Articles de yugcib

  • Comprendre les autres

         Comprendre les autres dans un monde où les uns et les autres ne se comprennent pas, ça fait pas beaucoup avancer le schmilblic !

    Ainsi, bien qu'aussi éloigné que je le suis, de culture, de pensée et de sensibilité, des religions, de toutes les religions... mais peut-être pas cependant, de Dieu ou plus "yugcibiennement parlant" de "quelque chose qui ressemble à Dieu"... Je comprends les Chrétiens (qu'ils soient des chrétiens pratiquants allant à l'église ou des chrétiens "de tradition faisant à peine leurs pâques, se mariant et s'enterrant à l'église) je comprends les Chrétiens quand ils disent à propos de tous ces migrants venus d'Irak et de Syrie par les Balkans, en majorité de religion musulmane, qu'ils se sentent "menacés" dans leur identité et dans leur culture de chrétiens...

    Et je comprends aussi les musulmans qui veulent pouvoir vivre dans leur foi, bien que je déplore que leurs femmes soient voilées et qu'il soit difficile de cohabiter avec eux du fait de leurs modes et règles de vie... Et surtout du fait que leurs femmes ne soient point considérées comme les égales des hommes en général...

    Oui, je comprends les uns et les autres mais je me rends compte en face de la réalité du monde actuel, de tout ce qui fait la réalité et le vécu au quotidien, que "comprendre les autres" c'est se mettre dans une position difficilement défendable lorsque cette "position" s'articule autour d'une pensée et d'une réflexion qui ne sont pas à vrai dire "dans le sens du monde"...

    Or le "sens du monde" est toujours à peu près le même en 2015 qu'en 1774 ou qu'en 1033 ou que du temps des Romains... Il n'y a que l'environnement, la technologie, les moyens de communication, qui ont changé... et qui changeront encore...

    Ce que je dis à propos de tous ces migrants actuels (Syriens, Irakiens, Afghans, etc.) comme de tous les autres migrants (Mexicains traversant la frontière du sud des USA, réfugiés climatiques ou économiques de partout dans le monde, et surtout d'Afrique) c'est qu'ils vont être de plus en plus nombreux et que c'est là un mouvement que rien ne pourra arrêter...

    Ce qui veut dire en clair, que le modèle de civilisation de consommation de masse (alimentaire, loisirs, équipements) que nous connaissons actuellement et qui se développe partout sur la planète (mais seulement au bénéfice de ceux qui peuvent en profiter ou qui y accèdent), ce modèle là ne pourra pas longtemps perdurer...

    Autrement dit, tout ce dont nous jouissons encore en matière de "protection sociale", de "confort", de maisons individuelles, de consommation abondante et si diverse en produits, en loisirs, en équipements de toutes sortes, tout cela, même si nous ne concevons pas pour certains (à vrai dire beaucoup) d'entre nous, de le "partager" ; il nous faudra bien nous habituer de gré ou de force, à "vivre différemment"... J'imagine les futures "Grandes Surfaces" de demain, sans doute aux rayons et aux étalages chargées de produits moins diversifiés qu'aujourd'hui et surtout, de davantage de nécessité...

    Il faudra bien d'une manière ou d'une autre, que les gens puissent travailler, se nourrir, s'habiller, élever leurs enfants, dans un monde où une population de quelque 8 milliards d'humains sera répartie ou concentrée en des régions de forte densité démographique... Les mouvements de population se font toujours vers les "bassins d'emploi" (là où il y a du travail), vers les villes, mais aussi vers les régions climatiques les moins exposées aux violences de la nature...

    ... Dans les années de la guerre d'Algérie, Albert Camus était déchiré entre deux partis qui ne pouvaient s'entendre et se combattaient. Il comprenait les uns, il comprenait les autres, menait un combat par ses écrits et par ses actes contre la violence... Et il est mort le 4 janvier 1960 à l'âge de 47 ans, sans avoir vécu le drame, l'épouvantable drame de la fin de la guerre d'Algérie.

    "Comprendre les autres" c'est à dire les uns ET les autres... C'est "pas facile", pas facile du tout... C'est "indéfendable" et c'est s'attirer, de tous côtés, de l'inimitié, voire parfois de la haine... "On te reprochera toujours, d'une manière ou d'une autre -en y mettant des formes, au mieux- de ne pas prendre ouvertement parti"... Car la réalité est là : à un certain moment il faut quand même faire un choix, décider, agir...

     

     

  • "Paix aux hommes de bonne volonté" ! ...

         La civilisation humaine dans toutes ses composantes et dans sa diversité culturelle, ne pourra avancer, évoluer, ou plus exactement "comme passer du vaste palier sur lequel elle se trouve depuis l'origine de l'humanité, sur le palier situé juste au dessus, et cela par quelques marches d'escalier"... Que par la bonne volonté de quelques uns de ces hommes.

    Le "vaste palier" dont le début se perd dans l'espace lorsque l'on regarde du côté d'où il peut commencer, est en fait comme un plateau, un paysage qui, de loin en loin, parfois de proche en proche, a des "rides", ou de "petits bourrelets" -mais aussi des creux, voire des fractures, des fossés... Comme dirait un cyclotouriste : "de longs faux plats ascendants ou descendants"...

    Mais le "seuil" (comme trois ou quatre marches brisées d'un escalier de pierre), un seuil menant au "palier" suivant... N'est pas encore visible... Le sera-t-il jamais d'ailleurs ?

    Mais qu'est-ce que la bonne volonté de quelques uns de ces hommes de bonne volonté ?

    Dans la réalité, dans le sens du monde d'aujourd'hui, du monde d'hier, et du monde encore de demain, les gens ne se comprennent pas parcequ'ils pensent, parce qu'ils ressentent, que leur mode de vie, que leur culture, que leur identité dans le sens de cette culture, se trouve menacé, agressé, maltraité, refusé... Et que tout ce qui s'oppose à cette identité culturelle dont on se réclame doit être combattu, voire éliminé... Que ne peut-on comprendre cet état des choses ?

    La bonne volonté de quelques uns des hommes de bonne volonté commence là où ces hommes parviennent à se rejoindre, à communiquer entre eux, autour de choses qui les unit dans un même ressenti, dans une même émotion, à vrai dire sur des "valeurs" (ne serait-ce que sur une seule de ces "valeurs") qu'ils ont en commun, aussi différents soient-ils, aussi "ennemis" qu'ils soient.

    Dans le sens du monde, dans la "logique" de la pensée humaine, dans la réalité de ce que ressentent les hommes... Il paraît "impensable" par exemple, qu'un Front National (de parti ou d'idée) puisse être l'ami d'un anarchiste ; qu'un musulman ou qu'un chrétien "pur et dur" (dans ses convictions, dans sa foi) puisse être l'ami d'un athée, d'un incroyant...

    A dire vrai, dans le sens du monde ; l'idée avancée, osée, déclarée publiquement, d'une telle amitié possible... Ne peut être perçue que comme suspecte, déraisonnablement utopique, dérangeante, inconvenante...

    Et pourtant... à bien, à difficilement, très difficilement réfléchir... La bonne volonté c'est cela...

