Articles de yugcib

  • Les écureuils de central park sont tristes le lundi, de Katherine Pancol

    "Un écrivain, c'est un mur avec deux grandes oreilles et un oeil de cyclope...

    Écrire, c'est écouter, observer, renifler, devenir marronier, abat-jour ou toile d'araignée. Tendre l'oreille, le regard, le pif, faire le vide en soi pour que la vie s'y engouffre et dépose ses alluvions.

    S'oublier pour devenir tous les personnages, les rires et les larmes, les espérances et les impatiences, plonger tout au fond, saisir une pièce en or...

    La déposer dans le récit et repartir...

    Quand j'écris, j'ouvre grand les bras et j'avale la vie...

    Je franchis les mers et les montagnes, je traque le détail, dévore des kilos de documentation, j'écoute..."

     

    Voici au moins une définition de l'écrivain qui sort de l'ordinaire !... Et qui ne peut alors, au risque d'imposture, faire de l'écrivain un être ordinaire...

    Bien sûr, à dire vrai, que l'écrivain, tout comme le météorologue, le chercheur, la lingère, la ballerine, l'employé de banque ou le chômeur longue durée... Est un être ordinaire, tout ce qu'il y a de plus ordinaire en ce sens qu'il a un trou en haut pour absorber et un trou en bas pour évacuer... Mais cet "ordinaire" qu'il y a en l'être – et donc, en un écrivain aussi- est bien une "matière première" sans laquelle absolument rien d'exceptionnel en l'être ne peut exister autrement qu'en trompe -l'oeil, en trompe- le- regard, en trompe- les- oreilles, en trompe-l'intelligence, en trompe-l'humain...

     

    Si les gens que nous sommes, chacun d'entre nous à sa façon, se parlaient les uns les autres comme se parlent les personnages du livre de Katherine Pancol – "Les écureuils de central park sont tristes le lundi"- sans doute la vie que nous vivons au quotidien serait moins triste...

    "Une vie meilleure" (ou plus belle, ou moins injuste, ou plus ou moins "tout ce que l'on voudra") ça ne veut rien dire et en faire de l'écriture c'est encore pire...

    "Une vie moins triste" – en se parlant moins triste- c'est dans le domaine du possible...

    Peut-on imaginer, avec un langage tel que celui des personnages du livre de Katherine Pancol... que des tranchées, des redoutes et des nids de mitrailleuses soient nécessaires ? Ou des contes ou des histoires ou des discours à dormir debout ?

     

  • Vivons nous un temps sans horizon d'espérance ?

          Selon Myriam Revault d’Allonnes, philosophe, auteur du Pouvoir des Commencements, essai sur l’autorité….

    « Nous ne disposons plus aujourd’hui d’un avenir où pourraient se fonder nos espoirs et nos engagements. La fin des idéologies serait le nom de cette crise de la temporalité d’un temps sans horizon d’espérance que nous avons du mal à regarder en face. Qui a dit que les intellectuels n’avaient plus rien à dire sur l’actualité la plus brûlante ? Et si le vrai problème était plutôt qu’on parvienne à les entendre ? »

     

    Quels espoirs et quels engagements aujourd’hui ?

    Dans un siècle qui se devait être spirituel mais qui tourne à une guerre de religions, à une course à la consommation, à la recherche de la performance et de l'immédiateté?

    Dans un siècle qui sombre dans la barbarie, dans l’intolérance, dans le succès des médiocrités et du voyeurisme agressif ; dans le culte de l'apparence et de la réussite à n'importe quel prix?

    Est-ce cependant la fin des idéologies alors que jamais encore à ce point là en ce début de 21 ème siècle l’on n’avait sacralisé et instrumentalisé les plus invalidantes de ces idéologies pour l’évolution de l’esprit humain, soit le nivellement brutal et totalitaire du monde par la peur ; et cette idée de développement durable par une croissance économique sensée satisfaire un plus grand nombre de consommateurs dépendants, soumis et déshumanisés ?

