Articles de yugcib
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Ma lettre au père noël
- Par guy sembic
- Le 08/12/2014
- Dans Anecdotes et divers
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S'il te plaît, cher papa Noël, lors de ma prochaine réincarnation, de ma prochaine revenue sur Terre donc, en 2467 quand je reviendrai petit bébé puis jeune enfant, s'il te plaît je t'en supplie, ne me donne pas une tonne de joujoux à chaque noël même si je renais dans une famille de riches !
J'en veux pas de tous ces joujoux technologiques compliqués, à la mode, que tous les enfants rêvent d'avoir pour épater les copains... Tous ces joujoux dans le genre par exemple de ces petites machines qu'on envoie en 2014 dans le ciel et qui volent et bourdonnent comme de grosses mouches géantes, qu'on envoie très loin, téléguidées, afin de prendre des photos et des vidéos qu'on mettra sur le fasbouc de la fin du 25 ème siècle...
Non non non, petit papa Noël, me donne rien de tout ça, que tous les enfants demandent, riches ou pauvres... Je ne me vois pas entouré d'une tonne de joujoux dont je ne saurais quoi faire, qui sont fabriqués dans des pays où les gens sont dans la misère et travaillent quinze heures par jour pour 30 euros par mois, et que dès la fin du mois de janvier comme tous ces joujoux sont déglingués on les fout en tas avec les poubelles sur le bord des trottoirs.
Je veux, cher papa Noël, que tu me donne juste un gros pain de pâte à modeler et des crayons pour dessiner ou écrire des poèmes.
De tous les joujoux possibles et imaginables, y'a que des trucs que je peux faire moi-même, que je peux inventer, y' a que des trucs où c'est l'imagination et le rêve qui est la matière et le moteur, qui m'intéresse ! Je déteste tout ce qui nécessite de suivre un modèle, tout ce qui n'est pas créatif, tous les joujoux guerriers, tous les joujoux qui coûtent beaucoup de sous, encombrants, à sensations fortes comme ce qu'on éprouve dans certains manèges...
N'oublie pas, cher papa Noël, que déjà, en 1954, j''ai été ce gosse là (je sais pas si c'était la première fois), ce gosse là, qui n'aimait avoir que de la pâte à modeler... Et dont la maman comprenait qu'il fallait ramener de courses dans son filet à provision, des barrettes de pâte à modeler, et rien d'autre comme joujou...
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Certitude, lucidité
- Par guy sembic
- Le 04/12/2014
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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L'écrivain, le poète, le peintre, dans son oeuvre en son ensemble ou dans l'une ou l'autre de ses oeuvres en particulier, exprime ce qu'il perçoit, ce qu'il sent, ce qu'il voit, du monde... C'est le rapport qu'il a lui-même et lui seul avec le monde ; l'idée, la représentation qu'il se fait du monde, et qu'il traduit dans son oeuvre. Et le monde, c'est le monde proche de lui, ce qui l'entoure, les gens, les paysages, les événements, les situations... Et par extension, le monde dans son ensemble, le monde "pluriel et divers"...
Mais qu'en est-il pour l'écrivain, pour le poète, pour le peintre, dans son oeuvre, du rapport que le monde a avec lui? De l'idée que le monde se fait de lui? En particulier le monde proche qui est celui des gens autour de lui? Car ce que l'écrivain, ce que le poète, ce que le peintre alors traduit du rapport que le monde a avec lui, ne peut être autre que ce qu'il croit, qu'il imagine, ou dont il rêve, ou qu'il appréhende, du monde autour de lui...
Les certitudes à mon sens, sont davantages celles qui nous viennent de ce que l'on est sûr de percevoir pour l'avoir observé et éprouvé et qui s'est répété ; que celles qui nous viendraient -pour autant qu'elles se manifesteraint- de ce que perçoit de nous, le monde. Car ce que perçoit de nous le monde, nous le croyons, nous l'imaginons, sans en avoir jamais la certitude... Et nous le croyons, nous l'imaginons, dans un sens ou dans un autre c'est à dire que cela nous rend heureux ou malheureux ; mais heureux dans l'illusion ou malheureux dans l'interprétation fausse que l'on se fait.
Il n' y a pas, à mon sens, de certitudes réelles ou absolues... Mais il y a la lucidité. Et la lucidité est souvent tragique parce qu'elle refuse l'illusion, l'apparence, la facilité, qu'elle n'est jamais complaisante... La lucidité est le chemin le plus direct pour parvenir à la certitude, mais c'est aussi le chemin le plus difficile, le moins heureux...
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Le Grand Argument des Décideurs et des Convaincus du Système...
