Articles de yugcib

  • La grande brocante des livres (Nouvelle)

         Un drôle de petit avion noir apparut dans le ciel tout bleu, un matin d’été, au dessus d'une grande brocante de livres...

    On ne va pas refaire Hiroshima…

    Personne ne mourut et la grande brocante de livres connut un franc succès.

    Toutefois, en fin de journée, alors que personne ne se souvenait du passage silencieux de ce drôle de petit avion noir, l’on s’étonna de l’aspect de certains livres dont la couverture ne comportait plus de titre ni de nom d’auteur.

    Il plut. Mais ce n’était pas la pluie qui était tombée jusqu’alors. Cette pluie étrange ne mouillait pas, elle tombait sur les étals de la brocante, elle était bien eau, elle ruisselait même, mais elle était aussi poussière que la poussière des chemins.

    Il y eut de la nostalgie dans l’air, sur les visages, sur les robes des femmes, dans les rires des enfants devant les images des livres, des livres qui n’avaient plus de mots…

    Philippe Sollers, l’une des plus grandes figures littéraires du temps, venu à la grande brocante des livres, était entouré de journalistes et de photographes, de toute une « cour » d’artistes et de professionnels du spectacle se pressant autour du « kiosque sacré » où attendaient les postulants à l’autographe…De son visage blême, de son regard de pierre, de ses mains de verre, Philippe Sollers voulut dire : « Mais ce livre n’a plus que des pages blanches ! » Mais il ne dit rien. Ses lèvres remuèrent comme s’il parlait mais aucun son articulé ne sortit de sa bouche hormis un gargouillement, un couinement de souris… ou de rat.

    Il en était également ainsi des personnages qui entouraient Philippe Sollers, et même des quelques badauds qui feuilletaient, épouvantés et incrédules, tous ces livres désormais vierges de toute ligne imprimée, avec leurs pages blanches… Seules subsistaient les illustrations et les photographies ou les dessins sur les couvertures ou dans les pages. Plus un seul mot imprimé !

    Les conversations animées, bruyantes ou croisées entre journalistes présents à la grande brocante, ou entre les nombreuses personnes tout autour des étals, s’étaient toutes diluées dans une étrange symphonie vocale de sons de gorge, de raclements et de petits cris graves ou aigus.

    Un grand Livre d’Or à couverture capitonnée invitait les gens à s’exprimer, disposé sur un pupitre assez haut en bois massif et de belle facture style fin 19 ème siècle, à proximité du kiosque des autographes où se tenait une charmante hôtesse d’accueil très bien habillée, souriante, au visage ravissant et n’ayant pas comme nombre de ses congénères de bien d’autres espaces d’accueil, cette « bouche en anus de pigeon peinturlurée de jus de cerise ». La jeune femme, au moment même où Philippe Sollers esquissait un mouvement de lèvres en tournant les premières pages d’un livre, émit un borborygme à peine audible.

    Et l’un des badauds, une dame d’un certain âge, d’assez forte corpulence, coiffée d’un immense chapeau architecturé en jardin suspendu au dessus de balcons superposés en cercles concentriques, tenant en laisse un petit chien blanc empanaché de rouge, se saisit d’un stylo et tenta d'inscrire quelques mots dans le Livre d’Or. À mesure qu’elle écrivait, les mots s’effaçaient ; elle appuya nerveusement sur le crayon qui raya la feuille après avoir l’avoir tracée de bleu, et le trait même disparut… La brave dame manqua de s’évanouir d’autant plus que tout autour d’elle, l’on n’entendait plus rien de cohérent, des gens s’agitaient en tous sens et le visage de plus en plus blême de Philippe Sollers semblait augurer qu’un malaise allait le terrasser.

    D’autres personnes tournant autour du kiosque avec les vieux livres qu’elles avaient achetés, tentaient de se renseigner, souhaitant visiblement rencontrer quelque auteur, écrivain ou journaliste, mais les questions ne pouvaient plus désormais être comprises puisqu’elles s’arrêtaient au bord des lèvres ainsi que les réponses de l’hôtesse.

    Un monsieur d’âge mûr, grisonnant et au visage carré de certitudes, qu’une grande sacoche en cuir et à boucle dorée, portée en bandoulière, renforçait encore dans une apparence de retraité confortable sans doute cultivé et surinformé, retournait avec componction d’un geste grave du pouce, la couverture usée de l’un des livres qu’il avait achetés. Il semblait peu ému par la grâce et la gentillesse de l’hôtesse, à laquelle il n’accordait pas même un regard. Il fronça des sourcils blancs et épais, sa moustache à la Jacques Lanzmann frémit, deux rides sinueuses et creusées labourèrent son front proéminent et d’un mouvement brusque de sa main libre, il chassa une mouche qui « loopinguait » avec impertinence au dessus de son crâne à demi dégarni. Déjà venu au kiosque pour recueillir deux autographes dont l’un de Philippe Sollers, il s’aperçut avec stupeur que la signature accompagnée de quelques mots, de chacun des deux auteurs, n’apparaissait plus sur son calepin. Du coup, très décontenancé, et n’ayant pas encore soulevé les premières pages vierges et blanches des livres achetés, l’édifice de ses certitudes vacilla sur ses fondations tel un immeuble cossu du 16ème arrondissement de Paris qu’un séisme de forte magnitude provoqué par les effets secondaires d’une explosion atomique à la limite de la stratosphère, aurait déstabilisé.

    Les moins surpris par ces étranges disparitions de texte et de toute expression écrite en général, étaient ces jeunes gens aux allures de voyou chic, coiffés de casquettes de marlou ou de rappeur, arborant sur leurs biceps des tatouages ésotériques, piercingués aux narines et aux lèvres, ferraillés aux poignets et aux chevilles, qui eux, avaient écumé les étals de bandes dessinées anciennes. Ces livres là, avec leurs images évocatrices, dépouillés de texte, entraient de la sorte dans un nouveau monde de communication visuelle qui ne semblait pas étranger à ces jeunes gens.

    Un vent de panique souffla sur la grande brocante des livres ; les auteurs, organisateurs, journalistes, photographes et participants ainsi que les nombreuses personnes venues de la ville et des alentours mais aussi de toute la région, se dispersèrent en tous sens, s’agitèrent, s’interpelèrent en émettant des sons de voix discordants, en une cacophonie de cris, de hurlements parfois et de toutes sortes de modulations vocales qui n’avaient plus rien de commun avec un langage articulé...

    Les vieux livres qui attiraient l’attention des acheteurs avec leurs couvertures illustrées ou non, leur titre, le nom de l’auteur et de l’éditeur en caractères bien distincts, étaient désormais inexpressifs, tels d’inutiles monuments de papier et de carton, destinés peut être à un usage purement décoratif pour ceux d’entre eux qui comportaient des illustrations.

    Cependant, alors que rien ne le laissait prévoir tant l’événement paraissait étrange et surnaturel, les gens se regardèrent les uns les autres et parurent soudain échanger entre eux des informations, des impressions et des émotions d’une manière tout à fait naturelle et spontanée – comme s’ils étaient devenus des animaux ou des insectes formant une communauté organisée – et dès lors, d’un bout à l’autre de la grande brocante, le tumulte et la cacophonie cessèrent. En l’absence de langage articulé et sans aucune information écrite qui aurait pu servir de support à la communication, les gens se sentirent reliés entre eux dans un espace de relation tout à fait nouveau dont la caractéristique essentielle résidait dans le fait que chacun en émettant ses ondes ou par la « chimie » de son être, se libérait de cet enfermement en lequel il percevait jadis l’autre selon une connaissance dominée par la pensée dans le langage parlé ou écrit, si fortement dépendant de son propre ressenti et de ses repères culturels.

