Articles de yugcib

  • Les mouvements écologistes

    … Les « écolos purs et durs » ne se rendent aucunement compte que notre planète n’est pas faite pour huit millards d’humains et à plus forte raison pour bientôt 9 ou 10 milliards…

    Et de même, les écologistes en général, ceux qui sont pour une économie et une gestion des ressources de la Terre étroitement associée à ce qu’il est convenu d’appeler  une économie écologiste de croissance durable, moderniste voire futuriste ; ne se rendent pas mieux compte que notre planète n’est pas faite pour huit, neuf ou dix milliards d’humains…

    Cette écologie là, des « purs et durs » et engagés, militants, et il faut dire fanatisés et menant des actions violentes, subversives ; ainsi que l’écologie « raisonnable, intelligente, adaptée et généralisée » ( de certaines politiques gouvernementales) est faite pour une planète de trois milliards d’humains au maximum, et ne peut devenir une réalité au quotidien, qu’en des lieux, pour l’essentiel ruraux ou à densité modérée de population) et selon des modèles locaux se développant et se multipliant…

    Comment en effet, répondre aux besoins alimentaires, aux besoins en services et équipements (de tout ce qui entre dans le quotidien de millions de gens de nos jours), besoins qui sont ceux où vivent par millions et dizaines de millions, des gens dans de grandes métropoles urbaines et des régions à très forte densité de population, autrement que dans une économie de production massive et industrialisée, qui force la nature en épuisant les ressources naturelles ou en rendant les sols, les surfaces cultivables, artificiellement fertiles ou encore par la biochimie, la biotechnologie, les engrais, les pesticides, etc. ?…

    La nature ne peut donner que ce qu’elle a, et cela dans les meilleures conditions possibles pouvant donner davantage, oui, mais jusqu’à une certaine limite (au delà de laquelle il faut alors que les humains se fassent « alchimistes »)…

    L’« alternative » est donc aussi simple que dramatique :

    -Une économie vraiment/vraiment écologique, de qualité (notamment en ce qui concerne les produits alimentaires) et un mode de vie dans le sens d’une « vraie » écologie… Mais qui, du fait de son coût de production, du coût de la mise en œuvre d’un mode de vie vraiment écologique, précarise voire exclue forcément (en partie) plus de la moitié des humains.

    -Une économie productiviste de masse mais industrialisée, à moindre coût de production, qui permet à 80 % des humains de vivre dans une aisance relative et avec des besoins plus ou moins satisfaits, mais qui, telle une meute de chevaux sauvages lancés au galop, se dirige vers un précipice. (La meute de chevaux lancés au galop symbolisant la population humaine toute entière).


     

  • Sage, révolté et poète

    … « Accepter ce qui vient est la tâche des sages ; rejeter ce qui ne va pas est la mission des révoltés ; dire la violence, la paix, le sang, le miel, les défaites et la folie est le métier des poètes »…

    [ Karim Akouche ]


     

    … Accepter, mais dans la reconnaissance de ce qui est sans y être soumis et en même temps comme dans la réalisation d’un tableau où entrent toutes les composantes de la réalité du monde et des rêves de millions d’hommes et de femmes ; et rejeter ce qui ne va pas mais par des comportements, des choix, des agissements, de la parole et de l’écrit, et de l’exemple donné, plutôt que par des armes et par de la violence ; et dire, oui, la folie, le sang, le miel, les défaites et la violence comme le font les poètes mais dans un langage qui engage et se fait moteur plus qu’il ne séduit…

    Être en même temps et indissolublement sage, révolté et poète, c’est peut-être bien là, cette « mission » qui incombe autant à chacun en ce monde qu’aux artistes et aux écrivains qui sont à la fois des sages, des révoltés et des poètes… Ça serait peut-être ça, la « nouveauté » …


     

  • Et Marlène ne chia point

    Marlene schiappa

    … Dans une actualité de conflits sociaux et de tensions qui est celle de la France en ce printemps 2023, « convient-il » qu’un membre du Gouvernement, une femme, s’affiche dans « Play Boy » ?

    Rappelons que cette femme Marlène Schiappa, exerce la fonction de Secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative de France…

    Jamais je n’aurais pu imaginer qu’une personne (homme ou femme) faisant partie d’un gouvernement (celui de la France en l’occurrence) puisse ainsi s’exhiber, « faisant la Une » en couverture d’une revue people telle que Play Boy !