- Par guy sembic
- Le 01/12/2014
- Dans Articles
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... C'est celui que l'on entend partout, à tous les coins de rue, de la part de tout un chacun et qui consiste en gros à dire que ce système (de la mondialisation de l'économie, de la marchandisation, du libre échange, de la consommation de masse) permet à un plus grand nombre de gens dans le monde, d'accéder justement à la consommation de produits alimentaires, habillement, loisirs, voyages, équipements technologiques, services, etc. ... à des prix le plus bas (ou plus compétitifs) possible ; alors que jadis, il n'y a guère si longtemps encore, tous ces gens n'avaient pas accès à la consommation de tous ces produits, et que seules, les catégories sociales vraiment aisées et privilégiées pouvaient s'offrir ces voyages, ces équipements de loisirs, ces produits "de qualité" et donc "chers"...
Et, en corollaire à cet argument, cet autre argument, tout aussi "massue" tout aussi censé convaincre tout le monde, qui consiste à dire que ce système génère, procure de l'emploi, par toutes sortes de métiers (en général de manutention, de main d'oeuvre, de services) à des gens dans le monde qui, sans cela, "crèveraient de faim et de misère"...
Mais... Se demande-t-on quels sont vraiment les gens dans le monde, que l'on fait travailler, fabriquer, produire ?
Combien en réalité de "Grandes Marques" (tous produits confondus) tant dans le vêtement que dans l'équipement de loisir ou dans l'alimentaire ; et à plus forte raison des "marques" qui ne sont même plus des "marques" mais des "enseignes de consommation de masse" , affichent "Made in France", "Made in China", "Made in Germany", "Made in tout ce qu'on voudra"... mais font fabriquer (le "travail/travail" pour "mettre les points sur les i) "in Morocco", "in Bangladesh", "in des pays de misère" où le revenu moyen par habitant est de 1 ou 2 euro par jour" ?
Que ce soit chez Vuitton, Lacoste, Adidas, Nike et j'en passe, dans ces boutiques des Champs Elysées ou des beaux quartiers de Paris, Londres, grandes capitales, où l'on achète un sac à 3000 euros par exemple ; que ce soit, tout autant, chez des Claire's, des Celio, des Pimkies, des Jules en galeries marchandes de grandes surfaces, où l'on achète avec une carte de fidélité et des promos, des articles "à la portée de tout un chacun"... Rien, pratiquement rien, n'est fabriqué (travail/travail) en Europe (ou alors par des gens que l'on fait venir de loin, de pays "non ou peu développés", logés sommairement à plusieurs dans une seule pièce...
Ainsi ce système de mondialisation/marchandisation/libre échange, contribue-t-il à un "élargissement" de la clientèle... Mais cette clientèle c'est en fait celle des pays développés que sont ceux de l'Amérique du Nord, de l'Europe, de la civilisation à l'occidentale ; à laquelle vient s'ajouter la clientèle des pays émergeants... Pays qui, soit dit en passant, ont tous leurs pauvres, leurs exclus, leurs miséreux en nombre croissant il faut dire !
Certes vous me direz à juste titre "mais quelles sont les alternatives, les politiques, les solutions possibles, ou en opposition, ou en concurrence, ou en remplacement de ce système?"
La réponse, faut-il aller la chercher dans les politiques des Gouvernants (de droite ou de gauche) ? Ou dans des mouvements révolutionnaires? Ou dans des initiatives privées, personnelles, dans des mouvements d'associations? Ou dans des expériences marginales par lesquelles on décide de rompre avec le système ? Car nous sommes bien là, il faut le dire, dans toutes ces réponses envisageables, imaginées, ou même dans des expériences vécues, essayées... Encore dans le domaine de l'utopie...
La toute première "étape" n'est-elle pas celle de la diversité et de la multiplicité de toutes les réponses possibles (toutes ces réponses que je cite plus haut et toutes expérimentées), non reliées entre elles, encore inorganisées et sporadiques, disséminées ?
Et "l'étape" suivante ne pourrait-elle pas s'apparenter au phénomène naturel de l'embâcle, lorsque commence à se former à la surface de l'océan au voisinage du cercle polaire, des galettes de glace qui sont à l'origine aussi fines, aussi fragiles que des plaques de verre, puis s'épaississent, se rejoignent les unes les autres, se relient, s'agglomèrent et finissent peu à peu par former la banquise ?
C'est cette sorte "d'embâcle" qui, peu à peu, formera la banquise qui fera éclater les navires de guerre et de conquête, si bien armés, des colonisateurs et des explorateurs prédateurs du "monde mondialisé/marchandisé/libre-échangisé"...
L'embâcle de toutes les alternatives possibles, à l'origine imaginées, puis expérimentées de ci de là, et pour finir, reliées entre elles, agglomérées et s'imbriquant les unes dans les autres, se fera...
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Chancelled
- Par guy sembic
- Le 30/11/2014
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Sur les tableaux d'affichage d'arrivée des avions dans les aéroports, l'on lit -avec forcément beaucoup d'angoisse- pour tel vol attendu "chancelled"...