    Par cette « chimie » de la communication qui s’élaborait par le regard, l’expression du visage, des modulations de la voix, de gestes et des comportements, et qui permettait de tout se transmettre, les choses de la nécessité comme celles de l’esprit et du cœur, la connaissance et l’information, l’expérience et le savoir faire, il s’avéra que l’écrit et la parole n’étaient plus nécessaires pour que l’on puisse communiquer.

    C’est tout cela que les gens ressentirent peu de temps après le début de l’événement.

    Très curieusement les seules personnes qui s’agitaient encore dans le tumulte et la cacophonie et qui semblaient donc les plus perturbées, étaient précisément les auteurs, les critiques littéraires, les journalistes et d’une manière générale toutes les personnes exerçant leur activité professionnelle dans les milieux intellectuels... Et tous ces gens alors, se congratulaient, s'écoutaient, émettant de petits cris aigus ou graves, tels des oiseaux exotiques dans une immense volière...

  • Un signe qui, à l'époque, ne m'avait point trompé !...

    ... Et que j'avais trouvé "fort révélateur"...

    C'était lorsque Francinium Hollandus venait tout juste d'être "intronisé" (élu/choisi) pour être candidat à la Présidence de la République (octobre 2011, je crois?)...

    "Il" avait alors fêté cet événement, ce choix de l'ensemble des partisans et sympathisants du Parti Socialiste... à la Maison de la Chimie, un lieu on ne peut plus branché, hyper sélect, où il faut montrer plus que patte blanche pour y être introduit... La Maison de la Chimie en effet, est le "haut lieu" des Enarques, des "Sortis des Grandes Ecoles", des Grands Intellectuels de la Haute de cette GOCHE complètement coupée du peuple... (et qui n'a en fait qu'un mépris souverain et profond pour le peuple)... Ce sont les "Sans Dents", dixit Francinium Hollandus...(selon Valérie Trierweiler)...

    ... Supposons que ce terme de "sans dents" ait été employé par François Hollande dans une conversation tout à fait privée et sur le coup d'une "pointe d'humour" partie "tout de go" mais n'étant point pour autant le "reflet" de sa pensée "vraie"... (c'est possible)... Mais... ce terme a tout de même été employé !

    Nos Grands Médias (presse et télévision), n'envoient guère en ce "lieu sacré" qu'est la Maison de la Chimie, leurs journalistes reporters, contrairement au Fouquet's, un autre "lieu branché", pour alimenter des revues telles que Gala et Point de vue ou encore Paris Match et France Dimanche...

    Au moins, au Fouquet's, l' "étalage" des Grandes Fortunes, des réussites économiques et artistiques, y est bien visible... Et même si cet "étalage" est choquant, révoltant, il n'en demeure pas moins qu'il constitue une sorte de "fond de culture" pour des gens qui ne peuvent que rêver de ce genre de spectacle offert, et qui sont "friands" d'actualité people...

    J'exècre donc, plus encore la Maison de la Chimie, que je n'exècre le Fouquet's !

    ... Ce qui se passe en ce moment, d'autre part, avec cette affaire du "livre bombe atomique" qui est sorti le 4 septembre, publié par Valérie Trierweiler, journaliste à Paris Match... et qui fait état publiquement de la relation de couple vécue par la dite Valérie Trierweiler avec son compagnon François Hollande... Est un autre "signe révélateur" de ces "temps pourris", archi pourris, que nous vivons en matière de voyeurisme, de vulgarité, d'indécence, de violences verbales et autres, de "m'as-tu-vuisme", de médiocrité culturelle, d'hypocrisie, de sensationnalisme outrancier, de toutes sortes de prétentions, parfois de révoltantes et indécentes "leçons de morale à la face du monde"... Oh combien tout cela PUE, infecte, pollue et se répand... Et occupe la scène, fait la Une de l'actualité alors que dans le monde il se passe des choses très graves (Ukraine, Moyen Orient)... Quelle honte !

    Et dire, qu'en cette rentrée littéraire de septembre, ce livre de Valérie Trierweiler, tiré à 200 000 exemplaires, est annoncé pour "un grand succès" de librairie ! (Mais qui, cependant suscite de nombreuses critiques, déjà...)

    ... Nous les "Sans Dents", les exclus, les pestiférés, les "ceu's qu'on verra jamais à la Télé", les oubliés des Cités et des lotissements, les "qui galèrent entre des boulots précaires et pas de boulot du tout"... La vie que nous vivons au quotidien n'a rien à voir avec le monde du Fouquet's et de la Maison de la Chimie, le monde de tous ces journalistes et intellectuels et people qui font leur fond de commerce avec tous les scandales de vie privée, de pognon, de corruption en tout genre!

    NON à cette "anti culture" nauséabonde et outrancière ! (qui n'a rien à voir avec l'information diffusée par voie de presse ou de télévision, et parlant de faits réels et sans effets spéciaux de style ou de langage)...

    ... A la limite, ce livre pourrait être -dans vingt ou trente ans ou plus tard même- l'un de ces livres de "révélations" qui n'apparaît que postérieurement aux temps présents, tout comme ces oeuvres, ces livres de la "Petite Histoire" dont les auteurs sont avant tout des chercheurs, des biographes, des écrivains cherchant à reconstituer du vécu, retrouver des documents, des lettres, tout cela au sujet de tel ou tel personnage devant faire l'ojet d'un livre...

  • L'école buissonnière

    "De toutes les écoles que j'ai fréquentées, c'est l'école buissonnière qui m'a paru la meilleure"... [ Anatole France ]

    ... De nos jours, les enfants ne font plus, dirais-je, "l'école buissonnière des buissons"... Ni de la nature... Ils font "l'école de la dope, l'école de la deale à cent euro par jour, l'école des jeux vidéos sur smartphone et tablette... D'ailleurs les parents eux-mêmes de ces enfants là, ne faisaient déjà plus l'école buissonnière des buissons ni de la nature, mais l'école de la Télé et des consoles de jeux ; l'école de la rue et de ses petits trafics, l'école de la bande des remparts... Et Anatole France est mort et oublié, et mort et oublié aussi, tout ce qui n'était pas "de l'école" mais "faisait école"...

  • Les humoristes

         Les bons humoristes sont ceux qui se moquent de tout le monde y compris et surtout d'eux-mêmes, qui font dans la dérision et réduisent les mythes en miettes, ne sont d'aucune religion et d'aucun parti politique mais peuvent prendre un verre à la terrasse d'un café et discuter le coup aussi bien avec un Grand de ce monde, qu'avec le pire des enfoirés sur cette planète, et même avec un extraterrestre qui a une gueule pas possible venu du fin fond de l'espace... Et qui ne feraient pas de mal à une mouche...

    Ces humoristes là, ne sont pas des imposteurs... De ces imposteurs si nombreux sur le devant de la scène publique qui font leur publicité et leur commerce avec soit disant le "meilleur d'eux-mêmes", comme si tout ce qu'il y a d'ordinaire, de sans magie aucune, d'épidermique, de frustrations, de phobies, de haines, de peu louable, d'inculte, de prétention, d'égoïsme, d'indifférence, de parti pris voire parfois de fanatisme et d'intégrisme, en eux, n'était point...

