Articles de yugcib

  • Fantasmes culturels

     

    ... "Fantasmes culturels", proclament les pourfendeurs de la chose écrite, de la littérature et de la poésie ?

    Comme si les gens d'où qu'ils viennent et qui soient-ils, devaient n'être que des sortes de “zombies” sortis tout droit de l'imagination “farfelue” des poètes ?

    Comme si les poètes et les écrivains n'étaient pas avant tout, des êtres vivants, des êtres debout en face des réalités du monde ?

     

    Alors tout ce qui est écrit, tout ce qui est littérature et poésie,... N'est que fantasme, pur fantasme... et donc, complètement inutile !

     

    Alors la littérature, la "chose écrite", la culture même, n'ont plus le moindre sens !

     

    Merde! ... ça me semble "réducteur à l'extrême"... et d'une souveraine "imbécilité"!... que de laisser entendre que toute approche écrite des choses et des êtres n'est plus que fantasme culturel!

     

    Contre tous les "pourfendeurs systématiques" qui pratiquent la critique de la "chose écrite" à l'emporte-pièce et sans nuances... Les poètes “bien vivants” et debout en face des réalités du monde "persistent et signent" dans leurs "élucubrations"!

     

    Aspirent-ils, les poètes, à "quelque panthéon" ? ... Sinon peut-être à celui des féminités qui les enchantent s'ils sont des hommes, à celui des virilités sans despotisme qui les accompagnent si elles sont des femmes...

     

  • Le grand merdier des affaires de politique et de pognon

     

    ... Et qui en France en particulier avec des débats empoisonnés, occulte la réalité des retombées à long terme du désastre de Fukushima, et la « poudrière » du conflit Libyen...

     C'est à peine si les bulletins d'information, sur les différentes chaînes de télévision, ou sur les stations de radio ; si la presse nationale, régionale et quotidienne, font état au bout de quatre semaines, de ce qui se passe réellement dans un rayon d'une centaine de kilomètres autour de la centrale nucléaire de Fukushima en perdition totale et définitive...

    Tout ce qui est diffusé par brefs communiqués, me semble d'une consensualité qui n'a même plus le mérite d'être rassurante puisque l'on répète les mêmes propos dont la teneur réside en deux mots : l'incertitude d'une part, et les « faibles retombées  observées» d'autre part, que des analyses confirment.

    Mais quelles analyses et surtout avec quels instruments de mesure et dans quelles conditions ? Et à quel niveau de connaissances et de compétences? Dans un domaine où il y a encore tant à découvrir ?

    L'incertitude officiellement déclarée n'est-elle pas déjà un aveu d'impuissance ?

    Il y eut déjà en France deux dimanches de pluie au moins, récemment, soit deux passages d'un ciel « nimbostratique » véhiculant des poussières corrosives (mais dit-on, dans une proportion et avec un taux de nocivité inoffensifs pour la vie humaine et sans doute pour les sols et les végétaux)...

    Bien d'autres pays étant plus proches du Nord du Pacifique et du Japon ; et bien d'autres masses nuageuses devant sans relâche se succéder au fil des mois et des saisons en effectuant le tour de la Terre... Tant que fuiront les cuves des réacteurs nucléaires dans les airs et dans les eaux de l'océan, l'on peut donc encore longtemps « consensualiser », jusqu'au jour où certaines statistiques particulièrement inquiétantes viendront confirmer tout ce qui n'a pas été dit, mais néanmoins envisagé...

    Et dans le même temps, un temps de « fin du monde » -il faut le dire – pour des millions de Japonais déplacés et réfugiés... Fume le « grand merdier général » de la politique et des affaires de pognon au quotidien! Et se connectent aux membres épuisés de tout le grand corps de la planète, les mêmes sangsues par milliers...

    Il est vrai que l'on raconte que les sangsues contribuent à l'épuration du sang et que les membres épuisés deviendront de belles jambes et de beaux bras tout neufs !

    ... Oui je sais ! ... L'on me dira qu'ainsi exprimé, écrit tel que je viens de le faire ; ce n'est que pur fantasme intellectuel, insipide verbiage, absence de « vision politique », prose innocente d'incorrigible rêveur et poète...

    Mais alors à quoi servirait la littérature et la poésie, si ceux et celles qui en font usage, ne concevaient pas le projet qu'elles égaleraient et même dépasseraient la puissance des armes ?

    Il faudrait alors leur couper la langue et les mains, aux poètes !

    Et même les pieds afin qu'ils ne puissent plus écrire avec les doigts de leurs pieds !

    Irait-on aussi jusqu'à barrer leur regard ?

    Jusqu'à insensibiliser leurs lèvres et leur peau ?

    Jusqu'à piocher et raser les tombes de ceux qui sont disparus ?

    Jusqu'à des bûchers de livres ?

    ... Ah, mais c'est que... Tant qu'il y aura des femmes et des hommes, rien ne sera perdu à jamais, cependant !

    Car les peuples ont en eux – pour autant qu'ils aient pu se rendre à l'école – de ces révolutionnaires de la plume et de la voix qui, partout dans le monde, se lèveront en face des armes pointées sur eux, ou en face de ces personnages qui piétinent leurs écrits de leur culture de la médiocrité, de la médisance à effets spéciaux et du « fermes ta gueule

    imbécile » !