"Chancelled" donc, c'est parce que l'avion n'arrivera pas... Parce que si l'avion a du retard, on lirait " annoncé avec un retard de ..."
Et si l'avion n'arrivera pas, c'est -peut-être- parce qu'il n'est pas parti, pour cause de grève, d'ajournement... Ou... parce qu'il a tout bonnement... Chancelé... Chancelé en plein vol au dessus de l'océan, au dessus de l'Afrique ou de la chaîne Himalayenne... Chancelé dans les airs comme un oiseau-lyre géant au long bec fuselé, un grand oiseau ivre qui chancelle battant des ailes et pirouettant... avant de chuter ivre mort...
C'est à cela que je pense, à ce mot "chancelled"... Un grand oiseau ivre qui chancelle dans les airs... Bien sûr je pense aussi à ce qu'il y a de dramatique et de tragique dans cette "histoire"... Alors que je ne puis m'empêcher de rire en imaginant l'oiseau-lyre géant chancelant dans les airs...
C'est... à vrai dire, et... "par extension"... "Tout un monde qui chancelle"... Un monde qui "marche sur la tête", un monde d'hyper consommation voyagesque et de produits technologiques, conçu avant tout pour quelques centaines de millions d'humains qui eux, peuvent consommer, voyager, se sentir bien dans leur peau, pétant d'aisance, de certitudes et de calories, clientèle des Duty-free et des touropérators...
... Un détail : je n'arrive pas à me rappeler formellement s'il s'agit de chancelled ou de cancelled en Anglais...
Toujours est-il que, si j'en crois "ce que je crois vraiment avoir lu de mes yeux vu sur les tableaux d'arrivée dans les aéroports" ; c'était chancelled..
N'importe... ça n'infirme pas, ça ne "rend point caduc" mon interprétation de chancelled en "qui chancelle" c'est à dire "qui vacille" (et tombe)...
Si c'est vraiment/vraiment, en anglais, cancelled et non pas chancelled, alors qu'on me pardonne mon chancelled, qui me fait penser à "un oiseau ivre qui chancelle dans les airs et tombe"...
D'autre part... En français chanceler (un seul l verbe chanceler à l'infinitif... Mais "il ou elle chancelle" : j'imagine mal que l'on orthographie "il ou elle chancèle" (ou chancele) : là, les 2 l, pour moi, s'imposent !
Quant à chancelant, ça me semble plus "correct" on va dire, que chancellant...
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Etat d'usine ou état d'origine
- Par guy sembic
- Le 29/11/2014
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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La Terre c'est comme un ordinateur que l'on ne peut remettre à l'état d'usine...
En effet, en cas de nécessité pour cause de multiples dysfonctionnements et "plantages", un ordinateur on peut toujours le remettre en son état d'origine...
Mais pour la Terre il n'en est point de même puisque les humains exercent sur le sol de la Terre, en dessous et au dessus du sol de la Terre , une activité dont la pression et dont les effets sans cesse croissants et cela depuis à peine un siècle, devient beaucoup trop importante, à peine aujourd'hui encore supportable pour un "disque dur" déjà bien endommagé.
Par exemple, avec ces containers de déchets radioactifs disséminés dans le fond de l'Atlantique Nord au large des côtes de l'Europe ; avec ces autres dépôts de matières radioactives que l'on enfouit à deux mille mètres de profondeur dans "de la roche primaire"... Ce sont bien là des objets dangereux, les pires qui soient puisqu'ils sont inaltérables et potentiellement nuisibles pour des millions d'années...
En matière de nucléaire, on ne peut, on ne pourra jamais "revenir en arrière" c'est à dire faire que ce qui a été fait n'ait point été fait. Tout ce que l'on peut faire en matière de nucléaire, c'est arrêter de continuer à faire du nucléaire... Ce qui n'efface pas le dommage déjà occasionné, évite seulement de rajouter du dommage...
Il en est de même en ce qui concerne les Organismes Génétiquement Modifiés, ainsi d'ailleurs que pour les manipulations génétiques : l'on "met en marche" un "processus" dont on ne connaît pas le développement à long terme, et dont on met en évidence et en application, seulement les effets souhaités immédiats ou attendus, par exemple pour améliorer des rendements, soigner des maladies, remédier à des handicaps et à des dysfonctionnements, autrement dit "réparer" des "erreurs de la nature"...
Nous sommes tous déjà "ogéhèmisés" du seul fait (si ce n'était que cela, mais non) du poulet que nous mangeons. Pour nourrir, élever 25 milliards de poulets par an, nécessaires à l'alimentation de sept milliards d'humains, même si l'on ne mange pas tous, loin s'en faut, du poulet tous les jours ; les grands trusts d'industrie volaillère se fournissent en soja transgénique. Donc nous avons tous en nous, forcément, de l'OGM ! Et par conséquent, le processus à long terme d'évolution est engagé, ne peut plus être arrêté.
