Articles de yugcib
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Les deux incantations...
- Par guy sembic
- Le 05/05/2012
- Dans Anecdotes et divers
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... Dans ce silence du Jour d'avant, encore tout empli de l'assourdissant vacarme de tant de jours qui ont passé :
"Sauvez moi !... De ces mauvaises herbes qui envahissent mon jardin!... Tu me le sarcles, aussi ?
Oh, l'an... durant lequel j'observai la valse lente des cloportes!"
"Oh, l'an... durant lequel j'observai la valse gigotante pour un nouveau sacre, oh si !...
Haut, l'an neuf qui vient!"...
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Les yeux jaunes des crocodiles, de Katherine Pancol
- Par guy sembic
- Le 04/05/2012
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Après "Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi", je lis ces jours-ci "Les yeux jaunes des crocodiles", du même auteur...
L'on y rencontre les mêmes personnages, mais quelques années plus tôt, à savoir Joséphine, Shirley, Iris, Josiane, Marcel, Zoé et Hortense les filles de Joséphine, et Antoine le mari de Joséphine, Philippe le mari d'Iris... Et le "Cure-dents", et "Chaval"...
Je livre ici, un passage de ce livre, pages 234 et 235, qui m'a particulièrement interpellé...
Cela se passe le matin de l'ouverture des soldes, au premier étage de la maison Givenchy (comme chacun sait "une grande marque") :
"Une main aux griffes rouges et acérées vint se planter dans celle d'Iris qui poussa un cri et envoya, sans se retourner, un coup de coude furieux dans les côtes de l'assaillante qui couina de douleur.../...
La main rouge traînait encore, tentant d'agripper, au hasard des poussées, ce qui se trouvait à sa portée (il s'agissait précisément d'un petit ensemble en soie crème ourlée de ganse marron, repéré par Iris)...
Iris appuya de toutes ses forces avec le fermoir de sa gourmette et lui lacéra la peau. L'odieuse poussa un cri de bête blessée et retira sa main précipitamment. .../...
Que ces femmes sont redoutables, lâchées dans la jungle des soldes! Elles avaient attendu une heure et demi sous la pluie battante, chacune serrant dans sa main le précieux carton qui lui permettait l'accès au saint des saints, une semaine avant Noël, en soldes extrêmement privés. Happy few, quantité limité, occasions à saisir, prix sacrifiés. .../...
Des femmes d'industriels, de banquiers, d'hommes politiques, des journalistes, des attachées de presse, des mannequins.../... La voracité brillait dans leurs yeux. L'avidité, la peur de manquer, l'angoisse de passer à côté de l'article qui changerait leur vie! .../...
Huit mille quatre cent quarante euros, dit la vendeuse en commençant à plier les articles dans de grands sacs en papier blanc au sigle de Givenchy. Iris tendit sa carte... (une carte GOLD, l'équivalent de "Visa premier" -600 euros de cotisation annuelle-)...
En fait, on le découvre une page plus loin, la main aux griffes rouges et acérées est celle de Caroline Vibert, l'avocate qui travaille auprès de Philippe, le mari d'Iris...
... Certes, ces gens là, de "ce monde là"... Ne représentent qu'une petite partie de la population française...
Mais il y a les autres, et qui eux, sont des millions... Et qui courent, se bousculent dans les magasins de différentes marques, et utilisent des cartes de crédit... avec la même voracité, la même avidité, la même peur de manquer, de ne pas être à la mode...
... Happy few, happy few... Tel est l'un de ces mots d'ordre qui fédère une population de consommateurs de tous âges... à dire vrai une population pour l'essentiel, de gens dont le niveau de revenus si modeste soit-il (mais surtout, la réserve de crédit) demeure encore suffisant pour pouvoir acheter tous ces produits, tous ces gadgets, tous ces vêtements, tous ces équipements de loisirs.... dont la plupart d'entre eux n'ont qu'une saison de durée, sont très vite "dépassés", et que l'on retrouve un beau jour dans l'un ou l'autre des innombrables vide-grenier dans toute la France...
... Les crocodiles qui infestent le marais putride, régurgitent les débris de ce qu'ils ont fini de digérer ; et des cohortes de poules d'eau, et toutes sortes de volatiles plus ou moins déplumés aux becs fureteurs et aux pattes griffues, se gavent des débris régurgités par les crocodiles...