    Bien sûr, ce n'est pas avec de l'humour que l'on fait les politiques sociales et économiques, que l'on gère au quotidien les réalités du monde, que l'on fait des traités et que l'on fait face à des crises et à des conflits... Mais il n'en demeure pas moins que les humoristes qui se moquent de tout le monde sans jamais faire de mal à une mouche, qui foutent en l'air les vases sacrés et font dans la dérision... Sont les seuls qui ont encore quelque chance d'être écoutés...

  • Mon analyse de la situation internationale...

    Mon analyse de la situation internationale (Ukraine, Irak/kurdistan, Israël, Palestine)

    ... Deux "poudrières" :

    -l'Ukraine avec les tensions entre les pays de l'Otan qui soutiennent l'Ukraine dans ses frontières actuelles sous le gouvernement de Kiev, et la Russie qui, visiblement cherche à envahir et à annexer la partie Est de l'Ukraine...

    -L'avancée de l'Etat Islamique au Kurdistan, l'Irak menacé par la poussée des Djihadistes de l'Etat Islamique qui cherche à établir au Moyen Orient un califat (Syrie, Kurdistan, Irak... et au delà)... Et la guerre en Syrie qui continue, avec les Djihadistes qui contrôlent une partie du pays ; et la question Palestinienne toujours non réglée...

    ... Barak Obama, le président des Etats Unis, lance un appel pour que la plupart des grandes puissances militaires des pays les mieux armés (dans ce sens il faudrait, je pense, comprendre les pays de l'Otan... et la Russie de Poutine ? ) se mettent d'accord pour combattre les Djihadistes de l'Etat Islamique...

    La Russie de Poutine depuis le début de la guerre civile en Syrie, soutient Bachar Al Hassad , de telle sorte que la Russie ne peut être du côté des Djihadistes qui combattent Bachar Al Hassad ...

    Mais la Russie de Poutine, avec l'affaire d'Ukraine, s'est engagée dans un processus de quasi conquête de la moitié de l'Ukraine... Elle ne peut donc pas répondre au souhait de Obama en ce qui concerne la lutte contre les extrémistes du Djihad de Syrie envahissant le Kurdistan...

    Ce qui veut dire que :

    -Tant que dure le conflit en Ukraine, tant que la Russie avance et progresse dans son invasion et tant que les pays de l'Otan sont en "guerre froide" avec la Russie... C'est du "tout cuit" (ou tout au moins "plus facile") pour les Djihadistes extrémistes qui progressent et risquent de constituer ce Califat auquel ils aspirent...

    -Tant que dure cette guerre en Syrie, cette progression des Djihadistes au Kurdistan et en Irak, tant que cette question Palestinienne n'est pas réglée... C'est du "tout cuit", ou du moins une "marge de manoeuvre" plus favorable, pour la Russie de Poutine revendiquant une partie de l'Ukraine.

    Résultat : des "lignes de force" (ou des fronts de guerre même) vont forcément se constituer entre les pays de l'Otan et la Russie, ce qui va mobiliser l'essentiel de ces forces en présence l'une de l'autre... et d'autre part, du fait que l'essentiel de ces forces (de l'Otan et de la Russie) sera mobilisé autour de la question Ukrainienne, cela va laisser le champ libre aux combattants du Djihad au Moyen Orient (risque de disparition d'Israël, d'Israël qui, soit dit en passant, est la "forterresse avancée" de la Civilisation Occidentale contre l'Islam radical et guerrier)...

    ... Je ne sais pas, dans l'état actuel des choses, ce que cela va donner, par la suite, dans les années qui viennent, de ces deux "affaires" ! Une troisième guerre mondiale ? Avec de l'armement nucléaire? Des destructions massives ? Et à quoi ressemblera le monde à l'issue (s'il y a une issue) d'une telle conflagration planétaire ? L'Islam en Califat, de l'Afrique à l'Inde? Et l'Europe, et la Russie ? Comment seront les cartes sur un atlas ? Et les Chinois, oui, les Chinois... qu'est-ce qu'ils en pensent de tout ça, de ce que je viens de dire au sujet de ces "lignes de force", et de l'Islam guerrier ? (ça va pas arranger leurs affaires commerciales et économiques!)...

    ... Le 21ème siècle sera-t-il un siècle de feu et de fer, sans comparaison avec les siècles précédents, qui furent des siècles guerriers ?

    ... Je ne souhaite pas que l'Ukraine entre dans l'Otan. Si cela devait être, cela signifie que, selon l'un des termes du Traité qui lie entre eux les pays de l'Otan, si l'un des pays de l'Otan (alors l'Ukraine en l'occurrence) est attaqué militairement par un autre pays qui n'est pas de l'Otan (alors en l'occurrence la Russie), l'ensemble des pays de l'Otan doit s'engager militairement pour défendre le pays attaqué...

    Or les pays de l'Otan ne reconnaîtraient pas l'existence d'un état (un nouvel état) indépendant de l'Ukraine, formé par un gouvernement pro-russe (ou annexé, intégré à la Russie -en gros, la partie orientale de l'Ukraine comprenant la Crimée au sud)...

    Il faut rappeler qu'en 1954, L'URSS avait cédé la Crimée à l'Ukraine, l'Ukraine qui était cependant, depuis 1917 sans la Crimée jusqu'en 1922, et de 1922 à 1954 avec la Crimée... Une République Socialiste Soviétique... puis, après 1954, de nouveau sans la Crimée... Jusqu'en 1991.

    Et à partir de 1991 l'Ukraine avec la Crimée est devenue l'Ukraine indépendante de la Russie (la nouvelle Russie) dont on voit les frontières actuelles sur une carte, et avec pour capitale Kiev.

    L'histoire de l'Ukraine est complexe, et chaotique :

    Au temps de l'expansion des Vikings (autour de l'an 1000 en gros) les peuples vivant dans les régions situées au nord de la Mer Noire, ont subi la domination des Vikings descendus jusqu'à la Méditérranée... Puis au 14 ème, 15 ème siècle, une partie du 16 ème, ce sont les Polonais et les Lituaniens qui ont constitué, de la Baltique à la Mer Noire en passant par le centre de l'Europe de l'Est, un vaste empire... qui éclata et fut dépecé par la Russie des premiers Tsars, et ensuite au 16 ème siècle, ce sont les empires Austro Hongrois et Ottoman qui ont occupé les régions attenantes aux marges de ces empires...

    Il faut aussi rappeler que, de tout temps à jamais, depuis les premiers Tsars de Russie jusqu'à Vladimir Poutine aujourd'hui en passant par l'URSS de 1917 à 1991... La Russie a toujours revendiqué un accès à la Mer Noire (et partant de là, à la Méditérranée) ce qui d'ailleurs, après 1453, généra des tensions et des conflits avec l'Empire Ottoman... Jusqu'à la disparition-éclatement de l'Empire ottoman en 1919...

    ... Il semble, hélas, que dans les intérêts en jeu aujourd'hui (ressources économiques, énergétiques, industrielles et autres), et qu'aussi du fait que ces intérêts en jeu soient liés à des sortes de "grandes mafias" exerçant un pouvoir considérable... L'on ait complètement perdu de vue l'Histoire et l'existence, le vécu, les cultures des peuples...

  • Vie de couple

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    ... Soyons réaliste...

    1 et 2 : cela ne peut durer bien longtemps, car l'un des deux se fait la malle avant trois, voire deux, un an de mariage...

