Articles de yugcib

  • La toilette, jadis ...

    Toilette jadis

    … Sans doute ne se lavait-on tout le corps que le dimanche… À moins que l’on ne se rende aux Bains Publics…

    De nos jours, de deux à trois douches par jour, notamment en été, sans compter le bain en baignoire, les « spa » nécessitant d’avoir une pièce spécialement dédiée (soit dit en passant, un spa chez soi, c’est au minimum 500 euro et souvent autour de 2000 ou plus)… Et toute l’eau que l’on utilise pour les WC, la cuisine, les pelouses, le jardin, le lavage des voitures… Cela fait, pour un habitant d’un pays développé, ne se préoccupant guère de la quantité d’eau utilisée chaque jour, un volume d’environ 150 litres par jour soit 55 mètres cube par an…

    Alors que l’on peut faire sa toilette « complète » avec seulement un grand seau d’eau froide, ou une bassine, ou à l’évier de sa salle de bains, muni d’un gant et d’une savonnette… Comme je dis dans mon jargon «  le museau, les ailes, le zob et les panars » (rire)…

     

    Soit dit en passant, plus de deux milliards d’humains (peut-être trois) se lavent avec l’eau d’un seau ou d’une bassine, tout le corps…En 2023… (Et sont peut-être pour certains, plus propres sur eux que bon nombre de grands consommateurs d’eau des pays développés)…

     

  • Qu'y-a-t-il de "scientifique" dans l'astrologie ?

    … Selon un sondage IFOP, 41 à 45 % des Français et des Françaises (tous milieux sociaux et culturels confondus ) croient en l’explication des caractères, et de ce qui nous arrive chaque jour, par les signes astrologiques…

    Et, entre les lignes de la main, la sorcellerie, les prédictions des voyant(e)s, la numérologie, la cartomancie, tout cela globalement entre 23 et 40 % ; le pire est la sorcellerie : de 28 à 40 %…

    … Lorsque deux chiens se rencontrent, ils se « sentent le derrière » ce qui peut être interprété comme un échange de « civilités » (identité, personnalité si l’on veut, de l’un et de l’autre, par l’odeur intime et particulière de l’un et de l’autre)…

    Lorsque deux humains se rencontrent et font connaissance, assez souvent au bout de cinq minutes, l’une des premières questions que pose l’un à l’autre est « de quel signe es-tu ? », à la suite de quoi l’un et l’autre se transmettent leurs horoscopes respectifs…

    Qui, croyant en l’explication des caractères et de ce qui nous arrive chaque jour, par l’astrologie, peut me dire en quoi la position des planètes, des étoiles, des constellations, au jour et à l’heure de notre naissance en l’une des douze parties du zodiaque portant chacune le nom de verseau, poissons, taureau, gémeaux etc. … Peut -elle avoir quelque influence, ou emprise, sur ce qui nous arrive tel ou tel jour, semaine ou mois de notre vie ?

    Qu’y-a-t-il de « scientifique » dans la l’astrologie ?

    Les religions, d’ailleurs, dont je ne suis d’aucune et me sens très éloigné, en particulier le catholiscisme, le protestantisme et leurs branches diverses, et l’Islam ; rejettent et condamnent la sorcellerie, l’ésotérisme, la voyance, les gourous, l’horoscope, l’occultisme… (C’est l’un des seuls « points de concordance » que les religions ont avec mon athéïsme, avec mon éloignement des religions, ma proximité de l’explication scientifique en toutes choses de ce monde et de l’univers)…

     

     

  • La bêtise, l'intelligence

    … « Quand la bêtise gouverne, l’intelligence est un délit » [ Henry de Montherlant dans « Le treizième César ]

    Mais, lorsque l’intelligence se fait arrogante, méprisante, qu’elle fait étalage de sa supériorité, de ses connaissances, de sa vision élitiste de la société, qu’elle se fait communauté d’élus et de préemptés, qu’elle se met au service des puissants, des dominants et des possédants … Tout cela, d’ailleurs, en faisant semblant de ne point le montrer… Elle n’est alors plus dans sa vocation qui est celle de la transmission, du partage, du témoignage, de la main tendue, du regard porté sur celui ou celle qui ne sait pas, n’a pas, parce qu’il ou elle a été retenu dans l’ombre et conditionné à être retenu dans l’ombre…

