Articles de yugcib
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"Vers l'âge d'homme", de John Maxwell Coetzee
- Par guy sembic
- Le 12/10/2011
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John Maxwell Coetzee est un écrivain Sud Africain né le 9 février 1940 au Cap...
Un écrivain sans parti pris qui ne suit pas de courant idéologique ni de mode, et ne verse pas dans le manichéisme (opposition entre le bien et le mal)...
Le cadre historique et l'environnement où évoluent personnages et situations, n'apparaissent dans ses récits qu'en toile de fond et ne constituent pas l'élément fondamental ou principal... Et encore moins, la réflexion dialectique...
L'auteur transpose les problèmes qu'il traite, à la manière d'un artiste peintre composant un tableau. Mais un tableau réaliste, dont les images sont pures, dures et d'une cruelle ou tragique lucidité... Et en même temps l'on perçoit bien dans l'écriture de l'auteur, de la candeur et de la pudeur, et de la discrétion...
"Vers l'âge d'homme" c'est l'histoire d'un homme alors âgé de vingt à vingt-quatre ans (en fait l'auteur lui-même) pris dans les engrenages d'un système dont il est en même temps victime et complice... Un homme fébrile, questionnant et au destin particulier...
... Voici quelques extraits de "Vers l'âge d'homme"... qui ont particulièrement retenu mon attention :
..."La poésie ne consiste pas à lâcher la bonde aux émotions, mais à échapper à l'émotion", dit Eliot dans une phrase qu'il a recopiée dans son journal. "La poésie n'est pas l'expression de la personnalité, mais un moyen d'échapper à la personnalité". Puis après coup, Eliot ajoute amèrement : "Mais seuls ceux qui ont de la personnalité et des émotions savent ce que c'est que d'y échapper".
Il a horreur de déverser sur la page un simple flot d'émotions. Une fois ce flot lâché, il ne saurait comment l'arrêter. Cela serait comme si l'on sectionnait une artère et qu'on regarderait le sang jaillir et couler. La prose, heureusement, n'exige pas d'émotions : il faut lui reconnaître ça. La prose est comme une étendue d'eau calme et plate sur laquelle on peut tirer des bords à loisir, en laissant le dessin du sillage sur la surface.
... Danser n'a de sens que lorsque l'on peut l'interpréter comme symbole d'autre chose, fait que les gens préfèrent ne pas admettre. C'est l'autre chose qui est réelle : la danse n'est qu'un camouflage. Inviter une fille à danser, cela veut dire qu'on l'invite à coucher ; accepter l'invitation, cela veut dire qu'on accepte de coucher ; danser, c'est mimer l'acte sexuel, l'anticiper. Ces correspondances sont si évidentes qu'il s'étonne qu'on prenne même la peine de danser. Pourquoi tout le harnachement, pourquoi les mouvements rituels, pourquoi cette comédie ?
... Pourtant, avant de pouvoir oublier, il faudra qu'il sache quoi oublier ; avant d'en savoir moins, il faudra qu'il en sache plus. Où va-t-il trouver ce qu'il lui faut savoir? Il n'a aucune formation d'historien, et de toute façon ce qu'il cherche ne se trouvera pas dans les livres d'histoire, puisque cela appartient au quotidien banal, aussi banal que l'air qu'on respire. Où va-t-il trouver ce savoir ordinaire d'un monde disparu, un savoir trop humble pour même savoir que c'est un savoir ?
... Lui et Ganapathy sont les deux faces d'une même pièce : Ganapathy qui meurt de faim, non parcequ'il est coupé de sa mère patrie, l'Inde, mais parce qu'il ne mange pas comme il faut, parce que, malgré son diplôme de maîtrise en informatique, il ne sait rien des vitamines, des sels minéraux et autres acides aminés ; et lui, pris dans une fin de partie débilitante, où chaque coup l'accule davantage et le rapproche de la défaite. Un jour ou l'autre une ambulance va arriver devant l'immeuble de Ganapathy, et les ambulanciers le sortiront de son appartement sur une civière, avec un drap qui lui couvrira le visage. Quand ils seront venus chercher Ganapathy, ils n'auront plus qu'à venir le chercher aussi.
John Maxwell Coetzee a reçu pour l'ensemble de son oeuvre, le prix Nobel de littérature en 2003...
De tous les prix littéraires qui existent et sont chaque année décernés en France et dans le monde, le Nobel de littérature est le seul pour lequel j'ai, disons, "une certaine considération" (et qui pour moi a du sens)... Car il qualifie l'ensemble de l'oeuvre de l'écrivain, et non pas seulement, comme par exemple pour le prix Goncourt ou le prix Renaudot, un ouvrage de l'auteur...
D'ailleurs, il y a à mon sens, beaucoup trop de prix littéraires... Cela va des plus "prestigieux" (en fait des tous premiers qui ont existé dans le passé) jusqu'aux plus "impossibles" (comme par exemple ces si nombreux "petits prix" de diverses associations d'écriture ou clubs ou différentes sociétés d'édition et de littérature/poésie)...
C'est au salon du livre du Festival International de Géographie à Saint Dié dans les Vosges, que j'ai acheté ce livre "Vers l'âge d'homme", de JM Coetzee... J'avais déjà lu "Scènes de la vie d'un jeune garçon" ... Et après coup, ayant lu dans les deux jours qui suivirent le festival, "Vers l'âge d'homme", j'ai regretté de ne pas avoir aussi acheté les autres livres (dans la collection poche "Points") de JM Coetzee...
Je peux dire que "Vers l'âge d'homme" m'a vraiment bouleversé, marqué, et que tout ce qu' exprime l'auteur dans ce livre, rejoint d'une certaine manière le regard que je porte moi-même sur tout ce que j'observe des gens, du monde, des évènements, des situations... Tout cela, oui, n'est bien que "le fond général du tableau" (et non pas l'essentiel, et encore moins le "définitif" du tableau)... L'essentiel est dans ce qui ne se voit pas, dans ce qui n'est pas exprimé, dans ce qui se fait à l'intérieur d'un être, dans ce qui surgit sous la forme d'un questionnement (j'ai aimé toutes ces phrases en questionnement, dans le livre de JM Coetzee)...