    3 : cela peut tenir quelques années voire la vie entière... mais ce n'est tout de même pas gagné, car assez souvent "l'on veut voir ailleurs"...

    4 : il y a des chances, là, que ça tienne la vie entière... Mais... on ne mouillera pas souvent les draps ! (rire)...

    5 : ce serait là, enfin presque (ne vendons pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué)... le Top du Top... "

    ... Et il y a aussi, cela : 

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    ... 6 et 7 : L'un aime-t-il plus que l'autre ? 

  • Tout est illuminé, de Jonathan Safran Foer

    Tout est illumine

    ... Il y a de ces livres pour lesquels il faut vraiment faire un effort de lecture... Contrairement à tant d'autres livres, pour lesquels il n'est nullement besoin de faire le moindre effort, et de se laisser emporter par le récit, par l'intrigue...

    Au sujet de ces livres pour lesquels il faut faire un effort de lecture, l'on peut se demander, avant de poursuivre cet effort au delà, par exemple, des 30 ou 50 premières pages, s'il "en restera quelque chose" après l'avoir lu -si l'on parvient à le lire entièrement- et si l'on pourra par la suite, même après plusieurs années, en parler, le commenter... Parce que si n'est point le cas, s'il "n'en reste rien", si l'on n'a pas la capacité de parler de ce livre et encore moins de le commenter... Alors à quoi bon "faire l'effort de le lire" ...



    TOUT EST ILLUMINE , de Jonathan Safran Foer... Est, à mon sens, l'un de ces livres là, l'un de ces livres pour lesquels il faut faire un effort de lecture... C'est à dire déjà, franchir le cap des 50 premières pages...

    Un style d'une surprenante, stupéfiante et  déroutante modernité, qui "déstabilise" le lecteur découvrant cet auteur qu'est Jonathan Safran Foer, né en 1977 à Washington...

    Par exemple :

    « Grand-père disperse la plupart de la journée chez nous, à voir la télévision. Il me hurle souvent. 'Sacha ! Hurle-t-il. Sacha, ne sois pas si paresseux ! Ne sois pas si vaurien !'... / … Je ne le riposte jamais, et jamais ne le morfonds par intention et jamais je ne comprends ce que valable veut dire. »...

    « Aussi, s'ils rêvent, alors c'est qu'ils ont des rêves, ce qui est une chose de plus au sujet de laquelle penser. 'Ils ne savaient pas où est Trachimbrod.' 'bon, entrez dans la voiture' dit-il. Il bougea ses mains sur ses yeux. 'Nous allons persévérer de conduire et chercher une autre personne à enquérir.' …



    TOUT EST ILLUMINE est son premier roman, traduit par Jacqueline Huet et Jean Pierre Carasso.



    Ce livre raconte les aventures d'un jeune écrivain juif américain en quête de ses origines... Mais le récit bascule dès les premières pages, avec une chronique fabuleuse d'un shetl entre 1791 et 1942, un lieu imaginaire "Trachimbrod", version légendaire du mystérieux village des origines...

    L'effort de lecture réside en fait dans les 30 premières pages. Une fois ce cap des 30 premières pages franchi, l'on s'habitue... avec toutefois la nécessité de l'effort de lecture par moments...

    Un "coup de maître", de ce jeune écrivain de 37 ans (né en 1977) avec ce premier, tout premier roman !



  • Je pose cette question ...

    -Je pose cette question à tous les Croyants, en particulier aux Juifs, aux Chrétiens, aux Musulmans :

    "Avant Noé, avant Abraham, avant Moïse, avant Jésus, avant Mahomet... Quand il y avait "des dieux" (des Divinités), des cultes, des croyances (en des divinités)... et donc "pas de Dieu Unique"... Autrement dit, du temps des dieux Egyptiens, des dieux Grecs, des dieux Romains... Et  avant même les temps de Néanderthal et de Sapiens, avant même que l'Homme fut sur cette planète... Il n'y avait donc pas de Dieu, alors? Dieu n'existait pas? Dieu n'existe que depuis l'époque de Noé, depuis que des hommes en un lieu géographique de la Terre déterminé -reste à savoir vraiment lequel d'ailleurs ?- ont commencé à croire en un Dieu Unique ?

    Et avant que la Terre elle-même, ne fut, Dieu n'existait donc pas ?

    "Tout" ne commencerait donc, qu'avec le Livre ? (La Bible, le Coran)

    -Je pose cette autre question à tous les Gouvernements, à tous les personnages politiques, à tout ce qui dirige tel ou tel pays, tel ou tel empire, telle ou telle nation, à tel ou tel citoyen ou habitant de tel ou tel pays :

    "Qu'était-ce que les Etats Unis d'Amérique avant les Etats Unis d'Amérique, qu'était-ce que la France avant les Francs avant la Gaule, qu'était-ce que l'Algérie avant l'Algérie actuelle et avant l'Algérie de 1830 à 1962, qu'était-ce qu'Israël et qu'était-ce que la Palestine avant Israël de 1948, avant Gaza et la Cisjordanie actuels ; qu'étaient-ce que tous ces grands empires de l'Antiquité, les Mayas en Amérique, les Perses, les Babyloniens, les Egyptiens, les Grecs, Les Romains, Carthage et d'autres encore en Europe et Asie et Afrique... Qu'était-ce que tout cela avant ? Du temps de Néanderthal et de Sapiens ? Du temps d'avant l'Histoire ? (Soit dit en passant, comme si, avant l'Histoire d'à partir de telle date  il n'y avait jamais eu d'Histoire, comme si avant un Dieu Unique il n'y avait jamais eu ce même dieu unique)...

    ... La réponse à la deuxième question me paraît simple :

    "il y avait des territoires sur la Terre entière, sur lesquels (territoires sans limites précises autres que des déserts, des montagnes, des fleuves et rivières et des océans) vivaient et se déplaçaient des Hommes (des êtres humains)..."

    ... La réponse à la première la question me semble moins simple :

    "En effet, il faut pour en trouver une, de réponse, déjà... Croire en Dieu... sans peut-être forcément être Juif, Chrétien, Musulman ou autre...

    ... Je voudrais, je souhaiterais, ce serait là mon voeu... Qu'en ces temps du début du 21 ème siècle, ces  temps si troubles, si incertains, si tragiques en certaines régions du monde, que l'on réfléchisse à cette question des "territoires" et à cette question aussi, d'un "Dieu unique"...

    ... Parce que

    Si les territoires géographiques sur lesquels vivaient et se déplaçaient les Hommes sans qu'il y ait de "pays" ni d'"empires", existaient avant les pays et avant les empires...

    Et si Dieu existait avant "Un Dieu Unique" (celui de Moïse, celui de Jésus, celui de Mahomet)...

    ... Eh bien alors "ça change tout" ...

    ... Car tout devient alors une affaire de relation, d'échange, de coexistence, et surtout d'intelligence... dans la relation, dans l'échange, dans la coexistence... Une "intelligence" qui serait celle d'un Dieu Unique... Ou d'un ensemble de principes, de lois "universelles, intemporelles, naturelles, cosmiques" propres à l'univers qui est l'univers que nous appréhendons (jusqu'aux limites de cet univers observable)...

    Bien entendu, cette "intelligence" ne "fait pas dans la dentelle"... et n'a rien à voir -à mon sens- avec quelque "paradis" ou "enfer" ou "terre promise" ou soit-disant "vérité" que ce soit... ni même quelque "destin" que ce soit...

