Articles de yugcib

  • Au pays des banques et des montres Rollex

    Ce bâtiment est une banque (architecture de verre et de métal).

     

    C'est le Liechtenstein, le plus petit pays d'Europe, 160 kilomètres carrés (imaginez un territoire en France que vous connaissez, celui où vous habitez, d'environ 15 kilomètres de long et 10 kilomètres de large ou un tout petit peu plus...) Mais avec seulement une étroite bande de terres basses le long du Rhin qui sert de frontière avec la Suisse. Vaduz en est la ville principale, et de l'autre côté du couloir du Rhin se dressent de très hautes montagnes avec des sommets culminant à plus de 2000 mètres.

    Une population, tout de même, de quelque 34 000 habitants ! ... Et 74 000 multinationales y ont leur siège (sous la forme le plus souvent, d'une simple boîte postale!). Ce sont toutes ces multinationales qui assurent à ce petit pays environ 30% de son revenu. La fiscalité y est de toute évidence, très avantageuse puisque qu'elle ne dépasse pas 18% contre 30% en moyenne dans les autres pays Européens.

    Et c'est fou le nombre de banques que l'on y voit, à tous les coins de rue, les bijouteries et boutiques de luxe! J'ai pu voir des montres Rollex à 6500 Francs Suisses (monnaie le CHF, et langue l'Allemand). Ces belles montres ne m'ont pas du tout fait rêver, ni suscité en moi la moindre envie d'en posséder une !... Néanmoins, j'ai imaginé le mécanisme, la précision, le travail minutieux et les artistes horlogers les plus talentueux et les plus renommés oeuvrant à la réalisation de ces montres!

    Mais... A Vaduz, il y a aussi un Mac Donald (où j'ai "bouffé" et dont j'ai profité du parking gratuit)... Et des magasins de "consommation de masse" !

    Au dessus de Vaduz, perché dans la montagne, le château (une demeure somme toute qui, vue de loin, ne paraît pas si opulente que cela) du prince Hans-Adam II.

    Pour situer ce petit pays, regardez sur une carte le lac de Konstanz, l'extrémité du lac avec Lindau puis Bregenz... Puis la route (ou l'autoroute) qui part de Bregenz, traverse Dornbirn en Autriche, puis Feldkirch toujours en Autriche, et Schwaanwald le premier village de la principauté, puis Nendeln, Schaan et enfin Vaduz...

    Note : la fille qui m'a servi au Mac Donald à Vaduz était très gentille, et parlait Français et Espagnol et Allemand... Mais je me suis forcé à utiliser mon Allemand (très rudimentaire) parce que je pense que, dans un pays étranger, la moindre des choses question communication avec les gens, c'est d'essayer comme l'on peut d'en parler ou écrire quelques mots, ou phrases, de la langue de ce pays...

     

  • Résidence de voyage

     

     

    Camping de Brunnen au bord d'un lac à 4 km de Fussen ( Bavière) ...

    Un camping quatre étoiles tel qu'il en existe un certain nombre (en principe dans les lieux touristiques ou de vacances) en Allemagne. Tous ces campings, contrairement à ceux de France, n'ont pas de très grands espaces aménagés pour les tentes, et les emplacements ne sont pas délimités, de telle sorte qu'il vaut mieux éviter de s'installer durant les congés scolaires ou les vacances d'été, car alors c'est "la galère"!

    En l'occurrence (je ne le savais pas et ne l'ai appris que sur place) nous étions en ce mois de juin 2011 du samedi 11 au dimanche 26, en vacances de Pentecôte en Allemagne. Leurs congés scolaires d'été commencent le 28 juillet et se terminent le 11 septembre, cette année...

    80 pour cent de la surface des campings en Allemagne, est réservé pour les camping-cars, les caravanes et les mobil homes ou autres habitations aménagées et inamovibles... Soit dit en passant j'ai été très impressionné par toutes ces installations vacancières hyper élaborées avec grands auvents, immenses caravanes entourées même de jardinets clôturés et équipements de loisirs...

    Jusqu'au dimanche 26 au matin, c'était partout "plein comme un oeuf" et le dimanche matin, tout le monde pliait sa tente et repartait, pour cause de rentrée scolaire.

    Pas de Wifi, dans tous ces campings! Juste (parfois mais rarement) un point d'accès internet public à 2 euro l'heure (mais le clavier Allemand n'est pas tout à fait le même que le clavier Français)...

    Depuis ce camping à Brunnen, j'avais une "vue directe et magnifique" sur les Alpes Autrichiennes derrière Fussen, sur les deux châteaux de Louis II de Bavière, et sur l'un des lacs proches de Fussen. D'autant plus que le ciel était bleu depuis déjà trois jours...

     

    Durant douze jours, du lundi 19 juin jusqu'au vendredi 1er juillet, je suis resté sans aucune information d'actualité politique, économique ou évènementielle, autant de France que du monde, car ma radio de bord dans la voiture ne captait que des stations en langue Allemande, je n'avais pas d'internet et ne voyais pas de journaux...

    Mais l'actualité m'a pour ainsi dire rattrapé le soir où je suis revenu dans les Vosges, avec l'annonce de la libération de Dominique Strausskahn et le mariage du prince de Monaco...

