elle était écrite :

    je n'arive pas apres avoir chercher sur internet a trouver la différence entre "lexème" et "morphème", les définisions qu'il donnent sont les même que dans mon cour ; pouvé vous m'aidé ?

    ... Ces termes de "lexème" et de "morphème" me laissent complètement indifférent, je me fous de leur sens, autant dire que ma réaction si je les entendais prononcer, serait la même que celle de la vache au pré à laquelle le promeneur de passage demanderait "combien ça fait 2 plus 2"...

    Ces termes, ces formulations, ces langages d'une école d'où je ne viens pas, ne me sont dans ma vie d'aucune utilité, d'aucune nécessité... Ne me font pas rêver ; et ceux et celles qui les emploient -dans leurs écrits ou en paroles- non seulement ne m'impressionnent pas, mais sont pour moi des gens infréquentables... D'ailleurs ces gens là, réciproquement, n'en ont rien à foutre du Yugcib que je suis !

    Je m'en fous de mourir sans jamais savoir ce que signifie "lexème" et "morphème" ! Le savoir, ne prouve rien, rien de rien ! ...

    En revanche je sais parfaitement et sans la moindre hésitation, faire la différence entre un infinitif et un participe passé... Et j'hallucine quand je vois écrit par exemple " 'j'ai regarder" !

  • Lou Kamarad' Leu Pâ-On

    Le Kamarad' Leu Pâ-On

          Quand j'étais petit et qu'à Cahors dans le Lot en 1956, en CE1 cours élémentaire première année, je me "pelais" chaque semaine dans mon carnet de notes, un Zéro pointé en conduite du fait de mes intempestives insubordinations, facéties, pitreries, insolences, bavardages, colères et bagarres... Il ne me serait tout de même pas venu à l'idée, de jeter des tomates ou des œufs pourris à la figure de Monsieur Cammas mon maître d'école, ni de foutre le feu au bas de sa blouse grise quand il écrivait au tableau...

    Cependant, en novembre 2014, le "pirate sur le Net" que parfois il m'arrive d'être par quelques écrits "pas piqués des hannetons"; enverrait bien des tomates et des œufs pourris à la figure du Kamarad' Leu Pâ-On dans une manif de la CGT...

    "Eh, Kamarad' Leu Pâ-On, tu t'emmerdes pas dans ton appart' à 2000 euro par mois! Que t'aies un logement décent, équipé avec tout ce qu'il y a d'utilitaire de base pour le commun des mortels, d'accord... Mais dis moi, pourquoi t'aurais droit à "Home cinema" en plus ?" Car tu vois, ce "Home cinema" (équipement de confort et donc superflu) ainsi que "d'autres bricoles" pour "bobo-parigots branchés-dans-le-vent", ça, eh bien, Kamarad' Leu Pâ-On, ça me gêne !

    Eh, Kamarad' Leu Pâ-On, pour la loterie de la CGT qui a lieu tous les ans fin novembre ou décembre, tu peux sans trop te ruiner, te fendre d'une bonne dizaine de carnets de 10 billets à 10 euro le carnet de 10 ! Pendant que moi, je me fends d'un carnet voire de seulement 3 billets à 1 euro...

    Soit dit en passant en 30 ans j'ai jamais gagné à la loterie de la CGT le moindre "lot de consolation" (un truc à 5 euro made in china dans le genre de ce qu'on trouve dans un GIFI)... "

    On ne cesse d'entendre dire partout, qu'on "ne respecte plus rien" de nos jours ! Mais merde, qu'est-ce qu'il y a, qu'est-ce qu'il reste encore à respecter de nos jours, quand tout ce qui est censé être respectable ne l'est plus? Quand tout ce qui est censé "montrer l'exemple" triche, empoche, cumule des privilèges, vole même, et en plus s'affiche publiquement dans son arrogance, dans son orgueil, dans son impunité, dans sa condescendance à l'égard du pauvre monde?