    Ce temps sans horizon d’espérance que nous avons du mal à regarder en face, qui ne nous fait même plus peur à cause d’autres peurs entretenues et médiatisées, n’aura-t-il donc pas pour le dénoncer et mettre un terme à sa course, de ces grands esprits et de ces hommes courageux en nombre croissant qui, sans le soutien des peuples de la Terre n’ont qu’un pouvoir illusoire ?

    Ceux qui disent que les intellectuels ne s’expriment plus sur l’actualité brûlante sont des menteurs, des négationnistes ou des intellectuels complices de l’ordre établi.

    Parvenir à entendre les voix des intellectuels qui s’élèvent contre l’ordre dégradant, ne plus écouter les voix des intellectuels complices de cet ordre, c’est l’affaire la plus urgente de tous les peuples de la Terre.

     

  • Le vécu, l'écriture

         Le vécu, à l'instant même ou dans le moment où il se vit ; ne s'écrit pas...

    Écrit-on par exemple, ce que se disent des regards entre eux, écrit-on des doigts ou des mains qui se touchent, des silences qui se parlent ?

    Le vécu, à l'instant même ou dans le moment où il se vit ; est peut-être cependant, de l'écriture qui n'est pas encore née... Et qui naîtra -si elle naît- sans réellement écrire le vécu...

    S'il devait y avoir une écriture qui surpasserait toutes les écritures, ce serait celle du vécu que l'on ne peut écrire, de ce vécu qui à chaque fois, fait de l'écriture à naître sans que l'on le sache jamais...

     

  • Une drôle de fête de Noël

         La fête de Noël organisée par l'Amicale de la Boîte, battait son plein...

    Déjà tous les enfants rassemblés autour des paquets joliment enrubannés, tapaient des mains et des pieds, criaient, s'agitaient, s'enthousiasmaient, s'impatientaient...

    L'on n'attendait plus que le Père Noël qui allait on l'espérait bien, entrer en scène d'une minute à l'autre.

    Pour la troisième fois l'un des assistants du Président de l'Amicale repassait en poussant le son "Petit papa Noël" de Tino Rossi...

    Les mamans minaudaient et se congratulaient, les papas levaient leur verre ; les notables confortablement installés autour de la grande table recouverte d'un tapis vert au fond de la salle, souriaient, béats, et leurs joues grasses et couperousées, leurs triples mentons, leur donnaient cet air bon enfant qu'ils arborent tout naturellement lors des festivités d'associations et d'amicales...

    L'on apporta les gâteaux, les petits fours salés et sucrés, les mini-pizzas et les sandwiches, que l'on répartit avec des rangées de verres et de bouteilles sur les tables formant dans la salle un grand U.

    L'on déboucha les bouteilles, faisant bruyamment sauter les bouchons de Champi et de vins mousseux...

    Une guirlande électrique s'enflamma tout à coup sur le sapin, il y eut un instant de panique mais le Président habilement, maîtrisa le sinistre.

    L'attente se prolongeait, les enfants piétinaient et chahutaient, l'on emplissait les verres, quelques papas "un peu éméchés déjà" tenaient des propos égrillards ; les notables, visiblement crispés, jetaient un coup d'oeil à leur montre ; le grand patron de la Boîte se levait sans repousser sa chaise, évacuant d'un revers de main quelques miettes sur son gilet, puis s'excusait auprès du Président, de son brusque départ, déclarant qu'il avait un rendez vous d'affaires important à deux cents kilomètres de là et craignant le verglas sur la route...

    Enfin le Père Noël fit son apparition...

    Il surgit tout en haut des escaliers, derrière la cime du sapin.

    Mais tous les visages blêmirent et se figèrent d'effroi car le Père Noël brandissait une tronçonneuse qu'il mit en marche et agita devant lui...

    Avec sa barbe toute ruisselante de sang, ses yeux noirs et brillants qui lançaient des éclairs, son rire sardonique et sa démarche menaçante, il sema une grande terreur dans l'assistance.

    Les enfants se mirent à courir en tous sens, les mamans poussèrent des cris aigus, une panique monstre s'ensuivit...