C'est bien là, la "grande inconnue" : l'évolution à long terme du "processus" engagé. Mais il y a ces enjeux et ce que l'on attend dans l'immédiat, notamment pour améliorer les rendements afin de nourrir plus de gens sur la planète, sans parler bien sûr des profits engrangés par les multinationales de l'industrie céréalière, agricole, pharmaceutique...
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Salons du Livre
- Par guy sembic
- Le 27/11/2014
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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À la poubelle les auras et les salons, la reconnaissance médiatisée, les prix et les décorations... Et les académies, les modes et les courants... Et tous ces regards de femmes jeunes ou moins jeunes à la vue de l'Auteur, de l'auteur reconnu,"beau comme un dieu" et si "charismatique" !
Des salons qui, soit dit en passant, pour les auteurs auxquels les femmes jeunes et moins jeunes n'accordent que quelques vagues regards et ne se précipitent pas pour acheter les livres ; ne sont que des sortes de vide-grenier de village où l'on étale des cartons à même le sol, des cartons qu'on remballe le soir aussi pleins qu'au matin à l'arrivée...
Foutaise, justement, que tout ce que l'on fait paraître de soi tout à son avantage, en face d'un public "à conquérir", foutaise que tous ces regards que l'on porte à tous ces visages que l'on imagine toujours "réceptifs", foutaise que ce "plus vrai et meilleur de soi-même" en vérité incapable de changer sa propre vie et encore moins celle des autres en particulier de ses proches, foutaise oui foutaise !
Les salons, les prix, les distinctions, les cérémonies, les premières ; dans le livre ou dans autre chose, pour l'auteur qui n'est ni une Valérie Trierweiler ni un Eric Zemmour, c'est soit "tu crois au Père Noël avec toute la foi que tu portes en toi, ton moral, ta bonne volonté, tout cela sans m'as-tu-vuisme" ; soit "tu te la pètes en jouant sur les apparences, sur ta faconde"... Dans les deux cas tu parviens en une journée à vendre trois exemplaires de ton livre...
En fait, l'un, celui qui a la foi et la bonne volonté ; et l'autre celui qui joue sur les apparences et sur sa faconde, ne sont ni l'un ni l'autre du plus grand nombre car la grande majorité est celle de tous ceux qui, sans être forcément fiers et imbus d'eux-mêmes, sont avant tout bien plus préoccupés d'eux-mêmes et de leurs propres aspirations qu'ils ne s'intéressent vraiment aux autres, ces autres qui sont les autres auteurs autour d'eux, et les gens, les visiteurs qu'ils rencontrent.
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La force des idées
- Par guy sembic
- Le 24/11/2014
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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Une relation intéressante, durable et avec des liens d'amitié, ne peut s'établir seulement par la force agissante et rayonnante des idées de l'un ou de l'autre des interlocuteurs, sinon même de chacun des interlocuteurs...
Il faut aussi, de la chaleur humaine et de la bonne volonté... Et, de ce "quelquechose en soi" qui ne dépend que de soi et qui "fait la différence" entre une relation ordinaire, purement occasionnelle, n'ayant pas vocation à durer ; et une relation avec de réels et durables liens d'amitié...
La force agissante et rayonnante des idées, ce serait, dirais-je... un peu comme une robe seyant à ravir à une femme au plus près de ce qui émane de la féminité, de la personnalité de cette femme, et de ce qui lui ressemble le mieux, à cette femme...
La force agissante et rayonnante des idées, agit et rayonne d'autant plus, d'autant mieux, d'ailleurs... Que la chaleur humaine, que la bonne volonté... et qu'un brin d'humour en plus, sont bien manifestes, bien présents, et d' une certaine constance...
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La peinture, l'écriture
- Par guy sembic
- Le 23/11/2014
- Dans Anecdotes et divers
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"La peinture c'est comme la merde. Ça se sent, ça ne s'explique pas"
Toulouse Lautrec
... "De la merde au bout du pinceau"... Me viendrait l'idée de préciser... Et je me dis aussi que l'écriture c'est la même chose : "de la merde au bout du porte plume"... Mais comme on écrit aujourd'hui avec un stylo bille, en fait le plus souvent pour ne pas dire la plupart du temps en tapant sur un clavier d'ordinateur... Je serais tenté de dire que l'écriture ça serait comme "de la jute de cervelle" projetée sur des visages que l'on imagine réceptifs à ce que l'on écrit...
Sans doute comme le dit Toulouse Lautrec pour la peinture, l'écriture ça se sent, ça s'explique pas...
