Articles de yugcib

  • Si actuel, ce qui pète et brute !

    Les évènements brutaux sont actuaux

    Et je crie haut et fort haro sur le baudet

    Le baudet sur lequel on nous fait monter

    Et cheminer tout au long de prés aux fleurs de cire

    Et aux herbes de synthèse

    Le baudet est si commun que dans les écuries

    Les écuries royales et de cour

    Les écuries de cirque à trois ou six mâts

    Les écuries de manèges boueux ou sablonneux

    L'on n'y voit pas d'autres montures

    Dans toutes les écuries de l'incurie

    Les évènements qui pètent sont actuaux

    Et je crie haut et fort haro sur le tambour

    Le tambour dont on nous fait entendre le tam tam

    Dans les brousses et dans les cités

    Jusqu'à ne plus entendre les cymbales et les guitares des musiciens poètes

    Actuaux

    Actuaux

    Les hauts plus hauts que le derrière à plumes

    Le derrière à plumes des sorciers

    Des sorciers enchanteurs des marchands opulents

    Et des chalands au quignon de pain sucre-rosi

     

  • La femme en longue robe passant sur la grille au sol

     

    Un souffle puissant venu de catacombes sous la cité pieuse et commerçante, s'élève au dessus d'une grille posée au sol...

    Et ce souffle est celui d'un vent chargé de fragrances agréables faisant perdre la tête aux Fidèles s'égaillant dans les catacombes...

    Dans les catacombes c'est la fête lubrique des Fidèles en vacances interdites...

    Et l'homme de religion et sa femme en longue robe passent...

    Le souffle impudique et impie soulève la robe de la femme qui traverse la grille...

    Et met en l'air la barbe de l'homme de religion...

    L'homme de religion qui ainsi, passe et ne voit rien...

    Le slip rouge, les moiteurs suintantes, et les regards d'en bas...

    Puis tout rentre dans l'ordre après le passage sur la grille...

    L'homme de religion n'a pas vu...

    Mais Dieu, lui, a vu...

     

    Et Dieu sait que tout cela est...

    Les catacombes, les fragrances, les délires...

    Et toute la religion en somme...

    Avec sa grande tour aux péchés, ses monuments et ses livres saints...

    Et ses prophètes et ses officiants...

    Et l'orgueil du monde...

    Et ses guerres...

    Et l'humilité comme un drap blanc de rude étoffe...

    Recouvrant l'orgueil...

    Dieu pleure davantage à cause de la religion que des catacombes...

    Dans les catacombes il arrive que l'on y prie, aussi...

    Sur les murs...

    Des kilomètres de prières...

    Ce sont ces prières là que Dieu écoute...

    Lorsque l'homme ou la femme dans les catacombes, riant ou pleurant...

    Un instant seul devant le mur déjà si griffé de prières...

    Y ajoute la sienne...

     

  • La fin de l'homme le plus recherché du monde

     

    Ben Laden est mort

    Cela faisait dix ans que cet homme était recherché

    Il a finalement été abattu

    Le président George W. Bush avait offert dès 2001 une prime de vingt cinq millions de dollars pour sa capture "mort ou vif"

    L'on se serait cru revenu au temps des westerns

    Une "nation Chrétienne" – en l'occurrrence les États Unis d'Amérique – toute entière se réjouit de la mort d'un être humain, d'une part...

    Et d'autre part, des Musulmans depuis des siècles, au nom de ce qu'ils appellent "la guerre sainte", tuent des êtres humains...

    "L'Occident"... C'est à dire la civilisation Judéo Chrétienne, serait la "Babylone" des Musulmans "purs et durs"

    "L'Islam" de ces mêmes "purs et durs" Musulmans, serait le "mal absolu, selon les Juifs et selon les Chrétiens

    Est-ce que c'est cela, le destin de l'Homme...

    La "Babylone des péchés" d'un côté

    Ou le "mal absolu", de l'autre côté

    Dans un combat millénaire pour un "bien" qui ne sera jamais ?

    Dans un combat millénaire qui ne produit que des cadavres, des ruisseaux de sang, des pendaisons, des exécutions sommaires, des otages, des massacres...

    Dans un combat millénaire où contre toute raison, contre toute humanité, les uns et les autres veulent avoir raison à tout prix...

    Pour aller "au Ciel" !

     

    Ben Laden est mort

    S'il eût été capturé vivant – pour qu'on lui fasse un procès – il y aurait eu très vite des otages, sans doute des personnages "représentatifs", pour "monnaie d'échange" contre une libération du "Grand Chef"

    Il y aura quand même des otages

    Il y en a déjà, d'ailleurs

    Les cadavres, les ruisseaux de sang, les pendaisons, les exécutions sommaires, les massacres...

    Ce n'est pas fini

    Le combat continue

    Qui n'ouvrira jamais la porte du "Ciel"

    Une nation Chrétienne qui se réjouit de la mort d'un être humain

    Cela n'éradique pas le "mal absolu"

    Des frères du Djihad qui tuent des êtres humains

    Cela ne met pas "Babylone" à terre

     

    Ah, ces insupportables enfants de la Terre !

    Ils vont la tuer, leur Téterre !