    Mariage, d'ailleurs, dont je n'ai pas suivi le développement médiatique sinon pour entendre que 2000 personnes s'étaient précipitées à la poste de Monaco à la toute première heure pour acheter le timbre "premier jour" à l'effigie des époux princiers ! (dans ce genre d'évènement hyper médiatisé, l'on vend à des milliers voire des millions d'exemplaires, toutes sortes de gadgets et de fanfreluches, de bijoux fantaisie et autres "amuse toutou-riste")... Et j'imaginai aussi les campings proches de la principauté de Monaco, tous "pris d'assaut" et la galère et les embouteillages autour et dans les parkings, les routes de la région, les rond-points saturés...

    Soit dit en passant, en ce début juillet en France, où tout le monde va (Toute l'Europe et 85% de nos concitoyens)... Parce qu'on ne va plus (du moins cette année) ni au Maroc ni en Tunisie ni en Cyrénaïque ni en Egypte ni au Moyen Orient ni même en Grèce... Avec ce beau temps et les premières vagues de départs en vacances, tous les campings vont être bondés ; et les hôtels, chambres d'hôte et résidences et appartements en location seront eux aussi "pris d'assaut"... Les festivals et les fêtes et les spectacles "son et lumière" vont se succéder en rassemblant des foules considérables, et bonjour les bouchons sur les autoroutes et les grands axes !

     

  • Les chutes du Rhin

         C'est là que le "commun des mortels" prend conscience de la puissance de la nature...

    Encore faut-il cependant que ce "commun des mortels"- en l'occurrence le voyageur ou le vacancier Français, Allemand, Japonais, Russe ou de tout autre pays du monde – ne se sente plus tout à fait, un "touriste mondialisé" visitant à "marche forcée" en voyage organisé ou non, un certain nombre de sites "célèbres"... Mais plutôt un être qui, pour un temps éloigné du pays où il vit habituellement, ignore les derniers développements d'une actualité "brûlante" et souvent assez désespérante dans l'ensemble...

    Cela faisait déjà trois jours en cette fin du mois de juin 2011, que j'avais passé le Rhin à Breisach, puis traversé la Forêt Noire (la Schwartzwald) et atteint par la route fédérale 31, le lac de Konstanz, à Lüdwigshafen, petite ville située à l'extrémité nord de l'une des deux branches du lac entre lesquelles s'avance un "bec de terre" dont la pointe est la ville de Konstanz. Et c'est de l'extrémité de la branche sud du lac, depuis Steckborn, à 27 km à l'ouest de Konstanz, que commence le Rhin... dans son "âge adulte" dirais-je... parce que le Rhin "vit son enfance" depuis ses sources situées en Suisse aux confins des cantons de Suisse Centrale et de Graubünden/Grisons et de Ticino/Tessin, jusqu' à Altenrhein en face de Bregenz et de Lindau à l'autre bout du lac de Konstanz. Le Rhin "enfant" sert de frontière entre la Suisse et le Liechstenstein. Il prend son nom de Rhin à partir de la confluence entre ses deux cours à Tamins dans le canton Suisse des Grisons, et l'on considère sa source "officielle" (celle du cours antérieur) au lac de Toma à 2345 m d'altitude (massif du Saint Gothard)...

    Cela faisait trois jours que j'étais coupé de l'actualité "pipol" et de l'actualité tout court, et de la France de Nicolas Sarkozy... N'ayant à mon bord qu'une radio ne captant que des postes en langue Allemande, et ne trouvant pas là où je m'arrêtais, de points d'accès internet...

    Mais le fracas des chutes du Rhin à Schaffausen en Suisse, vaut bien le fracas de l'actualité autant Française que mondiale... Et à dire vrai, le fracas des chutes du Rhin à lui seul, recouvre et ridiculise le fracas de l'actualité humaine !

     

    ... L'on peut dire que le Rhin, avec le Danube, qui prennent leurs sources à quelque 180 km de distance l'un de l'autre à "vol d'oiseau", soit le Rhin dans le canton Suisse des Grisons et le Danube en Forêt Noire... Mis bout à bout (ou presque) tels deux rubans posés sur une table, coupent l'Europe en deux : l'Europe située à la fois du côté de la rive droite du Rhin et de la rive gauche du Danube, et l'Europe située à la fois du côté de la rive gauche du Rhin et de la rive droite du Danube (lequel côté marque l'Europe Occidentale et Méridionale, et l'autre côté l'Europe continentale et du nord)...

    C'est à Donaueschingen, en lisière de la Forêt Noire au delà de Titisee et de Neustadt, que se rejoignent deux cours d'eau, le Breg et le Brigach. En cette ville, Donaueschlingen, est aménagée dans le parc du château, une fontaine monumentale alimentée par la confluence du Breg et du Brigach. Àpartir de là, le Danube parcourt 2840 km jusqu'à son delta sur la Mer Noire...

    C'est la source du Breg, à 1078 m d'altitude, entre le Brend et le Rohrhards Berg près de Furtwangen à 30 km à "vol d'oiseau" au Nord Est de Freiburg, qui est la source officielle du Danube : une petite route y conduit (de Furtwangen à Triberg sur une ligne de crête)...

