Articles de yugcib

  • L'oiseau mouillé dans le creux de la main

    "Un écrivain est essentiellement un homme qui ne se résigne pas à la solitude. Chacun de nous est un désert".

    [ François Mauriac ]

    ... Un homme ou UNE FEMME... aimerais-je préciser cependant...

    ... La solitude de l'écrivain ou du poète, et même la solitude de l'homme ou de la femme ordinaire dans la traversée de la vie ; vient parfois trembler comme un oiseau mouillé dans le creux de la main délicate qui l'accueille... Et dans cette main elle s'y détend et oublie la faim qu'elle a d'y exploser ce qu'elle contient ; elle y souffle entre les doigts son haleine d'oiseau qui, bien plus qu'une confidence, est une âme tout entière, une âme inexplosée mais sans fin et tendue dans la joie qu'elle a d'être accueillie...

    Mais les solitudes pour la plupart d'entre elles, sont des solitudes qui hurlent, aussi bien celles des écrivains et des poètes, que celles des hommes et des femmes ordinaires...

  • Tous ces êtres...

    Tous ces êtres qui nous attendent et que l'on ne touche jamais ni d'un mot ni d'un regard ni d'un doigt...

    Tous ces êtres qui passent et sur lesquels nous "confettisons", silhouettes proches ou lointaines qui n'entreront jamais en notre fête...

    Tous ces êtres qui chantent, rient ou pleurent, et qui autour de nous "confettisent" aussi, visages proches ou lointains, alors que nous passons à côté de la fête qu'ils font, sans les voir, sans les écouter...

    Il est vrai aussi que la fête peut se faire bruyante, sans manèges enchantés, ou si troublante ou si étrange que personne ne s'y arrête...

    Toutes ces attentes que l'on a et qui mordent dans le silence !

    Tout ce qui nous vient d'ici ou d'ailleurs, d'elle ou de lui, d'eux, de tous ces visages... Et qui sombre dans une indifférence entretenue...

    Et il n'y a qu'une fois, une seule fois...

    En une seule vie...

    En une seule traversée...

    L'attente, la volée de confettis...

    Le silence mordu...

    L'indifférence comme la poussière effaçant les traces de nos pas...

    Et les traces de leurs pas...

  • Les deux terrains

          Soient deux grands terrains, l'un le terrrain A situé sur une assise rocheuse mais présentant cependant quelques failles ; et l'autre le terrain B situé sur un tertre plus favorable à l'implantation de certaines cultures mais néanmoins présentant de ci de là quelques creux ou ornières...

    L'on a creusé en bordure de chacun de ces deux terrains, une cuve destinée à recueillir les eaux de ruissellement provenant de différents réservoirs situés sur une ligne de crête surplombant les deux terrains...

    De ces différents réservoirs il en est trois qui sont d'une capacité largement supérieure à celle des autres : le réservoir 1, celui des eaux acides et dures mais censées épurer les sols ; le réservoir 2, celui des eaux fortement magnétisées mais censées redonner vie aux sols les plus asséchés ; et le réservoir 3, celui des eaux mêlées douces et amères mais censées elles aussi redonner vie à des sols déjà bien épuisés...

    Un réseau complexe de rigoles plus ou moins bien entretenues, relie les réservoirs aux deux cuves...

    Entre le réservoir 1 et la cuve située sur le terrain A, un éboulis de taille dévie le flot s'écoulant du réservoir, de telle sorte qu'une bonne partie des eaux de ruissellement se disperse dans le sol avant d'atteindre l'une ou l'autre des deux cuves. Et j'imagine assez mal le contenu du réservoir 1, se déverser en quasi totalité dans la cuve du terrain A (à mon sens, les eaux de ce réservoir là doivent se disperser dans le sol et donc, ne parvenir dans aucune des deux cuves)...

    Entre le réservoir 2 et la cuve située sur le terrain B, la rigole n'est pas obturée par de trop gros éboulis, et à mon sens, les eaux de ruissellement provenant du réservoir 2, doivent se déverser en grande partie dans la cuve du terrain B.

    Entre le réservoir 3 et les cuves des terrains A et B, il y a, plus qu'un simple ou conséquent éboulis détournant les eaux de ruissellement, un véritable fossé assez profond je pense, un fossé à vrai dire selon le constructeur du réservoir 3, plus profond encore devant la cuve du terrain A... Et à mon sens -en toute logique- les eaux de ruissellement du réservoir 3 devraient se diviser en deux courants : un courant qui se perd dans le sol et n'alimente donc aucune des deux cuves, et un courant qui, chaotiquement et sans grande énergie, se déverse dans la cuve du terrain B...

    Il faut aussi noter que les cuves des deux terrains sont en fait déjà "préalimentées" par des réservoirs A et B qui chacun des deux ne manqueront pas en quasi totalité, de se déverser dans les cuves A et B, ce qui me semble logique et que je reconnais...

    J'ai une indéniable considération pour la qualité s'il en est (ou la caractéristique) de chacune des eaux de chaque réservoir... Bien sûr certaines de ces eaux je ne les boirais pas pour tout l'or du monde, mais je conçois qu'elles existent...

    Mais je m'interroge – à vrai dire j'enrage quelque peu- si je pense à ces eaux qui vont se déverser là où, à mon sens, elles ne devraient pas se déverser... (au moins qu'elles se perdent dans la nature!)...

    J'ai toujours eu ma vie durant, une grande considération voire parfois de l'estime et même -mais plus rarement- "de l'amour"... envers des gens fidèles à leurs convictions, aux valeurs en lesquelles ils croient, même si je ne partage pas du tout leurs convictions et leurs valeurs...Car au delà des idées, des valeurs auxquelles on se réfère, des convictions... Il y a -ou il n'y a pas- ce que j'appelle "une dimension d'humanité"... qui, en ce qui concerne les gens "fidèles à leurs convictions" - du moins pour certains d'entre eux- existe réellement. Et "cette dimension d'humanité" m'interpelle et m'émeut profondément...