    Nous ne sommes pas dans un monde -en particulier sur le Net où tout se dit/s'écrit/se diffuse sans aucune retenue dans l'exacerbation et dans la violence des passions, dans l'injure, dans la calomnie- dans un monde donc, où l'on peut sans risque, s'exposer, se déclarer ouvertement "de ceci, de cela"... Cependant le courage de dire, de dénoncer ou au contraire de louer et de "porter en avant", qui me semble être une nécessité -pour ne pas dire un devoir- doit aussi être associé à une forme de discrétion...

    Je suis persuadé qu'avec la plupart des gens de ce monde, pris "seul à seul les yeux dans les yeux sans témoins, l'on peut arriver à quelque chose"... Mais qu'avec ces mêmes gens pris dans le courant du monde et entourés d'autres gens pris eux aussi dans le courant du monde, il faut alors, lorsque il se révèle à peu près sûr que "cela ne va pas passer sans casse", que cela va être un frein pour ce que l'on veut "porter en avant", que cela peut discréditer ou nuire à ce que l'on veut "porter en avant"... Il faut alors avec ce "courage de dire", une "certaine discrétion"...

    Peut-être (c'est ce que je crois) que l'Art, que la Littérature, sont les meilleurs vecteurs pour ce que l'on tient, tout à fait personnellement et par conviction, à exprimer... que l'on n'exprimerait point dans un langage commun de la vie de tous les jours... L'impact de l'image par les mots? Les mots eux-mêmes ? Le ton qui transparaît ? La formulation ? La musique, le rythme qu'il y a dans la phrase écrite ou dite ? Et le "ciment" de tout cela qui en est "l'essence", le sens profond ?

    Mais l'Art, mais surtout la Littérature aujourd'hui... Ne semblent pas être "ces vecteurs" (ou ces "outils") d'accélération de la marche des hommes en direction du "seuil"... L'Art et la Littérature aujourd'hui seraient plutôt davantage des vecteurs pour une promotion, pour une exposition, de ce que l'on veut montrer, afficher, avec tout l'effet produit, et qui aura de l'audience (qui fera de l'audimat plus précisément). Car derrière l'audience, derrière l'audimat, il y a le Marché, de gros intérêts en jeu...

     

     

  • Etre ou ne pas être existé

         Il y a bien, à "ne pas être existé", un drame, un "désert à traverser", une solitude à vivre... Mais... Faut-il pour autant, à ne point être "existé", "s'exister" à n'importe quel prix? Par tout ce que l'on fait, par tout ce que l'on "porte en avant", de soi, afin de "s'exister" soi-même?

    Exister, tout simplement, tout naturellement, exister sans pour autant "s'exister"... Exister jusqu'à la fin de ses jours et chaque jour du même souffle, de la même respiration, du même pas, sans jamais s'arrêter en se disant qu'on est fatigué, sans violence et amertume associés contre tout ce qui ne nous existe pas... C'est cela, je crois, le vrai combat à mener...

     

    Il y a dans la solitude -de l'artiste, du créateur, de l'écrivain- lorsque cette solitude vient du fait que l'artiste, le créateur, l'écrivain ; n'est pas soutenu, "boosté", approuvé, aidé, promu, vraiment compris dans son besoin de produire et de publier ce qu'il produit... par certains de ses proches (parents, amis, connaissances, mari, épouse, frère ou soeur...) lesquels proches peuvent trouver "suspect" (ou vain, ou indiscret, ou "trop à se mettre en avant) ce besoin de produire... Il y a, dis-je, dans cette solitude là, "quelque chose qu'il ne faut pas considérer, ressentir, comme un "manque", un "manque" qui, effectivement ressenti comme tel, est difficile à gérer...

    Si l'artiste, le créateur, l'écrivain, était vraiment "soutenu" (et se sentait soutenu) par ses proches, l'un de ses proches au moins... Soutenu et promu on va dire... Et il l'est parfois lorsqu'il a cette chance... Parviendrait-il à être, à devenir ce "spécimen unique" dans la facture de son art, qui ne doit son talent, qui ne doit ce qu'il produit "du plus profond et du plus vrai de son coeur et de son esprit, qu'à lui-même, à lui seul ?

    La "traversée d'un désert", si elle est assurément une rude, très rude épreuve ; la solitude qui est celle de l'être qui traverse le désert, si elle rend l'épreuve encore plus difficile... jusqu'à même être un drame, un véritable drame pour le marcheur... Est davantage, bien davantage une bénédiction qu'une malédiction, car dans cette bénédiction, il y a le plus puissant des moteurs qui se met en marche et que rien ne peut arrêter...

    Si la chance n'est pas avec toi, ne te sourit pas comme elle le devrait... Elle est cependant, la chance, au dedans de toi...

     

     

  • 17 avril 2077, "Vachkiri" sur Facebook

         C'est vrai que ce "Vachkiri", y'en a des kilomètres sur Internet...

    Mais au fond qui le sait ? Qui le voit ? Et c'est peut-être mieux ainsi, que ce soit comme du plancton dans les flots de l'océan... Partout présent mais invisible quand on ne le cherche pas, ce plancton... ou l'une ou l'autre des particules qui le composent...

    "Vachkiri" il a une petite soeur Annette, une femme Isabelle et un cousin germain du même âge que lui, Paul... Qui ne sont pas, loin s'en faut, ses "impressarios", qui ne sont ni sur Facebook ni ne tiennent un blog ; et qui de temps à autre, rédigent de petites notes personnelles dans un carnet, de petites choses écrites de leur main avec un stylo à bille, que jamais ils ne diffusent ou propagent nulle part... Et qu'ils gardent pour eux tout simplement...

    S'ils avaient été vraiment des "impressarios" chacun d'eux, ou l'un d'entre eux, s'ils avaient "navigué" sur la Toile ou dans la Vie autour d'eux parmi leurs connaissances, leurs relations, afin que leur cousin, que leur mari, que leur grand frère ait pu être mieux connu, reconnu même... Est-ce que cela aurait été "une preuve d'amour" ?

    Un "impressario" ça "booste", ça assure, ça fait de la promo, ça aide, ça collabore, ça te fait exister... Mais un "impressario" c'est pas forcément une preuve d'amour et de fidélité... Cela peut, oui, c'est vrai... Mais ce n'est pas là l'essentiel...

    L'essentiel est dans la bonté, dans la gentillesse, dans le dévouement, dans le souci de la personne aimée, dans la fidélité dans la relation ; dans le fait que jamais au grand jamais, celui ou celle qui t'aime ainsi, "ne te fera un enfant dans le dos"...

    "Vachkiri", qui peut pas s'empêcher (c'est "plus fort que lui") de s'exprimer "à cru et à coeur et sans fioritures" sur Internet... Il a épousé sa femme Isabelle, précisément, pour son immense bonté, son immense gentillesse. Et il aime sa petite soeur Annette et son cousin Paul pour la même raison, pour cette bonté et pour cette gentillesse qui ne "montent pas debout sur les bancs devant des spectateurs", pour cette bonté et pour cette gentillesse que l'on ne rencontre quasiment nulle part dans ce monde dur, violent, orgueilleux où l'on ne pense qu'à sa pomme et à son fric...

    "Vachkiri" il dit qu'à Saint Justin-les-bains, là où il demeure une partie de l'année, s'il y revient le 30 août ou le 5 novembre, ça n'a aucune importance parce qu'à Saint Justin-les-bains, personne n'attend après lui... C'est pas là en effet qu'habitent sa petite soeur Annette ni son cousin Paul... qui sont de villages distants d'une trentaine de kilomètres...

