Articles de yugcib

  • Des bulles de toutes dimensions dans un vaste bouillon de culture

         Autrefois étaient les clubs, les bandes, les groupes, les cénacles et toutes sortes de constellations d'écrivains, de poètes, d'artistes ou de personnages plus ou moins atypiques ou exerçant une activité sortant de l'ordinaire...

    Et tous ces gens là se réunissaient dans des lieux publics, salons ou cafés, souvent à Paris...

    De nos jours, ces groupes, ces bandes, ces clubs et ces cénacles, forment aussi des constellations, sans doute en plus grand nombre, et leurs membres communiquent entre eux par des blogs, ou par des messages et par des images qu'ils exportent à partir de leurs téléphones portables ou de leur ordinateur via le Web...

    Mais l'on peut dire que le Web a "changé la donne", dans la mesure où se sont constituées des communautés virtuelles rassemblant des centaines voire des milliers de membres, tous dispersés aux quatre coins de la France et du monde...

    Ainsi s'étend à perte de vue, désormais, un immense bouillon de culture planétaire dans lequel fourmille toute une vie grouillante de germes, de bactéries, d'animalcules... Et les bandes, et les cénacles alors, y sont, dans ce bouillon de culture, comme des bulles...

    Des bulles identifiables, indépendantes les unes des autres ou s'interpénétrant à l'occasion ; des bulles qui ont chacune leur univers relationnel propre, mais qui dans une déconcertante et étonnante réalité, évoluent dans la mouvance du bouillon de culture de dimension devenue "cosmique"... Où tout ce qui existe et se diffuse, va et vient, apparaît, disparaît, éclate, se décompose, se reforme, se superpose, s'entrechoque...

    Comment s'y retrouver là dedans, comment y envisager dans une telle mouvance, une histoire et une géographie de la relation avec des repères, des ports, des attaches ?

    Avez-vous déjà observé dans nos villes et à la périphérie de nos villes, ces galeries et espaces marchands en lesquels s'ouvrent et se ferment au rythme des saisons, autant de boutiques ?

    Alors j'imagine... Dans ces constellations de forums du Net, non plus des boutiques comme dans une galerie marchande, mais des visages, de "vrais êtres", dans une "galerie" ou espace de communication... Des visages qui apparaissent puis disparaissent au rythme des saisons et des évènements, au rythme des émotions, des sensibilités, des engouements, des préférences ; au rythme du flux et du reflux d'une marée qui elle-même enfle, envahit les terres proches, puis s'arrête et ravale son flux et son reflux...

    Pour l'artiste, pour le poète, pour l'écrivain... Il y avait jadis un monde, une véritable planète avec une géographie et une histoire... Et donc, une existence.

    À présent, avec tout ce qui va et vient, apparaît, disparaît, se forme et se déforme ou se dilue, il n'y a plus de planète tellurique avec des continents et des océans, il n'y a plus qu'une planète "boule de gaz", sans histoire, sans géographie... Et l'artiste, le poète, l'écrivain, n'existe plus : il "lumine" comme une sorte d'arc-en-ciel de particules pris dans un tourbillon d'autres arc-en-ciel... C'est cette "luminescence" qui se substitue à son existence...

    ... Un ami me disait un jour (cet ami est plus anciennement présent que moi, sur le Net puisqu'il y est arrivé en 2000 au temps des premiers forums dans leurs balbutiements, alors que moi, je ne suis vraiment présent que depuis 2005) :



    "Depuis les blogs, les forums deviennent des déserts"...



    En effet, j'ai vérifié sur tous les forums sur lesquels je m'étais inscrit depuis 2004 et surtout en 2005/2006... Et j'ai pu constater qu'au départ, ces forums étaient très animés, bien fréquentés... (avec certes leurs "locomotives") mais qu'à partir du moment où le "phénomène blog" a commencé à prendre une grande extension, en gros après 2007, eh bien tous ces forums à l'exception de deux ou trois, sont devenus des "déserts" ... en ce sens que, même ceux et celles qui les animaient, n'y postent à présent plus rien ou presque.

    J' y vois là, dans cette tendance à la baisse de fréquentation et au vide laissé par celles et ceux qui postaient régulièrement mais se sont envolés...

    une explication : le blog est devenu en quelque sorte la "sphère relationnelle" de son auteur, avec ses "fidèles" d'une part, et les quelques amis ou connaissances qui de temps à autre visitent le blog...



    D'ailleurs mon ami qui lui-même avait créé un forum en 2007, constate qu'en 2008 son forum "marchait bien" mais qu'ensuite à partir de 2009, il n'y a plus que 1 ou 2 messages de loin en loin...



    Personnellement, je déplore la "désertification" des forums au profit de l'activité et de la fréquentation qui se reporte sur les blogs...

    Pour cette raison :

    le blog c'est l'univers des copains, amis, des gens "à votre dévotion" (ce qui de toute évidence est très confortable)... mais "t'enferme comme dans un terrier peuplé de gentils lapins"... Et le forum c'est l'univers dans lequel existe une vraie confrontation, une vraie mise à l'épreuve, une vraie communication...(autrement dit, tu n'y rencontres pas que des "gentils lapins" qui vont te mordiller-bisuquer le bout du nez)...



  • Le monde, pris par le col de la chemise et regardé droit dans les yeux

         Céline, Desproges, Brel, Gainsbourg, par exemple... Et bien d'autres artistes, écrivains ou personnages de la vie et de l'actualité courante... Ne sont point faits du même bois que d'autres personnages, artistes ou écrivains bien moins acides ou déroutants ou "écorchés vifs" et crus...