     

  • A la bibliothèque de Dax

     

         Ce vendredi 8 avril à la bibliothèque de Dax, j'ai vu que mon livre "Au pays des guignols gris" se trouvait encore dans les rayons des romans classés sur étagères par ordre alphabétique de noms d'auteurs...

    Je pensais que ce livre n'y figurait plus, parce que d'ordinaire lorsque je me rends dans cette bibliothèque, environ une fois par mois, je ne le trouvais pas depuis trois ans...

    J'ai hésité à l'extraire de l'étagère et à le feuilleter... Il y avait ce jour dans l'espace de lecture réservé au public, tout près du rayon où était mon livre, des fauteuils occupés par des lecteurs en visite...

    Finalement je suis passé sans le toucher, mon livre...

    Ah, mais! ... C'est que "ça me démangeait"... de le feuilleter ce livre !

    Afin d'en apprécier l'usure des pages et, éventuellement, les coins cornés ou des marques...

    Cela va faire bientôt dix ans que mon livre "siège" dans sept bibliothèques et médiathèques des Landes...

    Dix ans! ... Un "gouffre"! ...

    Je ne sais pas si aujourd'hui je le ré-écrirais de la même façon, ce livre...

    Une oeuvre, même éditée en un livre fini... N'est peut-être jamais, au fond, une oeuvre "achevée"...

    Je ne me livrerais point sans doute, aux mêmes explications, je n'aurais pas les mêmes formulations...

     

  • Le futur immédiat

     

         Je ne parviens plus depuis janvier 2011 à me projeter dans le futur immédiat... Ce futur qui est celui des années qui viennent et s'étend jusqu'aux confins du milieu du 21 ème siècle...

    En 2048, une année qu'il ne me tarde guère d'atteindre, j'aurai cent ans, ainsi que Nathalie Baye, Gérard Depardieu et Louis Cheddid...

    Hier encore en 2010, je disais : "dans les années 2030... " ou "en 2040... "

    Et je disais aussi : "en 2012... en 2020... "

    Et je continuais disant : "il se passera ceci, cela... " Et "l'on aura inventé ceci, cela... "

    J'imaginais des ordinateurs plus puissants, des i-phones et des smartphones plus performants, des images et vidéos holographiques se mettant en place dans l'air même juste au dessus de l'ordinateur ou du téléphone portable...

    J'imaginais depuis Bordeaux, le train LGV transportant des étudiants des Landes et des Pyrénées Atlantiques chaque matin et chaque soir, qui ne seraient donc plus obligés de prendre une chambre ou un studio à Bordeaux durant l'année de leurs études...

    C'est fou ce que j'imaginais, de ce qui serait et se ferait... Jusqu'en 2048... Et j'imaginais même ces "bébés de 2011" devenus des vieillards de cent ans en 2111...

     

    Dès le début de cette année 2011 cependant, j'ai senti en moi, par le regard qui me venait, par les événements qui survenaient et dont la marche s'accélérait sans qu'il soit possible de concevoir l'évolution et l'issue de cette marche...

    Que le 9 novembre 1989, jour de l'entrée dans le "nouveau monde" par la chute du mur de Berlin... était déjà devenu une date dépassée, figée comme un visage pâli sur un tableau de peinture, un visage ayant perdu toute la symbolique du regard qu'il avait eu alors...

    Est survenu ensuite ce vendredi 11 mars 2011, le "Jour du Soleil", comme j'ai appellé ce jour... parce que le soleil, le centre du soleil, c'est comme dans un réacteur nucléaire... La fusion... L'énergie des étoiles...

    Déjà le 26 avril 1986 à Tchernobyl, et durant les quinze jours qui suivirent au moins, des milliers de "liquidateurs" avaient sacrifié leur vie pour que l'Ukraine jusqu'à Minsk et une partie de la Russie occidentale ne deviennent à jamais un "no man's land", c'est à dire un désert totalement stérile et inhabitable.

     

    http://www.suite101.fr/content/les-liquidateurs-de-tchernobyl-heros-anonymes-et-sacrifies-a25060

     

    Combien de "liquidateurs" pour la centrale nucléaire de Fukushima ?

    Ces "liquidateurs"... Des oubliés de l' Histoire !

    Pas le moindre monument commémoratif, pas la moindre cérémonie du souvenir en hommage à ces gens qui ont sacrifié leur vie pour éviter que ne meurent des dizaines de millions de personnes !

     

    Alors... 2012... L'élection présidentielle en France, de 2012... Il faut déjà y arriver !

    Vous me direz "ce ne sont là que considérations purement existentielles"... Ou encore "fantasmes culturels de poète ou d'écrivain diffusant de la littérature de science fiction épouvante" !

    Mais nous y sommes bel et bien, dans la science fiction... Une science fiction devenue un abîme de réalités toutes plus "surréalistes" encore, que toute forme de surréalisme.

     

  • Critique de la "chose dite ou écrite"

     

    ... En fait de critique de la "chose écrite", c'est à dire de tout ce que je peux lire dans des livres ou sur des forums ou sur des blogs...

    Je me sens "aussi à l'aise" dans l'esprit critique généralement pratiqué dans le monde ; que dans le domaine de la prise de parole en réunion publique incluant un grand nombre de personnes présentes... C'est à dire "pas du tout à l'aise"...