    S’il s’agit là, de la part de Marlène Schiappa, d’un « combat pour la féminité au nom de la liberté », alors c’est « tout à fait raté », totalement « contre productif » et donc, ne peut que desservir la cause des femmes !

    Comment demeurer – comme il se doit – respectueux d’une personne faisant partie d’un gouvernement, détenant une autorité, au vu et au su de tout le monde d’une telle exhibition dans une revue people à grand tirage ? (Exhibition sans doute relayée sur des réseaux sociaux Tik Tok et Instagam)…

    Comment ne pas « tacitement souscrire » aux violentes, iconoclastes, injurieuses caricatures fusant de partout, à l’égard de cette femme Secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative de France  (fonction qui devrait inspirer du respect et de la considération) ? (Dans les « Hautes Sphères » du Pouvoir, on « marche sur la tête » avec de pareilles exhibitions dans des revues People et sur des réseaux sociaux Instagram Tik Tok en story’s et scoop du jour! … Surtout dans un contexte d’actualité aussi perturbé!)

    Des tonnes de tomates et d’œufs pourris dans une grande bronca générale du peuple français, sur la silhouette ainsi « vêtue » de Marlène Schiappa !

    Assise cuisses écartées sur un gros pouf, je l’imagine prise de coliques et essayant de se retenir de chier !


     

    NOTE : Si l’équivalent de Play Boy a pu exister en 1871, l’on n’imagine pas Louise Michel en couverture d’un Play Boy de l’époque, vêtue d’un string et d’un soutien-gorge laissant apparaître la moitié de ses seins !… Pas plus que l’on imagine l’écrivain George Sand en 1835 sous Louis Philippe, en « petite tenue » en affiche de cabaret « canaille » à Paris !…

    Notons que ces deux femmes ont bien plus contribué à la « libération et à la considération de la Femme » au 19ème siècle, que Marlène Schiappa au 21ème siècle…


     

    … Le numéro de Play Boy sur lequel Marlène Schiappa apparaît en page de couverture, ainsi qu’à l’intérieur du magazine sur six pages d’interview accompagnées de six photos d’elle en grand format, est celui sorti samedi 1er avril 2023…

    Ce n’est pas un poisson d’avril !

    D’ailleurs, le jour même, ce samedi 1er Avril , la première ministre du Gouvernement de la France, Madame Élisabeth Borne, a téléphoné à Marlène Schiappa pour lui signifier qu’une telle exhibition de sa personne dans un magazine érotique, « n’était pas appropriée »…

    … Cela dit, « en faire un fromage » ou « une affaire d’état » ou encore « le scoop à scandale » à la Une des médias, de cette exhibition de Marlène Schiappa dans Play Boy… N’est pas non plus « très approprié » en regard de ce qui se passe sur le front de guerre en Ukraine où meurent chaque jour de nombreux combattants et de civils ; en regard des victimes et des dévastations à répétition occasionnées par plusieurs tornades successives aux USA ; en regard des 50 000 morts du dernier séisme en Turquie le 6 février ; en regard de tout ce dont souffrent des centaines de millions de personnes dont des enfants et des femmes de par le monde…


     


     

  • Louise Michel

    Louise michel 1

    … « Une Grande Dame »… Née le 29 mai 1830 et morte le 9 janvier 1905… Qui figure dans mon Panthéon de personnages emblématiques… Avec Élysée Reclus et quelques autres… « Grands et vrais anarchistes »…


     

  • Les évangélistes à la conquête du monde

    … Hier soir mardi 4 avril, sur ARTE, un documentaire en trois volets : la croisade menée par les évangélistes dans le monde, les évangélistes au Pouvoir, puis les évangélistes à la conquête du monde…

    Ce mouvement religieux qu’est l’évangélisme, s’inscrit dans le mouvement plus vaste incluant toutes les religions (dont en particulier l’Islam) et qui marque bien le retour du religieux et de son emprise à travers le monde…


     