    Les anciens (nos ancêtres) d'il y a 35000 ans, appellaient le Danube "la grande rivière mère". Et au lac de Konstanz s'étendait alors un glacier qui recouvrait non seulement l'emplacement du lac de Konstanz mais aussi toute la région environnante. Et pour passer dans l'Europe de l'Ouest à l'époque, il fallait, après avoir longé le Danube et traversé ses affluents, voyager sur ce glacier (en plein hiver au moment le plus stable du glacier)... Plus au Nord en contournant ce glacier, les terres étaient encore plus inhospitalières et proches de la grande muraille de la banquise (période glaciaire)... Et plus au sud, il y avait les Alpes, rien que de la roche et de la glace à plus de 3000 m d'altitude.

    ... Il y a, assurément, dans la géographie pure et dure de notre planète, quelque chose d'absolument sublime, qui dépasse de très loin toutes nos activités de "petites fourmis humanusculaires"... Se fout complètement de nos autocars de tourisme climatisés toilettisés et de nos hôtels ou campings quatre étoiles !

    Sublime, déroutant, beau et cruel ; cru et nu... Mais "intemporel dans une éternité provisoire" !

     

     

  • J'irai cracher sur l'autel des agences de notation

    ... Et sur tous ces autels d'ignominie sur lesquels on immole les "infidèles" qui ont fâché les divinités...

    J'irai couper la parole à ces prêtres qui officient en vains discours et en pieuses élévations ...

    Je renverserai les calices et piétinerai les osties...

    Je cracherai sur ces ors et sur ces brillants dont on recouvre le marbre des Saints...

    Car ces prêtres qui officient en vains discours et dont les armoires sont pleines de titres de créances, ont liquéfié l'or qu'il ont pris dans les caisses des églises... Cet or qui venait des soupières et des pots de terre des fidèles prévoyants et industrieux...

    Jadis les troupes guerrières des empires conquérants réduisaient les peuples vaincus en esclavage et s'appropriaient leurs champs, leurs maisons et tous leurs biens...

    De nos jours, par un sceau d'ignominie comme la marque sur la chair d'un fer rougi au feu, c'est tout un troupeau que l'on marque ainsi pour le conduire à l'abattoir...

    Et il faudra encore que l'un ou l'autre de ces prêtres tout-puissants et scélérats, assisté de témoins apeurés ne disant mot et baissant la tête... Bénisse chaque animal du troupeau avant qu'il ne soit proprement égorgé puis dépecé...

    L'abattoir au feu !

    Sus aux armoires des prêtres bourrées de titres de créance !

    Nos champs et nos maisons et nos églises ne sont pas à vendre et encore moins à prendre !

     

    ... Et cent containers de gigot d'agneau Néo-Zélandais dans le port de Rotterdam !... Cent !

    ... Et mille containers d'écrans plasma Chinois dans le port de Hambourg !... Mille !

     

    Il y a plus de cargos sur les océans, que de cheminées de barbecues dans les lotissements des villages nouvellement urbanisés !

     

    ... Un jour tu verras...

    Dans les ports il n'y aura plus de géants des mers...

    Dans les lotissements l'on aura fait des "For Sale", des pancartes "Bienvenue chez Marcel"...

     

    ... Certes, mille containers d'écrans plasma Chinois, rien que des écrans plasma, sur le seul port d'Hambourg... "ça fait un peu beaucoup" !

    Mais n'y-a-t-il pas là une démesure et une arrogance- et une absurdité- dans le dogme du "toujours plus et encore plus" d'un univers mondialisé de consommation ?

     

     

  • V comme Vian

    ... Hier soir, mercredi 15 juin 2011 sur France 2 à 20h 35...

    Soit dit en passant le film de Philippe Le Guay s'étant terminé à 22h 20, j'ai pu observer ensuite l'éclipse totale de lune jusqu'à 23h 02 heure à laquelle très précisément est apparu un petit trait de lumière en bordure du disque rouge brique-et sombre- de la lune... Et ensuite j'ai vu évoluer un croissant lumineux qui peu à peu jusque vers minuit, est devenu le disque habituel de la pleine lune... Une pleine lune de juin, qui parcourt dans le ciel de la nuit la même trajectoire que celle du soleil en décembre dans la journée... Autant dire qu'une pleine lune de décembre proche du solstice est la plus éclairante de toutes les pleines lunes de l'année tant elle "monte haut dans le ciel". En comparaison, une pleine lune de juin, basse dans son parcours de seulement huit heures, "fait un peu pâlote" !

    ... Mais j'en reviens au film de Philippe Le Guay :

    Bravo à Julie Gayet dans le rôle de Michelle, la première épouse de Boris Vian... Une femme "bien de son temps", simplement habillée mais à ravir et "très chic" en son allure , dans le style des années 50, devant sa machine à écrire... Un visage qui eût pu m'inspirer si j'avais été un sculpteur !

    Et puis cette atmosphère "hautement et profondément littéraire" de cette époque aujourd'hui révolue, si empreinte de surréalisme, d'existentialisme, de philosophie et d'engagement, avec des Gaston Gallimard, Jean Pauhlan, Raymond Queneau, Albert Camus, Jean Paul Sarthe et tant d'autres poètes et écrivains...