Et les yeux jaunes des crocodiles sont ces seules lumières, glauques et persistantes, qui dominent sur toute la surface du marais...
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Le débat
- Par guy sembic
- Le 03/05/2012
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Serge Moati disait, avant le "Grand Débat" : " Il faut qu'une émotion se dégage et l'emporte"...
Aucune émotion en fait, du côté de Nicolas Sarkozy ou du côté de François Hollande, à aucun moment du débat, ne s'est dégagée...
C'était, de part et d'autre, dur, grave, et sans relâche, contre l'autre, et sévère. Et il y eut de surcroît, une violence qui se manifestait dans la crispation des visages et des regards...
Et les costumes sombres tranchant sur un fond jaune orangé, "n'arrangeaient guère les choses"...
Alors que s'achevait le débat vers 23h 15 j'ai pensé au salarié, à l'ouvrier, à l'employé, à 1350 euros par mois, qui devait "prendre à 4h du matin" : celui là, a-t-il suivi le débat?
J'ai pensé à cette femme de 45 ans sans travail et percevant un RSA, à laquelle Pôle Emploi propose pour la Nième fois, une formation ne débouchant sur rien (soit dit en passant, certaines de ces formations ne sont autres qu'un stage ayant pour seul objectif "apprendre à se présenter auprès d'un employeur et mieux se valoriser")...
Cela fait plus d'un an que nous assistons à cette bataille des Présidentielles, et cela se termine par d'immenses rassemblements de plusieurs dizaines de milliers de personnes à Paris et dans les grandes villes de France ; dans un "dernier round" d'invectives et de lâchage de boules puantes ; et dans une opposition, une crispation, entre deux populations de chacune, dix millions de personnes...
... Je pense à Louis de Funès qui incarnait avec un talent inégalable, la "médiocrité française" : dans une certaine mesure il contribuait, en la dépeignant à sa manière, à la "conjurer"...
Ces "bêtes de scène" et ces "amuseurs" surpayés et peopolisés qui ont remplacé nos plus grands humoristes, aujourd'hui ne "conjurent" plus rien : ils cristallisent les sensibilités et les émotions en donnant l'impression que "chacun peut s'y retrouver"...
En fait, si l'on veut bien porter "un autre regard" que celui que l'on porte au quotidien à cause de tout ce que l'on nous force à voir... La France, c'est autre chose que la "médiocrité française"... et qui est plus proche de la relation par exemple, entre un Régis Debray et un Henri Guaino sur le plateau de "Ce soir ou jamais" du 1er mai dernier...
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Les sans abri et les Marchés n'ont que faire des élections
- Par guy sembic
- Le 01/05/2012
- Dans Anecdotes et divers
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... Ceux là n'ont que faire du résultat des élections présidentielles... Et ne peuvent compter que sur la générosité et sur les initiatives d'un certain nombre des gens que nous sommes et qui avons "de quoi nous loger et de quoi nous nourrir"...
... Et ceux là, ceux de la dictature des Marchés, ceux que les milliards d'euros ou de dollars rendent arrogants, insolents et indécents ; se moquent aussi, sinon encore plus que les sans abri, du résultat des élections...
Et, parce que parmi les plus pauvres il y en a qui se font la guerre entre eux, parce que parmi les sans-travail il y en a qui ne cherchent pas du travail ; il y a parmi les "du bon côté de la barrière", ceux qui disent "il faut fermer le robinet" ou "ils n'ont qu'à être un peu plus solidaires entre eux"...
Merde! Pour "trois pelés deux tondus" qui, de ci de là, "font les cons", alors qu'en vérité ce sont des millions de gens qui ne sont pas responsables de la misère dans laquelle ils se trouvent, faut-il, au nom de ces "sacro saintes valeurs et vertus morales" qui arrangent bien les "confortables", les "bouffeurs de cervelles d'agneau de nouvelle zélande" et les possesseurs de cartes et comptes bancaires à découvert autorisé... Soupçonner et flicquer tous les "sans travail" ?
... Il y a dans l'idée de "justice", dans l'idée de ces "valeurs et vertus morales", quelque chose d'assez écoeurant par moments ...
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L'antisarkozysme
- Par guy sembic
- Le 30/04/2012
- Dans Articles
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Il y a dans l'antisarkozysme, d'un côté une médiatisation orchestrée et assourdissante qui se radicalise dans tous les corps sociaux ; mais d'un autre côté une "légitimité" qui s'impose ...
