Articles de yugcib

  • Intranquilité ...

    … Sans intranquilité, il n’y a peut-être pas d’intériorité…

    Mais cette intranquilité, au mieux gérée, difficile à vivre en soi – et cependant nécéssaire quoique cela puisse se discuter – rend l’intériorité, aussi paradoxal que cela paraîsse, « confortable » voire « heureuse »…

     

  • Reconnaissance en disparition, violence accrue

    … Le monde du 21ème siècle est celui du renoncement à la reconnaissance des êtres et aussi celui de la violence des uns et des autres partout dans le monde mais peut-être surtout dans les pays dits développés…

    La reconnaissance est remplacée par la visibilité, la violence est diffuse, masquée, feutrée, latente…

    En ce temps présent de visibilité aussi instantanée qu’accrue – et « sanctifiée » par des « like » et des « nombres de vues » de tout un chacun sur les réseaux sociaux, ou encore marquée par des bandeaux rouges autour de livres « best-sellers du moment » dans les étals des grandes surfaces commerciales boutiquières ; s’attacher à sauvegarder son intériorité, sa personnalité, sa capacité à rêver, à imaginer, à penser, et à éviter que son intériorité se fonde dans celle des autres – en quelque sorte se nivelle en se laissant porter par le courant général… C’est assurément prendre le risque de ne jamais être reconnu, de n’être que très peu visible, et c’est aussi prendre le risque d’être confronté à la violence diffuse, masquée, feutrée (et parfois manifeste et brutale) des uns ou des autres en s’exprimant…

    D’ailleurs se pose cette question : « pourquoi exprimer » et -ou - « exprimer quoi et de quelle manière » ? …

    Ce que l’on entend soi-même de ce que l’on dit aux autres, et même ce que l’on se dit à soi-même et qu’écoute notre pensée… C’est peut-être à cela qu’il faudrait renoncer, du moins en partie…

    Y-a-t-il « quelque beauté » dans ce renoncement là ?

    La compréhension que les autres ont de nous, est faite de mésintelligences complexes, au mieux, d’intelligences incomplètes…

     

  • Athée, résolument athée ...

    … Athée, résolument athée que je suis, iconoclaste des religions, des cultes, des églises, des mosquées et des synagogues et autres édifices et lieux de culte, des rites, des ors, des décors, des tiares et de toute la pompe dont s’entourent et avec laquelle s’affichent les dignitaires des cultes lors des cérémonies religieuses, des célébrations et des réunions de pratiquants… Farouchement hostile à tous les fanatismes religieux, à leurs dérives et à leurs professions de foi dans lesquelles les fanatiques présentent un dieu combattant, guerrier et vengeur… Et tout aussi hostile aux obscurantismes et aux superstitions, au « para normal », à l’ésotérisme, à l’occultisme, à la magie, à la sorcellerie…

     

    Il n’en demeure pas moins que je partage certaines valeurs sur lesquelles se fondent des croyants, c’est à dire des valeurs humaines faisant état de qualité de relation, d’esprit, d’âme, de conscience, de liberté, de responsabilité, de fraternité, de solidarité, et même de pardon quoique le pardon c’est très difficile, d’engagement de comportement et d’exemple donné, de toutes sortes de questions que l’on peut se poser, en particulier sur le sens même de ce à quoi l’on croit, sur le sens de ce que l’on fait, de ce que l’on exprime… Et qu’à ce titre, je puis fréquenter des chrétiens, des musulmans, que je peux avoir pour amis…

     

    Chrétien, Israélite, Musulman, si tu es poursuivi et persécuté, recherché pour être emprisonné ou tué… Je te cacherais dans ma cave ou dans mon grenier… Mais je ne t’accompagnerai pas, Chrétien, par exemple jusque dans le Sacré Chœur de la butte Montmartre, édifice construit sur le sang des communards de 1871 ; et, Musulman, je déplorerai toujours que tes femmes soient voilées, et, encore, les uns et les autres, chrétiens ou musulmans, ne me parlez pas de glaive, de kalachnikov, de vertu, de morale, de messe, de prosternation le cul en l’air, d’offrandes, de pénitence, de repentance, de signe de croix, de génuflexion, de pas de vache le vendredi, de pas de cochon, de carême, de ramadan… À la rigueur de crèche de Noël oui (mais de préférence dans les maisons, sur des marchés d’artisans, dans les églises, plutôt que dans des mairies)…

     

     

  • Gommer sans déchirer ...

    « Certains jours, j’ai rêvé d’une gomme à effacer l’immondice humaine » [ Louis Aragon ]

     

    … Il faut dire que certaines variétés d’immondices incitent à fortement appuyer de la gomme sur ce qui macule le papier et heurte le regard… Alors, au risque de déchirer la feuille de papier, avec la gomme on frotte vigoureusement, et ne parvenant point pour autant à faire disparaître l’empreinte laissée par ce qui maculait le papier ; rageusement l’on frotte encore plus fort et la feuille se déchire…

    Gommer sans déchirer, n’est pas encore « entré dans l’Histoire »…

    Et, ne plus avoir besoin de gomme n’est pas, non plus, encore, « dans les cartons de l’Histoire »…

     

     

  • Les actionnaires

    Actionnaires

    … Contre les actionnaires, contre les fanatiques religieux, contre les obscurantismes, contre les Poutinistes, contre les voyous, contre les pédophiles… Même combat !

