Articles de yugcib
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Géographie et géologie des paysages littéraires et artistiques
- Par guy sembic
- Le 17/09/2011
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Je pense que les "littéraires purs" (et durs) c'est à dire les gens "vraiment de lettres", de métier, de formation universitaire, d'expérience et de parcours personnel "solide"... Ne pourront jamais (et je les comprends) concevoir qu'un écrivain au sens de ce qu'ils entendent par écrivain, puisse apparaître dans leurs catalogues si la production de cet écrivain demeure un "hétéroclite fatras" de textes qui seraient cependant pour quelques uns d'entre eux, des textes littéraires, mais aussi et pour bon nombre d'autres textes, des textes de forme langagière et imagée sur un mode du genre "au coeur du réacteur"...
Il y a là, je pense, une véritable interrogation qui s'impose, dans la mesure où serait en jeu, l'avenir (ou déjà le futur immédiat) de la littérature...
Le "coeur du réacteur" – soit dit en passant je bannis de mon vocabulaire personnel l'expression "du fond de ses tripes" – c'est à dire l'émotion, l'émotion dirais-je "portée à incandescence"... Le "coeur du réacteur" à lui seul et surtout lorsqu'il apparaît démesuré et qu'il travestit la réalité des êtres, des situations et des évènements ; ne peut constituer l'essentiel du travail d'écriture...
Un compromis si je puis dire, entre d'une part ce travail d'écriture selon les codes et les valeurs auxquels se réfèrent les "littéraires purs", et d'autre part ces formes langagières et imagées où domine l'émotion... Me semble difficile, et incertain quant à la dimension qu'il peut prendre...
À dire vrai, l'on ne peut pas parler ici en terme de "compromis"... Peut-être de "symbiose" (je dis bien "peut-être")... Dans la mesure où se réaliserait "une alliance heureuse" entre le "coeur du réacteur" se manifestant et rayonnant autour de lui, et un réel travail d'écriture ...
L'on ne peut pas non plus parler ici en terme d' "équilibre à réaliser" (à mon sens cet équilibre là est quasiment impossible à trouver, à moins de "faire dans l'imposture")...
Demeure sans doute, telle une porte ouverte ou un chemin à prendre, la possibilité d'une symbiose à réaliser, ou si l'on veut... D'une sorte de "quatrième dimension" à trouver...
Mais je conçois que, pour un "littéraire pur", le "paysage littéraire" soit vu et reconnu comme un paysage dont la géographie peut évoluer mais dont la géologie profonde demeure immuable...
... En ce qui me concerne, je reconnais avoir eu ma vie durant, "un réel problème" avec les "littéraires purs", et d'une manière générale avec les gens "de formation et d'expérience et au sens critique très développé" (trop développé à vrai dire)... À tel point que dans les situations ou les confrontations les plus "sensibles", j'ai du à un certain moment, faire silence et comme on dit "passer mon chemin" afin de ne ne point "m'embarquer" dans quelque épuisante (et vaine) polémique...
Je ne peux pas dire, si je tente de "faire un bilan général"... que ces gens là, que j'évoque plus haut, m'aient "apporté quelque chose", sinon de douter de moi, et de me faire même reculer au lieu d'avancer...
... Il existe je pense, tout de même, d'une part "un monde conformiste de la littérature", et d'autre part "un mode informel de la littérature... Mais ce n'est là, je crois aussi, qu'un "shéma plus ou moins directeur, subjectif, plus ou moins admis, et assez général"... En fait c'est "plus compliqué" ou "plus "simple encore", que ce que l'on croit (cela dépend de la vision que l'on a, ou du regard que l'on porte)...
Dans mon esprit un "littéraire pur" c'est plutôt quelqu'un qui apparaît sur la scène publique tel un "régisseur du son" ; mais en même temps quelqu'un qui se réfère à des valeurs de son époque, tout en considérant aussi (mais pas toujours) les valeurs d'une autre époque...
Le sens critique sur quel support littéraire ? Je pense qu'il s'exerce sur la quasi totalité des styles, des genres, des formes, des supports... Et qu'il est souvent (à mon avis) trop exacerbé et surtout trop asservi aux modes et aux repères (ou à l'absence de repères) d'une époque (par exemple l'époque immédiatement actuelle)...
... Sur "la géologie profonde d'un paysage" (telle est la métaphore si je puis dire, que j'utilise dans mon propos ci dessus)... Je pense que "les uns" ET "les autres" (vous voyez lesquels de ces "uns" et de ces "autres" je veux dire)... Devraient s'entendre sur la même évidence, soit sur la nature même de l'assise réelle d'un paysage... D'un "paysage littéraire" en l'occurrence...
Rabelais en son temps, Voltaire et Diderot au 18 ème siècle, puis Balzac et Zola au 19 ème, et Céline, Proust, Aragon, Queneau, Malraux au 20ème... sont, oui, incontestablement et en quelque sorte d'une manière intemporelle, de ces paysages à la géologie profonde...
Par contre, en ce qui concerne Lévy et Musso (pardon pour ceux et celles d'entre vous à qui il arrive de lire ces auteurs)... Nous avons sous les tonnelles ombragées et accueillantes où l'on rit et pleure dans ces jardins enchanteurs... du vide !
... Pour finir, juste un tout petit détail (qui selon moi n'est pas anodin) : combien et combien d'écrivains (et en particulier les romanciers) d'hier et d'aujourd'hui... emploient sans cesse des "fit-il", "déclara-t-il", "dit-il" (ou de ces formules "passe partout") ?
Aujourd'hui par exemple, le "grand chic" c'est d'user de "me semble-t-il"...
... Excusez moi, mais ce "fit-il" en particulier, et ce "me semble-t-il"... "ça me sort par les trous du nez et me met la glotte de travers en éternuant"...
Je ne dis pas que moi aussi je n'ai point mes "scies"... Mais il en est de ces "scies" dont le bruit est aussi sciant que le bruit d'une tondeuse à gazon un samedi après midi dans un grand ensemble pavillonnaire...
... Voilà (tout ce que je viens de dire) pour l'écriture...
Et maintenant élargissons le sujet (ou l' "affaire") pour "tout le reste" : la musique, la peinture, la sculpture, les productions cinématographiques (courts et longs métrages, documentaires)...