    Par contre, j'ai peu de considération, voire de la détestation, pour les gens qui vont "là où le vent les promène alors que le vent qui vient n'est pas forcément le vent qu'ils espèrent, ou pour les gens "doucettement ou méchamment opportunistes" : cela "ne ressemble à rien" à mon sens, c'est "ne pas avoir de couilles au cul"... ou "ne pas avoir de l'électricité qui chante dans la papillotte"...

    Mais je précise aussi, tout de même, que les fanatiques en politique comme en religion, et qui bien sûr ont leurs convictions et leur vision du monde, n'ont pas -loin s'en faut- cette "dimension d'humanité", et qu'ils sont "contre l'humanité", du moins contre une partie de l'humanité : ceux là, je ne les vénère pas bien au contraire !

  • Comment nos ancêtres imaginaient-ils le futur ?

         Je me suis souvent posé cette question :

    Comment nos lointains (ou même plus proches) ancêtres, de différentes civilisations du passé ; en France, en Europe, dans le monde, dans l'antiquité... Ou dans les siècles qui ont précédé... Imaginaient-ils le futur (proche ou lointain) ? Est-ce qu'ils se disaient par exemple : "comment ça sera dans mille ans, dans quelques siècles... Comment vivra-t-on, qu'aura-t-on inventé?"... Enfin, ce genre de question... ?

    Sans doute autrefois étaient-ce les religions, les cultes, les mythes, les légendes et les croyances populaires, qui à eux seuls, entretenaient les imaginations et les rêves, dans l'immense majorité des gens ordinaires du peuple...

    Ils devaient donc imaginer, rêver, croire que "ça sera comme ceci ou comme cela", en fonction essentiellement de ce que leur apportait la religion ou les légendes...

    Il nous est difficile de concevoir qu'il eût pu exister dans un lointain passé ou même dans un passé relativement proche de nous d'un siècle ou deux, quelque chose qui se serait apparenté à notre science fiction actuelle selon les connaissances bien sûr, de l'époque.

    Ce sont les avancées technologiques et les découvertes scientifiques survenues à partir du milieu du 20 ème siècle, qui ont tout d'abord inspiré les écrivains et romanciers de science fiction, éveillé les imaginations des gens ordinaires que nous sommes pour la plupart d'entre nous, et ensuite, ont fait la science fiction telle que nous la connaissons aujourd'hui.

    Mais "avant", comment c'était ?

    "Avant", il y avait la réalité quotidienne, souvent très dure et très précaire pour une immense majorité de gens dont le principal souci était celui de survivre... Et j'imagine assez mal comment dans de telles conditions de vie aussi difficiles, l'on pouvait rêver à "comment ça serait dans cent ans, dans mille ans"...

    Il faut souligner aussi, dans le passé comme dans le présent, l'influence exercée par les grandes religions du monde sur tous les peuples. Les grandes religions en effet, donnent une "explication" de nos origines et un "modèle" à suivre, de telle sorte que toute affabulation ou vision d'autres mondes possibles semble ou est considérée "déraisonnable" ou inutile... (mais lorsqu'il y a manifestement une vérité ou un fait scientifique, ou une probabilité scientifique – et non une affabulation- alors les grandes religions ne peuvent plus infirmer les faits et les découvertes comme elles le faisaient auparavant)...

    D'ailleurs "Dieu" intervient bien dans certaines oeuvres de science fiction produites par des romanciers et des écrivains croyants... (c'est dire la force, la puissance, l'omni présence, l'influence de la religion, partout dans le monde)...

    Je dirais même que depuis quelques années dans le monde actuel où nous vivons, alors que circule un flot continuel, instantané et quasi infini d'informations et de connaissances, alors que les technologies de la communication ne cessent de se développer, que de plus en plus de jeunes partout dans le monde parviennent à faire des études secondaires ou supérieures, que les populations et que les cultures se mêlent ; que des courants idéologiques, que des passions, que des antagonismes, que des communautarismes, que des exclusions, que des haines, que des violences, que des conflits, s'entrechoquent... Les grandes religions exercent encore plus leur influence, leur autorité et leur pouvoir dans la vie quotidienne des gens, dans la relation que les gens ont entre eux...

    Quel futur dans un tel contexte actuel mondial, peut-on encore imaginer? Les années situées en gros entre 1950 et 1980, seraient-elles "les meilleures" pour la littérature de science fiction ? C'est à dire "les plus porteuses d'espérance" ?

    Lorsque l'on versait autrefois -il n'y a pas encore si longtemps- dans le "catastrophisme" il y avait alors "quelque chose de confortable si l'on peut dire, à se faire peur" en pensant très consensuellement, que "ça ne serait jamais possible et qu'on trouverait une solution avant"...

    C'était là une vision exprimée en quelque sorte pour "conjurer" l'inacceptable, l'impossible, la grande peur, toutes les déviances possibles et imaginables...

    Aujourd'hui le "catastrophisme" n'est plus un "fantasme" mais une réalité... Ou plus exactement le "catastrophisme" tend à devenir une réalité car il commence à survenir.

  • Textes mis en voix, ajout de deux textes...

         Plage et visages

         Toutite, la petite chienne de Maurice,

                          deux nouveaux textes audio inclus dans la rubrique "YUGCIB-TEXTES-VOIX"

    En fin de liste (29 textes enregistrés à ce jour)...

     

  • Le tribunal de l'Histoire

          Je ne crois pas en "une vie après la mort"... Du moins pas selon la voie qui nous est montrée par la religion, quelle que soit cette religion...