     

    Les belles et opulentes villas des oligarques russes, des princes Qatari et Saoudiens, dans les paysages méditérranéens du Sud Est de la France et de la côte Basque et en d’autres régions de tourisme de luxe, sont une injure à la nature…

     

    Les assemblées d’actionnaires des grands trusts et multinationales de la finance, du marché de la consommation, du tourisme, des loisirs, des équipements ménagers, des technologies du numérique, de l’économie, de la pharmacie, de l’industrie et de l’agriculture, violentent et défigurent le paysage humain…

     

    L’actionnariat tue le salariat, il commence par le réduire, puis une fois réduit il le paye aussi peu qu’il le souhaite, avant de l’exporter là où il le paye encore moins, de le détruire là où il lui coûte trop cher… Afin de réaliser le plus de profit possible et de rémunérer les actionnaires en pourçentages toujours plus élevés… Ce qui convient en particulier aux retraités américains, canadiens, australiens, chinois, indous, allemands…

     

    La société dans son ensemble, les partis politiques se réclamant d’une gauche ou d’une droite modérée, les puissances médiatiques – presse télévision – le « commun des mortels » dont le pouvoir d’achat si malmené qu’il soit n’en demeure pas moins encore relativement satisfaisant si l’on veut… N’en parlent trop guère, des actionnaires, des dividendes… Et « titillés» et incités qu’ils sont par les médias et dans les réseaux sociaux ; les diverses composantes sociales – dont le commun des mortels – ne font état que de sécurité défaillante, de violences au quotidien, d’agressions, d’incivilités… Faisant ainsi assaut de propos « moralisateurs » et tentés de voter pour un parti qui prétend les défendre, restaurer l’ordre, etc. …

     

     

  • Protection sociale en France

    … Notre système Français de protection sociale – notamment en matière de santé publique - aussi critiqué qu’il soit dans les autres pays…

    En dépit – il faut tout de même le dire – de quelques abus…

    Est inégalé et d’ailleurs, bon nombre de pays nous l’envient.

     

    Ne serait-ce qu’en m’exprimant publiquement, haut et fort, au sujet de cette question de la protection sociale en France, je défendrai toujours avec détermination et constance soutenues, le système de protection sociale Français… Tout en ayant conscience – et ne les niant pas – de ces quelques dérives et abus qui pervertissent ce système et contribuent à le mettre à mal…

     

    En France est désigné comme maladie de longue durée (ou affection de longue durée) l’une des 30 maladies figurant sur la liste conçue par l’assurance maladie française, (dont entre autres, le cancer, la tuberculose, le sida, la sclérose en plaques, les maladies coranariennes et l’insuffisance cardiaque, le diabète, toutes maladies ou affections nécessitant un traitement, des soins, des opérations, un suivi médical)…

     

    Ce dispositif a été créé en 1945, et fut mieux défini et précisé, durant le second mandat présidentiel de Jacques Chirac… Où fut instauré dans la prise en charge à 100 % de tous les soins, consultations, interventions, le transport en taxi, ambulance, des personnes devant se rendre pendant plusieurs semaines ou mois chaque jour, dans un centre de traitement – aller retour entre leur domicile et le centre de traitement ; sans devoir faire l’avance de quelque frais que ce soit…

     

    Dans des pays tels que les USA, le Canada, l’Australie, et bien d’autres pour ne pas dire quasiment tous, le « citoyen lambda » débourse afin de s’assurer au mieux, bien plus que ne contribue le citoyen Français par la cotisation qu’il verse au régime général de la sécurité sociale, augmenté de sa cotisation à une mutuelle complémentaire…

     

    Comment fait un Américain, un Canadien, un Australien, qui doit suivre un traitement fréquent durant plusieurs semaines ou mois dans un centre médical, hôpital situé à 50 km de son domicile, s’il n’ a pour se déplacer qu’un vélo ou que ses jambes ?

    Et, selon le principe de la liberté de cotiser ou pas, afin de s’assurer – ou de ne pas s’assurer - auprès d’une mutuelle ou compagnie d’assurance, comment fait cet américain, ce canadien, cet australien, pour se soigner (par exemple pour un cancer) s’il n’a délibérément rien prévu ou s’il n’a, pour des raisons budgétaires le concernant, prévu que le minimum ?

     

    Les démocrates au gouvernement des USA n’ont jamais pu faire instaurer une couverture médicale universelle (par des cotisations rendues obligatoires) parce que dans ce pays, les USA (et d’ailleurs bien d’autres) les gens « aisés » ou « moyennement aisés » (et à plus forte raison les «individualistes à très petit budget »), ne veulent absolument pas payer pour tous (ils veulent bien payer mais pour eux, pour leur confort et sécurité personnels – encore qu’en se ménageant la liberté de payer ce qu’ils veulent bien accepter de payer en louvoyant sur les risques encourus)…

     

     

     

  • La dictée, en berne sur la planète ?