    Ces caveaux de Saint Germain des Prés parfois investis par une marée chaussée au service de la morale bourgeoise et catholique, où l'on dansait au rythme du Jazz...

    Et cette chanson "monsieur le président je vous fais une lettre" devenue célèbre par la suite, conspuée par une troupe de militaires depuis le "poulailler" de la salle...

    Boris Vian... Sa longue "traversée du désert" jusqu'à sa mort en 1959... Introduit auprès de Gaston Gallimard par Jean Paulhan alors directeur littéraire, mais non soutenu par le même Jean Paulhan lors du concours pour le Prix de la Pléiade (il fut battu par l'abbé Grosjean, sans doute au nom des sacro-saintes valeurs bourgeoises et catholiques)...

    ... Oui, cette époque à mon sens "de légende, de rêve et de dimension de pensée" (et de productions littéraires et artistiques de grande envergure)... Semble aujourd'hui révolue en dépit des "fadas visionnaires farfelus poètes- et parfois de génie- " qui s'expriment sur la Toile, ont tous des rayonnements mais que l'immensité du Cosmos dilue dans le firmament...

     

     

  • Peut-on résister en demeurant pacifiste ?

    ... Précision cependant : j'entends "pacifiste" le fait (et seulement le fait) de ne pas se servir d'une arme pour un autre motif que de celui de sauver sa vie ou celle d'un ami ou d'un proche. Ainsi, un "pacifiste" à mon sens, peut se servir des mots qu'il dit -ou de son écriture- pour combattre avant même qu'il ne soit attaqué, et raison de plus s'il est attaqué...

    Il peut aussi, ce "pacifiste", se servir de ce qu'il exprime -peut-être encore mieux qu'avec les mots- par son comportement, par son regard, par le choix qu'il fait dans ce qu'il achète ou vend, dans ce qu'il décide d'être ou de ne pas être, de faire ou de ne pas faire...

    Le "vrai pacifiste", celui qui ne se sert jamais d'une arme même pour défendre sa vie ou celle d'un proche, celui qui aussi, ne se sert ni de ses mots ni de son écriture ni de rien de ce qu'il pourrait exprimer, s'il demeure seul ou isolé dans la foule, avec son pacifisme en lui, est à coup sûr un vaincu.

    Le "vrai pacifisme" n'a de sens – et d'efficacité- que s'il est celui d'un peuple tout entier debout en face de ses bourreaux...

     

    "Ma religion n'est pas une religion de prison. Elle offre une place aux plus deshéritées des créatures de Dieu. Mais elle est à l'épreuve de l'insolence, de l'orgueil de race, de religion ou de couleur. Je ne crois pas qu'il puisse y avoir sur Terre une seule religion. C'est pourquoi je m'efforce de découvrir ce qu'elles ont en commun et de prêcher la tolérance mutuelle."

    [ Gandhi ]

     

    L'épreuve est si terrible que l'on en vient à prendre les armes si on le peut, ou à résister de toutes ses forces...

    Mais peut-on résister en demeurant pacifiste et ne prenant pas les armes, alors même que les Autres en face, sont en armes et tirent ? Et qu'ils ont avec eux la puissance de leurs milices, leurs positions retranchées, leurs forteresses et leurs territoires ?

    Alors quoi ?

    Crever ? Se soumettre ?

    Crever, c'est le premier rang d'une foule aux mains nues qui tombe sous le feu des milices... Puis un deuxième, un troisième rang et ainsi de suite...

    Jusqu'à ce que dans les milices, il y en ait qui cessent de tirer car la mort même, la mort qui recouvre la terre à perte de vue, devient une arme contre les armes...

    Se soumettre, ce sont tous ces rangs d'une foule immense, agenouillée et ployant sous les coups de matraque...

    Et les coups à force de pleuvoir, et la foule à force de ne pas même murmurer, c'est ce qui finit par démobiliser les milices, car la soumission de tout un peuple qui ne dit mot et ne relève jamais la tête, la soumission consciente, délibérée et unanime d'un peuple ne pouvant autrement résister ; fait de la terre une poussière stérile et devient ainsi une arme contre les armes...

    Prenons les, de force et d'assaut, par là même ce qui les enrichit lorsque nous sommes soumis à leur culture du profit et de l'argent... Tarissons les sources qui font leurs torrents puis leurs rivières puis leurs fleuves, faisons en ultime et périlleux et absurde recours même, de nos terres, une poussière stérile même si nous-mêmes n'avons plus rien à manger... Alors ils verront et leur orgueil, leur insolence et leur puissance, et toutes leurs milices rouleront dans la poussière...

    Il n'y a pas sur Terre une seule religion, une seule pensée, une seule culture, décidée et organisée par des seuls élus au détriment du plus grand nombre d'humains...

    Il n' y a qu'une infinie diversité de croyances, de cultures et de peuples, avec la difficulté extrême de l'épreuve et de la coexistence... Et la découverte de tout ce que les croyances, les cultures et les peuples ont en commun pour envisager ensemble un destin possible, une terre qui ne devienne pas poussière stérile...

