Articles de yugcib

  • Rumeurs, bruits et couleurs sur la plage

    Proéminence des sexes sous les slips de bain

    Polissonneries de gamins bruyants et heureux

    Parasols qui champignonnent

    Seaux de plage renversés

    Pelles et râteaux entremêlés et serviettes ensablées

    Châteaux de sable bombardés de coquillages

    Gros et petits chiens attachés au pied des parasols

    Ou caracolant auprès de leurs maîtres

    Filles aux visages cuivrés

    Ventres débordants et soleil généreux

    Fraîcheur de l'air et roulement des vagues

    Effondrements blancs

    Voix et visages...

    ... Mais bouteilles à la mer dans la tête

    Trouveras-tu ou ne trouveras-tu pas ?

    Le sable avant l'océan est déjà un océan

    Et par delà l'océan c'est l'Amérique

    Et par delà tout le sable de la plage immense

    Par delà toute l'incandescence blanche de l'horizon

    Loin devant et loin derrière ces sexes proéminents sous les slips

    Loin devant et loin derrière ces silhouettes de filles au visage cuivré

    Par delà toutes ces traces de vacances

    Que les saisons à venir effacent

    Ce sont tous ces visages pour la plupart inconnus

    Et une seule fois aperçus

    Dont la trace ne s'efface jamais

    Une trace toujours singulière et sublime

    Rêvée à vie comme un effleurement de lèvres sur une cicatrice

    Ce sont tous ces visages oui

    Qui me font une Amérique de lumière

    Dans mon ciel

    Ce ciel qui un jour s'éteindra

    Mais se souviendra sans moi

     

  • La beauté d'un livre

         "On peut juger de la beauté d'un livre, à la vigueur des coups de poing qu'il vous a donnés et à la longueur de temps qu'on met ensuite à en revenir"

                                                             [ Gustave Flaubert ]

         Je rapproche ce propos de Gustave Flaubert, de celui de Frantz Kafka qui écrivait le 27 janvier 1904 à Oskar Pollak :

                                      "Un livre doit être la hache qui fend la mer gelée en nous".

    ... Il semble aujourd'hui assez courant - et sans doute plus "confortable"- de laisser de côté ces livres qui donnent des coups de poing ou fendent ce qu'il y a de gelé en nous... Si toutefois il nous arrive d'en feuilleter l'un ou l'autre d'entre eux, de tels livres, rangé par exemple dans un carton, lors d'un vide grenier...



  • L'incontournable réalité du ressenti

         Ce qui est ressenti par l'Autre ( un inconnu, l'une ou l'autre des personnes ou interlocuteurs avec lequel nous sommes en relation ) ... À propos d'un livre ou d'un film, d'un évènement ou d'un fait d'actualité, d'une musique, d'un paysage, d'un visage, d'une situation drôle ou dramatique ou singulière... Est dirais-je "d'une réalité incontournable"... D'une réalité qui ne peut être éludée d'un haussement d'épaule ou d'un silence effaceur, ni être balayée par un propos péremptoire, tranchant en un sens ou un autre, ou un jugement partisan même le plus pertinent et argumenté et justifié qui soit...

    En face de ce qui est ressenti par l'Autre, nous sommes confrontés devant une réalité que l'on ne peut que reconnaître, même si cette réalité nous est irrecevable voire abjecte dans certains cas...

    Ne pas reconnaître c'est nier ce qui est vu et perçu : l'on ne peut nier le ciel, l'ombre, la lumière, le soleil, la terre...

    Ce qui est ressenti peut cependant être communiqué, décrit, exposé ; que ce soit sur la place publique ou en privé. Et ainsi se trouver confronté à un autre ressenti lui aussi exprimé... Alors apparaissent les similitudes ou les différences...

    Les similitudes se rapprochent mais ne se relient pas forcément. Les différences opposent mais l'explication les éclaire.