    Je ne sais que ressentir, il ne me vient que du regard (soit de la pensée)... Et s'ouvre alors en moi, comme dans "l'oeil d'un cosmos", un abîme de toutes les "alchimies possibles"...

    Mais l'abîme me paraît si immense, qu'il me donne le vertige, et une peur d'enfant... En face de cet autre abîme qui est celui de tout se qui se dit, s'écrit, se diffuse et avance, depuis des milliers d'années de civilisations humaines... A quelle sorte d'alchimie alors, puis-je me livrer au beau milieu de tous ces corps d'humanité qui traînent déjà derrière eux, des nuées et des nuées de chevelures de particules "lumineuses et traçantes" ?

     

  • Les naufragés de Lampedusa

     

         Je pensais, ayant appris le naufrage d'un bateau de fortune en Méditérranée au large de l'île de Lampedusa, à ces pauvres gens venus de Somalie et d'Ethiopie, disparus durant une tempête... L'on dénombre cent trente personnes décédées environ, et l'on vient de repêcher une centaine de corps...

    Quel drame tout de même, quelle calamité, quelle misère... Y-a-t-il à devoir envisager en dernière extrémité, de quitter son pays, sa famille, et d'embarquer sur quelque rafiot à moitié pourri, de tenter de traverser une mer afin d'atteindre une sorte de "terre promise", une terre où dit-on, il y a du travail, un avenir possible ! Et de tenter cette aventure en ayant donné à quelque passeur la totalité de son "pécule" ! (un "pécule" d'ailleurs auquel ont contribué peut-être les habitants du village d'origine, la famille, les amis)...

    Je pensais aussi à ces associations humanitaires qui, dotées de moyens difficiles déjà à acquérir, ont pu "mettre sur pied" en des villages de la brousse ou du désert, ou en des banlieues déshéritées de grandes villes Africaines, en des régions où règnent une misère et une insalubrité endémiques... Des projets innovants et ainsi permettre à des gens de vivre "un peu mieux" sans être obligés de partir si loin...

    Quel pays, au fond, lorsqu'on y réfléchit, n'a pas quelques ressources locales ? Quel pays n'a pas en ses gens qui le peuplent ce pays, une richesse qui s'appelle l'intelligence ?

    De telles expériences de développement (agricole ou artisanal) en cours d'exécution ou déjà réalisées et dont on peut en discerner les effets sur la population locale... Sont encore trop disséminées de ci de là, et sans doute malheureusement concurrencées par un marché mondial de grande envergure et de grand profit pour une minorité de prédateurs financiers au détriment de millions de gens sans avenir et de plus en plus misérables...

    Il faudrait déjà que ces expériences de développement qui pour l'essentiel sont l'oeuvre d'associations humanitaires, puissent se généraliser sur toute la planète... Et que les pays qui ont "quelque intérêt" à tirer à leur profit des ressources existantes dans d'autres pays "moins industrialisés" ou "moins développés économiquement", puissent enfin comprendre qu'ils "y trouveraient mieux leur compte" si au lieu de tirer comme sur la mamelle d'une vache, ils faisaient en sorte de rendre "moins pauvres" et mieux équipés, des peuples qui ne demandent au fond, qu'à pouvoir demeurer chez eux sans devoir s'expatrier en masse pour finalement se retouver entassés dans des guettos urbains...

    Mais c'est vrai... Ce n'est que trop vrai, trop vrai à en devenir insupportable et source de révoltes, et "moteur à explosion" de fractures sociales : ce sont les oligarques, les financiers, les actionnaires et les grands monopoles du tourisme, de l'économie et de l'industrie, du bâtiment, de l'automobile et de tous les produits de consommation, de la technologie... Tant dans le domaine public que dans le domaine privé... Qui sont plus forts que les gouvernements, plus forts que les états et que les nations, plus forts même que toutes les politiques et que tous les systèmes !

     

  • Le désespoir n'est jamais absolu

         La beauté du désespoir, c'est lorsque la nuit ou l'obscurité, s'étendant peu à peu sans qu'il soit possible que la moindre lueur ou clarté ne vienne à paraître au dessus de l'horizon, et ainsi monter dans le ciel pour la réduire cette nuit envahissante... Nous amène à concevoir l'existence d'un ciel que jusqu'à lors nous avions cru voir quand la nuit ou l'obscurité n'étaient encore que des voiles parfois déchirés...

    Comme son nom l'indique, le désespoir c'est bien parcequ'il n'y a plus d'espoir... Sinon il ne serait pas le désespoir...

    Mais le désespoir n' a pas de limite, et n'est donc jamais absolu... Alors il devient de ce fait, "supportable"... Et c'est là que réside, si je puis dire, sa "beauté" : dans ce qu'il nous force à entrevoir et qui, tout en étant inconnu et étrange, est peut-être encore plus beau que tout ce dont nous avons rêvé lorsque nous pleurions jusqu'à des larmes de sang sous les voiles déchirés de la nuit et de l'obscurité, ces voiles qui ne s'épaissisaient pas encore jusqu'à l'extrême opacité...

     

     

  • "Nous n'irons pas à l'enterrement de..."