Je me demande cependant si l'habitude de verser dans l'antisarkozysme n'est pas devenu finalement un réflexe, un "tic", dont on ne peut se défaire... Et si, aussi paradoxal que cela puisse paraître, cette "habitude d'antisarkozysme" ne va pas, contrairement à toutes les prévisions sur une défaite de Sarkozy... Contribuer à la réélection de Sarkozy... (peu probable mais sait-on jamais?)...
Ainsi pourrions nous durant encore cinq ans, "continuer à faire de l'antisarkozysme" !
Ne le souhaitant réélu à aucun prix, je ne veux donc pas, durant les cinq ans qui viennent, vivre dans cette habitude d'antisarkozysme...
...J'écoutais ce samedi 28 avril sur France Culture, "la rumeur du monde". Tous les intervenants dans une argumentation particulièrement convaincante et d'une logique imparable, s'accordaient pour dire à quel point "c'est difficile pour Nicolas Sarkozy"...
Nous nous acheminerions donc vers une victoire de François Hollande au second tour de ces présidentielles 2012...
Ce qui m'amène à évoquer ce livre d'Eric Brunet "Pourquoi Sarkozy va gagner"... Et à me poser cette question : "après le 6 mai 2012, ce livre sera-t-il encore en vente dans les librairies"?... Si Sarkozy est battu...
Pour envisager d'écrire et de publier un tel livre, il faut assurément "être sûr de ce que l'on avance" et il y a là, à mon sens, un risque énorme à prendre pour un écrivain.
Ce livre aura eu cependant le mérite, au delà du fait qu'Eric Brunet se soit pour ainsi dire "fait l'avocat" de Nicolas Sarkozy, de s'être opposé à une forme parmi tant d'autres, de "pensée unique"... la "pensée unique" des médias, de toutes ces castes sociales hétéroclites et de sensibilités diverses toutes affiliées à une mode, à un courant, à une idée, à un "son de cloche dominant et assourdissant"...
... Je n'écris pas : "j'appelle à voter pour - - - "
Je donne seulement ici comme ailleurs, mon sentiment personnel (qui est partagé par un grand nombre de mes compatriotes) : Nicolas Sarkozy ne correspond pas à l'image que je me fais d'un président de la république. Trop "people and consort's" dirais-je...
Au moins, avec François Hollande, nous ne serons pas dans cette "représentation ostentatoire et outrancière"...
À l'idée qu'au soir du 6 mai 2012, à la Télévision à 20h précises, pourrait se dessiner en moins d'une seconde tapante, le visage de Nicolas Sarkozy, et que l'on pourrait entendre "Nicolas Sarkozy est élu président de la république avec 50,3 %"... J'en suis horrifié... Cinq ans de plus "d'antisarkozysme viscéral quotidien" ce n'est pas une vie!
Pour les gens qui "s'en foutent" (que ce soit Sarkozy ou Hollande)... ça sera "gérable" et ma foi, ils accueilleront la "nouvelle" quelle qu'elle soit, avec une certaine indifférence, sans "gueule de bois" le lundi 7 mai...
Mais pour ceux et celles qui "ne veulent de l'un à aucun prix" (et dont je fais partie)... ça sera "très dur" !
Si ce "50,3%" ne pouvait être qu'un "fantasme mathématique" !..
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Le premier mai 2012 à Paris
- Par guy sembic
- Le 27/04/2012
- Dans Anecdotes et divers
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MAIRIE DE PARIS
Arrêté municipal
En raison des difficultés de circulation automobile le 1er mai 2012, le Maire décide :
-Que les secouristes interviendront en hélicoptère
-La personne à secourir sera hissée sur une civière sécurisée, tirée par deux filins jusqu'à l'hélicoptère en position stationnaire
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La lettre de Philippe Torreton à Jean Ferrat
- Par guy sembic
- Le 26/04/2012
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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http://www.livreparisien.com/spip.php?article283
Il y a la France qui fait écho à la lettre de Philippe Torreton à Jean Ferrat... Et c'est cette France que j'aime, que je sens fraternelle et dans laquelle je ne me sens point un étranger ou un extra-terrestre...