    Un article récent de Charlie Hebdo fait état selon une enquête réalisée, de l’incapacité – en général – des croyants (en un Dieu, en une religion) à s’ouvrir au monde, à accepter tout ce qui est nouveau (dans les technologies, dans les modes de vie) ainsi que des découvertes scientifiques dont ils contestent les vérités fondamentales fondées sur des preuves réelles, sur des expériences, sur des acquits…

    Et ce retour du religieux dans le monde au 21ème siècle, s’accompagne aussi du retour des superstitions, de l’ésotérisme, des sorcelleries, du « para-normal », d’un engouement pour les « choses étranges » survenant, des sciences occultes…


     

    Tout cela, le religieux et l’ésotérisme, est d’autant plus étonnant et surtout d’autant plus difficile à comprendre et à admettre, que dans la quasi totalité du monde actuel de 8 milliards d’humains, à l’exception d’environ (au maximum) 1 milliard d’humains, tout le monde sait lire et a reçu, enfant et adolescent, au moins une éducation de base qui n’est pas celle des écoles religieuses, congréganistes, créationistes…


     

    C’est sans bienveillance que j’observe ce retour du religieux, de l’occultisme, de l’ésotérisme et de la sorcellerie dans le monde du 21ème siècle, et des obscurantismes qui en découlent… Vivre dans un tel monde est inquiétant et de surcroît n’apaise pas les tensions bien au contraire…


     

    Quand en plein cours d’histoire ou de géographie ou de sciences naturelles dans un collège de l’enseignement public laique et gratuit, un jeune de 14 ans lève la main et s’adresse à son professeur en criant « M’sieu, c’est dieu qu’a créé le monde » il y a en effet de quoi s’inquiéter… Non pas vraiment à cause de l’explication donnée par la religion de l’origine du monde et de l’homme, mais surtout à cause de la manière dont cette explication entre dans la tête du jeune et formate, conditionne sa pensée et fera de lui plus tard un adulte rétif à la connaissance scientifique, figé dans sa croyance jusqu’au fanatisme et se communautarisant avec d’autres croyants évangélistes, catholiques, musulmans, etc. … Tous ces communautarismes exécrant ce qui est nouveau, fermés au monde qui les entoure, et en quelque sorte s’assimilant à des guerriers de la foi ou des « soldats de dieu »…


     

    Au vu de quelques séquences de ce documentaire sur les évangélistes, j’ai pensé au déluge de la Bible et à l’arche de Noé :

    Bon sang, comment Noé a-t-il pu faire pour capturer par exemple un couple d’aigle royal et a-t-il été chercher alors que c’était pas forcément la saison pour ça, un couple de punaise rayée sur une branche d’arbrisseau couverte de fleurs et de feuilles ? (Il a, Noé, certainement négligé les poissons et en particulier les baleines du fait que les océans et les mers, recouvrant la terre jusqu’au sommet de l’Himalaya, des Andes et des Alpes, pouvaient encore contenir des nutriments (des proies pour les espèces carnassières et prédatrices)… Donc rien de ce qui vit dans l’eau à l’intérieur de l’arche, mais l’aigle royal, la punaise rayée, le léopard, l’araignée, la guêpe, la mouche, la fourmi, le ver de terre, le serpent boa, le crotale, l’éléphant, tout ça oui – mais fallait pouvoir l’attraper, ce couple d’aigle royal, ce serpent boa, ce crotale dont la morsure est mortelle en 2 minutes ! )…

    Tout cela n’a pas de sens !


     


     

  • Poussière

    … Dans un ciel déchiré par les dieux, poudroie toute une poussière d’humanité.

    Les dieux envoient du feu dans les nuages, la poussière d’humanité calamine les nuages.

    Mais la poussière est tout de même traversée de lumière… D’une lumière qui n’est pas celle des dieux…


     

  • Existence

    Exister

    S’exister

    Être existé

    Exister c’est être comme la fleur qui devient cerise sur la branche du cerisier, et c’est aussi respirer, embrasser, aller aux cabinets…

    S’exister c’est quand tu te mets une boule rouge sur le nez et que tu fais un numéro de clown sur la place publique en face de cinquante spectateurs, et c’est aussi quand tu postes sur Instagram ou sur Facebook une vidéo-story dans laquelle tu es le personnage central … Ou encore, quand tu te fais chroniqueur ou poète en ligne… Mais soit dit en passant est-ce que chroniqueur ou poète en ligne te fera autant de « likes » qu’une vidéo-story sur Instagram ou sur Facebook ?…