    D'un coup de pied rageur, le Père Noël disloqua la pile de paquets enrubannés, puis se jeta, la tronçonneuse en avant vers les enfants.

    Horreur! La tronçonneuse s'acharna sur les petits dos, sauta d'un petit visage à l'autre, mordant au passage quelques bras et jambes, des flots rouges ruisselèrent le long des vêtements jusqu'au sol ; et dans une bousculade générale, dans un sauve qui peut vers la grande porte, parents, enfants, invités et notables, tous se précipitèrent les uns contre les autres et même se piétinèrent... Un gros type très excité à l'air mauvais, poussa violemment d'un coup de pied une petite fille dont le visage venait d'être écrasé...

    Tout à coup, la voix du Président, grave et forte, s'éleva au dessus du tumulte : "écoutez moi tous, il n'y a personne de blessé en réalité, c'est une grosse farce, une affreuse plaisanterie de très mauvais goût, la tronçonneuse est truquée, la chaîne est en caoutchouc et le sang, de l'encre rouge projetée...

    Il fallut néanmoins un certain temps pour que l'affolement général cesse... Mais la fête était gâchée, les sandwiches et les gâteaux écrasés, les verres brisés, les jolis paquets éventrés et leur contenu fracassé...

    De l'un de ces paquets s'échappait un petit robot noir qui prenait son élan, virait à droite ou à gauche, cliquetant, foudroyant les bouchons de Champi de son rayon bleu vert...

    L'on débarrassa, nettoya, et lorsque le Père Noël présenta sa facture TVA comprise, il se vit gratifié illico, de quatre coups de poing en plein visage et repartit en sang...

    Une maman arriva tenant par la main son petit bout de chou de trois ans, juste au moment où le Père Noël se faisait durement castagner. Le bambin était tout déconcerté devant le désordre indescriptible qui régnait dans la salle, ouvrait des yeux tout ronds, pleurait parcequ'on battait le Père Noël...

    La maman était une très jeune femme, court vêtue, avec de jolies jambes. Quelques messieurs "rassis" ou "crâne d'oeuf", encore présents dans la salle, foudroyèrent de leurs regards, figés de ravissement, cette jolie jeune femme qui portait un manteau chic et court rouge vif...

    Personne ne s'intéréssa ni n'accueillit l'enfant qui pleurait et se dirigeait vers le petit robot noir... Quelques uns des messieurs discrètement se touchaient la braguette. Le Président, tout faraud et tout rouge sous sa tonsure à la Lionel Jospin, s'approcha de la jeune femme, prit son air des dimanches et balança quelques flatteries...

    Un musicien ambulant, une sorte de clown aussi, se trouvant de passage ce jour là, fut convié par le Président pour relancer la fête...

    Et la fête se refit, l'on oublia le Père Noël à la tronçonneuse, les enfants se jetèrent sur les cadeaux...

    Le lendemain l'on apprit dans le journal, que le grand patron de la Boîte avait été victime du verglas sur la route, et que le Père Noël s'était pendu dans une grange abandonnée... Et qu'on avait tué avec un jet de gaz paralysant à bout portant à travers la clôture le toutou féroce du gros type qui avait bousculé la fillette...

     

  • Paris Colmar (texte audio)

    Paris Colmar, le début...

    Paris Colmar, suite 1

    Paris Colmar, suite 2

    Paris Colmar, suite 3

    Paris Colmar, suite 4

     

     

  • Errances littératoques, 8

    Des vaches naines

    Des oies rouges

    Des canards bec de louche

    Des coccinelles bleues

    Des humains à quatre pieds

    Des cochons éléphantins

    Les vaches parce qu'elles sont naines

    Les oies parce qu'elles sont rouges

    Les canards parce qu'ils ont des becs de louche

    Les coccinelles parce qu'elles sont bleues

    Les humains parce qu'ils ont quatre pieds

    Les cochons parce qu'ils sont éléphantins...

    Tous, oui, tous menés au champ de foire

    Au bâton, à la trompette, en char à âne ou en turbomobile...

    uront-uls au Paradu ?