    … Lu dans « Le Quotidien » : « Il n’y a que la France qui fait des dictées ! C’est une sorte de délire national »

     

    … S'il n'y a "que la France qui fait des dictées" C'est la France qui a raison, seule et contre tous ! Le massacre simplificateur réducteur niveleur des langages et des grammaires de toutes les langues écrites et parlées, est un crime contre l'humanité, un enterrement de la civilisation, un attentat contre la pensée ! … Dis-je ! Persiste et signe ! …

    … « les papous ne font pas de dictée »… « La dictée n’est qu’un instrument de mesure »…

    Sans doute, oui, sans doute…

    MAIS à l’école primaire la dictée demeure à mon sens un exercice nécessaire… Qui n’en est plus un, d’exercice, que « de circonstance », comme par exemple certains concours de dictée lors de manifestations culturelles, proposés à des personnes désirant participer…

    Par exemple, au Festival de géographie à Saint Dié dans les Vosges, il y a toujours le samedi après midi, un concours de dictée auquel des gens de tous âges peuvent participer…

     

    … Cela dit – sans «rapport avec la choucroute » (rire)… À quand un « retour de terre inconnue » (cette émission préférée des Français qui a lieu tous les huit mois environ) avec pour invité de marque un personnage charismatique, artiste ou comédien ou écrivain, revenu d’un séjour de deux semaines en Papouasie, ou d’un village de Talibans en Afghanistan, ou encore de quelque coin perdu de steppe sibérienne au fin fond de la Russie… Et… Beaucoup d’émotion, de larmes, de fervent humanisme exprimé, huit millions de téléspectateurs ? …

    Et, ce que l’on ne voit jamais dans l’émission : l’hélico de sauvetage prêt à décoller pas très loin, appelé en cas d’urgence par internet satellite depuis la « petite valise munie d’une antenne radar » du technicien accompagnant discrètement (sans être vu) l’« expédition » d’une durée de deux semaines… ( rire… « quelque peu iconoclaste »)…

     

    C’est bien vrai : dans « voyage séjour en terre inconnue », là où le personnage charismatique – artiste, comédien, écrivain – est invité chez des gens vivant dans des endroits « à l’écart de la civilisation occidentalisée consumériste »… On ne fait pas de dictée !

     

     

     

     

  • Les dieux, les religions

    Dioutenkul

    … Les dieux et déesses des Grecs de l’antiquité : Zeus, Héra, Aphrodite, Athéna, Arès, Hermès, Artémis, Déméter, Poséïdon, Hephaïstos, Vesta…

    Les dieux et déesses des Romains (copiés sur ceux des Grecs) : Jupiter, Junon, Neptune, Minerve, Mars, Cérès, Apollon, Diane, Vulcain, Venus, Mercure, Bacchus…

    Et les dieux des Carthaginois : Tanit, Eschmoun, Melqart, Baal Hamon à qui l’on immolait des enfants…

    Les dieux des Gaulois, des Celtes, de tous les peuples anciens de la Terre…

    Et tous leurs cultes, rites, offrandes, sacrifices, cérémonies, avec leurs hiérarchies, leur omni présence dans le quotidien de vie des gens des époques anciennes ; leur emprise sur la société, leur place aux côtés des rois, des princes, des empereurs, des gouvernants, des dominants… Tous ces putains de dieux et de déesses, toujours du côté des riches et des possédants, toujours guerriers, conquérants ; bardés de vertus et de glaive…

    Et les dieux et les religions du 21ème siècle, des Chrétiens – Catholiques, Orthodoxes, Protestants , des Juifs, des Musulmans… Avec leurs églises, leurs mosquées, leurs rites, leurs cultes, leurs professions de foi, leurs habits sacerdotaux, leurs parements, leurs tiares, leurs ors, leurs icônes… Depuis le Moyen Age… Et qui s’immiscient dans les « affaires publiques », règlent la vie au quotidien des gens avec notamment des interdits, ou au contraire des obligations, des prescriptions, de la morale – sans oublier le combat pour la Vérité (au prix du sang versé) …

    Et si l’on ajoute à tout cela, en plus des dieux et des religions, les superstitions, ce qui relève de la sorcellerie, de l’ésotérisme, du paranormal, de l’astrologie, avec leurs adeptes, adorateurs, gourous, magiciens…

    « Y’a de quoi en hurler d’horreur et de dégoût pour celui et celle qui de toute sa vie durant ne croie en rien, rien de rien de tout cela et voudrait que ça disparaisse de la surface de la Terre tout ce putain de foutoir à la con ! »

    Tolérance – tolérance « tu m’en diras tant » ! Merde, abdiquer et laisser passer tout ce merdier qui pourrit le monde depuis la nuit des temps, depuis le Paléolithique Supérieur et même bien avant (peut être pas si l’on remonte à l’australopithèque) ? … Non, j’abdique pas, je « bradoneurise », j’« iconoclaste », je rage, je piétine… Et dans les « zenfères » au fond desquels vous m’avez déjà de mon vivant précipité, zappé, foutu en l’air, écarté, banni… Avant de m’y condamner à perpète dans ces zenfères, sachez que, de ces zenfères où je continuerai de bradoneuriser, d’iconoclaster… Je vous secouerai toujours les puces, bordel !…

     

     

  • Hannibal, de Zakya Daoud

    Hannibal

    Quatrième de couverture

     

    Né en 247 avant J-C à Carthage, près de l’actuelle Tunis, Hannibal, élevé dans la haine de Rome par son père Hamilcar Barca, consacra sa vie à la combattre.

    C’est lui qui déclenche la deuxième guerre punique qui durera de -218 à – 201. Après une traversée légendaire des Alpes, il envahit l’Italie où il remporte sur les Romains des batailles qui l’on fait comparer à Alexandre Le Grand.