    Être existé c’est être comme l’écolier dont le dessin a été accroché au mur de la classe par la maîtresse…

    Mais en vérité

    Exister et – ou – s’exister sans être existé, c’est ce qui arrive à beaucoup d’entre nous…

    S’il te plaît, ne m’apprivoise pas, apprends moi les choses la vie les étoiles les bêtes et les gens, sans me présenter sur ces scènes qui sont comme des cerceaux enflammés à travers lesquels passent des chiens savants…

    S’il te plaît existe- moi…


     

  • L'avenir de l'Humanité ?

    … Si l’avenir de l’humanité dépend de notre intelligence collective, alors comment une intelligence collective peut-elle s’édifier si dominent des intelligences individualistes essentiellement préoccupées d’un présent dans lequel s’exercent ces intelligences qui sont déconnectées du passé de l’humanité, qui ont la prétention de savoir de quoi demain sera fait, et qui gèrent le présent « dans un grand han de heurts » et en un dédale de galeries marchandes ?


     

  • Tout le bien que tu fais

    Bien fait aux gens

    … Jusqu’au jour où « pétant un câble » tu déçois l’autre qui cesse de te voir, de te revoir, de te suivre, de t’inviter à participer à ce qu’il fait et à quoi tu adhères…

    … En gros, « péter un câble » c’est – dans le sens de déroger par rapport à l’image de soi que l’on donne et à laquelle les autres croient, notamment nos amis les plus proches – par exemple, exprimer lors d’un fait de société, d’actualité, quelque chose qui, sous le coup de l’émotion, de la colère, dérange, choque, est en totale contradiction avec ce que l’on dit et écrit par ailleurs…

    Dans le texte joint : « Avec le temps, ils regretteront amèrement votre présence » je ne suis pas sûr du tout qu’ils – ou elles – regretteront vraiment…

    C’est fou, et d’une fréquence évidente, ce que « tout le bien que tu as fait » ne serait-ce qu’en exprimant ce qu’il y a de meilleur en toi, est vite effacé, détruit, invalidé, oublié, renié… Dès lors que tu as un jour décroché, déplu, par un mot malheureux, jeté sous le coup de l’émotion, de la colère…

    Cet ou cette autre, que tu as déçu, choqué, entraînant inévitablement derrière lui, derrière elle, comme la chevelure d’une comète, tous ses amis, toutes ses connaissances… C’est autant de personnes qui, plus jamais, ne seront pour toi ce que l’on appelle des « followers » (des suiveurs, des fidèles, des attentifs, des lecteurs de ce que tu écris)… C’est donc toute une « clientèle » que tu perds…


     

    Reste cependant – en vérité – ce que « vaut » cette image de soi que l’on porte en avant et que l’on scénarise (et à laquelle on croit et que l’on « icônise »)…

    Aimer, apprécier, suivre dans leurs activités, des gens qui nous font du bien (à les lire, à les entendre et mieux encore à les écouter)… Ça, tout le monde ou presque « sait faire »…

    Mais… Demeurer fidèle et accompagner contre vents, foudres et marées, et emballements du moteur… Ça, y’en a pas beaucoup qui « savent faire » !


     

  • Nos modes de vie

    Défaits

    Décolorés

    Dérêvés

    Désimaginés

    Désillusionnés

    Déconstruits

    Dévitalisés

    Dénaturés

    Déréglés

    Déshumanisés

    Délimités

    Dépossédés

    Décontactés

    Dévisagés

    Déregardés

    Désémerveillés

    Désorthographiés

    Dégrammairisés

    Et

    Encloisonnés

    Asceptisés

    Consumérisés

    Lotissés

    Violés

    Formatés

    Marchandisés

    Virtualisés

    Hyperconnectés

    Épiés

    Chartisés

    Empués

    Encués

    Enrôlés

    Encagés

    Tatoués

    Cosmétiqués


     

    Tracés

    Embaraquoclôturés

    Portaillisés

    Codés

    Moralisés

    Obscurantisés

    Amen-isés

    Mais ils peuvent être

    Réparés s’ils sont abîmés

    Protégés s’ils sont assaillis

    Arrangés s’ils sont mal environnés

    Libérés de ce qui les enchaînent

    Rapprochés de ce qui demeure encore de la beauté du monde


     