    À force de jeux brutaux dont les "meneurs" fanatisés ont cru qu'ils étaient des Dieux vengeurs

     

    Si un extraterrestre voyait tout cela, de l'un des hublots de son vaisseau ?...

    Cela lui "rappelerait peut-être quelque chose"...

    Ou cela lui donnerait peut-être aussi l'idée d'un "Empire" plus grand, à réaliser... S'il était déjà, venu d'une lointaine galaxie, un "grand chef"...

     

    ... Il peut, à très juste titre, paraître scandaleux de dire de Oussama Ben Laden "qu'il était un être humain"... et par là même, concevoir que l'on puisse lui donner le "statut" de personne humaine en tant que l'un des milliards d'êtres humains qui peuplent la Terre...

    Mais il en était un... Ce n'était ni un animal à quatre pattes avec un museau, ni un être vivant tel que l'est un insecte, un reptile ou un oiseau ou un poisson... Ni un extraterrestre descendu de je ne sais quelle planète...

    Et cela, c'est une réalité. Mais la réalité dans sa brutalité est qu'il existe des êtres humains plus dangereux que des fauves proches d'un village parce que ce sont des tueurs, des tueurs nés ou des tueurs devenus... La réalité dans son extrême brutalité, est inacceptable à "l'entendement humain" (je veux dire à l'entendement humain commun à la plupart des humains)...

    Si tuer un être humain se révèle nécessaire et en dernier recours dans l'urgence d'une situation dramatique et désespérée, ou parce qu'il faut éliminer un tueur qui n'arrêtera pas de tuer... Il est "absudement et uniquement humain" de se réjouir de la mort d'un être humain, cependant... Et c'est en ce sens que je précise à titre personnel, que je comprends la position de l'Eglise Catholique (et sans doute des autres églises Chrétiennes), exprimée par son ou ses représentants, lors de cet évènement qui est celui de la mort de Ben Laden. Soit un appel à "ne pas se réjouir de la mort d'un être humain"...

    Il est plus dans le sens "humain" de dire : "c'était un monstre"...

    Directement responsable qu'il l'était, d'environ dix mille morts, et vu le nombre de gens et de familles endeuillées à la suite de tous ces attentats, avant et après le 11 septembre 2001, il est certain que sa disparition est considérée comme un "bien"...

    Mais je le redis, le "mal" n'est point pour autant abattu et le "bien" ne sera peut-être jamais...

    L'être humain est l'une des innombrables – à dire vrai incommensurables- composantes de la nature et de l'univers... Et c'est peut-être celui qui, par sa nature différente de celle des autres êtres vivants, se trouve confronté au plus impossible défi qui soit : demeurer l'une des composantes de la nature et de l'univers dans son intégrité et dans sa réalité ; et en même temps, s'affranchir de ce qui le contraint à être, à devenir... Et il risque dans cette affaire là, sa disparition très largement anticipée sans doute d'un assez grand nombre de ses générations à venir.

     

    ... Les Musulmans "de paix" (et d'amour du prochain)... Et les Juifs "non fanatiques"... Ont-ils appelé, les uns par leurs Imans, et les autres par leurs Rabbins, à ne pas se réjouir de la mort d'un être humain ? Ont-ils prononcé quelque chose dans ce sens ?

    Il me semble que non... (Mais je n'affirme pas, n'ayant pas suffisamment d'informations)...

    Lors de l'attentat du 11 septembre 2001, ainsi que chaque fois qu'il y eut des intérêts occidentaux mis à mal par des attentats, des foules Arabo-musulmanes ont fêté en grande liesse ces évènements tragiques...

    Alors aujourd'hui, la "nation Chrétienne" qu'est les USA, se réjouit de la mort de Ben Laden...

    La religion, c'est donc "de la foutaise", et de l'hypocrisie, et du sang versé... En dépit de quelques "vrais purs" qui ont peut-être raison et qui sont d'un esprit différent de celui du monde... et de celui de toutes les religions dominantes selon lesquelles "on prend les armes si Dieu l'ordonne"...

    Les religions ont ceci d'archaïque, qu'elles n'ont pas encore rencontré Dieu et ont mis la religion à la place de Dieu, de Dieu qui n'a rien à voir avec ce Dieu auquel les hommes croient...

     

     

  • Un écrivain peut-il, doit-il expliquer son livre ?

    D'André Gide, introduction à " Paludes" :

     

    "Avant d'expliquer aux autres mon livre, j'attends que d'autres me l'expliquent. Vouloir l'expliquer d'abord c'est en restreindre aussitôt le sens ; car si nous savons ce que nous voulions dire, nous ne savons pas si nous ne disions que cela. - On dit toujours plus que CELA. - Et ce qui surtout m'y intéresse, c'est ce que j'y ai mis sans le savoir, - cette part d'inconscient, que je voudrai appeler la part de Dieu. - Un livre est toujours une collaboration, et tant plus le livre vaut-il, que plus la part du scribe y est petite, que plus l'accueil de Dieu sera grand. - Attendons de partout la révélation des choses ; du public, la révélation de nos œuvres."