Aujourd'hui nous avons une quantité de gens dans chacun de ces domaines artistiques, qui ont tous eu quelque formation, sortent même de grandes écoles, et ont réellement produit des oeuvres dont on ne peut nier le travail effectué, ou la qualité... Mais qui n'émergent pas, ou ne rayonnent pas davantage du fait de la prolixité et de la diversité des réalisations, des genres, des styles, des formes, etc...
Tout cela participe à un mouvement général, planétaire, dans lequel "s'engouffre" la marchandisation, la médiatisation, la publicité... Ce qui n'avait pas été le cas en d'autres époques et même jusqu'au milieu du 20 ème siècle.
Ces jours ci j'assiste au Festival du Court Métrage à Contis Plage (qui a lieu tous les ans) et je suis étonné par la banalité des thèmes ou des scénarios de certains de ces courts métrages... Et je me dis "mais pourtant il a bien fallu que ces films là soient, au départ, sélectionnés pour figurer dans les programmes" ! Et je me suis dit aussi, poursuivant ma réflexion : " le résumé n'est qu'une apparence, il faut voir l'interprétation"... C'est à dire la manière dont est traité le sujet, les prises de vue, les dialogues, les scènes...
Nous sommes aujourd'hui dans un paradoxe pour le moins surprenant voire surréaliste (mais c'est une réalité) : il n'y a jamais eu autant de "géologie profonde" des paysages, de tous les paysages, du fait de la prolixité des oeuvres et des auteurs, du nombre de gens "dignes d'être découverts ou lus ou connus"... Et en même temps il n'y a jamais eu autant de médiocrité culturelle et de banalité en ce monde, du moins à ce point généralisé et même organisé !
Tout cela constitue un "bien étrange terreau"...
D'un côté cela est "loin de me désespérer" (en dépit de tout ce que je déplore et qui me révolte)... Mais d'un autre côté me vient "toute une interrogation aussi grave que diverse... du fait que chaque question que je me pose en appelle souvent pour ne pas dire presque tout le temps, une autre"...
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La Bourse
- Par guy sembic
- Le 14/09/2011
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La Bourse avec ses hauts et ses bas... et ses fluctuations en une seule séance journalière... La Bourse, oui, si t'enlève le "r", ça devient "bouse" (sous entendu "de vache")...
... Et c'est bien ça : dans une même journée, de l'ouverture à la fermeture, et même d'un instant à l'autre... la bouse gonfle et s'affaisse : elle gonfle sous l'effet - je suppose- de la chaleur et de l'humidité ambiantes, et du travail de forage des bousiers (ces petits coléoptères noirs bouffeurs de merde) ; elle s'affaisse sous l'effet d'un brusque changement de pression atmosphérique ou sous le pas très pesant d'un promeneur pressé...
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Valise insolite au bord d'une petite route des Landes...
- Par guy sembic
- Le 14/09/2011
- Dans Anecdotes et divers
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... Cette valise abandonnée, sans doute perdue, ou tombée d'une galerie de voiture, au pied d'un poteau EDF...
Lieu dit "La Bergerie", entre une piste cyclable et une petite route en direction de Léon...
Ce lieu n'ayant rien de "stratégique" comme par exemple le hall de la gare Montparnasse à Paris en face des tableaux d'affichage de départ des TGV...
Je me suis dit : "ce n'est pas une valise piégée" ! ... Néanmoins je ne me suis point risqué à l'ouvrir, je l'ai seulement photographiée...
Mon imagination a cependant "un peu travaillé" : j'ai pensé que cette valise pouvait contenir de très jolis effets féminins tels par exemple qu'une robe d'été très chic, un petit trench élégant, une écharpe fine au tissu délicat, quelques lingeries diverses...
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Sauver la Grèce ?
- Par guy sembic
- Le 12/09/2011
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... Si l'on peut dire !
En fait, ce ne sont pas à des gens qui gagnent (statistiques Insse) 954 euros par mois (et qui sont huit millions dans notre pays), ni même à des gens "de revenus moyens" (entre 1500 et 2500 euros par mois) ni même encore, à des gens qui seraient "un peu plus riches que la moyenne"... De devoir aider la Grèce !
C'est aux milliardaires de le faire !
Et de grandes banques qui ont des millions de clients et sont les créanciers de la Grèce, ne vont pas se voir remboursées des sommes astronomiques prêtées à plusieurs reprises à ce pays surendetté ! D'où l'inquiétude qui sourd et se précise au sujet de la " bonne tenue de route" de ces banques !
... Allez, allez, les milliardaires! ouvrez vos coffres forts et banquez !
Ces milliards, vous les avez VOLES ! (sauf peut-être 2 ou 3 d'entre vous par ci par là qui sont "d'anciens pauvres" ayant réussi par le courage, l'initiative, le travail ; n'ont jamais fait de publicité tapageuse et dont la richesse produite a coulé comme une rivière irriguant les champs aux alentours...
Les autres, vous êtes des vampires ! Des truands ! Des puits ou des gouffres sans fond qui absorbent toute l'eau des ruisseaux et des rivières, toute cette eau qui revient à la Terre entière ! ... Et vos coffres-forts, il nous faudra les faire sauter !
... Soit dit en passant, la Grèce n'est pas à vendre !
"Vendez nous quelques villes" ... Ont dit les Allemands... Et les Chinois qui s'intallent au port du Pirée !
Ce pays a une histoire plus longue que celle de tous les autres pays de toute l'Europe, et l'on y parle la même langue que celle des penseurs et des poètes de l'antiquité Grecque, il y a trois mille ans...
... Ces subventions octroyées par l'Union Européenne et venues "arroser" l'économie et l'industrie Grecque dans les années 80, ont été en grande partie captées par une caste de gens d'affaires, de trafiquants et de milliardaires (Grecs et autres) dont le pouvoir a pesé sur la puissance publique, sur les différents gouvernements, et a contribué au développement de toute une "économie souterraine" aux conséquences désastreuses...
Sauver la Grèce ?
Ou sauver un système économique dont le moteur fonctionne comme une pompe envoyant des millions de mètres cubes d'eau dans des cuves sans fond, alors même que de part et d'autre des pipe-line s'étendent jusqu'à l'horizon, des paysages complètement desséchés, incultes et improductifs ?