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Une trace de pas dans le sable
- Par guy sembic
- Le 11/10/2011
- Dans Anecdotes et divers
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Neuf personnages sur dix, hommes ou femmes, sont sur le Net des avatars. Et un avatar c'est encore plus vain qu'un homme ou une femme au vrai en chair et en os... Et je me demande alors quelle peut bien être la raison d'une certaine consistance et d'une certaine dimension que peuvent prendre les mots parfois, lorsqu'ils sont exprimés sous un avatar ?
La consistance, la dimension et la portée des mots, tout cela sous un avatar (derrière lequel il y a tout de même - c'est une réalité- un personnage)... Cela me semble aberrant !
Les architectes et bâtisseurs de cathédrales en 1150 ou 1230, étaient-ils des "avatars" ? Et les compagnons, et les ouvriers, et les hommes de peine qui sont tombés sur les chantiers de construction de ces cathédrales ou autres grands édifices, étaient-ils des "avatars"?
Les architectes et bâtisseurs de littérature de tous temps, sont-ils des "avatars"? Et les "commun des mortels" de tous temps qui oeuvrent ensemble ou isolément à la culture d'un pays tout entier voire d'une civilisation tout entière, sont-ils des "avatars" ?
S'ils sont, oui, des "avatars" comme il y a tant d'avatars sur le Net, quelle est la raison d'autant de consistance, de dimension et de portée dans les oeuvres réalisées, alors ?
L'avatar c'est la signature illisible et donc sans intérêt parce qu'illisible, de ce qui est produit et devient visible comme des traces de pas sur le sable d'une plage... Et si ce qui est produit et devient visible a de l'intérêt, alors doit apparaître le signataire, l'architecte, le bâtisseur, le créateur...
La trace de pas sur le sable, anonyme, même parfaite dans son dessin et suggestive quant à la manière dont elle empreint le sable, est "neutre" : elle est alors celle d'une "entité" sous laquelle il y a réellement un visage, une personne, puisqu'il a bien fallu que cette trace apparaisse sur le sable, une trace qui n'est pas "quelque chose qui te prend par la main et te fait devenir, toi, signataire... ou architecte, ou bâtisseur ou créateur... "
La même trace de pas, mais avec une signature lisible et authentique, la signature de celui ou celle qui a fait cette trace de pas... est, oui, "quelque chose qui te prend par la main"...
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Ce public que l'artiste, l'écrivain ou le poète ne voit pas
- Par guy sembic
- Le 10/10/2011
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... Parce qu'il n'a pas devant lui comme s'il se trouvait sur la scène d'un cinéma ou d'un théâtre, ou encore sur une place publique ou dans la rue, des spectateurs ou des visiteurs ... C'est à dire des gens en face de lui, qui le regardent, l'écoutent, et avec lesquels il pourrait s'entretenir directement, de visage à visage, de regard à regard, de voix à voix...
Il faut imaginer l'artiste, l'écrivain, le poète, devant un public qu'il ne voit pas...
Il se tient devant un espace que l'on pourrait définir comme une sorte d'écran, mais un écran "dans l'air"... Et sur cet "espace écran" n'apparaît en fait rien d'autre que de l'image, ou que du texte, tout comme sur l'écran d'un ordinateur ou d'un téléphone portable...
Disons que nous sommes là dans un avenir relativement proche de nous mais qui déjà pourrait être ... avec ce genre de nouvelle génération de mobiles et d'ordinateurs dont on pourrait se servir n'importe où et qui n'auraient plus d'écran matérialisé puisque l'image apparaîtrait comme en hologramme dans l'air ambiant...
L'artiste, l'écrivain, le poète, diffuse ce qu'il produit ; et lit, regarde, ce que produisent ses interlocuteurs en réponses ou en commentaires...
Que demeure-t-il avec les jours et les saisons qui passent au rythme des fils de discussion, de toutes ces émotions et de tous ces propos échangés, de tous ces personnages que l'on ne voit jamais autrement que sous la forme animée d'une silhouette-avatar ; et de cette écume de signes, d'images et d'écriture, bondissant en crêtes et vaguelettes sur l'immense océan en mouvement continuel ?
Que demeure-t-il de tout cela? De l'artiste et de son oeuvre devant ce public virtuel?
Une écume, aussi... Confondue dans l'immensité de l'écume de tous les lieux de l'océan...
Et au pire – ou au final – des émerveillements décolorés, une sorte de fatigue comme la fatigue des yeux et du regard lorsque le soleil a brillé trop longtemps au travers d'un ciel inventé en rêve...
En salle des fêtes, au café littéraire, dans une salle de cinéma ou de théâtre, dans la rue ou sur la place publique ; en face de vrais spectateurs formant un auditoire – et comme un réceptacle – peut-être ne demeure-t-il aussi, que de l'écume au delà des soirs heureux... Et que viennent aussi comme la vieillesse ou la dilution des jours dans le “glouglou” du trou de la baignoire, les émerveillements décolorés, la fatigue...
Mais il y a eu l'orgasme! L'orgasme à ces regards et ces visages reçus ; l'orgasme venu sur les bancs, les chaises ou les fauteuils de la salle...
Il faut imaginer l'artiste devant un public qu'il ne voit pas... Et son orgasme comme une fusée mouillée de feu d'artifice qui lui pète en plein ciel et lui fait tous les feux qu'il veut ; alors que, des autres feux du ciel au dessus de sa tête, il n'en a qu'au mieux, que l'impression -ou l'intuition- d'un fil de lumière...
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Vive internet, vive l'école, vive l'écriture !
- Par guy sembic
- Le 05/10/2011
- Dans Anecdotes et divers
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Lorsqu'il m'arrive d'entrer chez des gens (de ma famille ou autres et qui ne sont pas forcément des gens de ma génération ou des "vieux")... Et que dans le salon/salle à manger, la chambre ou le bureau ou le vestibule, enfin nulle part dans la maison je ne vois d'ordinateur ; et que de surcroît ces gens là ne se rendent jamais dans une médiathèque, un cyber café ou un espace public internet ; alors je me dis : "il manque quelque chose d'important dans la vie de ces gens là!"