    Et que dire, même de Coluche dans "Tchao Pantin", un film assez "noir", dramatique et émouvant ?

     

    Que je sache, le monde n'est pas un "conte de fées"!

    Et, certes, des Lévy, des Musso, des Signol et autres auteurs "plus ou moins à la mode" ou d'une écriture plus fluide, moins ardue, moins fracassante, plus divertissante... Sont "infiniment plus reposants"... que John Berger ou Michel Onfray, par exemple !

    Et des chanteurs de variétés, fantaisistes, amusants, légers, dans le genre de ceux et celles que l'on voit à la Télévision les samedis soirs.. Sont plus "faciles" qu'un Brel ou qu'un Gainsgourg !

    Cependant, ce sont bien les écorchés vifs, les acides, les déroutants, les fouteurs de merde, les crus, les révoltés, les impossibles... qui prennent le monde par le col de la chemise et le regarde droit dans les yeux en se foutant de la beigne qu'ils risquent de recevoir, en se foutant aussi parfois, des ovations et des bénédictions et du succès... Ceux là pourtant, en d'autres moments, en d'autres situations, nous laissent des mots inoubliables, nous émerveillent et nous émeuvent...

    Mais c'est bien curieux, dès que l'on cite seulement par leur nom, des auteurs connus (en général bien connus) ... l'on s'entend dire ou répondre que "l'on se compare à eux, à l'un d'eux" !

    Décidément, il serait "plus avisé" d'éviter de citer un écrivain ou un artiste connu dans une argumentation ou dans un propos dont on est l'auteur...

    ... J'admets que l'on puisse préférer Molière à Coluche! (pour une raison de style, de forme)... Car de toute évidence dans un" sens du monde" que personne ne peut vraiment contester, l'un, Molière appartient à la littérature! )...

    On peut contester (ou préférer) "bien des choses"... Mais il vient un moment où l'on ne peut que reconnaître la valeur d'une oeuvre d'écriture, de littérature... Et Coluche, c'est "une autre valeur" que celle de l'écriture et de la littérature... (une valeur qui est celle d'une immense dimension d'humanité et des Restos du Coeur)... A un certain niveau, les valeurs réelles sont aussi incomparables que l'eau et le feu, que l'herbe et la roche...

    Cela dit, Céline, qui lui, appartient cependant au monde de la littérature et de l'écrit, puisqu'il a publié des livres qui sont lus dans le monde entier, et que de surcroît il est même étudié... emploie souvent des mots tels que "putain", merde", con", et autres injures de son acabit !

    Là encore, on peut préférer à juste titre, Molière à Céline !

    Décidément, on ne peut être à la fois "cru"... et "littéraire" ! (il faut "choisir son camp?")

    On ne peut être à la fois "optimiste, bon et ironique" ... et "sans concession ni mansuétude aucunes, et dur, et pessimiste et dénonciateur acide et amer" (on serait donc "forcément d'un côté ou de l'autre, ou davantage d'un côté que de l'autre)... Ce qui voudrait dire que le mélange des factures et des sensibilités dans le plus juste ou prétenu équilibre possible, serait une imposture !....

    Et s'il y a imposture, alors l'imposture doit être dénoncée, prouvée, mise en évidence, afin qu'elle n'abuse personne...

    ... Ma grand mère qui était une personne "simple, réaliste, de bon sens et qui ne prenait pas les vessies pour des lanternes"... disait à propos des mauvaises herbes de son jardin : "après tout, elles me donnent bien du mal, je les détruis, les arrache, elles m'embêtent, mais elles font partie de la nature, et sans elles, peut-être que rien de bon ne pousserait non plus !"



  • Le festival d'Avignon

         Depuis le temps que j'en entends parler -au fait, en quelle année a-t-il eu lieu pour la première fois?- je ne m'y suis jamais rendu...

    Pour déjà une première raison pratique : l'hébergement. Il y a un monde fou, c'est au début des vacances d'été, les hôtels (même à 70/80 euro la nuit) sont pris d'assaut ainsi que les chambres d'hôtes et autres locations occasionnelles ; les campings des environs n'en parlons pas : c'est une galère pas possible, les uns sur les autres, une promiscuité épouvantable et terriblement bruyante...

    Ensuite, deuxième raison (celle là c'est celle que j'invoque pour chaque manifestation festival ou spectacle) c'est que je me sens "frustré"... de ne pas être moi-même acteur ou participant... Il m'est difficile en l'occurrence de m'assimiler si je puis dire, au simple spectateur-touriste-lambda heureux de voir de belles choses..

    Jusqu'à présent les seuls festivals ou manifestations culturelles auxquels je me suis rendu sont :

    -Le festival du Court Métrage à Contis dans les Landes, qui avait lieu entre 1996 et 2004 au mois de juin, alors que je demeurais à Lesperon puis à Tartas...

    -Le festival Fantastic Arts à Gérardmer de 1994 à 1999 qui a lieu fin janvier début février (j'habitais à 20 km de là, donc pour l'hébergement pas de problème)...

    -Le festival international de Géographie à St Dié depuis 2005, qui a lieu début octobre (hébergement idem, c'est près de chez moi)...

