Articles de yugcib
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Anniversaires sur le Net
- Par guy sembic
- Le 03/07/2015
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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C'est fou, fou, fou, fou... le nombre d'anniversaires que l'on souhaite -avec animations illustrées de plantureux gâteaux architecturés comme des chapeaux de reine d'Angleterre ou avec de magnifiques bouquets de fleurs... à des membres (des inscrits) de tel forum du Net, à des personnes (des "amis") sur Facebook, divers réseaux sociaux... Certaines d'entre toutes ces personnes jamais/jamais... Ne donnent le moindre signe de vie... Ou au mieux réagissent brièvement à l'occasion...
... "Quelque part, ça m'interpelle... Mais n'arrive point à me laisser sans voix... Au contraire, ça me donne de la voix à percuter depuis la cuvette le long de laquelle je trace ma route, tous ces flancs rocheux couverts de résineux et de broussailles, aux arêtes vives déchirant le ciel, de ces montagnes entourant la cuvette le long de laquelle je marche, pluie, neige, grêle, chaleur torride, froid mordant, sans répit...
De temps à autre j'entends bien l'écho, l'écho heureux qui rompt un silence d' heures et de jours sans le moindre cri d'oiseau...
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Je chimpanzine, je chimpanzine ...
- Par guy sembic
- Le 02/07/2015
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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En téléphonie mobile
Je chimpanzine
Sur le clavier alpha numérique
Je chimpanzine
Sur une montre aux heures minutes secondes à gros chiffres à quatre boutons poussoirs
Un appui long un appui bref sur S1 ou S4
Sur le tableau de bord de la voiture petit écran LCD rectangulaire affichage données et avec toutes ces touches et boutons de fonctions pour la clim la radio le lecteur CD
Je chimpanzine
Je chimpanzine c'est à dire que je fais comme le chimpanzé qui appuie pour voir si ça répond à ce qu'il veut
Je chimpanzine je chimpanzine mais je suis pas plus con qu'un autre
Et toi l'as de la téléphonie mobile et du bouton poussoir et de l'affichage de données
L'as du tableau de bord du GPS de la sono et des commandes totomatiques
L'as du maniement de tous ces gadgets électroniques informatiques technologiques dernier modèle en promo et à la mode
L'as de tout ça qu'a déjà tout compris avant d'avoir lu le mode d'emploi
Je t'emmerde !
En téléphonie mobile c'est vrai je chimpanzine
ça sonne ça sonne mais j'ai pas la détente rapide
Mais dans d'autres domaines que la téléphonie mobile et que les gadgets électroniques où il faut avoir du doigté de la réactivité
Enfin dans certains domaines
Je chimpanzine pas
Ou plutôt je serai un chimpanzé qui appuie sur des boutons dans la tête et qui fait s'envoler des lapins
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Gaieté parisienne, de Benoît Duteurtre
- Par guy sembic
- Le 01/07/2015
- Dans Livres et littérature
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Benoît Duteurtre est un écrivain, romancier, essayiste et critique musical Français, né le 20 mars 1960 à Sainte Adresse, agglomération du Havre...
Il vit à Paris, dans les Vosges et en Normandie.
Il publie son premier texte en 1982 dans la revue Minuit, puis accomplit plusieurs métiers divers dans la musique et dans le journalisme. Il est l'auteur de quelques romans : L'amoureux malgré lui, Tout doit disparaître, Gaieté parisienne, ainsi que d'un recueil de nouvelles : Drôle de temps.
Sa curiosité pour les situations et les décors contemporains, son écriture limpide, son humour décalé marquent sa singularité dans la littérature Française depuis la fin des années 90 , en particulier auprès des jeunes générations...
Drôle de temps a obtenu en 1997 le prix de la Nouvelle, de l'Académie Française, et le prix Médicis en 2001 a couronné son roman Le voyage en France.
… Gaieté parisienne est une peinture de Paris à la fin du 20 ème siècle.
Nicolas, un intellectuel d'une trentaine d'années, s'efforce de séduire le jeune Julien, étudiant en gestion, très à l'aise dans la société moderne. De boîte de nuit en cité de banlieue, la course poursuite entre Nicolas et Julien traverse un paysage étrange où les vestiges de l'ancien monde se mêlent aux entreprises de rénovation. Les protagonistes glissent de situations grotesques aux émotions imprévues, dans une Europe qui pourrait rappeler la Rome du Satiricon.
Benoît Duteurtre met en scène la comédie de l'amour. Loin des conventions sentimentales, il explore le milieu « Gay » comme un miroir de la vie contemporaine, avec sa foi sexuelle, ses routines et ses tabous.
Dans un style limpide, attentif à la vérité des apparences, il suit les trébuchements de Nicolas face aux incongruités de l'existence. Il raconte la laideur et la beauté d'une époque, celle que nous vivons et qui a commencé vers le milieu des années 80, alors que le téléphone portable et internet n'existaient pas encore, du moins pas dans la vie des gens, même dans les milieux artistiques et intellectuels, et que l'on s'envoyait des lettres écrites à la main postées en « express », des lettres enflammées de passion amoureuse, notamment, et qui étaient apportées par le facteur à la première heure... (Soit dit en passant, de nos jours en 2015, avec les mails, les smartphones, tablettes, internet et facebook... les « lettres ou messages de passion amoureuse – ou de « drague primaire » écrites à la main envoyées par la poste c'est « complètement obsolète et ringard »!)
… Gaieté parisienne c'est aussi -à mon sens- une vue, un tableau, un aperçu de tout ce que le monde, depuis la fin des années 80, est devenu : un monde sans bonté, où domine la loi des modes, des apparences, du « fashion », des « lieux branchés » en lesquels il faut être et paraître -si possible le meilleur, le plus « fun », le plus attendu, le plus regardé... Et le monde de toutes ces «idées nouvelles », de cette jeunesse dorée » des lycées, des classes de prépa aux grandes écoles et universités , qui sont devenus dans les années 2010/2020, les trentenaires, les quadragénaires « dans le sens du monde et bien dans leur peau », les nouveaux « décideurs »... Soit dit en passant, toute cette « crème » constituée en général de ces quadragénaires des « décideurs »,de l'économie et de la finance et de toute la « clique » des intellectuels qui gravite autour ; est à cent lieues du « citoyen lambda » qui lui, n'a pas fait d'études et dont la vie au quotidien est difficile, sans perspective... Ce « citoyen lambda » qui représente l'essentiel de la société Française, notamment dans les régions rurales, péri urbaines et surtout les régions autrefois industrielles devenues aujourd'hui des déserts médicaux et culturels, économiques, à l'écart des lieux touristiques et constellés de ce qui reste des sites de métallurgie, des « friches industrielles »...
… Pour dresser un tableau de ce que ce monde des années 90 a produit, et ensuite a fragmenté en se diversifiant et en évoluant dans le tissu social à partir du début du 21ème siècle, je cite ces termes, ces mots, ces phrases, que j'ai relevés tout au long des pages de ce livre Gaieté parisienne, de Benoît Duteurtre... Et qui à mon sens, sont tout à fait représentatifs de notre époque :
Subversion artistique et intellectuelle parrainé par le ministère de la culture...