Sur le coup lorsque j'ai lu cette phrase de Toulouse Lautrec en haut de la page 90 du livre de Jeanne Champion "Suzanne Valadon" (je reviendrais d'ailleurs par la suite sur ce livre dans un prochain billet)... Je me suis dit que cette phrase méritait d'être retenue, notée et "immortalisée"... Mais après réflexion je pense que cette phrase tout comme tant d'autres produites par des grands artistes, écrivains, personnages célèbres ; tout comme aussi tant de phrases ou d'expressions produites et diffusées par chacun d'entre nous -car de nos jours tout le monde écrit principalement sur le Net dans des blogs, sur Facebook et sur Twitter- ... Que cette phrase donc, ne peut avoir qu'une portée, qu'un rayonnement limité, dont l'effet produit et sur le coup certain, ne peut guère cependant "sortir vraiment de l'ordinaire"... De l'ordinaire de tout ce qui est décrété "différent de l'ordinaire"...
L'écriture tout comme la peinture à mon sens, dans l'idée que je m'en fais, se moquent des académies, des modes, des courants, des opinions que l'on se fait d'elles... L'écriture et la peinture les battent toutes à la course, les académies! Sinon, elles ne sont plus de l'écriture ou de la peinture...
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Défilé de mode à Tartas
- Par guy sembic
- Le 22/11/2014
- Dans Anecdotes et divers
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Ce vendredi 21 novembre 2014 à 21h, les commerçants et participants de la ville de Tartas dans les Landes, présentaient un spectacle de défilé de mode auquel j'ai eu un immense plaisir d'assister.
En effet l'amoureux que je suis, que j'ai toujours été depuis mon enfance, de la Féminité, de cette si exquise féminité dans ses atours c'est à dire dans ses habillements... Ne pouvait qu'être émerveillé à la vue de ce spectacle...
Seuls, quelques "ensembles pantalonnants" dont je ne suis pas particulièrement "accro" m'ont, disons, "un peu moins interpelé" (rire)...
À un certain moment, je me suis mis à penser à ces époques du passé en France ou ailleurs, ou même à ces sociétés dans le monde actuel où les femmes sont moins visibles dans leurs atours , ou dont la tête ou (et) le corps sont couverts...
Je n'arrive pas à concevoir dans mon esprit, un monde où la femme ne serait plus visible par ce qui fait d'elle une femme, une femme dans toute sa féminité "arrangée", si bien "arrangée" en harmonie avec les formes de son corps, avec sa silhouette, son visage ; coiffée, chaussée, habillée, avec ces parties de son corps que sont ses jambes, le haut de sa poitrine, sa nuque, ses bras, ses cheveux, son visage maquillé ou non...
La Féminité dans ses atours, arrangements et habillements, c'est plus, beaucoup plus encore que "le sel de la vie"... Lorsqu'elle s'affirme et s'exprime par ce que j'appelle "l'apparence au delà de la seule apparence"... C'est à dire l'apparence en tant que reflet ou image de ce qu'il y a d'authentique, d'unique, d'intime... et d'esprit, d'âme... en une femme.
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Une autre voie que celle sur laquelle s'avance mais se fige, l'humanité
- Par guy sembic
- Le 20/11/2014
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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La violence en réponse à la violence
La guerre en réponse à la guerre
Le meurtre en réponse au meurtre
La haine en réponse à la haine
Œil pour œil dent pour dent
Et le non pardon
Et la vengeance
Et le ressentiment
C'est ainsi que depuis les premières sociétés humaines
Le monde des hommes fonctionne
C'est ainsi et aussi que jamais au grand jamais
Rien ne changera
Indira Gandhi
Nelson Mandela
Aung San Suu Kyi
Sont parmi les rares presonnages
Qui depuis les premières sociétés humaines
Ont essayé et même ouvert la voie
De la non réponse à la violence par la violence
De la non réponse au meurtre par le meurtre
De la non réponse à la haine par la haine
Et la voie du pardon
Je ne puis renier tout ce que j'ai écrit
Dans le sens où le monde des humains fonctionne
En particulier sur les sujets qui me sont le plus sensibles
Mais au fond de moi
Dans mon esprit
J'adhère à la force agissante et rayonnante
De cette idée
De la non réponse à la violence par la violence
De la non réponse au meurtre par le meurtre
De la non réponse à la haine par la haine
Et à l'idée du pardon
Tout comme l'ont exprimé leur vie durant
Indira Gandhi
Nelson Mandela
Aung San Suu Kyi
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Coup de klaxon rageur
- Par guy sembic
- Le 18/11/2014
- Dans Anecdotes et divers
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Les automobilistes Landais, et plus généralement les automobilistes de tout le grand sud ouest de la France région Aquitaine, seraient-ils plus enclins qu'ailleurs dans les autres régions de France, au coup de klaxon rageur? Soit dit en passant j'ai tout de même observé que lors de mes déplacements en voiture vers le Béarn ou le pays Basque, l'on klaxonnait un peu moins rageusement que dans les Landes ou en Gironde...