    C'est ce qu'il pense "dur et ferme", Vachkiri... que personne n'attend après lui à Saint Justin-les-bains...

    Mais il faut dire aussi -pour être juste- que Vachkiri à Saint Justin-les-bains, n'a, depuis le temps qu'il y demeure, depuis 2067, "jamais levé le petit doigt" pour faire, réaliser, entreprendre quoi que ce soit dans le "milieu associatif" (d'utile pour ses concitoyens, avec tout le dévouement qui va avec)...

    Vachkiri, tout ce qu'il sait faire, c'est d'écrire sur Internet aussi long que Lisbonne Vladivostok par le train !

    C'est bien beau de dire (ou d'écrire en "y mettant des formes") que "les autres ce sont des cons ou des indifférents", de "bouffer le monde" dans ce qu'il a de plus contestable... MAIS... "Il faudrait peut-être se regarder en face" et se dire que ce silence, que cette indifférence autour de soi, ou ces critiques parfois (de celles que l'on n'aime pas s'entendre dire), c'est "bien fait pour sa pomme" après tout !

    Etre aussi sinon plus, dur avec soi-même, que l'on est dur pour les autres (quand on pense qu'ils méritent qu'on soit dur pour eux)... C'est là bel et bien une nécessité, car sans cette dureté envers soi-même, la "traversée" devient un enfer avant même l'enfer auquel on pourrait être promis...

    L'enfer est bel et bien dans le temps de la traversée de la vie, par toutes les guerres que l'on mène contre tout ce que l'on combat autour de soi sans s'opposer, sans résister, sans se battre aussi et surtout contre tout ce qu'il y a à combattre en soi...

     

    "Suspecte, suspecte, cette propension quasi viscérale à écrire à cru et à coeur et sans fioritures, des kilomètres de littérature sur Internet"... Mais bon... y'a pas tout de même, des douzaines de "selfies" sur Facebook, de ce Vachkiri !

    Finalement, c'est peut-être eux qui ont raison, ceux et celles que j'aime le plus au monde et qui ne sont pas mes "impressarios" ! ... Et qui n'écrivent que de toutes petites choses pour eux, dans un carnet de notes qui tient peu de place dans un sac à main !

     

    Vachkiri, ce 17 avril 2077

     

     

  • Les vieux (suite à mon conte intitulé "Célestine")

    ... Je souligne au passage, la profonde détresse d'un bon nombre de personnes âgées, très âgées à vrai dire ; détresse dont pas mal de monde se fout complètement, voire s'en moque ouvertement tant par leur comportement à l'égard de ces personnes que par les propos qu'ils tiennent entre eux, gens beaucoup plus jeunes trente à quarante ans bien pétants de santé, de footing, de randonnées cyclotouristes, de vacances sportives, de technologies nouvelles, de téléphonie mobile, d'internet et de réseaux sociaux, de télé réalité et autres émissions de "look" avec force spots lumineux et effets spéciaux... Et même de la part de ces "nouveaux vieux", "seniors et senioresses cultivant un look d'enfer, pleins aux as, qui jouent les jeunes, lisent les livres à la mode, font eux aussi de la randonnée et du cyclotourisme... qui se moquent bien de ces "vieux" très âgés très handicapés, dont ils attendent l'héritage -si héritage il y a- et qui sont souvent des fils des filles dotés de belles situations demeurant à l'autre bout de la France et ne rendant jamais visite au vieux grand père à la vieille mémé en fauteuil roulant dans sa maison de retraite médicalisée ou dans son logement ou dans sa maison avec une aide ménagère qui vient dix heures par semaine...

    Quelle détresse épouvantable, cruelle et injuste, et si tellement d'actualité, en ces temps de rallongement de la vie (mais dans quelles conditions?)... Pour tous ces pauvres vieux qui pourtant, ont eu "leur temps de gloire et de jeunesse" du temps jadis où quand on entrait dans leur maison, il y avait une grande table dans la salle principale lieu de convivialité et d'accueil permanent, avec les bouteilles d'apéritif, la cafetière sur la table, des assiettes de petits gâteaux et tout le voisinage, les connaissances venues là "discuter le coup"... Lorsque vient le temps des lourds handicaps et du fauteuil roulant, parfois pire du distributeur en forme de cylindre seringue sur le ventre pour de la chimiothérapie... là y'a plus personne qui vient, tout le monde a foutu le camp!

    Ecoeurant ! Révoltant!

    Comme si la très grande vieillesse ne peut être que vue comme une tare, une décrépitude du corps et de l'esprit, enfin quelque chose qui fait honte à voir, dont on se détourne et qui choque...

    Ah si vous voyez -vous avez pourtant vu mais ça vous semble surréaliste- la photo, certes en noir et blanc, de la jolie, fraîche, adorable et si bien vêtue demoiselle de 17 ans que cette vieille mémé de 95 ans aujourd'hui, était en 1938/1939... eh bien ne vous en déplaise, braves gens braves que devant un ordinateur, braves que pour se taper trente bornes à pattes sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle, braves que pour que faire de la mitraille avec un appareil photo numérique... Cette jeune fille dont peut-être si vous êtes un homme vous auriez pu tomber amoureux en 1939 si vous étiez né en 1922... Cette jeune fille c'est la même personne que celle que vous ne voyiez plus même une seule fois dans l'année et dont vous vous moquez de ses "petites habitudes", de ses "bobos", de ce qu'elle arrive encore à faire, des marionnettes en papier et ficelle pour le carnaval des enfants de son village, en y passant de longues soirées d'hiver assise sur trois coussins sur son fauteuil dans sa salle à manger devenue atelier...

    Oui, c'est vrai, du temps de Zola, avec le roman "La Terre", les vieux, qui étaient déjà vieux et handicapés (on disait "il, elle perd la boule") à 65 ans, ils restaient à la maison mais fallait voir comment on les traitait... C'était "pas très beau"...

    ... Il en est de même pour les personnes atteintes d'une maladie grave et qui doivent subir de lourds traitements médicaux : l'on assiste, avec une sorte d'impuissance parfois mêlée d'indifférence, au mieux avec une "considération de façade" qui implique tout de même que l'on rende visite à deux ou trois reprises à la personne malade ; à une défection quasi générale des amis, de certains parents, de toutes ces connaissances de voisinage et de la ville où l'on demeure... Ce qui, en plus de l'isolement dont souffre la personne malade, rend la détresse encore plus profonde.

    J'ai dit, écrit, à plusieurs reprises -et je le redis, le réécris encore- "qu'il y a peu, très peu, de bonté en ce monde, ce monde dur et orgueilleux où l'on ne pense qu'à sa pomme et qu'à son pognon"...

    Et pourtant, la bonté, cette immense bonté qui est celle d'un si petit nombre de personnes autour de soi... Cette bonté qui ne "monte pas debout sur les bancs" devant des spectateurs, est une force, une énergie à "soulever des montagnes". Debout contre la dureté du monde et des gens, elle ne traite jamais avec Madame La Haine et avec Monsieur Lorgueil, à vrai dire elle est sans compromission, sans concession aucune. Elle n'est donc pas, la bonté, cette carpette sur laquelle on s'essuie les pieds, ce tapis que l'on piétine... Mais elle est méprisée, l'on sourit avec condescendance à sa manifestation, on la prend pour de la faiblesse, tout cela parce qu'elle n'est pas "dans le sens du monde"...