     

    ... Je dois dire que dans certains univers de communication et d'échanges sur le Net (des forums par exemple)... Les discussions autour, par exemple, d'un livre, d'un film ou d'un auteur, "ne sont pas de tout repos", en particulier lorsque les principaux interlocuteurs qui réagissent sont d'une "certaine pointure intellectuelle et de connaissances tous domaines"... et si de surcroît ils sont "profs" (ou l'ont été) ! Ou des critiques littéraires ou des personnes de formation universitaire...

    Aussi s'avère-t-il assez prudent en de tels univers de communication, de ne pas trop manifester un engouement ou une préférence nettement marquée et en même temps empreinte d'une émotion manifeste... Auquel cas l'on a vite fait d'infirmer ou de relativiser ton propos, de te prouver par A plus B que "tu te goures un tantinet", et qu'il serait préférable sinon jugé plus pertinent de s'orienter vers d'autres auteurs, d'autres livres ou tel ou tel film...

    Mais je ne dis pas cependant que louer ou conseiller un livre ou un film dans un message sur un forum n'a pas sa pertinence, son utilité... Je dis seulement qu'à mon sens, il me paraît préférable de le faire plutôt dans un message d'information, que de le faire en réponse à ce qu'exprime quelqu'un dans le forum au sujet d'un livre qu'il a lu ou d'un film qu'il a vu... Comme si ce livre lu ou ce film vu et donc ce qui en a été ressenti, était supposé par le commentateur d'une moindre pertinence, d'une moindre portée voire peu crédible et dont le ressenti exprimé paraîtrait démesuré, l'émotion surfaite... Et que par contre, tel autre livre gagnerait à être lu, tel autre film gagnerait à être vu...

    Cet "esprit là", cette manière de procéder, qui devient assez systématique et en définitive se révèle plus ou moins inconfortable voire parfois blessante pour l'auteur du message... Me fatigue, pour ne pas dire me désespère et me porte à fuir... Ou tout au moins à "étudier" d'un regard qui se cherche et vacille entre plancher et plafond, une manière de pénétrer à l'intérieur de tel ou tel "salon de communication s'autoprétendant éclectique"... Dans lequel sont assis comme sur des fauteuils rouges de "complément d'enquête" (ou comme sur le plateau d'Arlette Chabot )... un "grand Invité", deux ou trois personnages certes sympathiques mais "qui relativisent" presque systématiquement (et qui d'ailleurs "se fritent" parfois avec le "Grand Invité"), et une autre personne invitée ou s'étant invitée, aux sublimes tableaux de mots, n'appréciant guère les oiseux et n'ayant pas "en odeur de sainteté" les "pirates de l'écriture" ou les les émotifs penseurs...

    Voilà... Tel est mon propos, ici et "à cru et à coeur" et avec oui, "quelques fioritures" de ma part ... au sujet de ces univers de communication de type "Grande galerie des glaces à Versailles" !

    Ces gens là, ces "parfaits" voire ces "pharisiens" de la littérature et du cinéma et de la scène, ont occulté une incontournable et intemporelle réalité : la réalité du ressenti et de l'émotion, et de la portée en l'être, de ce ressenti et de cette émotion durant peut-être sa vie entière...

    Pour conclure je dirais qu'une certaine forme d'arrogance, de croyance quasi intégriste en quelques certitudes culturelles, et une propension manifeste à étaler ses connaissances à tout propos alors qu'il n'y a pas lieu en l'occurence de les montrer... Cela fait autant de mal dans le monde, que la médiocrité culturelle de masse et consommo-jetable sciemment orchestrée et instinctivement applaudie et bissée...



  • L'insoutenable légèreté de l'être...

         ... Hier soir lundi 6 juin 2011 sur Arte à 20 h 40...

    J'avais déjà vu ce film deux fois en salle, une première fois le jeudi 17 mars 1988 à Nancy. Ce jour là je pris le train à Saint Dié pour Paris via Nancy avec une pause de 4 heures à Nancy avant de prendre un train de nuit Nancy Paris. Car le lendemain 18 mars je devais assister à Paris à une assemblée générale de la Société Littéraire de la Poste, en tant que délégué départemental des Vosges... Je vis un cinéma non loin de la gare de Nancy, où il y avait ce film.