Je viens de passer quatre mois dans les Vosges de juillet à mi novembre, et depuis le lieu où je demeure dans les Vosges près de Bruyères, dans mes déplacements vers Saint Dié, Epinal, Gérardmer, Nancy, Strasbourg ; il m'est bien arrivé parfois de me faire houspiller par quelque malotru, d'un coup de klaxon rageur, mais tout de même pas aussi souvent que dans les Landes !
A peine revenu dans les Landes, hier lundi je me rends à Dax depuis Tartas, et à quatre reprises je me fais "incendier" deux fois dans un rond point en réaménagement avant d'arriver à Dax (à l'aller il faisait jour mais depuis quatre mois que je n'étais plus dans les Landes, la configuration du lieu avait changé du fait des travaux et j'ai quelque peu hésité en manoeuvrant dans ce rond point, et au retour il faisait nuit et pluie)... Et en revenant à Tartas, je me fais encore houspiller dans le carrefour aux gros pavés de Chartres pour emprunter la route d'Audon... Soit dit en passant ces "pavés de Chartres" c'est une calamité, ils obligent à ralentir à 20 à l'heure mais tout le monde est pressé de passer avant l'autre...
Donc pour un oui pour un non, pour une hésitation dans un rond point ou pour emprunter une voie de présélection, parce qu'on n'a pas bien interprété une direction à prendre, parce qu'on a trop ralenti et que l'on a "un tout petit peu merdé", allez, coup de klaxon rageur ou appel de phare tout aussi rageur ! Et ce sont le plus souvent dans ces comportements agressifs, des automobilistes pressés qui ne supportent pas la moindre gêne occasionnée, et qui, après "t'avoir incendié", te dépassent, filant rapidement tout droit devant...
Comment cela se fait-il que les gens en général, soient polis et parfois même attentionnés dans une boulangerie, un petit magasin, un lieu public, dans une file d'attente, ou lorsque tu empruntes un passage piétons... Mais si agressifs, si incivils, si brusques, si violents, si malotrus en voiture ? Est-ce du fait de l'anonymat derrière lequel on peut s'abriter dans un véhicule fermé et avançant? Car il n'y a en effet, aucune réaction de réponse possible, sauf peut-être par un "bras d'honneur"?
Je vois là, dans ces comportements agressifs en voiture, le signe, l'un des signes les plus caractéristiques si l'on peut dire, du "déclin de notre société"; de la dilution, de la disparition des valeurs fondamentales de la relation humaine, plus précisément... Et cela ne m'incite guère, à mon grand regret il faut dire, à laisser parler mon visage, mon regard, à la vue des gens en tous ces lieux publics où l'on passe, en général indifférents les uns des autres, sans se regarder...
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La machine à abrutir, par Pierre Jourde
- Par guy sembic
- Le 12/11/2014
- Dans Articles
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Voici ce qu'écrivait dans Le Monde Diplomatique, en août 2008, Pierre Jourde, professeur à l'université Stendhal de Grenoble III, auteur de La littérature sans estomac :
http://www.monde-diplomatique.fr/2008/08/JOURDE/16204
Je cite ici deux passages de cet article :
... "Lorsqu'on les attaque sur l'ineptie de leurs programmes, les marchands de vulgarité répliquent en général deux choses :
primo, on ne donne au public que ce qu'il demande ; secundo, ceux qui les critiquent sont des élitistes incapables d'admettre le simple besoin de divertissement"...
... "Mais le contenu de nos distractions télévisées sera sans doute un objet de dégoût et de dérision pour les générations futures"...
Sur ce dernier point, sur l'idée que se feront les générations futures, de nos distractions télévisées -et autres- en vérité, au fond de moi, je l'espère plus que je ne le crois... Que les générations futures se feront une piètre idée de nos distractions actuelles... Je pense que ces générations futures en fait, seront celles qu'aujourd'hui nous préparons, toutes jeunes qu'elles sont encore dans nos écoles, dans nos collèges, dans nos lycées, dans nos universités...
"Donner au public ce qu'il demande" est en effet un argument de poids... Parce que cet argument se fonde sur une réalité mille fois observée... mais qui éclipse une autre réalité : celle d'un public dont la sensibilité au fond de lui, dont la curiosité, dont les questions qu'il se pose, dont ce qui vit ou "sommeille" en lui, n'a pas été pris en compte, n'a pas été éveillé...
Et en ce sens, les élitistes, les intellectuels et les décideurs du Marché, dans une "pensée dominante-et laminante-" ont une grande responsabilité dans la mesure où ils accréditent l'idée d'un public "non demandeur" de culture qui, après sa journée de travail, après deux heures de trajet en bus ou en métro en plus, aux prises avec les difficultés quotidiennes que sont celles de la perte ou de la recherche d'un travail... Ne se tourne que vers des "loisirs et des distractions faciles"...