    -Le festival Musicalarue à Luxey dans les Landes qui a lieu du 10 au 15 Août ... Où je me suis rendu trois fois, mais la dernière fois j'ai été très déçu parce que passé 1h du matin, c'était devenu un "foutoir" de beuveries, de drogue et de bandes hétéroclites de personnages complètement givrés et peu recommandables venus des environs de Bordeaux...

    D'ailleurs à ce festival, il y a tellement de monde que la municipalité prévoit chaque été un champ immense pour les campeurs, avec des WC en plastique du genre guérite de chantier, une prise d'eau... mais les gens sont les uns sur les autres et c'est très bruyant...

    -Le festival des arts de la rue à Libourne en 2007... Mais là j'étais invité chez ma cousine de Langon... Un festival entièrement gratuit, mais bonjour les heures debout à essayer de voir entre des dizaines de gens agglutinés, les spectacles de rue...

    -Le festival du film d'Histoire à Pessac près de Bordeaux, en 2008. J'avais fait trois jours durant l'aller retour Tartas-Pessac en voiture... chaque soir revenu à Tartas vers 2h de la nuit, et repartir à 7h...

    -Le festival des "petites fêtes de dionysos" à Arbois, début juillet 2006 où j'avais rejoint dans un camping, quatre de mes amis des forums littéraires (Alexandrie, Passion des Mots)... Ce fut la seule fois où j'ai dormi sur place en camping, étant tout de même éloigné de 200 km de ma maison des Vosges... mais les amis étaient là et ce fut "épique" !

    ...Et oui, lors de tous ces festivals, le problème, c'est l'hébergement!

    C'est toujours en été, juillet Août en pleine période de tourisme. Les campings sont bondés, bruyants, les hôtels et les chambres d'hôtes tous pris d'assaut...

    Et puis, cela ne "me branche pas trop" de me retrouver dans ces ambiances il faut le dire, assez artificielles, où tu n'es qu'un être anonyme dans une foule immense, avec tes rêves, ta poésie et tes émotions... et tu passes là deux ou trois jours et pour finir, tes rêves se débandent tels des lapins dans un pré bosselé de mottes de terre...

    ... Alors, le festival d'Avignon, ce n'est encore pas l'an prochain que je vais m'y rendre ! D'autant plus que, comme partout dans ce genre de manifestation, tu y rencontres quelques "piqués", ou "givrés", ou "allumés", des gens qui se prennent pour des génies et qui ramènent leur science devant le petit public à leur dévotion qu'ils se sont fait de leurs copains rencontrés sur Facebook par exemple, ou de leur famille et amis et connaissances ; des intellectuels "qui se la pètent" et sans réelle dimension d'humanité, du sans-gêne, de la vulgarité, de la drague bête, de la drogue... sans compter tout ce carnaval vestimentaire des uns et des autres, ces propos échangés sur tel ou tel sujet en vogue, ponctués de poncifs et de rodomontades...

    Et toi mon pauvre, tu te pointes dans la fête culturelle ou musicale avec ta gentillesse, ton âme en fleurs, tes émotions, tes rêves, ton sourire, ton visage en fête... Et en fait, tu es complètement laminé dans un mouvement qui te dépasse et réduit tes rêves en copeaux et échardes...

    ... Cela dit, au delà de cette "vision" quelque peu "négative" (qui n'est qu'une impression toute personnelle)... Je ne puis qu'adhérer en pensée, à toutes ces manifestations musicales et culturelles ayant lieu en général durant l'été, et qui rassemblent des gens heureux de se trouver là, et curieux, sincèrement intéressés ou motivés...



  • Le silence

    Le silence, tel une vision que l'on se fait en soi, de ce qui ne nous est pas dit, de ce qui ne nous est pas répondu...

    La vision alors, d'un coup de poing asséné en plein visage...

    Ou d'une porte dans un couloir sans éclairage, et dont on ne sait si cette porte est ouverte ou fermée...

    La vision aussi, mais sans trop y croire, d'un regard qui nous accompagne...

    Ce silence que l'on a, ce silence qui nous est fait...

    Ce silence qui nous est fait, dont meurt cette vie en nous, cette vie qui ne peut que dire et qui peu à peu ne dit plus rien ou se confine en des terriers à ciel ouvert...

    Ce silence que l'on a, dont meurt cette vie en elle ou en lui ou en eux, cette vie qui veut dire et qui peu à peu se confine aussi en des terriers...

    Le coup de poing asséné en plein visage cependant, n'est jamais certain...

    La porte dans le couloir sans éclairage est peut-être vraiment ouverte ou vraiment fermée...

    Le regard qui nous accompagne et que l'on ne voit pas, c'est peut-être un mirage ou un réel rivage...

    Les terriers sont toujours à ciel ouvert, même s'ils sont des sombres tunnels. Et c'est la raison pour laquelle, les voyant toujours à ciel ouvert, l'on y brûle les silences et l'on y dépose des cailloux blancs...

    Mais la cendre des silences c'est encore le silence...

    Et pour les cailloux blancs, il faut attendre que vienne l'archéologue qui remarquera les formes singulières des cailloux...

     



  • Le vieux

    Il est vieux

    Enfin... Est-on vieux de nos jours, à 70 ans ?