    Je serais plus proche de l'idée du "monde des esprits" du temps de nos ancêtres qui vivaient répartis sur la Terre à la fin de la dernière période glaciaire... (Soit dit en passant, je me sens aussi plus proche de leur "système politique, économique et sociétal" pour autant qu'il eût pu exister un "système" ou une "politique" à cette époque là)...

    Je ne crois pas en "une vie après la mort", mais je crois en la mémoire, je crois au souvenir, je crois à ce que nous transmettons aux générations qui nous suivent, je crois à ce qui sera découvert et qui n'était pas connu ou à peine connu...

    Alors je me pose cette question : "comment un être humain qui tue un enfant, qui viole une jeune femme, qui pose une bombe pour tuer des gens ; ou qui est responsable d'un massacre, d'une répression sanglante, d'un génocide, d'un acte de barbarie ou de torture, de ce que l'on appelle un crime contre l'humanité... peut-il "souffrir" (ou ne pas souffrir) en toute certitude, d'être pour toujours et à jamais, considéré par ses semblables comme le "mal incarné sur la Terre" ? Et ainsi promis à une sorte "d'enfer de la mémoire et du souvenir" ?

    Car bien au delà de la peine de mort, de la prison à vie, des asiles psychiatriques ressemblant à des prisons, au delà de toutes les condamnations et exécutions de peine possibles, au delà du pire que l'on puisse imaginer en matière de sentence prononcée et appliquée... Il y a le Tribunal de l'Histoire, l'Histoire écrite, racontée, filmée, documentée, en livres, en articles de journaux, sur Internet, dans les encyclopédies... Le Tribunal de l'Histoire, relayé par l'Art, par la littérature, par le Cinéma, par le Théâtre ; le Tribunal de l'Histoire relayé par tout ce qui est transmis par la parole, par la mémoire, par le souvenir, par les gens que nous sommes, aux générations qui nous suivent...

    Je crois en la mémoire, je crois au souvenir, je crois à ce que nous transmettons aux générations qui nous suivent... Et c'est pour cela que je dis "il ne fait pas bon, pas bon du tout, de passer au Tribunal de l'Histoire pour y être "pire que condamné à mort par un tribunal purement juridique"...

    Je vais dire pour conclure : "en somme, le contraire du Tribunal de l'Histoire (qui ouvrirait les portes de l'enfer) , ce serait en quelque sorte la postérité heureuse (qui ouvrirait les portes du paradis)...

     

    ... Mais ce "Tribunal de l'Histoire", ou cette "postérité heureuse" en tant que concepts, ouvrent en réalité si l'on y réfléchit, un débat... En effet les "attendus et jugements" du "Tribunal de l'Histoire" ainsi que les attendus et les jugements de la "postérité heureuse"... se révèlent toujours dépendants d'un système de valeurs, de repères idéologiques et culturels qui sont ceux d'une civilisation à un moment donné de son histoire, de son évolution... Et le "moteur" si l'on peut dire, de cette dépendance, n'est autre que l'idée que l'on se fait du bien et du mal...

    Ainsi des attendus et des jugements (du Tribunal de l'Histoire ou de la postérité heureuse) peuvent-ils être révisés en fonction d' expertises, de découvertes qui mettent en évidence des faits autres que les faits observés, et certainement apporter "un autre éclairage", "une autre vérité"...

    Il est certes plus aisé, de se faire une idée du bien ou du mal, lorsqu'il y a de toute évidence, souffrance ou bien-être dans la mesure où la souffrance nuit et est en même temps inutile, et où le bien-être transcende, améliore, développe, construit...

    ... Je précise qu'au moment où j'ai rédigé cet article, je cherchai en fait une autre formulation que "tribunal de l'histoire". Car dans mon esprit je voyais, non pas à proprement parler, un "vrai" tribunal de l'histoire comme si l'Histoire pouvait s'apparenter à une sorte de "brochette de juges siègeant en un tribunal" et devant donc "juger" un ou des personnages... Mais, symboliquement si je puis dire, un "tribunal" qui ne serait autre que celui du jugement des gens sur tel ou tel personnage du passé... Par exemple, le jugement général (partagé par un grand nombre d'entre nous à notre époque) sur les tortionnaires du régime nazi, sur certains miliciens criminels du régime de Vichy, sur d'autres criminels de guerre en Yougoslavie, Tchétchénie et ailleurs, sur des responsables de génocides... J'imaginais pour tous ces gens ayant commis des atrocités et des crimes contre l'humanité, que tous ces assassins d'enfants, tueurs en série, terroristes sanguinaires, etc., une sorte "d'enfer de la mémoire, d'enfer du souvenir", c'est à dire comme une "vie éternelle dépotoir d'ordures" qui se fixerait à jamais dans l'esprit (le souvenir, la mémoire) des générations présentes et à venir...

    C'est pour cela que "aller dans cet enfer là" (pour un salaud, un atroce et cruel et sadique salaud) me paraissait être le "vrai/vrai" enfer... Puisque je ne crois pas à l'enfer des religions avec des flammes et des tourments comme ce qu'on voit dans les peintures des églises... (autrement dit l'enfer vu "à ma façon", parce que dans mon esprit, je veux qu'il existe quand même un enfer pour les salauds vraiment salauds)... Je n'imagine pas la moindre "rédemption" possible ou envisageable, de l'un ou l'autre de ces "salauds", qui, dans la "mémoire collective" d'une société, d'une civilisation ou de l'humanité tout entière, doit à jamais demeurer, un salaud à maudire...

     

     

  • Le Télétété

    C'était le Télétété...