    Son écrasante victoire à Cannes le porte au faîte de sa gloire avant qu’il ne rencontre un adversaire à sa mesure en la personne de Scipion l’Africain qui finit par l’emporter à Zama.

    La deuxième partie de son existence – il meurt en -183 – est marquée par une brillante activité réformatrice, précédant l’errance de l’exil.

    Menacé d’être livré aux Romains, il choisit de mettre fin à ses jours.

    Dans ces pages sensibles, l’auteur dépeint non seulement l’incomparable chef de guerre mais aussi l’homme politique oublié, dont les buts étaient de dessiner une nouvelle géopolitique de la Méditerranée incluant la Rome naissante, et montre comment, malgré ses échecs, ils est devenu un mythe qui a perduré à travers les siècles.

     

    … Cannes est située dans la région des Pouilles, en Apulie dans le Sud Est de l’Italie et la célèbre bataille du nom de cette cité de la région des Pouilles (qui soit dit en passant fut un chef d’œuvre de stratégie militaire conçu par Hannibal, prise pour modèle dans les écoles de guerre jusqu’à la seconde guerre mondiale) eut lieu le 2 Août – 216 et fit environ 50 000 morts dont la plupart Romains…

    Zama où se sont affrontées les armées Romaines dirigées par Scipion l’Africain et le roi Numide Massinissa d’une part, et les armées Carthaginoises dirigées par Hannibal Barca, d’autre part ; est située dans le Nord Ouest de la Tunisie, et la bataille de Zama eut lieu le 19 octobre -202.

    Cette bataille, perdue pour les Carthaginois, mit fin à la deuxième guerre punique qui avait commencé en -218.

    À cette époque vers -202, les Romains avaient débarqué en Afrique depuis la Sicile, au Cap Bon extrémité de la Tunisie et sur la côte jusqu’à Sfax ; repris les possessions Carthaginoises en Espagne (au sud de l’Ebre)… Et dès même sa longue marche de Carthagène (sud est de l’Espagne) jusqu’en Italie par les Alpes (80 000 hommes au départ en mai -218) et à plus forte raison lors de sa traversée de l’Italie et des batailles qu’il mena contre les Romains en Italie, Hannibal ne fut pas soutenu par Carthage où dominait Hannon et sa « clique » de possédants grands propriétaires aristocrates décideurs, contre le parti des Barca qui lui soutenait Hannibal, un parti « plus en faveur de la démocratie » si l’on veut…

     

    Lorsque débuta la première guerre entre Rome et Carthage, en -264, les deux cités avaient autour d’elles déjà, tout un territoire où elles exerçaient l’une et l’autre leur influence et leur domination.

    Rome sur les deux tiers de l’Italie depuis le nord des Appenins jusque vers le sud (en fait la partie centrale de l’Italie)

    Carthage sur la partie nord et nord ouest de la Tunisie, le long de la côte méditerranéenne de Tunisie jusqu’en Lybie Cynéraïque, puis les régions situées en Afrique du Nord depuis la dorsale tunisienne (extrémité de l’Atlas) : Numidie, Berbérie, jusqu’au Maroc… Et ensuite à l’époque d’ Hamilcar puis d’Hannibal, dans la péninsule Ibérique : andalousie, sud est méditérranéen, jusqu’à l’Ebre…

    L’État Romain dès le 3ème siècle av JC, alors qu’il ne dominait encore que sur la partie centrale de l’Italie, était – bien plus que ne l’était Carthage – un état unifié, de peuples acquis à la romanité, alliés et fidélisés dans un système économique, social et politique qui, en quelque sorte les rendaient dépendants de l’autorité centrale (pour les avantages qu’ils en retiraient et dont ils ne pouvaient se passer)…

    L’on ne pouvait en dire autant, à cette époque, de l’empire Carthaginois, très disparâtre, constitué de peuples soumis « à la dure » alliés occasionnels mais souvent révoltés et passant dans un autre camp, tels par exemple les Numides…

     

    Première guerre punique : - 264 jusque -241, soit 23 ans

    Deuxième guerre : -218 jusque -201, soit 17 ans

    Troisième guerre : -149 jusque – 146 (destruction et disparition de Catthage), soit 3 ans…

    Cent dix huit ans en fait, de conflit entre Rome et Carthage.

     

    … L’Histoire (la « grande Histoire générale ») s’est en quelque sorte « jouée » en ce qui concerne le devenir de la civilisation Européenne depuis l’antiquité Grecque, Égyptienne et Romaine (précédée par la civilisation Égéenne de -3000 à – 1200)… Durant ces 120 années au cours desquelles Rome et Carthage se sont trouvé en opposition frontale et donc en guerre…

    Peut-on « imaginer » si cela est possible, quelle aurait été l’Histoire, si Carthage avait « eu le dessus » ?

    Certes, les deux mondes ou deux civilisations, Rome et Carthage, étaient fondées autant l’une que l’autre sur la domination par les aristocrates, les patriciens, les riches propriétaires, la bourgeoisie aisée, dont les personnages les plus influents étaient « aux commandes » dans les sénats, les gouvernements, les plus prestigieux des postes de l’état…

    Cependant, dans le monde Romain, bien plus que dans le monde Carthaginois ; le « principe de relation » entre les différents corps sociaux, entre les peuples alliés ou soumis et les autorités au pouvoir, « contrebalançait » (dans une certaine mesure) – si l’on peut dire – la domination « pure et dure »…

    Hamilcar et Hannibal, du parti des Barca à Carthage, opposé au parti des Hannon, ont tant soit peu contribué à essayer d’instaurer une politique, un « système », une structuration de la société Carthaginoise « éclatée et diversifiée et seulement unie dans l’opportunité » « plus démocratique »… Ils n’y sont pas parvenu et c’est l’une des raisons parmi d’autres, de la défaite finale de Carthage… Et de l’essor de Rome…

     

     

     

  • "La beauté du monde se fera sans toi"...