    Il leur balance un chèque

    De quatre vingt, cent, cent vingt euros

    A chaque fête, anniversaire

    Des ses fils et belles filles

    Et ce n'est pas un richard

    Il est loin d'être plein son livret A

    Mais tous les ans à chaque fête, à chaque anniversaire

    Il leur balance un chèque

    Il est vieux

    Vieux et bon

    Il a baigné dans son enfance

    Dans un monde de gentillesse

    Avec un papa, une maman, emplis de petites attentions

    Et des oncles et des tantes

    Et des parrain marraine tout aussi emplis de petites attentions

    Il leur balance le chèque

    Et le chèque arrive avec une jolie carte dans une belle enveloppe

    Il vient toujours bien à propos, le chèque

    Somme toute, ce chèque, c'est une rentrée de pognon comme une autre

    Il est vite encaissé le chèque

    L'un des deux fils est professeur de biologie en faculté

    L'autre est agent d'assurances

    Une belle fille est professeur de Lettres Modernes

    L'autre coiffeuse dans un salon de quartier chic

    Ni comment ça va ni merci ni merde

    Autant dire pas de réponse

    Pauvre vieux !

    Pauvre vieux qui comme un gosse

    Le gosse qu'il a été et qu'il est resté

    Croit encore au pèr'nohel !

    Avec ses rêves, sa gentillesse et sa candeur

    ... Un beau jour cependant...

    "Qu'ils aillent se faire foutre"

    Il a dit, le vieux !

    Et il n' a plus envoyé de chèque

    Il s'est payé une moto, le vieux !

    Il a fini par se tuer avec sa moto

    Dans un virage traître sur une route de montagne

    Pour avoir trop longuement regardé

    Une jolie auto-stoppeuse en robe d'été

    Qui souriait aux anges dans le virage

    Il ne laissait à son notaire, le vieux...

    Que quelques cahiers de poèmes

    Et quarante euro sur son livret A

    Et sur la table de sa cuisine le chèque du montant de son loyer...



  • Une souveraine et imprévisible force

         Je ne crois pas aux dieux des hommes, ni au diable ni aux sorciers ni aux fables ésotériques ni à la magie ni aux fées ni aux anges ni aux sornettes pseudo scientifiques ni aux discours consensuels du monde érigés en pensée unique ou en modèles prêts à porter en soi dur comme fer et inamovibles toute la vie durant... Mais je crois à la "souveraine sorte d'intelligence et de justice" du hasard et de l'aléatoire...



    Le hasard et l'aléatoire se foutent du talent, de l'ordinaire ou du sublime, des riches et des pauvres, des amis et des pas amis, de ce que tu fais ou ne fais pas, de la raison, de l'intelligence ou de la bêtise, de la morale et des religions, des lois et de la justice humaines, de la logique ou de l'absurde...

    Le hasard et l'aléatoire peuvent te faire autant gagner le yoyo, que te laisser perdant pour l'éternité quoi que tu fasses et sois...

    Et cela, cette vision, cette quasi certitude de la vérité du hasard et de l'aléatoire, ne t'empêche en aucune façon, à aucun moment de ta vie même le plus noir, le plus dramatique, le plus désespéré, le plus défavorable ; de te dire "je vais le dire, je vais le faire, je vais me donner les moyens nécessaires pour accomplir, réaliser, je vais persévérer dans telle ou telle voie, je vais apprendre ceci ou cela, je vais essayer, je vais voir"...

    ... Et ça vaut bien, je crois, quelque foi en Dieu que ce soit !

    Comment est donc venue la civilisation du feu, sinon par l'expérience fortuite, un jour, du frottement de deux morceaux de bois, et un peu plus tard, de deux pierres ?



  • Les vacances scolaires d'été en France

         Je suis contre la compression des vacances scolaires d'été en 45 jours au lieu de 60 actuellement.

    Pour une raison qui, à elle seule et de loin par rapport à toutes les autres raisons, me semble préoccupante : c'est que déjà sur deux mois dans un pays tel que la France où toute l'Europe et où le monde entier se rend en vacances en plus de 80/85 % de nos concitoyens dont un grand nombre sont des familles avec 2 ou 3 enfants allant à l'école... Il n'est pratiquement plus une seule région en France qui ne soit une région touristique avec force bases de loisirs, campings, fêtes de toutes sortes, villes et villages devenus durant l'été, surpeuplés... (il ne resterait, et encore, de "relativement calme", que les pays situés le long de la frontière Franco-Belge, le Pas-de-Calais, le plateau Lorrain, la Moselle et la Meurthe et Moselle !)

    Alors, comprimer les vacances d'été pour les jeunes de 6 à 16 ans (et pour les étudiants par extension) en 45 jours au lieu de 60, cela va accentuer la compression des migrations touristiques et vacancières dans une période plus courte, et faire des vacances d'été un véritable "parcours du combattant" dans des campings déjà surpeuplés actuellement, et dans les villages de vacances, et les résidences locatives, les hôtels et chambres d'hôte... Sans compter les colonies de camping-cars, de caravanes et autres véhicules vacanciers, les jours de semaine sur les autoroutes et axes principaux, évoluant en interminables files au beau milieu de centaines de milliers de voitures et des dizaines de milliers de "bahuts", de semi-remorques et véhicules de gros transport...