    Allez, allez, oui, des tweets pétants, des kilomètres de tweets pétants, pour le Kamarad' Leu Pâ-On ; autant qu'il y en a eu pour des Robert Thevenoud, des Cacahujacques, des Valérie-Trierweiler ; autant qu'il en peut "tombé-hola" comme des billets de loterie, pour tous ces Zélus et Députains et Zotorités qui tous, méritent qu'on leur balance des tomates pourries sur leur pomme et qu'on les conspue, qu'on les hue au passage et surtout qu'on les éjecte des sièges sur lesquels ils pètent le ventre plein et les poches bourrées d'oseille !

    Tiens... Comme c'est curieux : c'est eux, ces pourris qui nous sucent la moëlle, qui parlent de "racaille" en désignant-montrant-du-doigt les chômeurs, les assistés, les jeunes de banlieue difficiles, les retraités qui descendent dans la rue, les manifestants, les grévistes, les "qui vivent d'expédients" ; et d'une manière générale, qui prennent quarante millions de Français pour des moutons à tondre ou à abattre !

    Une question : c'est qui, c'est où, la "racaille" ? La "vraie" racaille ? Et la violence, la plus abjecte, la plus laminante de toutes les violences, elle est en vérité de quel côté ? Du côté de ceux qui l'orchestrent et l'entretiennent, ou du côté de ceux qui la subissent et qui en ont marre de subir et descendent dans la rue ?

  • La majorité silencieuse

    Silencieuse oui, mais qui pense, qui rêve, qui travaille ou cherche à travailler...

    Élève des enfants, vit en famille, ne trompe pas forcément son conjoint, se marie et ne divorce pas deux ans après...

    Dont le seul regard de femme ou d'homme en un instant partagé, à la boulangerie du coin le dimanche, en dit plus long qu'un grand discours...

    Qui est âgée de 30 ans, et même plus jeune encore, ou qui est de ces générations du monde d'avant 1990...

    Qui vit en lotissement pavillonaire de "zone rurale urbanisée" ou en HLM à Cergy Pontoise ou à Sarcelles...

    Qui regarde "Rendez-vous en terre inconnue", "On n'est pas couché" ou "Danse avec les stars"...

    Oui cette "majorité silencieuse" de trente millions de Français ou d'autres dizaines de millions d'Européens...

    Elle est bien là, elle existe, elle vit, elle pense...

    Mais six millions d'autres Français et l'équivalent de ces six millions là dans les autres pays, agissent, se comportent, pensent et surtout s'expriment sur des kilomètres de blogs et de propos sur les réseaux sociaux, comme si la "majorité silencieuse" n'existait pas !

    Je crois plus, bien plus, en la "parole qui ne dit rien", de trente millions de mes concitoyens, qu'en la parole qui éructe qui lamine qui dit certes des "vérités" qui fait tant son effet, de six millions d'autres de mes concitoyens...

    Parole que l'on retrouve d'ailleurs relayée, reprise par les grands médias de la presse et de la télévision et d'internet... et dans la "touite qui pète" en millions de "petites phrases"...

    Je me sens proche de cette majorité silencieuse de trente millions de mes concitoyens, plus proche, oui, que de cette autre "majorité" qui n'est en fait qu'une minorité faisant croire à tout le monde qu'elle est majoritaire au dire de ses "ténors" le verbe haut et fort... Qui eux, se foutent bien de la majorité silencieuse !

    Cette "majorité silencieuse" c'est aujourd'hui à peu près la même que celle qui, de 1940 à 1944 en France et dans les autres pays d'Europe, a sauvé des Juifs...

    Cette "majorité silencieuse" c'est celle qu'une autre "majorité minoritaire" avec ses principaux meneurs et faiseurs d'opinions, pense "être majoritairement de son côté"... Mais qui, ne lui en déplaise, ne l'est point, de son côté !

    Bien sûr en 1942, on était pour le maréchal Pétain...

    Bien sûr en 2014 aux élections on s'abstient ou l'on vote pour le Front National... (quoique non majoritairement il faut dire)...

    Bien sûr, oui... Mais cela ne prouve rien dans le sens de ce qui est censé être cru...

    ... La "majorité silencieuse" ne se manifeste pas par ce qui tant se voit, se lit et s'écoute à longueur de journée, se répand sur le Net...