    … « Il » - cet « inommé » au nom duquel je m’exprime, en ces « temps troublés » de l’été 2021, du covid, du pass sanitaire qu’il fallait produire en de nombreux lieux publics – restaurants, cafés, salles de spectacle, bibliothèques, musées, etc. … Du masque partout y compris en extérieur notamment dans les marchés, les rues piétonnes… Et dans les gares, les aéroports au départ de diverses destinations autorisées, le test covid datant de moins de 24 ou 48h qu’il fallait présenter avec son passeport…

     

    « Il » - cet inommé » donc, commit alors en cet été 2021, quelques propos jugés scandaleux sur son blog, qui lui valurent de la part de certains (de ces certains anti pass/anti vaccin) une « volée de bois vert » assez carabinée on va dire…

    À vrai dire, à « plus exactement et précisément dire », « Il » « péta un plomb » tant « l’affaire » - génératrice de « polémiques - pilori » lui « prit la tête », en somme le sensibilisa au point de – comme on dit- « déraper »…

     

    « Du coup » « Il » se vit désormais invalidé, décrété non visitable, « pestiféré » pour ainsi dire, aux yeux d’un public qui, auparavant lui était « de longue date » acquis (un public certes restreint mais de « fidèles » dont « une amie qu’« il » avait depuis une vingtaine d’années…

     

    Déjà que son public « en général » était de toute manière, relativement restreint, se voir désormais exclu de ce public de fidèles… N’a donc « pas arrangé ses affaires »…

    Deux étés plus tard, en été 2023, covid, pass sanitaire, tests, masques, tout cela est « de l’histoire ancienne » (sauf que… On meurt toujours du covid – enfin un peu moins tout de même que dans le temps – et que, finalement il s’avère que la vaccination – jusqu’à 4 fois pour bon nombre de nos concitoyens – devient quasiment inopérante (on ne va pas tous les six mois, se faire faire une nouvelle injection de vaccin)…

     

    Signe tangible comme quoi la tension qui dominait en été et automne 2021 est réellement tombée : le masque n’est même plus obligatoire dans les hôpitaux et les centres médicaux, depuis mi mai 2023…

     

    « La beauté du monde se fera sans toi » lui avait – « elle » dit dans un « mail incendiaire » au début de l’été 2021… Après qu’ « elle » ait lu ce qu’il avait produit sur son blog, de « si scandaleux » (Bon, oui c’est vrai c’était « pas piqué des hannetons »)…

     

    La beauté du monde ?

    De toute manière, elle se fera sans lui, sans ses coups de masse contre le mur, sans ce qu’« il » fait ou ne fait pas, sans les vingt mille traces qu’« il »laisse sur la Toile, sans son visage, sans son sourire, sans sa présence…

    ET, dans les lieux où « il » peut à tout hasard rencontrer l’un l’une ou l’autre de ces quelques fidèles désormais défidélisés pour toujours ; « il » se mettrait une casquette sur la tête (de préférence à longue visière) et porterait des lunettes de soleil, espérant ainsi ne point être reconnu…

     

    Oui « ça c’est vrai » : la beauté du monde se fera sans toi »… Cela dit… Rien ne t’empêche pour autant, d’y participer, à la beauté du monde… Quoique tu aies fait, quoique tu n’aies pas fait…

     

     

  • "Dérouler le fil" ...

    … Dans cette certitude qui se fonde et s’entretient en soi, de détenir la vérité absolue au sujet de telle ou telle chose à laquelle on pense et que souvent l’on ne manque pas d’exprimer haut et fort ; il entre une certaine forme d’arrogance ou de fierté qui se manifeste par le fait de vouloir imposer son point de vue en sublimant de surcroît ce point de vue, et en pensant que l’autre serait dans l’incapacité de comprendre, faisant ainsi allusion au manque supposé de réflexion et d’ouverture d’esprit, de l’autre…

     

    Si une vérité devait vraiment apparaître en s’esquissant à plus vrai dire qu’en se dessinant à traits nets ; cela ne pourrait être que comme lorsque l’on déroule peu à peu le fil d’une bobine centimètre par centimètre, en s’efforçant de défaire les nœuds successifs très nombreux tout au long du fil déroulé sans que le fil se rompe.

     

    Ainsi faudrait-il pouvoir dérouler le fil le plus loin possible, jusqu’au plus près de son extrémité, ce serait alors comme un filet d’eau (un ru) se dispersant en filets encore plus étroits et imprécis dans leur cours ; de telle sorte que la source même, dissimulée – et peut-être multiple – le long de la paroi rocheuse recouverte de végétation, ne pourrait être identifiée ou localisée.