     

  • Deux mondes bien différents, celui des universités d'été et celui des migrants

         D'un côté les universités d'été du Parti Socialiste, du Médef, et d'autres partis politiques, en cette période de fin août début septembre... Tout ce "gratin de haute volée" dont les apparitions, la présence des uns et des autres devant les caméras et les propos qui font mouche sont médiatisés, et qui sont la clientèle privilégiée et riche-à-crever des grands hôtels et des restaurants gastronomiques...

    Et d'un autre côté en cette même époque de fin août début septembre, les milliers de migrants venus de pays en guerre qui essayent de passer en Europe par la Macédoine et les Balkans, dont la plupart sont des familles avec enfants, des gens qui dans leur pays d'origine avaient un travail, une activité, tous des "pauvres bougres" qui eux, se heurtent aux barrières, aux murs, aux contrôles et sont refoulés, ou au mieux filtrés... Ceux là, oui, tous ceux là, dans leurs bagages, leurs sacs, n'ont pas de kalachnikov, ni de bombes, et ne sont donc pas, aucun d'entre eux des terroristes, des gens qui vont perpétrer des attentats... Ils n'ont que leur leurs mains, leur savoir-faire pour travailler, et ils aspirent tout simplement à une vie meilleure c'est à dire pouvoir vivre là où ils ne risquent pas leur peau, et où on ne va pas s'emparer du peu qu'ils possèdent, et où on ne va pas les forcer à survivre ou à mourir dans un pays envahi par des fanatiques religieux qui détruisent tout sur leur passage, pillent et violent les femmes, imposent leurs règles et code de vie...

    Ecoeurant, indécent, ce contraste entre ces gens des universités d'été des partis politiques et du Médef, et ces milliers de migrants dépourvus de tout ! Comment ne pas être révolté et le crier, l'écrire, de toute la force de ce que l'on peut ressentir au fond de soi !

    Et "comme c'est curieux", absurde à vrai dire : les vrais assassins ou assassins en puissance, ceux qui vont quasiment à coup sûr être les auteurs d'attentats et de violences, ceux là n'ont pas à essayer de traverser des clôtures de barbelés, ceux là ne sont pas inquiétés ni contrôlés, ceux là passent comme ils veulent ! Ceux là ont du pognon, des moyens, des gens "dans la place déjà" sur lesquels ils comptent et qui, avec des complicités, les font passer facilement au nez et à la barbe des autorités ! En revanche, les milliers de "pauvres bougres" familles et enfants, ceux là, on les refoule, ceux là sont "indésirables", et ce sont ceux là qui essayent de passer sous les barbelés, et une fois passés, sont chassés comme des lapins sous l'éclairage des phares de voitures de police !

    Ecoeurant, révoltant !

    Un hélicoptère de boules puantes au dessus de toutes les universités d'été !

    A bas les marchands et les trafiquants d'armes ! A bas les mafias, les passeurs, les profiteurs de guerre, à bas les assassins !

     

  • Piqûre de rappel :

         Pardon pour cette "piqûre de rappel"... Personne, je sais bien, n'aime les piqûres : elles font mal aux fesses, elles sont emmerdantes, d'autant plus que l'infirmière (ou l'infirmier) est souvent "un peu leste" dans sa manière d'administrer la piqûre... Il y a même aussi, des "sorciers" qui font des piqûres...

    Alors la voici, la "piqûre de rappel" :

    En gros, le monde fonctionne selon trois univers :

    -Tout en haut, mettons une cinquantaine de millions de gens sur toute la planète, sont, soit multimilliardaires pour quelques milliers d'entre eux, soit très riches, "riches-à-crever" on va dire. Ce sont les plus gros consommateurs de ce qu'il y a de meilleur et de plus cher sur le Marché, en général quasi inaccessible aux autres qui ne font pas partie de ces cinquante millions.

    -Au milieu, mettons un bon milliard de gens dont le revenu annuel atteint au minimum 40 000 euros (ou dollars ou équivalent dans une autre monnaie) et jusqu'à un maximum indéterminé proche de ce que gagnent ceux qui sont tout en haut. Ce sont eux aussi (mais un "tout petit peu moins") les plus gros consommateurs de ce qu'il y a de meilleur, de plus cher, "ramené" si l'on peut dire, à des prix "relativement accessibles" pour des gens qui n'ont "à se priver de rien".

    -En bas, je vais dire que "sans se compliquer beaucoup", ça se divise en deux parties : la première étant celle où il y a toi, moi, "un peu tout le monde" sur cette planète, environ trois milliards de gens dont les revenus (pays dits "développés" plus pays dits "en voie de développement") sont compris entre 300 et 3000 euros (ou dollars) par mois. Là dedans, je compte les salariés, les retraités, les "bien assistés" selon les différents régimes de protection sociale, enfin les gens qui peuvent compter, régulièrement ou non, sur des revenus compris entre 300 et 3000 par mois... Ceux là, ces trois milliards de gens, peuvent -bien sûr dans une moindre mesure- s'ajouter aux "gros consommateurs" (c'est à dire qu'ils ont accès à une consommation de masse standardisée mondialisée tous produits confondus)...

    Reste -cette fois "sur le carreau"- dans cet "en bas", la deuxième partie étant celle de deux milliards de gens (dont un tiers soit dit en passant vit dans des pays dits "développés") qui eux, ont des revenus compris entre 1 et 2 euro ou dollar par jour et qui, peut-être à part le fait d'avoir un téléphone portable, n'ont pas accès à la consommation de masse (en particulier à la consommation de produits alimentaires)... Ceux là constituent le "cheptel" (pardon, quel mot affreux pour désigner des êtres humains) du travail bon marché/sous payé/esclavagisé... autant dire que tout ce que nous consommons, tout ce dont nous jouissons tous produits confondus sur cette planète y compris même des "produits de luxe", est fabriqué à la base (ce que j'appelle "travail-travail") par ces deux milliards de gens à revenu d'1 ou 2 euro par jour !

    Mais cela, tout ce que je dis là, tu le sais, tout le monde le sait... Voilà pour la "piqûre de rappel" ! Ah, ça vous fait mal aux fesses, vous en avez marre du plantage d'aiguille un peu leste de l'infirmière !

     

    Un hélicoptère chargé de boules puantes au dessus de toutes les universités d'été du Parti Socialiste, des intellectuels en vogue, des grands salons de rentrée littéraire, de tous les partis de droite et de gauche, de tous les économistes et politologues en congrès... Et que tombent sur les doctes assemblées toutes tendances en vue, bien pétantes de cocktails, de repas gastronomiques dans des hôtels Mercure, de costards cravate et de belles toilettes féminines... des caisses entières de boules puantes avec fracas et pestilences ! Et qu'empuantis tous autant qu'ils sont, tous ces cadors, tous ces guignols qu'on voit sur les télés, ils ne puissent plus respirer pour prononcer leurs "petites phrases" !