J'ai tendance à penser -même si je fais l'effort de m'en défendre- qu'il y a là une forme d'illettrisme... Comme au 19ème siècle lorsque l'école se généralisait en milieu rural du moins dans les bourgades importantes, et que nombre d'enfants encore n'allaient pas à l'école...
Et à côté de cette constatation que je fais à propos de gens de ma famille et autres, je vois parfois des "vieux", des "vieux" de plus de 90 ans, qui surfent sur internet, participent à des forums, envoient des photos et des vidéos par mail, etc...
De grâce, que l'on cesse de diaboliser Internet (et les nouvelles technologies de la communication) ! Ou alors, il aurait fallu diaboliser l'école à la fin du 19ème siècle!... Et l'imprimerie au 16ème siècle!... Et l'écriture au temps des Babyloniens et des Egyptiens du 3ème millénaire avant JC!
Vive Internet, vive l' École, vive l 'Écriture!
... Actuellement 45 millions de Français toutes générations confondues, sont connectés à l'Internet, soit 7 personnes sur 10...
Nous serions donc dans "une forme d'illettrisme" en voie de disparition... Mais, soit dit en passant, l'illettrisme propement dit (qui se manifeste le plus souvent par le fait de ne pouvoir aisément lire et comprendre un texte ) est en progression inquiétante... Et l'on peut même se demander d'ailleurs, si ce fait qui est une réalité, n'est pas celui de plus de 3 Français sur 10...
... Il est étonnant et même dirais-je, "surréaliste", de découvrir que plusieurs centaines de milliers de Français utilisent encore le minitel, cet outil de communication très en vogue dans les années 80 du siècle dernier... Et qui coûtait (et coûte encore) "la peau des fesses" à l'usager de cette sorte "d'internet préhistorique" ! Je pense à tous ces "36 15/16/17" à tant la minute, et qui sont loin, très loin, de valoir une connexion sur un site internet de quelque offre de service (météo, santé, rencontres amicales ou amoureuses, SNCF, réservations d'hôtels et de vacances, billets d'avion, achat en ligne de toutes sortes de produits de consommation, voyages, finance, etc... et même les jeux de hasard où l'on peut gagner de l'argent, sans compter toutes les informations utiles et indispensables dont on peut avoir besoin à tout instant)...
Si un "papy ou une mamy", ou une personne "plus jeune" qui maîtrise mal l'informatique et se sent peu à l'aise dans les technologies modernes de communication et d'information et de services... Est ou était tout de même capable de se servir d'un minitel, à mon avis, cette personne est aussi capable de se servir d'Internet...
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lunettes de soleil
- Par guy sembic
- Le 03/10/2011
- Dans Anecdotes et divers
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Une femme portant des lunettes de soleil (les lunettes de soleil sont toujours opaques) alors qu'elle n'en a pas vraiment besoin (par exemple lorsque vient une petite pluie d'été en ville ou que le soleil dans la rue n'est pas éclatant) ... C'est comme une panne d'électricité pour cause de cache sur la prise puisque le "courant" du regard ne passe plus...
Je ne suis pas une femme mais je ne mets jamais de lunettes de soleil lorsque tout autour de moi en tous lieux se trouvent des gens dont le regard peut me toucher voire m'étreindre...
Le regard, c'est une sorte de parole... ou d'écriture.
Il n'y a que sur une plage en plein soleil (alors éclatant et aveuglant) que je protège mes yeux par des lunettes de soleil pour lire un livre...
Je ne porte pas non plus sur ma tête de bonnet, de casquette, de béret, de chapeau, de turban ou de capuche ni de quelque couvre tête que ce soit... Car tout cela, et avec des lunettes de soleil en plus, "te fait comme un avatar"... Et les avatars, on en voit assez sur le Net, dans les forums, sur Facebook...
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Hadopi c'est un fiasco !
- Par guy sembic
- Le 01/10/2011
- Dans Anecdotes et divers
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Oui, un vrai fiasco ! Pour la raison dont je parle ici :
Un artiste médiatisé, répertorié, référencé, soutenu (plus ou moins) par des médias, avec derrière lui un éditeur ou un producteur, d'accord! Hadopi, c'est "pas trop mal" ! On ne le piratera pas cet artiste, sans risquer de se faire prendre !
Mais une personne qui a "quelque talent" et diffuse sur le Net via un blog, un site ou un réseau social, ses productions (vidéo, musique, écrits, etc.) ... Non appuyée par quelque média que ce soit, non référencée, non répertoriée, et qui n'a derrière elle ni éditeur ni producteur... Sera sans doute un jour ou l'autre, connue d'un public informel d'internautes... Et il suffira qu'un groupe ou que quelques "amis" sur Facebook ou sur un réseau social, soit interpelé par ce que produit cette personne ; et que cela fasse "boule de neige" par ouïe dire ou échanges sur des forums, et que cette personne soit vue, écoutée, lue...
Dans un certain sens c'est excellent pour l'auteur (puisqu'il devient une sorte de "vedette") mais en vérité, qu'a-t-il à y gagner, puisque tout le monde peut accéder librement à sa production, sans qu'il soit question de la moindre rétribution ?
Le monde du Net est informel, les médias y vont mais n'y "pêchent personne", les éditeurs et les producteurs non plus n'y "pêchent" pas !
Alors je vous dis pas le nombre de productions de toutes sortes, au vu et au su de tout un chacun, qui ne font l'objet d'aucune reconnaissance pour des droits d'auteur, et qui de surcroît peuvent être spoliées, récupérées, arrangées et profiter à des gens qui eux, vont "toucher du pactole" en toute légalité !
Qui vous dit que quelque part en Chine, en Amérique ou en Russie, votre blog, votre site, vos vidéos, votre musique, vos chansons, enfin tout ce que vous produisez, ne sera pas "piraté" (c'est à dire copié, arrangé) à des fins marchandes et tout cela sur votre dos, à votre insu et sans que jamais vous le sachiez ?
Sans compter qu'en plus, ces copieurs, ces récupérateurs, ces arrangeurs, ces voleurs donc, passeront peut-être pour de grands artistes, de grands écrivains, de grandes vedettes dans le pays ou la région où ils sont ? Et qu'ils passeront même à la postérité ? Alors que toi, pauvre bougre, tu auras ramé toute ta vie pour pas un clou avec juste un tout petit rayonnement autour de toi, aussi éphémère que la flamme d'un briquet pour allumer une clope !