    À Rion des Landes en 1951 j'étais âgé de trois ans, et mon grand père maternel Georges Abadie, receveur des Postes, me tenant par la main me menait voir le Télétété, une sorte de petit robot articulé dont la tête ressemblait à celle du dessin ci dessus. Il se tenait, ce Télétété (c'est ainsi que je le nommais) sur une étagère dans la vitrine d'une boutique faisant office à l'époque, de maison de la presse tabac souvenirs cadeaux...

    Je lui prêtais à ce Télétété, des "pouvoirs extraordinaires", entre autres celui de relier les gens : c'est à dire que les gens pouvaient alors se parler, s'écouter, se voir à distance, et même de très loin... Mais j'imaginais aussi que les gens pouvaient, non seulement se parler, se voir, s'écouter dans le moment présent, mais même dans le passé et dans l'avenir... Et qu'il ne suffisait pas "d'y penser très fort", mais qu'il fallait aussi que les gens aient envie d'être reliés et encore qu'il fallait apprendre à utiliser les petits organes qu'on voit sur la tête et sur le ventre du Télétété.

    Papé se rendait là pour acheter son paquet de gris, et voyant bien que je restais planté devant la vitrine, il conversait longuement avec la dame de la boutique, me laissant ainsi "partir dans les étoiles"... Sur le chemin du retour qui n'était pas long puisque le bureau de Poste était tout proche, je racontais à Papé ce que le Télétété m'avait montré...

    À chaque fois au retour de cette promenade, ma grand mère se fâchait après Papé parce qu'elle trouvait que, de voir exposé dans la vitrine de cette boutique, ce pantin ridicule qui ne ressemblait à rien, ça foutait de drôles d'idées aux gosses...

     

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    ... Avant d'entreprendre le dessin de ce personnage (le télétété), en fait je le voyais -en esprit- différent (peut-être plus simple, plus shématique, plus sommairement exécuté, et surtout, disons, plus "conforme" si je puis dire, au petit robot que j'avais effectivement aperçu dans la vitrine de la boutique en 1951 quand j'étais âgé de trois ans)...

    Le résultat, donc, n'est pas tout à fait celui que j'attendais... Mais après réflexion, je me dis " il n'est pas si merveilleux que ça" !... "il fait un drôle d'air"... "il est un peu tarabiscoté"... "il ne fait pas très net"... "il ne fait pas trop rire"... (il grimacerait presque)... "il a le nez de travers"... "il a un drôle de regard"...

    Alors... "par quel miracle" peut-il "relier vraiment les gens entre eux" ? ... Non, "il n'y a pas de miracle"... Peut-être, peut-être... une sorte de foi en ce "quelque chose de Tenessee" comme dans les paroles de la chanson (qui soit dit en passant, ne sont pas de Johny Halliday mais que Johny Halliday chante de toute la puissance de sa voix)...

     

     

  • Violences sexuelles en tout genre

          Si la pédophilie c'est LE CRIME ; le génocide, le viol, l'infanticide, la torture, c'est aussi LE CRIME.

    Si l'on peut "différencier" – si je puis dire- entre " le crime et le crime"... la pédophilie serait "la ligne rouge à ne pas franchir" ; et le génocide, le viol, l'infanticide et la torture seraient alors "la ligne noire à ne pas franchir"...

    À part, de ci de là, "deux ou trois révoltés dans mon genre" (enfin, je m'entends : sans doute un tout petit peu plus)... L'on ne peut pas dire qu'il y ait une grande, très grande majorité de gens, pour réagir comme je réagis, contre la pédophilie, les viols, les abus sexuels, le tourisme sexuel, et toutes ces choses "abominablement crasse, violence crasse"...

    Certes en France, Belgique, pays Européens pour la plupart, il y a une surveillance du Net, des forums et des blogs ; des techniques et matériels d'investigation et de recherche très sophistiqués utilisés par la police... Il y a vraiment un effort de fait pour lutter contre la pédophilie...

    Mais, paradoxalement il existe aussi une profusion "phénoménale" de toutes sortes de sites sexuels et de forums et de blogs où l'on "ne parle que de ça" et où des milliers (pour ne pas dire des millions) de gens sont membres et inscrits sur ces sites et se confient entre eux des "trucs impossibles", draguent à ciel ouvert, font des propositions, se donnent des rendez-vous... Et cela en dépit de ce que je disais plus haut, en toute impunité, en toute liberté, à la vue d'enfants et d'adolescents...

    Alors finalement vu le succès phénoménal et endémique de ces sites, forums et blogs, vu le nombre de gens qui s'y connectent... je ne suis pas si étonné que cela, que l'on se vautre là dedans plutôt que de se révolter ouvertement contre... Car -excusez moi de vous le dire messieurs dames- mais vous êtes des MILLIONS à vous vautrer là dedans! Et c'est bien parce que vous êtes des millions, parce que vous êtes donc "demandeurs", que vous voulez "voir ces choses là", parce que ça correspond il faut le dire à certains de vos fantasmes "inavouables"... Que la pédophilie existe comme elle existe de nos jours c'est à dire bien plus visible que du temps par exemple, de Giles de Ray...

     

    ... Et l'on oublie souvent de dire - ce qui est une réalité- que les enfants même très jeunes, dès 5/6 ans sinon avant, ont en eux "une vie intime" avec des rêves, des imaginations, des désirs, des fantasmes, des attirances, et que de ce fait ils sont exposés, fragiles, influençables, et la "proie", donc, de "prédateurs" adultes... Et qu'en quelque sorte, la relation avec des enfants est parfois "difficile à gérer" au regard de cette réalité de "l'intime en soi"... dont l'adulte peut profiter, en particulier si l'adulte est le père, la mère, le frère, la soeur, le cousin, l'oncle etc.

    Que se passe-t-il vraiment dans certaines familles apparemment bien sous tous rapports ?