     

    ... A noter que le monde "non économique" (du Marché, des Affaires, du Travail) c'est à dire le monde de la pensée, de la création artistique et littéraire, de la scène, du spectacle (qui soit dit en passant est "poreux" dans la mesure ou il entre plus au moins dans le monde économique et du marché)... Fonctionne lui aussi en trois univers : l'en haut, le milieu, l'en bas... Et que dans "l'en bas" on y trouve les milliards d'anonymes en dépit de leurs kilomètres de propos sur les réseaux sociaux du Net... En haut, bien sûr, les gros cadors, les vedettes, dont on voit les portraits 4 mètres sur 4 sur des panneaux publicitaires pour de grandes marques ! (je pense à "optic 2000" avec la photo de Johnny Halliday)...

     

    ... Tout cela cependant est faussé parce qu'il existe une "économie prédatrice off shore" c'est à dire sans règles, sans aucune "éthique" ni morale, incontrôlable, et dont la porosité est manifeste entre cette économie "offshore" et l'économie de marché "normale".

    L'économie "offshore" est celle du trafic des armes, des stupéfiants, du marché clandestin des organes, de la prostitution, de tout ce qui se vole et se revend, de tous ces réseaux mafieux... Et cette économie là, en fait, pèse pour plus de 50 % de la masse monétaire toutes devises confondues. L'économie "normale" est gangrenée par l'économie "offshore", de telle sorte que d'en haut comme au milieu comme au plus bas, c'est la société humaine dans toutes ses composantes et dans sa totalité, qui est impliquée, directement ou non, dans une économie prédatrice confondue et liée à une économie "normale" ("normale" avec soit disant des règles, une "éthique", une "morale", des contrôles, des dispositions de principe)...

    Tous les gouvernements, tous les états, les plus puissants et les plus développés comme ceux qui sont "en voie de développement", et les pays "sous perfusion d'assistance financière" ; toutes les sociétés, toutes les économies, avec tout en haut leurs milliardaires, leurs actionnaires, leurs décideurs, sont mouillés, impliqués, le museau en plein dans la soupe, dans l'économie prédatrice dont ils tirent quasiment l'essentiel de leurs revenus et de leurs fortunes bien à l'abri dans les "paradis fiscaux"...

    Cette planète pue l'ordure, le sang et la merde !

     

     

    ... Et que ce soit au nom de Dieu ou d'Allah ou encore au cri de "vive je sais-pas-quoi entre autres cris vive l'anarchie"... Au nom de n'importe quelle idéologie religieuse ou autre avec de grands slogans en avant et des drapeaux, des fanions, des étendards... Tous ces révolutionnaires et ces religieux qui se réclament de ceci de cela, se financent en grande partie avec l'économie "offshore" de prédation !

    Cette planète pue l'ordure, le sang et la merde... Et la MORT, l'odeur de la souffrance, de la misère, de la sueur du travail forcé... Et l'on jette par dessus le fumier, un voile qui sent la rose, la mayonnaise, la crevette, l'encens et toutes sortes de senteurs qui font bander les consommateurs que nous sommes et qui peuvent encore consommer !

     

  • Ilouelle

    Peut importe comment il se nomme...

    Nous allons donc l'appeler Ilouelle.

    Dans la ville où Ilouelle demeure, lorsqu' Ilouelle se rend au Leader Price pour faire ses courses, ou au Tabac Journaux de l'Avenue de la République, ce n'est point écrit sur son front son nom et son prénom.

    Personne dans la ville, ou ailleurs lors de ses déplacements et séjours en tel ou tel endroit du pays, ne fait le rapprochement entre Ilouelle en vrai visage réglant sa note de restaurant avec sa carte Visa, et le même Ilouelle en photo sur sa page Facebook et sur son blog Bebook sous le pseudonyme de Vachkiri...

    Outre sa page de Facebook, son blog de Bebook et les différents "coins" qui lui sont dédiés dans trois forums du Net en lesquels Ilouelle produit ses oeuvres pour la plupart picturales et poétiques, Ilouelle envisage de créer un groupe sur Facebook ou un forum de type "forum actif". Mais quel nom, quel intitulé, quel titre, donner à cet univers centré autour de ses créations ?

    Un univers centré autour de ses créations ? Ilouelle hésite, réfléchit... Ne vaudrait-il pas mieux un univers qui, ayant pour "toile de fond" ses créations, s'ouvrirait en tiroirs de différents contenus d'un bureau de travail ? Un bureau de travail accessible à tous mais néanmoins un bureau de travail plus "spécifique" dans sa finalité car conçu et ouvert à l'origine, pour ces autres Ilouelle au nombre d'une dizaine on va dire, qui le connaissent de longue date cet Ilouelle?

    Le problème pour Ilouelle est de ne point être de la Citadelle. Et d'être du monde des "non reconnus" ou tout au plus, du monde de ces "microcosmes" pouvant être visibles par hasard, ou, au mieux, de l'un ou de l'autre de ces microcosmes en lesquels Ilouelle a "une certaine visibilité" comparable au rayonnement d'un "soleil lambda" jusqu'à une planète Oméga dans l'immensité de l'univers...

    Si Ilouelle crée un forum dédié et centré autour de ses créations, sans quelque "appui logistique" de quelqu'un qui lui, est de la Citadelle ; Ilouelle est "flambé à l'avance"...

    Selon la "terminologie" des Mormons il y a trois mondes :

    Le monde des Célestes, le monde des Terrestres, et le monde des Télestes.

    Le monde des Célestes, très brillant, dont l'éclat est le plus éblouissant, est constitué de "bulles de lumière" qui sont chacune un monde fermé, inaccessible, un monde d'élus dans lequel les règles de "cooptation" sont draconiennes, très spécifiques...

    Le monde des Terrestres, moins brillant, et dont l'éclat est moindre que l'éclat du monde des Célestes ; fonctionne à peu près selon les mêmes règles que le monde des Célestes.

    Ilouelle n'est même pas du monde des Terrestres...

    Et le monde des Télestes, c'est, dans le vaste, très vaste domaine de la littérature et de l'art sur la Toile, le monde de ces toutes petites étoiles, dispersées et si nombreuses, dont on discerne à peine l'éclat de chacune, un minuscule point de lumière...

    Le problème, aussi et surtout, d'Ilouelle c'est qu' Ilouelle n'accepte pas les règles de la Citadelle et que, même si d'aventure le monde des Célestes pouvait lui être ouvert, Ilouelle "y foutrait la merde" dans le monde des Célestes ! ... D'où son peu de chances d'être élu, dans une bulle de lumière du monde des Célestes ou du monde des Terrestres...

    Car il en serait de même dans le monde des Terrestres.

    L' "ambition" d' Ilouelle -si toutefois l'on peut prêter à Ilouelle ce terme d'ambition- ce serait de devenir trou noir dans le ciel des Télestes.

    L'on sait ce qui caractérise un trou noir : il aspire tout ce qui se trouve autour de lui, mais personne ne sait au juste ce que devient ce qui est aspiré...

    Ilouelle présuppose que dans le ciel des Célestes ou dans le ciel des Terrestres, un trou noir ne peut se former car ces ciels sont des ciels finis dont les règles qui les régissent sont immuables et les mêmes... et donc ne pouvant faire naître de trou noir...

    Cependant, sans le monde des Célestes et sans le monde des Terrestres, comme s'il n'y avait qu'un seul monde, ce monde serait un monde global et unique de Télestes.