    La "majorité silencieuse" n'est pas celle des actions d'éclat et encore moins d'héroïsme, elle faite de petits gestes, de comportements, de regards... En somme, elle faite de petits traits de lumière qui passent le plus souvent inaperçus dans un passage obscur, étroit, bruyant et balayé de rayons de toutes les couleurs...

  • Le suicide français, d'Eric Zemmour

    ... Il y a dans le livre d'Eric Zemmour "Le suicide français" un point tout à fait contestable : le point sur lequel Philippe Pétain et le Gouvernement de Vichy "aurait sauvé les Juifs français", au dire d'Eric Zemmour, en sept pages de son livre...

    Il y avait en 1940 en France, 340 000 juifs dont 150 000 juifs étrangers. Jusqu'au milieu de 1942, en fait jusqu'au 8 novembre 1942 date à laquelle les Allemands ont envahi la zone "libre" (L'Etat Français capitale Vichy), les Juifs français n'ont pas (de juin 1940 à novembre 1942) été immédiatement inquiétés, ce qui rend "en partie vrai" ce que dit Eric Zemmour dans son livre, à savoir que la stratégie de Pétain et de Laval consistait à négocier la "non livraison" des ressortissants français juifs, et à ne livrer que les "juifs apatrides".

    En fait, dans la réalité vraie, ou si l'on veut, dans la vérité historique, en zone occupée (entièrement administrée et dominée par les Allemands), les juifs, tous les juifs, qu'ils soient français ou apatrides ou étrangers, et cela depuis juin 1940, pouvaient être interpellés, arrêtés, déportés, spoliés "en toute légalité" sous les yeux des autorités françaises ou du moins de ce qui demeurait encore des autorités françaises soumises à l'occupation allemande. Cependant, les juifs français en zone "libre" jusqu'en 1942, ont pu survivre, "déchus de leurs droits de citoyen" (éliminés de la fonction publique notamment) faut-il préciser... Pour prendre un exemple bien particulier, le compagnon de ma mère Roger Darmon né à Berrouaghia en Algérie à l'époque département français, était instituteur et d'origine Israélite alors âgé de 22ans (il est né en 1919). Il fut radié de la fonction publique par le gouvernement de Vichy, ce qui l'a conduit à s'engager dans l'armée et ensuite à combattre avec les forces alliées à partir de 1942 lorsque les alliés ont débarqué en Afrique du Nord.

    ... Des juifs français auraient-ils fait partie de la rafle du Vel d'Hiv du 16 juillet 1942 ?

    Ce qu'il y a de sûr à ce sujet, c'est que Théo Dannecker, le représentant d'Eichmann en zone occupée, avait prévu que 40% des 22000 juifs adultes à Paris seraient des juifs français... Mais il semblerait que des négociations auraient eu lieu et que finalement, il y n'y aurait eu que peu de juifs français au Vel d'Hiv...

    De 1942 à l'automne 1944, 76000 juifs vivant sur le sol de France ont été déportés, dont 25000 juifs français (vérité des chiffres).

    En fait, dans "cette triste et dramatique affaire" des juifs en France durant la période du gouvernement de Vichy, c'est la population française qui a été en partie, responsable du sauvetage de juifs... et non pas le régime de Pétain !

    Jean Marie Le Pen en 2014 a récemment déclaré que le régime de Vichy est « excusable » ...

    Faudrait-il donc, réhabiliter un Pierre Laval ?

    En revanche, Florian Philippot, vice président du Front National, déclare "qu'il n'y a rien à sauver du régime de Vichy, que Vichy n'était pas la France puisque la France était à Londres, et ce sont les résistants qui ont sauvé les juifs". Et Florian Philippot conteste  Eric Zemmour dans son propos sur Pétain et les juifs français... Ainsi d'ailleurs que la plupart des historiens et chercheurs sur cette époque là, de la France de Vichy...



  • De l'humilité oui, mais pas la tête baissée les yeux dans les chaussures !

         Confronté à la supériorité autant intellectuelle que culturelle ainsi qu'à la dimension humaine de certaines personnes, de personnes que nous rencontrons parfois, ou avec lesquelles nous entretenons une relation ou bien avons un échange, que ce soit dans le réel ou sur le Net ; l'on ne peut qu'humblement s'incliner, et cela d'autant plus que ces personnes ne cherchent point à "se mettre en avant", à paraître, à afficher ostensiblement leur culture, leur connaissance...