    Et, à propos de l’Art, on peut dire de l’Art sous toutes ses formes et de toutes ses factures, que lorsque l’Art se fait jardin d’agrément qui plaît au regard de tous, qui enchante, qui émerveille… Mais ne questionne jamais, ne dérange jamais… Il n’est alors plus dans sa vocation qui est celle de donner un coup de hache sur la mer gelée, cette mer gelée autant en nous qu’en les autres autour de nous ; cette mer gelée qui est celle des obscurantismes, celle de toutes les violences de ses mouvements et de ses courants, celle de tous les paysages pétrifiés dont les vagues rocheuses déchirées sont si hautes qu’elles ne laissent apparaître que des écharpes de ciel…

     

    Cela dit, Henry de Montherlant né le 20 avril 1895, mort le 21 septembre 1972, romancier, essayiste et dramaturge Français, auteur de 70 ouvrages (dont Les Jeunes Filles) et de pièces de théâtre (dont La Reine Morte)… N’est pas, de nos jours, « très vintage »… (rire)… Et, soit dit en passant, de même en est-il, de nos jours, de « pas très vintage », de bon nombre d’auteurs, écrivains, comédiens, artistes, intellectuels, philosophes, du 20ème siècle…

     

     

  • Que dire de la pensée anarchiste ?

    … La pensée anarchiste en général et dans ses différents courants fait l’objet d’une réaction très largement et très communément répandue, qui consiste à ne voir dans l’anarchie et dans les mouvements anarchistes qu’une forme de révolte qui témoigne d’un refus de l’ordre établi, déconsidérée, caricaturée, décrédibilisée, ou encore, souvent ignorée…

    Une autre réaction, tout aussi commune, consiste à voir dans l’anarchie une menace mettant en péril les valeurs sociales sans lesquelles les hommes et les femmes ne seraient plus protégés de la violence des autres et de leur propre violence…

    L’anarchie est aussi associée à l’idée de désordre.

    Il faut dire parce qu’il en est ainsi depuis le début de l’Histoire (du temps des premières sociétés humaines), que bon nombre de mouvements et de courants anarchistes sont ceux de gens qui se définissent anarchistes mais qui, par leurs comportements, par les violences qu’ils exercent, contribuent à entretenir l’image que les gens, communément, se font de l’anarchie…

    Cette forme de révolte qui témoigne d’un refus de l’ordre établi, des convenances, de la morale référente, et qui s’exerce dans la violence, dans la destruction de ce qui symbolise et représente le Pouvoir et l’Autorité… N’offre pas à l’Homme (les femmes et les hommes de ce monde), de perspective, d’avenir, et ne procède pas d’un « destin » ou d’un « projet » pour l’Homme…

    Cette forme de révolte n’est pas « de la pensée anarchiste » car où dans cette révolte est la résistance à ce qui demeure figé en nous dont nous ne pouvons nous libérer ?…

    Et au-delà de la « pensée unique » (souvent inique il faut dire), où et comment se situe dans notre esprit, l’idée de la délivrance de la pression plusieurs fois millénaire, de quelque transcendance que ce soit (de ce qui s’élève au dessus du monde sensible, perceptible et intelligible, par la religion, par le spiritualisme, par l’occultisme, par les idéologies ) ? … Où et comment se situe en nous l’idée d’une libération de toute servitude, autrement que dans la violence ?

    Car c’est bien de cela qu’il s’agit, dans la pensée anarchiste (dans son « essence » même, dans sa « vérité » (si l’on peut dire), dans son authenticité, dans son « projet ») :

    L’affirmation de notre condition humaine en tant qu’être unique et différent des autres, sans la pesanteur de toute transcendance, sans le joug des servitudes, sans la pression de ce qui est figé en nous et dont nous dépendons, aussi élevée que soit notre pensée, aussi choisis les comportements que nous adoptons qui ne sont pas dans le sens commun, dans le sens de ce qu’il faut être ou paraître…

     

  • Petit, puis "un peu plus grand" ...