    J'en suis ressorti au bout de 2h 45, "complètement tourneboulé" et je dois dire que ce film fit sur moi une telle impression, qu'à partir de ce jour, s'ouvrit en moi une dimension de pensée (autant sur les sujets graves que sur les choses les plus anodines ou banales en apparence) qui ne devait que s'accroitre au fil des années suivantes.

    Je revis ce film en salle à Gérardmer, environ deux mois plus tard, et j'étais ressorti encore plus "tourneboulé"...

    Et par la suite j'ai lu le livre de Milan Kundera "L'insoutenable légèreté de l'être"...

    J'ai encore revu ce film hier soir sur Arte...

    ... C'est au prix des choses vécues, que je pense... Entre autres sujets graves, ou anodins mais néanmoins révélateurs... Et qui portent pour la plupart de ces sujets graves ou anodins en apparence, sur le sens même de la relation humaine, de la relation entre deux êtres ; et aussi sur le sens (réel, supposé, rêvé, espéré) des choix que nous faisons en telle ou telle situation heureuse, ou malheureuse, ou imprévue, ou singulière...

    Et sans doute plus encore aujourd'hui après toutes ces années depuis le jour où je vis une première fois "L'insoutenable légèreté de l'être"...

    Ces "choses vécues" nous faisant accepter le prix à payer à les vivre (pour autant que l'on ait une idée de ce prix)...

    Ces "choses vécues" aussi (et le plus souvent) que l'on n'a pas choisi de vivre -du moins pas ainsi- dont on subit le prix (presque toujours très élevé) dès même la lecture de la facture...

    Et ce n'est jamais là, jamais... Une question de chiffres, de somme, de grandeur, de mesure, de longueur, de poids... dans ce "prix à payer" ! Ce serait plutôt une question de ce que j'appelle "un segment d'existence", sinon l'existence tout entière...

    Il y a aussi, entre autres sujets "graves", la fidélité (ou la non fidélité) dans la relation intime et profonde entre deux êtres (en général une femme et un homme)... Et là, ce n'est pas à mon sens, une question de morale, de religion, d'idéologie, de préférence ou de sentiment personnel... puisque morale, religion, sentiment personnel, tout cela "vole en éclats à la moindre luminance un peu trop proche de la transe qui nous anime en secret"...

    J'avais dit une fois que la fidélité était davantage un choix qu'une vertu... Je demeure aujourd'hui convaincu que ce n'est pas une vertu, et quant au choix, je n'en suis plus si sûr... Ce serait plutôt une singularité... Et il y a dans cette singularité, quelque chose de sublime, d'émouvant au delà du possible... ou d'absurde...



  • Si tout le monde t'enterre...

         Lorsque tu dénonces la médiocrité culturelle et ses productions de masse, tu te heurtes à des gens qui te disent que tu es un intellectuel méprisant, hautain, suffisant et qui prétend tout savoir...

    Mais tu te heurtes également à des intellectuels complaisants de l'ordre du monde, qui te disent que ces productions là, médiocres et de masse, sont à leur place dans le monde et ne peuvent être balayées d'un revers de main, ou d'un trait d'esprit...

    Il en est de même d'ailleurs, à propos de tout ce que tu peux dénoncer, de tout ce que tu combats :

    D'un côté les offusqués, qui réagissent et te font connaître leur façon de penser, et cherchent à "t'enterrer"...

    Et d'un autre côté ceux qui "relativisent" et d'une autre manière que les offusqués, "t'enterrent" tout autant...

    À exprimer ce que l'on pense, l'on ne sait plus "à quel saint se vouer" car rien ne va plus, et tu passes pour un hurluberlu... ou en définitive, un innocent prosateur ou discoureur insipide et incorrigible... Et "emmerdant" au possible.

    Eh bien tout cela me pompe et m'inciterait presque à me taire, du moins en ces lieux où Grands Invités entourés de leur Cour, "refaiseurs de monde plus ou moins médiatisés" se pourfendent et se défendent entre eux ; ou encore en ces autres lieux fréquentés par des foules béates et dociles...