    Ainsi les deux mondes des Célestes et des Terrestres, ne sont pas séparés, isolés, du monde des Télestes, le monde des Télestes étant "l'habitacle global"... "L'habitacle" dans lequel se forme le trou noir, le trou noir qui aspire tout se qui se trouve autour de lui, en particulier aussi, les bulles des mondes Céleste et Terrestre...

    Ilouelle a dans l'idée que ce qui aspiré dans le trou noir, devient des mondes qui n'ont plus rien à voir avec chacun des trois mondes des Mormons...

     

     

  • Bernard Clavel (suite)

         J'avais déjà lu, de Bernard Clavel : Malataverne, L'espagnol, La grande patience (4 volumes période 1939-1945 dans le Jura)... et une nouvelle qui fut adaptée pour un film de télévision dans les années 80 je crois... Une nouvelle qui à l'époque m'avait beaucoup marqué (le film de télévision en noir et blanc était à mon avis une excellente interprétation) : un ancien légionnaire, démobilisé à Marseille après la guerre d'Algérie, un baroudeur dur-à-cuire un peu anarchiste sur les bords, un type qui a fait des conneries dans sa jeunesse, un solitaire, un dur, un "solide", un aventurier, qui n'aime pas la routine, le petit confort, qui dort à la dure, qui a fait les colonies, la jungle, la forêt équatoriale, mais d'un tempérament fort et d'une certaine dimension d'humanité, un révolté, un sensible... parcourt à pied et en auto stop la route de Marseille jusque dans le Jura... Il dort dans des granges, il travaille "de tic et de toc" chez des paysans, il arrive dans un bled paumé au fin fond du Jura, un bled où la route s'arrête au bord d'une forêt impossible qui tombe sur un précipice. On ne sait à quel endroit la végétation et les arbres s'arrêtent, on ne voit pas le bord de la falaise abrupte qui tombe à pic... Le type rencontre la postière du bled, une femme déjà "bien en âge", une "vieille fille" au visage sec et sévère, le genre qu'on drague pas, très conformiste, qui va à la messe le dimanche, très attachée à des habitudes (de vieille fille), en somme une femme "impossible"... qu'on n'a pas envie pour tout l'or du monde de se mettre dans son pieu!...

    Eh bien entre la femme et ce type, une relation émouvante faite d'une infinie délicatesse et de discrétion de part et d'autre s'établit peu à peu et à la fin, le type, qui n'a jamais pu concevoir de sa vie une route qui s'arrête, s'enfonce dans l'enchevêtrement des broussailles, taillis, arbres, ronces, et tout à coup, tombe dans le piège mortel : il disparaît dans le précipice... Et la femme continue sa vie toute seule mais avec le rêve dans sa tête, le rêve de cette vie qu'elle aurait voulu avoir et partager avec le type...

    Par la suite j'ai beaucoup réfléchi à ce sens de la relation entre deux êtres si différents l'un de l'autre et qui pouvaient arriver à s'aimer et à envisager de "continuer la route ensemble"...

    ... Lire la suite à  Bernard clavelbernard-clavel.pdf (91.92 Ko)

     

     

  • Tout se lie et s'enchaîne

         "Tout se lie et s'enchaîne. Véritablement la vie de chaque individu est un poème dans lequel un certain nombre de personnages ont leur place dès l'origine et dont le sort ne peut être connu qu'en suivant l'histoire de celui qui fait le principal rôle".

     

    Madame Roland, lettre à Jany (octobre 1793)

     

     

     

    C'est ce qu'écrivait Marie-Jeanne Phlipon, épouse Roland, avant d'être guillotinée pour ses idées et son action, le 8 novembre 1793 à l'âge de 39 ans...

     

         "Celui qui fait le rôle principal" n'est autre que le narrateur qui, dans son oeuvre écrite à travers laquelle il nous livre son histoire, fait des personnages qu'il évoque et décrit, des personnages centraux comme dans un tableau où apparaissent aussi d'autres personnages. Tous ces personnages sont pour ainsi dire "comme immortalisés" et la vie de chacun d'entre eux, en relation avec d'autres personnages et avec le narrateur, est ce poème, ce "poème tableau"...

    Il importe que ce "poème tableau" soit réalisé de telle manière qu'il fasse ressortir de chaque personnage ce qui de lui, entrera en nos esprits... Car même dans le personnage le plus vil, le plus obscur, le plus "ordinaire dans sa manière d'être", le moins "enchanteur", le moins "attachant"... et parfois le plus "noir"... il y a ce qui de lui, doit demeurer pour nous, davantage un sujet de réflexion qu'une image épouvantail même si cette image épouvantail est fondée sur une réalité qui fut...

     

  • Qu'est ce qu'un écrivain ?

         On ne sait pas vraiment ce qu'est un écrivain, on se fait toutes sortes d'idées au sujet d'un écrivain... Et si l'écrivain c'est vous ou moi, qui n'est pas un écrivain au sens d'auteur connu et publié mais disons un écrivain comme on fait du tricot, du jardinage, du bricolage ; un écrivain comme on écrit ses mémoires ou qui se raconte sur des réseaux sociaux du Net, un écrivain sans éditeur autre que lui-même depuis l'arrivée d'internet et des blogs... Alors cet "écrivain" aux yeux du monde, aux yeux des gens autour de lui, de tous ces gens qui sont de sa famille et de ses connaissances... C'est une voix qui crie dans le vide, un frustré, un impuissant ; et l'on s'interroge sur la nécessité, sur la pertinence de tout ce qu'il peut produire, et l'on trouve suspecte sa propension à se produire, à diffuser, et l'on dit alors qu'il s'expose et se met en avant...

    Certains écrivains qui sont, eux, connus et publiés, ne sont guère pour autant mieux considérés, mieux compris que les "illustres inconnus" : ceux là passent en général pour des intellectuels qui discourent aux terrasses des cafés, des anarchistes, des "trouble-fête", des "empêcheurs de tourner en rond", et même s'ils ont du talent, autant de talent dans la forme que dans le fond ou dans le sens ou dans la portée de ce qu'ils produisent ; ils ne sont pas mieux accueillis, recherchés, reconnus, compris...

    Cependant, la France est encore pour eux, pour tous ces écrivains dont la voix donne sur le vide, l'un des pays au monde où ils sont le plus lus, du moins pour quelques uns d'entre eux.

    Si les écrivains ne sont pas ces voix qui crient dans le vide, alors ils sont ces "artisans" de l'écriture (des maîtres artisans parfois) qui font de jolies, d'émouvantes histoires, de l'aventure, du voyage, du thriller, du suspense, du terroir... Ces écrivains là sont les plus lus, et cela se comprend...

    ... Il en faudra encore, et encore... des "coups de hache sur la mer gelée", sur cette mer gelée sur laquelle cependant, on ne construit plus en pierres de glace mais en ces matériaux fragiles que l'air ambiant dégrade...

     

  • L'anarchie

         L'anarchie c'est un "ordre" qui n'a rien à voir avec tout ce que l'on peut définir en tant qu'ordre...

    L'anarchie est, dirais-je... "un ordre inclassable".

    Assimiler l'anarchie à un désordre contestataire cela revient au même que d'établir un ordre, un ordre dans le sens de ce que l'on entend par "ordre".