     

         J'aime encore assez bien l'émission de Laurent Ruquier "On est pas couché"... Quoi que je ne regarde pas systématiquement cette émission tous les samedis soirs et en entier...

     

    La séquence que je préfère est " Ce soir nous ne recevrons pas... "

     

    J'ai imaginé dans une sorte de "On est pas couché" (mais purement Yugcibien) :

     

    "Nous n'irons pas à l'enterrement de..."

     

    Et je dis :

     

    "Nous n'irons pas à l'enterrement de... Nicolas Sarkozy, Dominique Strauss-Kahn, Johnny Halliday...

     

    Mais je précise :

     

    " Ce n'est pas parce que l'on ne se rend pas à l'enterrement de quelqu'un, que l'on a forcément une grosse et épidermique et partisane détestation pour la personne en question... Et ce n'est pas non plus, parce qu'on a quelque considération ou affection ou sympathie même nettement marquée pour une personne , que l'on se rend forcément à l'enterrement de cette personne"...

    Il peut même arriver que l'on se rende à l'enterrement d'une personne, alors même que l'on n'adhère point aux idées que cette personne professait..."

     

    ... Il fut un temps où je fis une "liste"... de personnes que je ne voudrais pas voir à mon enterrement... Cette liste ne se trouve plus actuellement dans mon portefeuille...

     

    ... Il est vrai que n'importe lequel ou laquelle d'entre nous peut se dire " Pourquoi irais-je à son enterrement puisqu'il (elle) ne viendra pas au mien"...

    La réponse est d'une simplicité désarmante mais d'une réalité incontournable : l'on ne peut se rendre à tous les enterrements (du moins tous ceux auquels on irait "physiquement" si on le pouvait... Puisque chaque jour il meurt tellement de personnes, et déjà au moins plusieurs personnes par jour dans une ville où l'on habite)...

    A la limite la seule façon de se rendre vraiment à "un certain nombre d'enterrements", c'est de s'y rendre "en esprit"... quand on ne peut, "physiquement", y assister.

     

     

  • La mondialisation

     

         La mondialisation devrait être à mon avis, comme une mosaïque de peuples et de nations coexistant en symbiose... Ou du moins autant qu'il est possible, en symbiose...

    Mais la mondialisation est plutôt une lamination des peuples et des nations, un nivellement des cultures et des modes de vie....

    Je ne pense pas que l'idée de nation et d' identité culturelle, politique et sociétale, implique systématiquement repli et crispation sur des valeurs propres à une nation...

    Autrefois après tout, dans le monde des 17 ème, 18 ème et 19 ème siècles, au temps du monde des nations, il y avait bien des échanges, des marchés, et les gens se déplaçaient – certes moins vite qu'aujourd'hui- mais enfin ils communiquaient, se connaissaient !

    L'idée de nation ne devient une idée « dangereuse » que lorsqu'une nation en particulier, a pour ambition et pour objectif d'en dominer une autre, ou d'accroitre son influence sur les autres nations, par la force, par la guerre ou par la conquête...

    L'idée de nation me semble « une belle idée » (et utile) lorsqu'une nation en particulier, a pour ambition et pour objectif de donner aux autres nations le meilleur d'elle même...

    Il en est de même pour une nation toute entière, pour un peuple dans son ensemble... Que pour une personne unique, une famille, une ville, un quartier, une région...

    Le meilleur de soi-même, le meilleur d'un peuple, d'un pays ou d'une culture, ne s'impose pas mais s'offre... S'offre je dis bien, plus qu'il ne se propose même! Car proposer c'est déjà commencer d'imposer...

    La « vraie » mondialisation devrait avoir l'apparence à mon sens, d' une mosaïque composée de milliers de pièces de céramique de toutes formes et de toutes couleurs et nuances de couleur formant un ensemble où chaque pièce est indispensable pour que l'ensemble tienne et ne se désagrège point...

     

    ... Cette image d'une mosaïque est cependant une image incomplète... En effet, une mosaïque est une surface plane et immobile... Or, les nations ici, symbolisées par des pièces de céramique de toutes formes et de toutes couleurs, ont des peuples, et les peuples se déplacent...

    Les peuples d'ailleurs, de tous temps se sont toujours déplacé... La migration est une réalité naturelle, les oiseaux migrent, les animaux migrent et les gens aussi, d'un pays à l'autre, d'une région à l'autre...

    Il y a le déplacement forcé par la misère, l'insécurité (l'on se déplace alors pour "sauver sa peau") ; il y a le déplacement climatique lorsque les conditions environnementales rendent l'existence précaire et difficile voire impossible par suite d'une catastrophe naturelle...

    Il y a aussi le déplacement volontaire, lié à l'activité exercée par les personnes et nécessitant une implantation temporaire ou définitive en un lieu différent de celui d'origine...

    La question actuelle et qui fait débat, sur les "flux migratoires" est certes bien plus complexe qu'elle ne l'était encore voici quelques dizaines d'années. Car l'essentiel des "flux migratoires" aujourd'hui s'effectue vers les villes, les plus grandes villes, partout dans le monde...

    Les flux migratoires deviennent forcément plus importants d'autant plus que la différence de développement économique, technologique et industriel, s'accroit entre des régions du monde.