Quant à la responsabilité des éducateurs (je pense là aux enseignants actuels que sont les maîtres d'école, de collège et de lycée) ; je pense sincèrement qu'elle est moins engagée et surtout moins "à-prioriste" que celle des élitistes et des intellectuels progressistes -de droite ou de gauche ou de "milieu privilégié"... Car la grande majorité des éducateurs à mon sens, pratique au quotidien une forme de"résistance"... Une résistance contre la pensée dominante... Ce qui nécessairement aura un impact sur les générations qui demain, dans dix, vingt, trente ans, feront le monde tel qu'il sera...
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Ces termes qui sont d'une école d'où je ne viens pas...
- Par guy sembic
- Le 09/11/2014
- Dans Anecdotes et divers
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Un étudiant en première année de Sciences du langage, écrivait cette phrase que je cite telle qu'elle était écrite :
je n'arive pas apres avoir chercher sur internet a trouver la différence entre "lexème" et "morphème", les définisions qu'il donnent sont les même que dans mon cour ; pouvé vous m'aidé ?
... Ces termes de "lexème" et de "morphème" me laissent complètement indifférent, je me fous de leur sens, autant dire que ma réaction si je les entendais prononcer, serait la même que celle de la vache au pré à laquelle le promeneur de passage demanderait "combien ça fait 2 plus 2"...
Ces termes, ces formulations, ces langages d'une école d'où je ne viens pas, ne me sont dans ma vie d'aucune utilité, d'aucune nécessité... Ne me font pas rêver ; et ceux et celles qui les emploient -dans leurs écrits ou en paroles- non seulement ne m'impressionnent pas, mais sont pour moi des gens infréquentables... D'ailleurs ces gens là, réciproquement, n'en ont rien à foutre du Yugcib que je suis !
Je m'en fous de mourir sans jamais savoir ce que signifie "lexème" et "morphème" ! Le savoir, ne prouve rien, rien de rien ! ...
En revanche je sais parfaitement et sans la moindre hésitation, faire la différence entre un infinitif et un participe passé... Et j'hallucine quand je vois écrit par exemple " 'j'ai regarder" !
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Lou Kamarad' Leu Pâ-On
- Par guy sembic
- Le 07/11/2014
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Le Kamarad' Leu Pâ-On
Quand j'étais petit et qu'à Cahors dans le Lot en 1956, en CE1 cours élémentaire première année, je me "pelais" chaque semaine dans mon carnet de notes, un Zéro pointé en conduite du fait de mes intempestives insubordinations, facéties, pitreries, insolences, bavardages, colères et bagarres... Il ne me serait tout de même pas venu à l'idée, de jeter des tomates ou des œufs pourris à la figure de Monsieur Cammas mon maître d'école, ni de foutre le feu au bas de sa blouse grise quand il écrivait au tableau...
Cependant, en novembre 2014, le "pirate sur le Net" que parfois il m'arrive d'être par quelques écrits "pas piqués des hannetons"; enverrait bien des tomates et des œufs pourris à la figure du Kamarad' Leu Pâ-On dans une manif de la CGT...
"Eh, Kamarad' Leu Pâ-On, tu t'emmerdes pas dans ton appart' à 2000 euro par mois! Que t'aies un logement décent, équipé avec tout ce qu'il y a d'utilitaire de base pour le commun des mortels, d'accord... Mais dis moi, pourquoi t'aurais droit à "Home cinema" en plus ?" Car tu vois, ce "Home cinema" (équipement de confort et donc superflu) ainsi que "d'autres bricoles" pour "bobo-parigots branchés-dans-le-vent", ça, eh bien, Kamarad' Leu Pâ-On, ça me gêne !
Eh, Kamarad' Leu Pâ-On, pour la loterie de la CGT qui a lieu tous les ans fin novembre ou décembre, tu peux sans trop te ruiner, te fendre d'une bonne dizaine de carnets de 10 billets à 10 euro le carnet de 10 ! Pendant que moi, je me fends d'un carnet voire de seulement 3 billets à 1 euro...
Soit dit en passant en 30 ans j'ai jamais gagné à la loterie de la CGT le moindre "lot de consolation" (un truc à 5 euro made in china dans le genre de ce qu'on trouve dans un GIFI)... "
On ne cesse d'entendre dire partout, qu'on "ne respecte plus rien" de nos jours ! Mais merde, qu'est-ce qu'il y a, qu'est-ce qu'il reste encore à respecter de nos jours, quand tout ce qui est censé être respectable ne l'est plus? Quand tout ce qui est censé "montrer l'exemple" triche, empoche, cumule des privilèges, vole même, et en plus s'affiche publiquement dans son arrogance, dans son orgueil, dans son impunité, dans sa condescendance à l'égard du pauvre monde?