    Ce Paradu où toute la Crémation veut aller même les moutons cannibales ?

    Avec chacun son fruc, sa gouale

    Et son Égot charpenté en cathédrale et lourd de viande molle

    Et si...

    Pas le Paradu ?

    Et si...

    L'Enfore plutôt ?

    L'Enfore où vont les Ulumunus

    Les vaches éléphantines

    Les oies bleues

    Les canards bec de bite

    Les coccinelles vertes

    Les humains à quatre mains

    Les cochons nains

     

    Le Paradu

    L'Enfore

    Ou le Chatôt...

    Oui, peut-être en définitive

    Le Chatôt

    Le Chatôt sans Chatelin sans ascenseur sans bals masqués ni visages caramélisés

    Le Chatôt plutôt que le Paradu

    Et le Procet plutôt que l'Enfore...

    Le Procet dans la grande salle du Chatôt...

    Le Procet sans Zuse sans couloirs sans verdique et sans gellule- de- roche- avec- juste- un- petit- trou pour laisser passer la poudre...

    Le Procet d'une désespérante éternité et dans un abîme de solitude cosmique, se déroulant comme un tapis de feu, sans témoins, dans la grande salle du Chatôt...

    Les vaches ne devaient pas être naines

    Ni les oies, rouges

    Ni les canards, bec de louche

    Ni les coccinelles, bleues

    Ni les humains, à quatre pieds

    Ni les cochons, éléphantins...

    Toute la Crémation ne devait qu'être feu puis poussière puis olive de roche puis de nouveau feu, poussière et olive de roche...

     

  • Conscience de l'existence de l'autre

         La conscience de l'existence de l'autre ouvre un espace de relation qui n'est plus uniquement fondé sur la seule réalité de notre propre existence. Mais la conscience de l'existence de l'autre n'est pas innée en nous... Elle ne l'est pour ainsi dire jamais, et cependant survient dans notre esprit l'idée de son existence.

    Je ne dis pas que la conscience de l'existence de l'autre, si nous parvenions à l'avoir autrement qu'en idée, ferait ce monde meilleur auquel nous aspirons... Mais je suis certain qu'elle serait alors un facteur déterminant dans l'évolution de notre espèce...

     

  • La dureté du monde

          Il y a dans la dureté du monde en dépit de sa cruauté et de tout le poids dont elle pèse sur nos existences, une certaine beauté. Cette beauté réside dans la faculté qu’ont les êtres vivants à survivre, s’adapter, évoluer, établir entre eux une relation intense et durable dans un environnement hostile. Qu’elle soit une fatalité ou non, la dureté du monde dans toute sa réalité est une nécessité. Sans elle, il n’y aurait jamais cette espérance si belle et si enthousiasmante d’un avenir meilleur, ni cette capacité qu’ont les êtres vivants à évoluer et à se perpétuer.

     

  • Le livre d'Eric Brunet

         Samedi soir, le 21 janvier à "On n'est pas couché", j'ai pris note, en quelque sorte, de l'échange entre Eric Brunet et ses interlocuteurs au sujet de son livre "Pourquoi Sarko va gagner"...

    Une première remarque s'impose, à mon sens : cette formulation dont le premier mot est un mot que l'on emploie d'ordinaire pour interroger, aurait du mal à supporter après "gagner", un point d'interrogation... Pour la bonne raison qu'elle "saute aux yeux", cette formulation ainsi faite, en tant qu'affirmation et non pas en tant que questionnement...

    Il est évident que si Nicolas Sarkozy ne gagne pas l'élection présidentielle, le livre d'Eric Brunet n'aura plus de sens par le titre qu'il porte. Mais qu'il conservera cependant "tout son sens", par ce qu'Eric Brunet écrit au sujet de Nicolas Sarkozy (et qu'en gros il a expliqué sur le plateau de "On n'est pas couché")...