     

    Le livre, un livre parmi de nombreux, très nombreux livres ; est celui qui raconte par exemple, l'histoire d'une fourmi... Une toute petite fourmi très commune, telle que l'on en voit courir au bas des murs des maisons, parcourant son chemin sur une distance de quelques mètres sous le regard que l'on lui porte...

    L'auteur du livre fait ressembler la fourmi à un sous-marin mille pattes avançant sur le fond d'un océan d'atmosphère... C'est l'image de l'humain préoccupé de ce qu'il va faire sur son chemin de vie, se mouvant de ses deux jambes tout au fond de l'océan d'atmosphère...

    Mais la nature n'a que faire de nos imaginations... Et toute l'écriture même, et en particulier l'écriture "imagée"... Est un rêve qu'aucun être vivant excepté l'homme, ne fait...

    Ainsi l'auteur du livre, d'une certaine manière et la plupart du temps à son insu, explique son livre... Puisqu'il précise ce qu'il imagine et rend intelligible l'histoire qu'il raconte...

    Ce qu'il y a – peut-être – de plus important dans un livre, c'est cette part d'inconscient que l'auteur a mise dans son livre...

    André Gide dit que cette part d'inconscient serait la part de Dieu... Je dirais, moi, que cette part d'inconscient serait la part d'une connaissance universelle en nous, dont nous ne percevons fugitivement et de loin en loin, que des fragments voire des éclats de fragments, et qui peu à peu, nous deviendra accessible... Mais sans doute jamais en totalité....

    "Plus la part du scribe est petite"... C'est à dire : lorsque l' écrivain ne "fioriture" pas, ne fait pas de son écriture une école, une architecture stylisée comme toutes ces oeuvres de pierre qui traversent les siècles...

    "Plus la part du scribe est petite", donc... Et plus "l'accueil de Dieu", donc de l'universel et de la nature, "sera grand"...

    Mais la part du scribe "petite"... Cela ne veut pas dire qu'elle soit "de tout venant" ou "du plus ordinaire voire du plus vulgaire"... Elle ne peut-être tout simplement, que d'une grande pureté et ressembler à l'eau claire et chantante d'un torrent encore tout près de sa source... L'on doit pouvoir entendre les cailloux et toute la rocaille sauter et se heurter, les chutes éclabousser dans la lumière du soleil...

    ... Il y a de cela quelques millions d'années (ce qui n'est rien ou si peu dans le temps de l'univers)... L'homme n'existait pas... Et l'écriture n'existait donc pas non plus... Mais entre les roches, coulait l'eau en ruisseaux...

     

  • Kate Middleton et le prince William

    ... Oui, si je me suis décidé à "jeter un coup d'oeil" (à dire vrai, un peu plus qu'un coup d'oeil) à la cérémonie du mariage de Kate Middleton avec le prince William... C'est seulement à cause des dames et demoiselles "si bien fringuées" (pas une seule en "ensemble pantalonant")!

    C'est vrai que la Femme bien habillée, ça m'a toujours fait rêver depuis mon enfance , à commencer par ma mère qui était une femme très belle et très chic, et en même temps d'une drôlerie et d'une gentillesse "époustouflantes"...

     

    Mais à part cela, tous ces gens du "grand monde", princes, souverains, reines, stars, célébrités, personnages médiatisés, grands écrivains et grandes cérémonies... Chanteurs à la mode et vedettes... Cela me laisse quelque peu indifférent dans la mesure où je ne me fais aucun souci pour ces gens là : ils y arriveront toujours ! Ils trouvent très facilement pour leurs productions littéraires, poétiques, musicales, artistiques s'il en est, un producteur, un éditeur...

    Leur page Facebook a un succès fou, ils font la Une de l'actualité "people", ils sont riches...

     

    Autrefois, dans les campagnes, les jeunes filles et les femmes esseulées, et aussi les jeunes gens, les mères de famille, les grand mères et d'une façon générale les gens de "modeste condition", regardaient le petit écran (télé-caisson) en noir et blanc, achetaient Paris Match, Point de Vue, Détective, Nous-Deux, Confidences...

    Aujourd'hui, excusez moi l'expression, c'est "toute une chiée" de revues people aux couvertures glacées avec des photos sensationnelles de femmes à moitié à poil ou arborant des tenues excentriques...

    Je sais bien que tout cela, ça fait rêver les gens et je le comprends ! C'est comme une fenêtre ouverte sur une sorte de jardin enchanté... Un jardin où jamais ils ne se promèneront un jour, où ils ne seront jamais invités... Un monde qui n'est pas le leur, mais qui néanmoins représente pour eux le "summum de la réussite"... Oui, je comprends cela!

     

    Je préfère pour ma part, les "petits", les humbles, les "sans succès", les "oubliés de l'Histoire", les gamins des rues, les jeunes qui taguent sur les murs des cités, les "Bondy Blog" and Cie ! les personnages de bistrot, les petits marchands des foires, les musiciens de rue... Et d'une manière générale tous ces gens simples et de bon sens, qui parfois tout au long de leur vie, réalisent des choses dont personne n'a idée, et ne sont pas moins des êtres tout à fait exceptionnels quand on les connaît vraiment...

    Tous ces gens là, on les voit jamais sur des plateaux télés, ils n'ont pas d'éditeur ni de producteur, et leur page Facebook s'ils en ont une, est comme une aiguille dans une meule de foin...