... Et il y a la France qui n'est pas de cette lettre là, et qu'avant même de ne point aimer, je ne comprends pas... Mais quand je dis "avant même de ne point aimer" j'avoue que si je me pose la question de savoir si je l'aime ou pas, je vais me dire que je ne l'aime pas, je vais dire que je la déteste, je vais dire pire...
Je voudrais que ça s'arrête à "je ne comprends pas", à "je ne comprends pas comme un enfant qui a un gros chagrin et qui pleure"...
Au delà de "je ne comprends pas" commence la haine, la haine de celui ou de celle qui ne pense "pas pareil", la haine qui nous fait devenir comme celui ou celle qui hait...
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Les "animaux politiques"
- Par guy sembic
- Le 26/04/2012
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Je préfère devoir supporter d'entendre parler un type tel que Gilbert Collard, qui s'affirme "Chrétien, non raciste et attaché à certaines valeurs humanistes", plutôt que de devoir sourire par politesse à un type qui vote socialiste à chaque élection mais qui envoie ses enfants dans une autre école que l'école où il y a à son avis trop de Maghrébins et de "mauvais sujets"...
Cependant, Gilbert Collard, tel qu'il s'est affirmé lors d'une émission de Télévision récemment (C/politique, du dimanche soir 18h)... N'aspire-t-il pas à voir son parti, le Front National, devenir le principal parti d'opposition? Et cette "aspiration" là, s'inscrit-elle vraiment, davantage dans l'intérêt de la France et des Français, que dans le seul intérêt des membres d'un parti, désireux de parvenir au pouvoir?
"Ils" se réclament tous, dans tous les partis, de l'intérêt de la France et des Français... "Ils" ont tous leur "profession de foi" qu'ils appuient de toutes sortes de déclarations qui finalement en grande partie, se rejoignent à quelques nuances près... "Ils" jouent tous sur ces "cordes sensibles" qui vibrent, appuyant là où précisément cela vibre le plus...
Ce sont tous, chacun d'entre eux, des "animaux politiques dans la Jungle"... Mais la Jungle n'a jamais été autant investie et "mise en coupe réglée" depuis quelques années, que par d'autres animaux encore plus dangereux, encore plus prédateurs et qui eux, n'ont pas de "profession de foi" et déchirent les "cordes sensibles"...
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Six millions quatre cent mille
- Par guy sembic
- Le 24/04/2012
- Dans Articles
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Je tente dans mon esprit, d'imaginer ce que peut représenter, pour autant que cela puisse être possible, une foule de six millions quatre cent mille personnes assemblée en un même lieu, en un même espace... Mais à vrai dire, quel lieu, quel espace ?
Cela n'a rien à voir avec, par exemple, un rassemblement de quelques milliers à plusieurs dizaines de milliers de gens au parc des expositions de Villepinte, au parc des expositions du Bourget, au Zénith de Paris, sur la place de la Bastille, sur la place de la Concorde...
Six millions quatre cent mille personnes, cela ne peut être imaginé autrement qu'en se représentant en esprit, autant de personnes assises devant leur poste de télévision chez elles et dans toute la France, en train de regarder par exemple en direct, l'enterrement d'un artiste ou personnage célèbre ; ou de suivre heure par heure le déroulement d'un évènement hors du commun et dramatique...
Six millions quatre cent mille personnes, cela veut dire que ton voisin, que l'une ou l'autre des personnes que tu rencontres chaque jour à la boulangerie, à l'intermarché, peut être l'une de ces six millions quatre cent mille...
Dans l'idée que tu te fais de la relation possible ou envisageable avec telle ou telle personne, dans l'idée de ce que tu vas dire, exprimer, dans la manière dont tu vas envisager d'exprimer ce qui te tient à coeur... Inévitablement tu ne peux que sentir la pesanteur exercée par la réalité de ce nombre de six millions quatre cent mille personnes, et t'interroger... D'autant plus qu'il y a aussi une autre réalité qui "pèse" sans doute encore plus lourd : la réalité du jugement, de la réflexion, du propos "à l'emporte pièce" dans le genre "que tu reçois tel un coup de poing dans la figure"...
Nous sommes que l'on le veuille ou non, que l'on s'en défende ou que l'on s'y complaise, dans une "culture" (je dirais une "sous-culture") de l'émotion, du clivage, du "parti-pris", du "cliché", de la "pensée unique" ; une "sous-culture" de la peur, du "cela ne peut être autrement"...