     

  • Venise à l'heure du spritz

    Venise

    ... De Jean Pierre Poccioni, écrivain et romancier, Serge Safran Éditeur, roman paru en mai 2023

     

    … « Pour qui n’a pas le pied marin Venise enseigne par la pratique du vaporetto l’art d’embarquer imperceptiblement. »… ( Incipit ) …

    « Incipit » : premiers mots, première phrase d’un roman, d’un récit, d’une nouvelle ; cette première phrase mettant en place le cadre de l’histoire… ( l’excipit désignant à la fin du roman, du récit, de la nouvelle, le moment où l’histoire se termine )…

     

    Défenseur – et amoureux passionné – de la langue française… En dépit – parfois- de « quelques entorses » faites (délibérément il est vrai) à l’ intransigeance qui est la mienne en matière de langage autant écrit que parlé… Et aussi de « quelques tournures ou formulations tout à fait personnelles, de mots inventés, d’emploi « abusif » de guillemets, de points de suspension, et autres « bizarreries » … Qui ne sont point, dis-je des « effets de langage », rien de plus que des « formulations personnelles » - qui « valent ce qu’elles valent » (rire)…

    À la lecture du livre de Jean Pierre Poccioni « Venise à l’heure du spritz » je ne puis qu’adhérer pleinement à l’écriture de Jean Pierre Poccioni dont j’ai lu, sauf un, tous les livres…

    En effet, avec Jean Pierre Poccioni, pas d’« entorses » (ni délibérées ni par méconnaissance et non maîtrise de la langue française)… Pas de mots inventés, pas de « bizarreries », pas d’abus de quoi que ce soit… Autrement dit « une pureté absolue » ou – si l’on veut- « un travail d’orfèvre soucieux de la beauté, de la finesse, de la qualité, de la pureté de ce qui est produit…

     

    J’en reviens à ce moment où Paul Manonni séjournant avec sa femme Sylvie à Venise, emprunte le vaporetto afin de se rendre à Murano (sans sa femme qu’il vient de quitter) : ayant moi-même entre le 20 et le 25 septembre 2010 à Venise emprunté un vaporetto ; effectivement lorsque l’on prend place dans un vaporetto à Venise, c’est comme si l’on se trouvait à bord d’une montgolfière, les pieds posés sur le plancher de la nacelle (impression de stabilité, de se trouver « sur le plancher des vaches »)…

     

    D’ordinaire « par les temps qui courent » les longues phrases dans un texte écrit, que ce soit dans un roman, dans un récit, et à plus forte raison sur Internet dans les blogs et dans les productions (les « posts ») sur les réseaux sociaux… Ne font guère loin s’en faut, l’unanimité et incitent à « zapper vite fait »…

    Jean Pierre Poccioni cependant, nous montre dans les livres qu’il écrit, en particulier dans « Venise à l’heure du spritz », qu’il est tout à fait possible de rédiger de longues phrases ne nécessitant point de devoir faire un « gros effort de lecture », tant la la fluidité, tant la clarté sont évidentes, ce qui facilite la lecture…

     

    Dans plusieurs scénarios imaginés – et possibles – la question de la réalité et de la fiction se pose, dans la mesure où une sorte d’« espace frontière » ne peut être vraiment déterminé entre réalité et fiction…

     

    Enfin pour le spritz – si cela vous dit- :

    75ml de Prosecco, un vin blanc Italien pétillant (ou équivalent)

    50ml de Campari (pour l’amertume) ou d’Apérol

    50ml d’eau de seltz ou d’eau gazeuse

    3 glaçons

    1 tranche d’orange

     

    … Et… Selon l’humeur du moment… « Quelques réflexions existentialistes ou autres dans une « cité monde » de 2023 dont on suppose ou appréhende une évolution difficile et incertaine en gardant quelque espérance… En compagnie – si possible – d’un ami ou d’une amie… Autour du verre…

     

     

  • La dimension d'un événement dramatique

    … Lors de l’attentat commis par Mohamed Merah à Toulouse et à Montauban les 11 et 19 mars 2012, ce furent sept personnes qui ont été tuées dont trois militaires et trois enfants…

    Trois jeunes enfants d’une école juive, ce qui signifie que l’auteur de cet attentat a tué ces enfants « parce qu’ils étaient juifs »… Et les trois militaires « parce qu’en tant que militaires, ils relevaient de l’autorité de l’État »…

     

    Lors de l’attentat commis le 7 janvier 2015 contre Charlie Hebdo, et le 9 janvier 2015 contre des clients d’une épicerie casher juive, et contre une policière, les « cibles » étaient précises : le journal satirique Charlie Hebdo, les policiers, les juifs clients d’une épicerie casher…

     

    Lors des attentats, l’un celui du 13 novembre 2015 à Paris, et l’autre celui du 14 juillet 2016 à Nice, ce furent, les nombreuses victimes de chacun de ces deux attentats, 130 à Paris et 86 à Nice, des gens en général sans distinction de sexe ni d’âge…

    Et il en fut de même lors de tous les autres attentats, en Belgique, Allemagne et France depuis 2015…

     

    Lors de l’attentat commis par le réfugié Syrien « Chrétien de Syrie » le 8 juin 2023, ce furent bien « des enfants » (de très jeunes enfants) qui ont été « ciblés » très précisément… Et c’est là un « fait sans précédent équivalent », un fait nouveau donc, particulièrement choquant et inquiétant, parce que ce sont bien des enfants qui ont été les victimes « ciblées » par le tueur… Soit « des enfants en tant qu’enfants » et non pas « des enfants parcequ’ils sont juifs »…

     