    … Parfois tu comprends de travers ce qu’il t’est demandé de faire, et ça, en face de ces gens incontournables et compétents que sont des spécialistes en leur domaine et dont tu dois suivre les prescriptions, ça passe mal… Et ils te le font comprendre par le ton qu’ils emploient, assez cinglant, afin que tu conformes à ce qu’il t’est demandé de faire, et que tu n’as pas immédiatement compris ou que tu as mal interprété…

    C’est ce qui peut être constaté et vécu, en particulier dans le milieu médical et hospitalier lors d’examens et de traitements…

    De toute manière en quelque domaine que ce soit, médical ou autre, il est de ces personnes incontournables et compétentes avec lesquelles le contact sera plus facile, plus aisé qu’avec d’autres…

    C’est, il faut bien le dire parce que c’est la réalité, la dureté du monde et de la relation humaine qui est la norme…

    L’écoute, la gentillesse, la considération, la bienveillance… Dans l’authenticité, sans fioritures et sans « trompe-l’œil »… C’est l’exception… Mais ça existe et il faut le savoir et être en mesure de l’apprécier…

    Petit, tu fus le très proche témoin, en revenant de l’école, dans un pays en guerre, de l’éclatement d’une grenade dans un garage où travaillaient des gens qui n’avaient pas payé tribut à la bande de rebelles qui sévissait dans le coin et avaient mené une expédition punitive contre les gens de ce garage…

    Le tympan endommagé, désormais d’une oreille tu continuais à entendre, mais pour comprendre, ça c’est une autre affaire ! (La voix humaine dans toutes ses nuances de tons se situe en grande partie dans la gamme des graves et, au tracé qui ressort après audiométrie, pour cette oreille là, « un peu faible par rapport à l’autre », la ligne qui suit d’abord une trajectoire à peu près droite, plonge brusquement vers le bas, ce qui est signe de traumatisme subi)… C’est un spécialiste médecin de l’audition qui t’as expliqué cela dans le détail…

    Petit, tu étais en outre, déjà, un personnage atypique, « pas trop dans le profil de la norme » on va dire… Souvent « dans la lune » comme on dit, et donc, parfois, ne réagissant pas dans l’immédiat selon ce qu’il t’était demandé de faire…

    Tu me fais penser à la chanson de Jean Ferrat « Petit » (assurément je le confie ici, ma chanson préférée de Jean Ferrat) dont je reproduis le texte en entier :


     

     

    Petit, mon dangereux pirate, les pieds nus dans le caniveau

    Mon matelot qui carapate après tes voiliers, tes vaisseaux

    Mon amateur de confitures, je pourrais ronchonner

    Bientôt réglementer tes aventures, mettre du lest à tes bateaux

     

    Petit, mon voyou, mon apache, mon amoureux du fil de l'eau
    Je pourrais friser ma moustache et t'inviter dans mon bureau

    Petit, qui sur les bancs d'l'école, a toujours l'air d'un étranger
    Qui comprends pas le protocole, la bête noire du surgé
    Le blâmé du conseil de classe, celui qui saura pas nager
    Dans la société des rapaces et des gangsters autorisés

    Petit, mon malheureux potache, mon amoureux du fil de l'eau
    Je pourrais friser ma moustache et te reprocher tes zéros

    Petit, mon dangereux gauchiste, mon enragé, mon anarcho
    Qui me trouve trop légaliste et pour tout dire un peu coco
    Qui trouve nos combats fadasses, qui voudrait détruire illico
    Les injustices dégueulasses en embauchant le sirocco

    Petit, mon voyou, mon apache, mon amoureux du fil de l'eau
    Je pourrais friser ma moustache, je pourrais freiner ton galop

    Oui mais quand j'pense à tes Socrate, à tes cornacs, à tes mentors
    Y'a de quoi me couper les pattes, y'a pas d'quoi jouer les cadors
    C'est vrai qu'elle a triste figure, cette planete où nous vivons
    Ça pue la haine et la torture, la guerre et la bombe à neutrons

    Ah, vivre un monde un peu moins vache
    Un peu plus libre, un peu plus beau
    Petit, mon voyou, mon apache, mon amoureux du fil de l'eau.