    Car le désordre contestataire conduit inévitablement à un ordre qui ne vaut guère mieux que l'ordre que l'on a renversé.

    Il y aurait une "analogie" entre l'anarchie et... l'ordre du cosmos, l'ordre naturel des choses et des êtres vivants, si tant est que l'on peut appeler "ordre" un tel ordre qui, soit dit en passant, échappe à l'entendement humain parce qu'il nous est pour ainsi dire quasiment inconnu...

    Ce que nous voyons, ce que nous savons, de l'univers, et même de ce qui est de notre monde, ne représente en effet qu'une toute petite partie d'un ensemble, d'un "tout"...

    Comme le disait Arthur Rimbaud, "nous sommes accablés d'un manteau d'ignorance et d'étroites chimères"... Alors, l'anarchie, vous pensez... dans ces conditions de méconnaissance, de fantasmes de "Grand Soir", et de toutes ces vues que l'on s'en fait... Cela me fait rire !

     

  • Bernard Clavel

    ... A l'attention de ceux et celles qui "n'aiment pas Bernard Clavel" je leur dis qu'en 2070 ou en 2150, il y en aura d'autres qui viendront après Bernard Clavel et qui "continueront à porter le flambeau" à leur façon, autant dire qu'ils en écriront autant sinon plus encore et même mieux...

    ça fera peut-être pas "avancer le schmilblic", mais y'aura toujours ce qu'il faudra sur cette planète, d'un tel, d'une telle multiplié par un certain nombre, pour se lever contre l'hypocrisie, contre l'orgueil, contre la haine, contre tout ce consensualisme troudebalesque, ces inégalités phénoménales entre une minorité de très riches et une majorité de très pauvres, contre les assassins, les donneurs de leçon de morale, les prédateurs en tout genre, les bourgeoisies aisées qui vont à la messe et gueulent comme des putois contre les gens qui "marchent pas dans les clous" !

     

    "Clavel ne donne ni dans la bourgeoisie aisée ni dans l'aristocratie mélancolique. Ceux qui redoutent de se trouver confrontés avec la misère des gens de peu évitent sans doute de le lire. Et ils auront tort. Quel ami des lettres n'a pas été secoué à un moment ou un autre par l'ouragan Clavel?"

    (Edmonde Charles-Roux, de l'Académie Goncourt)

     

    "C'est l'écrivain prolétarien français qui a le mieux réussi ; c'est à dire qu'il a réussi la difficile équation d'être lu par des lecteurs qui appartiennent au même monde de la quotidienneté que les personnages de ses romans".

    (Michel Ragon)

     

    "Dans la belle langue simple et dure qui est la sienne, Clavel ne ménage personne. Parce qu'il respecte ses personnages, ces gens du peuple sans défense, il raconte sans fioritures. Sans trahir".

    (Dominique Mobailly, La Vie)

     

    ... Je ne conteste pas que l'on puisse "ne pas aimer Bernard Clavel" : on a le droit de ne pas aimer Bernard Clavel, comme on a le droit de ne pas aimer Victor Hugo, par exemple...

    D'autant plus si l'on exprime son désamour pour Bernard Clavel avec l'humour qui sied au propos que l'on tient sur son oeuvre en général...

    En revanche ce qui me dérange c'est la "vision du monde" que l'on porte en soi dans le fait de ne pas aimer Bernard Clavel, quand il y a dans cette "vision du monde" tout ce que je combats, tout ce qui me révolte, tout ce que je dénonce depuis mon enfance.

    Or, il se trouve que Bernard Clavel défend, par les romans qu'il écrit, dans l'intégralité de son oeuvre d'ailleurs, toutes ces "valeurs" que je défends moi-même et que j'illustre si je puis dire, dans mes écrits, à travers les histoires que je raconte à ma façon...

    De même que l'on fustige, que l'on critique, que l'on "enterre" Bernard Clavel -ou un autre écrivain- pour "telle ou telle raison, raison argumentée"- (parce qu'on le trouve triste, pessimiste)... Je conçois que l'on puisse à l'égard de l'auteur que je suis, me trouver "emmerdant", pessimiste, tragique, hyroglyphique, brouillon etc. ... Et si en plus on y met de l'humour, pour "m'enterrer"... ça m'intéresse !

    Je concède à mes détracteurs le droit de m'enterrer, de ne pas du tout aimer ma manière d'écrire, de dire les choses comme je les dis... Mais je ne leur concède plus ce même droit lorsqu'ils s'attaquent à ce que je défends "bec et ongles", à ces "valeurs" qui me sont chères et que je place au dessus de tout, en particulier du succès, de la gloire, et des avantages que procurent le succès et la gloire...

    Quand ce qui est exprimé (même si "quelque part ça fait mal") l'est avec l'humour qui sied au propos, je me dis (c'est ce que je ressens) que, par l'humour, cet humour là en l'occurrence, je me sens proche de mon prochain si différent de moi dans sa "vision du monde" : c'est la même chose par exemple, que cet officier Nazi, dans le film "le pianiste" qui se trouve dans une église complètement détruite, en Pologne en 1945, en face du Juif résistant pianiste. Les deux personnages que tout sépare et oppose dans une violence qui est la violence réaliste et totale de la guerre, vont alors "se rejoindre" dans une sorte de communion autour d'un morceau de musique! Quel "message" en effet ! Quand du tragique, de l'indicible, de l'insoutenable, du plus inacceptable, du désespoir le plus absolu, du plus absurde, du plus injuste, du plus dramatique de ce qu'il y a dans le "sens du monde", dans une "vision du monde" qui peut être (et qui effectivement est) celle de tant et de tant de gens dans le monde toutes cultures et religions confondues... Se lève cette espérance magnifique, vient cet optimisme, autour du seul fait de "partager quelquechose ensemble".

     

     

  • A nous deux Paris, de Benoît Duteurtre

    Cvt a nous deux paris 4698

         Un tableau assez sombre, dans ce livre, mais réaliste, de ce que furent à Paris ces années 80 du 20ème siècle, dans une atmosphère "gauche bobo" de cocaïne, de "new wave", de musique funky, de sexualité indécise, de sida ; avec notamment le forum des halles et ses alentours, ses bars branchés, ses noctambules, ses boîtes de nuit, tout cela dans un tourbillon de futilité...

    "Le monde est devenu cet antre infâme et pur, envahi de normes qui donnent l'impression de fréquenter partout le même motel texan, la même chaîne hôtelière suédoise...

    .../... Cette proximité du plaisir, de la gratuité, de l'inconscience, faisait pour une part la valeur de telles aventures, avant que ne s'impose l'idée du danger, de la punition et de la mort. Notre époque anxieuse rêve de sécurité ; mais j'ai quelque peine à goûter ce genre de vie nocturne, trop parfaitement hygiénique et dépourvu d'excès .../...

    Place des Innocents, les établissements à la mode qui s'implantèrent dans les années 1980.../... ont mis la clé sous la porte. Le Café Costes a disparu, remplacé par cet alignement de McDonald's, Häagen-Dazs, KFC, qu'on trouve dans toutes les villes du monde. .../... Je me demande pourquoi il a fallu un jour détruire les pavillons de Baltard et l'acien quartier des Halles pour édifier une architecture en toc, faite de matière plastique, de plexiglas et de ferraille. .../... Jamais l'on ne vit construction humaine se dégrader aussi rapidement, pour devenir sale, jaunâtre, pisseuse et bancale. Elle n'a pas tenu trente ans avant qu'on ne décide de la raser à son tour. En 2010, la Ville de Paris a lancé son nouveau chantier des Halles..." ... Peut-on lire, page 329, 330 et 331...