...Idées nouvelles... Vitalité intellectuelle... Débats, saisir les idées dans l'air... Centre d'agitation esthétique... Nouvelles tendances... Liberté de l'esprit... Sujets quotidiens : le dernier match de foot, le prochain concert de jazz rock, les filles... Vastes perspectives, voyages, vêtements de marque... Divertissements spontanés, spectacles de plein air, musique aux carrefours, dans les rues... Musique pour la liberté... Mouvements de la cité, cafés artistiques et des libres-penseurs... Les marges de la vie moderne... Complexe commercial... New wave... show biz, dîners mondains... Soirée privée... Réussite, mérite... Look... Les mouvements du monde... semer un peu de désordre dans la culture... Etre jeune... House music, raves parties, mouvements parallèles... Contrôler les élans naïfs, dépasser le jeu des apparences... Agressivité de chacun envers tous les autres, à l'exception de ceux qui s'inséraient exactement dans votre archétype... S'éclater... Naturel provoquant... Harmonisation, crédit, législation internationale... Organisation du travail, des loisirs, du crédit, de l'amour... Pouvoir médiatique, intelligentsia parisienne... Existence construite autour d'une profondeur... Une meilleure conjugaison des lois du marché, des techniques de pointe, de la politique culturelle et de la protection sociale ; l'alliance du progrès moderne et de la vieille civilisation... Génération postmoderne... Culte érotique, liturgie fin de siècle... Club d'échanges et de réflexion ouvert sur le milieu intellectuel et le monde de l'entreprise...
… En gros, pour résumer « tout ce qui pourrit le monde » et qui rappelle dans une certaine mesure, le déclin de l'Empire Romain... Mais là, de nos jours, en fait, il s'agit du déclin, de la déliquescence, de la brutalité, de la violence, du non sens et de l'absurdité de notre civilisation dans son ensemble, puisque même la ou les civilisations qui sont sensées s'opposer, notamment par des courants religieux et -ou- révolutionnaires ou idéologiques, sont elles mêmes imprégnées, gagnées par le pourrissement de la civilisation dominante...
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Hugues Aufray
- Par guy sembic
- Le 30/06/2015
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Né le 18 juillet 1929 à Neuilly-sur-Seine, et donc âgé de 86 ans à compter du 18 juillet prochain, il est le dernier vivant (homme) de cette génération d'artistes chanteurs auteurs compositeurs nés autour de 1930... Il y avait encore jusqu'en 2010, jusqu'au 13 mars 2010, Jean Ferrat né le 26 décembre 1930 à Vaucresson...
Hugues Aufrey fut aussi le contemporain de Serge Gainsbourg, né le 2 avril 1928 et mort le 2 mars 1991...
A 86 ans, Hugues Aufrey parcourt encore la France en se produisant sur scène lors de ses tournées, et le samedi 27 juin 2015, l'on pouvait l'écouter à Sion Vaudémont, où avait lieu le festival "Là haut sur la colline", du 25 au 28 juin... Sous un immense chapiteau, de nombreux Lorrains et certainement autres visiteurs venus de régions environnantes, étaient venus l'écouter.
Quelle voix, encore, pour 86 ans !
Avec Jean Ferrat, hélas disparu depuis 2010, Hugues Aufray est le dernier, l'un des derniers représentants de cette génération d'artistes auteurs compositeurs, d'un monde qui avait un sens, entre autre sens celui de valeurs fondamentales et surtout intemporelles (l'amitié, la fraternité, le respect -entre autres de ces valeurs)...
Hugues Aufray cite cette réflexion de Jean Paul Sartre "L'enfer c'est les autres", à laquelle il ne souscrit pas, puisqu'il dit au contraire que "les autres c'est le Paradis"... de même que j'ai déjà dit pour ma part, et exprimé à ma manière que "Dieu c'est vous, vous autres, visages connus ou inconnus" (ou quelque chose comme ça)...
Sans cependant "verser dans la nostalgie" c'est à dire dans le regret "d'un monde qui n'est plus" (et que dans mon enfance, et durant une grande partie de ma vie j'ai connu)... C'est avec une certaine émotion que j'ai écouté ce samedi 27 juin 2015 à Sion Vaudémont au cœur de la Lorraine, les chansons d'Hugues Aufray, celles qu'il a composées lors de son séjour, jeune, dans le Sud des Etats Unis d'Amérique ; puis ses "grands succès" bien connus de tous, ou d'autres chansons légendaires telles que "j'entends siffler le train" de Richard Antony, qu'Hugues Aufrey interprète...
Je pensais en écoutant ces textes, ces chansons, à ce monde qui est devenu ce qu'il est aujourd'hui (au fond, ni pire ni meilleur qu'un autre qui fut ou sera) mais si "différent" cependant, du fait qu'il "n'a plus de sens" (du moins pas de sens que l'on peut définir) et en lequel la bonté, la gentillesse, l'amitié, la fraternité, le respect... demeurent encore présents et manifestes... mais sont "écrabouillés" par la rumeur, par la dureté, par le "tam/tam-coeur-de-pieuvre", la cacophonie, l'agressivité du monde... "Ecrabouillés" et aussi moqués, méprisés, tenues pour ringards, et -au moins pire- sous estimés...
Si Hugues Aufrey "n'apprécie guère outre mesure Jean Paul Sartre et son l'enfer c'est les autres, en revanche il vénère Albert Camus... Albert Camus qui à mon sens, est "le plus grand, le plus immense, de tous les penseurs, de tous les philosophes, de tous les intellectuels du 20 ème siècle"...
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Waterloo
- Par guy sembic
- Le 26/06/2015
- Dans Faits et anecdotes historiques
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200 000 visiteurs étaient attendus -et furent présents- sinon plus, à cette "fantasia" qu'était la commémoration de la bataille de Waterloo du 18 juin 1815...
A 2 km de la commune de Braine-l'Alleud en Belgique, 20 km au sud de Bruxelles.
... 200 000 visiteurs venus de France, d'Europe, du monde entier... Mais où ont-ils pu loger tous ces gens ? Tous les campings, chambres d'hôtes, hôtels, devaient certainement être "pris d'assaut" dans un rayon de 50 voire 100 km à la ronde... Sans compter les embouteillages monstres, les parkings saturés, les restaurants, les "fast food" bondés, les interminables files d'attente pour assister aux différentes manifestations, vraisemblablement debout derrière des barrières métalliques...
J'imagine le nombre de gens ayant dû dormir la nuit dans leurs voitures, ou à même le sol... avec gosses, bébés et toutou ! De la folie !
Tout cela pour un spectacle qui a coûté la bagatelle de quarante millions d'euros aux organisateurs, concepteurs de l'événement, un spectacle réparti sur trois journées du 18 au 20 juin 2015, mettant en scène 6000 figurants. Rappelons les forces en présence le 18 juin 1815 : 71600 Français et alliés de Napoléon d'un côté, en face de 68000 Anglais, Néerlandais et Allemands sous le commandement de Wellington de l'autre côté... Et, en partie battus le 15 juin les Prussiens de Blücher (battus mais non défaits) venus environ 50000 au soir du 18 juin sur le champ de bataille rejoindre l'armée de Wellington...
6000 figurants avec chevaux, habillement, fourbi, canons (l'on a même démoli des maisons exprès pour la reconstitution des lieux de combat)... Bien sûr, dans cette "fantasia" -équestre en grande partie- dans cette simulation des combats, dans ce tonnerre de coups de canon (à blanc), l'on ne voit pas une goutte de sang, pas la moindre jambe coupée...
Une vraie "pantalonnade" cette "affaire là ! Quarante millions d'euros! ... Et toute cette médiatisation autour de cet événement !
Cependant, aucune chaîne de télé durant cette semaine du 15 au 20 juin, ne proposait une émission en direct ! (à part sur France 2 dans "Envoyé Spécial", un "aperçu" sous la forme d'un reportage)... Comme quoi, si l'on avait envie de voir, eh bien il eût fallu se rendre sur place et contribuer à grossir le nombre de visiteurs...