Sauver la Grèce en se foutant du peuple Grec, de son histoire et de sa culture ?... Sauver en sauvant la Grèce ce qu'à aucun prix l'on est disposé à perdre et qui continue à nous branler, gosses "impossibles" que nous sommes, tel un "dada à deux balles" de super marché ?
Et qui c'est qui ramasse les pièces de deux balles qui tombent dans le ventre du dada ?
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Soigneusement calligraphié, en haut du tableau noir : "Morale"...
- Par guy sembic
- Le 08/09/2011
- Dans Anecdotes et divers
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Dans l'école que j'ai connue (l'école des années 50) ce qui m'impressionnait et m'émouvait beaucoup, et me faisais réfléchir profondément et gravement sans même pouvoir ou souhaiter en parler... C'était, tout simplement, rien d'autre que ceci :
En haut du tableau noir (un tableau avec des lignes fines en surimpression et écartées de 10 cm les unes des autres) très soigneusement calligraphié (avec pleins et déliés et un grand "M" majuscule) ce mot : MORALE...
C'est ainsi que le matin avant la classe de huit heures et demie, le maître en blouse grise écrivait à la craie blanche ce mot "morale" en grandes lettres si bien calligraphiées... de sa main...
... Et je me disais en moi, tout au fond de moi : "qu'est -ce que ça doit être, alors, que cette Morale !"
... Je voudrais aussi préciser (si j'y parviens) à propos de ce mot "morale" en haut du tableau noir et si bien calligraphié...
Qu'aujourd'hui encore je demeure aussi impressionné par le souvenir de cette image qui en quelque sorte s'impose dans ma mémoire...
Ce n'est point que je "vénère" la morale pour elle même et pour ce qu'elle implique... (que l'on ne me parle ni de vertu ni de morale ni de religion ni de ces modes ni de toutes ces idéologies qui ont "le vent en poupe")...
... Cela, dans mon esprit "va bien au delà" de que tout ce que l'on prône (avec ferveur ou parfois même avec fanatisme) : c'est comme si cela s'inscrivait dans "une autre dimension", une dimension de réflexion, de pensée, dans laquelle il entrerait de la gravité et "une sorte d'émotion au delà de l'émotion"... Et c'est dans cette dimension là (si j'ose dire)... que me vient ma "pensée anarchiste"... du moins en quelques uns de ses fondements...
... Tout en somme, s'explique dans la calligraphie même (et particulière) de ce mot "morale" en haut du tableau, par la main de cet instituteur en blouse grise (qui me foutait toujours Zéro en conduite, mais qui au fond, me comprenait et me le faisait savoir par son regard)...
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Diviser ou multiplier des milliards par des dizaines, des centaines ou des milliers
- Par guy sembic
- Le 06/09/2011
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Dans un environnement d'économie et de finance et de banque et de bourse où l'on parle à chaque bulletin d'information (télévision ou radio) de "centaines de millions ou milliards d'euros ou de dollars"... Je pense pour ma part que l' on vit très bien sans savoir diviser ou multiplier des milliards par des dizaines ou des centaines ou des milliers... même en arrondissant de manière à ce que dividende et diviseur, ou multiplicande et multiplicateur se terminent par deux ou trois zéros !
... Une telle "lacune" si je puis dire, ne "déprécie" pas la "valeur réelle" d'une personne, et je dirais aussi que "savoir brillamment" diviser ou multiplier des milliards par des dizaines ou des centaines ou des milliers (sans machine à calculer) n'est en aucune manière, "une référence" !
...Et j'irais jusqu'à oser dire (en levant les yeux et la tête et les épaules et bien droit dans mes bottes) : "je suis fier de quelques unes de ces formes d'inculture qui sont les miennes, et dont beaucoup de gens sur cette planète pensent haut et fort ou tacitement, que ce sont des cultures dominantes et qui doivent "par la force des choses et des modes et des habitudes" régir notre quotidien, formater nos émotions, et nous influencer dans tout ce que nous achetons en particulier les livres que l'on nomme "best-sellers", dans les choix que nous faisons concernant nos loisirs...
J'irais jusqu'à l'insolence, jusqu'au vandalisme, contre ces cultures dominantes et laminantes dans lesquelles je me sens tel une limace s'étirant lentement sur la page mouillée d'un traité de physique nucléaire ou de mathématique quantique...
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Réintroduction des cours de morale dès l'école primaire
- Par guy sembic
- Le 05/09/2011
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Jean Claude Guillebaud dans sa chronique "Paris-Province" du 4 septembre 2011 de Sud Ouest Dimanche, et donc à la veille de la rentrée scolaire 2011/2012, nous écrit (je cite) :
..."l'incongruité d'une société qui donnerait des 'leçons de morale' à ses bambins, en oubliant de s'en donner à elle-même...
... je me réfère aux récentes 'affaires', qui montrent à l'évidence une collusion malodorante entre le pouvoir et l'argent, le bien public et l'avidité privée, le mensonge habillé à la hâte en 'secret d'état'...
... En pointant les banques, je songe évidemment à cette folie spéculative qui s'est emparée des salles de marché .../... engrangeant des profits qui, en termes moraux, sont 'obscènes'...
... On n'avait, paraît-il, jamais vendu autant de Posche (nouveau modèle à 750 000 euros !) , de yachts ou de jets privés. Alors même que, selon les derniers pointages de l'Insee, plus de huit millions de personnes vivaient en France avec moins de 954 euros par mois.
Tout cela nous donne-t-il le sentiment de vivre dans une société 'morale'? Que pourra bien répondre un jeune "professeur des écoles" à un enfant qui, pendant la 'leçon de morale' réclamée par Luc Chatel, lui poserait ce genre de question ? ... "
... A cela j'ajoute encore, personnellement, ceci :
Il y a dans cette "moralité" des puissants et de leurs lieutenants et de leurs servants, une puanteur, une indécence et une obscénité qui n'avaient encore juqu'à nos jours jamais été égalées à un tel niveau... Et, aussi étrange, aussi surréaliste que cela puisse paraître, c'est que cette "moralité" s'est autoproclamée "morale"... Comme si "elle coulait de source" et devait de surcroît s'imposer d'elle-même par la "grâce" des Médias et des "faiseurs de mode" jusque dans les milieux sociaux et les environnements familiaux qui ne sont point cependant parmi les plus privilégiés... Car en effet l'exemple venant "d'en haut", du haut de la Tribune Officielle et de tous les podiums en tout genre ; pourquoi "vers le bas" en serait-il différemment, selon la capacité de son intestin à émettre des gaz puants, ou la capacité de chacun à se montrer avide, brutal, voleur, sans vergogne ?