    Et j'aime bien les écrivains qui parlent de ces gens là, et qui les font parler... Je pense à ces petits bergers ou à ces jeunes paysans, à ces gens dans les veillées, en l'an mille, au temps néolithiques, et jusqu'à de nos jours même, ayant eu la capacité de raconter de si belles histoires... Alors qu'ils n'ont qu'une instruction très rudimentaire...

     

  • La vie sera élucidée...

         Voici un texte qui me semble d'une fantastique modernité et que j'ai apprécié...

     

    D' Henri Pichette (1924-2000) : La vie sera élucidée.

     

    Néanmoins, la vie sera élucidée.

    Car à vingt ans tu optes pour l’enthousiasme, tu vois rouge, tu ardes, tu argues, tu astres, tu happes, tu hampes, tu décliques, tu éclates, tu ébouriffes, tu bats en neige, tu rues dans les brancards, tu manifestes, tu lampionnes, tu arpentes la lune, tu bois le lait bourru le vin nouveau l’alcool irradiant, tu déjeunes à la branche, tu pars à la découverte, tu visites l’air les champs les ruines les métropoles les stades et les musées, les jungles et les églises, les arènes les volcans les chutes les fjords les oueds les lagunes les bayous les canons les toundras les déserts les grandes salles des châteaux les jardins suspendus les pyramides les mégalithes les catacombes les cavernes ornées les blanches montagnes les théâtres étoilés la mer Océane, tu bolides, tu pagaies, tu varappes, tu dribbles, tu crawles, tu voles à voile, tu hamaçonnes les filles, tu t’amouraches, tu gamahuches, tu renverses la vapeur, tu déploies les couleurs, tu dérides les bonzes, épouvantes les bigotes, scandalises les vieux birbes, tu convoles un jour dans l’infanterie un jour vers les ciseaux-lyres les aigles-bugles les cygnes au cri de cuivre un jour avec les clartés furieuses les splendeurs d’ombre la nature, tu idéalises, tu ambitionnes, tu adores, tu détestes, tu brilles.

    À quarante ans je te retrouve rongeant ton frein, tu fondes sur la sympathie, il y a un cerne noir à toute chose, tu déshabilles du regard, tu convoites, tu prémédites, tu disposes tes chances, tu te profiles, tu places ton sourire tes phrases tes bouquets tes collets tes canapés, tu estimes, tu escomptes, tu commerces, tu carbures à prix d’argent, tu te pousses dans les milieux tu médis du tiers et du quart ou fais du plat selon le rang, tu arroses, tu gobichonnes, tu prends du ventre, tu prends des mesures, tu prends médecine, tu te mets au vert, tu récupères, tu remets ça, tu enrobes et te lisses le cheveu, tu ne veux pas avoir l’air, tu opères comme en glissant, tu serpentes, tu attaques, par le faible, tu escarmouches à petits coups de champagne, tu endors les chagrins, tu tamises les lampes, tu officies sous le manteau de la nuit... mais se réveiller : la grisaille la routine les manigances lea vacheries... comme tu voudrais un jeu neuf ! que s’il te l’était donné, tu laverais les sons, ressourcerais les images, procéderais à la toilette des Muses des Grâces des bonnes fées, or tu dissèques, tu calcules, tu cogites, tu épilogues, tu fais silence.

    À soixante ans tu dates, tu radotes, tu perds la main l’ouïe tes dents, le cœur te faut, les jambes te flageolent, tu tombes en faiblesse, encore un peu et tu retombes dans une enfance touchée à mort.

     

    [ Henri Pichette, Les Épiphanies, 1948. ]

     

    Déjà la première phrase m'interpelle : " Néanmoins la vie sera élucidée" ...

    Je rapproche cette phrase, de cette pensée qui m'est récemment venue : soit l'idée que "tout un jour sera retrouvé" et qu'une sorte de vérité (en fait une réalité) originelle, intemporelle et quasi éternelle nous deviendra accessible parce qu'elle nous sera comme rendue... Ayant été perdue dès notre naissance...

    J'aime bien toutes ces énumérations surtout dans "ce style là et avec ces mots là"... J'aime ce réalisme ainsi exprimé, à dire vrai ce qu'il y a dans ce texte, de "surréaliste"...

    Mais à 60 ans pour moi, "l'enfance touchée à mort" serait la venue d'un temps de "révélation" (ou d'intuition) lié à un regard, à une pensée, à une interrogation... Et cela dépasserait toutes les révoltes anciennes et encore présentes... Et toutes les jeunesses vécues.

    A défaut "d'emporter le monde" cette sorte de "révélation" qui viendrait - sans même peut-être avoir été cherchée - rendrait plus supportable le monde...

    Une "enfance touchée à mort", qui en somme, dans son innocence blessée, dans sa blancheur demeurée tout aussi incandescente que du temps où elle ne savait pas et interrogeait... Pardonnerait "le lait bourru, l'alcool irradiant, les ruines, les jungles, les églises et les canons."..

     

  • Un espace de liberté

         Je l'ai déjà dit mais je le redis encore aujourd'hui (décidément c'est un "leit motiv")...