    En seulement dix ans, en gros depuis 1999/2001, il faut voir l'extension phénoménale de toutes ces chaînes hôtelières du genre Formule 1, Première Classe, Campanile, Ibis, B et B, et autres, toutes gérées par du personnel saisonnier et aux mains des grands lobbyies du Tourisme et de l'hôtellerie à grande échelle! Et le long de la côte Atlantique, Bretonne ou Méditérranéenne, ces tours, ces immeubles de 15 étages, ces ensembles de résidences locatives, ces lotissements de mobil-homes et de maisons de vacances, ces campings géants quatre étoiles... Avec tout autour, boutiques de fringues et de fariboles fabriquées en Chine, discothèques, bars à jeux vidéos, dancings, restauration rapide, parcs de jeux avec manèges... De la folie ! Et quand on pense au fric que tout cela draîne, et à qui profite ces bénéfices fabuleux (aux lobbyies et aux gros actionnaires de l'industrie touristique), l'on en est saisi de vertige !

    Si encore cette industrie touristique générait du plein emploi avec des salaires décents, permettait de faire travailler par exemple, des milliers d'étudiants, de saisonniers... Mais même pas! (ou plutôt même plus comme avant, il n'y a encore pas si longtemps!)... Car les nouveaux actionnaires propriétaires gestionnaires, dans l'industrie touristique mondialisée, travaillent à présent avec du personnel venu de pays de misère, ou avec une main d'oeuvre locale corvéable à merci et sous-payée et réduite à sa plus simple expression!...

    Alors ... des vacances de rêve? Parlons en ! ... Une galère pas possible pour trouver où planter sa tente, la toilette à 1h du matin ou à 6h tellement c'est occupé partout dans le bâtiment des sanitaires, le bruit (entre les lève-tôt et les couche-tard), la discothèque toute proche qui tam'tame jusqu'à 3h... Non, je n'appelle pas cela, des vacances!

    Et même avec un budget longuement préparé et étudié au mieux, permettant par exemple d'envisager un hébergement d'une semaine en hôtel, chambre d'hôte ou location... encore faut-il pouvoir trouver ! (Quand tu vas sur le Net six mois à l'avance, tu trouves ceci : "vous êtes le quatorzième visiteur de cette offre" ou encore même : "cette offre n'est plus disponible" )...

    ... Et (juste une idée)... Si l'on concevait deux zones pour les vacances scolaires d'été ? Une moitié de la France du 15 juin au 31 juillet, et l'autre moitié de la France du 1er Août au 15 septembre ? Avec, pour compenser les 15 jours en moins par rapport au système actuel, un allongement des congés scolaires de la Toussaint, d'hiver ou de printemps ?



  • S'il te plaît, ne m'apprivoise pas !

         ... Si je viens jusque dans ta main c'est parce que je sais que tu ne vas pas chercher à me retenir, et c'est aussi parce qu'il n'y a pas forcément quelque chose de bon pour l'oiseau que je suis, à picorer dans le creux de ta main...

    Il n'y a peut-être même dans ta main, rien du tout !

    J'ai vu que ta main vibrait comme la feuille d'un arbre alors que la brise était toute petite, et je me suis un instant posé sur cette main, pensant y revenir et me souvenant toujours de cette vibration que j'ai aimée...

     

    ... Apprivoiser un être, ne serait-il pas : le faire autre que l'être qu'il est, selon l'idée qu'ainsi, ce sera mieux pour lui (et en même temps, nous arrangerait bien) ?

     

    ...Apprivoiser un lieu et ses hôtes, ne serait-il pas : faire en son esprit, en sa pensée, déjà avant même d'entrer en ce lieu et d'en rencontrer ses hôtes, un univers familier et intime -et parfois singulier- en lequel on se préparerait, tout doucement, sans la moindre effraction, à y pénétrer ?

    Et ensuite, osant y entrer vraiment, oser aussi, y livrer son coeur, une fois reconnu ce lieu et ses hôtes, une fois que ces hôtes en ce lieu se soient approchés et qu'ils aient senti ?

     

    ... Mais livrer son coeur", c'est beaucoup ! Et c'est même dans la plupart des cas, dans la relation humaine... assez vain, voire inutile...

    Et pourtant... Nous sommes si nombreux à souhaiter ou à envisager de le faire !

     

    ... Livrer son coeur, cela suppose à mon sens, d'être conscient de la réalité de la relation existante entre soi et l'autre ou les autres, afin de pouvoir décider si oui ou non on se livre et dans quelle mesure... Et encore!...

    Il y aurait une voie possible : celle de l'écriture sous une forme plus ou moins imagée ... Tous écrits produits qui, vaille que vaille, expriment ce que l'on ne saurait ou n'oserait dire...

    Mais il y a un risque évident : celui de se révéler obscur, voire illisible... ou de voir le "pétard amorcé" puis lancé... revenir te péter à la figure !

     

    C'est difficile d'être pudique et, paradoxalement, de souhaiter cependant s'extérioriser !

     

    Je pense que l'on dit trop rarement ce qu'on aime en l'autre et ce qu'il devrait développer davantage...

    Je pense que l'on dit trop souvent ce qu'on n'aime pas en l'autre et ce qu'il devrait cesser de faire ou d'exprimer...

    Il y a un équilibre, un juste équilibre à trouver, entre dire ce que l'on aime et dire ce que l'on n'aime pas... Et, avec l'équilibre à trouver en s'y maintenant, la manière de dire...

     

    Quelque part je me dis que le monde appartient à celui (ou à celle) qui ose dire et faire...

    Mais je me dis aussi que le silence peut être un coup de poing... ou un sourire...

    Un coup de poing à l'adresse d'un être qui nous a blessé ou qui a exprimé son mépris, son indifférence, son impudeur, sa faconde, ses certitudes, son jugement hautain et réducteur...