En outre cette "moralité" qui s'autoproclame "morale" par la grâce des Médias et des "faiseurs de mode", et qui "en haut" (et hélas "un peu plus bas" aussi) n'a jamais pété aussi fort et aussi ostensiblement... Nous parle un langage, et pire nous écrit... plus vulgaire, plus banal, plus ordurier même, que tout ce que l'on peut entendre dans la rue, sur les gradins d'un stade ou d'une arène, ou dans une cour de récréation...
... Au moins, en "d'autres temps" ( bien révolus ou "comme s'ils n'avaient jamais existé") ... Chez les poudrés et les perruqués, l'on parlait "le beau langage"... Mais je n'affirme pas, loin s'en faut, que le "beau langage" pouvait rendre la puanteur de l'immoralité, la richesse insolente, la brutalité des agissements, plus "supportable"...
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L'âne blanc
- Par guy sembic
- Le 04/09/2011
- Dans Anecdotes et divers
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... Un âne blanc...
Il y a aussi - mais c'est "une autre histoire"- le "mouton noir"...
L' âne blanc et le mouton noir, ne sont-ils pas en fait "deux compères" cheminant à travers un paysage blanc et noir ? ...
Mais on n'a encore jamais vu d'âne bleu ni de mouton rose dans un paysage de champs de roches, sauf sans doute, en peinture... En peinture où l'on peut vivre comme on veut, la pensée en godets et creusets, le pinceau levé et prêt à tracer...
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Des caractères uniformes parce que forcés ou dépendants des modes
- Par guy sembic
- Le 03/09/2011
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Dans "les LETTRES PERSANES" de Montesquieu, voici un propos de Rica écrivant à Usbeck. ( Lettre LVIII, page 109 de l'édition Garnier-Flammarion1980) :
" Chez nous, les caractères sont tous uniformes, parce qu'ils sont forcés : on ne voit point les gens tels qu'ils sont, mais tel qu'on les oblige d'être. Dans cette servitude du cœur et de l'esprit, on n'entend parler que la crainte, qui n'a qu'un langage, et non pas la nature, qui s'exprime si différemment, et qui paraît sous tant de formes."
... Il y a dans ce propos même, quelque chose d'absolument actuel... qui était déjà caractéristique du monde développé (et occidental c'est à dire Européen et en particulier Français et Anglais ... et des cours princières et milieux très embourgeoisés de l'époque de Montesquieu au 18 ème siècle)... Et qui l'est -encore plus peut-être- de nos jours (alors que cependant règne une grande liberté d'expression du moins dans nos sociétés développées et occidentalisées)...
Il faut croire que la liberté d'expression dont les gens aujourd'hui jouissent, et que nos sociétés avec ses nouvelles modes de pensée et ses marginalités affichées encouragent et mettent en avant... Ne rend en aucune façon les gens "plus vrais", plus naturels, plus spontanés, plus sincères, plus "du coeur de leur réacteur", et beaucoup moins uniformes dans leurs "pourtant différentes" formes d'expression...
De toute manière, je pense que la liberté d'expression dont nos sociétés évoluées (et modernes) se targuent, est un leurre... et que dans la réalité, dès lors que tu "y vas un peu fort du coeur de ton réacteur" c'est là que ça se complique, qu'on "te rentre dedans" ou qu'on te prie de te taire...
Par bonheur, un certain nombre d'artistes, d'écrivains et d'intellectuels résistent... à leur manière... Et même dans les cités dites "sensibles", même chez les exclus, les déshérités, les jeunes et moins jeunes ayant eu un cursus scolaire ou universitaire quasi inexistant !
Comme quoi il existe bel et bien à tous les niveaux de la société, depuis le "haut très haut" jusqu'au "bas le plus bas"... Une "culture du coeur et de la sensibilité", une "culture intérieure en soi"...
Et inversement, la médiocrité, l'uniformité, se retrouvent aussi au plus haut et au plus bas...
Or, cette médiocrité et cette uniformité dans les caractères et dans ce que les gens laissent apparaître lorsqu'ils s'expriment et agissent, lorsqu'elle est aussi évidente et généralisée et affichée au "plus haut" c'est à dire dans les "hautes sphères" même des milieux politiques et intellectuels ; et que des gens investis d'autorité, de pouvoir et de décision, que nous avons élus par les urnes, se comportent, parlent, agissent tout comme le plus vulgaire du "commun des mortels", d'une manière insolente et péremptoire, sans vergogne et comme "si cela coulait de source" de s'exprimer ainsi et d'agir ainsi... Alors cela devient assez désespérant et l'on en arrive à ne plus accorder aucun crédit à ces gens là, et à ne plus rien respecter non plus, soi-même...
Au 18 ème siècle sous les perruques et les fards, sous les beaux habits de confection si élaborée et si enjolivée de volants, de cols, faux cols, dorures et ceintures et galons et épaulettes... Cela sentait l'hypocrisie, le sexe, l'arrogance, la consensualité... le tout avec du beau langage...
De nos jours, le beau langage a tombé le caleçon, les costards sont tous les mêmes, nos dames se mettent plus souvent en magnifiques ensembles pantalonnants qu'en robes chic, et dans les cocktails dînatoires de direction d'entreprises (surtout financières et de banque) c'est à qui se presse, au risque de jouer du coude ou de l'épaule ou du derrière, autour de la table présidiale et du cartel des directeurs et managers...
... Et la nature, qui s'exprime si différemment et qui paraît sous tant de formes, et qui est celle du plus profond et du plus intime et du plus vrai des êtres ; semble proscrite ou d'un ton qui dérange... Autant en haut qu'en bas...
