Articles de yugcib

  • Un libéralisme dévoyé et outrancier dans la pensée et dans l'acte

          Nous subissons depuis une trentaine d'années environ une sorte de terrorisme intellectuel de la part de toute une "Intelligentsia" de Gauche comme de Droite, et qui nous impose un soit disant "bien fondé" de tout ce qui doit se croire et se savoir, s'avaler et se consommer, tant dans le domaine des loisirs, du sport, de l'actualité, de la Culture, des livres, du cinéma... Un véritable terrorisme intellectuel dis-je, orchestré par ce que l'on pourrait appeler "la France d'en haut" (en fait la France du fric) et cela avec la logistique, le "rouleau compresseur" des Grands Médias (presse, audiovisuel)...

    Tout cela nous a été légué par une caste d'intellectuels (de toutes sensibilités d'ailleurs), de la seconde moitié du 20 ème siècle, avec ces "guides et pseudos grands penseurs de Mai 68", qui prétendaient tout renverser, tout permettre, nier les "valeurs éternelles", et "nettoyer" la société tout entière, la débarrasser de ce qui la sclérosait, l'immobilisait ; d'où l'émergence de tous ces "principes philosophiques", de ces modes de vie "différents" et de courants de pensée, de ces expériences intellectuelles, et de ce libéralisme dévoyé, outrancier, exhibitionniste, dans la pensée et dans l'acte... Et cette époque que l'on appelle "les Trente Glorieuses" a largement contribué au développement de ce qu'il faut bien oser appeler "terrorisme intellectuel"...

    Tous ces Intellectuels et "grands penseurs"... Et toute la clique qui les accompagne et gravite autour d'eux, de gauche comme de droite, et même jusqu'aux "révolutionnaires de tout poil"... Sont en général méprisants, condescendants, écrivent et publient tous des livres (quand ce ne sont pas des autobiographies) qui ne valent que ce qu'ils valent mais font la Une de l'actualité... Et nous les voyons se pavaner dans les salons, les expositions, et sur Facebook, Twitter, les réseaux sociaux, dans la Presse et à la Télévision dans des émissions "Grand Public"...

    Est-ce que le terrorisme d'une Droite imbécile et marchande et élitiste et friqueuse... Est pire, que le terrorisme intellectuel de la "France des barons de la Pensée" ? Car cette droite là, celle du CAC 40 et des paradis fiscaux, au moins on sait à quoi elle ressemble, au moins on peut se battre contre elle sans se demander, comme avec la "gauche ou la droite bobo", si on va pas "tomber dans le panneau"... (je pense à la grande tape amicale, faussement amicale, que tu reçois dans le dos, et puis après, t'es niqué jusqu'à l'os)...

    Je suis pour qu'on appelle un chat un chat, avec ou sans "fioritures"... (mais avec quelques "fioritures" -encore faut-il savoir lesquelles- c'est "un peu mieux")...

    Les "bobos", de droite comme de gauche, n'ont, c'est connu, que peu d'estime pour les balayeurs -qu'ils nomment d'ailleurs "techniciens de surface"- (je déteste ce vocable de "technicien de surface")... Mais j'en ai connus, de ces balayeurs, "qui avaient plus d'âme, de coeur et de tripes, et d'éducation, et de Culture... que ces grands intellectuels sortis des grandes écoles fils à papa ou même "pas si fils à papa que ça"...

    Et c'est drôle : il n'y a plus de "vieux" (et encore moins de vieillards) mais "des gens du troisième âge" ! Encore un "vocable" d'intellectuel plus ou moins grisonnant et qui a dans la bibliothèque de son salon salle à manger tous les "bouquins" qu'il faut avoir lus (mais soit dit en passant, pas les "maudits" ni ceux qui dérangent trop)...

    ... Néanmoins je me pose avec beaucoup de gravité, gravité et hésitation en même temps, cette question, cette question que je sens, que je perçois, que je vis en moi depuis en fait mon enfance, et qui m'embarrasse ; et qui dans une certaine mesure ne va pas dans le sens de mon inclination naturelle... Et cette question la voici :

    Peut-on, doit-on se passer de "ces gens là" (ceux dont je parle ci-dessus) ? Peut-on, doit-on passer sa vie à les "étrangler" d'une manière ou d'une autre (que ce soit avec talent ou pas, avec art, littérature, poésie et compagnie ou pas) , à les maudire, à les mépriser, autant que eux ils nous méprisent et nous "étranglent"? Peut-on "vouloir leur peau" et passer sa vie entière à les combattre, à les combattre comme dans une sorte de "guerre sainte", et ainsi, participer à ce "sens du monde" qui est celui que nous connaissons depuis toujours, celui dans lequel nous "fonctionnons" depuis toujours ?

    Oui, je me pose cette question, et dans cette question là, je "ne me sens pas tout à fait à l'aise" car, comme je le dis plus haut, cela ne s'apparente pas avec mon inclination naturelle qui est celle d'un révolté...

    Si le "résultat" de ce "combat éternel", c'est le même résultat que le résultat que l'on constate, que l'on subit, et qui apparait sous son véritable jour, celui d' un visage crispé dans son fanatisme, dans sa vision du monde, dans son refus absolu, dans son désir d'éliminer, d'éradiquer à tout prix... Alors ce n'est point là le résultat auquel j'aspire vraiment au fond de moi...

    Certes, je ne me fais guère d'illusion : ces gens là en effet "ne baisseront jamais la garde". Nous les aurons toujours devant nous avec leur arrogance, leur condescendance, leurs certitudes, leur culture "surfaite" et envahissante, colonisatrice dirais-je... Si quelques uns d'entre eux cependant, en viennent à laisser tomber enfin, un peu de leur arrogance, de leur orgueil, ce ne peut-être que par un combat ne ressemblant pas aux autres combats, un combat mené par des gens qui ne peuvent se résoudre à devoir "déterrer la hache de guerre" lors de chaque conflit d'intérêt ou d'idée, de religion ou de culture, survenant au coin de la rue, ou en quelque endroit du monde. Un combat en quelque sorte, sans violence aveugle, sans haine surtout, mais en même temps sans complaisance, sans laxisme...

    Le "problème" du monde des Humains, au fond, le "problème majeur"... C'est que... "Ils ne sont pas tous forcément fiers, mais ils ne sont jamais humbles"... Ou s'ils sont humbles c'est d'une humilité d'écrasé, de vaincu, de "qui ne croit pas en soi", de qui baisse toujours les yeux, de qui laisse faire parce qu'il ne se sent pas capable de faire quoi que ce soit...

    La Culture, la vraie Culture, n'a que faire des idées politiques, des idéologies qui courent le monde, des religions, des sensiblités qui se heurtent, des "partis pris" dans un sens ou dans un autre contre ou pour tel ou tel personnage parce que --- --- ; et à mon sens "si la Culture ne peut encore sauver le monde", elle peut nous, nous sauver du désespoir, de la morosité, de l'indifférence et de la médiocrité relationnelle conditionnée dans le même sens, celui qui consiste à se friter pour un oui pour un non, et à jouer au cador...

    "Appelons un chat un chat", mais avec plus de rire (un peu plus au moins) que de coups de trique... !

  • Petit... ou gros bug sur Face de Bouc

    ... Des "choses privées" (messages, commentaires, divers propos, images et photos) normalement destinées à des proches ou à des amis "choisis"... Sur Facebook, ce vaste, très vaste univers de communication où tout le monde est sauf quelques uns -qui soit dit en passant on bien raison de ne point y être- se sont retrouvées catapultées on ne sait comment, dans le domaine public, de telle sorte que bon nombre d'entre elles ont pu être portées à la connaissance de tout un chacun y tombant dessus...