    Il n'y a pour me sauver de cette sorte de "course en rond de la souris au fond du seau", que le surréalisme, le dérisoire et le pamphlétaire...

    Le surréalisme, personne ou presque n'y comprend rien... Et ce que l'on ne comprend pas, on ne le combat pas, ou tout au moins lui concède-t-on quelque appartenance à une école, ou même encore, au nom de la liberté d'expression, une existence, une sorte de "reconnaissance dans l'indifférence"...

    Le pamphlétaire, personne ne se sent personnellement visé car ce sont de toute évidence les "autres" qui sont visés...

    Et le dérisoire, tout le monde est d'accord pour dire qu'on finit dans un trou et qu'on est "pas grand chose sur cette Terre", et cela ne gêne personne non plus, que tu remettes en cause par auto dérision, tes certitudes et ton système de pensée...

    J'ai imaginé une forme d'expression qui serait une "décoction" de surréalisme, de pamphlétaire et de dérisoire...

    Une volée de coups de pied dans une marmite rouillée dont l'anse ne bat plus le bord, un coup de crayon polisson qui déchire des visages aux couleurs féroces sur une toile de maître ou d'amateur, une colique carabinée et délibérément provoquée dans la culotte qui te ceint le popotin...



  • La parole et l'écriture

         "Un grand auteur est celui dont on entend et reconnaît la voix dès qu'on ouvre l'un de ses livres. Il a réussi à fondre la parole et l'écriture."

                                                                                                          [ Michel Tournier ]



          J'ai dit une fois, que l'écriture devrait se faire parole, et que la parole devrait se faire écriture...

    Mais je précise aussi, que "l'écriture se faisant parole" ne devrait pas pour autant être une écriture comme si l'on parlait ; et que "la parole se faisant écriture" ne devrait pas pour autant être une parole comme si l'on écrivait...

    Cette fusion entre la parole et l'écriture me fait penser à un torrent de montagne : une lecture du mouvement et de la transparence de l'eau, et une écoute du chant de cette eau... Mouvement et transparence, et chant... sont indissociables.

    ... J'ai pensé que certains signes de ponctuation, en particulier les points de suspension et les guillemets, et peut-être le tiret plus encore que la parenthèse, et bien sûr la virgule et le point virgule... pouvaient selon l'utilisation que l'on en fait, ou selon la manière dont on use de ces signes, donner en quelque sorte "de la voix"- ou de la tonalité- à la phrase... Et que les points de suspension par exemple, pouvaient introduire de l'inexprimé, ou du "non dit", ou encore un silence invitant à quelque réflexion...

    Il y a aussi dans l'écriture tout comme dans la parole, le rythme de la phrase, des tonalités similaires qui reviennent, des mots en quelque sorte "musicaux"...

    La plupart des écrits journalistiques – notamment en ce qui concerne les faits d'actualité- et la plupart de ces livres "d'auteurs à la mode" que l'on voit en piles de cinq ou de dix exemplaires sur les rayons des supermarchés... N'ont pas de rythme, pas de tonalité, pas de "musique"... Ce sont comme des cornets de glace, des crèmes de beauté, des produits de consommation aseptisés ou des médicaments de confort de parapharmacie...

    L'écriture telle que l'on la subit sans jamais se rendre compte qu'on la subit et en croyant qu'il n'y a que cette écriture, l'écriture dont on use et que l'on consomme... Ne "s'habille" pas, elle se déboutonne, elle montre le bas de sa chemise sur ses fesses, elle se chausse de "Nike", elle porte des jeans délabrés exprès, elle met des bermudas à fleurs et des teachers imprimés de slogans, se coiffe de casquettes ou de bonnets posés de travers, se met des lunettes de soleil grosses comme des soucoupes volantes...

    Et quand l'écriture "s'habille", elle fait comme ces jeunes femmes que l'on voit dans certains défilés de mode complètement déjantés où l'on assiste à une succession dandinante de fesses empanachées et de visages surmontés de coiffures en barbe à papa ou en ailerons de requin ou en aiguilles à tricoter...