Au risque de déplaire à 99 % de gens ou d'en laisser indifférents 99 %... Ne plus être dans cette servitude du coeur et de l'esprit qui engendre la crainte et produit le même langage – et ne "garantit" rien... Et se laisser être tel que l'on est... C'est offrir à 1 % de gens, peut-être, ce qu'ils espèrent voir entrer dans leur vie auprès d'eux et avec eux...
Mais c'est vrai que la servitude du coeur et de l'esprit est une "prison confortable", si confortable même, qu'elle nous paraît sans murs et sans barreaux et tel un appartement ou une maison de grand standing avec en plus, jardin d'agrément et balcon avec vue sur la mer...
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Au nom de la modernité et de la liberté, tout deviendrait-il bon et normal ?
- Par guy sembic
- Le 02/09/2011
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... À propos, par exemple, des familles recomposées, ou même "re-recomposées" et avec parfois deux papas ou deux mamans... Et de l'évolution de la science génétique avec toutes ces expériences nouvelles et manipulations et recherches...
L'on entend dire par les fervents d'une "nouvelle tolérance consensuelle" vis à vis de toutes ces évolutions de la société, de la famille et de la génétique... "qu'il faudra bien désormais s'y faire, s'adapter, accepter de voir ces évolutions et ces mentalités nouvelles, autrement dit "barboter" dans ce bouillon de culture sociéto familial désormais complètement sans repères et sans règles" autres que toutes celles (ces règles) que l'on s'attribue en fonction de sa situation personnelle, de ses inclinations, préférences et sensibilités, et que l'on érige et porte sur la place publique !
... Voilà bien là, à mon sens, "une autre forme de pensée unique" qui ne vaut guère mieux que "l'ancienne forme de pensée unique" qui imposait des modèles, fixait des règles, des "marges" et rejetait ou mettait hors la loi ce qui était considéré comme "pervers" ou "anormal"!
Au nom de la "modernité", de la liberté des uns et des autres, que n'accepte-t-on pas ! Que ne fait-on pas ! Et le pire c'est que des anarchistes, des poètes, des écrivains, des intellectuels, des artistes ; en plus des politiques et des philosophes et des "grands penseurs" de ce monde... tous s'en mêlent, pour promouvoir cet "état nouveau des choses" !
... Et l'on n'arrête pas maintenant, plus que jamais, de faire des lois et des lois en faveur de ceci ou de cela... Des lois qui avant d'être promulguées, sont précédées par toutes sortes de manifestations, de mouvements auxquels on donne une publicité tapageuse afin de promouvoir, de faire accepter tel état de choses "nouveau" au nom de la liberté, de la modernité... Et tout cela participe à un immense mouvement général de phénomènes de mode, s'expose sans mesure sur la place publique avec force références et en tant que "passages obligés"... Et toi si tu es contre ou pas "chaud" pour ceci ou cela, on te considère comme un réactionnaire, un "pas de son temps", un hurluberlu, un "à côté de ses pompes" etc...
En tant qu'anarchiste, poète, écrivain et penseur, je dis que toutes ces modes et "état des choses" que l'on veut nous faire accepter, ne nous rendent ni plus libres ni plus heureux!
Et je m'insurge contre toute forme de "pensée unique", de modes imposées, de modèles censés remplacer les anciens modèles, et contre toutes ces lois à la con que l'on promulgue au gré de tous ces mouvements sociétaux...
Et même les églises autant catholiques que protestantes que de toutes sortes de courants, s'en mêlent et souscrivent et s'adaptent à toutes ces évolutions dont on parle à longueur de journées et de nuits dans les forums du Net, sur les blogs, sur Facebook, sur les réseaux sociaux... Et chacun y va de son idée, de ses émotions, de ses colères, de ses épidermismes ! Tout cela repris en choeur par les intellectuels, les marginaux de tout poil, les écrivains, les poètes, les artistes, les politiques de l'extrême droite à l'extrême gauche, puis par les philosophes, les journalistes et les médias !...
Et comme c'est curieux, surréaliste même : toutes ces sensibilités si diverses qui ne cessent de s'exprimer à tout va, reprises en choeur par les intellectuels, les artistes, les écrivains et les médias et les politiques... finissent par se rejoindre dans un même et écoeurant consensus généralisé à toute la planète !
Qu'on foute la paix aux gens, qu'on les laisse vivre comme ils veulent sans faire quelque référence ou publicité que ce soit de leurs choix ou du genre de vie qu'ils mènent... Pour autant que s'établisse entre eux une vraie, sincère, profonde, et même singulière relation et que cela ne fasse de mal à personne !
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Etre soi-même
- Par guy sembic
- Le 31/08/2011
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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"Être soi même" est sans doute un peu plus difficile (ou moins aisé) pour une femme que pour un homme... Parce que nous vivons en ce monde, dans des civilisations où l'homme domine, même si la femme est considérée et si elle devient "en principe" l'égale de l'homme...
Pour ma part, je déplore cet "ordre des choses" aussi ancien que les premiers temps de l'humanité, et qui semble "couler de source" (et qui arrange bien les hommes)...
Rares ou sporadiques et sans continuité significative dans le temps, ont été les sociétés de type matriarcal, où la femme détenait pouvoir et autorité... Mais cela ne veut pas dire que ces sociétés étaient "meilleures"...
Cet "ordre des choses" aujourd'hui encore et depuis toujours, s'impose dans le monde sous toutes les latitudes et dans toutes les cultures... À tel point qu'une femme, plus qu'un homme, lorsqu'elle réussit quelque chose dans sa vie alors que personne n'y croyait dans son entourage et que ses aspirations et ses efforts étaient jugés vains voire inopportuns par rapport à sa condition sociale et de femme, c'est toujours une grande surprise et enfin l'on cesse de la critiquer ou de la déconsidérer... Mais cela ne veut pas dire pour autant que cette femme soit davantage aimée de ses proches ou plus appréciée de ses connaissances ni mieux considérée en demeurant fidèle à elle-même...
Comme je dis "la vie n'est pas un conte de fées" ! Et il y a cette inclination généralisée de la plupart des êtres humains à être plus souvent "autre chose que soi-même", c'est à dire "un personnage qui ressemble à un personnage dont on se fait un modèle"...