     

  • L'air du temps

    … L’air du temps, celui d’aujourd’hui, depuis le commencement du siècle présent, n’est plus empli de la préoccupation de l’avenir, de la raison, de la justice, de l’universel, de la liberté… De ces valeurs qui nous viennent de notre histoire enracinée de pensée grecque…

    Dans le règne désormais, qui s’étend à toute la planète, de la marchandisation des biens, des services et pour ainsi dire de la vie humaine et animale ; des technosciences et des opinions publiques changeantes qui s’invitent via internet au vu et au su de tout le monde… Disparaît l’humain, remplacé par la machine… Ou – dans mon « jargon »- « l’ humanuscule » (une sorte de nouveau consommateur-client-abonné-profilé »)…

    Retrouver – si l’on peut encore y parvenir – la conscience éclairée de notre Histoire, mais sans nostalgie de ce qui fut, n’est plus et ne sera plus ; sans repentir de ce qu’ont fait nos prédécesseurs et qu’aujourd’hui nous réprouvons, mais aussi sans oubli parce que ce qui a été fait ne peut être « rayé de la carte de l’Histoire »… C’est en quelque sorte, peut-être pas « refonder ou repenser le monde » mais « porter un regard ouvert sur ce monde dans lequel nous entrons, qui n’est plus le même et qui néanmoins, sera toujours fait d’humains…


     

  • Tous les matins se lève l'étoile du jour

    … Les uns se taisent ou crient, les autres moralisent ou professent…

    Gigantesque ballet d'extravagances, d'outrecuidances, de conciliabulles et de concepts dérisoires…

    Nuits de courts et longs métrages tous aussi bruissants, tout aussi bouillonnants…

    Murs ripolinés et pelliculés d'images sacralisées…

    Créneaux tout en haut des forteresses d'ignominie d'où sont jetés tous les traits des puissants guerriers défendant leurs murs et leurs coffres forts…

    Regards qui ont plus de concupiscence que de flamme…

    Silence des pantoufles plus dangereux encore que le bruit des bottes…

    Fil de la pelote qui ne sera jamais entièrement déroulé et dont les nœuds ne seront pas défaits…

    Et tous ces ordres établis qui ont leurs défenseurs et leurs réfractaires mais ne sont que des espaces sous surveillance aménagés en galeries marchandes…

    Tous les matins vient l'étoile du jour mais personne ne sait dessiner l'aurore…

     

     

  • L'ami de tout le monde ?

    … Certainement pas, loin s’en faut !

    Déjà les « amis » sur Facebook et les « followers » - ou abonnés – sur Twitter, sur Instagram, sur Tik Tok et autres réseaux sociaux, par dizaines ou par centaines… Censés te visiter, réagir à ce que tu produis… Ne sont-ils en réalité que des personnes que, probablement, tu ne rencontreras jamais, hormis celles de ces personnes de ta famille, de tes relations (dans la vie et au quotidien réels) qui, elles aussi, sont visibles sur des réseaux sociaux… Et d’aventure – peut-être un jour – des personnes que tu pourrais à l’occasion rencontrer « en vrai »…

    Encore faut-il faire la différence (oui, il y a bien une différence) entre les personnes – amies ou seulement de connaissance épisodique – dont tu connais le visage, le nom et le prénom, que tu situes, dont tu sais à quoi elles ressemblent, de quoi en gros elles sont faites (de caractère, de ce que tu peux savoir à leur sujet)… Et les personnes qui apparaissent, te sont visibles et lisibles, avec lesquelles tu échanges, mais dont tu ne connais ni le visage ni le nom et le prénom, même en consultant le profil que ces personnes mettent en ligne lorsqu’elles s’inscrivent sur Facebook, Twitter, Instangram… Ce qui est généralement le cas sur les forums de discussion et d’échanges où les membres inscrits apparaissent dans les listes, dans les fils de discussion, sous des pseudos du genre « Sandinou, Papacoz, Krapounet, Maminette, Mélusine, Séraphine, Granny, Enzo, Patapom... », et sous des avatars, petites icônes ou images les représentant…

    Pour moi, ces « Sandinou, Maminette, Papacoz et autres » sont des entités (autrement dit des fantômes) même si ces entités sont bien en réalité des êtres humains (quoique, avec l’intelligence artificielle, les robots, les faux personnages…)

    Est-ce qu’une entité (un Papacoz, une Séraphine, un Granny) avec pour avatar un petit chat, un personnage de manga, ou une rose en forme de cœur… Peut être un ami ?