    ... Mais non... Je "caricature"...

    L'écriture parfois, "s'habille vraiment"... Comme ces jeunes (et moins jeunes) femmes que l'on voit dans les mariages devant la mairie ou l'église par un très beau samedi après midi d'été, en robes bien coupées et sans inutiles "falbalas"...

  • L'écrit situé dans le temps

         Un écrit situé dans le temps est un écrit dans le contexte d'un évènement ou d'une relation entre des personnes en un moment déterminé et en une situation particulière.

    Il me paraît alors nécessaire de situer l'écrit dans le temps et de le faire apparaître sinon daté du moins dans la saison, ou dans l'année durant laquelle cet écrit a été produit.

    En effet, un contexte relationnel particulier peut ne plus être le même quelques mois ou années plus tard ; ce qui modifie le regard porté par l'auteur lui-même et par la personne connue de l'auteur, qui découvre cet écrit jadis produit.

    Ainsi se forge ou prend forme en quelque sorte, une "vérité historique" de la "Grande Histoire" comme de la "petite Histoire", que le regard affine.

    Ainsi aussi, vient le pardon, ou la révélation, et se construit ou se délite l'avenir d'une relation.

    Quand bien même serait-il comme "gravé dans la pierre", l'écrit n'est jamais figé en une empreinte dont le temps le marque...

    Au contraire, le temps lui fait une empreinte différente ; polit ou érode la pierre dans laquelle il est gravé.

    Et les écrits lorsqu'ils ne sont pas comme "gravés dans la pierre", sont comme des nuages poussés par le vent et se reformant autrement.

    Quelle inaccessible vérité alors, y-a-t-il dans ces écrits ne pouvant être capturés que tels qu'ils nous apparaissent !



  • La fourmilière sera de nouveau édifiée

    "L'âme de certaines personnes m'empêchera toujours de croire en Dieu"

    [ Léo Ferré ]



    "Ce qu'il y a de plus noir dans une âme – et du noir il y en a toujours- c'est précisément ce qui me porterait à croire en Dieu... Car Dieu – s'il est- ou ce qui lui ressemble- n'a sûrement pas "fait dans la dentelle" dans le projet qu'il a conçu, du devenir de l'Homme...

    Je vois ce qui me désespère ou tout simplement me peine, je vois ce qui me hérisse, me fustige ou me porte à fuir...

    Je vois tout ce qui est – ou me semble- noir...

    Tel le plus heureux – mais difficile- obstacle qu'il me soit proposé d'affronter...

    Je pense à une fourmilière qu'un garçon cruel aurait incendiée et qui aurait été reconstruite tout près de la maison même du garçon cruel, sans doute tout simplement parce que dans la cave du garçon, il y a une réserve de sucre...

    Le garçon cruel demeurera cruel...

    Mais la fourmilière sera de nouveau édifiée... "





  • Le concombre de la mort

         Cette bactérie qui affecte le concombre et sans doute d'autres légumes et fruits, en un lieu ou en plusieurs lieux géographiques donnés... Ne serait-elle pas une bactérie qui, dans son évolution naturelle, deviendrait plus résistante et mieux adaptée afin de "percer des barrières ou des défenses" imposées par la biotechnologie humaine ?

    Nos céréales ( le blé, le maïs, le soja ), des fruits et des légumes, sont "génétiquement modifiés", du moins pour une certaine quantité d'entre eux, lorsqu'ils sont produits pour une consommation de masse, et donc distribués par les grandes surfaces commerciales et dans tous les pays du monde.

    Et les poulets, les animaux d'élevage et donc de boucherie, sont nourris de ce blé, de ce soja, de ce maïs...

    Un blé, un soja ou un maïs, ou un fruit ou un légume "génétiquement modifié" acquiert des propriétés nouvelles et dans ses générations suivantes et à venir, transmet ces propriétés.

    Il semble – et cela est même certain- que tous ces produits céréaliers, que tous ces fruits et ces légumes "génétiquement modifiés" acquièrent une résistance aux parasites et aux insectes nuisibles, et peuvent alors se développer, se multiplier en plus grand nombre...