...Voilà le genre de débat que l' on devrait voir fleurir sur Facebook, par exemple ! Et sur les forums !
... Je vois mal un Johnny Halliday s'offusquer outre mesure d'un jeune désargenté qui téléchargerait sans bourse délier l'une ou l'autre de ses productions, et cela occasionnellement...
D'ailleurs, les Grands et Célèbres, ne doivent pas non plus, en général, s'en offusquer, de ce fait... (Ils sont "assez riches" déjà, pour supporter quelques "fuites")...
Par contre, l'un ou l'autre de ces artistes que l'on voit par exemple au festival de Musicalarue à Luxey dans les Landes pour le 15 Août... Qui sont "quelque peu connus, officialisés" et se produisent dans des concerts, et vendent leur CD... Ceux là, oui, lorsqu'ils se font "pirater" et qu'on les écoute sans bourse délier sur le Net... Se voient privés de gains et donc de ressources financières... qui leur permettraient de vivre de leur activité artistique sans être obligés de faire un travail à côté...
Hadopi, c'était peut-être "une bonne idée" à l'origine, mais c'est aussi dans son application réelle, une "vraie foutaise" ! Comment en effet vu la complexité de l'application, empêcher ou tout moins réduire significativement le "piratage", le téléchargement illégal ?
Déjà quand on voit tous ces sites "grand public" spécialisés dans la musique (et hyper fréquentés), où l'on peut écouter "en boucle" tout ce que l'on veut à longueur de journée, eh bien cela en fait du "manque à gagner" pour de nombreux artistes n'ayant pas l'envergure ni le taux de ventes d'un Johnny Halliday !
Sans doute ces géants du Net qui ont pignon sur rue et qui répertorient dans leurs rubriques en toute légalité, autant de milliers de titres et d'auteurs... Versent-ils eux, des droits "en bloc" ? Et qu'il existe donc un circuit financier comportant recettes (publicité) et dépenses (ces droits reversés) ? Mais alors comment ces droits sont-ils ensuite répartis ? Où va réellement l'argent ?
Je doute fort qu'au bout du compte, les "petits" auteurs ou artistes puissent en tirer un réel et substantiel bénéfice !
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Le Statut n'est qu'un cadre qui rend la toile plus remarquée
- Par guy sembic
- Le 22/09/2011
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Il y a bien, qu'on le veuille ou non, quoique l'on puisse argumenter ... Même si c'est "un peu shématique" voire "à l'emporte pièce"... Deux sortes de sensibilités différentes en ce monde... Difficilement conciliables, pour ne pas dire "ennemies de toujours"...
Mais je veux bien cependant, à partir de l'idée générale (et sommaire) ... Nuancer autant que cela soit possible, et juste...
Je n'ai donc pour ma part, aucune sympathie, et encore moins de vénération ou de considération, pour un certain nombre de personnages des milieux politiques ou économiques, c'est à dire de ces gens qui font la Une de l'actualité et dont les médias s'intéressent à leur vie privée, où ils passent leurs vacances, quelles sont leurs préférences (et tout cela afin de satisfaire la curiosité de millions de gens)...
Que ces personnages si courtisés, si observés et si "en vogue" soient des gens "brillants", compétents, qu'ils aient des points de vue ou des idées à prendre en considération, oui, soit !
Cela je ne le conteste pas !
Ce que je conteste c'est le statut qu'on leur a donné : un statut n'est avant tout qu'un "très beau cadre qui rend la toile plus grandiose et donc plus remarquée"...
Ne me parlez donc pas de "certains personnages" dont je ne cite pas ici le nom... Et qui d'ailleurs, s'ils me connaissaient ou avaient entendu parler de moi, se foutraient pas mal de moi tout autant que je me fous complètement d'eux, de leur avenir, du monde dans lequel ils vivent...
Par contre, parlez moi de Lino Ventura et d'Annie Girardot (mais ils sont morts) ...
Ou encore de Jean Ferrat (mais il est mort aussi)...
Ah, si... ! Y'en a une de vivante, que j'aime bien (et même beaucoup) : Jeanne Cheral...
Enfin, en ce qui concerne les journalistes -et les Médias- je pense qu'il en faudrait aujourd'hui quelques uns de la trempe d'un Albert Londres ! (de son temps, il fut décrié par toute une clique d'imbéciles à la remorque d'une culture de l'époque qui ne valait pas mieux que la culture officielle et médiatisée d'aujourd'hui)...
Bon sang ! Qu'on ne s'y trompe pas ! Il y a bien (comme toujours) "deux mondes" qui jamais ne pourront cohabiter sereinement !
Personnellement, je sais bien de quel monde je me sens et j'ose le dire !
On appelle cela "diversité culturelle" ! (le fait que des cultures ou des sensibilités culturelles ou d'idées ou de mode de vie puissent "s'arranger entre elles" et cohabiter sereinement en faisant de part et d'autre un effort)... Non, que l'on ne s'y trompe pas! Il faut voir la vérité en face : il demeure et demeurera toujours l'inconciliable, tout ce qui ne peut être négocié, tout ce que les uns ou les autres ne concèderont jamais... Quelle que soit comme on dit "la largeur d'idées" que l'on peut avoir !
Même chez les anarchistes, même chez les libertaires, en fait partout, dans tous les milieux sociaux, autant chez les riches que chez les pauvres, il y a "deux mondes qui jamais ne pourront cohabiter ensemble" !
Tenez, j'en cite encore un : Elysée Reclus, l'anarchiste et géographe du 19 ème siècle ! Celui là même, y'en a qui l'ont appelé "le pape des anarchistes" ... (comme si les anarchistes pouvaient se donner un "pape"! )
... Ah, oui, la culture officielle et médiatisée d'aujourd'hui... parlons en en "deux mots" :
Je ne dis pas qu'elle "fait uniquement -ou pour beaucoup- dans la médiocrité" (quoiqu'elle y contribue insidieusement et par hautes instances tirant les ficelles habilement et enfonçant des olives bien huilées dans le fondement)... Car en effet cette "culture" là SAIT "faire assez haut de gamme" (et elle le prouve, sinon elle ne serait pas crédible)... Disons qu'elle a deux visages... (les Peaux-Rouges du continent Nord Américain du 19 ème siècle disaient des Blancs qu'ils avaient comme les serpents, la langue fourchue)...