     

  • Affreuseries de la vie, ou incongruités

         Les petites “bintzeries” de la vie quotidienne, d'ailleurs plus ou moins escamotées, et ponctuées de “accouches” ou de “fais pas chier” à l'adresse de sa femme, de sa mère, de son fils ou de sa fille!...

    Toutes ces hypocrisies puantes de singeries civilisées entre voisins de palier ou collègues de bureau!

    Nénés qui frétillent au dessus d'une poêle à frire au camping de la Vacherie !

    Jolie femme qui pète sur le canap' en levant la fesse gauche!

    Beau mec qui rote au dessus de son assiette sale à côté de son amie et de ses copains!

    Fromages qui puent et longues traînées brunes du grand pot de moutarde presque vide!

    Frigos qui fleurent, la porte un instant entrebaillée!

    Assiettes de la veille au soir enduites de beurre d'escargot refroidi!

    Salades composées barbouillées de mayonnaise rose et aux crevettes puant le sexe sale sur assiettes en carton posées sur les genoux une fesse sur le canapé en face de la télé!

    Haleines de bébé-dinosaure au p'tit dèj en pyjama fripé et gratouilles les ongles noirs dans l'entrejambe!

    Café au lait tiède “peauhant” en surface et tartines beurrées au munster avancé!

    Le choc des viandes sur un lit défait qui pue la sueur et le foutre!

    L'ordi qu'on rallume, une canette de bière à côté du clavier, en bermuda de clown torse à poil à midi moins le quart quand toute la famille et les invités sont prêts à se mettre à table!

    Cartons de pizza balancés de la bagnole sur le trottoir et cendriers vidés au feu rouge!

    Coups de klaxon et appels de phare rageurs de jeunes et vieux chauffards mâles, imbéciles et pressés!

     

    ...”Pourvu qu'il y en ait pour moi!”...

     

    “T'as pas cinq euros, tata, je vais chercher un DVD?”

     

    “Alors il se maille le cul ce connard?”...

     

    … Entend-on, rentend-on...

    Sur fond tambourinant de battement de coeur de pieuvre portières ouvertes à l'arrêt au Mac Drive...

     

    ... C'est contre toutes ces “affreuseries”, déjà, qu'il faut se battre! Qu'il faut se révolter!

    Pour qu'il y ait un peu plus de chic, de classe et de gentillesse entre les gens que nous sommes!

    Ça n'a l'air de rien, mais ça commence peut-être par un coup de brosse à dents avant le p'tit dèj , le pet qu'on retient en ouvrant le frigo, l'ordi ou la télé qu'on arrête avant de se mettre à table en famille...

    Et tous ces coups de klaxon rageurs en moins !

     

  • Avatars et pseudos

         Il m'arrive parfois de consulter les listes de membres de différents forums, mais je considère que c'est du temps "improductif" et sans doute une action vaine...

    Je suis littéralement sidéré de voir se succéder au fil des pages tous ces noms de gens dont on se demande s'ils existent bel et bien, s'ils ont un visage...

    Car chacun s'inscrit sur un forum ou un autre et parfois sur plusieurs forums, sous un pseudo ( ce qui me semble sans surprise et tout à fait logique) et avec un avatar (c'est à dire une petite figurine ou dessin ou logo censé remplacer une photo de son visage que l'on ne montre pas)...

    À dire vrai ce qui me sidère c'est le libellé du pseudo : passe encore "Vic Tauruguaux", "Alambic", "Capucine", "Violette", "Nez-de-Singe", "Pirate", Oiseau-des-îles", "Canari" et tant d'autres...

    Mais quand j'en vois des imprononçables ou des hiéroglyphiques suivis de chiffres, je me dis "mais c'est un être humain ça?"

    Déjà l'anonymat sur le Net, j'arrive pas à m'y faire...

    Il y en a déjà assez, de l'anonymat, quand tu marches dans une rue au milieu d'une foule... Et d'ailleurs, même là où tu habites, c'est pas écrit "Michel Tartempion" sur ton front quand tu entres dans une boutique de la rue principale de ton bled, dans le supermarché de ton quartier ou quand tu achètes ton journal au Tabac Presse du coin...

    Quand aux festivals, aux fêtes et aux marchés régionaux... En vacances dans un endroit hyper fréquenté, n'en parlons pas, tu n'es plus alors qu'un "type", un "mec" ou une "nana" ou un "individu"...

    Dans tous ces forums quand je vois certains pseudos pour le moins étranges et aussi hiéroglyphiques que des formules algébriques, qui sont ceux de gens n'intervenant pratiquement jamais (on se demande pourquoi ils se sont inscrits)... Je me dis : "comment se fait-il que les administrateurs de ces forums puissent concevoir l'existence de toutes ces entités indéfinissables dans un univers de communication qu'ils ont proposé et qu'ils gèrent sur le Net ?"

    Absurde !