... Être soi-même... et rien d'autre que soi-même dans toute la vérité brute, intérieure et même d'apparence réelle de soi-même... est l'une de mes principales préoccupations dans ma vie depuis mon enfance... (J'aurais donc été, au théâtre ou au cinéma, sans doute un mauvais comédien... ou alors un comédien très proche, vraiment très proche de l'être que je suis...mais dans ce cas, je me serais très bien joué... )
Le fait d'accepter d'être reconnu et même de souhaiter être reconnu tel que je suis au vrai en étant présent sur le Net (blog, site, forums, Facebook, Netlog) et autrement donc, que par un "avatar" c'est à dire par des photos et images de moi avec mes textes et articles, m'oblige ainsi en quelque sorte, à "tuer" ou enterrer ce personnage en moi qui me décrébilise... soit ce personnage "épidermique" qui par exemple fait un "bras d'honneur" lors d'une situation sensible, imprévue et subie...
J'imagine cette réflexion d'un de mes lecteurs que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam, et qui me reconnaitrait et me voyait faire "un bras d'honneur" dans une telle situation : "oh, mais c'est celui qui a écrit ceci ou cela et qu'on a aimé lire, et voyez comment il se comporte dans la réalité" !
Donc, plus de bras d'honneur... enfin, presque ! Mais du regard, du visage, et du sourire... (Ma mère savait si bien faire...)
De toute manière si je devais devenir muet et les deux mains coupées, et que je sois très maladroit pour écrire avec le pied, il me faudrait bien faire de l'écriture avec mes yeux... Et j'y arriverais...
... Par les barreaux serrés et gros comme des cigares de Jacques Dutronc, je voyais passer ces visages dans la rue proche du grand mur de ma prison. Et je savais que je ne pouvais être aucun de ces visages, même si je les avais aimés à en mourir, même si je les avais tous connus chacun d'entre eux comme l'intérieur de la poche de mon pantalon, comme ce mouchoir mouillé que dans ma poche je pétris de mes doigts, comme cette turgescence que je sens et qui gonfle ma poche...
Mais en plus des barreaux serrés et gros comme des cigares de Jacques Dutronc, il y avait aussi du verre, du verre épais entre les barreaux...
C'était moi dans cette prison, tout seul bien que tout empli de tous ces visages qui passaient dans la rue proche de la prison...
Je me révoltais et tambourinais contre la paroi de verre entre les gros barreaux, mais seuls, des regards et des sourires parfois, venaient me toucher... Alors je demeurais sans cesse debout et mon visage collé aux barreaux...
Un jour, je m'envolerai...Et je viendrai battre de mes ailes dans les prisons, toutes les prisons...
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L'Artiste, suite...
- Par guy sembic
- Le 06/08/2011
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... Voici un commentaire que je viens de recevoir à propos d'un de mes articles "L'Artiste", sur mon blog "Paroles et Visages" dans Sud Ouest...
Tout ça part d'un bon sentiment sans doute, mais je crois que vous n'avez aucune idée de ce que peut être un(e) artiste ! " ( écrit par VVS )...
Et ma réponse à ce commentaire :
"Votre réponse est péremptoire et sans argumentation... Je vous pose donc, à vous, la question : "qu'est-ce qu'un artiste" ? En êtes vous un ? Et qui, d'ailleurs, peut prétendre expliquer, définir ce qu'est un artiste ? L'idée que j'exprime n'est qu'une approche, plus proche d'un questionnement que d'une affirmation... Cela part effectivement d'un sentiment, d'un "mouvement du coeur et de l'esprit" qui, en aucune façon, ne peut à lui seul, même argumenté, faire référence comme une définition précise et claire..."
... Sans doute, j'imagine... Encore l'un de ces intellectuels de formation universitaire ou d'études supérieures quelque peu accro des valeurs consensuelles du monde!... Et donc, de ce qui doit se croire et se savoir , et faire référence !
Décidément j'ai toujours eu dans ma vie, vraiment du mal avec ces gens là ! ... Mais j'en ai tout de même rencontré, qui "avaient l'esprit et le coeur différemment tournés et avec lesquels j'ai pu m'entendre...
... J'ai cherché (tout bêtement) dans un dictionnaire Larousse, la définition pour le mot "artiste"... Et voici ce que je lis :
"Personne qui pratique un des beaux arts. Personne qui exerce un métier avec goût. Personne qui interprète une oeuvre musicale, théâtrale, cinématographique, chorégraphique. Adj : qui a le goût des arts, le sentiment du beau.
... Bon, voilà la définition que donne le dictionnaire.
À partir de là, nous pouvons donner ou exprimer notre sentiment ou notre pensée personnelle, ou notre "vision" de l'artiste...
Le sentiment ou l'affect, à lui seul et emplissant tout l'espace (ou une grande partie de l'espace) de l'oeuvre... Soit l'oeuvre du représenté par l'image, par le dessin ou par l'écrit... Ne fait pas l'art.
Mais l'on peut cependant parler d' émotion...
L'artiste lui-même peut émouvoir par l'oeuvre qu'il réalise, et l'émotion naît de ce qui est vu ou lu ou écouté...
Mais je n'entends pas par émotion, le genre d'émotions assez banales, ou surdimensionnées, qui sont les nôtres habituellement et que nous exprimons en des formes de langage et d'écriture communs voire vulgaires, notamment dans les forums du Net, sur les blogs...
Il s'agit là, en l'occurrence, d'une émotion qui nous "éduque" et fait évoluer notre pensée...
La sous-culture, la contre-culture, et surtout la vénération de l'inculture, sont des "plaies ouvertes et infectées" sur le "grand corps du monde"...
... La "contre-culture" (exemple Dada, Surréalisme) doit "faire ses preuves" si je puis dire... Afin de devenir "culture"... Et là, il y aurait beaucoup à dire (en risquant bien sûr, de "se foutre dedans en plein")...
... Pour Céline, en particulier... Frédéric Mitterand (et tous les contempteurs acharnés et sectaires, les "anti Céline", eux, se "foutent dedans en plein" en étant obnubilés par trois de ses oeuvres contre les Juifs)...
Céline s'est d'ailleurs expliqué sur ses rapports avec les Juifs, dans une lettre adressée à Albert Paraz le 17 mars 1948 :
"J'en voulais aux Juifs de nous lancer dans une guerre perdue d'avance. Je n'ai jamais désiré la mort du Juif. Je voulais simplement qu'ils freinent leur hystérie et ne nous poussent pas à l'abattoir"...