    Ce livre n'est donc pas, à mon avis, un "livre inutile" car il rend compte à juste titre, ou plutôt dans une réflexion non partisane et "éclairée", de "quelques vérités" que les médias (et la plupart des journalistes et des chroniqueurs "de droite comme de gauche" d'ailleurs) ont complètement occultées et cela dans une "entreprise de démolition" telle que l'on n'en avait encore jamais vu à ce point là... Une "entreprise de démolition" donc, orchestrée "à grande échelle" depuis le début du quinquenat de Nicolas Sarkozy.

    Que des organes de presse iconoclastes, portés quel que soit le régime en place sur la caricature, la moquerie, l'humour décapant, à leur manière "démolissent"... ça c'est parfaitement normal, "de bonne guerre" et tout à fait dans l'optique de la liberté d'expression même si cela heurte certaines sensibilités, même si "ça va un peu loin"...

    Mais que toute la presse écrite et parlée, que la quasi totalité des médias, de droite comme de gauche, se livre à une entreprise de démolition systématique d'un personnage en particulier (en l'occurrence Nicolas Sarkozy)... Alors là, je me dis en rejoignant quelque peu la pensée d'Eric Brunet : "Il y a vraiment quelquechose de pourri dans ce pays, et non seulement pourri mais malsain, à la limite de l'inconsistance, de la vulgarité, de la médiocrité culturelle, de style haro sur le baudet on en fait une philosophie quotidienne érigée en religion" !

    Je n'aime pas Nicolas Sarkozy et quoiqu'il arrive (par exemple s'il est au second tour avec Marine Le Pen) je ne voterai pas pour lui, et m'abstiendrai-je... Mais quand Eric Brunet dit que la Maison de L'Amérique Latine dans le quartier latin à Paris, est un lieu très sélect et fréquenté par des intellectuels riches... (là où François Hollande a fêté son résultat aux primaires socialistes)... Je me dis au fond de moi, que la maison de l'amérique latine au quartier latin vaut bien d'une autre manière, le fouquet's sur les Champs Elysées... Sauf que là, en l'occurrence en octobre 2011, la "caste médiatique n'en a point fait un fromage" !

    Vous me direz après tout, que "tout un chacun" c'est à dire le citoyen lambda comme le personnage charismatique et connu du public, peut bien fêter où il veut comme il veut avec qui il veut, ses succès, et selon ses goûts, ses fréquentations, ses moyens financiers, ses sensibilités artistiques ou intellectuelles...

    Mais ce qui me fait réfléchir, c'est la manière dont ce "genre d'affaire" est présenté... ou occulté, car au delà d'un sentiment d'indignation si partagé soit-il par des milliers de gens, il y a cette "symbolique" qui s'impose comme un leit-motiv sans cesse repris en choeur et asséné en permanence et que l'on inscrit même dans l'Histoire...

    Ne devrait subsister en l'occurrence que l'indignation, la seule indignation par elle-même, dans la mesure réelle de cette indignation... Et non pas cette "symbolique" qui n'est rien d'autre qu'un culte rendu à une forme de médiocrité culturelle fondée sur une vision partisane et sectaire du monde selon des clivages...

    Que ce soit au Fouquet's pour Nicolas Sarkozy en mai 2007 ou à la maison de l'Amérique Latine pour François Hollande en octobre 2011... Ou pour quiconque d'ailleurs en n'importe quel lieu "branché" ou non, sur n'importe quelle scène publique ; lorsque l'on fête quelque chose d'important dans sa vie... Ce qui a une signification aux yeux des observateurs que nous sommes, citoyens "Lambda" ou personnages en vue ; ce sont les gens que l'on invite et dont on s'entoure habituellement... En général ce sont presque toujours des personnages "d'une seule et même caste, d'une seule et même famille de sensibilité ou de vision du monde, d'un même milieu social"... (il y a rarement de la "diversité", diversité dont beaucoup de personnages politiques, d'écrivains, d'intellectuels et d'artistes se réclament d'ailleurs afin de paraître au mieux de leur crédibilité)...

    Mais comment, à bien réfléchir, pourrait-il en être autrement, conditionnés que nous sommes par la réalité incontournable qui est celle de sensibilités inconciliables en situation d'opposition et d'affrontement... Ou au "mieux", d'indifférence ?