     

  • Au temps des encyclopédies en gros volumes

    … Lorsqu’il n’y avait ni Google ni moteurs de recherche sur internet ni internet, il y avait les encyclopédies, le Quid de l’année, et toutes les revues, tous les magazines, tous les livres traitant de tel ou tel sujet dans toutes les disciplines possibles… Ainsi que des coupures de journaux et diverses documentations que l’on avait pu conserver ; tout cela constituant un réservoir de recherche – mais en vérité un réservoir de recherche très volumineux d’où la nécéssité de disposer chez soi d’un meuble bibliothèque prenant toute la largeur d’une grande pièce (un salon) et adossé au mur…

    Avec les encyclopédies l’on avait accès à tous les savoirs dans toutes les disciplines (Histoire, Géographie, Sciences, découvertes, connaissance du monde, de la nature, des animaux, etc.)…

    Cependant, en ce qui concernait les faits d’actualité, ainsi qu’un certain nombre d’informations relatives aux événements, à tout ce qui se passait, de local, de régional, de par le monde… Et de tout ce qui nous permettait de recourir à des services, d’accomplir des démarches administratives, d’acheter des produits de consommation… Les documentations en catalogues, en revues, magazines, journaux, livres, avaient leur limites…

    Les recherches auxquelles l’on se livrait alors, « dans le temps », le temps d’avant internet, pouvaient s’avérer fastidieuses, incertaines en résultats, nécéssitant de passer de page en page, d’un document à l’autre, de se livrer à de nombreuses manipulations…

    Aussi, tout ce qui courait dans le vent de l’opinion publique, dans le fameux « on dit » ou « l’on a appris que », primait sur la recherche, et surtout sur le travail de recherche…


     

    Avec Internet, Google et les moteurs de recherche, les savoirs et les connaissances dans tous les domaines sont devenus accessibles en peu de temps, quoique parfois pas si aisés que l’on pourrait le croire (et surtout aussi fiables), et les faits d’actualité portés à connaissance immédiate et largement diffusés, enregistrés et faisant trace dans l’espace infini du Web, aussi accessibles et consultables qu’ils soient dans l’instant, ne sont pas forcément fiables…

    Et le travail de recherche, en général, est souvent inaccompli, ou escamoté, ou n’est pas effectué… C’est la vision que l’on se fait soi-même des choses, c’est aussi tout ce que l’on apprend par « ouie-dire » ou pour l’avoir vu posté sur des réseaux sociaux, des blogs, qui prime sur le travail de recherche (et l’évacue)…

    … Et reste la question de ce que produit en nous un travail de recherche, en capacité mémorielle, en capacité de raisonnement, d’analyse, de réflexion, et en capacité d’exprimer autrement que dans le langage qui va dans le sens commun, dans le sens de l’opinion générale…


     

  • Contre productivité de la destruction et de la violence

    … La destruction de ce que le Système et de ce que l’Ordre Etabli mettent en place et font évoluer au profit des dominants, des possédants et des décideurs et des intérêts de ces derniers ; destruction faite le plus souvent dans la violence par des meneurs engagés dans telle ou telle action « en faveur de… » ou « contre ceci ou cela » (qui est « du Système », qui est « de l’Ordre Etabli), lesquels meneurs entraînent des foules … Indirectement mais en toute certitude, contribue à un renforcement, à une « refondation » du Système, de l’Ordre Etabli ; parce que le Système et l’Ordre Etabli se repositionnent toujours en s’appuyant sur ceux qui soutiennent le Système, y adhèrent, en bénéficient et se retournent toujours contre les « fauteurs de trouble »… C’est juste là une question de rapport de force entre des minorités aussi diverses et engagées qu’elles soient, et une ou des majorités relatives (le plus souvent il faut dire, silencieuses mais ralliées au Système)…


     

    Ainsi le Système se nourrit-il des violences exercées… Et dans l’hypothèse où le Système s’écroulerait sous les coups qui lui sont portés, où effectivement presque tout ce dont il est fait serait détruit ; ce qui succèderait au Système ne serait qu’un autre Système tout aussi injuste, tout aussi violent, tout aussi dominateur, tout aussi inégalitaire, dans lequel l’individu serait broyé, à l’exception d’une caste de privilégiés s’octroyant tous les droits…