    ... "Cela me fait une belle jambe" dirais-je !

    Et j'en ris, et n'en pleure point ! J'en ris très fort, parce que ça va faire "des tas d'histoires"... Et dire que "des gens très bien", hyper bien même, y sont, sur Facebook... à commencer par toutes nos grandes vedettes de la Télé, nos présentateurs Télé, nos artistes, chanteurs, animateurs, intellectuels, écrivains, etc. ...

    Un vrai "foutoir", ce "Fas'd'bouc" ! ... Et je ne parle pas de Twitter, ce "ramassis" de gens de "haute volée qui font la pluie et le beau temps", et qui "nous pompent l'air" avec leurs milliers de petits messages en 140 caractères...

    Facebook c'est la version 21 ème siècle de "jouer au cador"... Au départ, je pense que c'était une bonne idée de lancer sur la Toile un tel outil relationnel, mais il faut voir ce qu'on en a fait !

    Oui, c'est vrai : sur Facebook moi-même j'y suis... Mais je ne m'y "promène" qu'occasionnellement, sans déodorant, même pas en "pirate", et juste que cet "univers" me sert en quelque sorte de "vitrine", un peu comme la vitrine d'une boutique genre bouquiniste des quais de la Seine dans une rue passante certes, mais une rue où l'on ne s'attarde guère à moins d'avoir une bonne raison d'y revenir...

    ... Et je vous invite à découvrir sur ce blog (lien) intitulé "Une autre vision de la littérature" :

    http://medieval-lydia.blogspot.fr/2012/09/facebook-nest-pas-mon-ami.html

  • Les mots

    Les mots

         Les mots, si bien assemblés soient-ils et agréables à lire, ne sont rien sans l'esprit, sans la pensée, sans le rêve, sans le ton, sans le sens qui les anime... Mais il vaut mieux tout de même qu'ils soient "pas trop mal assemblés"...

    C'est comme pour une jolie femme : cette femme n'est rien, si agréables que soient son visage et sa silhouette à regarder, vêtue tel un "as de pique"... Ou, bien pire encore, sans ce qui dans son regard, dans ce qui anime son visage, dans ce qui émane d'elle et que l'on pressent, nous fait rêver... Autrement dit, si rien ne se voit de tout cela parce que cela ne serait point ou presque, et qu'il ne demeurerait que cette beauté froide et inanimée...

    Ainsi lors d'une prise de photo, lors de la réalisation d'une vidéo, parvenir à saisir ce que dit un regard, ce qui émane d'un visage, c'est faire d'une image qui n'est rien, si belle soit elle, une image vivante et qui vaut bien un beau texte de littérature avec du ton, de l'esprit, du sens et du rêve...

    Mais cela, tout cela, le sens, le ton, l'esprit, la pensée, le rêve... Ne s'invente pas : cela est ou n'est point... Et si l'on force à être ce qui n'est point, c'est de l'imposture...

    L'imposture est l'une des "quelques caractéristiques" de cette culture dévoyée et enfriquée qui produit d'une part une sorte d'analphabétisme béat et généralisé ; et d'autre part toute une flopée de gens de "haute volée qui font la pluie et le beau temps"...

  • Carnets de voyage, Arras et Montreuil sur Mer, sept 2012

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    ... C'est la place principale d'Arras... Mais il y en a deux autres aussi, pas très loin... L'on y aperçoit le beffroi (il y a beaucoup de beffrois en Nord Pas de Calais et Flandre...

    La place sert de parking, ce qui lui enlève un peu de son caractère (dommage, car les véhicules s'y pressent et font "comme une formation en tortue du temps des légionnaires Romains"...

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    ... Les Géants d'Arras : dans les villes du nord de la France, les géants sont des figures emblématiques des fêtes. Ici à Arras, voici Colas, Jacqueline et leur fils Dédé. Dans la version 1981, ils ne mesurent plus que... quatre mètres de haut environ. Ils sont vêtus du costume de leurs ancêtres disparus après la guerre...

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    ... Une belle porte d'entrée : l'on n'imagine pas le facteur (ou le technicien de chez Darty), accueilli par la femme du logis en "petit négligé chic et provoquant", et entrouvrant cette lourde porte avec ses doigts de fée...

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    ... Une rue d'Arras : il n'y avait pas grande animation ce jour là, nous étions un dimanche matin, vers 11h.

    ... Un peu d'Histoire :

    Arras est l'ancienne capitale de l'Artois. Son nom Gaulois était Nemetocenna. Les invasions barbares ont détruit la ville en 407.

    Au 14 ème siècle, Arras devient un centre important de commerce et de production de tapisseries. Disputée entre la Bourgogne et la France, Louis 11 la détruit en 1477 à la mort de Charles le Téméraire.

    En 1492 elle passe sous la domination Espagnole, mais Louis 13 la reprend en 1640. Mais Arras ne deviendra Française qu'en 1659 au traité des Pyrénées...

    Du fait de son sous-sol crayeux (nombreuses carrières en exploitation), durant la 1ère guerre mondiale, les Britanniques et les Français édifient trois réseaux de tranchées de 12 lignes chacun avec tunnels, abris et toute une infrastructure de lignes téléphoniques et éclairage électrique. Les Allemands sont installés sur la crête de Vimy, en une place forte difficile à prendre.

    En définitive à la suite d'un intense bombardement préliminaire, les Alliés parviennent à conquérir la crête, et il ne restait que peu de survivants Allemands au milieu de ce chaos...

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    ... L'Hôtel de France, à Montreuil sur Mer...

    Je n'ai ni visité l'intérieur ni vu de carte indiquant le prix des menus et des chambres... Sans aucun doute, l'intérieur (les chambres en particulier) est-il "aux normes" avec le plus grand confort, et tous les équipements les plus modernes... J'imagine des "piqués", des gens un peu "snobs" ou tout simplement des gens "nostalgiques des grands hôtels à la papa", qui, "pour se faire plaisir", viennent séjourner ici, en ce lieu "rétro et vieillot"... mais bien évidemment, avec tout le grand confort, tout le luxe et la meilleure table qui soient, à l'intérieur...

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    ... La rue d'Hérambault, à Montreuil sur Mer, l'une des rues les plus "typiques" de la ville, pavée, entièrement pavée sur toute sa longueur... Au fond l'on aperçoit un escalier de terre et de pierre qui mène sur le tour des remparts, un tour de quatre kilomètres autour de la ville, et qui surplombe en partie, à six ou sept mètres de hauteur (sans muret protecteur) toute la région environnante (près, champs, collines, forêts, espaces de culture, bourgades voisines)... Montreuil sur Mer autrefois était une place forte, et il subsiste les restes d'une citadelle (restaurée) et dans l'enceinte de la citadelle, se trouve l'auberge de jeunesse, tenue dans les années 1970 par "Franco", un vieil original libertaire artiste peintre et sculpteur...

  • Carnets de voyage, braderie de Lille septembre 2012

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    ... Un peu d'Histoire :

         La braderie de Lille, l'une des plus grandes manifestations populaires en France et en Europe, a lieu chaque année le week end du premier dimanche de septembre.

    Son origine remonte au 12 ème siècle, avec une première trace écrite de son existence (ou de ce qui lui ressemble), et qui date de 1127.

    Au 12 ème siècle au moment de l'Assomption, se tenait la foire de Lille et les commerçants pouvaient vendre leurs produits pendant la foire. Mais la braderie proprement dite, en fait, ne commence vraiment son histoire qu'à partir du 14 ème siècle, et sa date est alors fixée au 27 Août, et sa durée est de cinq jours...