Céline dès 1936 lors d'un voyage en Russie, avait pressenti l'échec du mouvement communiste. En 1941 il avait prévu aussi la crise de l'énergie... et les 35 heures, et la faillite de l'Education Nationale... Et dès 1942 il était l'un des seuls en France, à dire que l'Allemagne perdrait la guerre.
Médecin, il soignait gratuitement les malades pauvres de son quartier...
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L'Artiste
- Par guy sembic
- Le 05/08/2011
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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L'artiste à mon sens, je veux dire "l'artiste plus que l'artisan de son oeuvre" ou même encore "l'artiste autant que l'artisan de son oeuvre"... N'est pas un "contempteur" ou un juge du monde dans lequel il vit, même si dans son oeuvre transparaît parfois son désespoir, son questionnement, son inquiétude...
L'artiste n'est pas non plus le "client du monde" dans le sens où le monde s'apparente à un marché, le marché de tout ce qui se vend et s'achète au gré des modes et des besoins ou des aspirations et des rêves... Et s'il n'est pas le "client du monde", il n'en est pas non plus le "marchand aux mille merveilles" ni le téléspectateur ou l'internaute applaudissant au succès des uns ou des autres ( lequel succès dépend surtout, pour l'essentiel, de cette faculté que l'on a à se valoriser ou à se faire valoriser )...
... Je vous invite à découvrir le site de Flo-Gabrielle, une artiste peintre qui offre dans ses oeuvres, sérénité, douceur et tendresse... Les dernières photos de ses toiles sur sa page d'accueil, sont des visages et des silhouettes de femme aux couleurs délicates et d'une singulière beauté... Une définition de la Féminité! Mais quelle définition ! Et quelle femme de ce monde, de n'importe où, n'est pas, à elle seule, une définition de la Féminité ?
http://www.flo-gabrielle.com/
Dans cet univers de femme, qui est celui d'une artiste d'une sensibilité qui nous réconforte, nous repose et nous met dans notre ciel du bleu, et de la lumière qui n'aveugle pas ; je crois que l'on peut, le temps de la visite tout au moins, surseoir à toute forme de pensée grise, à tout regard sur ce qui nous afflige ou nous désespère...
Car dans ces peintures là, nous ne sommes pas dans le "jugement", nous sommes dans une authenticité, dans une vérité, dans une pureté... Et sans le moindre "effet" qui "trompe"...
... J'exhorte tous les artistes, tous les créateurs, tous les "fous d'amour", tous les poètes, tous les peintres, tous les musiciens... Et d'une manière générale tous les artisans de leurs oeuvres et de leurs productions (et qui sont tous à leur manière des artistes)... À ne point se préoccuper outre mesure du jugement des autres, du jugement du monde ; des contempteurs
et des critiques, des indifférents ou des moqueurs... Car quelque soit le nombre de tous ces gens là, qui passent et ne s'arrêtent pas ou donnent des coups de pied, il en est toujours un, deux, trois, de ci de là, qui lui ou elle, n'est pas indifférent, attend ce que tu as à dire, à faire, à exprimer, toi le poète, toi l'artiste, toi le musicien, toi le peintre, toi le créateur, toi le "fou d'amour"...
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Vos premières lectures, et à quel âge ?
- Par guy sembic
- Le 02/08/2011
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... Pierre Desproges aurait lu tous les livres de la Comtesse de Ségur dès l'âge de 8 ans...
Et quand on sait le personnage que fut Pierre Desproges, que soit dit en passant j'adore... Et bien "il me bat" ! ... D'une "sacrée longueur", le bougre !
En effet, c'est seulement à l'âge de 14 ans que je découvris, dans la bibliothèque de l'école communale d'Arengosse dans les Landes, où mon oncle et ma tante étaient tous deux instituteurs, ces deux collections pour la jeunesse qu'étaient "la bibliothèque rose" et "la bibliothèque verte"... Mon tout premier livre fut "Les petites filles modèles", de la comtesse de Ségur...
Auparavant je n'avais jamais lu que Mickey, Tartine, Bibi Fricotin, Les pieds Nickelés, Pim-Pam-Poum, Tom et Jerry, Bunny...
... Alors je peux bien... outre mes textes "les plus présentables"... sortir de temps à autre "quelques textes pirate" !
J'attaquai ensuite la "bibliothèque verte" avec L'île mystérieuse, de Jules Verne... Et à l'âge de 16 ans rédigeai dans un cahier de 192 pages à petits carreaux, ma première série de textes et d'anecdotes... Mais ce cahier, bien des années plus tard, je le mis au feu car je le trouvais "trop doudouille"...
Ah, Pierre Desproges !... qui avait horreur des coiffeurs et se faisait couper les cheveux par sa femme ! Dont on voit sur la couverture d'un de ses livres, qu'il serre dans son poing un poussin (à moitié éclaté et en sang) ! Et la "gueule qu'il fait" en serrant le poing !
Voilà un mec qui, au moins, n'a jamais fait dans la dentelle !
Tiens, comme c'est curieux : maintenant qu'il est mort (depuis déjà un certain temps)... On le vénère ! (enfin, pas les "fous du sens du monde" tout de même, qui eux, quelque soit ton talent ou si tu as tout de même dit ou fait "des trucs bien" dans ta vie, t'écraseront de leur mépris et de leur indifférence pour tes pirateries, tes salaceries ou tes hyiéroglyphes)...
Est-ce que vous savez qu'il y a -et qu'il y a toujours eu- ... des pessimistes enragés et emmerdants au possible, mais fous d'amour et parfois, délirants envers et contre tout d'un optimisme sorti d'un chapeau ?
... Dimanche 31 juillet sur France 5 à 22h 05, il y avait "maisons d'écrivains", Pierre Loti et sa maison de Rochefort... Rochefort, la ville portuaire où l'on construisait des bateaux depuis Louis 14... Un environnement donc, de marins, d'aventuriers...