Eh bien moi, cette culture là, même avec son beau visage quand son beau visage veut bien se montrer, je ne la vénère pas !
Et je suis même (je l'avoue) "assez mauvais élève" dans la classe générale où elle dispense ses cours, ses cours qui souvent me gonflent... Et je me fous encore plus des prix qu'elle décerne !
Elle est comme ce prof de dessin qui se prenait pour Picasso, que j'avais en classe de 6 ème à Duveyrier à Blida (Algérie) en 1960 : des cours "emmerdants et sans attrait", avec en travaux pratiques ces éternels et très ternes modèles (que j'avais envie de dégommer avec mon lance pierres)... et qu'il fallait sans cesse reproduire selon des procédés auxquels je ne comprenais rien...
Il y a, somme toute, dans "le Grand et le Beau" ou le "Modèle" ou la "Voie Royale"... dans le "Respectable" et "l'Intelligence Dominante"... Tout cela vu "d'un certain côté de la barrière"... quelque chose qui me gêne, auquel je n'adhère point et que je pense "être une forme de médiocrité" qui ne vaut pas mieux que cette médiocrité que l'on dénonce à tour de bras !
... "Je vis le monde : il était comme une orange entièrement desséchée de l'intérieur et dont l'écorce était toute craquelée et très dure...
Alors je me souvins : nous étions sur un bateau, les Ututes et les Luminutes, répartis en plusieurs classes ainsi que sur le pont avant, le pont arrière, et les ponts en dessous...
Sur tout le bateau, et même dans les ponts inférieurs proches des cales, Ututes et Luminutes au mieux de leurs conciliabulles, se faisaient de vilaines grimaces ressemblant parfois à de drôles de sourires... Et je ne dis pas, lorsque ce n'était pas "au mieux", les coups et les blessures qu'ils s'infligeaient entre eux... Je veux dire les Ututes et les Luminutes (car en chacune de ces deux communautés, il existait comme par un courant porteur, une certaine entente)...
Un jour le bateau prit eau et commença à s'enfoncer dans l'océan...
Il y eut assez de canots de sauvetage pour que tous, Ututes et Luminutes puissent s'embarquer et quitter le bateau en perdition...
Les Ututes prirent les canots d'un bord, et les Luminutes les canots du bord opposé...
Lorsqu'un courant d'une grande puissance se mit à tourbillonner autour des canots éparpillés en deux groupes distincts, il se trouva que les canots des Ututes furent chahutés puis malmenés à tel point que l'on ne pouvait que prévoir ce qu'il adviendrait d'eux, fatalement...
Aucun Luminute ne fit le moindre geste pour sauver un seul des Ututes : les Luminutes s'éloignèrent, se désintéressant du sort des Ututes...
Enfin les Luminutes parvinrent sur une île où ils s'installèrent et vécurent... Et fondèrent une sorte de république mais en réalité ils se gouvernèrent eux mêmes...
... Je ne vis plus rien, et je ne sais combien de temps plus tard, je vis alors le monde (qui devait être sans doute, comme le port d'où était parti le bateau des Ututes et des Luminutes... ou même peut-être, comme l'île sur laquelle s'étaient établis les Luminutes)... C'était cette orange entièrement desséchée de l'intérieur et à l'écorce toute craquelée et très dure, parcourue de failles profondes révélant l'intérieur tout desséché..."
[ Texte d'un auteur inconnu, trouvé dans les ruines d'une antique cité... Les uns dirent que c'était un prophète qui l'avait écrit, les autres dirent que c'était celui d'un poète... ]
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Le cinéma de Contis
- Par guy sembic
- Le 20/09/2011
- Dans Anecdotes et divers
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Dans ce cinéma « pas comme les autres » Betty Berr, comédienne, et Rainer , scénographe, ont conçu en 1996, un projet artistique d'une dimension internationale à Contis Plage dans les Landes...
En effet depuis 1996 se déroule durant cinq jours à Contis, tous les ans, un festival du Court Métrage... Riche de sa diversité culturelle, ce festival a pour partenaires Atibaia Internacional do Audiovisual (Brésil) et le Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou...
Absolument rien à voir avec le festival de Cannes ! Mais tout de même le soutien du Conseil Général des Landes, de la Région Aquitaine, de la DRAC Aquitaine, du Centre National de la Cinématographie, de Ciné +.
...entre autres, dont bien sûr la commune de Saint Julien en Born...
Le cinéma de Contis et son festival du Court Métrage : une étape « pas comme les autres » dans un parcours culturel tout rayonnant de ses mille visages et ouvert à tous...
Devant le hall d'entrée du cinéma : la terrasse côté rue des Avocettes.
Ce jeudi 15 septembre 2011 à 18h au cocktail d'ouverture du festival, sont conviés les spectateurs et les invités, avec les réalisateurs... Un moment pour se retrouver ou faire connaissance...
Sur la plage de Contis le jeudi 15 septembre 2011 vers 15h 30 : 34° dans l'air et 21° dans l'eau...
A l'entrée de la plage...
L'estrade, dans le hall du cinéma, pour les musiciens : trois concerts étaient prévus en fin de soirée à partir de 23h, chaque jour (gratuits) :
Akale Wube, Frank Dadure and the Fakir, Quartett Joao Silveira...
C'est le moment où arrivent peu à peu les réalisateurs, les invités, le public...
Vue depuis la terrasse située de l'autre côté du cinéma...
Vers 19h il y avait foule un peu partout, sur les terrasses et dans le hall... Belle et sympathique animation !
... Mon commentaire portant sur l'ensemble de la programmation :
Nous étions là en 2011, dans une nouvelle génération de jeunes (ou moins jeunes) réalisateurs : ce n'est pas tout à fait « la même veine » (si je puis dire) que celle des années 1996-2001...
Sans doute dans les scénarios, moins d'homogénéïté, plus de dispersion et de scènes « éclatées » dont le fil n'est pas continu, mais plus d'intensité, notamment dans une dimension de réflexion, de gravité et aussi d'humour...
Il n'a pas été facile de choisir les lauréats lors du prix du public, et des autres prix attribués...