    Mais ce qui se passe actuellement dans les pays, du moins en certains pays du monde développé, peut être comparé à un moteur qui se grippe mais dans lequel continue d'arriver du carburant... Ainsi des milliers de gens venus parfois de très loin, passent des frontières avec cette vision en eux, de quelque "terre promise" où vivre et travailler devient possible et donc accessible à tous... Ce qui se révèle en partie vrai mais dans des conditions de relation humaine difficiles et dégradées, et toujours pour le profit d'une minorité sans cesse plus enrichie... Ce qui accentue le "nivellement par le bas" des modes de vie et de consommation, des peuples d'ici et d'ailleurs, et des cultures...

    Disons que la mosaïque alors, est une mosaïque "vivante" de nations qui demeurent des nations avec des peuples composant chacune de ces nations, mais toutes prises dans le tourbillon, ou en vérité dans le courant perturbé et violent – et précaire - d'une mondialisation qui lamine et nivelle, brise les relations, isole les personnes. Et les personnes deviennent des "individus"... Les nations elles-mêmes deviennent des identités indéfinissables.

     

  • L'autocensure

     

         À pratiquer l'autocensure ou une forme d'autocensure, y aurait-il quelque utilité à le faire si l'autocensure consistait seulement à s'interdire de dire ou d'écrire ce que l'on aimerait bien dire ou écrite ?

    L'autocensure à mon sens ne peut être qu'une manière, un but ou une fin dont l'objectif consiste à réussir à exprimer précisément et en une formulation appropriée, ce que l'on s'interdit de dire ou d'écrire directement c'est à dire sans cette formulation appropriée...

    En ce sens, pratiquer l'autocensure serait l'art le plus difficile qui soit, encore bien plus difficile à pratiquer, que l'art de la critique...

    Dans les régimes et les systèmes autoritaires de gouvernance de pays où n'existe pas la liberté de l'expression de sa pensée, par exemple en des lieux publics ou sur le Net... Ou même encore dans des pays en lesquels ne règne qu'une culture de masse, de loisirs, de consommation et surtout, d'apparence d'une liberté d'expression... Les oligarques, les gouvernants et d'une manière générale tous ceux qui "font et régissent le monde", seraient alors "doublés" et perdraient déjà une partie de leurs moyens répressifs ou limitatifs... Dans la mesure où serait pratiquée par le plus grand nombre, cette forme d'autocensure devenue en fait, une voie ouverte pour "l'impossible à dire"... Et contre lequel, une fois dit dans une formulation imagée, il n'y a plus rien à dire...

    Ainsi y aurait-il de cette manière, davantage de "casse" à faire, davantage de personnes à motiver et à rassembler...

    Je pense en disant cela, à cette époque si violente et si troublée de la France de Vichy et de l'occupation, à ces années où la France a cessé d'être une République... Lorsque certains artistes, comédiens et écrivains, "résistants à leur manière", parvenaient à se produire dans les salles et les théâtres et les salons Parisiens de l'époque, devant des "pontes" du Régime de Vichy et des Etats majors Allemands...

    Et je pense aussi à notre époque actuelle, dans des pays de régimes et de système autoritaires, où plus de gens que l'on ne croit en fait, parviennent à exprimer "l'impossible à dire"...

    Le peuple a beaucoup plus de ressources en lui, en ses composantes sociales, que ce que croient les oligarques et les puissants !

     

  • De la critique en général...

     

         De tous les forums du Net, de tous les blogs et les sites que j'ai pu visiter depuis 2004, de tout ce que j'ai pu "glaner" ou découvrir dans les messages, les réflexions, les écrits divers des uns et des autres... depuis toutes ces années, oui...

    Je dis que la critique littéraire (lorsque cette critique se fait au sujet d'une oeuvre ou de textes écrits d'un auteur)... ou même la critique tout court... Est un art "des plus difficiles et des moins bien maîtrisés qui soient"...

    Et de tout ce que j'ai pu lire jusqu'à présent, seuls, les dires et les commentaires de deux personnes en particulier (parmi mes connaissances) me semblent "émerger" du "lot commun"... En ce sens que ces dires et commentaires font bien comme on dit "la part des choses" dans un esprit de vérité, de connaissance de la "chose écrite", sans sentimentalisme ou inclination partisanes, sans compromission, avec la dureté qu'il faut parfois, sans aucune forme de complaisance et avec cette manière toute personnelle de défendre si nécessaire et si justement parfois, un écrit ou un autre d'un auteur, contre tout jugement injuste manifesté... En l'occurrence l'auteur que je suis, de tout ce que j'écris...

    L'une de ces deux personnes est mon ami, l'autre est disons, "presque un ami"... C'est à dire une personne avec laquelle je concevrais à l'occasion, de devoir passer huit jours "nuit et jour" alors même que ce serait sans doute pour moi (et pour lui réciproquement)... Une expérience difficile...

    Je ne parle pas bien sûr, de bien d'autres personnes qui elles aussi sont de mes amis, mais quant à elles "comme tout-acquises" parce qu'elles savent réellement "de quel bois je suis fait", et quelle "sève" monte le long de mes branches... et quelles "épines" de ci de là, peuvent surgir en de petits points "névralgiques" de branchioles hérissées... Mais surtout aussi, il faut bien le dire, parce que ces personnes amies fidèles ne cessent d'aimer me lire...