Grand spectacle -historique ou autre- de type "son et lumière" autour d'un événement hyper médiatisé, mobilisant des centaines de milliers de gens, de touristes... Et la "galère" qui va avec, pour se loger, pour stationner, pour assister debout sous le soleil ou sous la pluie, à un spectacle qu'on a d'ailleurs du mal à voir, et tout ce que cela génère de fatigue, d'énervement, de stress, de complications... Et faire pipi, et faire la queue une heure pour un petit bout de sandwich etc. ... De la folie !
... A voir le DVD "Waterloo", l'ultime bataille - la fin de Napoléon, film réalisé par Hugues Lanneau, sur une idée originale de Willy Perelsztejn... Il s'agit en fait d'un documentaire retraçant les différents tournants du combat, basé sur les témoignages écrits de combattants réels. Pas d' "idéalisation", dans ce film... Seulement du réel, du vécu, du décrit... Certaines séquences, certaines images, sont "hallucinantes" (entre autres, sous les tentes à l'arrière des combats, où l'on soignait, où l'on amputait les blessés à la scie sans anesthésie, on voit "couper la jambe" dans le détail, le blessé tient entre ses dents un bout de bois, les chirurgiens sont complètement couverts de sang sur leur blouse blanche, de leurs pieds jusque sur leurs visages et verres de lunettes)... Impressionnant !
On voit sur le champ de bataille lors des opérations d'assaut, de part et d'autre des lignes de front très rapprochées, les boulets qui font exploser des têtes, qui arrachent bras et jambes, dans une gerbe de sang ; des combats à la baïonnette avec ventres ouverts, gorges percées, une vraie boucherie! Et ces "carrés" de soldats de Wellington, lors d'une attaque de Ney, de dix mille cavaliers, sans appui d'artillerie, sans appui de fantassins... Les Anglais visent les chevaux, les sabreurs tombent et se font étriper par les soldats du carré, l'attaque des Français échoue... Et ces attaques d'une violence extrême en combats au corps à corps, fusillades à bout portant, pour prendre des fermes constituant des bastions dans lesquelles se trouvaient retranchées des unités de l'armée de Wellington...
En ce temps là, tout comme lors de la grande guerre européenne de 1701-1713, puis la guerre de sept ans 1756-1763, les canons, encore en 1815, tiraient des boulets de fonte...
Le canon à obus explosif fut inventé par le général Français Henri Joseph Paixhans en 1822, conçu à l'origine pour équiper de ce type de canon les navires de guerre. Mais c'est à partir de la guerre de Sécession en Amérique, 1861-1865 ; et en Europe, à partir de la guerre de 1870 et surtout en 1914-1918 que c'est généralisé le canon à obus explosifs... Mais déjà, en 1815, un boulet de fonte (rebondissant sur terrain sec et dur) pouvait tuer 20 soldats à la fois... Lors de la bataille de Waterloo, il avait beaucoup plu (et fort et longtemps) la nuit d'avant le 18 juin, et les jours d'avant ; de telle sorte que l'artillerie n'a eu qu'un effet limité...
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Hâmimoune et Pèplê ( petit conte Yugcibien )
- Par guy sembic
- Le 25/06/2015
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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C'est Hâmimoune, un Soudanais de 30 ans, débarqué à Lampeduza...
Il traverse toute l'Italie à pied et il arrive dans le sud de la France à la périphérie d'une ville importante où l'on construit une nouvelle grande surface commerciale... Il se présente sur un chantier d' EFIBAT qui emploie en majorité des travailleurs venus de pays de l'Europe de l'Est logés dans des Algéco... Ces travailleurs dont certains sont des ouvriers qualifiés sont tous payés au salaire minimum Français mais coûtent moins cher à EFIBAT du fait que les "charges sociales, assurances etc." sont celles appliquées par le pays d'origine (la Slovaquie, la Pologne, l'Ukraine, la Roumanie...)
Il y a cependant parmi tous ces travailleurs, des "clandestins", des "non déclarés" -qui ne sont pas tous forcément des "étrangers", et qui eux, ont accepté des conditions de rémunération on va dire "plus avantageuses" pour EFIBAT, mais qui néanmoins satisfont dans une certaine mesure ces "non déclarés" qui, pour des raisons "personnelles" ont préféré être employés et rétribués dans ces "conditions plus avantageuses" pour EFIBAT...
Arrive, se présente sur le chantier, Hâmimoune, le Soudanais... Et voici ce qu'il dit au chef de chantier :
Tu me loges sous cette tente là bas, tu me mets un lit de camp et tu me donnes un seau pour l'eau que j'irai prendre au robinet là bas ; pour bouffer t'en fais pas, j'irai voir à la roulotte du mec qui vend des hamburgers et j'achèterai du pain, des pommes et des tomates chez l'Arabe de l'autre côté du boulevard. Tu me paies cash sans papier, direct, 150 euro par semaine. Tu vas voir je suis fort comme un boeuf, je suis jamais malade, j'ai toutes mes dents, et je ferai pas d'histoires. Prends-moi...
Le même jour, pratiquement à la même heure que Hâmimoune le Soudanais, arrive sur le chantier d'EFIBAT... Pèplê, un humanoïde venu d'en dessous de l'Antarctique, qui a fui son pays au ciel de terre et de roche, un pays d'en dessous la surface du continent Antarctique, récemment envahi par des requins mutants géants...
Ce pèplê, il a réussi à gagner on ne sait comment, le sud de l'Afrique, il a traversé à pied toute l'Afrique, ne se nourrissant que de racines et d'herbes, d'insectes et de petits animaux...
Cet humanoïde, Pèplê (c'est à la fois son nom et son prénom) est en fait une espèce de chimpanzé plus "intelligent", plus "costaud" que le chimpanzé "normal"... Il ne sait ni lire ni écrire bien sûr (cela va de soi), il est "très primaire" dans ses besoins (il ne risque donc pas de se révéler un jour ou l'autre, un "interlocuteur posant problème")...
Pèplê s'approche du chef de chantier et il dit (en fait il "se fait comprendre" par gestes et par mimiques) :
Tu me donnes la même gamelle que celle de ton chien (il montre le chien, un gros berger allemand dans une petite cour fermée, et qui, la nuit, monte la garde le long de la clôture du chantier), et tu me laisses dormir au milieu des sacs qui sont là bas... Tu vas voir, je suis fort comme un rhinocéros, je suis jamais malade... Mais là bas, d'où je viens, je pouvais plus rester parce que y'a les requins géants qui me boufferaient. Et j'ai traversé l'Afrique mais y'avait des jours où je trouvais pas de racines ni de bêtes à bouffer. Ici, au moins, en voyant ce que vous donnez à vos chiens, on est sûr de pas crever de faim...
Trois mois plus tard, EFIBAT sur la plupart de ses chantiers de grands travaux de construction et de terrassement, "employait" un bon nombre d'autres Pèplê d'en dessous de l'Antarctique, et de moins en moins de Hâmimoune du Soudan... Et encore moins de travailleurs Polonais, Ukrainiens, Roumains, Slovaques... Et presque plus aucun salarié français au SMIC...