    Et quel est l’intérêt, quelle est la finalité, d’une relation qui s’établit entre des gens qui, les uns et les autres, réciproquement, ne seront jamais à quoi ressemble d’autre ?

    Il faut dire aussi, que, dans un forum ou sur des réseaux sociaux, lorsqu’une personne n’apparaissant que sous un avatar et un pseudo, te malmène, te tacle, te conteste, te « cherche des poux »… C’est bien moins supportable que si une « vraie personne » dont tu vois le visage, dont tu sais qui elle est, te critique, t’exprime son désaccord…

    En général pour ne pas dire quasi systématiquement, un Papacoz, une Séraphine, une Maminette qui me « cherche des poux » ou qui me conteste un peu trop lapidairement, je rue dans les brancards » !


     

  • La différence

    … Peu fréquentes sont les personnes dans ton cercle de relations, d’une sensibilité, d’une culture, d’un mode de vie, d’habitudes, de caractère, de comportements, d’activités… Tout cela différent, voire très différent de ce que tu es, de sensibilité, de culture, etc. … Avec lesquelles tu peux arriver à communiquer, avec lequelles tu peux entretenir une relation…

    Toutes ces personnes, quasiment toutes, en effet, te perçoivent selon l’idée qu’elles se font de toi, autant dire qu’elles ne savent rien, presque rien de ce tu es vraiment, et s’en préoccupent d’ailleurs fort peu…

    Par exemple dans un fil de discussion sur un forum où tu interviens à ta manière qui est la tienne et qui « tranche » par rapport à ce qui est exprimé par les autres dans le fil de discussion ; un tel réagit ainsi « toujours aussi défiant, aussi rationaliste, aussi scientifique, aussi détaillé, aussi prolixe dans tes réponses, dans tes messages, dans les textes que tu produis »… Ou encore – ce qui est loin de correspondre au personnage sensible que tu es, tu te vois qualifié de prosaïque, de matérialiste, de trop terre-à-terre, en réaction de ta part à un « joli poème » sur le thème du printemps…

    Bon c’est vrai : les « jolis poèmes bien à l’eau de rose, que bon nombre de membres du forum en question, acclament de « petits queucœurs rourouges »… C’est « pas trop ton genre ou ton style »…

    La langue bien tendue, il faudrait lécher ce qui reste de la crème au chocolat dans le fond de l’assiette… Ou, quitte à se gaver de lichettes de pain, nettoyer à fond l’assiette du reste de sauce refroidie… Eh bien non, c’est pas non plus ton genre…

    D’ailleurs… Qu’est-ce qui est « ton genre » ?


     

  • La bataille à laquelle on assiste

    … La décision (l’arrêt ou le « verdict » - comme on veut) du Conseil Constitutionnel (validation du départ à 64 ans de l’âge de la retraite) ne me surprend guère…

    Dans « cette affaire là » qui depuis plus de trois mois (ça a commencé à la mi janvier) agite le pays, le « corps social », en manifestations, grèves, débats, polémiques, etc. … Autour de la réforme des retraites, bien qu’estimant que les retraités (dont beaucoup d’entre eux actuellement ont bénéficié de dispositions leur ayant permis de cesser leur activité – pour certains- entre 55 et 60 ans et au plus tard à 60, 62 ans) « ont leur mot à dire »… Je ne me sens guère trop enclin à entrer dans les débats, dans les polémiques, à participer activement à des « agissements sur le terrain » (je ne me suis rendu qu’à une seule des douze grandes manifestations)…