Il faut, assurément, « aller voir »... Nous ne sommes pas, avec ces nouvelles générations de réalisateurs, dans la « dimension grand public des salles habituelles de cinéma de production de masse »...
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Civilisation poubelle !
- Par guy sembic
- Le 19/09/2011
- Dans Anecdotes et divers
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… Je me promenais en vélo, ce mercredi 14 septembre 2011, venant de Bégaar par le CD 395 (route du Moulin) et parvenu à l'intersection avec la D41 (route de Rion) je poursuivis mon chemin par la route de la Lande... Je crois que cette route conduisait jadis à l'ancienne déchetterie de Tartas...
Et au delà, donc, d'une clôture, à environ deux ou trois cent mètres de l'ancienne entrée des “déchets verts”, je vis ce tas de détritus “à ciel ouvert”...
Il y a quelques mois de cela lors d'une autre promenade en vélo, un peu plus loin mais cette fois, très proche de la route de Rion, j'avais vu un matelas gisant sur des ronces au bord d'un chemin de forêt...
“ça”... Oui, “tout ça”, très souvent aux abords de nos villes et villages, dans des terrains vagues, au bord des routes et à l'entrée des chemins... Et des canettes ou boîtes de bière, des cartons de pizza, des paquets de cigarettes vides balancés par la portière des bagnoles... Et le cendrier que l'on vide à l'arrêt au feu rouge... Alors que “ça tam'tame battement de coeur de pieuvre” à faire trembler les abris de bus...
Oui, “tout ça” ce sont bien les signes visibles d'une “civilisation poubelle”...
Il y a aussi les déchets nucléaires alvéolisés dans des sous-sols de roche primaire à deux mille mètres de profondeur...
Et les produits alimentaires périmés des supermarchés, passés à l'eau de javel pour éloigner les glaneurs...
“Good bye Lénine, good bye le capitalisme et la finance, good bye Téterre” !
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Géographie et géologie des paysages littéraires et artistiques
- Par guy sembic
- Le 17/09/2011
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Je pense que les "littéraires purs" (et durs) c'est à dire les gens "vraiment de lettres", de métier, de formation universitaire, d'expérience et de parcours personnel "solide"... Ne pourront jamais (et je les comprends) concevoir qu'un écrivain au sens de ce qu'ils entendent par écrivain, puisse apparaître dans leurs catalogues si la production de cet écrivain demeure un "hétéroclite fatras" de textes qui seraient cependant pour quelques uns d'entre eux, des textes littéraires, mais aussi et pour bon nombre d'autres textes, des textes de forme langagière et imagée sur un mode du genre "au coeur du réacteur"...
Il y a là, je pense, une véritable interrogation qui s'impose, dans la mesure où serait en jeu, l'avenir (ou déjà le futur immédiat) de la littérature...
Le "coeur du réacteur" – soit dit en passant je bannis de mon vocabulaire personnel l'expression "du fond de ses tripes" – c'est à dire l'émotion, l'émotion dirais-je "portée à incandescence"... Le "coeur du réacteur" à lui seul et surtout lorsqu'il apparaît démesuré et qu'il travestit la réalité des êtres, des situations et des évènements ; ne peut constituer l'essentiel du travail d'écriture...
Un compromis si je puis dire, entre d'une part ce travail d'écriture selon les codes et les valeurs auxquels se réfèrent les "littéraires purs", et d'autre part ces formes langagières et imagées où domine l'émotion... Me semble difficile, et incertain quant à la dimension qu'il peut prendre...
À dire vrai, l'on ne peut pas parler ici en terme de "compromis"... Peut-être de "symbiose" (je dis bien "peut-être")... Dans la mesure où se réaliserait "une alliance heureuse" entre le "coeur du réacteur" se manifestant et rayonnant autour de lui, et un réel travail d'écriture ...
L'on ne peut pas non plus parler ici en terme d' "équilibre à réaliser" (à mon sens cet équilibre là est quasiment impossible à trouver, à moins de "faire dans l'imposture")...
Demeure sans doute, telle une porte ouverte ou un chemin à prendre, la possibilité d'une symbiose à réaliser, ou si l'on veut... D'une sorte de "quatrième dimension" à trouver...
Mais je conçois que, pour un "littéraire pur", le "paysage littéraire" soit vu et reconnu comme un paysage dont la géographie peut évoluer mais dont la géologie profonde demeure immuable...
... En ce qui me concerne, je reconnais avoir eu ma vie durant, "un réel problème" avec les "littéraires purs", et d'une manière générale avec les gens "de formation et d'expérience et au sens critique très développé" (trop développé à vrai dire)... À tel point que dans les situations ou les confrontations les plus "sensibles", j'ai du à un certain moment, faire silence et comme on dit "passer mon chemin" afin de ne ne point "m'embarquer" dans quelque épuisante (et vaine) polémique...
Je ne peux pas dire, si je tente de "faire un bilan général"... que ces gens là, que j'évoque plus haut, m'aient "apporté quelque chose", sinon de douter de moi, et de me faire même reculer au lieu d'avancer...
... Il existe je pense, tout de même, d'une part "un monde conformiste de la littérature", et d'autre part "un mode informel de la littérature... Mais ce n'est là, je crois aussi, qu'un "shéma plus ou moins directeur, subjectif, plus ou moins admis, et assez général"... En fait c'est "plus compliqué" ou "plus "simple encore", que ce que l'on croit (cela dépend de la vision que l'on a, ou du regard que l'on porte)...
Dans mon esprit un "littéraire pur" c'est plutôt quelqu'un qui apparaît sur la scène publique tel un "régisseur du son" ; mais en même temps quelqu'un qui se réfère à des valeurs de son époque, tout en considérant aussi (mais pas toujours) les valeurs d'une autre époque...
Le sens critique sur quel support littéraire ? Je pense qu'il s'exerce sur la quasi totalité des styles, des genres, des formes, des supports... Et qu'il est souvent (à mon avis) trop exacerbé et surtout trop asservi aux modes et aux repères (ou à l'absence de repères) d'une époque (par exemple l'époque immédiatement actuelle)...