    En 1446, Godin Maille et Pierre Tremant, marchands de volailles, s'installent sur la foire et font rôtir des harengs et des poulets qu'ils vendent aux gens, grâce à une autorisation qui leur accordée par la ville... En Flamand, "rôtir" se dit "braden", d'où l'origine du mot "braderie"...

    Et la braderie donc, devient peu à peu chaque année, une grande manifestation populaire, et cela à partir du début du 16 ème siècle, quand les domestiques reçoivent l'autorisation de vendre les objets et effets usagés de leurs patrons.

    Au 17 ème siècle ce sont les marchands qui viennent s'installer car les voies de transport se sont entre temps beaucoup améliorées ; et les artistes ambulants y viennent aussi.

    Au 19 ème siècle, suivent avec les marchands, et le "petit peuple", les bourgeois et les camelots des environs de la ville.

    Au 20 ème siècle de 1940 à 1960, la braderie perd un peu de son intérêt car elle devient un grand marché général du fait de la guerre et des années d'après guerre de la reconstruction.

    Puis dans les années 1970 elle retrouve son esprit et son atmosphère d'autrefois, du moins jusque vers les premières années du 21 ème siècle, où elle reperd de nouveau (en partie) son intérêt à cause de la marchandisation-mondialisation croissante et envahissante, ainsi qu'avec le développement des vide greniers...

    Arrivé vers 8h le matin de ce 1er septembre, par le métro ligne 1 depuis 4 Cantons, près de la cité universitaire de Villeneuve d'Ascq, où j'avais pu garer ma voiture, venu de Douai où j'avais dormi la veille ; je suis resté jusqu'au soir vers 20h, et avec ma femme nous avons parcouru pas mal de kilomètres dans les rues de Lille, le plus "mauvais" moment si je puis dire fut celui de notre passage dans la rue de la Liberté vers 17 h quand une foule compacte telle que je n'en avais jamais vue de ma vie à ce point là, nous a pour ainsi dire "étouffés littéralement, et nous avons dû à grand peine, rebrousser chemin...

    Néanmoins, j'ai été très heureux durant cette belle journée ensoleillée, de connaître cet évènement qui est celui de cette grande manifestation populaire et festive, et finalement l'expérience s'est révélée enrichissante, et en dépit de la "mondialisation-marchandisation croissante et envahissante", j'ai trouvé que la braderie de Lille avait (devait avoir) conservé une partie de son caractère d'antan...

    Je n'ai pu m'empêcher de penser à un certain moment, samedi vers 15h, au moment le plus chaud et le plus "fort" de la journée, devant un groupe musical sur la place de la République et au beau milieu d' une foule joyeuse et sympathique ; à cette chanson de Pierre Bachelet "Les gens du Nord ont dans leur coeur le soleil qu'ils n'ont pas dehors"... C'est ma foi, bien vrai, du moins en partie, et de ce côté là, je n'ai pas été déçu! Et j'ai même "regretté" (rire)... de ne pas avoir dans ce pays, qui est celui de Lille et de cette partie du Nord Pas de Calais, des souvenirs d'enfance, de famille, d'amis, et... "des racines"... Je me serais bien inventé alors, ces souvenirs que je n'ai pas eus, dans ce pays qui comme d'autres d'ailleurs en France et là où j'ai vécu, est très accueillant j'ai pu m'en apercevoir...

    Le matin de mon arrivée à Lille (le jour s'était levé) je n'ai absolument pas été dépaysé, j'ai tout trouvé très facilement "du premier coup" (la station de métro, le parking) et il me semblait que "j'étais déjà venu"... D'ordinaire, les grandes villes et la foule m'effrayent, surtout les zones "banlieusardes ou périphériques" avec leurs tours, leurs grands ensembles, la difficulté à se repérer, à circuler en voiture, etc. ... Mais là, à Lille, c'était différent et puis, il y avait toutes ces constructions en brique (maisons et bon nombre de bâtiments), ce que l'on observe dans toute la région Nord Pas de Calais, et en même temps, une "modernité" comme dans un futur qu'on a envie d'aimer...

    ... Autres photos, de la braderie de Lille, avec commentaires :

    http://notabene.forumactif.com/t12014-carnets-de-voyage-braderie-de-lille-1er-et-2-sept-2012

     

  • Entre conviction religieuse et fanatisme...

    ... Il y a une grande, très grande différence.

         Je suis absolument atterré, bouleversé, par cette "flambée de haine et de violence" qui survient et s'étend, et embrase les esprits, à la suite de la diffusion de ce film islamophobe, ce film qui, soit-dit en passant, n'est pas une oeuvre d'art...

    Mais il faut noter cependant, que cette "flambée de violence et de haine" est attisée par des groupes extrémistes qui l'entretiennent, entrainent des foules de manifestants à travers le monde, et se livrent à des attentats contre des intérêts américains... Si les Musulmans sont tous choqués par ce film, il n'en demeure pas moins que la plupart d'entre eux, même s'ils manifestent publiquement leur colère, pensent que leur foi n'est pas compatible avec la haine et la violence.

    Une véritable oeuvre d'art, qu'elle soit littéraire ou artistique, cinématographique, théâtrale, ou même qu'elle soit caricaturale, qu'elle soit l'expression d'une contestation, d'une révolte, qu'elle soit "combattante et engagée", qu'elle soit partisane même, et fondée sur de l'émotion... Parce qu'elle demeure et s'affirme "une oeuvre d'art"... Ne blesse pas un être dans sa chair, dans son esprit, dans son intimité profonde, dans sa croyance, cette croyance qu'il a au fond de lui et qui lui est chère... Certes, elle peut le déranger, l'agacer, susciter en lui de la révolte, de la résistance... Mais jamais le blesser comme on blesse, comme on maltraite avec rage, avec cruauté, un être à terre en lui donnant des coups de pied dans le ventre ou dans la tête... Ou comme on blesse aussi, un être dont on ne partage pas du tout les convictions et auquel on nuit sciemment...

    Il y aurait là, toute une réflexion qui devrait s'imposer naturellement, au sujet de ce qu'on a envie d'exprimer, dans tel ou tel contexte, dans telle ou telle situation, en présence de telle ou telle personne ou ensemble de personnes, que ce soit sous une forme écrite, artistique ou autre... Autrement dit (c'est ainsi que je "vois les choses") : aller jusqu'à y mettre "jusqu'au fond du coeur de son réacteur", mais dans la contestation, dans la révolte, dans la caricature, dans l'humour le plus décapant qui soit, finir par laisser "transpirer" une "certaine mansuétude", une sorte de "bienveillance" qui ne s'assimile pas à de la complaisance ou du "laisser aller"... (une manière en quelque sorte, de ne pas blesser l'autre dans sa chair, dans son intimité, dans sa croyance profonde ; tout en s'opposant à lui ou en le "tourneboulant" ou le caricaturant)...

    La parole, ou toute forme d'expression, artistique ou non ; c'est, dirais-je, "de l'acte sans l'acte lui-même", de l'acte qui serait, si la possibilité de l'acte était, sans que rien ne retienne l'acte...