    Pour moi, je vous le dis, une personne humaine, homme, femme, jeune femme, fille, dont j'aperçois dans une rue ou en n'importe quel endroit, le visage... N'est jamais "un mec, une nana, un individu"... Je "vois sans la voir" une histoire, une vie, dont je ne sais rien mais qui me "rentre dedans" et me fait inventer des souvenirs que je n'ai pas... Et un rêve prend forme, qui bien sûr est emporté et s'éloigne, puis revient sous une autre forme à la vue d'un autre visage...

    Je ne m'ennuie jamais là où il y a des visages à voir et à regarder en n'importe quel endroit...

    L'on ne saura pas...

    Je ne saurai jamais...

    Ce n'est pas écrit sur le visage qui je suis ni qui tu es...

    Ni d'où je suis ni d'où tu es...

    Ni ce dont je rêve ni ce dont tu rêves...

    Ni ce que je fais de ma vie ni ce que tu fais de ta vie...

    Mais ce visage et ce regard que j'ai, je veux qu'ils se voient en entier sur la vie et sur la Toile...

    Et ce visage et ce regard que tu as, je veux les voir en entier sur la vie et sur la Toile...

     

    ... Ah ces "Vic Tauruguaux"... et autres "Gaspardinos"... Avec un profil de visage à la Charlie hebdo... C'est à peine mieux que quatre murs aux portes et fenêtres fermées avec un carnet et un crayon tout seul assis au milieu de la pièce !

     

  • Programmes télé du samedi 11 juin

         Le samedi 11juin, entre "Le plus grand cabaret du monde " de Patrick Sébastien et un film adapté d'un livre de Jorge Semprùn, "Le temps du silence", scénario écrit avec Franck Apprédéris ; mon choix fut vite fait sans la moindre hésitation...

    Bravo que FR3 ait remplacé "Cet été là", par une diffusion du film adapté d'un livre de Jorge Semprùn !

    "Mon p'tit doigt" me dit cependant que... Six ou sept millions de Français ont regardé - com'd'hab'- "Le plus grand cabaret du monde" !

    Ce sont d'ailleurs les mêmes Français qui, le samedi soir aussi, regardent "Les années bonheur", du même Patrick Sébastien...

    Ensuite, je suis tombé sur "Sur le chemin de Compostelle", un film de Didier Grousset, un film qui aurait pu être "d'un bouquin de Musso ou de Lévy un peu épicé"

    ... Et pour finir, je "croche" une séquence de "On est pas couché" de Laurent Ruquier, où était entrepris sur le plateau devant les deux Eric, Michel Delpech qui a sorti un livre dans lequel il parle de son expérience spirituelle et de sa sensibilité religieuse : "cela sort de l'entendement de mon regard sur les gens et les choses", que l'on puisse déballer sur la place publique des moments de vie aussi personnels et d'une certaine manière aussi intimes"...

    Que Michel Delpech ait écrit un livre sur "cette affaire là", soit ! (Un livre pareil en fait, intéresse plus particulièrement des personnes de sa famille ou des amis de longue date, ou même encore des gens sensibilisés sur ce genre de question)... Mais en tant qu'invité sur un plateau de télévision pour parler "de ces choses là", oui je trouve cela "un peu fort" !

    ... Soit dit en passant, j'imagine mal à l'avenir, cette émission "On est pas couché", sans les "deux Eric" !... Et est-ce que la séquence "ce soir nous ne recevrons pas..." nous gratifiera encore de ces "saillies" un peu trop "grosse soupe" mitraillées par un Laurent Ruquier en permanence hilare et déjanté ?

     

  • Tout ce qui se souviendra

    Tout ce qui se souviendra sans moi, sans toi, sans nous, sans vous, sans eux...

    Vivra, sera retrouvé...

    Ce sera comme un verre tout empli de lumière blanche et bu dans une ivresse de création par des êtres venus de nous qui auront traversé des univers...

    Ce sera peut-être même seulement un filament fugitif ou intermittent de lumière plutôt que la trace filante et visible durant mille tours de voûte céleste d'une chevelure de comète...

    Ce sera une pâle aurore boréale ou australe dans la nuit polaire d'une Terre d'Andromède... Ce sera la naissance d'un univers dans l'ovaire d'une femme stellaire...

    Ce sera peut-être... Rien du tout... Rien, avant que de nouveau, il y ait tout...

     

  • Métamorphoses

    ... Le ciné branché

     

    C'est un cinéma très sympathique avec un grand hall d'accueil

    Il y a foule ce soir au cinéma

    Le film est une première

    Une étrange histoire de voyage dans un train amphibie

    Il y a un immense livre d'or aux pages épaisses et rugueuses sur l'une des tables basses du grand hall

    Gypsie la dame du cinéma coiffée en barbe à papa

    Va et vient d'un groupe à l'autre

    Ce sont tous des branchés venus là dans ce cinéma pas comme les autres

    Des branchés et des égarés et des poétants et des gauche-culture

    Prospirou le petit papy aux cinquante minous

    Est venu ce soir là au cinéma

    Les minous se font leur cinéma dans le grand jardin de Prospirou

    Une page encore vierge dans le livre d'or

    Prospirou dessine des lézards à tête humaine dressés sur de longues et étroites pattes

    Le dessin achevé

    Prospirou relève sa tête puis regarde dans le grand hall

    Il n' y a que des fourmis géantes debout sur leurs pattes arrière et les antennes se mouvant en tous sens en avant

    Et même Gypsie est une fourmi géante

     

     

    ... La femme chic

     

    C'est une femme très belle

    Une femme sans âge

    Très bien habillée

    Mais qui lui semble égarée

    Ayant passé la nuit entière dehors

    Une étrange légèreté dans la silhouette de cette femme

    Lui donne à penser

    Qu'elle peut s'envoler

    Elle lui passe tel un rêve fou

    Un rêve qui le régale

    Depuis son enfance

    Un rêve dont il peut luminer des heures durant

    Luminer à la seule vue d'une femme qui lui plaît...