     

    "Le Net est un espace de liberté qui appartient à tout le monde".

     

    Aussi bien pour les auteurs d'oeuvres littéraires, ou d'écrits que l'on pourrait qualifier de "monuments littéraires"... Que pour toute personne, de quelque origine et de quelque culture ou de quelque "milieu social" que ce soit...

    "Mauvais Français", fautes d'orthographe, style "SMS" et autres bizzareries sinon langages "claniques" (et seulement compréhensibles pour les "initiés")... Toute expression a sa place sur le Net...

    Le Net est une immense, immense place publique... Mais virtuelle... Mais à ce propos, où se situe vraiment la "frontière" entre le virtuel et le réel? Quand on sait que, suite à un appel de quelques lignes ou même d'un seul message sur un réseau social, les gens peuvent se rencontrer dans l'heure qui suit !

    En ce qui concerne la littérature, la poésie, il existe des forums "dédiés" qui, cependant ne sont jamais des "univers fermés" en lesquels il faut être "co-opté" (comme pour entrer à l'Académie Française !)...

    Il suffit tout simplement d'avoir envie de voir, de découvrir... Et même pourquoi pas, d'y entrer, dans l'un ou l'autre de ces "univers" qui, je le réaffirme, ne sont pas des "univers" pour des seuls "élus", où l'on a peut-être son petit mot à dire s'il en est...

    Tout le monde n'a pas la même capacité si je puis dire, à s'exprimer de la même manière qu'un écrivain, ou qu'une personne cultivée, ayant fait des études : à ce sujet d'ailleurs, il y aurait beaucoup à dire... Parce qu'il existe déjà une injustice fondamentale, dramatique et commune à toutes les civilisations, à tous les systèmes d'éducation, à tous les pays du monde : l'accès à la culture, à l'éducation, pour tous... (sélection par l'argent, par le milieu social d'où l'on vient et où l'on demeure, par le lieu où l'on habite).

    La seule injustice qui soit "concevable" c'est l'injustice naturelle, c'est à dire celle qui fait que des êtres humains ont "plus de mal que d'autres pour arriver dans la vie"...

    Si "tout le monde n'a pas la même capacité à s'exprimer de la même manière qu'un écrivain ou qu'une personne cultivée"... Il n'en demeure pas moins que "tout le monde a le droit de s'exprimer"... Et doit, d'ailleurs, s'exprimer... Comme il peut, avec ses mots à lui, dans le langage qui lui est habituel, avec des fautes d'orthographe, en "SMS"...

    Je souffre, personnellement, de voir de temps à l'autre, ces "intellectuels qui se la pètent" (avec des "petites phrases", des formules bourrées de métaphores hasardeuses pour ne pas dire tarabiscotées comme un épisode de Louis la brocante, ou des propos condescendants et méprisants à l'égard de ceux qui "écrivent n'importe comment") !

    Si le Net n'existait pas, des millions de gens ne pourraient jamais s'exprimer autrement que devant le comptoir d'un café, devant la table familiale, ou dans l'entrée de leur immeuble...

    Le Net, c'est un espace plus large, plus ouvert, un immense mur où il y a de la place pour les tags, les graffitis, les mots de tous les jours, et ce que l'on dit être "du fond de ses tripes"...

    La médiocrité culturelle n'est pas une fatalité "qui coulerait de source et serait directement le fait de personnes qui, par centaines de millions, s'y vautreraient dedans comme les poissons dans l'océan le plus naturellement du monde" : la médiocrité culturelle est le fait des systèmes politiques et économiques qui la font exister de telle sorte que les centaines de millions de gens n'en ont pas même conscience parce qu'ils ne connaissent pour la plupart d'entre eux, que l'eau dans laquelle on les fait nager...

    La médiocrité culturelle est avant tout orchestrée et subie, dans une indifférence générale et dans un air que l'on respire sans penser que l'on a une peau, des narines, des bronches et des poumons, et que chaque partie de notre être même, jusqu'en ses organes et ses tissus, respire...

    La médiocrité culturelle c'est l'idée intemporelle et répandue, d'un certain nombre de personnes selon lesquelles un grand nombre de gens sont "sans éducation, serviles et à l'esprit conditionné par l'attraction ou l'engouement du moment"...

    Mais en réalité, n'importe quel être humain de ce monde, ne connaissant pas le nom d'une fleur ou d'une plante aperçue sur son chemin, a la capacité d'en apprécier la beauté, de cette fleur, de cette plante, et de s'en émouvoir, et de s'en souvenir... Et même de revenir s'il le souhaite vraiment, sur le lieu où pousse cette fleur, cette plante.

     

    ... Pour information, voir l'un ou l'autre de ces "univers du Web" (littérature et poésie, oeuvres en ligne) :

     

    http://notabene.forumactif.com/ un forum dont la vocation première est la littérature, mais aussi bien d'autres thèmes...

     

    www.//passiondesmots.net littérature, poésie, cinéma, musique, actualités...

     

    www.alexandrie.org l'édition libre en ligne et 27 forums pour s'exprimer...

     

    ... Et ce ne sont pas les seuls !