... Bon, le soir du dimanche 22 avril 2012 à L'Equinoxe, quinzième arrondissement de Paris, où siégeait le Quartier Général de Marine Le Pen ; il était difficile d'imaginer Marine Le Pen entourée de ses "lieutenants" et de ses invités, se dandinant sur la piste de danse sur des chansons et des musiques de Jean Ferrat ou de Léo Férré... à priori...
... Pourtant, en mars 2010 parmi les millions de personnes qui suivirent en direct à la télévision, l'enterrement de Jean Ferrat ; il y avait bien, aussi, un certain nombre de ces "six millions quatre cent mille" personnes qui ont voté Marine Le Pen au 1er tour de l'élection présidentielle en 2012...
... Il y a, dans cette "sous-culture" qui celle de la pensée unique, du cliché, du propos à l'emporte pièce, de la peur, de l'à priori, du parti pris... Il faut le reconnaître, une ambiguité entre ce qui est visible et ne l'est pas, entre la vérité et le mensonge...
Le visible ne peut être nié, et le "non visible" ne peut être mis en évidence que s'il est approché, perçu et reconnu sans déformer ou nier le visible...
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Réflexions sur la campagne présidentielle 2012
- Par guy sembic
- Le 21/04/2012
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... Au moins si Sarkozy perd, y aura-t-il -peut-être?- un peu moins de médiocrité culturelle... C'est ce que j'espère...
Sous Sarkozy la Culture a pris "un sacré gadin" ! D'ailleurs, en cinq ans, pas une seule fois dans ses discours, interventions, déclarations, Sarkozy n'a cité le moindre auteur, le moindre grand poète ou le moindre écrivain célèbre... Le seul qu'il ait jamais cité, c'est encore Jaurès !... Mais à quelle fin?
Il n'en fut point de même avant Sarkozy sous les autres présidents de la République : Chirac, Mitterrand, Giscard, Pompidou, De Gaulle...
Le "règne" de Sarkozy fut marqué par la culture "people", par le voyeurisme, l'outrance, la vulgarité, l'exhibitionnisme et l'arrogance des "ultras riches et nouveaux riches décomplexés"...
J'espère que, une fois Sarkozy viré ; nos instituteurs, nos professeurs, auront davantage à coeur de mettre l'orthographe, la grammaire française, les grands poètes, en gros "les grandes valeurs culturelles de la France" en première ligne...
François Hollande a dit "qu'il ne lisait pas beaucoup de romans"... Sarkozy non plus, à priori, ne lisait pas de romans... Mais... Nuance... Les romans auxquels François Hollande fait allusion (c'est ainsi que je l'ai compris) sont "ces romans de littérature de gare genre collection Harlequin")...
Oh combien je souhaite que la "sous-culture" prenne un "sacré coup dans la gamelle" !
Peuple de France, tu n'es pas sot : on t'a laissé pendant trop longtemps, pianoter du bout du doigt sur ton téléphone portable 3G+, des YAKA, des CKC...
Peuple de France, éveille toi à la réflexion, à la pensée, à la poésie !
... Ces anticipations de résultats diffusés hors la loi dès 18h... Y'a pas de quoi en faire un fromage ! (mais ON en fait un ENORME fromage!)...Soyons réalistes : à 18 h toute la France rurale aura voté... Après 18h jusqu'à soit 19h soit 20h, il ne demeurera qu'environ 10% de gens qui n'auront pas encore voté...
Pour que beaucoup de gens soient influencés, sur ces 10% par des "révalations avant", il faut que :
-Tu aies un "gros réseau" de copains copines sur facebook ou twitter, que tu préviens en activant d'un seul coup la grande liste d'amis, dont beaucoup d'entre eux auront déjà voté... A moins que les copains copines aient fait exprès d'attendre après 18h pour aller voter (on est là dans un scénario hyper tarabiscoté pire qu'un épisode de Louis la Brocante)...
-Si tu t'appelles Tartempion, que t'as que 50 amis sur Facebook, que t'as que dix à cent visiteurs par jour sur ton blog, que t'as pas de "grande liste historique multi adresses" de gens à contacter à l'instant... T'as aucune chance d'influencer un grand nombre de gens !
Soyons réalistes et ne faisons pas un fromage de cette affaire !
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Le Sarkozic et le Hollanchon
- Par guy sembic
- Le 21/04/2012
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... Les rivets et les boulons des tôles de la coque n'étaient pas de très bonne qualité...