    Il la suit dans la rue ses hauts talons musiquant

    Telle une pluie crépitante et tiède d'après midi d'été en ville

    Un râle dans sa gorge

    Une faim prédatrice et subite

    Il s'approche d'elle

    Elle ne s'éloigne pas

    Elle se retourne et s'arrête

    Ainsi visagée

    Ainsi habillée

    Elle lui plaît à en crever

    Leurs regards se croisent et se touchent

    Il la plaque contre une porte

    Elle n'est pas particulièrement consente mais...

    Il la lumine de ses doigts et de ses lèvres

    Le temps qu'un long nuage en écharpe

    Glisse d'un bout à l'autre sur un quartier de lune

    Un doigt planté dans sa déchirure

    Elle crie

    Elle se régale

    Et il s'enfonce en elle

    Elle est tellement chic

    Elle a un si joli visage

    Au tout premier jet il lui crie merci

    À la toute dernière secousse...

    ...

    C'est une mouche bleue et velue

    Une grande mouche d'un bon mètre soixante quinze

    Qu'il étreint

    Il vient de trouer l'abdomen de la mouche

    De son dard de chair durcie et veineuse

     

  • Louis Ferdinand Céline

         Je cherchai dans une librairie de Saint Dié des Vosges, un ouvrage de Jorge Semprùn (et n'en trouvai point)... Alors je me suis "rabattu" sur un ouvrage (en édition de poche) de Louis Ferdinand Céline (de son vrai nom Destouches)...

     

    "Lettres à la NRF, choix 1931-1961", préfacé par Philippe Sollers.

     

    De Céline j'ai lu déjà : "Voyage au bout de la nuit" (que de nos jours on trouve "bien" - mais je le subodore :"parce que ça fait branché"- et que au moment de sa parution l'on jugeait exécrable -mais qui néanmoins fit le succès de Louis Ferdinand Destouches alias Céline- )

    Et "Mort à crédit" puis "Guignol's Band"...

     

    Et un jour j'ai eu sous les yeux un livre écrit, je crois, par Bernard Pivot, qui évoquait un entretien "assez virulent" entre Céline et deux ou trois autres écrivains... L'entretien devait dater de la fin des années 50 voire de 1960 juste un an avant la mort de Céline (le 1er juillet 1961)...

     

    J'aime bien Louis Ferdinand Céline... Au moins, ce type, "il a pas fait dans la dentelle" (malgré tout ce qu'on peut lui reprocher - en en rajoutant d'ailleurs-)!

     

    Frédéric Mitterrand est un "sombre et incompétent personnage" de l'avoir fait "rayer de la carte" ! Et -soit dit en passant- ceux et celles que Louis Ferdinand Céline choque par son style, ses formules langagières, son réalisme noir et ses emportements... Eh bien "ils ne savent pas ce qu'ils perdent" à noircir, fustiger, et jeter aux oubliettes cet auteur !

     

    ... Je viens de lire la préface de Philippe Sollers dans "lettres à la NRF"...

     

    Voilà un auteur, ce Louis Ferdinand Céline de son vrai nom Destouches... auteur "atypique", qui devrait impérativement être inclus dans les programmes de Première L des lycées, et étudié - si possible pas en fin de 3ème trimestre ou à la veille d'un congé scolaire! - ...

    Par contre, Lévy et Musso quant à eux, devraient être bannis ! (quelle honte que ces deux "pilers" des Maisons de la Presse soient étudiés par des jeunes de 16/17 ans, et que des "profs" mettent à "l'ordre du jour" des passages ou des chapitres de leurs livres !

    Je ne dis pas cependant qu'il faut "hurler" avec les intellectuels fiers et imbus de leur personne qui partent en croisade pour sauver le monde de la médiocrité culturelle, car nul ne peut ignorer la réalité de ce que ressentent les gens lorsqu'ils aiment un livre ou un auteur...

    Que Musso et Lévy, soit, aient encore de beaux jours devant eux, mais que l'on arrête de les exhiber en piles bien en évidence auprès des caisses enregistreuses !

     

    La langue et l'écriture, surtout l'écriture d'un Céline est "musicale"! (c'est le moins qu'on puisse dire!)... Musicale avec des percussions qui "percutent", musicale comme du Hard Rock de "décoiffante structure"... Rien à voir avec la guimauve d'un Musso ou d'un Lévy, ou encore même, le miel certes "fort en essences de fleurs" (et d'une certaine consistance) d'un Christian Signol !

     

     

  • It's a free world

         Hier soir sur Arte jeudi 9 juin 20h 40, j'ai vu "It's a free world", de Ken Loach...