    Mais à ce niveau de dimension de l’horreur, entre tous les attentats meurtriers d’avant le 8 juin 2023 et l’attentat du 8 juin 2023, la « différence » - si l’on peut dire – est comme entre « un milliard huit cent millions et un milliard neuf cent millions » (pour « situer et appréhender » si l’on veut)…

     

    Restent encore il faut dire, les attentats commis contre des enfants par des pédophiles assassins et violeurs, mais il s’agit là de « pulsion sexuelle la plus horrible et abjecte qui soit , à la vue du sang et de la mort » (en général les jeunes victimes de pédophiles assassins sont attaquées et tuées au couteau, ou par étranglement ou noyade ou étouffement)… (Le cas le plus « emblématiquement effrayant et le plus horrible avec retentissement au travers de l’Histoire » fut celui de l’assassinat d’un millier d’enfants en France au 15ème siècle par Gilles de Ray qui soit dit en passant fut l’ami de Jeanne d’Arc)…

     

    Autres cas - entre autres – à « retentissement Historique » : la Montespan maîtresse de Louis XIV, qui se rendait à des « messes noires » au cours des quelles on égorgeait de jeunes enfants ; les holocaustes de juifs où des dizaines de milliers d’enfants ont été « gazés », les milliers d’enfants tués lors de la guerre de trente ans 1618-1648, lors des guerres napoléonniennes, lors des guerres du 20ème siècle et lors des guerres actuelles en Ukraine, Syrie, Yemen et ailleurs…

     

    La « qualité » ou la « valeur » - si l’on veut – d’une civilisation se « mesure » à la manière dont cette civilisation – qu’elle soit Chétienne, Musulmane ou autre – (ou dotée de lois, de principes, de règlements) – traite ses enfants et ses femmes…

     

    Et de même la « valeur » - si l’on veut – d’un homme, se « mesure » à la manière dont cet homme traite ses enfants, les enfants des autres, sa femme, et toutes les autres femmes…

     

     

  • Annecy, jeudi 8 juin 2023

    … Ce qui s’est passé à Annecy dans un jardin d’enfants ce jeudi 8 juin au matin, mobilise très largement les médias – presse télévision réseaux sociaux – en bulletins d’information, production de reportages, commentaires etc. … Cela est tout à fait justifié étant donné le caractère absolument monstrueux, horrible, effrayant, de l’attentat commis par ce réfugié Syrien contre des enfants très jeunes et accompagnants, cinq victimes dont trois « entre la vie et la mort »…

    En revanche en ce qui concerne des enfants de prisonniers djihadistes détenus dans des camps syriens, irakiens et kurdes, que la France hésite à faire revenir ; en ce qui concerne des enfants victimes de guerres, bombardements en Syrie, Yemen, bande de Gaza … Ou d’enfants périssant en mer lors de naufrages de bateaux de réfugiés… Ou encore de réfugiés du Moyen Orient, d’Afrique et d’Afghanistan que l’on « installe » dans des camps et des centres d’accueil en Europe, en France, dans de déplorables conditions, et que souvent, les populations locales proches de ces centres d’accueil voient d’un « mauvais œil » ces réfugiés considérés « suspects » voire indésirables… Alors là, les médias s’emparent « en boucle » de reportages, de commentaires, d’informations, de ces « affaires là », ce qui a pour résultat de « faire larmoyer un certain nombre de bonnes âmes », tout à fait hypocritement d’ailleurs puisque ces drames en mer où disparaissent des enfants, puisque ces enfants victimes de bombardements en Syrie, Yemen, Bande de Gaza… Ne touchent personne parmi ces « bonnes âmes compatissantes » de leurs proches, de leurs enfants…

     

    Ce réfugié Syrien auteur de l’attentat commis contre des enfants à Annecy, avait obtenu un statut de réfugié demandeur d’asile, en Suède, en Italie et en Suisse ; mais pas en France où cependant il circulait librement à Annecy…

    Si l’état Français n’a pas accordé le droit d’asile à ce Syrien, c’est bien qu’il y a une raison…

    Je ne « souscris guère » aux critiques de la Commission et Cour Européenne et des Droits de l’Homme et de la Justice, qui stigmatise la France accusée de « manquer à ses devoirs » en matière d’accueil de réfugiés…

     

    Ce réfugié Syrien est un Chrétien de Syrie ; rappelons que les chrétiens de Syrie soutiennent Bachar Al Hassad censé selon eux, les « protéger » des terroristes dont quelques uns de ces terroristes sont des islamistes du djihad…

    Je n’ai donc aucune compassion pour les Chrétiens de Syrie approuvant la politique de répression du dictateur Syrien , pas plus d’ailleurs que je n’ai de compassion pour des islamistes du djihad soit-disant repentis… Le droit d’asile pour ces gens là, est une véritable prise de risque pour les pays européens…

    Donc pas de droit d’asile, pas d’accueil et cela quelque soit la situation dramatique et particulière dans la quelle peut se trouver une personne, homme, femme, enfant, adolescent, venue d’Afghanistan, de Syrie, de Lybie, du Soudan, du Tchad, du Mali, du Ghana, d’un pays d’Afrique de la zone sahélienne…

    « La mort dans l’âme » oui peut-être et même très certainement… À la pensée du sort qui attend ces gens là s’ils ne partent pas de chez eux où leur vie est danger… Mais aussi, à la pensée du risque encouru en les accueillant chez nous, comment accorder confiance ? Comment ne pas avoir peur à la vue d’un « basané cheveux coupés ras petite barbe coiffé d’un bandana » entre autres gens d’apparence « louche » ?