     

  • Le film "Michou d'Auber", de Thomas Gilou

     

         Dimanche 24 avril 2011 à 20h 30 sur France 2 : MICHOU D'AUBER de Thomas Gilou, avec Nathalie Baye, Gérard Depardieu...

     

    Oh combien j'ai aimé ce film (années 60, le "climat" de l'époque, le contexte historique (fin de la guerre d'Algérie, la terreur OAS en France... La sensibilité et l'intelligence du gamin (d'origine Kabyle)... Des moments forts et émouvants...

     

    Nathalie Baye (que j'adore) et Gérard Depardieu sont tous deux "comme des frère et soeur jumeaux" pour moi, né tout comme eux en 1948 ! Nous fêterons notre centenaire, je l'espère, en 2048, "pas dans une maison de retraite médicalisée" !

     

    Cela dit, c'est avec "un coeur gros comme une pastèque" et donc avec une immense tristesse, que j'ai appris la disparition de Marie France Pisier (que j'adorais aussi)...

     

    Je l'ai déjà dit mais je le redis encore : j'ai passé cinq ans de mon enfance/adolescence en Afrique du Nord, de septembre 1957 à mai 1962 (à Tunis jusqu'au 17 février 1959, et à Blida en Algérie, de juin 1959 à mai 1962) ... J'ai connu l'autodétermination, les barricades d'Alger, le putsch d'avril 1961, les attentats, la terreur de l'OAS, le grand exode de mai 1962... J'avais au Lycée Duveyrier à Blida, en classe de 6 ème et de 5 ème, de très bons copains Arabes : l'un d'eux s'appellait Ould Ruis avec lequel nous nous partagions les encouragements, les félicitations, les prix, notamment en composition Française. et nous avions pendant les récréations, d'interminables discussions philosophiques, de réflexion et de pensée, âgés tous deux de 13 ans... L'autre copain s'appellait Tahar, mais lui était le dernier de la classe, mais d'une gentillesse phénoménale, et d'un optimisme légendaire et "très rigolo"... Un jour en compo de sciences'nat", sur le pigeon, il avait écrit seulement sur la feuille "le pigeon a un bec, il pond des oeufs"!

    Ah, quelle époque !

    Le 22 mai 1962 (un mardi) par un soleil et un ciel bleu magnifiques, sur le port de Marseille au débarquement, je pleurai toutes les larmes de ma vie...

     

  • L'oeil, la tête et le coeur

     

         Si "photographier, c'est mettre dans la même ligne de mire la tête, l'oeil et le coeur" selon la déclaration de Cartier-Bresson...

    Alors ne pourrait-on pas en dire autant d'écrire ?

    Et de peindre, de dessiner, de réaliser une sculpture ou une composition musicale ou encore une chanson ?

    Plutôt que construction, une oeuvre ne doit-elle pas être davantage composition ?

    Quoi qu'il soit difficile d'imaginer qu'une oeuvre ne soit que composition, et aucunement construction...

    Ce "coeur" qui manque, s'il y a réellement déjà l'oeil et la tête ; n'est-il pas une vision intérieure et toute personnelle , et d'une dimension d'humanité, et porteuse d'espérance... qui peu à peu réconcilierait l'artiste avec le monde sans pour autant que l'artiste doive se sentir forcé à se soumettre au monde ?

     

    ... Il me semble que l'artiste bien souvent (quoique ce ne soit pas toujours le cas) "a un problème avec le monde" tel qu'il est, tel qu'il lui apparaît...

    Et en ce sens, il n'est donc pas réconcilié avec le monde. Il voudrait le monde, l'artiste, comme il le voit lui, comme il l'imagine – et aimerait peut-être "le faire", le monde, s'il en avait la possibilité...

    Il y aurait à mon sens, une sorte de révolution à faire dans le monde tout entier, peut-être, par une réconciliation avec le monde, une réconciliation qui commencerait par une intention de cette réconciliation.

    Mais l'intention est difficile à mettre en oeuvre, elle suppose déjà qu'elle puisse être communiquée, présentée, voire même affichée, engagée... Et si possible, partagée...

    Nous serions là, par l'intention mise en oeuvre, communiquée et partagée ; dans la dimension d'un combat qui ne serait plus axé sur une volonté de domination en s'exerçant dans la violence ou dans la confrontation polémiquée sans issue...

    Rien de ce qui fut jusqu'à présent et depuis d'ailleurs, des temps immémoriaux, n'a été vain ou inutile, de tout ce qui a été produit avec la tête, l'oeil et le coeur... Et même ce qui a été produit avec la tête et l'oeil mais sans le coeur... Car tout participe à un processus d'évolution.

     

  • la nature, une grande Ecriture

     

         Oui c'est vrai : la chouette qui fait caca par son bec en régurgitant une boulette de déchets,

    l'araignée qui suce sa proie entortillée dans le fil de la toile qu'elle a tissée... C'est peut-être "pas très conforme à nos idéaux humains"... Mais c'est la nature !

    Et la nature, c'est la plus grande et la plus vraie, la plus universelle de toutes les Ecritures !

    Une Ecriture qu'aucun humain, qu'aucun extraterrestre "humanoïde" ou autre, ne peut égaler de son talent le plus grand soit-il !