    La loi qui règne, c'est plutôt l'omerta, c'est à dire le silence, les apparences, la dissimulation, l'hypocrisie... Et en attendant "bonjour les dégâts" ! Et le pire, c'est quand on habille tout ça de morale bourgeoise, de catéchisme, de religion, d'honorabilité, de prétendue révolte...

    Il y a aussi une différence entre le prédateur sexuel "primaire" qui se livre sans préambule à des attouchements et des actes brutaux (cela dirais-je, ce serait par exemple le papy lubrique sans charisme notable)... Et le papy (ou le tonton ou l'ami de la famille) charismatique, intelligent, séducteur, attirant, gentil, d'une grande dimension de culture et d'humanité, que tout le monde écoute et admire, et qui bien évidemment ne va pas se livrer dans l'immédiat à des attouchements ou des gestes "suspects" (ça viendra incidemment, "sans en avoir l'air de rien")...

    Le pédophile le plus dangereux, celui qui fait le plus de dégâts, c'est celui dont personne ne pourrait se douter qu'il est pédophile... Le pédophile sait que s'il est soupçonné d'être pédophile, il est "grillé". Il développe donc une intelligence ou une stratégie qui le rend indétectable, de telle sorte que lorsque la phase de "passage à l'acte" s'amorce, sa victime garde le silence et se trouve en quelque sorte prise dans les fils d'une toile d'araignée relationnelle.

    À quand des progrès scientifiques déterminants et fiables, des technologies "de pointe" et d'une efficacité certaine, en matière d'investigation, d'identification, de détection des pédophiles? Par exemple une sorte d'examen ou de série de tests ou d'analyses, auquel toute personne devrait être soumise, afin d'évaluer selon des degrés, le risque, le "possible", le "certain"?

     

  • Des bulles isolées les unes des autres

         Les humains sont comme des bulles isolées les unes des autres mais pouvant être réunies entre elles et se toucher telles des bulles de savon comprimées en une partie commune de leur surface.

    Elles peuvent donner l'illusion lorsqu'elles sont collées l'une à l'autre, de ne former qu'une seule bulle...

    Mais dans la bulle il y a l'intérieur de la bulle : un air qui ne peut être celui de la bulle d'à côté ni celui d'une autre bulle, même si cet air ressemble ou paraît identique à l'air de l'autre bulle.

    Parvenir à respirer en soi l'air qui est celui de l'intérieur de l'autre bulle, comme si cet air pouvait être celui que nous respirons à l'intérieur de notre propre bulle... Cela n'est possible qu'en esprit, mais en vérité c'est déjà un défi à surmonter que celui d'essayer de s'efforcer à y parvenir...

     

  • Tourisme sexuel en Thaïlande

         Ce n'est point là, loin s'en faut "une idée reçue" (c'est à dire un préjugé, une opinion toute faite et généralisée, un "pur fantasme", un cliché, et "tout ce qu'on voudra comme on le croit dur comme fer"... C'est une "réalité", une vraie réalité !

    La plupart des gens "normalement constitués" (c'est à dire "de moeurs normales" et donc "propres", ou à la limite tolérants sur bien des choses mais pas sur "ça") disent tous en revenant d'un voyage en Thaïlande, qu'ils ont vu partout dans les rues, dans les villes, dans les lieux publics, de nombreux hommes âgés (de plus de 70 ans) Européens, venus en voyage organisé Tour Opérator ou autre, accompagnés de gamines de 16 ans, de jolies jeunes femmes ou de jeunes garçons, et ayant un comportement, une attitude, des gestes "on ne peut plus évidents"... À tel point qu'il est impossible tant "ça crève les yeux" de ne pas voir, de ne pas rencontrer dix fois, vingt fois dans la journée, de tels hommes Européens et âgés accompagnés de gamines et de gamins... Sans compter les officines "à tous les coins de rue", de "massages plaisir"...

    Cette réalité me bouleverse et surtout me révolte au plus haut point...

    Dans votre village, votre quartier, votre lotissement, dans votre entourage (y compris familial), parmi vos voisins ou l'une de vos connaissances, si vous apprenez qu'un homme de 70 ans ou plus, se rend en Thaïlande en voyage organisé, ou revient de Thaïlande... Comment ce "vieux type" ne serait-il pas "suspect" à vos yeux? (il y a tout de même bien d'autres "pays de rêve et de vacances" où l'on peut se rendre, surtout si l'on est un homme âgé Européen ou Nord Américain)...

    J'appelle l'opinion publique, celle qui est sincère, non hypocrite et n'ayant donc pas de "ces fantasmes honteux à l'état latent") ; à se manifester ouvertement et sans complaisance, avec férocité, contre les pédophiles et les hommes de plus de 70 ans qui pratiquent le tourisme sexuel... (et quand je dis 70 ans, je veux dire aussi tous les hommes en général "à partir comme on dit d'un certain âge"... et même des hommes de 30, 40 ans).

    ... Vous me direz : "oui c'est vrai, c'est dégueulasse mais grâce à ce tourisme là, ils sortent de leur misère ou de leur pauvreté"... Et au nom de ce "principe" on justifie, on tolère, on "ferme les yeux", comme s'il n'y avait "que ce moyen là" pour sortir de la misère !

    Le pire dans "cette affaire là", de tourisme sexuel en Thaïlande, c'est que outre les "vrais pervers", il y a aussi tous ces "bons vieux grand-papas" de toutes les bourgeoisies Européennes confortables, consensuelles, de bonne famille, bien considérés, allant à la messe le dimanche, mariés à l'église, ayant enfants et petits enfants et faisant partie de diverses associations locales d'intérêt public... Qui, avec ou sans leur femme, là-bas, "ne crachent pas dans la soupe qui régale"...