     

    La seule façon de « niquer le Système » et « l’Ordre Etabli », avec quelque chance que ça marche, que ça aboutisse, c’est d’édifier, de construire, de réaliser, de faire, se s’arranger entre personnes et groupes, en marge du Système, voire sans lui… De priver le Système , en somme, de ce qui le fait exister…Qui provient en grande partie (objets de consommation courante, matières dont sont faits ces objets, denrées alimentaires) de pays où l’on exploite une main d’œuvre dans des conditions d’esclavage…


     

    Et, privant ainsi le Système de ce qui le fait exister, suppléer par l’ingéniosité, par l’inventivité, par la créativité des personnes et des groupes œuvrant ensemble afin de trouver des solutions aux problèmes qui se posent…


     

  • Années de cotisation retraite

    Annees cotisation

    … Si je comprends bien, au vu de ce tableau, une pension de retraite commence à être versée à l’âge qui est indiqué en France, Allemagne, Espagne, Grèce, Italie, Portugal, Hongrie… Mais le montant de cette pension est celui qui est défini par le nombre d’années de cotisation versée…

    Ainsi, lorsqu’en France un salarié pourra – selon la réforme- cesser son activité et percevoir une pension de retraite à l’âge de 64 ans (ce qui sera tout à fait possible à tout salarié, comme cela l’avait été à 60 puis à 62 ans avant la réforme), s’il ne lui a pas été possible de cotiser durant 43 ans (comme précédemment durant 37 puis 40 ans), le montant de sa pension de retraite sera calculé et versé en fonction du nombre d’années de cotisation. (Donc pour 43 années de cotisation, le maximum prévu pour soit un salarié ayant exercé durant 43 ans un emploi « non qualifié » - payé au SMIG- soit pour un salarié ayant été durant 43 ans un professionnel qualifié – payé au dessus du SMIG)…

    Pour avoir à la fois 64 ans requis ET 43 annuités de cotisation, il faut donc en continu (sans aucune interruption) avoir commencé à travailler à l’âge de 21 ans…

    Quelle sera en nombre de salariés, en 2040, la part de ceux et de celles de ces salariés qui auront débuté dans une activité professionnelle à 21 ans (nés en 1976 et ayant eu 21 ans en 1997), ayant pu exercer leur activité – ou plusieurs activités successives – sans interruption jusqu’en 2040 ?

    Ou plutôt, pour formuler différemment la question :

    Quelle était la part des jeunes de 21 ans, en 1997, qui entraient en activité professionnelle ? Sachant que déjà à l’époque, après le BAC (passé à 17 ans) il fallait plusieurs années d’études et de formations pour la plupart des emplois qualifiés…

    Et quelle est la part des femmes qui, à l’âge de 64 ans, pourront justifier de 43 années de cotisation, sachant que plus de la moitié des femmes en âge d’exercer une activité rémunérée, du fait d’interruption parfois de plusieurs années, n’auront pas cotisé durant ces années d’interruption ( élever des enfants, chômage et autres raisons et situations particulières) ?

    L’on voit bien – c’est évident – qu’avec 64 ans âge requis pour départ à la retraite ET 43 années de cotisation, c’est moins de la moitié de la population française en âge d’exercer une activité professionnelle, qui répond à la fois à ces deux obligations (64 ans et 43 années de cotisation)…

    Quelle retraite en effet, pour une femme n’ayant pu cotiser qu’une vingtaine d’années, ou pour un homme qui a cotisé une trentaine d’années ? Sinon une retraite qu’il ne faudra prendre que jusqu’à 5 ans plus tard (et encore 5 ans de plus ne feront point pour autant les 43 années requises de cotisation)…

    Certains croient ou pensent que ce n’est pas 64 ET 43, mais 64 OU 43… Alors qu’en est-il pour ceux et celles qui, à 64 ans, n’ont que 20 ou 30 annuités de cotisation ? Ou encore pour ceux et celles qui, continuant jusqu’à 67, 68 ans voire 70, n’auront jamais les 43 années de cotisation requises ?