    La conviction religieuse qui fait d'un être humain un croyant en un dieu (mais pas forcément un "pratiquant")... Je la conçois, je la reconnais, je la respecte... Mais je pense que la conviction religieuse n'est pas "compatible" avec la haine et avec la violence... S'il y a haine et violence, il n'y a plus "conviction religieuse" mais fanatisme... C'est à dire que la conviction religieuse, par la croyance en un dieu et par la croyance que ce dieu fonde une Loi, devient alors fanatisme, ou une sorte de dictature et l'objectif du fanatique est clair : imposer au monde sa "vision" par la force, par l'autorité, par la guerre... C'est, ni plus ni moins, l'éternel combat (meurtrier et guerrier) du "Bien" contre le "Mal"... Et, avec "l'éternel combat", l'idée que ce combat est une nécessité, une nécessité absolue et incontournable et qui doit donc opposer les combattants jusqu'à ce que "mort s'ensuive" pour l'une ou l'autre des "deux armées"... Si je m'imagine "dans la peau" (et dans l'esprit ou dans l'âme et dans la chair) d'un croyant, d'un croyant dans une réflexion profonde, dans une recherche de "vérité" (qui s'apparente à mon sens à une réflexion philosophique et culturelle)... Je n'arrive pas à concevoir un dieu qui se satisfasse d'un tel dessein, pour l'être humain (ce dessein étant celui du "combat éternel" jusqu'à l'éliminination de l'un des "deux camps")... Je concevrais plutôt un dieu qui se serait fixé pour objectif, de faire que l'être humain arrive à se libérer de l'emprise de ce destin, c'est à dire de l'emprise de la fatalité...

    ... Il y a, dans la révolte, dans la contestation, assez souvent je l'observe, du fanatisme... La révolte alors, par l'idéologie ou par la "vision du monde" qui la soutient et l'impulse, s'assimile à une religion, à une forme d'intégrisme qui engendre de la haine, de la violence, du parti-pris, de l'injustice, de l'arbitraire... Et il y a dans la révolte "quelque chose qui participe à la barbarie, à une ou à des formes de barbarie"...

    En face de cette révolte là, qui semble s'imposer et participer à la "marche du monde", je m'interroge et en ce sens, je rejoins la pensée d'Albert Camus dans son livre "L'homme révolté" : la "vraie" révolte serait donc celle qui refuse ce destin imposé, orchestré, mis en scène et présenté comme le seul possible, et incontournable, fatal...

    Je pense que la révolte "dans le sens où l'on l'entend et dans ses manifestations qui semblent les plus justifiées", en particulier lors de situations vécues inacceptables et dans lesquelles on peut être amené à prendre les armes et donc à tuer... Est, en somme, "comme une étape" ou "un pis aller", une sorte de "passage obligé"... Mais que, une fois cette expérience tragique vécue, un autre destin pourrait devenir possible : le destin de "l'homme révolté", de cet homme qui refuse la soumission au sens commun. Mais en ce sens, "l'ère de l'homme révolté" n'est pas encore commencée...

  • La vidéo et le film olfactifs

         En l'an mil, au fin fond du Berry ou de l'Armorique, il y a peut-être eu un jeune paysan illettré, âgé de 15 ans, qui conçut en pensée un objet sous la forme d'un petit boîtier en os de sanglier avec à l'intérieur un mécanisme complexe (des sortes de filaments, de petits engrenages, de minuscules pièces de toutes formes géométriques et agencées les unes dans les autres) ; un petit boîtier donc, d'environ deux pouces de longueur, d'un pouce de large et de l'épaisseur d'un doigt, avec sur l'une de ses deux surfaces - on va dire le recto- une fenêtre faite d'une matière réfléchissante comme une vitre... Et en dessous de cette petite fenêtre, quelques trous disposés en plusieurs lignes... Des trous pour y introduire une sorte d'aiguille courte de la taille de l'un de ces petits crayons que l'on utilise de nos jours pour écrire dans un agenda relié...

    Ce mécanisme complexe, notre jeune paysan illettré du fin fond du Berry ou de l'Armorique, l'imagine doté "d'étranges propriétés"... En fait, notre jeune paysan illettré a imaginé en pensée, un appareil que l'on tient dans sa main et qui permet de communiquer avec des gens, non seulement du village ou de la région, mais de pays lointains... Ces pays dont on parle dans les veillées entre familles après la dure journée de travail aux champs, ces pays dont on ne sait pas que c'est l'Afrique ou l'Amérique mais dont on a entendu parler sans que personne ne puisse les situer (l'on sait seulement qu'ils existent quelque part)...

    Mais seulement voilà : en cet an mil, notre jeune paysan illettré âgé de 15 ans et à l'imagination débordante et prolixe, n'a pas été découvert par quelque "grand seigneur mécène" et introduit auprès de quelque savant de l'époque. Et l'invention (à vrai dire seulement l'idée) est "partie dans les étoiles" à la mort du jeune paysan, une mort "prématurée" il faut dire, car en ce temps là "on ne faisait guère de vieux os" sauf exception...

    ... Aujourd'hui, l'on traite, l'on enregistre, l'on numérise, l'on diffuse le son, l'image et le mouvement... Et bien sûr le texte...

    Aujourd'hui l'on ne traite, enregistre, numérise et diffuse pas encore... La "sentisserie" (les odeurs)...

    J'ai donc imaginé que l'on puisse enregistrer les odeurs, les mettre en fichiers numérisés, et concevoir tout un univers artistique, scientifique, poétique, littéraire même... Des odeurs ; des odeurs naturelles de la terre, de l'humus, des feuilles, des fleurs, des plantes, des insectes, des oiseaux, de nos animaux de compagnie, de la peau des gens, des haleines, des salives... Et des odeurs inventées, de synthèse, sorties toutes droites de l'imaginaire, d'un imaginaire poétique, artistique...

    C'est fou, absolument fou, l'univers de créativité qui s'ouvre alors, avec cette "nouvelle technologie" de la numérisattion et de la diffusion des odeurs... En symbiose possible d'ailleurs, avec la diffusion-traitement et travail du son, du mouvement, de l'image et du texte...

    ... Et je vais imaginer ceci : (décapant, humoristique et caricatural ) : une vidéo de Kate Middleton en robe chic dans un coktail littéraire, "puant du bec" comme un bébé dinosaure digérant de la bouillie de cadavre (un artiste complètement déjanté vient de créer cette nouvelle haleine et la "sentishope" sortant de la bouche de Kate Middleton)... Un vrai scandale, cette affaire là, en plein coktail littéraire au beau milieu de toutes ces sommités et écrivains célèbres... Un blasphème, cette vidéo diffusée sur le Net, sur Facebook, sur Dailymotion et Youtube et partout sur les grandes plateformes d'actualités people... !

    Mais bon... L'on peut faire "dans un tout autre genre" et imaginer tout un langage de "phérornormes", avec comme en poésie, des fragrances extrêmement agréables à percevoir, évocatrices, harmonieuses...

    ... Mais j'y pense : le texte, le son, le mouvement, l'image... Dans tout cela, il y a de la vibration, du photon, mais pas de la matière composée à la base de molécules assemblées (molécules, atomes, électrons, éléments infiniment petits mais éléments physiques, "consistants" (si l'on peut dire)... Donc, pour le texte, pour le son, pour l'image, pour le mouvement... "on peut" (on y est arrivé) à enregistrer, numériser, ficher, diffuser, traiter, produire, synthétiser, etc. ...

    Mais pour les odeurs c'est différent : là, nous sommes en présence de particules (infinitésimales) composées de matière, et donc, de molécules, d'atomes, d'électrons, d'éléments physiques... Et cela, pour le "numériser", le diffuser... C'est "autrement plus difficile"... Mais on trouvera, je pense... Après tout, en l'an mil, le téléphone portable ou l'i-phone qui permet de communiquer et de se voir à distance, paraissait absolument "impensable", irréalisable...

    ... Au cinéma, l'idée de la production des odeurs, a déjà été évoquée, mais cela n'a jamais abouti du fait de la difficulté...

    Vous me direz "avec l'odeur en plus, imaginez un film d'horreur bien sanglant"...

    Certes, déjà rien qu'avec l'image, la vidéo, le film... Il y a beaucoup d'horreur...