    Une plongée dans l'horreur du travail clandestin et des pratiques mafieuses dans un univers impitoyable, l'univers du travail sous payé, sans règles, sans aucune hygiène, aucune sécurité, et parfois forcé...

    Comment ça marche ?

    Un site Internet de recrutement, un réseau d'entreprises peu scrupuleuses et en difficulté financière, ayant besoin pour un temps, à l'heure ou la journée, de main d'oeuvre bon marché...

    Il suffit pour cela de disposer d'un local de fortune, d'un ordinateur, d'une connexion internet, de créer un site de recrutement, de contacter un certain nombre de ces entreprises "en équilibre précaire", et ensuite de trouver un endroit adéquat (un vieux hangar dans une zone louche, une arrière cour d'immeuble de cité, ou même dans une rue)... afin de réunir en ce lieu tous les matins de bonne heure, des gens (des sans papiers, des clandestins rencontrés et démarchés dans des squatts et des bidonvilles ou des campements) et de faire monter tous ces gens dans des camionnettes direction les chantiers ou les ateliers...

    La plupart du temps, les gens bossent quinze heures par jour, sont payés en espèces directement par le "recruteur" ( lequel "recruteur" reçoit - ou ne reçoit pas- une avance d'argent de la part du type qui gère l'entreprise)...

    Pour loger ces gens, on a recours à des procédés diaboliques, en particulier en faisant vider un squatt ou un campement par les flics (le plus légalement du monde) et ensuite on fait occuper les caravanes et les habitations de fortune par des gens censés être des travailleurs régularisés (avec de faux passeports ou faux titres de séjour)...

    Papiers et passeports bidon sont payés au prix fort par les clandestins, qui pour être logés dans des conditions exécrables, payent en outre un loyer en espèces (en fait c'est retenu sur leur salaire journalier)...

    Et comme très souvent les entreprises en difficulté plient bagage après une opération rentable, les gens ont bossé pour rien!

     

    ...ça, n'en déplaise aux âmes sensibles et incrédules du fait, ce n' est pas de la fiction ! C'est de la réalité pure et dure, tragique et généralisée partout dans le monde "développé ou non", une réalité couverte à demi mot par de pieux mensonges bien maquillés de droits de l'Homme et de semblants de légalité humaniste...

    "ça"... n'existe pas, officiellement ! Ou alors quand on ne peut plus taire que ça existe, les trompettes des médias musiquent les bons citoyens et tout le monde crie au scandale !

    ... On fait le ménage, autrement dit... et "ça" recommence de plus belle et en plus vicieux, en mieux organisé, avec des vitrines plus sophistiquées ! Et c'est comme ça que des salauds se font plein de fric, se goinfrent de dividendes boursiers astronomiques pour certains d'entre eux, ont des avoirs et des comptes dans des paradis fiscaux, et vivent en palaces, en jet privé, en partouzes et en baise de gosses !

     

    It's e free world ! ... It's very, very fine, the iron world !

     

  • Le sens des mots

    Les mots ont bien le sens que leur donne les dictionnaires, mais ils ont aussi du sens dans le vécu...

    Un sens à dire vrai, qui serait plutôt une portée...

    Une portée qui détermine une action ou un comportement, ou encore, un "état d'esprit"...

    En somme les mots peuvent être des moteurs de manière de vivre et de communiquer, des moteurs de relation...

    Le "vrai" sens des mots est donc peut-être là, dans le vécu et dans le ressenti, bien plus que dans le sens que donne un dictionnaire.

    Simplement, tout simplement, et parfois pour épater ou étonner seulement... les mots sont comme une coquille vide...

    Une coquille que la vie, telle une bête ou un humain sautant, marchant ou courant, écrase de son pas...

     

  • Ah ce bouc! Ah cette boucque!

    Ah ce bouc !

    Ah cette boucque !

    ... Il broute il broute le bouc

    ... Elle broute elle broute la boucque

    Dans l'immense pré aux bouc-zé-boucques !

    Il elle a le neunoeil qui lumine le bouc la boucque

    Qui lumine de toute la couleur de son foie...

    Et que de drôles de petits dadas

    Qui caracolent dans le pré des boucs des boucques et des biques!

    Car il y a les biques aussi

    Les biques qui piquent du bec

    Lorgnant d'un oeil salace

    Les Porc-épics gris bleu et les hérissons blondinets

    Ah ce bouc !

    Ah cette boucque !

    Qui ne broutent plus dans le pré des dadas de trait ou de course

    Venus luminer dans le plus grand pré du pays

    Là où volettent oiseaux oiselles et papillons

    Se posant autant partout que nulle part...

    Ces boucs et boucques

    Venus dans le plus grand pré du pays

    Là où se faufilent et se tortillonnent

    Lézards gris ou verts entre les mottes de terre et les herbes drues...

    Mais il y aussi dans l'immense pré

    Des anges qui n'ont pas d'ailes et ne sont pas du ciel

    Des anges qui ne sont pas à la solde de Dieu le Père ni de Lucifer

    Des anges que les gros marchands de soupe populaire et les grands capitaines

    N'ont pas exterminés...