  • Retour de vacances ...

    ... Lors de ce dernier week end de la mi août avec en plus le 15 août qui cette année tombait un vendredi, les routes et autoroutes et grands axes de circulation furent de nouveau extrêmement encombrés dans les deux sens... D'autant plus que de nombreux vacanciers, déçus par la météo, ont sans doute un peu raccourci leur séjour de vacances...

    Je pense bien sûr à tous ces gens, à toutes ces familles à "petit budget" ou même à "budget moyen", qui ont opté (comment auraient-ils pu "faire autrement") pour le camping... Toute une année de boulot, quand ce n'a point été de recherche de boulot et de succession d'emplois à temps partiel, toute une année dans un petit logement d'HLM de banlieue, toute une année de "galère" (à "joindre les deux bouts comme on peut")... Et arriver en dépit de tout, à partir avec sa famille 2, 3 gosses, une malheureuse semaine de vacances dans le midi ou à l'océan... Pour subir pluie sur pluie, orage sur orage, dans un camping bondé ! Quelle misère! Pauvres gens ! ça me fait bien de la peine tout ça! ... Et les "rentrées" sont "de plus en plus dures" ! Bon sang, quel Système à la con, dans lequel cette mondialisation et ces politiques européennes nous embarquent ! Et à côté de tout cela, de toute cette galère pour des millions de gens, on voit ces gros pleins de pèz, ces caïds toujours plus arrogants et spoliateurs ! Qui nous tondent la laine sur le dos en nous écorchant en plus! Et tous ces pourvoyeurs organisateurs en haut lieu d'une consommation de masse s'appuyant sur la publicité et l'exacerbation de besoins qui ne sont pas de première nécessité ; et tous ces "intellectuels faiseurs de modes et de courants de pensée unique" complètement coupés du peuple, tous plus ou moins bien placés et bien enfriqués, dont les bouquins sont à la Une des étals des maisons de la presse...

    Merde, y'en a marre de tout ce fourbi !

  • Les religions du Livre

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    ... À l'intérieur de la cathédrale de Wissembourg (extrême nord de l'Alsace, frontière avec l'Allemagne) ce bassin à eau de baptême...

    Il faut savoir, que, bien avant l'an mille, sans doute aux 3ème, 4ème siècles du temps de la Gaule Gallo Romaine devenue Chrétienne, l'on baptisait "complètement sous l'eau" comme du temps de Jésus le Christ et des premiers temps de la religion Chrétienne... Et l'on ne baptisait pas, je crois, les bébés, comme on le fait de nos jours et depuis plus de mille ans, en leur versant trois gouttes de flotte bénie sur le front...

    Non conforme aux "Ecritures", ce baptême des bébés ! Et d'autre part, jusque je crois, vers l'an mille, les prêtres se mariaient, avaient une vie de famille, des enfants...

    Et, dans le Coran (que j'ai lu aussi, comme la Bible -ancien et nouveau testament)... Nulle part il n'est écrit que la femme doit être "totalement couverte" d'un voile intégral... Dans la Bible comme dans le Coran, en ce qui concerne la "tenue" des femmes, il y a juste des prescriptions de "décence" c'est à dire une exhortation à ne pas exposer les parties du corps trop "intimes"en public, susceptibles de n' éveiller que le seul désir purement sexuel, et "rien d'autre"... (il en est de même, également, pour les hommes)...

    Et le "Djihad" de l'Islam, dans le Coran, ce n'est nullement un appel à la "guerre sainte", c'est à dire à l'élimination, au meurtre de l'infidèle ou du non croyant, au combat par les armes et par la violence... : c'est, le "Djihad" un appel à purifier son corps et son esprit, à se mettre en accord avec la parole de Dieu, à rechercher un état de pureté morale, de vie, de comportement vis à vis de ses semblables...

    Le Christianisme, le Judaïsme et l'Islam sont les "religions du Livre". De Moïse jusqu'à Mahomet, assurément il y a un lien, une continuité... Et le tout constitue un ensemble, tout comme l'un de ces tableaux de peinture sur bois, d'avant le 16 ème siècle, que l'on appelle un tryptique...

    C'est cette "continuité" qui semble (qui a toujours semblé) perdue de vue depuis déjà, avant l'Islam en 622...

    Et dans cette continuité, ce que l'on appelle "la loi nouvelle" (en l'occurrence ce que Jésus le Christ a apporté par rapport à ce qui existait déjà depuis l'origine (du temps de la "Loi ancienne") n'infirme pas ce qui procède de la "loi ancienne"... Et de même, ce qu'a apporté l'Islam (une autre "loi nouvelle" ou "ensemble de révélations") ne détruit pas, n'infirme pas ce qui existait déjà... Assurément, il y a une "logique" dans la succession des "trois parties du tryptique" qui sont bel et bien reliées entre elles...

    ... Ce sont les caïds, les seigneurs, les marchands et les guerriers, avec les évêques, les prélats, et les principaux officiants des religions, qui ont dénaturé, interprété le Livre, afin que les peuples soient asservis, et que de surcroît, ces peuples ne soient point comme ils devraient l'être, solidaires les uns des autres...

    ... Aucune, absolument aucune de ces "valeurs fondamentales" dont se réclament les croyants d'une part, et les "moralisateurs laïques ou autres" d'autre part, n'est une vertu... Il n'y a que le choix, la liberté du choix... Ainsi, la pudeur ce n'est pas une vertu mais un choix! Ainsi la fidélité ce n'est pas une vertu mais un choix! Un choix heureux et conscient, jamais forcé, mais dont le résultat c'est "du haut de gamme" dans la relation humaine... sans avoir besoin de prescriptions, de lois imbéciles, de règlements de police ni de codes ni de procédures, ni aucun arrangement écrit, ni aucun tribunal, ni aucun gouvernement, ni aucun élu de quoique ce soit! (Car tout cela est "caduc" ou le devient, si la relation humaine n'atteint pas le niveau le plus élevé qui soit, la meilleure qualité possible)... Alors, aimer, ça devient plus beau, plus chouette, plus décrassant, plus enthousiasmant... que de seulement baiser ! (même si baiser c'est ultra bon) ... Ou de n'aimer que "parce que..."

    ... La seule, l'une des seules "objections" que je fais au Coran et à l'Islam, c'est au sujet de la condition de la Femme (il y a d'ailleurs aussi une similitude avec le Judaïsme et le Christianisme -catholique autant que protestant que toute autre confession chrétienne- au sujet de la condition de la Femme)... Quoique, avec "l'évolution du monde moderne et donc actuel" on peut dire que les catholiques et les protestants ont un peu "mis de l'eau dans leur vin" au sujet de la condition de la Femme (depuis, en gros, le début du 20 ème siècle)...

    ... Il y a tout de même quelques "inepties" monumentales auxquelles nul "croyant sincère et avisé" ne peut souscrire... Par exemple, au début de la Bible, dans la Genèse, quand "Dieu crée la femme à partir d'une côte de l'homme"... (Je veux bien que ce soit "symbolique" mais pour moi, il y a là "un problème")...

    Et dans le Coran, quand on voit écrit noir sur blanc que la femme "peut être battue"...

    Je vois mal que "ces textes" concernant la création de la femme et la manière dont doit être traitée la femme, puissent avoir été écrits par des gens "inspirés de Dieu" (cela me semble si peu conforme à ce que je crois "procéder de Dieu" ou de "quelque chose qui ressemble à Dieu")...