    Plus besoin de traitements chimiques, d'insecticides... Et une production plus abondante... C'est du "tout bénéfice" pour les marchands, pour les lobbyies, et pour les consommateurs...

    La "faim dans le monde" en partie vaincue...

    Mais les micro-organismes (parasites, champignons, bactéries)... et peut-être les virus et les microbes, quant à eux, n'ont pas une évolution générationnelle à la même échelle de temps que nous, les humains, ou les animaux ou les plantes.

    Confrontée à une "barrière" imposée par la biotechnologie humaine, la bactérie qui elle, évolue naturellement et immuablement, va peu à peu développer son système de défense et produire des générations nouvelles mieux adaptées et donc plus virulentes...

    Jusqu' alors, jusqu'à ce jour du "concombre de la mort", les bactéries sont partout mais la plupart du temps, elles sont sans effet ou neutralisées, puisque tout ce que nous consommons est conditionné, traité, aseptisé...

    Et puis un beau jour, l'une ou l'autre de ces bactéries devient une bombe dans le concombre... Ou dans une tomate, une pomme, une orange, une céréale, une escalope, un verre de lait, une feuille de salade...

    Le concombre tout comme la tomate, ou n'importe quel fruit ou légume, ou même un quelconque produit alimentaire, peut être l'un des vecteurs de transmission de cette bactérie ...



  • A côté du grand Jaurès

    Je crois bien qu'après François Mitterrand en 1981, Nicolas Sarkozy sans doute vers le début de son mandat, à un certain moment s'est réclamé de Jaurès...

    Si tous les socialistes et même des gens de Droite se réclament de Jaurès et si Jaurès est autant célébré dans des commémorations, s'il a sa statue sur les places publiques de quelques villes de France, ses rues, ses avenues, ses collèges et ses cités HLM ; et s'il est dans toutes les mémoires, dans les livres d'histoire... Et si “on le passe et repasse à toutes les sauces”...

    Que cela finit par en devenir indécent, presque...

    Ou du moins d'une déconcertante banalité voire de consensualité afin que le bon peuple de France soit conforté dans ses croyances en une humanité plus “juste”... tout en continuant de courber l'échine sous les assauts de la mondialisation économique et financière...

    Alors je peux bien “poser” devant une statue du grand Jaurès !

    Mais... loin s'en faut, je n'ai certes point le talent d'orateur de Jaurès !... Quoique j'eûsse bien aimé l'avoir, ce talent d'orateur! À dire vrai j'en ai même rêvé, m'imaginant parler comme je puis écrire, d'une très grande voix...

    Sans doute pourrais-je le faire, mais alors il me faudrait beaucoup plus... que des petites pompes de potache dans le creux de ma main !



  • Sur le plateau des mille étangs

    Aux confins de l'extrémité Nord de la Franche Comté et de l'extrémité méridionale de la Lorraine, il y avait là sur ce plateau des mille étangs, autrefois, un glacier...

    Autrefois, c'est à dire il y a seulement vingt fois la distance de temps comprise entre ces deux évènements de l'Histoire :

    Le jour où l'armée de Guillaume le Conquérant après avoir traversé la Manche a pris pied sur le rivage de l'Angleterre... ( en 1066)

    Et le jour où la centrale nucléaire de Fukushima au Japon fut détruite par un tsunami et un tremblement de terre... (en 2011)

    Ces deux évènements certes, sont de l'Histoire connue et étudiée dans les livres. Une Histoire qui se fonde sur des documents écrits et des traces encore bien marquées de la civilisation, de la technologie et des arts en tous genres... À peine un peu moins d'un millier d'années, en effet, entre ces deux évènements d'une Histoire que l'on peut considérer contemporaine...

    Il y a de cela vingt fois à peu près cette distance de temps, l'Histoire déjà, était... Mais cette partie de l'Histoire n'est perceptible aux hommes d'aujourd'hui, que par la recherche et par la découverte de sites ou de lieux géographiques très anciens, où vécurent des humains, alors qu'il n'y avait pas d'écriture, et donc, pas de livres, pas de récits, et que les traces de la civilisation, de la technologie et des arts de l'époque sont en grande partie encore enfouis dans le sol, ou découverts mais souvent très altérés...