    Je m'accorde pour ainsi dire mon côté "iconoclaste et apache", et l'existence de quelques "trous noirs", et quelques "perles" ou inconvenances... Àl'idée qu'après tout, de très grands écrivains et auteurs, des comédiens et acteurs célèbres, peuvent être "incendiés", controversés et même parfois détestés... Ou adulés un temps, puis "passés sous les fourches caudines" pour un mot qu'il ne fallait pas dire, un comportement occasionnel pour le moins "bizarre" voire indécent ou choquant...

    La critique, dans le "sens commun" enfonce ou démolit, encense ou impose ses vues au plus grand nombre, et "fait rarement dans la nuance"... Et le public, le "grand public", ne connait que ce qui se dit et s'écrit à longueur de forums, d'articles, de blogs et de chroniques... Et qui le plus souvent hélas, occulte ces "petits moments" de l'artiste, du comédien, de l'acteur... si sublimes ; "fait l'impasse" sur des fragments particuliers et émouvants et très beaux, d'une oeuvre de cet artiste, de ce comédien, de cet acteur, de cet écrivain...

     

    ... Dans la seconde moitié du 19 ème siècle (mais je précise que nous ne sommes plus aujourd'hui dans "ces temps là" tant sur le plan de la formulation que des idées )... Voici par exemple, ce qu'écrivait Emile Zola au sujet de L'aile du casque, une légende d'Ecosse, dans La légende des siècles, du grand, du très grand Victor Hugo... Lequel Victor Hugo fut considéré unanimement à son époque comme le plus grand des poètes et des écrivains :

     

    Emile Zola cite

    "Le fond, nul ne le sait. L'obscur passé défend

    Contre le souvenir des hommes l'origine

    Des rixes de Ninive et des guerres d'Egine,

    Et montre seulement la mort des combattants,

    Après l'échange amer des rires insultants."

     

    Et écrit

    "Cinq vers, cinq chevilles. Egine arrive là pour rimer avec origine. Rien n'est plus lourd ni plus inutile que les deux derniers vers. Les disciples appellent cela de la largeur ; ce n'est que du remplissage".

     

    Et plus loin, Zola cite encore

    "En le risquant ainsi, son aïeul fut-il sage ?

    Nul ne le sait ; le sort est de mystères plein ;

    Mais la panique existe, et le triste orphelin

    Ne peut plus que s'enfuir devant la destinée."

    Et écrit

    "Un des procédés de Victor Hugo est de faire ainsi la part de l'inconnu. Il emploie souvent la tournure : nul ne le sait, on l'ignore, c'est le secret de Dieu, etc. Il croit élargir le sujet; Mais parfois le procédé fait sourire, surtout quand la réponse est facile. L'aïeul dans le cas présent, a été à coup sûr stupide de confier sa vengeance à un enfant de seize ans."

     

    ... Voici d'autre part ce qu'écrit Emile Zola dans "Documents littéraires, oeuvres critiques", à propos de Sainte Beuve :

    " Mais en critique, il y a un écueil... ... ... c'est de ne pas faire la balance des qualités et des défauts, c'est de ne pas saisir au delà des erreurs de tempérament, au delà des partis pris d'école, la véritable puissance des écrivains qui doivent un jour déterminer une évolution dans la littérature nationale.

    Telle a été la faute irréparable de Sainte Beuve devant la haute figure de Balzac. Il a beau être une des intelligences les plus vives de l'époque, faire la lumière sur une foule de points, aimer par nature la vérité et la justice, son injustice et son aveuglement à l'égard de Balzac font douter de ses qualités les meilleures."

     

    ... Comme il me paraît aisé – et unanimement commun de le faire – d'encenser les "très grands" ! Que se soit du temps de Victor Hugo et de Sainte Beuve, ou du temps présent !

    Et je dis aussi : "comme il me paraît de mode et de je ne sais quel esprit soit-disant frondeur et original, révolutionnaire ou contestataire, de "descendre" l'un ou l'autre des "très grands" de son époque lorsque ces "très grands" sont tout de même reconnus comme tels pour leur talent réel !...

    Et comme il me paraît encore plus aisé – et tout aussi unanimement commun de le faire – de formuler à longueur d'émissions de télévision ou de chroniques journalistiques, et de commentaires sur les forums et les blogs... des critiques qui infirment, décapent, démolissent ou "bottent en touche"...

    Si encore il y avait le style, la pureté de l'écriture, et l'esprit... Et ce "quelquechose de si profondément humain" en l'auteur de la critique ! ... Mais je rêve, c'est comme au cinéma : des effets spéciaux!

     

  • La violence du monde

     

         La violence du monde "baissera la garde" lorsque cette violence n'aura plus en face d'elle, plus rien ou presque pour l'alimenter comme un feu, et que l'on ne lui opposera plus une violence plus violente encore...

    Et la violence du monde ce n'est pas seulement la guerre, l'exclusion ou la contrainte par la force, ce ne sont pas seulement les inégalités dont les hommes sont responsables par leurs ambitions démesurées et par leur orgueil, et leur désir de gloire et d'argent...