... Au départ j'avais imaginé des extraterrestres, enfin une "sous-espèce d'humanoïdes extraterrestres", vivant sur une planète "Psyclô", sous la domination des "Psycloïds", la "race supérieure" de cette planète, intelligente et prédatrice, utilisant les "peploïds" sous-développés pour de durs, épuisants et répétitifs travaux de manutention, nourris avec des bouillies de céréales de piètre qualité, battus, exploités à mort, servant de cobayes pour des expériences médicales ou biologiques, parfois éliminés purement et simplement en masse, du fait de leur prolifération en dépit d'une mortalité pourtant importante... Ces "peploïds" auraient fini par trouver le moyen de s'échapper, de fuir leurs geôliers, et auraient "bricolé" de petits vaisseaux spatiaux de fortune afin de s'aventurer dans l'espace à destination de la Terre, une planète dont ils ont entendu parler par les "Psycloïds", et qui serait "une planète d'accueil" soit disant...
Mais j'imaginais mal, en fait, (pour la crédibilité de l'histoire) que ces êtres si "primitifs", puissent se révéler capables de bricoler des vaisseaux spatiaux de fortune, et de les diriger vers la Terre...
Pour "essayer de faire vrai", j'aurais imaginé si je m'étais tenu à ce scénario, des naufrages dans l'espace, de ces pauvres vaisseaux de fortune bricolés et insuffisamment préparés à affronter les périls de l'espace...
Peut-être -toujours selon mon premier scénario- les fugitifs auraient-ils pu avoir recours à des "passeurs", des "Psycloïds" cherchant "à réaliser un maximum de profit" et ayant eux, conçu les vaisseaux de fortune, de manière à ce que un sur deux en moyenne, de ces vaisseaux, fasse naufrage dans l'espace... moyennant le prix d'une année de travail de ces "peploïds" (pour autant que les malheureux "peploïds" aient pu recevoir quelque très modeste obole en "complément" de la nourriture si pauvre et si abjecte qu'on leur donne une fois par jour)... Avec des "passeurs Psycloïds", l'histoire en effet, aurait été plus "crédible" on va dire...
... A noter l'évolution de l'action EFIBAT (ainsi que l'évolution d'ailleurs, de toutes les autres actions des "géants de la mondialisation") à mesure que toutes ces "grosses boîtes mondialisées" emploient davantage de précaires, de non déclarés, de travailleurs de moins en moins cher... Les actionnaires de toutes ces boîtes perçoivent des dividendes de plus en plus gros, et l'on atteint le maximum lorsque 80 % de la masse qui n'est même plus "salariale" est constitué de Pèplê d'en dessous de l'Antarctique...
... Les "ex nantis" (ceux que l'on disait "être des nantis" parce qu'ils gagnaient au moins 1500 euro par mois, qu'ils ne travaillaient que 35 ou 40 heures par semaine, qu'ils avaient leur retraite à 60 ans, 62/63 à la limite)... Les "ex nantis" furent donc "logés à la même enseigne" désormais, que les "Pèplê"... Et l'on se battait devant le chantier d'EFIBAT pour avoir droit à la même gamelle que celle du chien de garde, et pouvoir coucher sous une espèce de niche géante en toile de cirque...
L'espérance de vie avait beaucoup baissé, il y avait très peu de vieux, et... encore moins de "solidarité" que sous Richelieu, et "encore/encore moins" que du temps des peuples de la fin du Paléolithique...
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Ecriture
- Par guy sembic
- Le 23/06/2015
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... Toutes ces personnes de notre entourage de famille, d'amis, de connaissances, qui ne font que critiquer, infirmer, et qui méconnaissent ce besoin d'écrire ; ne cessent de dire qu'écrire c'est s'exposer au vu et au su de tout le monde... Et qui bien sûr, elles, n'écrivent pas, n'entretiennent pas un blog, ne se produisent pas sur des réseaux sociaux...
Toutes ces personnes cependant, du moins un bon nombre d'entre elles, lisent des livres, des livres d'auteurs, des biographies d'écrivains... Et l'on peut les voir, le soir dans leur lit avant de s'endormir, une partie de la matinée ou de l'après midi, assises dans leur jardin ou l'été sur la plage, ou dans le train... lisant, et passionnées, intéressées par le récit de vie de tel auteur, auteur d'aujourd'hui ou d'hier...
Elles ne se posent jamais la question, ces personnes, de la nécessité, du besoin que pouvaient avoir un Zola, un Gide, un Proust, un Jean d'Ormesson, un Emmanuel Carrère, un Houellebecq, un Christian Signol ou un Lévy, ou un Musso... d'écrire des livres, de publier des livres... Mais ces livres, ces auteurs, elles les lisent... Ces auteurs là, tous confondus (bons ou mauvais après tout quelle importance) auraient-ils eux, rien qu'eux... le droit d'écrire, le droit d'être lus, le droit d'être connus, le droit de s'exposer au vu et au su de tout le monde... Et au nom de quoi? en vertu de quoi? ... Et pas "Tartempion", qui lui, n'est pas publié par une maison d'édition, est sur Facebook, a un blog?...
Si un Zola, si un Gide, si un Jean d'Ormesson, si un Houellebecq n'avaient pas écrit... Ces personnes n'auraient jamais entre leurs mains les livres qu'ils ont écrit... Feraient-elles alors du tricot, du coloriage, du patchwork, de la tapisserie, des mots croisés, du jardinage... s'il n'y avait plus ou si peu de livres?
C'est le "discours" que je leur tiens, à ces personnes, lorsque d'aventure elles "m'emmerdent" avec leur "discours" toujours le même, sur ce besoin d'écrire qu'elles ne comprennent pas, qu'elles prennent pour un besoin de s'exposer au vu et au su de tout le monde...
Je suis solidaire, solidaire oui, totalement et inconditionnellement solidaire, de tout écrivain quel qu'il soit, quelque soit son genre d'écriture, que cet écrivain soit jugé "bon" ou "mauvais", que cet écrivain soit un Houellebecq, un Gabriel Matzneff, un Goetze, un Fante, un Lévy, un Musso... même... Je ne lis jamais un Lévy, soit, mais je suis solidaire de tout écrivain, je suis solidaire de tous ceux et celles d'entre nous qui, sur la Toile dans des forums ou sur des blogs dont ils sont les auteurs, sur des réseaux sociaux, s'expriment...
Je suis solidaire, oui, mais d'une solidarité qui n'implique pas cependant l'adhésion à ce qui est exprimé...
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La clarté, une forme de politesse de l'homme de lettres
- Par guy sembic
- Le 22/06/2015
- Dans Articles
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... Voici ce qu'écrit Bernard Clavel dans Ecrire c'est se vider de sa vie :
"Ecrire c'est communiquer. Ecrire pour être lu, c'est aussi se donner -si mince soit-il- un espoir de survie. Ce n'est pas manquer de modestie que de le reconnaître, mais c'est avouer, du même coup, son attachement à l'existence et à sa volonté de compenser le risque d'autodestruction par l'espérance qu'une part de ce qui est donné de vie animera d'autres êtres. .../...
.../... Je sais qu'il n'existe aucune recette d'écriture, que les règles que nous nous imposons aujourd'hui nous paraîtront dérisoires demain, mais il est un mot dont je n'ai jamais accepté de détourner mon regard. C'est en fonction de ce qu'il m'impose que j'aborde tous les autres. Ce mot, méprisé par certains, a dicté sa loi à de nombreux auteurs ; je l'ai retrouvé chez deux grands écrivains de caractères fort différents, mais qui se rejoignent à travers le cristal limpide dont il est constitué : la clarté, dit Jules Renard, est la politesse de l'homme de lettres. Pour sa part, Roger Martin du Gard écrit : il est un minimum de clarté qui est une forme de politesse. "
... "Ecrire pour être lu, ce n'est pas manquer de modestie que de le reconnaître"... Voilà qui "cloue le bec" à tous ceux, à toutes celles qui, autour de nous, dans notre entourage de famille, d'amis et de connaissances, ne font que critiquer, infirmer, méconnaître ce besoin d'écrire...