     

    NOTE : Dans ce tableau, si ce qui est annoncé pour l’Allemagne, l’Espagne, la Grèce, l’Iltalie, le Portugal et la Hongrie reste à vérifier, il est certain que pour la France, c’est bien 64 ans en vue, et 43 années de cotisations…


     


     

  • "Danse-Avec-Les-Lobbies"

    … Une pièce de 2 euros ou un billet de 20 euros conserve sa valeur quelque soit le nombre d’opérations, de mains qui reçoivent cette pièce ou ce billet…

    Les mêmes 2 ou 20 euros par carte bancaire, pour une opération d’achat, perdent déjà une petite partie de leur valeur, lors de cette opération d’achat, du fait des frais bancaires prélevés sur 2 ou 20 euros…

    À la vingtième opération d’achat avec la même carte, que reste-t-il de ces 2 ou 20 euros sinon rien, le système bancaire ayant tout absorbé ?

    Il en est de même lors de tout achat ou paiement effectué « en ligne » notamment pour des billets de train, d’avion, ou pour des réservations de chambres d’hôtel, de place pour un spectacle… Ou même encore pour des dons à des associations humanitaires réalisés par internet…

    Vu le nombre de transactions réalisées ainsi, « en ligne » chaque jour, chaque minute, chaque seconde dans le monde, il est évident que le système bancaire, financier, avec ses multiples intervenants et intermédiaires, absorbe, transaction après transaction, la plus grande partie de l’argent qui ne se voit pas mais se « matérialise » en domination exercée par les géants de l’économie de marché, de la finance internationale, les possédants et décideurs regroupés en lobbies, en sociétés multinationales… Le consommateur lambda, y compris le jeune Africain qui vit avec 30 euro par mois et utilise un smartphone avec 15 Go d’internet en carte rechargeable, et à plus forte raison l’européen relativement aisé qui, périodiquement renouvelle ses équipements technologiques devenus obsolètes – et achète chez « Grand Frais » des poires du Chili (en payant par carte)… Le consommateur lambda donc, c’est « Danse avec les Lobbies » …


     

    … Cela dit, comment demeurer « anti carte bancaire » ou « anti paiement en ligne » quand on sait qu’en bien de situations particulières où l’on a quelque chose à payer, payer en espèces s’assimile à un « parcours du combattant » ? Un exemple : pour l’essence, à la pompe, quand il n’y plus de type ou de typesse dans la guérite, ou qu’il est dix heures du soir ou six heures du matin, comment on fait pour se réapprovisionner ?


     


     

  • Un cauchemar récurrent

    … Il y a celui de l’ascenseur qui n’arrête pas de descendre – ou de monter- (quand il descend, la lumière dans la cabine décroît et vacille, le mur devient de plus en plus sale, terreux, et après le Nième sous sol, l’ascenseur s’arrête, il fait tout noir, chaud, humide et puant… Quand il monte, et arrive au dernier étage on débouche sur un long couloir dont la paroi en verre d’un côté donne sur un ciel blanc très brumeux et très éblouissant, et dont l’autre côté est fait de portes de WC, et les WC sont louches, très sales et peuvent cacher un type dégeulasse)…


     

    Un autre cauchemar qu’il m’arrive de faire, c’est celui où je marche sur un sentier très étroit (juste la place d’une personne très maigre) le long du flanc d’une montagne (c’est que de la rocaille et la pente très forte donne sur un ravin dont on ne voit pas le fond). À un certain moment je vois quelqu’un arriver vers moi, et réalisant que l’on n’aura ni l’un ni l’autre la possibilité de se croiser (à moins que l’un de nous deux ne tombe dans le ravin), je recule et repars en sens inverse. Mais au bout de 2 ou 3 kilomètres je vois une autre personne arriver vers moi, et si je repars encore en sens inverse, je vais rencontrer de nouveau ce quelqu’un qui m’a suivi…


     

    Ce cauchemar du sentier très étroit à flanc de montagne a des variantes : parfois je suis en vélo, d’autres fois en voiture ; c’est le même scénario : il me faut repartir en sens inverse à chaque rencontre faite… Mais en vélo, reculer c’est pas évident (il me faut hisser le vélo au dessus du vide en le retournant ) et en voiture non plus – j’ai jamais été très fortiche en marche arrière- (même si le sentier est alors « un peu plus large » juste l’espace pour un vélo ou pour une voiture)…