  • Exit Williams Robin

         C'est avec une très/très grande tristesse que j'ai appris, ce mardi 12 août dernier, la disparition de l'acteur Américain Williams Robin... Qui a joué notamment dans Madame Doubfire, dans Le cercle des poètes disparus et dans Will Hunting... Trois films que j'ai vus et revus (dont 3 fois Will Hunting qui est pour moi un "film culte")...

    Cela me fait cependant penser que... Le meilleur que l'on peut, que l'on est capable de donner de soi-même aux autres, à un être en particulier, de sa famille, un ami, enfin peut-être n'importe qui... Ne sauve pas forcément cet Autre, ne change pas forcément la vie de cet ou de ces Autres... Et surtout, ne change pas, déjà, pour commencer... sa propre vie... Mais que ce n'est jamais, assurément jamais, inutile, totalement inutile de le tenter... de "sauver", de "changer"... Et qu'il FAUT, en fait, tenter de le faire !

    Si Will Hunting repasse encore, eh bien pour la 4ème fois je le revois...

    Ah quel film, quelle oeuvre ! Et quel acteur que Williams Robin !

    ... Ce "meilleur de soi-même" en fait, n'est pas forcément le meilleur au seul sens de meilleur...

    Il serait, plutôt, en même temps ( indissociablement) "ce qu'il y a de plus pur et de plus fort en soi", cependant relié à ce qui est "ordinaire" en soi (car "l'ordinaire" est en chaque être, en fait)...

    Les êtres au coeur pur sont la plupart du temps, des êtres fragiles, non pas fragiles dans le seul sens de la fragilité, mais disons... "exposés", plus exposés que les autres êtres, à ce qui vient du monde, des autres êtres (de la dureté, de l'absurdité, de l'indifférence, de la violence du monde et des autres êtres)... Ils sont, dirais-je "visionnaires" (mais plus "visionnaires" dans le sens de la lucidité, que "visionnaires" de ce qui sera, de ce qui va être)... Il y a en eux, du fait des valeurs qu'ils défendent et dont ils se réclament (valeurs qu'ils différencient de ce que l'on appelle en terme de Croyant ou de moraliste "des vertus"), il y a en eux, donc "une sorte d'intégrisme" : ils sont à leur manière "intégristes" (et ils le sont d'autant plus qu'il y a en eux cette pureté et cette force qui les habitent, qui les transcendent)...

    Ils sont comme ces saisons d'été en milieu géographique (terrestre) médian ou tempéré, lorsque l'anticyclone n'est pas suffisamment bien placé pour empêcher les dépressions de perturber les saisons d'été...

    Rares, très rares, sont les êtres au coeur pur qui sont en même temps des êtres solides... Et cela d'autant plus, que, pour peu qu'ils acquièrent justement, de la solidité, ils sont inévitablement éprouvés en fonction de cette solidité qu'ils ont acquise... Jusqu'à la limite de leurs forces, jusqu'à ce que le meilleur en eux, c'est à dire ce qu'il y a de plus pur et de plus fort en eux, ne puisse plus les sauver eux-mêmes... alors qu'ils ont passé leur vie à essayer de tirer les autres vers leur meilleur...

    Il vient alors à cette limite extrême (dans cette sorte de zone de "no man's land")... de la désespérance, une "lucidité tragique", le combat semble perdu... Vient alors le renoncement... Ou le suicide... Le suicide purement physique... ou ce que j'appelle le "suicide littéraire, le suicide de l'artiste, le suicide du poète, le suicide du meilleur de soi-même", le suicide donc, qui consiste à ne plus rien exprimer... (Je pense en disant cela, par exemple, à Frantz Kafka, quand il envisageait et qu'il avait même spécifié par écrit, de détruire la quasi totalité de ses oeuvres - mais son ami Max Brod ne l'a pas suivi dans cette voie et a sauvé une grande partie de ses écrits)... Je pense aussi à Arthur Rimbaud, qui à l'âge de vingt ans à peine passé, arrête complètement d'écrire et décide de changer de vie en partant à l'aventure en Afrique, se livrer à des activités n'ayant plus rien à voir avec la littérature...

    Y-a-t-il eu pour Arthur Rimbaud comme pour Frantz Kafka, ce renoncement? Cette désespérance? Cette lucidité?... Au point pour ainsi dire d'aller jusqu'au "suicide littéraire" ? D'ailleurs... L'ont-ils vécu en eux ainsi ? Nul ne peut le savoir...

    ... Avoir le coeur pur et en même temps être un être solide, vraiment solide... Je pense que c'est possible... Mais la solidité forcément, implique de la dureté, de l'intransigeance, implique de ne pas se compromettre, d'être sans la moindre complaisance d'opportunisme ou de confort... Et à "ce niveau là", l'être au coeur pur, c'est bien là qu'il est le plus exposé... Et qu'il doit résister le plus afin de survivre déjà... Et s'il y arrive, à faire tomber les murs des forteresses imprenables, ces forteresses qui défendent ce monde qui a toujours existé, celui des "forts par les armes, forts par l'argent, forts par les apparences, forts par tout ce qu'ils possèdent, forts par ce qu'ils dominent, forts par le nombre de "clients", de "sujets" ou de serviteurs qu'ils ont autour d'eux...

  • Les forêts de la nuit, de Jean Louis Curtis

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    L'auteur :

    Jean Louis Curtis est né le 22 mai 1917 à Orthez, et décédé le 11 novembre 1995.

    Il a obtenu le Prix Goncourt en 1947 pour son livre « Les forêts de la nuit ».

    Il a été élu à l'Académie Française en 1986...

    Mais de nos jours, sans doute depuis même avant sa mort en 1995, il n'est plus lu, et comme « passé aux oubliettes »... Est-ce à cause de son style, de son écriture « passés de mode » aujourd'hui ?

    Voici cependant ce qu'en pense Michel Houellebecq, qui écrit à son sujet :

    « Jean Louis Curtis est totalement oublié aujourd'hui. Il a écrit quinze romans, des nouvelles, un recueil de pastiches extraordinaire (…) et pourtant, aujourd'hui, il n'en reste plus rien, plus personne ne le lit, c'est injuste, c'était plutôt un bon auteur, dans un genre un peu conservateur, un peu classique, mais il essayait de faire honnêtement son travail »...

    C'est tout à fait exactement ce que je pense, comme Michel Houellebecq... Oui, venant de lire « Les forêts de la nuit »... Et je compte bien, par cette note que je rédige, refaire découvrir cet auteur... dont le style est aujourd'hui « passé de mode » mais dont le texte, enfin le contenu du texte est à mon sens, d'une actualité aussi proche, aussi tragiquement réaliste, que l'actualité de ces « années noires » de 1940 à 1945...

    Le livre :

    Ce que j'en dis :

    « Une chronique sans complaisance, d'une grande exactitude, réaliste, et d'une lucidité tragique, de ces temps de ténèbres que furent les années de l'occupation Allemande et de la France de Vichy, de 1940 à 1944 »...

    Résumé du livre :

    Dans une petite ville située sur le gave de Pau, peut-être Orthez, que Jean Louis Curtis appelle « Saint Clar »... se déroule l'histoire...