... Sur "la géologie profonde d'un paysage" (telle est la métaphore si je puis dire, que j'utilise dans mon propos ci dessus)... Je pense que "les uns" ET "les autres" (vous voyez lesquels de ces "uns" et de ces "autres" je veux dire)... Devraient s'entendre sur la même évidence, soit sur la nature même de l'assise réelle d'un paysage... D'un "paysage littéraire" en l'occurrence...
Rabelais en son temps, Voltaire et Diderot au 18 ème siècle, puis Balzac et Zola au 19 ème, et Céline, Proust, Aragon, Queneau, Malraux au 20ème... sont, oui, incontestablement et en quelque sorte d'une manière intemporelle, de ces paysages à la géologie profonde...
Par contre, en ce qui concerne Lévy et Musso (pardon pour ceux et celles d'entre vous à qui il arrive de lire ces auteurs)... Nous avons sous les tonnelles ombragées et accueillantes où l'on rit et pleure dans ces jardins enchanteurs... du vide !
... Pour finir, juste un tout petit détail (qui selon moi n'est pas anodin) : combien et combien d'écrivains (et en particulier les romanciers) d'hier et d'aujourd'hui... emploient sans cesse des "fit-il", "déclara-t-il", "dit-il" (ou de ces formules "passe partout") ?
Aujourd'hui par exemple, le "grand chic" c'est d'user de "me semble-t-il"...
... Excusez moi, mais ce "fit-il" en particulier, et ce "me semble-t-il"... "ça me sort par les trous du nez et me met la glotte de travers en éternuant"...
Je ne dis pas que moi aussi je n'ai point mes "scies"... Mais il en est de ces "scies" dont le bruit est aussi sciant que le bruit d'une tondeuse à gazon un samedi après midi dans un grand ensemble pavillonnaire...
... Voilà (tout ce que je viens de dire) pour l'écriture...
Et maintenant élargissons le sujet (ou l' "affaire") pour "tout le reste" : la musique, la peinture, la sculpture, les productions cinématographiques (courts et longs métrages, documentaires)...
Aujourd'hui nous avons une quantité de gens dans chacun de ces domaines artistiques, qui ont tous eu quelque formation, sortent même de grandes écoles, et ont réellement produit des oeuvres dont on ne peut nier le travail effectué, ou la qualité... Mais qui n'émergent pas, ou ne rayonnent pas davantage du fait de la prolixité et de la diversité des réalisations, des genres, des styles, des formes, etc...
Tout cela participe à un mouvement général, planétaire, dans lequel "s'engouffre" la marchandisation, la médiatisation, la publicité... Ce qui n'avait pas été le cas en d'autres époques et même jusqu'au milieu du 20 ème siècle.
Ces jours ci j'assiste au Festival du Court Métrage à Contis Plage (qui a lieu tous les ans) et je suis étonné par la banalité des thèmes ou des scénarios de certains de ces courts métrages... Et je me dis "mais pourtant il a bien fallu que ces films là soient, au départ, sélectionnés pour figurer dans les programmes" ! Et je me suis dit aussi, poursuivant ma réflexion : " le résumé n'est qu'une apparence, il faut voir l'interprétation"... C'est à dire la manière dont est traité le sujet, les prises de vue, les dialogues, les scènes...
Nous sommes aujourd'hui dans un paradoxe pour le moins surprenant voire surréaliste (mais c'est une réalité) : il n'y a jamais eu autant de "géologie profonde" des paysages, de tous les paysages, du fait de la prolixité des oeuvres et des auteurs, du nombre de gens "dignes d'être découverts ou lus ou connus"... Et en même temps il n'y a jamais eu autant de médiocrité culturelle et de banalité en ce monde, du moins à ce point généralisé et même organisé !
Tout cela constitue un "bien étrange terreau"...
D'un côté cela est "loin de me désespérer" (en dépit de tout ce que je déplore et qui me révolte)... Mais d'un autre côté me vient "toute une interrogation aussi grave que diverse... du fait que chaque question que je me pose en appelle souvent pour ne pas dire presque tout le temps, une autre"...
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La Bourse
- Par guy sembic
- Le 14/09/2011
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La Bourse avec ses hauts et ses bas... et ses fluctuations en une seule séance journalière... La Bourse, oui, si t'enlève le "r", ça devient "bouse" (sous entendu "de vache")...
... Et c'est bien ça : dans une même journée, de l'ouverture à la fermeture, et même d'un instant à l'autre... la bouse gonfle et s'affaisse : elle gonfle sous l'effet - je suppose- de la chaleur et de l'humidité ambiantes, et du travail de forage des bousiers (ces petits coléoptères noirs bouffeurs de merde) ; elle s'affaisse sous l'effet d'un brusque changement de pression atmosphérique ou sous le pas très pesant d'un promeneur pressé...
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Valise insolite au bord d'une petite route des Landes...
- Par guy sembic
- Le 14/09/2011
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... Cette valise abandonnée, sans doute perdue, ou tombée d'une galerie de voiture, au pied d'un poteau EDF...
Lieu dit "La Bergerie", entre une piste cyclable et une petite route en direction de Léon...
Ce lieu n'ayant rien de "stratégique" comme par exemple le hall de la gare Montparnasse à Paris en face des tableaux d'affichage de départ des TGV...
Je me suis dit : "ce n'est pas une valise piégée" ! ... Néanmoins je ne me suis point risqué à l'ouvrir, je l'ai seulement photographiée...
Mon imagination a cependant "un peu travaillé" : j'ai pensé que cette valise pouvait contenir de très jolis effets féminins tels par exemple qu'une robe d'été très chic, un petit trench élégant, une écharpe fine au tissu délicat, quelques lingeries diverses...
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Sauver la Grèce ?
- Par guy sembic
- Le 12/09/2011
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... Si l'on peut dire !
En fait, ce ne sont pas à des gens qui gagnent (statistiques Insse) 954 euros par mois (et qui sont huit millions dans notre pays), ni même à des gens "de revenus moyens" (entre 1500 et 2500 euros par mois) ni même encore, à des gens qui seraient "un peu plus riches que la moyenne"... De devoir aider la Grèce !
C'est aux milliardaires de le faire !
Et de grandes banques qui ont des millions de clients et sont les créanciers de la Grèce, ne vont pas se voir remboursées des sommes astronomiques prêtées à plusieurs reprises à ce pays surendetté ! D'où l'inquiétude qui sourd et se précise au sujet de la " bonne tenue de route" de ces banques !