    Que restera-t-il soit dit en passant, de nos autoroutes, de nos lignes de trains à grande vitesse, de nos pylônes et câbles électriques, de nos constructions de verre, de métal et de béton, de nos immenses hangars commerciaux... Dans seulement quelques siècles ?

    Que restera-t-il de tout ce que nous exprimons et diffusons, de plus en plus par Internet et sur des supports technologiques de communication, et moins par les livres ou par l'écrit sur papier... D'ici quelques générations d'humains ?

    Le verre se brisera en morceaux ou en éclats, le métal s'oxydera et deviendra poussière, le béton se fissurera et éclatera et tombera lui aussi en poussière, nos autoroutes seront effacées par la terre et par la végétation...

    Nos ordinateurs, disques durs, clés USB et autres supports de documents de textes et d'images, ne résisteront pas à une évolution dégradée, imprévisible, aléatoire et précaire, de notre civilisation actuelle... Si la Terre “n'en pouvait plus des Humains et de leur activité”...

    Et pourtant...

    Au temps des grands froids des hivers du continent Européen, au temps des glaciers des Vosges et de la Forêt Noire, il y a seulement vingt millénaires, vivaient des Humains dont on a retrouvé des traces... Des traces assez “lisibles” pour que nous ayons une idée de “comment ils vivaient” !



  • Les deux petits hannetons

         Ainsi se perpétue la vie... Sur la Terre, en particulier...

    Mais ce n'est peut-être pas le seul et unique chemin qu'emprunte la vie pour se perpétuer... La preuve :

    Il y a bien par exemple sur la Terre :

    L'hermaphrodisme (un même individu peut produire des gamètes mâles et femelles)

    La parthénogénèse ( reproduction asexuée où un seul gamète intervient)

    La multiplication asexuée ( invertébrés primitifs par fragmentation ou bourgeonnement)

    Alors, ailleurs sur d'autres “Terres”, où se perpétue la vie, doivent exister des modes de reproduction peut-être similaires, mais plus certainement différents...

    ... Rien, vraiment rien, absolument et immensément rien de vivant, hors de la planète Terre ?

    Hormis du tellurique et du minéral ou du gazeux ?



    D'esprit scientifique, et de réflexion et d'intuition personnelle ; je ne puis me résoudre à formuler cette "hypothèse du rien de vivant en dehors de la Terre", en tant qu' "affirmation définitive et non contestable".



    Cette hypothèse, cependant, je la retiens et même parviens à conçevoir sa possibilité... Mais alors, si "cela était"... Quelle absurdité !

    ... absurdité d'autant plus absurde, que pour un croyant en Dieu, un croyant en un "Dieu créateur" dont le projet est de réaliser l'immortalité de l'Homme et faire devenir l'Homme un Dieu, un Dieu lui aussi créateur de mondes et d'Hommes...

    S'avère-t-il concevable un tel projet alors, et qu'il ne puisse pas exister d'autres Terres, d'autres êtres vivants, d'autres créatures... créés par d'innombrables Dieux autrefois tous hommes ?



    Donc pour moi :

    -Etre d'esprit scientifique et non croyant implique une croyance en d'autres formes de vie ailleurs...

    -Etre croyant, aussi, implique une croyance en d'autres formes de vie...



  • D'autres Terres, d'autres dinosaures, d'autres humains ?

         L'idée -ou l'hypothèse- selon laquelle "quelque part dans l'Univers il existerait des êtres qui nous ressembleraient et seraient comme nous des humains, et que d'une manière générale des formes de vie tant animales que végétales auraient évolué selon le même scénario"(celui que nous connaissons et avons pu découvrir ou même observer)... Me semble à mon sens plus proche d'un "fantasme scientifique" que de la réalité...