    Tant qu'il y aura des Fouquet's, des maisons de l'Amérique Latine ou de la Chimie, tant qu'il y aura des cénacles, tant qu'il y aura des partis, tout comme tant qu'il y aura des hommes... Il n'y aura que cette Histoire qui à vrai dire, s'écrit toute seule alors même que les hommes croient l'écrire eux-mêmes selon que cela les arrange à telle ou telle époque ou en telle situation provisoire ou durable...

     

  • A quand Marine Le Pen chez Laurent Ruquier ?

    ... Le samedi 18 février 2012 donc, aux dernières nouvelles ?

    L'on sait, oh combien "de notoriété publique", à quel point Laurent Ruquier est peu disposé à inviter sur son plateau de télévision, Marine Le Pen... Et l'on peine à imaginer la "séance" !

    Cela dit, Laurent Ruquier à mon avis, "à sa façon certes, saura gérer"... De telle manière que cela ne se soldera pas, d'un côté ou de l'autre, par "un procès au cul en bonne et due forme" (il y a déjà, je crois un procès en vue contre Laurent Ruquier au sujet d'un arbre généalogique caricatural de Marine Le Pen)...

    Tout l'art d'un humoriste "de talent" je précise... consiste à se servir des "outils consensuels" en matière de communication médiatique et de joute oratoire, tout en faisant passer sa "touche personnelle" d'indépendance d'esprit, de dimension d'humanité, d'intelligence et de sensiblité... Autrement dit, s'exprimer et réagir en utilisant les "ficelles" du Système mais sans se compromettre, sans tomber dans le "troudebalisme", l'outrecuidance, la vulgarité, la violence "bête et méchante" ou dans toutes sortes de dérapages incontrôlés... Sur l'ensemble de ces critères que je viens d'énumérer, je ne pense pas que Laurent Ruquier soit vraiment "un génie" en la matière... en ce sens que "l'on peut mieux faire"... Par exemple, Raymond Devos "savait mieux faire"...

    ... Donc, pour résumer l'affaire, disons qu'en définitive et que très probablement, Laurent Ruquier saura gérer... Par contre, il y en a une qui m'inquiète un peu, c'est Audrey Pulvar... (à mon avis, y'aura avec elle, en face de Marine Le Pen, quelques petits dérapages)...

    Natacha Polony, quant à elle, me semble "mieux taillée" en l'occurrence...

     

    ... Je fais le pari que, ce soir là, entre 22h 50 et 2h de la nuit, tous les forums du Net seront désertés pour cause de présence devant la télé à "On est pas couché"... Par contre, les mêmes forums seront complètement saturés à partir du dimanche matin... Et plus que jamais en l'occurrence, on aura une idée alors, de la manière dont les gens s'expriment, dans ce beau pays de France (je ne vous dis pas les millions de commentaires qui fleuriront sur les blogs, sur facebook, dans les forums grand public)...

     

    ... Bah, un jour ou l'autre ... que ce soit -soit disant- le 21 décembre 2012 ou un autre jour d'une autre année... Il y aura bien, comme je dis à la fin de mon livre "Grand Hôtel du Merdier", une géante gazeuse qui viendra bouffer le système solaire, et Téterre... Et toutes ces conneries dont on se gave en donnant des coups de bâton partout ou en roulant ses grosses mécaniques ou en faisant péter du fric sur la tête des pauvres !

    Et quand je dis "une géante gazeuse" en fait c'est une image pour évoquer en définitive n'importe quel évènement cosmique d'une violence telle que toute forme de vie disparaîtrait sur la Terre, que ce soit dans 10 milliards d'années ou au 21ème siècle ou dans un an ou dans cinq cents ans...