    C'est ça, tout ce que je dis là, que je voudrais voir repris avec "grand rayon d'action" par l'opinion publique (je veux dire l'opinion publique "à peu près propre") !

    À bas les pédophiles! À bas le tourisme sexuel ! Au pilori de l'opinion publique tous ces vieux types qui vont se régaler dans la soupe exotique de Thaïlande et d'autres pays tropicaux de rêve et de baise !

     

    À propos des pervers sexuels, je veux dire pour l'essentiel les pédophiles et les hommes âgés qui font du "tourisme sexuel" dans des pays où l'on "ferme les yeux" et où des parents même, prostituent leurs enfants... Je ne puis accepter que l'on déclare, que l'on institue, que l'on définisse la pédophilie comme une "maladie", une "maladie" qu'il faudrait donc soigner comme on soigne n'importe quelle maladie.

    Je suis persuadé que la pédophilie n'est pas une maladie, mais "l'un des différents et nombreux états de la "normalité de l'humain". Et il y a dans la "normalité de l'humain" -si diverse- des aspects (ou des réalités) dans cette "normalité" qui ne sont absolument pas acceptables dans une société humaine...

    Pour moi ce que l'on dit ou définit "anormal" n'est en fait qu'un aspect ou une variante de la normalité.

    Un homosexuel, un pédophile n'est pas "quelqu'un de malade qu'il faut soigner afin qu'il cesse d'être homosexuel ou pédophile"( il est homosexuel ou pédophile "de nature"). Mais soit dit en passant la relation homosexuelle est parfaitement gérable dans une société humaine et doit même être reconnue... Alors qu'au contraire, la relation sexuelle avec des enfants pose un problème à la société humaine, ne peut être acceptée et doit être proscrite ( je préconise l'instauration planifiée et organisée d'une insécurité relationnelle généralisée, lourde, omniprésente en tous lieux publics et privés, et très difficile à vivre, à l'encontre des pédophiles).

    Au nom de l'assistance que l'on doit à des personnes déclarées "malades", l'on "traite" donc un pédophile comme l'on "traite" un psychotique par une "thérapie appropriée" (du moins s'en donne-t-on "l'ambition" et même, jusqu'à une sorte de "devoir moral et civilisationnel")... Ce qui me paraît tout à fait scandaleux, révoltant et loin s'en faut n'éradique pas le problème, et à plus forte raison, n'élimine pas les pédophiles...

    Dans la nature, je veux dire dans les autres espèces vivantes que l'espèce humaine, la pédophilie n'existe pas : aucun animal mâle ou femelle adulte n'a d'accouplement (de relation sexuelle) avec l'un de ses "petits" non mature ni avec le "petit" d'un autre représentant de son espèce... Un animal adulte dans certaines situations difficiles pour lui, pourra sans doute "bouffer" son jeune ou l'éliminer, mais jamais il n'accomplira l'acte sexuel avec lui s'il n'est pas encore mature.

    ...L'enfant est sacré ! Il symbolise la pureté, l'innoncence, la candeur, la spontanéité, la joie de vivre, et en même temps dans son "innocence" il y a aussi "comme une sorte d'intelligence ou de connaissance qui n'est pas la même que celle d'un adulte"... Il est le rêve, l'imagination, la création, l'enthousiasme, la foi en ce "toujours possible"... Mais il est fragile, maléable, influençable et on peut faire de lui ce que l'on veut...

    Nos sociétés "occidentales et développées" en ont fait un "consommateur", une sorte de "petit roi" à qui tout est permis...

    Les sociétés "moins développées" voire pauvres et dépendantes des autres sociétés "mieux nanties" en ont fait des esclaves, des "objets sexuels", et dans ces sociétés là, ce sont eux, les enfants, qui meurent souvent avant les adultes...

    Et pourtant... Un enfant c'est aussi le prolongement de notre vie, l'être qui après nous sera, continuera d'être, et fera le monde de demain... et en ce sens, la mort d'un enfant avant l'âge adulte c'est un non sens, une absurdité, pire bien pire qu'une injustice... (c'est pourquoi l'accident de car qui a eu lieu dans un tunnel en Suisse et dans lequel ont péri 24 enfants, est un drame non seulement tragique et épouvantable mais à hurler de désespoir jusqu'au fin fond de l'univers)... Et dans toutes les guerres, dans toutes les violences du monde, dans la folie des hommes, chaque fois que meurt un enfant, c'est à hurler de désespoir jusqu'au fin fond de l'univers...

     

  • L'invisible

          Sur le Net, je veux dire en fait dans les forums pour l'essentiel, et aussi sur Facebook pour un certain nombre d'inscrits, l'on ne "voit" les gens que par les mots, les propos, les messages, les commentaires qu'ils postent. Ce sont des "âmes personnages" qui n'ont pas de visage, mais qui apparaissent sous la forme d'une image qui les représente. Et l'on n'a aucune idée du visage qu'ils ont.

    Dans la rue et dans les lieux publics, je veux dire en fait dans la vie réelle de tous les jours, l'on ne voit les gens que par le visage qu'ils ont, mais l'on n'a aucune idée de l'âme qu'ils ont.

    Mais en vérité nous sommes bien, autant sur le Net que dans la vie réelle de tous les jours, dans l'invisible... L'invisible des visages, l'invisible des âmes.

    Et l'invisible est rendu visible par ce qui est imaginé de ce qui se voit ou se lit ou s'écoute. L'invisible ainsi se "construit" tel un décor, un film ou une pièce de théâtre.

    L'invisible se donne une apparence et une visibilité, il s'habille, se maquille, se travestit...

    L'invisible est un puzzle dont personne ne peut dire le nombre de pièces dont il est fait, et c'est à peine d'ailleurs, si quelques unes de ces pièces peuvent être aperçues et jointes de manière à constituer un bout de paysage, un coin de ciel, l'ébauche incertaine d'un ensemble...