    Imaginons un "soleil" plus jeune que le nôtre, de deux milliards d'années... Il n'est pas sûr que sur une "Terre" distante de ce "soleil" de 0,9 à 1,2 parsec (1 parsec représente la distance Terre Soleil), l'Homme viendrait... Pas plus que les dinosaures ou que les autres êtres vivants, du moins sous des formes identiques à celles que nous connaissons...

    La seule idée – ou hypothèse- qui me semble plus proche de la réalité que du "fantasme scientifique", serait celle selon laquelle un "scénario de la vie, de formes de vie et d'évolution de la vie" pourrait être en réalité un "scénario tout à fait banal et généralisé dans l'univers"... Mais dispersé dans l'Univers au delà de ce qui nous est concevable...

     

    Cela dit, j'ai été disons, "interpellé" par ce que j'ai lu une fois, par hasard, dans l'un des "livres sacrés" des Mormons (la "Perle de Grand Prix) où il est écrit "que d'autres Terres sont dans l'Univers"...

    Dans un certain sens, cela "rejoint" diverses interprétations de peuples anciens, d'Afrique, d'Amérique ou d'Océanie, sur les Origines, sur la vie, sur la formation du monde et de l'univers...

    Mais les "grandes religions" ont cassé tout cela...

    Et la science, par le passé – et encore de nos jours- flirte avec le fantasme et l'imaginaire lorsqu'elle ne peut appréhender toute la réalité...

     

  • Drôle de rêve éveillé

    ... Il me vint cette petite vidéo dans la tête, comme un lapin zébré de bleu et de gris aux oreilles de cochon, sautant d'une casserole sur un tapis de glace écorchée et de ronces brûlées :

     

         À mille fois l’horizon vers l’ouest, un homme étrange au vélo électrique venu du bout du continent d'en face, se tenait dressé sur un rocher, à l’extrémité de son pays petit comme le bout du nez d'un grand visage… Il avait, cet homme étrange, un drôle d’organe dans son ventre : une glande ferme et gélatineuse qui était à la fois un œil, une oreille et une voix…

    À mille fois l'horizon vers l'est, une jeune femme tout aussi étrange, aux cheveux varech, venue de son village de la côte, avait dans son ventre la même glande… Elle était assise sur le sable, au fond d’une petite crique, en face de l’océan.

    Mille fois l'horizon vers l'ouest, pour la femme en face de l'homme à l'autre bout de l'océan...

    Mille fois l'horizon vers l'est, pour l'homme en face de la femme à l'autre bout de l'océan...

    Le regard de l’homme au vélo électrique, et le regard de la jeune femme aux cheveux varech se croisèrent, à mille fois l’horizon de distance… Mais ils virent, l’un et l’autre, si semblables par l’organe en leur ventre, qu’ils n’étaient pas du même monde…

     

  • Les mots

    Les mots entrent dans les nuages

    Ils se déchirent, s'effacent puis se reforment

    Un grand éclair bleu et blanc les foudroie

    Puis les fait fleurs pourpres et piquées de chiures ivoire

    Sans doute quelque mouche aux ailes de verre

    Qui vient de vibrer sur la chair de sable de ces fleurs aléatoires

    Un grand parapluie s'ouvre et se ferme

    Tenu par une fourmi géante à la tête en carotte

    Et sous le parapluie les mots sont mouillés

    La fourmi brouille et pétrit les mots

    Des silences et des colères se brisent entre les mâchoires

    D'un désert qui hurle et ondule

    Et le désert est une gueule gouffre

    Avalant les mots et les vomissant en regards

    Les regards se lèchent entre eux puis s'assèchent

    Un bateau pirate coule au dessus ou en dessous du paysage qu'il traverse

    Des lapins dans la tête se mordent

    Et se poursuivent en sarabandes elliptiques

    Tous les merdiers du monde sont beaux comme des agneaux pelés

    Quand les artificiers du Grand Carnaval et des festiveaux du monde

    Les ont mouchés avant qu'ils ne pètent de tous leurs feux

    Ou qu'ils empuantisent tous ces salons en vedette

    Qui ne sont que des salons d'ennemour