Sans doute sera-t-il encore un peu "bon teint" en plat principal... et peut-être pas vraiment au goût de tout le monde...
Mais après, vient un grand dessert : une coupe de fruits de culture...
Nous avions auparavant, au restaurant des 2 ème classe du Sarkozic, après le plat de résistance, en dessert... Une coupe de fruits insipides.
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Il y a, il y a...
- Par guy sembic
- Le 19/04/2012
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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Il y a le Macaque qui gesticule et s'en prend à la Panthère
Il y a la Biche qui broute qui broute et rue au saut du Lynx
Il y a le Lynx qui mord la Biche au cuisseau
Il y a la Panthère qui fait reculer le Macaque et prend son élan
Il y a le Mouton qui dodeline de la tête
Il y a la Lézarde verte qui chante chère prairie
Il y a la Chouette qui hulule à Mars et à Saturne
Il y a le Panda qui écarte les grands roseaux des rives du marais putride
Il y a le Furet qui taille un petit mètre à la course du Lynx
Il y a la Belette qui saigne les chapons et les poulardes dans les poulaillers du proprio
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A bas la calotte... des Marchés !
- Par guy sembic
- Le 19/04/2012
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... Cette calotte... des Marchés qui est devenue la religion officielle et mondialisée...
La gouvernance des marchés, de l'Europe de Bruxelles avec ses commissions de décideurs non élus par les peuples, et des mécanismes financiers... Est-ce utile aux différents pays de l'Europe, est-ce utile au monde, est-ce utile à l'humanité ?
En vérité, c'est nuisible, spoliateur et dévastateur !
N'a-t-on pas vécu jusqu'à la fin du 20 ème siècle et durant des milliers d'années avant, sans la domination absolue des marchés et des mécanismes financiers?
Certes l'argent, la propriété, le capital, la banque ; les réseaux qui ont pu se constituer dans le passé autour de tout ce qui touchait au monde des affaires, des monopoles commerciaux , de l'économie, des entreprises industrielles et des flux financiers... Tout cela a eu jadis son importance, a exercé son autorité et son pouvoir sur les peuples, sur les états, et eut ses cartels ou ses mafias... Mais pas autant que depuis la fin du 20 ème siècle, pas d'une manière aussi universelle, aussi mondialisée et aussi absolue... Car à la tête de tout cela il y avait autrefois des familles régnantes, des princes, des rois, de grands propriétaires fonciers, des seigneurs... En fait des gens en particulier que l'on pouvait clairement identifier, qui étaient entourés de séïdes, de protecteurs, de gardes, d'affiliés et de servants... Dont on pouvait contester le pouvoir en se révoltant et en organisant des luttes afin de faire reconnaître des droits...
Aujourd'hui ce sont des assemblées d'actionnaires, des cartels et des mafias qui ont à leur tête des cohortes de dirigeants et de décideurs aussi mobiles que des pièces d'échiquier mais tous assurés de leurs carrières et de leurs retraites, qui soumettent non seulement les peuples mais aussi les états et les gouvernements de ces états... À dire vrai, des entités indéfinissables, ou des sortes de machines automatiques et programmées...
Alors toute la question se pose au sujet de la possibilité de résister à ce pouvoir absolu des actionnaires, des cartels et des mafias ; à ce pouvoir qui s'exerce par ces entités indéfinissables que sont les assemblées d'actionnaires, les mécanismes financiers, les commissions d'experts et de dirigeants et de décideurs...
Tout comme le citoyen lambda de ce pays qui est la France, et plus généralement comme tout humain lambda de ce monde qui est notre planète la Terre, je ne comprends rien à tous ces mécanismes financiers si complexes, à ces mouvements et à ces flux d'argent, à cette valse de centaines de milliards, à ces rachats de dettes, à ces anticipations de marchés...
Je ne comprends rien non plus à tout ce vocabulaire de mots et de termes techniques pour désigner ou définir ces opérations financières complexes...
Tout cela ne participe en rien à l'économie réelle d'un pays, ou même du monde, est complètement inutile et nuisible au genre humain, ne crée des emplois que dans le secteur de la finance (soit dit en passant, ce sont des emplois hautement rémunérés pour seulement quelques uns)...
Tout cela est à rejeter, tout cela est à abattre... Mais comment ?