    La vie que nous vivons est une traversée dans un invisible entièrement refait de visible, si bien refait de visible qu'il en vient à donner à la vie que nous vivons, le seul sens que nous lui connaissons, le sens comme celui d'un manège qui tourne avec des chevaux de bois tête en avant...

     

  • Les "âmes personnages"

         Il y a de cela 35000 ans, les peuples qui vivaient entre la côte Atlantique et la mer Noire croyaient au "monde des esprits", et dans ce monde là, les âmes se parlaient entre elles...

    Le monde virtuel du Net, des forums, des blogs et des réseaux sociaux, du 21 ème siècle, dans lequel des "âmes personnages" se parlent entre elles mais en s'identifiant le plus souvent sous la forme d'une image que l'on appelle "avatar" ; serait pourrait-on dire, comme ce "monde des esprits" auquel croyaient les peuples anciens d'il y a 35000 ans...

    Comparaison hasardeuse, certes ! Mais effectivement, dans le monde virtuel du Net, les personnes que l'on y rencontre, surtout lorsqu'elles nous apparaissent sans vrai visage, ne sont que des esprits, et c'est comme si l'on était "dans une vie sans avoir un corps"... Et cela fait "tout drôle" de sentir "bien vivants" cependant, des gens dont on n'a aucune idée de "à quoi ils ressemblent" !

    Et ce qui est surprenant -et parfois "un peu désespérant"- c'est que dans le monde réel, le monde des lieux où l'on vit sa vie et où l'on y rencontre réellement, concrètement, des gens, les gens de notre famille, nos voisins, connaissances et amis... L'on ne s'y parle jamais comme on se parle sur le Net (je veux dire qu'en fait sur le Net l'on exprime, l'on raconte des choses que l'on n'exprimerait pas, ne raconterait pas, dans le monde réel... Comme si le fait de ne plus avoir d'apparence, de réalité physique, et de correspondre sous un pseudonyme, sous un avatar, nous libèrerait de certaines contraintes, de certaines peurs, de certaines inhibitions, de toutes sortes de freins ou d'hésitations)...

    Rares sont les personnes qui, sur le Net (je veux dire dans les forums mais beaucoup moins sur les blogs et les réseaux sociaux où là on publie sa photo) montrent "à quoi elles ressemblent" en mettant une photo de leur visage plutôt qu'un avatar... Et même dans ce cas, il n'en demeure pas moins que nous sommes toujours dans le virtuel... C'est pour cela que ça me fait penser à des "âmes personnages dans un monde des esprits", des âmes dont on verrait apparaître le visage "en hologramme dans une sorte d'espace indéfinissable et impalpable"...

    Les "âmes personnages", suite...

     

          Dans le monde du réel, l'on vit en de mêmes lieux et l'on rencontre des personnes de sa famille ainsi que toutes les autres personnes que l'on connaît dans un rayon de quelques kilomètres ou dans une même région géographique...

    Mais dans le monde du Net, des forums, des blogs et des réseaux sociaux, les personnes avec lesquelles on communique par les mots écrits ou par les images, sont presque toujours situées et dispersées dans un espace bien plus vaste que celui dans lequel nous vivons. En conséquence, rencontrer l'autre, les autres, comme on le ou les rencontre dans le monde réel, est difficile, aléatoire et même parfois quasiment impossible. En effet il faut voir la réalité en face... Et cette réalité c'est celle de la disponibilité des uns et des autres ( famille, travail, santé, périodes de vacances ou de congés en général les mois d'été ou durant de courtes périodes), c'est aussi celle de la ou des distances qui séparent les gens (à l'autre bout de la planète, sur un autre continent, à plusieurs milliers de kilomètres d'avion)...

    Il n'y a qu'avec les réseaux sociaux tels que Facebook ou Twitter ou qui regroupent des communautés d'internautes, que l'on peut envisager un rassemblement de personnes, une grande rencontre autour d'un évènement en un lieu défini (et encore n'est-ce possible que dans un rayon d'action relativement limité)...

    Autrement, dès que l'on envisage une rencontre entre membres d'un forum, entre "amis" sur le Net, surviennent des difficultés quasiment insurmontables : trouver un lieu de rencontre, organiser la rencontre c'est à dire prévoir pour l'hébergement et pour la restauration, prévoir ce que l'on va faire ou réaliser ensemble, si c'est pour une journée ou pour plusieurs journées, les frais que cela entraîne pour les uns et les autres, et bien sûr la disponibilté, les dates de congé, le déplacement en voiture, train ou autre moyen de transport (et ça c'est loin d'être négligeable), et afin la situation familiale de chacun (marié ou seul ou "vivant avec"..., les enfants, avec qui on vient pour se rendre sur le lieu de réunion)... tous ces "paramètres" donc, rendent "l'opération" d'autant plus difficile à réaliser !

    Le fait que, parfois, les "âmes personnages" dans un forum du Net, perpétuent entre elles une relation vraiment sincère, authentique, culturelle et dirais-je "d'une certaine dimension"... Ferait regretter ou déplorer que dans le monde réel, l'on ne puisse pratiquement jamais perpétuer le même genre de relation... (à ce sujet tout dépend bien sûr de l'environnement familial et social qui est le nôtre présentement ou durablement)...

    C'est "un peu désespérant"... par moments, de voir passer les années, et de tendre de tout son être son regard et sa pensée vers des visages qui ne sont que des images d'avatar, de sembler si bien s'entendre avec des gens que sans doute l'on ne rencontrera pas une seule fois dans sa vie...