     

  • Pourquoi j'ai tant aimé le film " le huitième jour"

     

    ....Le film "le huitième jour", de Jaco Van Dormael, avec Daniel Auteuil et Pascal Duquenne... ?

     

    Les "éclopés de la vie", comme je dis... Ceux et celles que la vie n'a point gâtés, les infirmes physiques et mentaux, les trisomiques, les autistes, et d'une manière générale, les oubliés et les exclus de la "scène du monde", les humbles, les "petits", les filles et les femmes que personne ne regarde, les "passés à côté" de tous les regards et de tous les sourires, les enfants difficiles et les vieillards "à problèmes", toutes ces personnes qui ont "quelque chose à dire" et que l'on n'écoute jamais parce qu'elles le disent d'une manière qui dérange ou surprend... Oui, tout cela, chez moi, je le dis, c'est un thème "assez récurrent" et qui revient inévitablement un jour ou l'autre dans mes écrits, sous la forme d'une histoire vraie ou fictive, d'une anecdote, d'un récit ou d'une réflexion...

    C'est pour cela que j'ai tant aimé le film " le huitième jour", un film qui met en scène Georges, un trisomique...

    L'enfance et l'innocence blessée, une intelligence "différente", des émotions, un humour, des émerveillements surprenants et spontanés mais aussi des colères et des silences... et ces regards à nul autres pareils, ces affections démesurées, cette "injustice" qu'il y a, à devoir vivre "pas comme les autres" en particulier pour ce qui est "des choses de la vie sexuelle", pour ce qui est de tout ce dont tout le monde jouit... De tout cela oui, je dis le regard que je porte, l'émotion qui est la mienne, et la gravité de ma réflexion...

     

    ... D'ailleurs dans la seconde partie de mon livre "Grand Hôtel du Merdier" (éditions Alexandrie Online) , j'évoque un jeune homme d'une vingtaine d'années, un "tordu", un crasseux, un "dégueu", qui un matin alors qu'il touche le fond de la désespérance et de l'ennui, et en même temps le fond de sa crasse, une crasse épouvantable dont les détails scabreux sautent à la figure du lecteur... Va avoir soudain une "illumination"... Il va prendre une douche, se rendre chez un coiffeur, s'habiller, se faire "chic et beau", et rejoindre une jeune femme qu'il a connue dans un centre de vacances et qui, à la suite d'un grave accident, se trouve très lourdement handicapée... Il y a dans le récit, dans l'heure qui précède la rencontre, le trajet en métro, cette relation du regard avec les gens dans le métro, cette émotion et cette générosité qui surgissent, ces réflexions que ce jeune homme se fait...

    Et suivent bien sûr, d'autres détails "assez scabreux", de la visite chez la jeune femme, à la quelle il fait un "très chic après-midi"...

     

    ... Nous sommes bien là, dans ce récit et dans le livre tout entier en ses trois parties, d'ailleurs, dans la dimension peut-être la plus "Yugcibienne" qui soit !

    Dans une certaine mesure, je peux dire que le surréalisme (c'est à dire la réalité encore plus surréaliste et peut-être plus "heureuse" que la réalité) et une intention déterminée à l'autodérision... M'ont sauvé du désespoir.

     

     

  • Une mauvaise farce

     

    J'organisai ma mort afin qu'elle fût crédible...

    Mais je ne mourus point...

    Alors je sus...

    Tout ce qu'ils dirent.

    La farce était mauvaise, finalement...

    Il me fallut me "ré-exister"...

    Puisque j'étais censé être mort...

    Alors je fis comme si ne savais pas que je savais...

    Mais je n'en pensai pas moins...

    Je les aimais encore plus fort, je leur pardonnais tout...

    Enfin je les comprenais...

    Mais je n'étais plus "moi"...

    J'étais "un autre"....

    Un autre qui devrait sans doute, mais dans une "moins mauvaise farce", organiser sa mort... sans mourir".

     

     

    La farce était perverse

     

    J'acquis le pouvoir de faire mourir...

    Il me suffisait d'y penser très fort...

    À l'effacement...

    Et je les fis mourir donc...

    Mais ils ne moururent que comme je souhaitais qu'ils mourussent...

    Et sans mourir parmi ceux auprès desquels ils vivaient...

    Et peu m'importait que pour eux je fusse mort...

    Sans être mort...

    Et ayant dû me ré-exister...

     

     

     

  • Suite à "qu'est-ce qu'un bon interlocuteur" ...

     

         Un bon interlocuteur c'est parfois aussi, un personnage homme ou femme, avec lequel comme on dit « on n'a pas beaucoup d'atomes crochus »... En ce sens qu'une telle personne n'a pas du tout les mêmes repères et valeurs de sensibilité, de culture ou de « vision du monde » que nous...

    Oh combien il est plus facile d'aimer des gens qui nous aiment !

    Un bon interlocuteur c'est donc parfois quelqu'un qui, à sa manière, vous « botte les fesses de première »! Vous fait savoir sans l'envoyer dire, qu'il ne comprend rien à votre discours, et qui demeure imperméable à certaines de vos productions... littéraires, artistiques ou autres.