    De tels interlocuteurs, si l'on peut les avoir, dans le réel ou sur le Net, qui ne sont jamais des gens qui applaudissent comme l'on applaudit au moindre "bon mot" d'un humoriste dans une salle de spectacle, qui sont peu prolixes en paroles ou commentaires de louanges, qui sont le plus souvent sans aucune complaisance consensuelle ; sont rares... Certes, se sont là des interlocuteurs "difficiles" mais à mon sens, nécessaires...

    Mais, confronté à une supériorité intellectuelle et culturelle, celle là plus superficielle que profonde, qui "touche à tout/sait tout", qui est bardée de diplômes et de formation universitaire, et qui "enterre tout le monde" surtout en particulier les "sans références" n'ayant d'autre culture que la culture qu'ils ont acquise par eux-mêmes ; confronté à l'arrogance, à la suffisance et à l'auto-satisfaction de ces "bardés de formation universitaire et de références" ... Pas question alors, de s'incliner mais au contraire de relever la tête, de résister et de "croiser le fer" !

    J'irais même jusqu'à dire qu'une "certaine ignorance crasse" dans certains domaines qui ont "le vent en poupe" et qu'une "certaine inculture" de ce qui doit "se croire et se savoir dans le sens du monde", doit être brandie avec détermination à la face de tous ces arrogants et de tous ces condescendants qui "font la pluie et le beau temps" sur le Net, à la télévision, dans la presse... Ou même plus communément, dans notre entourage...

  • 70 ème anniversaire libération Bruyères Vosges

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    ... Au delà de la commémoration, au delà du cérémonial, au delà de toutes ces manifestations dans toute la France en 2014, à l'occasion du 70ème anniversaire de la libération... Bien au delà de tout cela, de toutes ces démonstrations, de ce déploiement de matériel militaire, de revues et de défilés... Il y a, il demeure... la vérité historique, ce qui s'est réellement et concrètement -et dramatiquement passé- et cela, cette vérité, cette réalité, tout ce qui été, terriblement été... C'est comme si cela venait à peine d'avoir lieu, bien que les "protagonistes" (les soldats, les combattants, les civils) de cette époque 1939-1945... soient aujourd'hui âgés de plus de 90 ans (celles et ceux qui ont survécu)... Bientôt -encore une dizaine d'années, quinze au mieux- il n'en restera plus un seul, de ces gens. Ne demeureront que les écrits, que les livres, que les images, que les photographies, que le cinéma, que la littérature, que les oeuvres des artistes, que ce qui aura été raconté à ceux qui sont nés et ont grandi, à ceux qui vont naître et devenir des femmes et des hommes de demain, de dans trente ou quarante ans ou dans deux siècles...

    Mais quoi que l'on pourra dire, raconter, écrire, célébrer, commémorer, manifester... Il demeurera, autant que pour toutes les plus anciennes batailles du monde, toutes les guerres de l'Antiquité Egyptienne, Grecque, Romaine, jusqu'aux guerres du 19ème et du 20 ème siècle... Cette vérité historique du moment, cette réalité, ce qui fut, et jamais, jamais/jamais... "ne pourra pas avoir été"... et donc nié...

    En revanche, l'avenir, ce qui sera... Cela, c'est "à faire", cela n'est pas encore écrit, c'est seulement imaginé, supposé, préparé même sinon orchestré ou construit... Mais cela n'a pas eu lieu...

  • Trente millions de Français qui souffrent et subissent

         Des millions de Français, les uns sans travail, les autres en emplois précaires à temps partiel, ou gagnant à peine l'équivalent d'un SMIG, ainsi qu'une majorité de retraités ne recevant pas même mille euro par mois, ce qui représente environ 30 millions de Français toutes générations confondues, sont en état quotidien de souffrance, sans cesse confrontés à tout ce qu'ils subissent, qu'on leur fait avaler de force, qu'on leur fait consommer ; désespérés et révoltés contre la pensée unique (et inique) de nos élus et de nos élites sortis des grandes écoles et faisant partie de cette "diaspora" de privilégiés outrecuidants, donneurs de "leçons de morale/de vertus sacrées/de démocratie/de droits de l'homme", producteurs de discours oiseux tous aussi "progressistes"(et de modes et de tendances) les uns que les autres...