    Avec Francis de Balansun, 17 ans, un garçon au cœur pur, un résistant à sa manière... La sœur de Francis, Hélène, une jeune femme chic, en apparence très traditionnelle et rigide de maintien et de comportement, mais qui délaisse son fiancé Jean disparu alors qu'il tentait de rejoindre l'Angleterre par l'Espagne, laquelle Hélène qui s'abouche avec Philippe Arréguy, un voyou recruté par la Gestapo ; le père de Francis et d'Hélène, le comte de Balansun, un homme d'âge avancé « très classe très vieille France » mais résistant lui aussi, « à sa manière »... Et Madame Costellot, qui passe son temps à épier les gens de « Saint Clar » ; Madame Arréguy, la mère de Philippe qui adore son fils quasi « amoureusement », une femme accorte, et qui « n'a pas froid aux yeux »...

    Dans le livre :

    La bêtise et la haine couraient et ondulaient le long de cette foule bien nourrie, heureuse, cette foule de Saint Clar, qui n'avait jamais souffert, pour qui la guerre avait été une Golconde et les Allemands une bénédiction.

    Ils étaient tous là, au grand complet, les petits profiteurs honnêtes de la guerre ; ils étaient là, hilares, rutilants de graisse et d'âpreté, les paysans des environs, ceux qui avaient exploité avec science et discernement la mine d'or allemande. Et puis tous les autres, les inconscients, les neutres et ceux qui avaient fluctué d'une opinion à l'autre, au gré des nouvelles militaires ; et les marchands, et les bonniches qui, la veille encore, chantonnaient des romances franco-allemandes ; il y avait Salaberry, le gargotier dévot et riche, flanqué de ses fils porteurs de scapulaires. Il y avait aussi des femelles dédaignées par les Allemands... Et tous exultaient, parce qu'on leur avait promis de faire défiler dans les rues deux ou trois putains faméliques, coupables d'avoir couché avec des prisonniers russes. C'était le jour de la vengeance, le jour des saintes colères. Il fallait des coupables. Et Saint Clar, toujours courageuse, avait décidé de faire défiler, nues, deux putains dévorées de tuberculose et de syphillis. …

    Jacques était là, au bord du trottoir, contemplant la foule. Le dégoût qu'il avait d'elle le faisait souffrir comme l'amour. Ses yeux étincelaient, ses poings se crispaient dans les poches de sa veste. « Ils » étaient répugnants, répugnants... Leur bassesse monstrueuse, leur lâcheté, leur laideur. Ce jour qui aurait pu être beau et noble, « ils » l'avaient défiguré, avili. C'était pour sauver ces larves que des milliers d'hommes étaient morts, des millions d'hommes ; que les garçons les plus purs de France avaient subi la torture ; que les parachutistes anglais étaient tombés du ciel comme des anges libérateurs ; pour sauver ces larves, que des armées russes et américaines avaient dépensé des miracles d'énergie et d'endurance. …

    Car il n'y aurait pas de révolution. La colère de ce peuple impuissant s'était résolue en cris inutiles contre de faux coupables et des boucs émissaires. D'un conflit à l'échelle de la planète qui aurait dû passer sur la France comme un grand souffle purificateur, ce peuple ne retirerait nulle leçon, nul enseignement, nulle grâce. Il n'y aurait que le retour des anciennes pantalonnades municipales ou électorales, la continuation d'un statu quo d'injustice et de médiocrité...

    Ces passages, qui évoquent le « Grand Jour » , le jour de la Libération, mais aussi qui résument ce qui s'est passé durant ces cinq années de la seconde guerre mondiale en France, dans les villes et les villages, d'un bout à l'autre de l'échelle sociale... Me semblent aujourd'hui encore d'actualité... La bêtise et la haine... Les coupables désignés, les petits et gros profits, la lâcheté, la bassesse, la duplicité, l'hypocrisie... Et le Fric, toujours aussi Roi, les mêmes drames, la même réalité absurde et tragique... Mais aussi -et heureusement- la même beauté du monde en opposition, comme un fleuve d'une majesté et d'une force sublimes qui charrie sur ses bords, les raclures et les boues et les végétaux décomposés arrachés aux rives...

    Les « Occupants » sont aujourd'hui les Grands Décideurs des Centrales de médias, les assemblées d'actionnaires de multinationales, les rois de la finance, les décideurs économiques, et leurs servants, à savoir les Gouvernements et leurs élus, leurs instances...

    Et les « collaborateurs » sont ceux qui se gavent de ce que les Occupants dégueulent, et qui se vautrent dans le marécage puant de ces mêmes occupants...



  • Humilité...

         L'une des manifestations les plus perverses de l'orgueil, c'est bien celle de cette humilité que l'on affiche et en laquelle on croit si fort en soi, et qui trompe l'interlocuteur...

    Le vrai humble ne montre jamais qu'il est humble : il l'est, humble...

    À dire vrai, nous ne sommes pas tous forcément orgueilleux, mais nous ne sommes jamais humbles, sauf les mourants, les très jeunes enfants, les très vieux qui ont tout perdu de ce qu'ils furent ne serait-ce encore que quelques années plus tôt... Et les trisomiques... 

  • Le peuple de l'Abîme, Jack London

         Fiche de lecture :

    http://appli6.hec.fr/amo/Public/Files/Docs/141_fr.pdf

         Je viens de terminer la lecture de ce livre "Le peuple de l'Abîme", de Jack London, célèbre auteur et écrivain américain (1876-1916), né John Griffith Chaney...

    Bien que ce livre ait été écrit en 1902, il est, par ce qu'il décrit, par ce qu'il contient, encore aujourd'hui "d'une actualité brûlante", ou plus exactement d'une actualité qui ne fait guère trop la Une des grands reportages et émissions de Télévision, plutôt axés sur le sensationnel, sur ce "qui se vend bien", sur tout ce qui joue sur l'émotion des gens qu'en majorité nous sommes et qui sont friands de "belles histoires plus ou moins mélodramatiques"...

    Rien à voir, donc, ce reportage "vécu au vrai", avec tout ce dont on nous gave à la télé dans le genre de ces  séries américaines ou « novellas » sur certaines chaînes de la TNT... Ou encore avec ces « romans à succès et grand tirage » tout aussi mélodramatiques d'histoires d'amour raté ou d'intrigues compliquées avec des personnages qui sont tous des riches dans de belles demeures, et impliqués dans des affaires de famille, d'héritages et de secrets inavouables...

    Si de nos jours, particulièrement en France et dans la plupart des pays « développés », des lois protègent (ou sont censées protéger) les travailleurs, les salariés, d'une part ; et les pauvres, les chômeurs, les indigents, les handicapés d'autre part... Il n'en demeure pas moins que le « tableau » qui est celui que nous dépeint Jack London, de l'East End Londonien du début du 20 ème siècle, demeure toujours d'actualité...

    Et ce qui est frappant, c'est la similitude des comportements, de nos jours, de la part de ceux qui possèdent, de ceux qui se trouvent « du bon côté de la barrière » vis à vis de ceux qui n'ont rien, qui se trouvent « du mauvais côté de la barrière »...

    L'on retrouve en effet, la même hypocrisie, les mêmes idées reçues et clichés et stéréotypes : en règle générale cela se résume en ce genre de propos « Ils n'avaient qu'à mieux se démerder » (autrement dit « c'est de leur faute »)... Au mieux « ils n'ont pas eu de chance »...

    Sans doute, dans les pays « développés » (en gros le monde dans une économie capitaliste à l'occidentale et de consommation), la très grande misère est-elle « moins visible »... Je veux dire par « moins visible », moins répandue qu'elle ne l'était en d'autres temps historiques lorsque 90 % de la population ne mangeait déjà pas à sa faim, et devait travailler vraiment pour « quelques sous » par jour ou par semaine...