Par tout ce qui a été essayé? Par la violence de la rue et de la foule?
... Ou par l'intelligence qu'il y aura, que l'on parviendra à avoir, pour que tout cela s'assèche, ne puisse plus fonctionner ?
C'est par cette intelligence là que viendra la révolution, différente des révolutions qui ont été faites en 1789 en France ou en 1917 en Russie...
"Mettre à feu et à sang" est dépassé ! C'est empêcher de fonctionner et assécher, qu'il faut ! Et, une fois asséché, veiller à ce que cela ne se réhydrate pas !
... Les Marchés, les Marchés, les Marchés...
Tout le monde est suspendu à l'évolution des Marchés, à ce que les Marchés vont décider selon telle ou telle conjoncture, tel ou tel évènement politique, sociétal ou économique!
Du "commun des mortels" (le citoyen Lambda) au patron du CAC 40, à l'ensemble du gouvernement d'un pays... Tout le monde dit " que vont décider les marchés?"...
Y'en a marre de ces putains de Marchés! Est-ce qu'on s'est demandé d'où viennent ces centaines de milliards des Prêteurs? Pourquoi les Prêteurs peuvent-ils ainsi imposer leur loi qui consiste pour l'essentiel à obliger les états et leurs peuples à réduire sans cesse leurs budgets, et cela même dans un seul but : faire payer aux états et aux peuples davantage d'intérêts?
Un état peut-il fonctionner si plus rien de ce qui est du "bien public" n'est assuré, organisé? Imaginez un état sans police, sans hôpital, sans administration, sans école, sans transport en commun, sans aucun service assuré...
... Si! Les Marchés, eux, l'ont bien imaginé ! Ils ont dit, les Marchés : " tout doit être marchandisé!"...
Alors, y'a plus qu'à faire crever au moins la moitié de la population de la planète !
... Et lorsque vient le temps d'une campagne électorale, selon l'orientation qui se dessine, vient aussi le temps des rancunes, des traîtrises, des "coups bas", des opportunismes et des carriérismes des uns et des autres... Alors même que les Marchés, que les directives de Bruxelles, que les Prêteurs de milliards, que les banques et les mécanismes financiers font la loi, et nous écrasent tous !
À bas les Marchés, à bas les opportunismes, à bas les carriérismes, à bas les traîtrises, à bas les rancunes!
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Présidentielles 2012
- Par guy sembic
- Le 14/04/2012
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La majorité silencieuse, ou le phénomène de mode...
Il y a comme un phénomène de mode à se démarquer ostensiblement de ce que l'on appelle la majorité silencieuse...
D'ailleurs Nicolas Sarkozy a lui-même évoqué lors de l'annonce de son meeting place de la Concorde à Paris le dimanche 15 avril, cette majorité silencieuse qui, il l'espère, sera présente sur la place de la Concorde le dimanche 15 avril.
Assurément, une majorité silencieuse ne peut être un phénomène de mode : c'est en fait une réalité...
Mais un phénomène de mode est aussi une réalité...
Mais la majorité silencieuse ET le phénomène de mode sont autant l'une (la majorité silencieuse) et l'autre (le phénomène de mode) une forme de pensée unique...
Il y a dans la majorité silencieuse en fait, une grande diversité de sensibilités qui ne s'expriment jamais publiquement ou ouvertement et cela même dans un environnement familial, de travail, de connaissances plus ou moins proches... La majorité silencieuse se pressent, se suppose, affleure indirectement par des signes, des propos, de "petites choses" en apparence anodines...
Il y a dans le phénomène de mode en fait, l'émergence de telle ou telle sensibilité qui elle, s'exprime publiquement ou ouvertement... Mais cependant ne révèle pas la nature réelle de la personne qui semble paraître de cette sensibilité là en particulier...
J'ai envie de dire que le phénomène de mode procède davantage de la pensée unique, que la majorité silencieuse...
La majorité silencieuse serait-elle "plus respectable" ? Peut-être, dans la mesure de la lucidité, du réalisme, du ressenti, du vécu qu'elle peut porter en elle (et qui n'est pas assurément, phénomène de mode)...
La majorité silencieuse lorsqu'elle porte en elle -et c'est aussi le cas- l'absence de réflexion, une sorte "d'ignorance crasse" dont elle n'est pas forcément responsable il faut le dire ; lorsqu'elle porte en elle l'idée "que l'on ne peut changer les choses", lorsqu'elle procède de la pensée unique orchestrée tout spécialement à son égard... Demeure encore malgré tout, je le dis, "plus respectable" qu'une éventuelle "majorité relative" autour d'un phénomène de mode qui pousse des meutes canalisées...