Encore faut-il -et je ressens la même chose que Bernard Clavel- que ce soit bien la clarté qui domine... dans une œuvre d'écriture... Cette clarté qui n'a rien à voir avec une éclatante lumière qui séduit et aveugle (et qui est une imposture), cette clarté qui, effectivement, comme le disent Jules Renard et Roger Martin du Gard, se doit d'être "une forme de politesse de l'homme ou de la femme d'écriture" ; c'est à dire la marque profonde, permanente, de la sincérité, de l'absence totale d'hypocrisie ; l'expression de ce qui en soi, peut faire que l'Autre se sente concerné, touché, et cela même en dépit de la différence de sensibilité et de caractère qui sont les siens... C'est bien cela la clarté...
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Dieu
- Par guy sembic
- Le 20/06/2015
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Dieu qui devrait être Dieu ne l'est point
Avec ce Dieu ou plutôt sous ce Dieu qui ne l'est point
Tu n'es point
Dieu qui devrait être Dieu mais ne l'est point
C'est pire que le Diable
Ce Diable qui te fait être
Mais être pas tout à fait ou même très différent
De ce que tu voudrais être et qu'en réalité au fond de toi tu es
Tu es sans le savoir
Ou tu es mais l'ayant oublié ou rejeté
Alors puisque sous Dieu qui devrait être mais ne l'est point
Tu n'es pas
Ou tu n'es qu'un os à sucer
Un citron à presser
Une "variable d'ajustement"
Comme on dit sur les Marchés
Tu te rends chez le Diable
Ce Diable qui au fond
Est moins pire que ce Dieu qui devrait être Dieu mais ne l'est point
Et te fait être
Etre pas comme tu veux mais être quand même
Car la règle la loi le sens la nature
Comme la gravitation la pesanteur la mécanique de l'univers
C'est d'être
Etre en relation ou en association ou en opposition
Avec ce qui est tout autour tout près ou tout au loin
Dieu qui devrait être Dieu mais ne l'est point
Est un imposteur
Un vampire au visage d'ange
Dont on ne voit pas les grandes dents
Qui se sont faites toutes petites
Derrière des lèvres qui embrassent
Le Diable aussi est un imposteur
Mais on lui voit la fourche dont il se fait son sceptre
Mais il te fait être alors que tu n'étais point
Dieu ne sera Dieu qu'il doit être
Que lorsque tu seras assez libre
Assez voyant
Pour te passer du Diable
Et être toi oui Dieu qui doit être et n'avait jamais été
Aujourd'hui tu n'es pas libre
Il te faut Dieu qui n'est pas Dieu
Sous lequel tu n'es pas et ne seras jamais
Qu'une "variable d'ajustement"
Ou une pièce d'un euro ou d'un dollar dans le Dada
Ou il te faut le Diable
Sous lequel tu es
Mais tu es sans être ce que tu dois être
En liberté surveillée ou autorisée
Soit dit en passant la liberté "autorisée"
C'est peut-être pire que la liberté "surveillée" ou muselée
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L'austérité
- Par guy sembic
- Le 14/06/2015
- Dans Anecdotes et divers
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L'austérité
... Bruxelles, l'Europe, l'Allemagne, les décideurs, les politiques... Tout ce monde n'arrête pas de nous bassiner avec l'austérité, cette vertu nécessaire imposée aux pays dont le déficit et la dette sont jugés trop importants...
Et si Alexis Xsipras, que Bruxelles, que l'Allemagne, que l'Europe veut "faire marcher au pas"... S'en allait voir du côté de Poutine? Après tout si Le Pirée devait être Russe, est-ce que ça serait pire que Chinois qu'il est actuellement ?
Ce "pauvre corniaud" qui symbolise les peuples, les travailleurs précaires, les salariés d'en dessous le seuil de pauvreté, les retraités qui ne sont pas "de fonds de pension" mais des retraités à moins de mille euro par mois, les mères et pères de famille qui remplissent en début de mois leur caddies chez Lidel et chez Aldi, et qui, les derniers jours du mois ne mangent plus que des pâtes à la sauce tomate... Ce "pauvre corniaud" si méprisé, que l'on accuse de tous les maux parce qu'il fume, parce qu'il va boire des canettes de bière au bistrot du coin, parce qu'il est bouffé par des crédits revolving de télé et d'équipements de loisirs dont on dit qu'il n' a nul besoin et qu'il ferait mieux de dépenser le peu qu'il a avec plus de "bon sens"...
Ce "pauvre corniaud"... L'os qu'on lui concède et qu'on lui jette, l'os dont on voudrait qu'il vive avec en fermant sa gueule... Et qui est la "grande peur" des "bobos" de Goche ou de Drouatte bien "moralisants bien dans leurs baskets bien dans leurs certitudes bien dans leur pensée leur vision du monde bien dans leurs 2500/3000 euro par mois leurs placements financiers leurs appart' déco art moderne leurs résidences secondaires leurs vacances en croisière costa, qui "font dans leur culotte" quand ils voient un jeune de banlieue avec une capuche sur la tête ; jamais racistes parce qu'il faut pas être raciste mais qui peuvent pas piffrer les noirs et les cafés au lait...
Ce "pauvre corniaud" oui, il a les côtes bien saillantes, et l'os qu'il tient entre ses dents a de moins en moins de petits bouts de bidoche accrochés... Alors il faut pas s'étonner s'il aboie et s'il mord !
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La bonté
- Par guy sembic
- Le 11/06/2015
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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La bonté c'est quelque chose que l'on ne peut mettre en valeur (dans le sens de exposer) pour la bonne raison que la bonté n'est pas considérée ni définie, en ce monde, comme étant une valeur, une valeur par exemple comme l'intelligence ou le talent...
Un orgueilleux, vraiment orgueilleux, qui met tant et tant en avant de lui-même, son intelligence, son talent (s'il y a effectivement autant d'intelligence que de talent en lui), et bien d'autres choses encore... eh bien, la bonté qu'il peut avoir en lui, il ne peut pas la mettre en avant... parce que, vivant, évoluant, agissant, s'exposant dans un monde sans bonté, il serait, à cause de sa bonté, déconsidéré... et écrasé s'il n' a pas en lui la force nécessaire pour ne pas se laisser marcher sur les pieds...
Tout au plus, tout au mieux -et c'est ce que l'on constate- la bonté est perçue ou définie ou montrée comme une qualité... mais pas comme une valeur, jamais comme une valeur...
Car si la bonté était vraiment une valeur, définie et considérée en ce monde comme une valeur ; elle surpasserait de loin, en tant que valeur, toutes les autres valeurs, à tel point qu'elle deviendrait la seule valeur, et que toutes les autres valeurs ne seraient alors plus que des qualités...
Imaginez que l'intelligence, que le talent, que tout ce à quoi on croit en tant que valeurs, que tout ce que l'on met en avant bien en évidence avec ostentation, avec assurance, avec éclat, imaginez que tout cela, oui, ne soit plus des valeurs mais seulement des qualités : à quoi servirait l'orgueil alors? L'orgueil que l'on met à tant mettre en valeur de soi? L'orgueil que l'on n'aurait plus de cette bonté en soi, du fait que dans la bonté que l'on manifesterait dans sa pureté, dans son authenticité, il n'y aurait plus cette propension à la mettre en avant, la bonté, à en faire une "vitrine" ?
La vérité c'est que le monde n'en veut pas, de la bonté, comme valeur... Et qu'il la déconsidère, la piétine, et "y baise dessus comme la punaise sur tout ce sur quoi elle se pose"...