Allez, allez, oui, des tweets pétants, des kilomètres de tweets pétants, pour le Kamarad' Leu Pâ-On ; autant qu'il y en a eu pour des Robert Thevenoud, des Cacahujacques, des Valérie-Trierweiler ; autant qu'il en peut "tombé-hola" comme des billets de loterie, pour tous ces Zélus et Députains et Zotorités qui tous, méritent qu'on leur balance des tomates pourries sur leur pomme et qu'on les conspue, qu'on les hue au passage et surtout qu'on les éjecte des sièges sur lesquels ils pètent le ventre plein et les poches bourrées d'oseille !
Tiens... Comme c'est curieux : c'est eux, ces pourris qui nous sucent la moëlle, qui parlent de "racaille" en désignant-montrant-du-doigt les chômeurs, les assistés, les jeunes de banlieue difficiles, les retraités qui descendent dans la rue, les manifestants, les grévistes, les "qui vivent d'expédients" ; et d'une manière générale, qui prennent quarante millions de Français pour des moutons à tondre ou à abattre !
Une question : c'est qui, c'est où, la "racaille" ? La "vraie" racaille ? Et la violence, la plus abjecte, la plus laminante de toutes les violences, elle est en vérité de quel côté ? Du côté de ceux qui l'orchestrent et l'entretiennent, ou du côté de ceux qui la subissent et qui en ont marre de subir et descendent dans la rue ?
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La majorité silencieuse
- Par guy sembic
- Le 28/10/2014
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Silencieuse oui, mais qui pense, qui rêve, qui travaille ou cherche à travailler...
Élève des enfants, vit en famille, ne trompe pas forcément son conjoint, se marie et ne divorce pas deux ans après...
Dont le seul regard de femme ou d'homme en un instant partagé, à la boulangerie du coin le dimanche, en dit plus long qu'un grand discours...
Qui est âgée de 30 ans, et même plus jeune encore, ou qui est de ces générations du monde d'avant 1990...
Qui vit en lotissement pavillonaire de "zone rurale urbanisée" ou en HLM à Cergy Pontoise ou à Sarcelles...
Qui regarde "Rendez-vous en terre inconnue", "On n'est pas couché" ou "Danse avec les stars"...
Oui cette "majorité silencieuse" de trente millions de Français ou d'autres dizaines de millions d'Européens...
Elle est bien là, elle existe, elle vit, elle pense...
Mais six millions d'autres Français et l'équivalent de ces six millions là dans les autres pays, agissent, se comportent, pensent et surtout s'expriment sur des kilomètres de blogs et de propos sur les réseaux sociaux, comme si la "majorité silencieuse" n'existait pas !
Je crois plus, bien plus, en la "parole qui ne dit rien", de trente millions de mes concitoyens, qu'en la parole qui éructe qui lamine qui dit certes des "vérités" qui fait tant son effet, de six millions d'autres de mes concitoyens...
Parole que l'on retrouve d'ailleurs relayée, reprise par les grands médias de la presse et de la télévision et d'internet... et dans la "touite qui pète" en millions de "petites phrases"...
Je me sens proche de cette majorité silencieuse de trente millions de mes concitoyens, plus proche, oui, que de cette autre "majorité" qui n'est en fait qu'une minorité faisant croire à tout le monde qu'elle est majoritaire au dire de ses "ténors" le verbe haut et fort... Qui eux, se foutent bien de la majorité silencieuse !
Cette "majorité silencieuse" c'est aujourd'hui à peu près la même que celle qui, de 1940 à 1944 en France et dans les autres pays d'Europe, a sauvé des Juifs...
Cette "majorité silencieuse" c'est celle qu'une autre "majorité minoritaire" avec ses principaux meneurs et faiseurs d'opinions, pense "être majoritairement de son côté"... Mais qui, ne lui en déplaise, ne l'est point, de son côté !
Bien sûr en 1942, on était pour le maréchal Pétain...
Bien sûr en 2014 aux élections on s'abstient ou l'on vote pour le Front National... (quoique non majoritairement il faut dire)...
Bien sûr, oui... Mais cela ne prouve rien dans le sens de ce qui est censé être cru...
... La "majorité silencieuse" ne se manifeste pas par ce qui tant se voit, se lit et s'écoute à longueur de journée, se répand sur le Net...
La "majorité silencieuse" n'est pas celle des actions d'éclat et encore moins d'héroïsme, elle faite de petits gestes, de comportements, de regards... En somme, elle faite de petits traits de lumière qui passent le plus souvent inaperçus dans un passage obscur, étroit, bruyant et balayé de rayons de toutes les couleurs...