    Ah, il y a 35000 ans du temps du "monde des esprits" (et des dessins dans les cavernes), et même encore au 19ème siècle du temps des cabarets, des cafés, des clubs de poètes et d'écrivains rue Machinchouette, et même encore du temps d'avant le Net... On ne se posait pas ce genre de question que j'évoque plus haut, la vie semblait "plus simple" même si elle était "très dure" ! (on n'était pas "mondialisé" -du moins pas tout à fait comme de nos jours-)... Et les "choses se passaient" dans un espace à la mesure de ce que nous vivions, et non pas dans un "espèce d'infini indéfinissable et impalpable" !

     

  • Décadence

          L'un des signes les plus évidents - entre autres innombrables - de ce que j'appellerais " décadence relationnelle généralisée", ce serait à mon sens celui-ci :

    Ne pouvoir effectuer un trajet de quelques kilomètres en voiture, que ce soit en ville (n'importe quelle grande ville de France ou ville de la taille de Dax ou de Mont de Marsan et à plus forte raison en région parisienne) et même en zone "semi rurale"... Sans au moins subir une fois durant ce trajet, un coup de klaxon rageur de la part d'un automobiliste qui " colle au derrière" et cela à cause d'une moindre petite hésitation, d'une fausse manoeuvre, d'un oubli,d'un retard au passage au vert, etc.

    C'est dirais-je "endémique", universel, de tout moment, et ça en devient désespérant, si désespérant, que, à force, l'on en arrive à "bouffer au dedans de soi" une colère que si on la laissait s'exprimer, se traduirait par quelque forme de violence gestuelle ou autre...

    Je suis allé en Allemagne, en Espagne, en Italie, en Suède, au Danemark, en Norvège, en Suisse, en Autriche... Jamais autant qu'en France (et de loin) je n'ai rencontré de la part des automobilistes "lambda", des comportements aussi agressifs... Sauf peut être en Norvège de la part des chauffeurs routiers de gros camions (qui soit dit en passant ne respectent pas la limitation de vitesse à 80 km dans ce pays)... Mais il faut dire aussi que le coup de klaxon rageur est cependant infligé neuf fois sur dix par des conducteurs masculins. (Les femmes sont bien plus "gentilles"-si l'on peut dire!-)...

    Oui, des signes évidents, de "décadence relationnelle généralisée", il y en a bien d'autres, beaucoup d'autres c'est vrai... (ce sont des gestes, des façons de s'exprimer, des comportements quotidiens et de la part de presque tout le monde)...

    Mais celui là, le coup de klaxon rageur, je le mets en haut de la liste parce qu'à lui seul je le trouve suffisamment et amplement représentatif !

    Et cela me fait dire "bon sang, dans quel monde on vit"! et "y-a-t-il encore des raisons d'espérer, de rêver, de vivre mieux dans ce monde de brutes"...

    Tout de même, un peu de gentillesse, un peu d'élégance, un peu de poésie, un peu de chic, un peu de délicatesse, un peu de sensibilité dans la relation humaine... Est-ce que c'est rêver trop haut ? Plutôt que de ne rien tolérer, de ne rien pardonner, de se laisser pourrir la vie dans des polémiques insupportables et désespérantes de banalité et pleines de violence et d'agressivité... Et que dire en période d'élections présidentielles ou autres, en matière de "choix de société", lors d'un évènement qui sépare les gens en deux courants opposés de sensibilité ou de vision du monde, du fait que la moitié de la population part en guerre contre l'autre moitié... Mais il y a encore pire : chacun est en guerre contre son voisin pour toutes sortes de motifs souvent futiles (ou tout moins non vraiment essentiels)... Et si "viennent sur le tapis" la religion, la politique, le pognon, les modes, les tendances, les idéologies, les certitudes des uns et des autres dans lesquelles chacun s'enferme, alors c'est l'horreur !

    Je me dis parfois "je suis fatigué" !

    ... L'impression, l'émotion, l'effet... priment aujourd'hui sur la réflexion... On le voit bien dans les forums du Net où les messages et les commentaires postés ne sont que cela : de l'impression, de l'émotion, du ressentiment, de la critique de destruction, de l'effet dans la formulation... et tout cela d'ailleurs, dans la banalité, dans la vulgarité, dans l'agressivité.

    La question qui se pose (et qui est souvent occultée) est celle de l'authenticité des faits, des propos, des situations exposées par les commentateurs ou les messagers...

    La question qui se pose est celle de la manière dont les personnages, les évènements, les anecdotes nous sont présentés en fonction de tel ou tel courant d'idée du moment ou de telle croyance enracinée dans les esprits...

     

     

     

  • Les temps ont bien changé !

          Durant la campagne électorale qui précéda la venue du Front Populaire en 1936, l'on chantait "Le temps des cerises", de Jean Baptiste Clément, chansonnier et révolutionnaire, qui avait écrit le texte de cette chanson en 1866...

    Et durant la campagne électorale pour l'élection du président de la République en 2012 en France, l'on chante : "Halal, halal, halal..." que l'on pourrait entonner sur l'air de "Padam Padam" d'Edith Piaf...

     

    "Halal, halal, halal..." sur l'air de "Padam padam..." !

     

    Paroliers, à vos plumes !

     

    ... Décidément, "les temps ont bien changé" ! Mais dans un sens qui nous dépasse...

    Tout au long du Grand Canal ont sauté les écluses, et les courants se passent les uns sur les autres...

     

  • Ciel et brouillard

          En un pays où brille le soleil dans un ciel sans nuages chaque jour de l'année autant dire indéfiniment ; le bleu du ciel et l'éclat du soleil dans la journée, et les étoiles la nuit, sont tellement visibles qu'ils en deviennent invisibles...

    C'est un brouillard épais semblant parfois s'éterniser après avoir peu à peu ou subitement surgi, de jour comme de nuit, qui rend le ciel, le soleil et les étoiles visibles...