    Un sourire que l'on porte au dedans de soi, à l'adresse d'un être dont on a découvert l'existence...

    Ainsi le silence pourfend, accuse ou dénonce...

    Ainsi le silence adhère, accepte ou aime...

     

  • Perdu en pleine forêt, le château de Linderhof en Bavière

         Ce château est situé à 12 kilomètres avant d'arriver à Oberammergau, en pleine forêt à la limite des frontières Allemande et Autrichienne, dans une région très sauvage et très accidentée des Alpes Centrales...

    L'on y accède depuis Füssen, par la ville de Reute, puis en empruntant en territoire Autrichien, la petite route qui passe le long du lac de Plansee, et recoupe la frontière Allemande au col de Ammer-Satte à 1118 mètres d'altitude, proche du Kreuz-Spitze culminant à 2148 mètres.

    Le château de Linderhof ainsi que son parc "à la Versailles", ne sont pas visibles depuis la petite route et à 6,5 kilomètres exactement, après le col, une pancarte en indique l'accès qui conduit tout d'abord à un parking (seulement 2, 50 Euro pour la journée)...

    De part et d'autre, soit devant et derrière l'imposante demeure de style baroque, s'étend un grand parc aménagé sur le modèle du parc du château de Versailles, dans une magnifique perspective et d'une symétrie remarquable.

    Le style baroque s'impose ici dans cette demeure d'une manière tout à fait démesurée : l'on atteint là des sommets dans le genre ! Notamment dans la chambre à coucher de Louis II, en laquelle trône un lit géant de couleur bleue dominante, en alcôve d'au moins 4 mètres de hauteur, qui à mon avis, vaut très largement le lit du Roi Soleil Louis XIV à Versailles. Que de motifs complexes, de sculptures, de dorures et de colonnades torsadées! Quand on pense que le roi Louis II n' a dormi en fait que si peu de nuits par an, dans ce lit !

    Le plus surprenant c'est que cette demeure, ce parc, tout ce qui emplit et décore l'intérieur et l'extérieur (le mobilier, les collections d'objets d'art, les tableaux de peinture, les statues de métal ou de pierre, les massifs de fleurs et de plantes, les monuments ouvragés du parc)... Tout cela fut réalisé en seulement quelques années! L'on imagine les heures et les journées de travail, de nombreux artistes et artisans renommés, afin de parvenir à une telle magnificence, à une telle profusion d'architecture, de décors et d'arrangements !

    C'est littéralement, un "écrasement du monde" par le luxe, la richesse et le nombre d'objets d'art, et la grandeur, et le style et la complexité et la précision dans le détail, dans cette demeure et en son entourage ; de toutes ces sculptures et statues et bassins avec féeries aquatiques !

    Un "écrasement du monde" qui donne la mesure de la profondeur de l'abîme qui s'ouvre entre d'une part, une société minoritaire, possédante et privilégiée de milliardaires, parfois même la seule société d'un prince ou d'un roi et de sa cour... Et d'autre part, une société celle là, immense et faite d'une multitude d'humains vivant dans une grande indigence ou tout au mieux dans une aisance bien modeste avec juste l'essentiel, et habitant de simples maisons, des cabanes, des huttes ou même dormant dans les rues et n'ayant d'autre revenu qu'un salaire de misère à la journée, à la semaine, au mois, au gré des embauches sur des chantiers de construction, dans des ports, sur des navires, dans des ateliers, des usines, des mines ou de petits commerces...

    Certes une bonne partie de tous ces monuments et palais historiques et collections d'art, sont aujourd'hui accessibles au public, et constituent un héritage culturel et patrimonial pour l'humanité tout entière... Mais il n'en demeure pas moins qu'aujourd'hui aussi, un certain nombre de ces richesses historiques , collections d'art, demeures princières ou palais ; sont la propriété privée de quelques milliardaires de l'économie, de la finance et de l'industrie mondialisées... Et que de nos jours comme par le passé, des millions de gens du peuple de tous les pays du monde, artisans, ouvriers, hommes et femmes de peine – et enfants même- oeuvrent ou ont oeuvré à la réalisation de ces édifices somptueux, contribué à la croissance démesurée de toutes ces richesses dont profite seulement une minorité d'humains...



  • Le château de Louis II de Bavière

         Il y en a deux, l'un à côté de l'autre, dans le village de Hohenschwangau, près de Füssen en Bavière.

    Le village est en fait un "haut, très haut lieu touristique", doté de boutiques, de restaurants et d'hôtels et de parkings (à 5 euro la journée)...

    Deux chemins (en réalité deux petites routes) à travers la forêt, grimpent en lacets jusqu'à l'un ou l'autre des deux châteaux, celui de Hohenschwangau où Louis II a passé son enfance, et celui de Neuschwanstein le principal, que les touristes venus du monde entier visitent en priorité... (notamment ces colonies impressionnantes d'autocars de grand tourisme d'Asiatiques, d'Australiens, d'Américains et Russes et Anglais et bien sûr, Allemands et Européens... qui effectuent en quelques jours le circuit de base des Tour-opérators incluant par exemple quatre ou cinq capitales d'Europe ou le Mont Saint Michel-le château de Versailles- la Tour Eiffel-l'abbaye de Westminster)...

    C'est "au pas de charge" que se déroulent ces visites et en particulier celle des châteaux de Louis II de Bavière, avec des "audio guides" et bien sûr, à la sortie, et avant la visite, la tournée des boutiques de souvenirs, un mitraillage d'appareils photos ou de caméras numériques...