    La violence du monde est aussi dans les visages caramélisés qu'elle prend, dans ses airs d'indifférence ou de condescendance, dans la morale et dans la culture dont elle s'habille et avec lesquelles elle séduit et soumet le monde à sa manière sous la férule de ceux qui font, pensent et décident le monde...

     

  • La fourmilière incendiée

     

    ... Un jour j'ai imaginé cette "terrible histoire" (qu'en fait je n'avais pas écrite et qui était demeurée "seulement dans ma tête") ... Et qu'aujourd'hui j'écris...

     

    ... Un jeune garçon très polisson mais surtout "assez cruel dans son genre" incendie une fourmilière avec la flamme de son briquet après avoir aspergé toute la fourmilière à coups de bombe d'un aérosol inflammable...

    En un instant la fourmilière prend feu, et des millions de fourmis meurent... Mais quelques unes survivent et reconstruisent non loin de là une autre fourmilière... Cette fois, plus éloignée du bord du chemin où était passé le jeune garçon. Et la nouvelle fourmilière érigée derrière des buissons épineux dans un espace dégagé proche de trois ou quatre grands arbres, ne se voyait pas, du chemin...

     

    A dire vrai, chaque fois que je passe tout à côté d'une fourmilière - et surtout si elle est immense - je suis très ému et très grave, de pensée, à ce moment là ... Je vois ces petits êtres vivants et je me dis " quoiqu'il arrive, quoiqu'il survienne, fût-ce le pire, ils auront toujours cette capacité à assurer leur survie, même dans l'environnement le plus défavorable qui soit. Et en fonction de ce qui leur arrive, ils s'adaptent et, en quelque sorte, "se prémunissent" en prévision d'un danger qui les guette...

    En l'occurrence, ce qu'il y a d'absolument remarquable dans le cas de cette fourmilière incendiée par un jeune garçon cruel, c'est que les fourmis survivantes, comme d'ailleurs tous les êtres vivants non-humains, n'ont pas comme nous les humains cette notion de "bien ou de mal", de "vengeance" ou d'appréciation "morale" d'un comportement ou d'une action en particulier... Il y a "ce qui leur arrive" et de là, ils réagissent avec une sorte d' "intelligence" qui est la leur (et qui n'a rien à voir avec "notre" intelligence d'êtres humains)...

    Personnellement je trouve ça "très beau et très émouvant et d'une réalité qui te prend aux tripes"...

     

    Pour terminer, je dirais qu'en général, j'aime énormément les insectes, en particulier les coléoptères... Et jamais je ne déchire volontairement une toile d'araignée : je baisse la tête dans l'étroit passage, au dessous de la toile...

     

    ... J'aurais pu imaginer une suite à cette histoire :

     

    Comme par une sorte de moralité ou de justice se voulant ou s'affirmant "poétique"... Les fourmis survivantes reconstruisent leur fourmilière dans le jardin du garçon cruel...

    ... En matière de justice ou de moralité (selon ces "bons vieux concepts" si purement humains qui nous sont si chers et que pourtant nous trahissons si souvent)... Non, je n'irai pas jusque là... Jusqu'à imaginer que les fourmis survivantes reconstruiraient leur fourmilière dans le jardin du garçon cruel...

    Trop de poésie "lyrique" et donc "trop belle", nuit à la poésie en fait !

    Trop de "belle et émouvante morale" nuit à ce que je me risquerais à appeller "la vérité des choses"...

    L'idée du "Paradis" selon les religions... "tue le paradis" ! En fait je crois qu'il y a bien mieux, bien mieux encore que le "paradis" (et ça ressemble pas tout à fait à la fourmilière reconstruite dans le jardin du garçon cruel devenu "un ange"... par évolution).

     

    ... Il y a, je crois un "thème Kafkaien" (de Frantz Kafka) auquel je semble peu à peu me rallier - sans toutefois ériger ce thème ou cette idée en religion - c'est l'idée que "tout un jour sera retrouvé" et qu'une sorte de vérité (en fait une réalité) originelle, intemporelle et quasi éternelle nous deviendra accessible parce qu'elle nous sera comme rendue... Ayant été perdue dès notre naissance...

     

    Je pourrais encore imaginer dans la maison du garçon cruel, une réserve de sucre...

    ... La présence d'une provision de sucre - et éventuellement d'autres substances comestibles- dans la maison du garçon cruel, peut en effet être un motif "optionel" pour les fourmis survivantes qui décident - par une sorte d'instinct qui ressemble à de l'intelligence - de reconstituer une fourmilière à proximité de la maison du garçon cruel...

    Mais les fourmis et les êtres vivants non humains, n'ont pas je suppose, la notion du risque encouru pas plus qu'ils n'ont la notion de morale, ou de bien ou de mal fondé d'une situation... Ou alors, il s'agit plutôt d'une conscience instinctive et acquise du risque, et d'une "forme de morale" tout aussi instinctive et acquise à leur naissance (un capital génétique)... Ils "font", ils agissent et réagissent... Et s'adaptent... et donc se perpétuent... J'irais même jusqu'à dire qu'ils "s'immortalisent" eux-mêmes le plus naturellement du monde, par générations successives constituant un même "fil d'existence" ininterrompu...