    Mais... À bien réfléchir... Plus il y a de la diversité, plus il y a de la complexité, plus il y a de découvertes scientifiques, de nouvelles technologies de communication, de diffusion... Et plus D'UN COTE ET DE L'AUTRE, c'est à dire du merveillleux et de l'horreur... IL Y A...

    Donc, il s'ajouterait -effectivement- de l'horreur... Mais aussi du merveilleux...

    En fait, l'horreur est infinie... Le merveilleux est infini... De telle sorte que l'on se trouve comme devant une balance de ménage dont les deux plateaux seraient si grands que l'on n'en verrait pas la circonférence ; et que même avec des poids de précision "les plus précis" sur chaque plateau, on n'arriverait pas à déterminer de quel côté penche davantage la balance, du côté de l'horreur ou du côté du merveilleux...

    C'est absolument fascinant, cette affaire là, du monde qui nous entoure, avec son "mal", son "bien", ses "noirs", ses "blancs"... et toutes ses nuances, ses pourquoi et comment, ses inconnues, ses destins possibles...

  • Les Uns et les Autres

          J'aborde ici un sujet "difficile"... Mais c'est un sujet qui parfois, pour beaucoup d'entre nous, nous touche de très près...

    Je pense qu'il y a "ces vraies questions" en matière de relation humaine... Que l'on ne pose pas, que l'on élude... Mais elles sont bien là, ces "vraies questions"... Et il faut en parler...

    Il y a les écrivains, les poètes, les artistes, les réalisateurs, les créateurs... Qui, le plus souvent, à vrai dire presque toujours, s'expriment, publient, diffusent, font des livres, des blogs... Ce ne sont donc pas des gens qui "ne parlent qu'à des murs ou se satisfont d'isolement en ne s'entourant pas d'un auditoire, de spectateurs, d'une compagnie autre que celle de proches...

    L'on imagine mal en effet, un écrivain, un poète, un artiste, un réalisateur, un créateur... Ne publiant, ne diffusant, ne disant jamais rien autour de lui, avec toute son oeuvre enfermée en lui...

    Pour "faire simple" je vais les appeller tous ceux là, les Uns...

    Il y a tous ceux et celles qui ne sont ni écrivains ni artistes ni réalisateurs ni producteurs d'oeuvres artistiques ou littéraires mais qui cependant s'expriment notamment sur des blogs ou des forums du Net...

    Pour "faire simple" je vais les appeller tous ceux et celles là, les Autres...

    Chez les Uns, il y a assez souvent la dimension autobiographique directe ou indirecte.

    Et chez les Autres, il y a la dimension de l'expression personnelle... Pouvant aller jusqu'à ce que j'appelle le "m'a-tu-vuisme"... Mais chez les Uns, la dimension autogiographique, par trop directe, est en fait assez proche du "m'a-tu-vuisme"...

    Ainsi donc, il y a les Uns et les Autres... Qui ont en commun le désir de produire... Ou de se produire... De "s'exister" dirais-je...

    Outre ces Uns et ces Autres, il y a aussi ceux et celles qui ne sont ni les Uns ni les Autres,

    Et ceux là, celles là, sont peut-être les plus nombreux sur la Terre. Même si d'aventure ou lors de certaines situations relationnelles, ils "s'existent" tant soit peu. Je vais les appeller ceux là, celles là... Les Nonons... Les Nonons donc, parce qu'ils ne sont ni les Uns ni les Autres.

    Les Nonons le plus souvent, ne font pas de blog, ne se manifestent pas ou peu sur les forums du Net, et on ne les voit pas non plus sur Facebook... Mais pourtant ils existent et parfois ils existent tellement bien, qu'on les aime, en particulier s'ils sont des membres de notre famille, des proches, très proches, des amis, des connaissances.

    Il y a, j'ai pu l'observer, comme un fossé ou une distance difficile à franchir, ou même jusqu'à une incompréhension, un abîme, entre d'une part les Uns et les Autres ; et d'autre part les Nonons...

    Je pense que la dimension autobiographique des Uns, directe ou indirecte ; et que la dimension de l'expression personnelle des Autres... Crée une ambiguité, et que c'est cette ambiguité qui est à l'origine de l'incompréhension , et creuse en quelque sorte, le fossé.

    Si cette ambiguité pouvait être levée, "les choses pourraient alors être plus simples". Et les Nonons, nos chers Nonons... Ne nous feraient plus, à propos de nos élucubrations, cet oeil si noir ou si suspicieux...

    Se produire sur un blog, réaliser en tant qu'écrivain, auteur, une oeuvre autobiographique, pour un de ces Nonons, qui jamais ne blogue ou n'écrit pour publier,... C'est "faire du m'a-tu-vuisme" et cela paraît suspect...

    Et c'est la raison pour laquelle l'écrivain, le bloggueur, ne s'étend jamais auprès d'un Nonon sur ce qu'il produit sur son blog ou sur le livre qu'il écrit... En fait il écrit, il blogue, pour les Uns et les Autres.

    Ce qui rend l'ambiguité encore plus ambiguë, avec la dimension autobiographique directe ou indirecte des Uns, ou la dimension de l'expression personnelle des Autres, c'est que dans le m'a-tu-vuisme, il y a parfois du talent... Ce talent qui séduit, et qui fait "oublier" le m'a-tu-vuisme. Et il en est de même de l'écrit autobiographique "par trop direct" qui, parce qu'il est "bien tourné", intéresse...

    L'on ne pardonne pas le m'a-tu-vuisme primaire, banal, vulgaire, indécent... Mais l'on ne perçoit pas à sa juste mesure, le talent, l'authenticité, l'intelligence, la dimension d'humanité, le message, le sens vrai et profond... Et c'est bien là que "le bât blesse"... Il y a cette confusion des genres, et en conséquence, vient ce reproche à l'état latent qui, la vie, notre vie durant, dans un simple regard, nous suit à la trace et nous "plombe"...

    Mais je l'ai déjà dit : c'est la difficulté dans la relation (à ce sujet précisément)... Qui "booste" le talent, qui édifie, fortifie le travail de l'écrivain...

    Quand l'écrivain sera mort, l'ambiguité sera sans doute levée... Et toutes choses écrites et produites, pourront alors être découvertes... Dans leur véritable sens, dans l'esprit qui les a animé...

    ... Ah, ces Nonons, ces chers Nonons... Ils ont cependant bien du plaisir, pour ceux et celles d'entre eux qui sont "de grands lecteurs"... À lire toutes ces belles oeuvres autobiographiques de nos auteurs des siècles passés, ou même d'aujourd'hui, de notre époque... En revanche, si cet auteur est leur mari, leur femme, leur frère, leur soeur, leur fils, leur fille... Alors ils trouvent cela suspect ! Ils y voient du m'a-tu-vuisme !

    Pourquoi ne perçoivent-ils pas, à sa juste mesure, ce talent qui est celui de la personne dont ils sont si proches ?

    La réponse à cette question ne se situe pas par référence à l'intelligence du coeur et de l'esprit, à la culture littéraire, à une "possible vision éclairée du monde et des gens"...

    Il y a des personnes d'une extrême gentillesse, d'une grande sensibilité, d'une grande délicatesse, d'une intelligence du coeur et de l'esprit bien au dessus de la moyenne commune... Qui, cependant, ne perçoivent pas ou à peine entrevoient ce sens profond de la chose écrite, ni le véritable pourquoi de cette chose écrite... Elles n'en sont pas moins, ces personnes là, de celles que l'on aime le plus au monde et avec lesquelles on lie sa vie...

    La réponse à ce pourquoi, je ne l'ai pas...