    Ce qui me surprend, ce sont toutes ces dizaines voire centaines de milliers de gens venus du monde entier chaque année, dont la plupart n'ont en Histoire que de très rudimentaires connaissances, vivent dans l'économie de marché, ont des activités professionnelles qui leur laissent peu de temps pour lire et se cultiver, ne sont pas en réalité dans leur vie, plus motivés personnellement par l'histoire de tel ou tel personnage emblématique ou célèbre... Et qui néanmoins, souscrivent en masses aux offres des Tour-Opérators, et passent huit ou quinze jours dans des avions et des cars et des hôtels 4 étoiles, consommant ainsi du voyage comme l'on consommerait n'importe quel produit jugé indispensable, ou à la mode, ou censé nous "changer la vie"...

    Et c'est fou en outre, ce que les Rois, les Princes, les grands personnages historiques, avec leurs châteaux ou leurs palais, attirent le "commun des mortels", et sont toujours "mis en avant" dans la littérature, dans les livres d'Histoire... Comme si le monde n'avait été jamais fait que par eux et pour eux !



  • Ces blogs mûs par la puissance d'un jet d'eau

    http://www.dailymotion.com/video/xjrwkd_blocs-tournant-sous-la-pression-d-un-jet-d-eau_webcam

         Sur une place publique, à Füssen en Bavière, en face de l'office de tourisme...

    Ces blocs qui tournent, mûs par la puissance d'un jet d'eau à l'intérieur d'une colonne. Cela paraît "magique" pour qui n'a pas connaissance de la loi naturelle et purement physique, qui régit ce mouvement... En effet la pression de l'eau projetée dans un conduit jusqu'à une certaine hauteur, exerce une force colossale, capable de faire tourner ces blocs -en toute sécurité- sans qu'ils ne risquent de tomber...

    Soit dit en passant, de nombreux "phénomènes" jugés étranges ou magiques, toujours surprenants et déconcertants, et que l'on "explique" en fonction de notre imagination, de nos croyances ou de notre vision du monde ; ont quasiment tous une explication scientifique... Et naturelle...

    Les Dieux et les sorciers auxquels les Hommes croient qu'ils "expliquent tout" et constituent la seule et vraie Connaissance, le seul modèle "prêt à porter", sont la preuve de l'insuffisance ou du côté "encore très primitif" de notre intelligence... Cependant, certaines légendes -et dont les plus anciennes de tous les peuples du monde- par ce qu'elles portent en elles d'intuition, de réflexion profonde et de représentation imagée d'une réalité ou d'une vérité ; semblent confirmer que l'intelligence humaine a de l'avenir, et que la "porte des Connaissances" peu à peu s' élargit...

    Ces légendes là, celles qui portent de l'intuition, de la réflexion et qui sont faites d'images représentatives d'une réalité... Ne sont pas "inintelligentes". Ce sont les Dieux et les Sorciers, avec leurs rites obscurs, et leurs sacrifices, et leurs totems, leurs ors éblouissants qui aveuglent, et les habitudes et les modes de vie et les préceptes qu'ils dictent... Qui sont l'inintelligence...



  • D'immenses paysages continentaux

    ... J'avais déjà, le dimanche 14 juin 2009 par un temps magnifique (ciel sans nuages et chaleur modérée) traversé l'Allemagne jusqu'à Lübeck afin de me rendre en Norvège par Kobenhavn et Malmo et Goteborg... Par les autoroutes Allemandes qui sont non-payantes, fort nombreuses, parfois sinueuses et jamais monotones comme en France, et traversant des paysages immenses, boisés, bosselés, et tout à fait continentaux...

    De très grandes villes telles que Frankfurt, Hamburg, (plusieurs millions d'habitants) ne se voient que de loin depuis l'autoroute ; le paysage est loin d'être plat, surtout entre Stuttgart et Hanover, m'a paru assez varié et évidemment grandiose, lumineux, presque incandescent en cette journée de juin... On a l'impression d'une continuité et d'une intemporalité qui vous "prend aux tripes", avec ces horizons lointains, et ces massifs forestiers recouvrant des hauteurs tourmentées et bosselées ; et le brun ou l'ocre de la terre, et le jaune paille des champs de cultures céréalières parvenant à maturité, le vert des prairies et des forêts, la cendre argentée des monts et des collines noyés dans la transparence d'un horizon brumeux... font de ces paysages continentaux, un immense océan de terre figé dans une sorte d'immobilité mouvante... Comme si un océan primaire du début de la Terre s'était au lendemain des origines, pétrifié, devenant ainsi pour une "éternité provisoire", ce paysage là, immobilisé en ses formes et en ses couleurs et en ses ondulations...

    Entre Kassel et Hanover, j'ai vu sur ma droite le massif du Harz, qui est une sorte de "Schwartwald" mais en plus sauvage, en plus mystérieux d'apparence... Un massif de quelque 2000 kilomètres carrés en grande partie recouvert d'une forêt d'origine préhistorique (vestige de l'antique forêt préhistorique Européenne)... Et, sûrement battu par les vents glacés de l'hiver et pétrifié par le gel des mois de janvier et de février...

    Au delà de Hanover en allant vers Hamburg, ce sont les grandes plaines du Nord (pas tout à fait plates tout de même), et Lübeck et les stations balnéaires de la mer Baltique... (une autre sorte de "côte d'Azur" du grand Nord Allemand, tout aussi animée et touristique durant le "Summer" (fin juillet août début septembre)...