    Et ces mêmes gens, cette population d'élus et d'élites autour desquels gravitent et se satellisent leurs "followers", friquée, bouffie d'orgueil et de suffisance et accro de tweets pétants et pondant des bouquins tous aussi indigestes les uns que les autres, n'arrêtent pas de nous culpabiliser, nous, ces millions de Français soit-disant nostalgiques d'une époque prétendue révolue (époque soit dit en passant où il y avait cependant de "vraies valeurs" auxquelles on croyait et qui faisaient référence)...

    Je ne me sens en aucune façon, "humainement solidaire" de cette bourgeoisie parisienne pour laquelle je n'ai aucune sympathie ainsi que pour celle des grandes villes de notre pays, qui vit confortablement dans les 1er, 2ème, 8ème et 9ème arrondissements ; ou dans les "beaux quartiers" de Bordeaux, de Toulouse, de Lyon... , qui ne se déplace pas en métro ni en bus mais en vélo électrique, en taxi ou en voiture personnelle à vitres opaques, qui est la clientèle habituelle des pièces de théâtre les plus cotées/les plus en vue/les plus "in"... , qui vit avec des revenus de 4000 euro par mois ou plus, dans de grands appartements, de belles demeures ou maisons, de belles résidences bardées de systèmes électroniques de sécurité, qui envoient leurs mômes dans les écoles privées et les universités les mieux cotées... Tous ces gens là en dépit de leur culture, de leur "vision du monde" (un monde pour eux et non pas pour les autres) ne comprennent rien à rien à trente millions de Français, ces "français lambda" que nous sommes, nous qui "vivons petit" par la force des choses et qui avons, nous oui, une "vraie âme", qui faisons peut-être des fautes d'orthographe dans nos blogs mais qui appelons un chat un chat!...

    Merde à cette "diaspora" de privilégiés donneurs de leçons de morale et accros de tweets pétants !

    Merde à cette société coupée en deux avec d'un côté les élus et les "du bon côté de la barrière" d'un système complètement pourri ! Merde à cette Justice qui "passe l'éponge" là où il faudrait étriller, épurer, condamner, éliminer !

    Un jour viendra où ces trente millions de Français se lèveront tous ensemble comme un seul homme pour faire enfin entendre leur voix ! Un jour viendra où tous les gorgés de caviar , de prébendes, de privilèges, de progressisme suicidaire responsable du déclin de la France et de discours associés à ce progressisme de merde, mordront la poussière ! ... Sans que certains d'entre nous en viennent à rejoindre des Islamistes guerriers et fanatiques ou tout autre armée ou groupe de terroristes anti ceci anti cela !

    Car nous, ces trente millions de Français Lambda, méprisés, calomniés, niés, pris pour des moutons, pour des demeurés, des incapables, nous prendrons nous-mêmes en main notre destin, notre avenir ! Et nous n'aurons plus besoin d'aucun élu, d'aucun gouvernement, d'aucune "justice de système", d'aucune leçon de morale de quoi que ce soit, car la seule loi véritable sera la loi de relation, la loi de responsabilité de chacun, la loi de la parole donnée, la loi du donnant/donnant, la loi de symbiose entre les êtres et les choses, la loi "naturelle" en quelque sorte et qui, certes "ne fait pas dans la dentelle" mais est encore la meilleure !

  • L'impasse

         Tous ces "brûlots" tels des gondoles enflammées que nous propulsons sur les canaux de la ville en eau ; autant dire toutes nos rancoeurs, toutes nos colères, toutes nos frustrations, toutes nos désolations, exprimées en kilomètres sur les réseaux sociaux du Net, énoncées, traduites ou exposées dans des livres, sur des blogs ; à propos de tel ou tel sujet d'actualité, de tel événement, de tel personnage contesté, de tel fait de société... sont aussi vains que des feuilles mortes poussées dans le caniveau par un vent froid d'automne, en face de ce qu'il y a de pire à subir en ce monde, mais que néanmoins nous subissons, inertes et silencieux que nous sommes par peur ou par une sorte de paresse confortable...