    C'est difficile, l'âme humaine !

    D'ailleurs, l'écrivain lui-même n'a pas la certitude de son talent... Si talent il y a... Ce sont les Uns et les Autres qui, parfois, y croient...

    ... Cela dit, c'est vrai que c'est "toujours plus confortable" (et plus heureux)... d'avoir à ses côtés, des gens qui... "t'existent" (et qui, en même temps, t'aiment)...

    Et que c'est "un peu moins confortable" (et un peu moins heureux) de vivre avec des gens qui t'aiment beaucoup... mais ne "t"existent pas ou t'existent peu"...

    Mais que dire... (car y' a ça aussi)... des gens qui t'existent mais ne t'aiment pas ?

    Ainsi va la vie...

    Mais, comme je dis "l'ambiguité sera un jour levée"... Et "toutes choses" (je pense aux choses écrites) seront alors retrouvées... dans le sens, dans l'esprit, dans le rêve, où elles furent... Lorsqu'on n'y croyait pas, qu'elles paraissaient suspectes, voire inconvenantes, ostentatoires, et qu'elles dérangeaient...

    La différence... Entre ce qui "s'existait à tout prix, à n'importe quel prix", et ce qui "s'existait parce qu'on ne l'existait pas, mais pas à tout prix"... Sera un jour, faite...

  • Mourir d'aimer ?

          Mourir d'aimer, ce n'est pas forcément, à proprement parler, "se foutre en l'air"... Quoique parfois, des femmes et des hommes, et même des enfants, meurent vraiment (au vrai sens de mourir) d'amour...

    Mourir d'aimer, c'est lorsque ta vie "meurt" alors que tu demeures vivant, cependant... Mais "vivant" comme la branche sur l'arbre, qui ne donne plus jamais de feuilles l'avril revenu...

    Et en ce sens, "ce sens là" je dis bien... Mourir d'aimer c'est la plus mauvaise façon d'aimer... La pire qui soit, en fait...

    Je ne veux pas mourir d'aimer... Je veux aimer sans mourir, sans que la branche sur l'arbre devienne une branche sans jamais plus de feuilles...

    Je me suis souvent dit tout au long de ma vie : bon sang, c'est toujours moi qui fait le premier pas, qui "va chercher", qui "court après", qui espère, qui attend, qui rêve "qu'il ou elle" va répondre, se manifester...

    Oui, c'est vrai : je "cours" après les visages, je dresse dans mon imaginaire ces personnages "mythiques"... pour les avoir seulement une fois vus, ou purement et simplement inventés... Et ils sont toujours beaux, avec une belle âme, et si ce sont des femmes, c'est pour ainsi dire "orgasmique"... "orgasmique" dis-je, comme des "tripes dans la tête" qui tremblent et fument telles des feuilles mouillées un après midi d'été orageux...

    ... "Il a disparu"...

    ... "Elle a disparue"...

    Autant dire qu'un jour, il, elle... n'a plus donné de nouvelles... s'est comme envolé... Est parti(e) voir ailleurs... A cessé de paraître par exemple, sur tel ou tel forum du Net...

    Ces "disparus" ont -sans doute- presque tous, cependant... "la tête dans le guidon"... et pédalent, pédalent sur leur vélo de course vers la ligne d'arrivée qu'ils se sont fixée... Et une fois franchie cette ligne d'arrivée, les voilà qui reprennent la course et rentrent encore plus la tête dans le guidon... Et adieu les coéquipiers, les fans même, et tous ces visages de chaque côté de la route, ces visages qui "visageaint de leur meilleur visage"...

    Je me suis aussi, souvent dit -peut-être un peu plus tard ou plus en avant dans ma vie- : j'en ai marre de faire le premier pas, de courir après, d'aller chercher, d'attendre quelque réponse, quelque "signe"... Et alors j'ai... "presque mouru" (rire mais rire grave)...

    Aujourd'hui même je me dis... parce que, quoiqu'il survienne, "la tête doit demeurer solide même pleine comme un oeuf, de tripes qui tremblent et fument"... Que ce "premier pas", eh bien, "il faut le faire quand même"... envers et contre tout...

    Qu'est-ce que tu risques ?

    C'est "tout bête" : il y a quatre possibilités, quatre seulement, et... excusez moi du propos "c'est clair comme de l'eau de roche" :

    -Il, elle, ne répond pas, ne donne pas signe de vie, il n'y a que ce silence, ce long silence blême jusqu'à la fin de tes jours... qu'il va falloir cependant "savoir gérer" -encore faut-il trouver la plus "raisonnable" ou "philosophique" façon de gérer c'est à dire sans colère, sans amertume, sans nostalgie, sans foudre escagatrice... En somme, on va dire "on va littérairement gérer" (je penche plutôt pour ça)...

    -Il, elle, répond en une courte phrase qui "t'envoie promener"... ou quelque chose qui ressemble à ça... alors tu sais, et il ne te reste plus qu'à "gérer" (c'est plus "facile", ça, que le "silence blême")...

    -Il, elle, répond en deux ou trois phrases pour te dire en gros "j'ai la tête dans le guidon", ou bien "je suis démotivé c'est pour ça qu'on me voit plus", ou encore, "j'ai d'autres projets"... En somme, il, elle, court sur son vélo vers une ligne d'arrivée et n'a pas trop le temps de regarder sur le côté de la route là où "visagent" les visages...

    ... Et enfin "cette possibilité là"... que je garde pour la fin, la quatrième et dernière :

    -Il, elle... a été "touché", "ému", et la réponse alors, est "un peu moins courte"... Et le lien se refait, et peut-être... se ré-invente...

    ... Qu'est-ce que tu risques ?

    Fais-le, ose ! ... Il, elle, "ne va pas te bouffer" ! (au pire, c'est "le grand et long silence blême)... Et tu vas pas en crever! ... Et merde, si d'en crever ça te vient, je t'empêche d'en crever, par la force s'il le faut en te tirant par les cheveux ou par la peau du cul !

    ... Je ne "demande" qu'une seule chose à ce texte... Une seule : c'est qu'il empêche quelqu'un quelque part, quelque part dans le monde comme une fourmi dans une meule de foin de quinze mètres de haut et de trois mètres de diamètre... de mourir d'aimer au sens de vraiment mourir (en se foutant en l'air)...

    Rien de ce qui est dit et surtout écrit, si perdu que ce soit dans des millions ou milliards de pages dans des livres ou sur le World Wide Web... N'est vraiment perdu... Un jour, toujours, des yeux, un visage, quelque part, tout près de là où l'on vit ou à l'autre bout du monde... "y tombe dessus"...

    Un jour, il m'est venu l'idée d'un cosmonaute naugragé dans l'espace, perdu dans une petite "capsule de survie"... qui écrit quand même un journal de bord alors qu'il sait qu'il est loin, infiniment loin de tout monde habité, de tout monde vivant, et que personne jamais, aucun être intelligent et pensant et communiquant, ne saura, ne trouvera ce journal de bord... J'avais dit "ce cosmonaute, c'est pas possible, il doit croire en Dieu"... Mais je précisais ou sous-entendais que ce "Dieu"... N'avait rien à voir avec celui des Religions de la Terre des Humains...

  • Carnets de voyage, Brugge, septembre 2012

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    ... De Markt : la Grand' Place où furent jetées les bases de la vie économique, politique et sociale... Le peuple s'y battait pour sa liberté, et l'on y discutait de l'industrie du textile Flamand...

    A droite et entre le lampadaire et le beffroi, ou entre les deux calèches, on aperçoit la statue de pierre et de bronze de Jan Breydel et de¨Pieter de Coninck, vaillants combattants à la bataille de l'indépendance contre les Français en 1302.