... Allez, allez, les milliardaires! ouvrez vos coffres forts et banquez !
Ces milliards, vous les avez VOLES ! (sauf peut-être 2 ou 3 d'entre vous par ci par là qui sont "d'anciens pauvres" ayant réussi par le courage, l'initiative, le travail ; n'ont jamais fait de publicité tapageuse et dont la richesse produite a coulé comme une rivière irriguant les champs aux alentours...
Les autres, vous êtes des vampires ! Des truands ! Des puits ou des gouffres sans fond qui absorbent toute l'eau des ruisseaux et des rivières, toute cette eau qui revient à la Terre entière ! ... Et vos coffres-forts, il nous faudra les faire sauter !
... Soit dit en passant, la Grèce n'est pas à vendre !
"Vendez nous quelques villes" ... Ont dit les Allemands... Et les Chinois qui s'intallent au port du Pirée !
Ce pays a une histoire plus longue que celle de tous les autres pays de toute l'Europe, et l'on y parle la même langue que celle des penseurs et des poètes de l'antiquité Grecque, il y a trois mille ans...
... Ces subventions octroyées par l'Union Européenne et venues "arroser" l'économie et l'industrie Grecque dans les années 80, ont été en grande partie captées par une caste de gens d'affaires, de trafiquants et de milliardaires (Grecs et autres) dont le pouvoir a pesé sur la puissance publique, sur les différents gouvernements, et a contribué au développement de toute une "économie souterraine" aux conséquences désastreuses...
Sauver la Grèce ?
Ou sauver un système économique dont le moteur fonctionne comme une pompe envoyant des millions de mètres cubes d'eau dans des cuves sans fond, alors même que de part et d'autre des pipe-line s'étendent jusqu'à l'horizon, des paysages complètement desséchés, incultes et improductifs ?
Sauver la Grèce en se foutant du peuple Grec, de son histoire et de sa culture ?... Sauver en sauvant la Grèce ce qu'à aucun prix l'on est disposé à perdre et qui continue à nous branler, gosses "impossibles" que nous sommes, tel un "dada à deux balles" de super marché ?
Et qui c'est qui ramasse les pièces de deux balles qui tombent dans le ventre du dada ?
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Soigneusement calligraphié, en haut du tableau noir : "Morale"...
- Par guy sembic
- Le 08/09/2011
- Dans Anecdotes et divers
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Dans l'école que j'ai connue (l'école des années 50) ce qui m'impressionnait et m'émouvait beaucoup, et me faisais réfléchir profondément et gravement sans même pouvoir ou souhaiter en parler... C'était, tout simplement, rien d'autre que ceci :
En haut du tableau noir (un tableau avec des lignes fines en surimpression et écartées de 10 cm les unes des autres) très soigneusement calligraphié (avec pleins et déliés et un grand "M" majuscule) ce mot : MORALE...
C'est ainsi que le matin avant la classe de huit heures et demie, le maître en blouse grise écrivait à la craie blanche ce mot "morale" en grandes lettres si bien calligraphiées... de sa main...
... Et je me disais en moi, tout au fond de moi : "qu'est -ce que ça doit être, alors, que cette Morale !"
... Je voudrais aussi préciser (si j'y parviens) à propos de ce mot "morale" en haut du tableau noir et si bien calligraphié...
Qu'aujourd'hui encore je demeure aussi impressionné par le souvenir de cette image qui en quelque sorte s'impose dans ma mémoire...
Ce n'est point que je "vénère" la morale pour elle même et pour ce qu'elle implique... (que l'on ne me parle ni de vertu ni de morale ni de religion ni de ces modes ni de toutes ces idéologies qui ont "le vent en poupe")...
... Cela, dans mon esprit "va bien au delà" de que tout ce que l'on prône (avec ferveur ou parfois même avec fanatisme) : c'est comme si cela s'inscrivait dans "une autre dimension", une dimension de réflexion, de pensée, dans laquelle il entrerait de la gravité et "une sorte d'émotion au delà de l'émotion"... Et c'est dans cette dimension là (si j'ose dire)... que me vient ma "pensée anarchiste"... du moins en quelques uns de ses fondements...
... Tout en somme, s'explique dans la calligraphie même (et particulière) de ce mot "morale" en haut du tableau, par la main de cet instituteur en blouse grise (qui me foutait toujours Zéro en conduite, mais qui au fond, me comprenait et me le faisait savoir par son regard)...
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Diviser ou multiplier des milliards par des dizaines, des centaines ou des milliers
- Par guy sembic
- Le 06/09/2011
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Dans un environnement d'économie et de finance et de banque et de bourse où l'on parle à chaque bulletin d'information (télévision ou radio) de "centaines de millions ou milliards d'euros ou de dollars"... Je pense pour ma part que l' on vit très bien sans savoir diviser ou multiplier des milliards par des dizaines ou des centaines ou des milliers... même en arrondissant de manière à ce que dividende et diviseur, ou multiplicande et multiplicateur se terminent par deux ou trois zéros !
... Une telle "lacune" si je puis dire, ne "déprécie" pas la "valeur réelle" d'une personne, et je dirais aussi que "savoir brillamment" diviser ou multiplier des milliards par des dizaines ou des centaines ou des milliers (sans machine à calculer) n'est en aucune manière, "une référence" !
...Et j'irais jusqu'à oser dire (en levant les yeux et la tête et les épaules et bien droit dans mes bottes) : "je suis fier de quelques unes de ces formes d'inculture qui sont les miennes, et dont beaucoup de gens sur cette planète pensent haut et fort ou tacitement, que ce sont des cultures dominantes et qui doivent "par la force des choses et des modes et des habitudes" régir notre quotidien, formater nos émotions, et nous influencer dans tout ce que nous achetons en particulier les livres que l'on nomme "best-sellers", dans les choix que nous faisons concernant nos loisirs...
J'irais jusqu'à l'insolence, jusqu'au vandalisme, contre ces cultures dominantes et laminantes dans lesquelles je me sens tel une limace s'étirant lentement sur la page mouillée d'un traité de physique nucléaire ou de mathématique quantique...