    Ce qu'il y a de pire, pire que tout ce que nous dénonçons tous, c'est ce cul-de-sac rocheux et sans aucune faille-passage, d'une hauteur vertigineuse, et qui constitue le fond de l'impasse ...

    Car les deux ou trois plus grands canaux de la Ville en eau, sont des impasses avec chacune d'un côté des maisons inhospitalières dans lesquelles règnent la violence subie et la violence provoquée, et de l'autre côté, des maisons dans lesquelles on ne pénètre qu'autorisé ou introduit ou pris de force... Et tout au bout de l'impasse, le cul-de-sac rocheux sans aucune faille-passage.

    Et le côté des maisons où l'on n'entre qu'autorisé, introduit ou pris de force, s'enforce de tout ce qui s'y projette dessus et qui vient de l'immense serpent-bourrelet-décharge publique à ciel ouvert, en plein milieu du canal.

    Nous rêvons pratiquement tous d'une "Voie Royale", nous imaginons et traçons à l'infini des "voies royales" dont aucune n'est la "Voie Royale", et tout se termine dans l'impasse...

  • Parution chez EDILIVRE de mon dernier livre

         PAROLES  ET  VISAGES

    C'est le titre que j'ai donné à mon livre, 386 pages format poche édition papier ou édition numérique, chez EDILIVRE. 

    Voici le lien : http://www.edilivre.com/paroles-et-visages-20b7c55348.html#.VCzmvGd_uz4

  • Ce jardin, tu me le sarcles aussi ?

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    ... Allez, prenez le sarcloir et sarclez fort !

  • La fête de l'Homme et de la Nature à Thaon les Vosges

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    ... Tous les ans, lors du 3ème week-end de septembre, se tient à THAON-LES-VOSGES, la Fête de l'Homme et de l'Environnement, et cela depuis 1985.

    "Si le bio a si bonne presse, dis-je, et cela depuis ces dernières années, c'est parce qu'il devient "intéressant" pour l'Economie de Marché, et donc, qu'il participe de plus en plus à cette économie de marché, et par là même, à une forme de consommation de masse certes un peu moins de masse que celle des Grandes Surfaces mais néanmoins d'une certaine accessibilité... La pluie qui tombe du ciel, cela tout le monde le sait, n'est pas bio. Mais... les pesticides, les conservateurs et les arômes de synthèse en moins, ça fait ce bio qui se vend bien, du moins à ces milliers de consommateurs qui peuvent payer 3 euros 400 grammes de pain au lieu de 1,30 euro le pain long traditionnel... Et bien d'autres produits un peu plus cher que le prix normal du marché"...

    ... On le voit bien sur cette photo : nous sommes le samedi 20 septembre 2014, "il n'y a pas foule" devant la Rotonde...

    C'est... que la crise (chômage, pauvreté en hausse, perte de pouvoir d'achat) est passée par là !

    Il y avait, en haut, au niveau supérieur de ce bâtiment de la Rotonde de style "Art Moderne", un espace de "restauration rapide" aménagé... Le "moins cher" (on va dire "le plus abordable") c'était une saucisse bio avec des frites façon grand-mère pour 11 euro la part... (par comparaison, chez Mac Do, tu as un "big mag" avec cornet de frites pour 5,50 euro environ)...

    ... A la fin des années 80, début 90, l'on y côtoyait alors, à la Rotonde, à la Fête de l'Homme et de l'Environnement, ces gens, cette sorte de gens que j'appelais, du fait de leur "genre", de leur "look", de leurs propos, de leur comportement, de leur "radicalité un peu excessive"... des piqués ...

    Aujourd'hui, ces "piqués" ont vieilli, ou sont morts, et l'on ne les voit plus, presque plus... Et l'on y voit plutôt des gens, en familles, avec leurs jeunes et moins jeunes enfants, qui sont les mêmes que ceux que l'on voit au Grand Leclerc, au Cora du coin...