    ... Un peu d' Histoire (c'est fou, soit dit en passant, ce que chaque lieu, ville, village, de France, de Belgique, de chaque pays du monde sous toutes les latitudes, est "chargé d'histoire" et "fourmille" de milliers d'anecdotes, de noms de gens, de visages, de tant de toutes ces choses écrites ou peintes qu'il y aurait de quoi en emplir tout un cosmos, tout un univers ou des centaines de milliers de livres de la Pléiade de 1000 pages chacun et je suis loin du compte!)

    Voici :

    Vers l'an mille, la mer arrivait à Brugge. Les marées d'équinoxe alors, rompent la barrière des dunes, la mer envahit les basses terres, et par la suite s'étendent des bandes de sable et serpentent des chenaux...

    Sur ces terres pauvres vivent des peuples descendant des tribus des Morins et des Ménapiens que le "grand César" n'avait pas pris la peine de "civiliser"...

    Sur l'une de ces jetées naturelles un peu plus stable et mieux assise que les autres, s'installent des paysans libres qui fortifient le site afin de se protéger des raids des Normands...

    Au temps du roi Charles le Chauve, le comte Baudoin Bras de Fer obtient par mariage (en fait un kidnapping) avec la fille de Charles le Chauve, ces terres incultes. Et la Flandre donc, vient s'ajouter aux possessions du roi de France en Artois et Cambrésis.

    Philippe le Bel en 1302, favorise le parti des notables en Flandre (les Leliaerts à l'emblème de la fleur de Lys)... Mais les "petites gens", les artisans, les métiers, se révoltent contre leur condition d'exploités et contre ce pouvoir en place des notables, inféodé aux Français... Le parti des Klauvaerts, dont l'emblème est le lion héraldique des Flandres, prend les armes au matin du 18 mai 1302, et "trucide" tous ceux qui, tombant du lit, ne peuvent prononcer correctement les mots "Schield en vriend" (bouclier et ami des guildes)... Dans les écoles Belges cet épisode de l'Histoire est enseigné aux enfants sous le titre "les matines brugeoises"...

    Philippe le Bel (quel salaud, soit-dit en passant) apprenant que les francophiles (les "collaborateurs" de l'époque) sont massacrés, expédie toute sa chevalerie afin de mater les "bouseux"... mais la bataille qui a lieu sous les murs de Courtrai (Kortkrijk) le 11 juillet 1302, se solde par la victoire de la troupe Flamande (les ouvriers, les artisans, le "petit peuple") sur les chevaliers de Philippe le Bel embourbés dans les chenaux.

    C'est cette bataille là que le mouvement Flamand du 19ème siècle, choisit comme emblème de la lutte du peuple contre l'oppression des notables et des possédants...

  • De la relation amoureuse... ou d'amitié

          Le coeur peut être fragile, la peau -et, ou l'âme- peut être électrisée, mais la tête doit rester solide... Si elle l'est...

    Il y a une nécessité, à mon sens, à ce que la réflexion prenne du pouvoir, voire fasse autorité sur le ressenti... mais sans toutefois mettre le ressenti sous boisseau, de force, de toute force... Car le ressenti ne peut être éclipsé, sa réalité ne peut être niée...

    La réflexion alors, lorsque le ressenti est douloureux ou fâcheux, rend la situation difficile -ou l'évènement malheureux- "un peu plus gérable"...

    Et cela peut être, à l'extrême, une question de vie ou de mort... Éviter de "foutre sa vie en l'air" en la vivant dans l'illusion qu'il suffit d'aimer pour être aimé, qu'il suffit de plaire...

    Ce qui ne vient pas ne vient jamais parce qu'on le veut à tout prix, ou s'il vient quand même, c'est un leurre... parfois, oui, un très beau leurre mais un leurre tout de même...

    Il y a, bien souvent "celui ou celle qui aime plus que l'autre"... et la différence parfois, n'est pas bien grande. Cette différence, si petite soit-elle, est "toujours de trop"...

    Celui ou celle qui aime "un tout petit peu moins", et à plus forte raison, "nettement moins", se laisse tout de même aimer car il faut bien le dire, cela "arrange ses affaires" et, somme toute, est "toujours bon à prendre"... Mais cela ne peut guère durer bien longtemps, rarement "toute une vie"...

  • L'anarchisme, de Daniel Guérin

    ... Livre de poche collection "idées nrf"... Editions Gallimard, 1965.

         Sans doute à mon sens, (après l'avoir lu et dont certains passages plusieurs fois) l'un des meilleurs livres sur l'anarchie... (c'est fou les ouvrages qui ont été publiés depuis des temps immémoriaux sur l'anarchie, notamment après le début du 19 ème siècle et avant, au 18 ème)...

    Mais... tout de même : ce livre ne se lit pas comme un roman ! À vrai dire, on peut le lire "anarchiquement" par exemple en choisissant tel ou tel chapitre de l'une ou l'autre partie... Par le début, par le milieu, par la fin, peu importe...

    Le mot "anarchie" dérive de deux mots du Grec ancien : "an" et " archê " (nos claviers d'ordinateurs n'ont "pas prévu" l'alphabet Grec Ancien... pas plus d'ailleurs que le "Nordique Primitif Inférieur" du roman de John Irving, l'histoire d'un type qui devait boire beaucoup d'eau - rire- )...

    Ces deux mots Grecs "signifieraient" : absence d'autorité ou de gouvernement... Mais depuis des millénaires règne en maître un préjugé selon lequel l'Homme ne peut se passer de l'un ou de l'autre, et que "anarchie" serait synonyme de désordre, de chaos, de désorganisation...

    Le livre commence avec les idées-forces de l'anarchisme, puis, "à la recherche de la société future", l'anarchisme dans la pratique révolutionnaire, avec la révolution Russe, puis un passage sur une révolution libertaire, et pour finir, l'anarchisme dans la révolution Espagnole (qui n'acceptait pas le diktat de type soviétique ni toute forme de gouvernement autoritaire censé "être juste et égalitaire par la force", et donc par des autocrates, des intellectuels froids et calculateurs, une police et une armée et derrière, un système)...

    Y sont cités (avec les phrases les plus marquantes qu'ils ont dites) Proudhon, Stirner, Bakounine, Elisée Reclus (entre bien d'autres)...

    Toute une histoire de l'anarchie, des mouvements ouvriers et paysans, aux Pays Bas, en Allemagne, en Hongrie, en Espagne... depuis 1880 jusqu'en 1914 et au delà... Expériences, déchirements, adhésion au non à l'internationale communiste, à la révolution Russe et à son évolution, congrès, actions entreprises, ouvrages publiés, censure, poursuites et persécutions, etc; ... Tout cela en face de l'autorité de l'état, de la police, de l'armée, du principe sacro saint de la propriété, du fait religieux, de la "morale traditionnelle et bourgeoise", des différentes formes de "pensée unique" selon les époques...

    ... Pour celles et ceux d'entre vous qui "seraient intéréssés" par ce vaste (et sensible) sujet, qui est celui de la pensée anarchiste, je ne puis que vous recommander ce livre, qui, bien "qu'un peu ardu à la lecture", contient à mon sens, l'essentiel de ce qu'il faut savoir sur l'anarchie... Mais bien sûr, il n'y a pas "que ce livre là"...

    ... Dans la société anarchiste qu'en mon esprit je conçois, et que je dis "être un jour peut-être l'avenir de l'Homme"... dans le fil sinueux et accidenté et parfois même cassé, d'une évolution cependant certaine... C'est la relation qui est le "fondement premier et moteur" , la relation seule...