  • Le Danube

    ... Un ami sur un forum littéraire (Passion des Mots en l'occurrence)... Me recommande de lire Danube , de Claudio Magris.

    En effet, je suis allé voir sur Google à propos de cet auteur, et j'ai pu voir la couverture du livre et j'ai lu le résumé ainsi que la présentation (le livre existe en séries de poche)... Cela va beaucoup m'intéresser assurément !

    Il y a aussi dans la saga (monumentale) en cinq gros volumes de plus de 600 pages dont deux d'au moins 8 ou 900, "Les enfants de la Terre" de Jean Auel, le "grand voyage" (le voyage d'Ayla et de son compagnon Jondalar), depuis le delta du Danube, la mer Noire et l'Ukraine actuelle et tout le long du Danube (la "grande rivière mère") et de ses nombreux affluents à traverser, jusqu'en France actuelle (en Dordogne) en passant par les vallées, les hauts plateaux de toute l'Europe Centrale et continentale, quelques massifs alpins périphériques, et le grand glacier (celui qui s'étendait il y a 35 000 ans -l'époque d'Ayla et de Jondalar- du lac actuel de Konstanz jusqu'en Forêt Noire)... Terrible et traître glacier qu'on ne pouvait traverser qu'en plein hiver parce que dès mars/avril, le "foehn", ce vent venu du sud faisait fondre la glace et des fissures se formaient, voire des fractures, déstabilisant le glacier... La route du Sud était "barricadée" de toutes parts par l'immense chaîne des Alpes qui n'était alors que glaces et crêtes rocheuses à plus de 3000 m d'altitude... Et quand à la route du Nord pour éventuellement contourner le glacier, elle n'était pas meilleure sinon pire encore puisque c'était le territoire des "Têtes Plates" (les Néanderthaliens) et qu'une immense muraille de banquise (de 2000 m de hauteur) plus ou moins disloquée et fracturée en canyons et vallées déchirées s'étendait depuis le Danemark et l'Allemagne du Nord actuels jusque dans les plaines de Russie au nord de L'Ukraine...

    Quelle diversité de paysages, d'essences végétales, d'arbres, d'animaux, et quel fleuve, en effet, que ce Danube ! Et de peuples rencontrés !... Il y a 35 000 ans, en période glaciaire, avec les Mammouths, les lions des cavernes, les chevaux sauvages...

    D'ailleurs la communauté scientifique du monde entier, dans son ensemble, au regard des dernières découvertes archéologiques, a confirmé la véracité de tout ce qu'a écrit Jean Auel dans "les enfants de la Terre" à propos des techniques, de l'art, de l'outillage, du mode de vie de tous ces peuples d'alors...

    Il n'y a que les personnages et le scénario qui sont inventés ou arrangés pour l'histoire !



  • Un nid dans l'eau

         À Lindau, au bord du lac de Konstanz... Avant que ne survienne un orage particulièrement violent et ne tombe une pluie diluvienne...

    Des poules d'eau ont construit ici leur nid, ne semblant point craindre la présence des humains...

     

  • La "Côte d'Azur" des Allemands

         De la rive Nord du lac de Konstanz, l'on peut dire que c'est bien ici "la Côte d'Azur" des Allemands ! Parfois l'on y aperçoit de la végétation et des arbres d'essence méditéranéenne ! Un "micro climat" y règne : les étés ont des jours ou même des semaines, assez torrides... Mais avec aussi de violents orages.

    Pas une seule localité, sur cette rive Allemande (l'autre rive est Suisse à l'exception de l'enclave de Konstanz) qui n'ait ses campings, ses installations de loisirs, ses ports et ses nombreux bateaux de plaisance, ses boutiques, ses promenades le long d'une sorte de "front de mer", ses restaurants et hôtels...

    D'une superficie (dernière mesure en 2004) de 536 kilomètres carrés, c'est un "petit océan"... d'eau douce. Mais la mesure précédant celle effectuée en 2004 faisait état d'une superficie de 571 kilomètres carrés...

    La profondeur atteint au maximum 254 mètres. Quand on sait que la surface se trouve à 395 mètres d'altitude, on réalise à quel point, sans eau, ce serait un trou d'environ 60 km de long sur 10 de large (environ), en fait une ancienne vallée glaciaire...

    Au milieu du 1er siècle de notre ère (vers les années +40/+60) Pomponius Mela, un géographe Romain, appelait ce lac " Lacus Venetus"... Et la ville Autrichienne de Bregenz, à l'extrémité Est du lac, s'appelait Brigantium, au temps de Pline l'Ancien... Ce qui supposerait (ce n'est pas prouvé) qu'il y aurait un lien avec le peuple Celte et Breton des Brigantes... Ce qui ne m'étonnerait guère si cela s'avérait exact, parce qu'effectivement, entre -1500 et -700/1000 ans avant notre ère, puis même jusque vers le 3ème siècle de notre ère, les Celtes (en fait une quirielle de peuples divers aux origines plus ou moins communes) se trouvaient répartis dans toute l'Europe depuis les îles Britanniques et l'Irlande jusqu'au centre de l'Europe et même jusqu'à la Mer Noire... soit toute l'Europe Occidentale, méridionale, et centrale... (mais pas l'Europe du Nord et la Scandinavie)...