    J'en ai connu, de ces interlocuteurs là ! Je ne les remercie pas dans le sens du remerciement que l'on manifeste habituellement par une sorte d'intelligence qui fait dire en soi « il me fait réfléchir » ou « il m'a ouvert les yeux » ou encore « grâce à lui j'ai découvert que... »

    Si je devais vraiment les remercier, ces interlocuteurs là, c'est d'avoir pu me servir d'eux pour m'envoler encore plus loin et plus haut, mais pas avec les ailes de plumes qu'Icare avait collées derrière son dos pour s'approcher du soleil.

     

  • la chouette de Minerve

     

    "La chouette de Minerve ne prend son envol qu'au crépuscule" (Hegel)...

     

    Cette citation de Hegel ne me laisse pas indifférent... Mais j'ai du mal à en saisir le sens.

     

    "Nous ne pouvons savoir, nous sommes accablés d'un manteau d'ignorance et d'étroites chimères" (Arthur Rimbaud)...

     

    Je saisis mieux le sens de cette citation d'Arthur Rimbaud.

    Je saisis assez mal je le reconnais, les développements de ces grands philosophes que l'on étudie en classe de philosophie... Il est vrai aussi que je n'ai pas fait d'études et que je n'ai à mon actif qu'un BEPC de 1964 !

     

    Je pense juste en ce moment, à cette scène du film "Out of Africa", où l'on voit des ourang outang assis dans la savane, écoutant sur un phonographe, un passage de Mozart...

     

    Minerve, ai-je appris sur Wikipédia, dans la mythologie romaine, est la déesse des arbres, des arts, des techniques de guerre et des sciences. Le portrait casqué de la déesse Minerve est l'emblème officiel de l'Institut de France... ça m'impressionne tout de même ! (Si j'étais l'un des "dieux" romains... en quête d'une compagne -non pas pour un soir mais pour "une éternité"- je "tomberais peut-être amoureux"... mais je ne dirai rien à personne et je ne tenterais pas de la séduire, Minerve)...

     

    Sur un sité dédié à la chouette, j'ai appris que :

     

    Chez les Grecs anciens, la chouette était dédiée à la déesse Athéna, Minerve...

    Parce qu'à Athènes, les chouettes abondaient...

    La chouette passe pour un oiseau coquet, soigné de sa personne. (Ancien Français : le verbe "choeter" signifiant "faire le coquet" (ou la coquette).

    La chouette n'est pas un animal anodin. À cause de son air insolite et de ses moeurs nocturnes.

    On peut dire du crépuscule qu'il est l'écroulement du jour... Ou plus symboliquement, la fin d'une époque, la fin d'un état, la fin d'une culture, la fin d'un ordre jusqu'à lors reconnu, la fin d'un mythe, la fin d'une forme de connaissance, la fin d'une croyance, et peut-être... La fin d'un leurre...

    Alors la nuit vient... Mais la nuit est peut-être douce, d'une douceur inconnue, étrange... et qui fait peur. Et la chouette, tout juste envolée, file dans la nuit comme une fine écharpe de femme, et la chouette n'explique pas la nuit dans le cri qu'elle pousse : elle fait de la nuit son jour et il nous faudra aller, nous aussi, par ce jour...

     

    ... Quand je dis "je tomberais peut-être amoureux" (de la déesse Minerve)... Il y a tout de même "un truc qui me gêne" : elle est la déesse des techniques de guerre, et je n'aime pas la guerre... D'ailleurs le mot Français "guerre" est un mot que je déteste (à la limite je conçois mieux si je puis dire "war"en Anglais, ou même "krieg" en Allemand)...

    Soit dit en passant, le mot de la langue Française que je préfère (et de loin) est "visage"...

    (En Allemand "das Gesicht", ou en Anglais "the face", ça me percute un peu moins)...

     

    ... "la déesse des techniques de guerre"... Oui, mais... S'il s'agit d'une guerre contre la médiocrité orchestrée et subie, et d'une guerre contre l'arrogance... Alors je suis "pour" ce genre de guerre...

     

    ... "La chouette, un oiseau élégant et coquet"... Donc, "chic"... Je pense bien évidemment à la Femme, à la Féminité...

    Mais, là aussi, dirais-je, "y'a un truc qui me gêne" : la chouette régurgite une boulette constituée de déchets... Alors ça, "c'est pas très chic"! J'imagine mal une jolie femme, bien habillée de surcroît, très soigneuse de sa personne... "faire caca par sa bouche"... !

     

  • On dirait que les dauphins ne meurent jamais

     

         Il n'est guère aisé d'applaudir avec une seule main...

    Sauf infirmité, nous avons bien deux mains et j'ai observé que tout au long du spectacle, l'on applaudissait très souvent...

    ... J'applaudis fort rarement... Notamment lorsqu'il faut, lorsqu'il se doit de "bisser"...

    Alors, applaudir d'une seule main ! Cela me serait encore plus difficile !

     

    Par contre, oui, par contre... J'irai bien à beaucoup d'enterrements avec une seule jambe... C'est à dire avec la moitié de mon cerveau où siège mon esprit...

     

    Soit dit en passant, les dauphins vivent et dorment alternativement avec la moitié de leur cerveau en activité...