    Et la relation, c'est la relation dans la vie quotidienne et dans les contingences de la vie quotidienne entre les gens, c'est la relation à tous les niveaux : dans l'échange, dans le dialogue, dans la prise de décision, dans l'acte, dans la culture, dans l'art, dans le "vivre ensemble", dans la transmission du savoir et donc dans l'éducation, dans la mémoire, dans le souvenir, dans le vécu, dans le ressenti, dans l'émotion partagée ou communiquée...

    Il n'y a alors, plus besoin d'élire qui ou quoi que ce soit, de se donner un "système", un gouvernement, un chef, une loi écrite ou un quelconque dispositif fonctionnant comme une machine mais une machine cependant, mûe par des hommes...

    ... Mais je conçois et j'intègre dans mon esprit qu'il y a un RISQUE, un risque certain et d'ailleurs naturel, même dans l'hypothèse d'une relation "la plus évoluée et la meilleure soit-elle" : le risque de la violence et de la cruauté et de la prédation, ce risque qui fait partie intégrante de la nature... Aussi le risque ne peut-il qu'être "accepté" (ou reconnu)... et jamais, en aucune façon, écarté ou éclipsé... au nom d'une idée selon laquelle "l'Homme deviendrait comme Dieu" ... C'est à dire un être "totalement bon et juste"...

    Le risque, alors, étant reconnu, accepté en connaissance de cause... une question se pose : comment le gérer, ce risque ? ... C'est là, sans doute, un grand défi à surmonter... car alors, il semble qu'il n'y ait que deux alternatives : la violence contre la violence, ou la loi (et donc l'état) contre la violence...

    J'essaye d'imaginer "une porte qui s'ouvre" entre les deux alternatives, une porte qui ne mène ni du côté de la violence, ni du côté de la Loi... Et, pour moi, ça commence avec la relation déjà... qui au départ, ne peut-être que ce qu'elle est, mais forcément évolue...

    ... Il faut dire aussi (et c'est indéniable) que la Loi, que l'Etat, est une forme de violence : une violence organisée et codifiée. Elle est -à la base- censée protéger, garantir, sécuriser... Mais elle se révèle en définitive inefficace (du moins en partie sinon souvent)...

    Nous préférons la loi et l'état plutôt que "rien", parce que nous pensons "par la force des choses" que "rien" c'est pire que la loi et que l'état "en partie inefficaces"...

    Ce "par la force des choses"... Est-ce que c'est une "fatalité" ?

  • Festival de cassage de Télés

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    ... Quand je dis "casser des télés" évidemment je n'imagine pas que l'on aille jusqu'à casser de "belles télés" TNT intégré-écran plat-LCD, à 5 ou 6 cent euro ! Il s'agit de "vieilles télés" pas TNT, style "gros cube", des télés qu'on a mises au rencart...

    Non, quand je dis "casser des télés", c'est pluôt "symbolique" (une manière de manifester de la révolte contre une "culture bêta" de séries à la con et de thrillers américains et d'émissions de variétés de merde, et d'infos-intox et de tonnes de pub ; une manière de faire un bras d'honneur à cette civilisation de consommation de masse et de gadgets superflus)...

    N'empêche... N'empêche... Casser "pour de bon" des télés, à coups de masse, en joyeuse compagnie, en se marrant très fort, dans son jardin, avec les copains, les voisins, qui ont amené eux aussi leurs vieilles télés, et se payer ce "casse" en y mettant du coeur et en n'y allant pas de main morte... C'est "pas ordinaire", ça résoud rien j'en conviens, c'est bête, ça ressemble à rien... Mais qu'est-ce que ça fait du bien !

    ... Pour la télé d'avant les écrans plats LCD, du temps du tube cathodique, je reconnais que certaines d'entre elles, étaient de bonne qualité (il fut un temps -dans les années 80- où la technologie de l'époque avec notamment l'électronique, faisait déjà "des miracles" et n'était en fait que le "prolongement" si l'on peut dire, de tout ce qui avait jadis existé)...

    Les modèles d'aujourd'hui n'ont rien apporté, finalement, de plus, en ce qui concerne le côté "utilitaire" et pour le besoin réel qu'on en a, qui est le même...

    ... En toute honnêté il faut reconnaître que les appareils "pourtant préhistoriques" de 1995 jusqu'à 2000, avaient de bien meilleurs composants, que les appareils "hyper sophistiqués technologiquement parlant" d'aujourd'hui (et d'ailleurs s'ils ne coûtent pas aussi chers que ceux de la "première génération", c'est qu'il y a une raison -et on devine laquelle)...

  • Le château de Bonaguil

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         Le château de Bonaguil, à la limite de trois départements, donc aux confins du Lot, du Lot et Garonne et de la Dordogne... Situé en dehors de toute grande voie naturelle de passage, dans cette région au relief tourmenté, brisé, aux vallées étroites et gorges et abrupts rocheux...

    Dans toute la moitié Sud de la France, il n'y a pas d'autres châteaux qui soient à la fois aussi importants par la taille et les bâtiments qui le composent d'une part, et par l'état de conservation en dépit de quelques rénovations d'autre part... Un chef d'oeuvre d'architecture et de technologie (et de "modernisme" pour l'époque)... Certaines pièces "à vivre" du Donjon et des bâtiments qui jouxtent le donjon, ont encore sur la pierre des murs, leur enduit d'origine (blanc et lisse)... L'on y trouve des cabinets de toilette, des latrines, tout cela bien conçu et d'un grand confort, de vastes salles...

    À l'origine, entre la fin du 12 ème siècle et le milieu du 13 ème, ce n'était qu'un château fort de même type que ceux qui existaient alors dans toute la France (la France de l'époque bien sûr, qui ne comportait pas notamment les provinces du Sud en particulier le midi Toulousain et le Languedoc)...

    Entre la seconde moitié du 13 ème et la fin du 14 ème, s'ajoute un nouveau corps de logis séparé du donjon par une cour.

    Et c'est finalement sous le règne de Charles VIII (1483-1498) avec Béranger de Roquefeuil, qu'une très importante campagne de construction transforme l'ancien château fort en demeure seigneuriale...

    Nous sommes là, visiteurs, véritablement confondus par la technique architecturale de l'époque qui exigeait déja des connaissances approfondies en mathématiques, géométrie et trigonométrie et nombre d'or... toutes connaissances entrant dans les différentes mesures, dimensions, rapports, etc. ... (Impressionnant)...

    Quand on pense, question hygiène, qu'au château de Versailles (édifié au 17 ème siècle) il n'y avait pas de latrines ! Nous sommes bien là en ces 13 ème, 14 ème, 15 ème et 16 ème siècles, dans une civilisation "de haut niveau" (arts, littérature, architecture, technologie, mode de vie)... en dépit de deux faits majeurs : la dureté et les violences, et la barbarie dans les guerres -de religion et autres- d'une part ; et le fait que seulement une partie de la population (les nobles, les riches, les bourgeois, les grands entrepreneurs) avaient reçu une éducation assez "solide"...

    ... J'ai aussi observé lors de cette visite que je fis, de ce château ; que les gens venus là me semblaient tous ou presque des gens dont l'apparence, le visage, le comportement, la manière dont ils étaient habillés, les réflexions et les commentaires qu'ils faisaient... que tout cela dénotait ou plus exactement sentait son chic, son élégance, sa simplicité, son ouverture d'esprit, sa qualité relationnelle... et que nous étions là, assez loin de la banalité et de la vulgarité quotidienne du "tourisme de masse accro aux boutiques de gadgets et aux spectacles à effets spéciaux" ... D'ailleurs, en plein mois d'Août, le 10 Août très exactement... "il n'y avait pas foule" en ces lieux !