     

    ... C'est fou, fou et... désolant... Ce que les villes se ressemblent toutes, d'une région à l'autre en France, avec ces mêmes ZAC et ZI où à perte de vue se succèdent les grandes surfaces commerciales, les chaînes de d'hôtels et de restaurants... Tout est formaté aseptisé normalisé avec des rond-points, des voies de circulation et des parkings dont les entrées soit dit en passant, par leurs barrières indiquant 2,10 m voire 1,90 m de hauteur, interdisent l'accès à tout véhicule surrélevé ou avec une galerie, des barres à vélo...

     

    ... Au moins, dans ces années 80 "post soixante-huitardes", d'inconscience, de futilité, de looks et de modes, de recherche de plaisir... N'y avait-il pas, aussi lourd de menace, tout ce dont on a si peur aujourd'hui avec l'explosion de la violence et de l'insécurité au quotidien ... Et, si "castrant", tous ces interdits, toutes ces restrictions, avec les punitions et les exclusions assorties...

    Le lien de cause à effet me semble à mon sens, beaucoup plus évident entre d'une part les différentes politiques gouvernementales et économiques de marché au niveau de l'Europe et de la France en particulier, de la montée en puissance de la religion, du communautarisme et des fanatismes ; et d'autre part l'explosion de la violence et de l'insécurité... Plutôt qu'entre la futilité, les modes, les apparences, l'insouciance, la recherche du plaisir immédiat et leurs dérives comportementales d'une part ; et la même explosion de la violence et de l'insécurité...

    Ce n'est pas "une casquette mise visière en arrière" ni un foulard sur une tête de femme, ni encore une console de jeux vidéos dans les mains d'un gosse de trois ans, ni l'utilisation d'un smartphone pour prendre force photos et vidéos à envoyer sur le Net... Qui va faire, plus que ne le font les politiques gouvernementales et économiques de marché, davantage de violence, davantage d'insécurité...

    ... Ce qui fait la violence et l'insécurité, c'est la montée en puissance du religieux, du communautarisme et du fanatisme, tout cela sur fond de politique gouvernementale, européenne, d'économie de marché, d'obscurantisme planifié en matière de culture, et d'un écart de plus en plus considérable entre une minorité de très riches et un nombre grandissant de très pauvres...

     

  • Madame Roland, une femme en révolution

    Mme roland

    Par Pierre Cornut-Gentille

     

    Collection tempus, éditions PERRIN, dépôt légal mars 2015

     

    L'auteur :

     

    Pierre Cornut-Gentille est un homme politique Français né le 26 juillet 1909 à Brest, et décédé le 21 janvier 1992 à Paris.

    Il a été licencié en droit et ès lettres, diplômé de l'Ecole Libre des Sciences Politiques, diplomate, préfet et haut commissaire.

    Avocat, il a publié chez PERRIN L'Honneur perdu de Marie de Morell, La Baronne de Feuchères et Un scandale d'Etat. L'affaire Prince.

    Dans ce livre "Madame Roland", il dresse le portrait d'une femme, d'une aventure intellectuelle, mais le livre est aussi celui d'une analyse vivante de la Révolution française.

     

    Quatrième de couverture :

     

    Etre une femme engagée dans l'action politique, telle fut, en un temps où le gouvernement n'était pas l'affaire des femmes, la profonde originalité de Marie-Jeanne Phlipon, épouse Roland, guillotinée pour ses idées et son action le 8 novembre 1793, à 39 ans.

    Ecrivain au talent éclatant, collaboratrice de son mari deux fois ministre de l'Intérieur, encyclopédiste, amie et conseillère de plusieurs hommes jeunes qui firent la Révolution, comme Pétion, Brissot, Louvet, et amoureuse passionnée de l'un d'entre eux, Buzot, Madame Roland a tenu tous les rôles que l'accélération foudroyante de l'histoire lui présenta.

    Emportée dans la chute de ses amis girondins, elle fit preuve, face à la mort, d'un stupéfiant courage. Sa correspondance et ses Mémoires offrent un prodigieux exemple des enchaînements du coeur et de la raison chez une femme habitée par la passion du bien public.

     

    Un extrait, page 196 :

     

    "Des rumeurs alarmistes circulent. La Fayette déploie ostensiblement la Garde Nationale. Dans la matinée du 17 juillet 1791, Marie Roland écrit à Bancal : "les matériaux de l'insurrection et de la guerre civile s'amassent... Le feu éclatera au premier instant"... /...

    Vers 7 h du soir, profitant de cette belle soirée d'été, plusieurs milliers de Parisiens se promènent en famille parmi les pétitionnaires quand surgit, drapeau rouge en tête, la garde nationale commandée par La Fayette. Que s'est-il passé? Quelques pierres lancées vers la troupe ? Un coup de fusil parti dans la foule ? Toujours est-il que la garde nationale ouvre le feu sans les sommations réglementaires. La fusillade nourrie (six à sept décharges selon Mme Roland) laisse sur le sol plusieurs dizaines de morts et de blessés.

    "Le deuil et la mort sont dans nos murs", écrit Marie, "la tyrannie s'est assise sur un trône souillée de sang".

     

    Mon avis :

     

    Quand on pense à tout ce qui se pratique de nos jours, dans l'arène qui est celle de la politique, de l'actualité, des milieux journalistiques, artistiques... En matière de diffamation, d'injures, de rumeurs, de campagnes de dénigrement... Ce qui se passait dans ces mêmes arènes durant l'époque révolutionnaire entre 1789 et 1795 ; était aussi cruel, aussi violent, aussi ordurier, sinon davantage encore puisque l'on en venait à se présenter dans les salles d'assemblée, avec un poignard ou un pistolet sur soi...

    Le "Père Duschesne" par exemple, était une feuille bien plus "incendiaire" que le "Canard Enchaîné" ou que "Charlie Hebdo"...

    J'ai déjà dit que la Constituante, que la Législative et que la Convention, étaient "des paniers de crabes". Condorcet et Madame Roland durant le temps de ces assemblées et de tous ces débats agités, furent on peut dire "des esprits éclairés" parmi quelques autres "dans le tas"...

    Mais il faut cependant se mettre dans le contexte de cette époque de la Révolution et de la Terreur, pour comprendre si l'on veut, même si elles nous horrifient, toutes ces violences...

    Il n'est pas sûr, pas sûr du tout, que de nos jours, ou dans un avenir plus ou moins proche, que tout cela ne se reproduirait pas...

    L'orgueil et la haine, ça pue autant en 1793 qu'en 2015. Il n'y a que l'environnement qui a évolué : en 1793, il y avait "Le Père Duchesne" et en 2015, il y a Internet...

    Mais c'est vrai, en France en 2015 il n'y a plus la guillotine comme en 1793... On va dire que "c'est un progrès"... Mais... que d'armes en circulation... Et tous ces silences, tous ces murmures, qui sont de véritables bombes à retardement ! (Ou même des sortes de guillotines prêtes à surgir sur la place publique )...