     

  • Crevettes sauvages

        Les crevettes sauvages cuisinées par les grands chefs du restaurant de l'hôtel Royal Palm (Ile Maurice)  à l'attention de Monique et de Jack Lang pour le dîner de Noël 2011... Avaient-elles des fragrances de sexe sale ? Sûrement pas comme les crevettes de grande consommation  vendues en grande surface au Français Lambda à 1300 euros par mois au budget de 600 euros cadeaux compris pour les fêtes de Noël Nouvel An...
    Une note, d'ailleurs, "assez salée" pour Monique et Jack Lang lors de leur séjour "de rêve" dans un palace de l'Ile Maurice fréquenté par des banquiers, des financiers, des acteurs célèbres et tous les caïds d'une pègre planétaire ultra friquée... Douze mille euro, ce n'est pas rien !
    Etaient présents outre Jack Lang et son épouse, au Royal Palm... et auprès de  ces derniers d'ailleurs, le financier Marc Ladreit de Lacharrière et l'actrice Sandrine Kiberlain...
    Vous me direz : le Royal Palm de l'Ile Maurice, c'est moins proche de nous que le Fouquet's !" (on n'est même pas dans le même hémisphère de la planète)...
    Chirac y avait bien été, aussi, au Royal Palm... Et d'autres encore... Mais peut-être pas Marine Le Pen ni Jean Luc Mélenchon... Quoique Marine Le Pen en ait certainement les moyens, bien plus que Jean Luc Mélenchon...
    Dans les parages, rappelons que nous avons dans cette partie du monde, dans l'Océan Indien, hémisphère austral, et proche de l'Afrique, l'Ile-Continent Madagascar, l'un des  pays les plus pauvres et les plus assistés de la planète... Mais dont le sous sol regorge d'or, de pierres précieuses, d'uranium, de graphite, de bauxite, de nickel, de fer et de plomb ; dont les paysages sont couverts de rizières et de vanilliers, dont les réserves de pétrole sont prodigieuses, dont les parages maritimes grouillent de poissons et de crustacés et dont les cinq mille kilomètres de plage sont paradisiaques...
    Comment est-il possible d'être aussi pauvre dans un pays qui est à lui seul une aussi immense arche de Noé à la biodiversité phénoménale?  Et c'est là, en des lieux retirés, ultra sécurisés et  très bien équipés, dans des propriétés appartenant aux plus grands caïds de la planète, qu'ont lieu des congrès de grands décideurs, d'organisations politiques et de groupes financiers ; des séminaires d'actionnaires ou de membres de la CIA...
    La plus grande partie de l'aide internationale accordée à ce pays, Madagascar, ne profite absolument pas aux populations locales qui vivent, elles, dans une grande et profonde misère...  Et n'est pas non plus investie pour le développement économique de ce pays, car tout l'argent qui arrive ne sert qu'à entretenir une corruption généralisée dont profite toute une caste de privilégiés dotée de police et de gens de gouvernement...
    Madagascar et quelques autres pays "pauvres" (ou devenus ou devant devenir pauvres) sur cette planète, sont à vrai dire un immense champ d'expérimentation pour un "nouvel ordre mondial" encore bien plus déséquilibré et plus injuste que l'ordre prévalant aujourd'hui, un ordre mondial dans lequel il n'existera plus aucune démocratie nulle part, mais qui sera fondé sur la possession de tous les territoires dotés des plus grandes richesses du sous sol, par les nouvelles dynasties et puissances de cet ordre mondial... 
    ... Ayant toujours eu la "mauvaise habitude" de trop approcher mon nez au dessus des crevettes dans les hypermarchés, désormais, depuis cette histoire de crevettes sauvages pour le dîner de Noël de Monique et de Jack Lang...  je vais humer avec des narines encore plus frémissantes et écartées... et... forcément percevoir "quelque fumet de sexe sale" !
     

  • Une feuille de platane...

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    ... Incroyable mais vrai ! Une feuille verte, encore toute verte de l'été dernier, sur une branche de platane, en Haute Chalosse dans les Landes, un mardi 10 janvier 2012 !

     

  • La révolte des Plouques, texte audio

    https://skydrive.live.com/redir.aspx?cid=9d31f6efb6d490a4&resid=9D31F6EFB6D490A4!452&parid=9D31F6EFB6D490A4!102

    Ce texte à écouter est tiré de mon livre "Petits Contes Yugcibiens".