C'est vrai : la gentillesse donne envie de s'y jeter dessus et de la baiser...
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Silhouettes
- Par guy sembic
- Le 09/06/2015
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Je me demandais quelle sorte de conversation je pourrais bien avoir avec ces deux personnages, à côté de moi, dont je ne vois pas le visage...
Ils me font penser à ces personnes qui ne sont sur le Net, sur les réseaux sociaux et sur les forums, que des pseudos et dont les visages sont des images, des "avatars" dit-on en langage "webien"...
Un "avatar" ne sourit pas et n'a pas de regard, c'est seulement ce qui est écrit, ce que l'on voit écrit par lui ou par elle, cet "avatar", qui "écrisourit, écriregarde... Mais en vérité, sans visage, sans regard, sans sourire -ou grimace- et sans voix... Que "vaut", que représente ce que l'on voit écrit et qui est lu par autant d' "avatars"? Puisque qui lit est lui aussi un "avatar"?
La personne à laquelle je m'adresse sur un forum du Net, et d'ailleurs la personne que je rencontre au TabacJournaux du coin, qui, elle, a un visage mais à sa manière un "visage avatar"... Est une silhouette.
Nous vivons dans un monde de silhouettes où plus personne ne regarde personne, ne sourit à personne, ne s'interroge d'un regard...
C'est la polémique qui remplace le dialogue. Et pour la polémique, seules des silhouettes dans un espace public où l'on "débat" de ceci de cela ; seuls des avatars et des pseudos sur un forum du Net où l'on "échange" -ou se montre"- suffit... Car la polémique n'est rien d'autre le plus souvent, autant au Tabac Journaux du coin que sur Facebook ou sur un forum d'internautes, qu'un monologue censé "percuter" l'Autre, les Autres... Cet Autre ou ces Autres dont on ne voit pas le visage, qui ne sont que des silhouettes, des masques...
Le monde des silhouettes occulte le monde des visages et des regards.
C'est une mouvance, une agitation, une bruyance, mais jamais un lien, jamais de mains qui se touchent, jamais des regards qui se parlent, jamais un demain, un après demain, un dans dix ans encore, qui porte dans un courant de plus en plus rapide et de plus en plus chaotique, les milliers de petites silhouettes de papier jetées par les silhouettes que l'on est, avatarisées, pseudoïsées...
Ce monde de silhouettes est un immense, un infini "désert relationnel". Un désert jonché tous les cent, tous les mille mètres, et parfois en amoncellements, de fleurs de sable, de fleurs de roches concassées, d'épines de pierre, de toutes sortes de concrétions... Et les couleurs de toutes ces fleurs de sable et d'éclats de roche, sont toujours les mêmes, dans toutes les nuances de noir, de bistre, de gris, de rouge, d'ocre, de jaune, de blanc, de rouille (jamais de bleu, jamais de vert)... Les fleurs de sable et d'éclats de roches sont les mots que l'on voit écrits par les silhouettes...
Et pourtant je me dis, à propos de ces deux personnages masqués, de ces deux silhouettes à côté de moi... Que ce sont pourtant des êtres, de vrais êtres, avec de vrais visages, de vrais regards...
Je me dis... J'en suis sûr(e)...
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La foire exposition de Nancy
- Par guy sembic
- Le 05/06/2015
- Dans Anecdotes et divers
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Cette année cette foire, l'une des plus importantes en France, a lieu du 29 mai au 8 juin inclus... Je m'y suis rendu hier, le jeudi 4 juin et dès mon arrivée ce qui m'a frappé c'est l'immense espace de parking vers 14h (donc déjà en milieu de journée) dont les deux tiers de cet immense parking était une surface de bitume à perte de vue... sans voitures garées ! Seule en effet, la partie du parking proche de l'entrée était occupée par les voitures garées... sur à peine une dizaine de rangées...
Les différents bâtiments (immenses structures métalliques) au nombre je crois, de sept, sont disposés de la même manière qu'à la Porte de Versailles à Paris où se tient la foire de l'agriculture, le salon du livre... Ainsi que les structures et bâtiments de restauration, avec leurs galeries extérieures sous auvents, cafés, débits de boisson, stands de restauration rapide...
Le premier espace que j'ai visité était celui de l'ameublement, des aménagements et de la décoration intérieurs... très style 21 ème siècle dans l'ensemble... Ensuite j'ai visité l'espace des créateurs, celui des artisans, celui des "objets connectés", entre autres... Bien que nous étions ce jeudi en milieu de semaine, et hors toute période de congés, et non pas dans les trois derniers jours de la foire en week end, je m'attendais tout de même à constater disons, "une certaine animation", avec pas mal de visiteurs... En fait l'on circulait à l'intérieur des bâtiments (chacun d'une immense surface) sans risquer de heurter son voisin, l'on aurait même pu circuler en vélo ou en trottinette sans problème, tant "on ne se bousculait point" !
En 2011, année où je m'étais rendu la dernière fois à cette foire, en milieu de semaine aussi, j'avais constaté beaucoup plus d'animation, il y avait bien plus de monde alors, et le parking à 10 h du matin était pratiquement plein...
Devant les structures de restauration, les garçons hélaient sans succès les clients, dispersés et en petits groupes ou par couples, et une immensité de tables avec nappes et couverts et verres, s'étendait, sans dîneurs... Et cela aux heures où d'ordinaire on pense à se restaurer...
Ce qui m'a le plus surpris -et fort peu convaincu- c'est l'espace des "objets connectés" : je me suis trouvé à l'entrée du bâtiment occupé au centre par un espace vide et circulaire, au sol plus ou moins décoré, devant une cocote minute ultra sophistiquée dont on pouvait déclencher la mise en route depuis un smartphone grâce à une application téléchargeable, et cela même à partir de son bureau pendant son travail à 30 km de la maison ou encore depuis plus loin... Et je me disais que toute cette connectique, robotique, domotique, à distance... C'était bien là un univers, un mode de vie, dans lequel je me sentais "complètement largué"... et surtout je me disais "à quoi peut bien servir tout ça, si, fragilisés que nous sommes, Occidentaux modernes du 21 ème siècle, si "doués" que le sont certains d'entre nous pour faire marcher ces appareils ; nous sommes en vérité, tout à fait incapables de survivre dans la nature, dans des conditions très difficiles, dans un environnement hostile, ne sachant absolument rien faire (allumer un feu, trouver quelque chose à manger, s'abriter, se débrouiller dans la nature etc.)"... Je mesurais la fragilité de l'être que nous sommes devenu, en dépit de toutes nos connaissances techniques, scientifiques, de formation scolaire, universitaire et autre... (il suffit pour cela d'une grosse et longue et générale panne d'électricité, par exemple, pour que tout s'écroule lamentablement, tragiquement...) On ne sait plus rien faire, ni comment se débrouiller, alors que nos ancêtres, en des temps reculés d'avant l'Histoire, arrivaient à survivre, à communiquer entre eux, à concevoir une société, tout cela sans électricité, sans internet, sans téléphone, sans tout ce fourbi technologique du 21 ème siècle !
Ce que j'ai observé, aussi, c'est qu'au fond, tous ces produits marchands, de l'artisanat, de l'ameublement décoration, objets utilitaires ou de confort, divers appareils, machines, etc. ... (et dieu sait s'il y avait pas mal de nouveautés et de modernité dans tout ça)... C'est que c'était proposé tout de même à des prix relativement élevés, comme si tout cela ne s'adressait qu'à des gens pouvant dépenser, à revenus confortables...