Il y a une violence faite contre la majorité silencieuse... Il y a une violence faite par le phénomène de mode... Et durant tout le temps que s'exerce et que s'exercera cette violence, c'est la pensée unique et inique qui gouvernera le monde, imposera sa loi, la loi du plus fort, la loi des cartels et des mafias, la loi de l'argent roi, du profit maximum pour seulement un petit nombre de privilégiés... Et l'on n'y verra que du feu... que du spectacle, que des gadgets pour nous amuser, et l'on n'entendra que des criailleries... ou des chants de sirènes...
... C'est curieux tout de même, ces meetings géants à Paris et dans les grandes villes de France, qui rassemblent des dizaines voire des centaines de milliers de gens ; toutes ces émissions de télévision sur la campagne présidentielle, tous ces débats, tous ces blogs et forums du Net avec leurs milliers de pages et de commentaires et d'analyses de sondages et autres...
C'est curieux oui, tout cela, depuis tant et tant de mois pour ne pas dire deux ans déjà...
C'est curieux tout cela qui fait s'exprimer tant de gens, qui fait un audimat aussi important aux émissions politiques de télévision...
... Alors même qu'au jour du vote, le dimanche 22 avril et ensuite le dimanche 6 mai 2012, l'on pressent une abstention qui pourrait aller jusqu'à un électeur inscrit sur trois...
Il y a là, en effet, un paradoxe...
Un paradoxe, et une inconnue...
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Ne vous faites pas éditer n'importe où !
- Par guy sembic
- Le 13/04/2012
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Voici ce que je dis pour casser ce Système qui s'articule autour des médias, de ces "chiens de garde" que sont journalistes, éditorialistes, producteurs et experts médiatiques devenus évangélistes du marché :
Ne vous faites pas éditer n'importe où !
Editez vous, diffusez vous... par vous même, sans média, sans producteur, sans éditeur, sans personnage plus ou moins influent interposé... Sans devoir à dire merci ou merde à qui que ce soit... En toute liberté, en vous "auto-censurant" vous-même c'est à dire en gérant vous-même ce que vous produisez en fonction de l'univers ou du lieu ou de l'espace en lequel vous produisez, diffusez...
Le seul "vrai média", la seule "vraie publicité" c'est le "bouche à oreille"...
La rue, le lieu public (place, quartier, café, bus, métro, train, partout où des gens peuvent se grouper ou s'assembler)... Et le Web... sont les espaces "encore relativement libres" où l'on peut s'exprimer sans avoir à mendier, à pleurer pour monter sur une scène, à demander l'autorisation, à espérer être pris ou choisi ou sélectionné en vertu de je ne sais quel critère à la con...
Je dis : "Dieu" (façon de parler) "reconnaîtra les siens"... dans le "Grand Merdier Général Informel" (c'est à dire l'espace tout entier à l'extérieur du Podium)...
À bas le Podium! À bas les distributeurs de Prix! À bas les cartons d'invitation! À bas les strapontins, le poulailler, le parterre, l'orchestre et la corbeille !
Certes, dans le "Grand Merdier Général Informel" il y a bien sûr, tout ce que "Dieu" (façon de parler) ne reconnaît pas -mais ne peut tel un balai, pousser le long du caniveau jusqu'à l'égout... Car à force de pousser à l'égout, il vient un moment où la circulation le long du caniveau, s'interrompt...
... Claude Hagège dans son livre écrit en 2011 "Contre la pensée unique" nous dit :
"l'essentiel n'est plus distingué de l'accessoire, quand les projets intellectuels de haute volée se heurtent à la puissante inertie de la médiocrité ambiante et des petits desseins, quand l'uniformisation s'installe dans les goûts, les idées, dans la vie quotidienne, dans la conception même de l'existence, alors la pensée unique domine"...
...Et il ne manque pas de gens "haut et bien placés et surpayés", au service de cette "pensée unique" qui soit dit en passant, "s'arrange bien de tous les râteliers" et se révèle aussi inique, aussi "corrosivement aseptisée" dans les râteliers d'une porcherie que dans les râteliers d'une étable...