  • Un tas ou un nuage de sable

    Tous les mondes et donc la Terre

    Tous les mondes de tous les univers

    Sont petits comme des grains de sable

    Mais chaque grain de sable est une galaxie

    Voire un univers tout entier sinon un ensemble d'univers

    Les grains de sable sont si proches les uns des autres

    Qu'ils se touchent

    Et les distances qui séparent les galaxies et les univers les uns des autres

    A une échelle dont nous n'avons pas idée

    N'ont rien à voir avec le millième de millimètre entre deux grains de sable

    Ni avec ces années-lumière entre deux galaxies

    Vu de loin si cela était possible

    Mais cela ne l'est point autrement qu'avec de puissants télescopes

    Les galaxies et les univers formeraient comme un tas ou un nuage de sable

    Néanmoins chaque grain de sable

    Chaque galaxie

    Chaque univers

    Est comme un humain tout seul parmi des milliards d'humains tous aussi seuls chacun

    Ou encore tout aussi seul que n'importe quelle bête

    Seul dans sa peau jusqu'à la fin de ses jours

    Une seule fois dans toute l'éternité

    Il y a comme une sorte d'absurdité

    A se sentir être

    N'être que soi et seulement soi dans sa peau dans son âme

    Une seule fois dans toute l'éternité

    A se sentir être sans jamais être un autre

    Un autre sinon tous les autres

  • Facebook ... Ou "face-de-bouc(que)" ?

         Pour ce qu'il y a d'ostentatoire, de "m'as-tu-vuisme", de cacophonique et d'éparpillé et de "sans avenir" ; pour ce qu'il y a de purement virtuel et de superficiel et de "sans consistance", pour tout ce que l'on y rencontre d' "amis" qui ne sont en réalité que des fantômes, des gens que jamais l'on ne rencontrera au vrai ; pour tout ce l'on "cocoricohète", pour tout ce que l'on mitraille de photos de "sa pomme" et de toutes sortes de mise en scène de soi... Sur ce réseau social qu'est Facebook... Oui, j'en loupe/j'en rate à la pelle et je m'en tape le cul par terre de rire plus que je n'en gueule tel un putois...

    ... MAIS... Ce qu'il faut voir aussi, ce sont ces gens, de sa famille, de ses amis (de ces amis qui ne sont pas des "amis"-j'insiste sur les guillemets-), que l'on rencontre au vrai à l'occasion, ou que l'on ne rencontre que très rarement parce qu'une énorme distance kilométrique ou d'océan nous sépare, ces gens qui eux, ne sont pas des fantômes... Ces personnes, oui, ces vraies personnes, avec lesquelles on peut correspondre et échanger, en acceptant que ce que l'on échange puisse être lu par d'autres (tout comme lorsque l'on rédige un courriel destiné à une ou plusieurs personnes mais pouvant être lu par d'autres)...

    Et de surcroît, ce réseau social qu'est Facebook, peut aussi être une sorte de "vitrine" telle la devanture d'une échoppe d' artisan ou d'artiste, donnant sur la rue, une rue qui n'est pas forcément passante ou située dans le quartier le plus en vue... Il y a en effet, une différence entre "cocoricoher" et "tenir boutique"(mais "tenir boutique" sans pour autant verser dans une "marchandisation de consommation de masse", ou au contraire dans une marchandisation de produits uniquement "de luxe" destinés à une élite, à des privilégiés)...

    ... Il en est ainsi, de tous les réseaux sociaux, de tout, de partout où sur la Toile l'on s'exprime et produit et diffuse et partage :

    -Le côté "bling/bling-potin/potin et que je t'engueule ou que je te congratule", le côté "cororico c'est moi/c'est moi", le côté "coup de gueule/je pourfends/je cafte" (avec un pseudo et un avatar c'est bien commode) ...

    -Le côté "vitrine/boutique/échoppe" où l'on voit depuis la rue passante ou l'impasse, l'ouvrier du Verbe ou le "forgeron" ou l'écrivain public ou l'artiste travaillant avec ses outils à produire ce qui va être en quelque sorte comme "vendu"...