    D’ailleurs, « d’une manière générale », depuis quelque temps, les débats et polémiques sur des « sujets sensibles » d’actualité, qui font pour l’essentiel le contenu de tout ce que l’on lit et voit sur les réseaux sociaux, dans l’espace public… Assez souvent il faut dire en des propos lapidaires, et « en grands han de heurts », ne m’incitent plus trop à « entrer dans la bataille » - du moins « pas dans la bataille  à laquelle on assiste et où ce sont les mêmes qui gagnent, les mêmes qui perdent, les mêmes qui sont « laissés sur le carreau »… Et avec … Les mêmes vociférants, en somme les mêmes « trublions et casseurs ou assimilés casseurs ou contestataires en godaces à 300 euro aux pieds, quasiment tous des « ôte toi de là que je m’y mette » ou des gens qui sont loin d’être vraiment des « oubliés du Système », ou des « miséreux des Misérables de Victor Hugo »…

    Comme précédemment je le disais « c’est la beauté du monde, ou plus précisément ce qui demeure encore de la beauté du monde - et qui résistera aux grands han de heurts - que je retiens, même s’il m’arrive de dénoncer tout ce que j’observe de la laideur, de la violence et de la dureté du monde »…

    À l’exception de « quelques personnages emblématiques et figures du Mal » j’ai « une grande compassion pour mes semblables, les humains, quel que soit le milieu social ou familial dont ils sont issus, d’où qu’ ils viennent, de quoi ils sont faits…

    Pour en revenir à ces 64 ans de l’âge de la retraite, je pense à mes deux jeunes voisins dans les Vosges, l’un âgé de 34 ans en 2023, l’autre de 45 ans en 2023, qui tous les deux, devront travailler jusqu’à 64 ans… Je pense aussi à celles et ceux – de ces âges là entre 30 et 45 ans – qui, arrivés à 64 ans, n’auront pas derrrière eux les 43 annuités de cotisations et devront donc encore travailler au-delà de 64 ans…

    Bien sûr, c’est vrai, il y a aujourd’hui en 2023, 30 000 centenaires en France, il y en aura 50 000 en 2040… Mais ce qui est vrai aussi – et dont on ne parle pas – ce sont les dizaines de milliers de futurs retraités qui mourront avant 70 ans, atteints de lourdes pathologies, de cancers et d’ Alzheimer…


     

  • Traces sur les pistes pierreuses

    … L’enfer des temps de guerre, les jours et les saisons qui passent avec leurs entr’actes d’enfer, traversant l’histoire du monde et des hommes…

    Le dérisoire envol des étoiles montantes, la chute des gloires, les fractures de la vie…

    Le pourquoi des enfants dont l’innocence est blessée, heurtée de tout ce qui la meurtrit et la contraint à disparaître…

    Les prières muettes, les silences et les indifférences…

    Toutes les rues où la vie court emplie de cris, de haines, d’étalages de tout ce qui se montre, s’existe, se vend et s’achète, s’échange ou se vole…

    Sont des traces que laissent sur les pistes pierreuses et creusées d’ornières d’un désert infini, ces petites créatures parmi tant d’autres que sont les hommes et les femmes d’ici et d’ailleurs, toutes d’une seule et unique fois mais aussi d’une « éternité provisoire »…

    Le paysage n’est pas, cependant, un désert absolu…

    Les arbres, les fleurs, l’eau claire du puits ou du ruisseau ou de la source, l’homme ou la femme qui t’accueille… Ne sont pas que des rêves…


     

  • La laideur est ordinaire, la beauté est unique

    … Si j’étais un extraterrestre humanoïde ayant un temps séjourné sur la Terre et vu vivre et s’activer les humains, je n’évoquerai dans l’histoire que je raconterai, revenu sur ma planète d’origine, ni les milliardaires ni les lobbies ni les religions ni les grands han de heurts dans les familles dans les débats publics et sur les réseaux sociaux et internet ni les guerres ni les magazines de mode ni tout ce qui défait les paysages et épuise la terre…


     

    J’évoquerai l’alternance des saisons, la venue des feuilles et des fleurs au printemps, la punaise rayée, la cétoine dorée, le ciel étoilé de la nuit, les nuages rouges de la galaxie d’Andromède, observés par les astrophysiciens, les œuvres de littérature, de musique, de peinture, de poésie, les dessins des enfants des écoles accrochés au mur de la classe…