A une époque où personne (le commun des mortels) ne voyageait jamais, où l'on passait toute sa vie dans son village, dans sa campagne ; et encore à l'époque de Pierre Loti (1850-1923), où il n'y avait ni télé, ni magazines, peu de livres, pas d'internet ni de grandes encyclopédies vendues en milliers d'exemplaires... Où la photographie en était à ses premiers balbutiements... Il est certain qu'un auteur de cette "trempe littéraire" (comme d'ailleurs Balzac, Zola, Flaubert, George Sand et d'autres encore, tel Jules Verne)... Ne pouvait à cette époque où le monde était à découvrir et où même des continents étaient en grande partie inexplorés, ne pouvait donc que faire rêver par ses livres, des milliers de gens (souvent de modeste condition)...
A cette époque, commençait la "vulgarisation" du livre, en collections "bon marché", parfois illustrés, au papier brut, couverture à peine renforcée et dont on devait couper les pages liées...
Je pense à toutes ces "jeunes filles et jeunes femmes romantiques", à tous ces jeunes et moins jeunes gens des villes et des campagnes, qui, après avoir reçu une instruction "de base" (laquelle instruction d'ailleurs, "valait son pesant d'or")... lisaient ces livres, et rêvaient voyages, pays inconnus, aventures... Et ces grand'mères, ces pépés, ces femmes "au foyer"... oui, tous ces gens travaillant très dur, qui trouvaient le temps de lire !
Il faut dire aussi qu'un auteur tel que Pierre Loti, marin, voyageur, ayant parcouru toutes les mers du monde, vu autant de pays et de peuples... Avait cette manière de raconter, de telle sorte que les images "sortaient directement des mots"...
Au début du 20 ème siècle, il y avait aussi Henri Bordeaux, dont la production romanesque était prodigieuse, et dont les livres dans les collections populaires s'achetaient sur les marchés et étaient lus par des milliers de gens de toutes conditions sociales...
L'on dit aujourd'hui que ces auteurs là, de la seconde moitié du 19 ème et du début du 20 ème, sont "complètement dépassés", "vieillots", d'un style suranné voire ampoulé ou baroque, et ne peuvent plus avoir le moindre succès tant les histoires qu'ils racontent ne sont plus "de notre temps"...
Mais ce que l'on dit être "la littérature moderne" (c'est à dire celle d'aujourd'hui en l'occurrence et qui préfigure celle de demain en outre)... Est tout de même héritière de son passé, et tout ce qui la fait innovante autant dans ses formes que par sa portée, n'aurait jamais pu être sans ce qui depuis des millénaires, fut...
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Le passé est un mort
- Par guy sembic
- Le 01/08/2011
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... Il y a un proverbe Arabe, je crois, qui dit "le passé est un mort"... Mais l'Arabe étant une langue de scientifiques, de mathématiciens, de poètes et de littéraires et de philosophes (et oui, tout cela en même temps !)... Avant d'être la langue de l'Islam... (soit dit en passant la langue Arabe et ses "jumelles Araméennes" existaient bien avant l'Islam, bien avant le Judaïsme et le Christianisme)... Il ne faut pas déduire de cette citation "le passé est un mort"et "faire table rase du passé"... Lequel passé, est, oui, sans doute un mort dans la mesure où il ne peut jamais ressusciter tel qu'il fût... et en ce sens, la nostalgie lorsqu'elle devient trop prenante se révèle un frein ou une force qui nous immobilise, nous empêche d'aller de l'avant et nous enferme comme en un cocon (ou en une bulle) ...
Mais le passé en fait, est "segment de temps" dans une longue ligne de temps, une ligne de temps qui, en réalité est intemporelle (tout comme une droite en géométrie plane ou un plan en géométrie dans l'espace)...
Ainsi nomme-t-on passé ce qui se situe avant un point Zéro de la ligne... (lequel point Zéro symbolise le présent) et nomme-t-on avenir ce qui se situe au delà du point Zéro...
Mais tous les "segments de temps" quelque soit la position qu'ils ont sur la droite, sont de la même droite et font la même droite... Autant dire qu'ils sont reliés, plus et mieux reliés encore, que des fils métalliques très fins réunis les uns à la suite des autres par un point de soudure si imperceptible soit-il...
Rapporté au temps qui passe, rapporté à la vie, à la durée de notre vie, de chacune de nos vies, l'image d'une très longue ligne apparemment sans commencement ni fin, et qui est faite d'un nombre inimaginable de "segments" reliés... "éclairerait en quelque sorte ma lanterne" sur l'idée (ou sur la foi) en une vie éternelle...
Le passé, le présent et l'avenir sont donc intimement reliés, les morts (les personnes disparues) et le passé en tant que mort... avant d'être morts, furent... Et furent d'une existence que l'on ne peut nier avoir été. Car s'ils n'avaient point été, nous ne serions point!
... Ainsi ne puis-je imaginer la "vie éternelle" tout comme l'imaginent -et y croient- les Chrétiens, les Musulmans, les Juifs, les croyants de toutes religions... Ni même comme l'on croit dans le "sens du monde" habituel ou traditionnel... Où les uns voient la résurrection du corps et de l'esprit et les autres voient une "immortalité" de l'âme...
L'on ne se "refait" pas : ni en chair et en os tel que l'on fut (et d'ailleurs "reviendrait-on" jeune ou vieux ou tel qu'on était au moment de mourir?)... Ni en "esprit" qui se manifesterait dans le réel de l'existence d'un proche ou d'une connaissance en état de veille et de conscience... (Dans le sommeil, par les rêves je veux bien)...
Par contre ce qui continue, ce qui se perpétue, c'est la vie... La vie actuelle des Autres, la vie de tout être, humain ou non humain... Et au delà de la vie actuelle des Autres, la vie des Autres qui viendront dans cent, mille, dix mille ans...
La vie est donc cette longue ligne droite apparemment sans commencement ni fin. Et sur cette ligne, tout au long de cette ligne, nous sommes tous chacun de nous, un "segment"... Mais un "segment" qui lui, commence et finit bel et bien... Tout en étant relié à ce qui le précède et à ce qui le suivra...
La "mort absolue, définitive et sans rien au delà", c'est la disparition de la vie, de toute la vie, humaine et autre...
Le passé est un mort qui "existe" le présent... alors même que ce qui est dans le présent, n'était point dans le passé (par exemple Internet au Néolithique) !