Par exemple, j'étais "sidéré" de voir ces immenses "sortes de baignoires géantes" de type jacuzzi ou sauna, plus grandes que des salles de bains de maisons pavillonnaires, si immenses et prenant donc tant de place qu'il faut imaginer la maison, la salle de bains qu'il faut avoir, pour y placer ces "baignoires géantes" ultra sophistiquées pour milliardaires !
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Interventions 2, Michel Houellebecq
- Par guy sembic
- Le 03/06/2015
- Dans Livres et littérature
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Interventions 2, Michel Houellebecq
4ème de couverture :
« Les « réflexions théoriques » m'apparaissent comme un matériau romanesque aussi bon qu'un autre, et meilleur que beaucoup d'autres. Il en est de même des discussions, des entretiens, des débats... Il en est encore plus évidemment de même de la critique littéraire, artistique ou musicale. Tout devrait pouvoir se transformer en un livre unique, que l'on écrirait jusqu'aux approches de la mort ; cela me paraît une manière de vivre raisonnable, heureuse, et peut-être envisageable en pratique ».
… / …
Dans avant-propos à la page 7:
«C'est à tort par exemple qu'on s'imagine les êtres humains menant une existence purement matérielle. …/... ils ne cessent de se poser des questions qu'il faut bien -faute d'un meilleur terme- qualifier de philosophiques. J'ai observé ce trait dans toutes les classes de la société, y compris les plus humbles, et jusqu'aux plus élevées. La douleur physique, la maladie même, la faim sont incapables de faire taire totalement cette interrogation existentielle. Le phénomène m'a toujours troublé, et plus encore la méconnaissance qu'on en a ; cela contraste si vivement avec le réalisme cynique qui est de mode, depuis quelques siècles, lorsqu'on souhaite parler de l'humanité. »
Ce « réalisme cynique » qui est de mode depuis au moins trois siècles déjà, est d'autant plus amplifié à partir de la fin du 20ème siècle, du fait du développement et de la rapidité, de l'instantanéité à vrai dire, de l'information, avec les nouvelles technologies de la communication... Ainsi les médias et les intellectuels s'accordent-ils pour faire passer l'idée selon laquelle « il n'y a plus de réflexion, plus d'interrogation, et surtout, plus (ou de moins en moins) de capacité, de besoin de réflexion, chez la plupart des gens essentiellement et uniquement préoccupés de consommation, de loisir, de gagner de l'argent »... C'est là, en effet, l'idée qui domine dans la société des pays développés, l'idée que tout un chacun retient au fond de lui-même... Ce qui en fait, le désespère parce que lui, en particulier, « se sent capable de réflexion » (mais ne sait pas comment il va pouvoir en parler autour de lui, ni avec qui)...
Dans approches du désarroi, au 3 ème chapitre, l'on voit comment la publicité a mis en place un Surmoi terrifiant et dur, qui colle à la peau de l'individu et lui répète sans cesse qu'il doit désirer et être désirable, qu'il doit participer à la compétition, à la vie du monde... au risque de ne pas, de ne plus exister s'il ne se soumet pas à la loi du marché, la seule loi possible lui permettant d'exister... Bien sûr, il sait bien, le « citoyen lambda », qu'il ne peut exister qu'au détriment de tous ces autres qui eux, travaillent pour un euro par jour... Mais il pense que c'est une fatalité, que c'est « dans l'ordre des choses »...
Dans consolation technique, à la page 212, le terme de littérature nombriliste a toujours déplu à Michel Houellebecq, qui trouve que c'est là un cliché facile...
« Quel serait l'intérêt d'une littérature qui prétendrait parler de l'humanité en excluant toute considération personnelle ? Hein ? Les êtres humains sont bien plus identiques qu'ils ne l'imaginent dans leur prétention comique ; il est bien plus facile qu'on ne l'imagine d'atteindre l'universel en parlant de soi. …/... On mesure la valeur des livres à la capacité d'implication personnelle de leur auteur. »
… Je partage tout à fait cette réflexion de Michel Houellebecq ; entendant maintes fois autour de moi, surtout de la part des gens qui n'écrivent pas, des propos selon lesquels « il serait suspect, ou nombriliste ou même indécent, d'écrire sur soi, de donner son avis sur ceci/cela, de se mettre en scène (même indirectement) dans un livre que l'on publie, et, à plus forte raison, de tenir un blog, de s'exprimer personnellement sur divers sujets dans des réseaux sociaux du Net »... A les entendre, ces gens « on ne pourrait, on ne devrait donc, plus rien écrire, à moins d'être un écrivain de terroir local et reconnu, qui écrit des livres pour distraire, pour amuser, pour faire rêver, pour émouvoir... »
Dans sortir du 20 ème siècle, à la page 225 : « Sur le plan scientifique et technique, le 20ème siècle peut être placé au même niveau que le 19 ème siècle. Sur le plan de la littérature et de la pensée, par contre, l'effondrement est presque incroyable, surtout depuis 1945, et le bilan est consternant.../... «
Selon Michel Houellebecq, ce serait en partie l'engagement politique qui serait responsable pour une bonne part, du déclin -ou plutôt de la dérive- de la littérature et de la pensée, à partir de 1945 …
Pour ma part, je ferais une exception avec l'oeuvre d'Albert Camus, et avec les écrits journalistiques de François Mauriac... entre autres œuvres littéraires de la seconde moitié du 20 ème siècle... Et je dis aussi que le déclin de la littérature et de la pensée depuis 1945, viendrait selon moi, en grande partie, plus que de l'engagement politique encore, de la pensée intellectuelle et progressiste de gauche comme de droite surtout après mai 1968... (tout un vernis de convenances, de « pensée unique s'articulant sur l'idée d'une tolérance qui tolère et accepte tout au nom du respect de la différence et de la liberté de chacun et de la reconnaissance des minorités) … D'ailleurs le cinéma, plus encore que la littérature, s'est fait le vecteur de la pensée intellectuelle et progressiste libertaire -mais « libertaire » avec pas mal d'idées reçues et de préjugés, le tout repris par la société de consommation de masse, la publicité, les modes, les tendances...
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La matière noire
- Par guy sembic
- Le 02/06/2015
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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C'est le terme qu'utilisent -à mon avis "à défaut d'avoir trouvé un terme mieux ou plus précisément approprié"- les astrophysiciens pour désigner une partie importante de ce qui compose l'univers, invisible pour l'humain, encore inimaginable il y a quelques années pour les scientifiques, les physiciens, astrophysiciens, qui est une réalité (une réalité qui a pu être mise en évidence sans pour autant qu'elle ait pu être appréhendée et rendue visible)... Personne au stade actuel de la science et des connaissances et des découvertes les plus récentes, ne peut dire (ni même imaginer) de QUOI est faite cette "matière" dite "noire"... Ni de quelles "particules" -si particules il y a- elle est faite...
Toujours est-il que cette "matière" traverse la matière (la matière, elle, connue)... C'est à dire qu'elle peut, sur notre planète, traverser l'air, l'eau, la roche... même une épaisseur de deux mille mètres de roche primaire...
Tout ce que nous voyons de l'espace, de l'univers, du cosmos, les étoiles, les galaxies, les nuages stellaires, les objets célestes de toute nature, les amas... depuis nos puissants télescopes ; ainsi que tout ce avec quoi on vit sur notre planète ou qui peut exister ailleurs là où la vie est possible et s'est développée sous telles ou telles formes... Les atomes, les molécules, les "briques de la vie" (les éléments de base), la matière végétale, minérale, l'eau, l'air, les gaz, le feu, la roche, le bois, les métaux, tout ce dont est fait un être vivant humain, animal, bactérie... Tout, "archi tout cela"... Ce n'est QUE 5% de l'univers, QUE 5% de ce que nous "voyons" (et savons) de l'univers ! ... Soumis aux "lois de la nature", de la gravitation, etc. ... Mu par l'énergie, la seule sorte d'énergie que nous connaissons (scientifiquement)...