     

    J’évoquerai la moitié du monde faite de toute la beauté du monde et de quelques belles personnes de ce monde…


     

    Et, tout en la sachant pour l’avoir vue, je ne parlerai pas de la moitié du monde faite de toute la laideur du monde et de quelques mauvaises personnes…


     

    La laideur est ordinaire et d’une désolante banalité dans tous ses aspects différents les uns des autres, la beauté est unique en chaque être et chose qui la porte en propre…


     

    Mais je ne suis pas cet extraterrestre et, comme beaucoup de mes semblables ne se résolvant pas au silence et plus témoins que crieurs ; humain que je suis, je ne puis occulter la laideur et la violence… Même si c’est la beauté du monde que je retiens en vérité au fond de ma pensée…


     

  • Aéro-croisière

    Aero croisiere 2

    … Le 1er avril 2021, MSC Croisières lançait son nouveau géant des mers, le Queen below the seas, à bord duquel 4200 passagers effectuaient durant une semaine un voyage de rêve sur plateforme continentale par 200 mètres de fond et visites de vallées abyssales…

    Le 12 avril 2023, MSC Croisières lance un autre et nouveau navire géant non plus des mers, mais cette fois des airs, le Prince of zéphirs, à bord duquel 5000 passagers effectueront un voyage de rêve durant dix jours autour de notre planète…

    Chaque jour un circuit différent, à environ mille mètres d’altitude au dessus des régions de plaine et de bas reliefs et survol à dix mille mètres du Kilimandjaro, de la chaîne Himalayenne, des Alpes, des Andes, des Rocheuses, et « cerise sur le gâteau », un passage au dessus du continent Antarctique …

    Une équipe de scientifiques présente dans l’une stations du continent Antarctique, selon un accord prévu entre MSC Croisières et la direction de cette équipe de scientifiques, lancerait en saison hivernale australe, un feu d’artifice sur la glace d’une durée de 30 minutes qu’admireraient depuis le Grand Pont Supérieur du Prince of zéphirs, les passagers emmitoufflés dans d’énormes doudounes…

    La principale difficulté dans l’organisation et dans la programmation au quotidien des différentes activités, visites et loisirs au cours de ce voyage de rêve, sera celle de l’alternance du jour et de la nuit liée à la vitesse de rotation de notre planète (1600 km/h) et de la vitesse de déplacement du Queen of zéphirs qu’il faudrait modifier en conséquence… En effet, les nuits sur le Queen of zéphirs devront coincider avec le passage dans l’obscurité d’une moitié de notre planète…

    Coût de ce voyage de rêve autour du monde sur le Queen of zéphirs : 19900 euros par passager…

    NOTE : Le Queen of zéphirs a été construit dans les chantiers navals de Saint Nazaire (donc, fabrication Française)…

     

    Rappel : le Queen Below The Seas, du 1er avril 2021 

    Queen below the seas 1


     

  • Les jours mal rouis

    … Ce sont ces jours qui filent, ordinaires et sans événements notables, dont on ne situe jamais le moment où dans l’année ces événements se sont produits, jours qui, durant le temps de notre vie sont les plus nombreux ; où ce qui les a fait être ce qu’ils furent s’est étiré en instants confondus, aucun de ces instants n’ayant été isolé des autres et encore moins dans le souvenir fixé…

    À vrai dire ces jours qui ont filé, ordinaires et sans événements dont on se souvient, n’ont pas été rouis…

    Est-ce à dire que si, comme des fibres végétales, les moments dont ces jours ont été faits ont pu être retenus entre les doigts de la mémoire ; ces jours qui ont filé ont été « bien rouis » ?

    En somme, les jours « bien rouis » sont les jours heureux, où la partie râpeuse de chacun des moments qui ont fait ces jours a été dissoute…

    Les jours « mal rouis » sont les jours malheureux où la partie râpeuse de chacun des moments qui ont fait ces jours n’a pas été dissoute…

    Les jours « inrouis » sont des jours qui ont « raté d’être heureux » …