    L'on retrouve aussi, et sans doute aujourd'hui de plus en plus amplifié, cet écart énorme entre d'une part le revenu moyen (les ressources) de 90% des populations toutes conditions confondues... Et le revenu (la richesse) de 10% des populations les plus et les mieux pourvues, favorisées, d'autre part... Et encore faut-il distinguer parmi ces 10% les plus riches, le 1% « très au delà des 9% d'entre eux »...

    Ainsi, de nos jours, sur cette planète qui compte en gros sept milliards d'humains, il y en aurait sept cent millions dont la vie quotidienne est radicalement, fondamentalement différente de la vie quotidienne des six milliards trois cents millions autres personnes...

    Et sept cent millions de personnes « vraiment riches » cela représente tout de même déjà « un sacré marché » (en apparence largement suffisant à lui seul pour produire encore plus de biens de consommation genre voitures de luxe, demeures somptueuses, avions privés, équipements de très haute technologie très coûteux, etc.)

    L'on y pense, l'on y pense, oui, parfois... d'une manière diffuse et comme « automatique » mais en réalité sans en prendre vraiment conscience, comme si « ça coulait de source », ou même, carrément on l'oublie on l'occulte... Que ce qui fait la vie si différente de 10% des populations du monde, c'est justement la vie, le travail, l'activité, la « trime » -et la misère de 90 % de ces populations... De telle sorte que les « capitaux », les « investissements », les « donneurs de travail -ou d'activité- seront toujours situés du même côté et continueront d'accroître le bien-être des mêmes 10% qui, « avec un peu de chance » -et comme « par voie de conséquence » deviendront 12 % au bout d'un temps indéfini...

    A bien observer, et considérer la « marche actuelle du monde » notamment dans son évolution de plus en plus rapide (et disparate) depuis -on va dire- 2008, il paraît certain que peu à peu, puis de plus en plus vite, même dans les pays « développés et d'héritage d'anciennes cultures)... Le « tableau » dressé par Jack London en 1902, de  l'East End Londonien, va redevenir malheureusement une réalité d'ici la fin du 21 ème siècle...

    Une autre constatation également s'impose dans le monde d'aujourd'hui en pleine accélération sans précédent, de technologies nouvelles, de développement économique et industriel en particulier dans les pays dits « émergents » (que l'on appelait autrefois le « tiers-monde ») : ce sont précisément dans les pays « à taux de croissance annuel à deux chiffres » que l'on trouve la plus grande différence entre les plus hauts et les plus bas revenus, l'écart le plus considérable entre la richesse de quelques uns et la pauvreté de centaines de millions d'autres... Et ces pays sont le Brésil, la Chine, l'Inde ; puis suivent derrière le Nigéria, le Togo, et quelques autres pays africains ; la Russie, les USA, l'Afrique du Sud.... C'est dans ces pays là que l'on voit le plus présente la misère de tant et tant de gens... Alors que, logiquement, un fort taux de croissance devrait pouvoir profiter à un plus grand nombre de gens, donc, il devrait y avoir dans ces pays, beaucoup moins de pauvreté et de misère... Ce qui démontre bien qu'une croissance forte ne profite en réalité qu'à une minorité de gens, toujours la même...

    A Paris, quand un milliardaire du CAC 40 se déplace en avion privé ou en hélicoptère, il se rend dans un aérodrome...

    A Sao Paulo ou à Rio de Janeiro ou à Johanesbourg, le milliardaire se rend sur la terrasse du gratte-ciel dont il est propriétaire, et il s'envole direct en hélicoptère depuis la terrasse de son immeuble ou de sa tour de cinquante étages...

    Et enfin pour conclure, à noter que les deux systèmes qui ont été en gros ceux qui ont prévalu dans le monde depuis l'antiquité, à savoir l'économie capitaliste basée sur la propriété (biens immobiliers et argent) et l'économie socialiste ou collectiviste ou communiste basée quant à elle non plus sur la propriété mais sur le privilège (ce qui revient à peu près au même)... N'ont en rien amélioré le sort ou le destin, la vie quotidienne de la plupart des Humains sur cette Terre... Puisque l'on retrouve quelque soit le cas de figure, le même écart considérable entre les conditions de vie des uns et des autres...



  • Petit conte surréaliste de départ en vacances

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         C'est un jeune couple, la trentaine avec leur fils de dix ans, se rendant en vacances quelque part sur la Côte... Ils partent d'une ville du Nord de la France et empruntent l'autoroute durant la quasi totalité du trajet...

    Ils arrivent, il ne reste plus devant eux qu'une sorte de très grand, très long boulevard-autoroute menant tout droit à la plage, il y a d'ailleurs un énorme, énorme panneau avec marqué dessus "LA MER"...

    Et le Fils de dix ans "plane littéralement" devant la voiture, comme en suspension dans l'air à cinquante centimètres au dessus du bitume, incliné les bras étendus comme un grand oiseau les ailes écartées au maximum...

    Et Papa et Maman suivent, dociles, derrière, à moins de 40 à l'heure vu le flot de la circulation ; le Fils "planant" devant eux, heureux et sûr de lui, avançant-volant avec autorité comme s'il était seul au monde, et il devient immense, il prend à lui seul tout l'espace, sa tête atteint le ciel...

    Et la voiture est un "souk ambulant", avec trois remorques, un tas d'installations (matériel et équipements de camping, de plage, etc.), la galerie est impressionnante avec des tas de bagages enveloppés dans des toiles en plastique et entourés de cordes, de tendeurs à vélo... Sur le tout sont encore fixés des piquets, un énorme matelas pneumatique en forme de gros crocodile vert, un bateau en caoutchouc...

    Et les remorques, de véritables pyramides d'objets hétéroclites, tout un fatras de vacances... Et la troisième remorque est celle de Dada dans sa cahute à dada...

    Et, passant sa tête au dehors par la vitre arrière baissée, Toutou, un gros Terre Neuve...

    Et Minou dans son panier d'minou, et "Kakahouètajako" le perroquet, et "cui-cui" dans sa cage à zozio, et "Lapinou" dans son sac... Et "plantillon", le petit pot de Maman, qui fait lui aussi partie du Voyage, dont il faut prendre soin, veiller à ce qu'il soit arrosé...

    Le grand souci c'est de trouver un emplacement ombragé pour quand on est obligé durant deux heures de laisser Toutou dans la voiture (comme nous sommes début Août, il n'y a de place nulle part pour se garer, une vraie galère...)

    ... Et... "cerise sur le gâteau" durant le trajet, le long trajet de mille kilomètres à travers la France... à mi parcours, dans une ville au riche passé médiéval... Maman qui a voulu passer par le centre de cette ville afin de visiter le Grand Musée local... Il a fallu trouver 4 places de parking à la file (voiture plus 3 remorques dont la "cahute à Dada") deux heures max de stationnement en bordure de rue pour 4 euro la place)... L'on a consulté la météo, avant, sur smartphone... Et oh miracle, ciel couvert, donc pas de fort ensoleillement ni de grosse chaleur pour Toutou, qui resta dans la voiture le temps de la visite du Musée... et d'une heure en plus de "lèche vitrine" en centre ville... Le Fiston qui a voulu qu'on lui achète un grand arc avec carquois et flèches et cible d'un mètre de diamètre... Et un gros lézard d'Afrique dans sa serre de verre...