    Durée environ 15 minutes.

    Cliquer sur le lien, puis sur le titre apparaissant en surbrillance, et ouvrir ou enregistrer, et le fichier audio MP3 arrive...

     

     

  • Autour d'un verre

         Que de sujets de discussions dans le genre « autour d’un verre » sur le Web via les forums et les réseaux sociaux !

    Au temps de Flaubert et de George Sand, de Verlaine, de Rimbaud et des Impressionnistes, il y avait les cafés littéraires, les clubs, les salons et les cabarets où l’on se rencontrait… Certes l’absinthe pouvait couler à flots, relayée par quelques « pétards » et fumées de pipes ou de cigarettes ; l’on y « refaisait le monde », l’on s’y présentait les derniers poèmes ou projets de livres… L’on y escagassait les bourgeois, les convenances et la médiocrité de l’époque et l’on y cabalait de tout son esprit, de sa verve et de ses pamphlets.

    Mais c’était là un autre temps que le nôtre ! Avec les mêmes déserts relationnels, les mêmes solitudes, les mêmes exclusions, les mêmes misères qu’aujourd’hui cependant…

    De nos jours, il y a les forums du Web, les sites et les blogs… Avec son petit verre, son absinthe, son "petit noir"virtuels, en face de l’écran ! Il faut certainement -enfin peut-être- plus de talent, d’imagination, de flamme d’esprit et de cœur, de gravité et d’humour, de mots à trouver dont on discerne le ton et la voix ; de « smiles » et d’art de la ponctuation… Pour pallier à l’absence des visages, des regards, des gestes, des sourires, du son de la voix...

    Dans la communication virtuelle par e-mail et par forum, même en collant sa photo ou son avatar, il doit falloir à mon avis un talent qui n’existe pas, tout un art à inventer, pour concurrencer ces rencontres d'hier et d'aujourd'hui dans les cafés et les cabarets !

    Si l'on peut rêver d’avoir ce talent, et quand bien même l'on parviendrait à l'avoir, à quoi servirait-il donc, ce talent, tout seul que l'on peut l'être en définitive, devant un ordinateur ou un i-phone dans une pièce fermée, dans un espace public où vont et viennent des centaines de gens, en tout lieu où ne se font pas ou se font très aléatoirement, de rencontres véritables ?

    Si la beauté de ces âmes que l'on perçoit ou que l'on croit percevoir et que l'on a tendance à surdimensionner, à la seule lecture de quelques lignes d'un interlocuteur dans un forum ou d'un "ami" sur Facebook, nous peuvent donner de si belles nuits ou de si clairs matins, nous inspirent les mots que l' écrit, nous peuvent émouvoir comme un garçon de 15 ans amoureux de sa première fille… Le "petit verre dans le cœur" et les regards imaginés, seul en face de l’écran de l' ordinateur…Valent-ils de vrais regards autour d'un vrai petit verre à la terrasse d'un café ? Ou même -et c'est peut-être par là que commence l'essentiel de la relation- valent-ils ce regard d'une seule fois, ce regard de passage, ce regard que l'on a donné et qui a été perçu et dont le souvenir persistera?

    Les mots peuvent beaucoup mais n'ont pas d'ondes... Alors il leur faut de l'écrit que l'on peut lire soit dans des livres soit sur Internet... Internet censé avoir "en partie résolu" le problème de la communication en abolissant le temps, la distance et l'absence de présence physique...

    Les mots ne produisent pas d'ondes mais seulement (et ce n'est pas neutre) des "effets"...

    Le regard, la voix, le geste, la main, le visage, et d'une manière générale tout ce qui émane de l'être, tout cela oui, a des ondes, émet des ondes...

    Et les ondes traversent peut-être mieux que les mots, que les simples mots écrits... le temps, les distances, les espaces, les écrans, les murs, les absences...

    Les ondes "voyagent" et donc se propagent, bien mieux et avec davantage de portée réelle, que les mots ou que les images de mots...