La "matière noire" représenterait 23% de ce que nous ne savons pas et de ce que nous ne voyons pas... Et il resterait encore 72% d'un "autre inconnu" : "l'énergie noire" (toutes les lois et principes de cette "énergie noire"...
Au total donc, c'est 95% de l'univers qui échappe à notre entendement, qui nous est totalement inconnu, dont on a pas idée de "comment c'est fait" ni "comment ça fonctionne" !
Comment sait-on que la "matière noire" existe ?
Les astrophysiciens ont pu "voir" comment se propage un rayon de lumière dans le cosmos : on croyait que la trajectoire était "régulière", droite, ou courbe régulière comme une ligne courbe... Il n'en est rien : à certains endroits dans la trajectoire, ça fait comme un creux (ou une bosse), comme si le rayon lumineux "contournait" un obstacle... Et "l'obstacle", justement, c'est "comme une sorte de "récif" de matière noire (d'une forme qui peut être n'importe quelle forme)...
Sans cette "matière noire", présente dans tout l'univers, partout, rien de ce qui constitue toute matière connue (les atomes, les molécules, les étoiles, les planètes, les gaz, les poussières, les êtres vivants, les végétaux, les minéraux, l'eau, etc.) ne pourrait s'organiser et exister dans la forme que nous pouvons voir, que ce soit sur notre planète, ou ailleurs ou dans tout le cosmos ! (Tout ne serait que chaos, incréé, inexistant, éparpillé en éléments qui jamais ne pourraient s'organiser, s'amalgamer, être quelque chose)...
... Pour en savoir plus : voir en replay l'émission de ARTE du samedi 30 mai, de 21h 30 à 22h 30...
... Je "m'en doutais un peu"... de "cette affaire là" au sujet du cosmos, de l'univers, de nos connaissances actuelles, de notre ignorance... (J'avais déjà pensé qu'il y avait déjà -à mon avis dans un autre cosmos- d'autres "briques de la vie" différentes de celles qui sont à l'origine de la vie (la vie si rare, si exceptionnelle mais en même temps à mon avis assez répandue) qui existe dans le cosmos qu'on connaît... J'avais aussi pensé (en fait je l'ai toujours cru) qu'il y avait dans l'univers "tout autre chose" de totalement inconnu, d'invisible, qui échappe à notre entendement (mais je n'avais pas imaginé ce terme de "matière noire" ou "d'énergie noire" !)
... Je me souviens de cette réflexion d'un astrophysicien, dans l'émission d'ARTE de samedi 30 mai à 21h 45, un documentaire scientifique, une réflexion dont je ne puis reproduire les termes exacts mais qui en gros disait :
"Plus on avance dans la connaissance scientifique, grâce aux instruments de précision très sophistiqués à notre disposition, plus on fait de découvertes ; et plus on prend conscience de l'élargissement du champ de notre inconnaissance, de notre ignorance".
En effet, comment peut-on concevoir et même seulement imaginer qu'il puisse exister une "matière" -si tant est que l'on puisse appeler "matière", un "quelque chose" qui ne soit pas composé d'atomes, de molécules, qui n'obéisse pas aux lois physiques que nous connaissons, que nous ne pouvons pas voir ni directement ni indirectement ? Car nous sommes bien là confrontés à cette réalité : la réalité de l'existence de cette "matière noire"... Une "matière" qui, de surcroît, est en même temps le "moteur", le moteur nécessaire, le "passage obligé", pour l'existence, pour l'organisation, de "l'autre matière" (celle que nous connaissons et voyons) composée quant à elle, d'atomes, de molécules...
Ainsi tout ce que nous voyons et connaissons et qui fonctionne selon les lois physiques mises en évidence, dépend de ce que nous ne voyons pas, de ce que nous ne connaissons pas et qui fonctionne selon des lois "différentes"...
Le rayon lumineux qui "contourne le récif de matière noire" dans sa trajectoire censée auparavant être rectiligne, appartient à ce que je vais appeler la matière blanche. La "matière blanche" donc, c'est : l'atome, la molécule, les "briques de la vie", les particules, n'importe quelle structure de matière composée de plusieurs molécules ; c'est donc, le végétal, le minéral (le bois, la roche, les métaux), l'eau, le feu, le gaz, les étoiles, les planètes, les galaxies, les amas de poussières stellaires, tous les objets célestes observables directement ou indirectement, et qui obéit aux lois physiques que nous connaissons (gravitation, attraction, tous mouvements)... Une "matière blanche" donc, qui ne constitue QUE 5% de tout ce dont est fait l'univers, les seuls 5% que nous connaissons...
Le rayon lumineux étant donc composé de particules, étant donc "de la matière blanche", si, visiblement (par observation indirecte à l'aide d'instruments de pécision ultra sophistiqués), il "contourne le récif de matière noire", cela veut dire que la matière blanche ne peut pas traverser la matière noire (L'on peut considérer que c'est là un "axiome")... En revanche la "matière noire" traverserait la "matière blanche" (elle aurait ce pouvoir là)...
Toutes les lois physiques, naturelles, que nous connaissons depuis Copernic, depuis Newton, tout ce que nous avons pu découvrir jusqu'à aujourd'hui, après Einstein notamment... Tout cela ne concerne, n'est vrai, que pour ces 5% de l'univers que nous appréhendons ! Je vais appeller "énergie blanche" l'ensemble de toutes ces lois physiques et naturelles (gravitation, mouvements, forces etc...) qui régissent le cosmos connu de nous...
Au delà de cette "énergie blanche" il y a donc pour la "matière noire", une "énergie noire" qui fonctionne selon des lois différentes... et encore totalement inconnues de nous...
Nous avons cependant aquis la certitude que "tout ce que nous observons, voyons, connaissons, tout ce par quoi et avec quoi nous existons, bêtes, gens, végétaux, minéraux... Est entièrement et intemporellement dépendant de tout ce que nous ne connaissons pas, ne voyons pas, n'appréhendons pas"...
... Je soupçonne la matière noire de faire partie, d'être à l'intérieur même, de la matière blanche.
Prenons par exemple, un grain de sable. Ce grain de sable est une structure composée d'un ensemble de molécules et dans chacune de ces molécules il y a des atomes. L'atome c'est un noyau entouré d'électrons, lesquels électrons tournent autour du noyau (ce qui veut dire que le grain de sable est en fait, animé, même s'il paraît inanimé)... Imaginons que nous "entrons" à l'intérieur du noyau de l'atome : nous "entrons" alors dans un "cosmos infiniment petit" (aussi loin que l'on puisse aller dans l'infiniment petit, on entre en effet dans quelque chose qui est un espace immense, pour ainsi dire infini)... Si le cosmos (celui de "l'infiniment grand") est composé à 95% de "matière noire et énergie noire" il est donc "probable" sinon certain, que le "cosmos infiniment petit" qui est celui de l'intérieur du noyau de l'atome, est lui aussi composé de 95% de "matière noire et énergie noire"...
Il y a donc autant de ce que nous ne connaissons pas à l'intérieur de ce que nous connaissons et observons, à l'intérieur de toute "matière blanche" ; que hors ou au delà de ce que nous connaissons et observons, au delà de toute structure de matière "blanche" (atome, molécule, étoile, planète, galaxie... )...