    J'imagine que le garçon cruel n' aurait pas pris en compte le fait que les fourmis auraient pu ainsi, "lui faire un enfant dans le dos" en se réinstallant si près de sa maison... A tel point qu'il ne soupçonnerait pas même leur existence désormais d'une "discrétion" acquise par instinct (instinct-intelligence), soit une "discrétion" concrétisée par une construction qui n'aurait plus alors l'apparence de la fourmilière d'origine, mais l'apparence d'un tas de sable, de poussière ou de terre...

     

  • Une grande et profonde blessure

     

         De la radio-activité est présente dans l'eau de pluie en France, et en quantité supérieure à la normale quoique non équivalente à celle relevée après le passage du nuage de Tchernobyl dans l'Est de la France en 1986...

     

    Kurosawa avait imaginé en 1989, une catastrophe nucléaire à Tokyo (voir à ce sujet, la vidéo "Dreams" de 1990 d'Akira Kurosawa – Le mont Fuji en rouge)...

     

    Sur les 6 réacteurs de Fukushima, il y a en 4 qui à terme, vont fondre peu à peu et libérer tout ce qu'ils contiennent dans l'air et dans l'eau de l'océan et sur la terre et dans les sols... C'est au moins quatre fois comme à Tchernobyl mais réparti sur dix fois plus de temps...

     

    Le Japon en 2011 me fait penser à une très jolie jeune femme d'une élégance et d'une simplicité rares et émouvantes au possible, mais qui vient d'être atrocement défigurée... Mais cette jeune femme, on continue de l'aimer et de la serrer très fort dans ses bras...

     

    ... Si Voltaire, le "grand Voltaire"... A été si marqué au plus profond de lui-même par le tremblement de terre de Lisbonne en 1755, et s'il a parlé comme il en a parlé, de cet événement, dans sa grande oeuvre demeurée comme immortelle... Alors, le petit Yugcib de vingt mille lieues d'écriture sur le Net au début du 21 ème siècle... A été lui aussi, "marqué à vie" par la catastrophe nucléaire du Japon...

    A défaut de la science et de la technologie et des savoirs que je n'ai point, à défaut d'être sur cette terre blessée un secouriste actif et compétant et doté de moyens de toutes sortes, je mets dans "cette affaire là" toute mon écriture de poète et de penseur que je pose avec une infinie tendresse sur les lèvres de tous ces êtres dans la détresse, comme pour leur effacer ces irradiations qui les marquent, comme pour les transformer, ces irradiations, en "innocentes cicatrices"... Si l'amour peut tout, alors que mon amour soit et fasse !

     

    ... À la suite de " Tokyo", le texte que j'ai dernièrement écrit...

     

  • Le printemps

     

         J'ai eu sous les yeux un jour, un livre dans une assez vieille édition, dont je ne me rappelle ni le titre ni l'auteur, dans lequel il était écrit que la région Ile de France servait de point de repère – ou de référence- en matière d'arrivée du printemps (floraison, germination, bourgeons, feuilles naissantes, jeunes pousses)...

    L'on y lisait par exemple que dans la région de Nice ou de Perpignan, au niveau de la mer dans les campagnes environnantes, tout ce qui est floraison, germination, bourgeons, feuilles naissantes, jeunes pousses nouvelles... Venait 20 jours avant l'Ile de France.

    Dans une page entière l'on pouvait voir une carte de France – en noir et blanc- très précise, et découpée en zones climatiques et géographiques, faisant état de l'avancement ou du retard de l'arrivée des feuilles, de la floraison générale...

    Ainsi pour les Vosges à partir de 600 mètres d'altitude moyenne, c'était indiqué " 25 jours après l'Ile de France" ... et de 300 à 600 mètres c'est à dire en gros sur le plateau Lorrain "10 à 15 jours après l'Ile de France selon les endroits...

    Pour l'Aquitaine on lisait " de 10 à 15 jours avant l'Ile de France, et 5 à 10 jours avant, pour la Touraine et l'Anjou...

    J'ai pensé alors, oh combien c'était vrai, en me souvenant de ces traversées de la France que je fis jadis en vélo, au printemps... Et bien des années plus tard, c'est tout aussi vrai, et les différences d'une année sur l'autre, si elles existent, ne sont guère importantes...

    Par exemple cette année en 2011, en Aquitaine, autour de Tartas dans les Landes où je demeure, je vois que les feuilles sont naissantes, toutes petites et un peu fripées encore, depuis très exactement le 29 mars... et en seulement deux jours, le 31 mars, on voit bien l'évolution rapide de la floraison, de la germination, de l'arrivée des feuilles sur les arbres... Certes certains arbres prennent plus tard leurs feuilles, mais d'une manière générale on commence à voir du vert partout...

    Alors j'imagine qu'en Ile de France, ce sera vers le 10 avril environ... Et dans les Vosges à partir de 600 mètres d'altitude moyenne, ce sera vers les tous derniers jours d'avril voire début mai...

    Quelle "mécanique" tout de même, que la nature !

    Le printemps ?

    Ce n'est point seulement – ou parce que l'on le veut ou le décide ou le suggère – "le printemps des poètes"...

    C'est le printemps pour la vie tout entière, pour tout le monde vivant... Et les poètes n'y sont guère pour grand'chose dans "cette affaire là"... Même s'ils nous font de "magnifiques monuments littéraires" !