     

    Cet événement aussi tragique et affreux, survenu à Annecy dans un jardin d’enfants, où trois de ces enfants et deux autres personnes ont été poignardés par ce réfugié Syrien « Chrétien de Syrie »… Ne va pas « arranger les choses » question accueil des migrants et statut de réfugié (question ultra sensible depuis déjà plus de dix ans) …

     

    Dans l’état du monde actuel, de la société, en France, en Europe notamment, dans ce qui impacte l’opinion publique lors de drames épouvantables, de violences, de brutalités, d’assassinats… Il y a une « différence » - de fait et comme ancrée dans les mœurs – entre :

    -d’une part si ce drame, si cet attentat nous touche de près ou risque de nous toucher de près à tout moment…

    -Et d’autre part si ce drame, si cet attentat a eu lieu à des milliers de kilomètres de chez nous dans un pays où l’on ne se rendra jamais, ou ne nous atteint pas dans l’environnement proche (familial, de relation) où nous nous trouvons…

    Autrement dit, un gosse mort de froid jeté dans la méditerranée par sa mère serrée entre cinquante personnes entassées dans une barque au large de la Sicile ; un autre gosse tué dans un bombardement en Syrie… On pleure, on déplore, ça fait mal, les médias relayent en boucle, les bonnes âmes compatissantes en font des leçons de morale et d’humanité… Mais ça ne nous touche pas de près !…

    Tandis que des gosses poignardés dans un jardin d’enfant par un réfugié Syrien, ça nous touche de près et ça nous rend encore plus suspicieux, plus inquiets, et nous incite plutôt à ne pas accueillir quelqu’un dont on n’est pas sûr…

     

     

     

  • Les sociétés et civilisations, européenne et autres

    … La société européenne et notamment française, compte de plus en plus, dans ses strates, du citoyen « ordinaire » jusqu’aux élites, parmi les populations qui en font partie ou qui, venues d’ailleurs la rejoignent, d’ennemis déclarés, de contestataires… Mais il faut préciser que ces populations ne rejoignent la société européenne en fait, que dans la consommation, dans le consumérisme…

     

    J’affirme mon appartenance et mon attachement à la civilisation européenne, bien que cette civilisation ait produit au 20ème siècle, deux grandes guerres mondiales d’une épouvantable monstruosité ; bien que du 16ème au 19ème siècle cette civilisation ait produit des guerres de religion, ait été celle du colonialisme en Afrique et en Asie ; bien qu’elle se soit définie « supérieure » et « missionnaire » ; bien qu’elle ait produit des tyrans tels que Napoléon et Hitler…

     

    Les générations venues après 1945, ne sont pas responsables de ce qui s’est passé en Europe et en France du Haut Moyen Age jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale et à la disparition du colonialisme « version 19ème siècle » faut-il préciser… (Le colonialisme existant de nos jours d’une autre manière c’est à dire par la domination économique, politique des grandes puissances multinationales et financières, dont les responsables sont bien sûr les dominants et les décideurs détenant à eux seuls 99 % de la richesse mondaile, mais aussi – il faut le dire- l’ensemble des « consommateurs » que nous sommes pour au moins trois milliards d’entre nous sur cette planète… Et qui, par leur mode de vie « à l’occidentale élargi y compris en Afrique et en Asie » n’en contribuent pas moins à enrichir et à conforter les dominants, les possédants et les décideurs)…

     

    N’oublions jamais que la civilisation européenne est issue de la civilisation grecque et romaine de l’antiquité, et si l’on « remonte encore plus loin dans le temps », de la civilisation Égéenne (-3000 -1200) du pourtour méditerranéen au Moyen Orient et Égypte…

    Cette partie du monde, en gros le pourtour méditérranéen et le moyen orient, étant l’un des trois foyers de la civilisation et des sociétés organisées qui se sont constitués indépendamment les uns des autres, durant le Néolithique succédant au Paléolithique Supérieur… Les deux autres foyers étant l’un celui de la Méso-amérique (Amérique Centrale) et l’autre étant celui situé en Asie (Chine)…

     

    À quelques millénaires près - deux ou trois au plus – voire même à quelques centaines d’années près selon des lieux précis – ces trois foyers de civilisation se sont constitués dans une même période de temps préhistorique soit entre -10000 et -6000 environ…

    Outre les trois foyers principaux connus et identifiés de civilisation humaine, il en existe certainement d’autres, sur le continent Africain, dans les deux amériques, en Asie…

     

    Si, héritier que je suis, tout comme bon nombre de citoyens de pays européens, du monde égéen, du monde grec puis romain… Et ne pouvant nier cet héritage (aussi métissé soit-il devenu au fil des générations)… Il est aussi certain qu’un héritier du monde de la méso-amérique antique et qu’un héritier du monde asiatique antique, ne peut lui non plus, nier cet héritage (aussi métissé soit-il lui aussi)…

     

    Où est la soit-disante supériorité des uns ou des autres ? Les histoires, les environnements, les évolutions, sont différents, à l’origine isolés les uns des autres, puis peu à peu communiquants… Leur destin est commun : celui de se métisser et de se relier, ce qui ne se fait pas sans violence, sans heurts, sans difficultés accrues… Mais aussi dans le principe naturel de relation, d’échange, d’association…