Articles de yugcib

  • Agressivité ambiante

    … Il était très exactement 17h05, jeudi 5 octobre 2023, quai Jeanne d’Arc le long de la Meurthe, juste après la passerelle menant de l’autre côté de la Meurthe où les places de stationnement ne sont plus payantes…

    Sorti de ma voiture garée dans cet espace, je vois manœuvrer une femme en marche arrière, qui quittait sa place de stationnement, l’arrière de sa voiture avançant d’environ 50 cm sur la chaussée. Visiblement cette femme s’apprêtait à stopper avant de poursuivre sa manœuvre.

    Arrive, roulant à la limite de la vitesse autorisée en milieu urbain 50 km/h, un automobiliste seul dans son véhicule, qui, visiblement pouvait être âgé d’environ une trentaine d’années, et qui, énervé et gêné qu’il devait se sentir être par la manœuvre de la dame, a rageusement klaxonné…

     

    La « moindre des choses » aurait été, me semble - t-il, de la part de cet homme circulant sur le quai Jeanne d’Arc, de ralentir et de laisser la dame quitter sa place de stationnement…

    Au lieu de cela coup de klaxon rageur d’un imbécile hyper pressé n’admettant pas d’être gêné…

     

    Eh bien cet imbécile là, il y en a dans notre pays, la France, des dizaines de milliers « fanatiques » du coup de klaxon rageur, à la moindre fausse manœuvre, à la moindre hésitation d’un tel, d’une telle !

    Cet imbécile de 17h 05 à Saint Dié ce jeudi 5 octobre 2023, quai Jeanne d’Arc… Si, prochainement sa maison est endommagée par une inondation, si un arbre écrase sa bagnole lors d’un fort coup de vent… Je ne serai en aucune façon solidaire de lui dans sa détresse !

     

    Que les agressifs, les « empêcheurs de tourner en rond », les crétins « klaxomerdeurs, les lapidaires et autres individualistes forcenés sûrs de leur bon droit et qui gueulent comme des putois dès que quelque chose les gêne… « Se le tiennent pour dit » « je ne suis en aucune façon solidaire d’eux le jour où ils se trouvent dans la détresse…

     

    Bon sang ! Ça c’est une réalité : les « pelés, les tondus, les laissés pour compte » qui eux, ne gueulent pas, souffrent en silence et ne demandent jamais rien, les « pauvres bougres » eux, qu’on voit jamais dans les « manoufs », dans les grèves, qui vont au resto du cœur en baissant la tête… Qu’on voit jamais nulle part où y a du monde plein les galeries marchandes et les lieux à boutiques où on dépense du fric… Tous ceux là, oui, les « oubliés et délaissés – et méprisés … Je suis solidaire d’eux et tout ce que je peux faire « à mon niveau » même si c’est « pas grand chose » je le fais de bon cœur…

     

    Mais les « autres » qui râlent tout le temps contre leur voisin, qui ne pensent qu’à leur pomme et à profiter et se foutent des gens dans la dèche… Eh bien que la Nature dans ses colères escagasse leurs belles baraques, leurs bagnoles à 30 ou 40 mille euro !

     

  • Un cauchemar ...

    … Entre deux murs parallèles, de chacun environ 4 mètres de hauteur, d’une dizaine de mètres de longueur, et séparés l’un de l’autre d’un espace à peine de la largeur d’un homme ou d’une femme « non corpulant », je me trouvais coincé, couché sur le dos, au milieu de détritus ménagers, dans la rigole au bas de ces deux murs…

     

    J’essayais de me retourner sur le côté, y arrivant à grand peine, et surtout je tentais de me traîner le long de la rigole étroite jonchée de détritus ménagers très malodorants et de surcroît parcourue de temps à autre par des rats…

     

    La longueur, environ dix mètres à franchir pour me libérer, me paraissant énorme, je désespérais de parvenir au bout…

     

    À mi hauteur des deux murs, se trouvaient, coincés entre les deux murs, une suite de ballots compressés, rectangulaires, de déchets ménagers non recyclables compactés de telle sorte qu’ils ressemblaient à ces grosses bottes de paille que l’on voit dans des champs après les moissons…

     

    Je savais mais sans savoir comment, que des explosifs à retardement avaient été jetés par dessus l’un des deux murs et que ces charges explosives dotées de déclencheurs programmés étaient tombées le long de la barre formée par les ballots entre les deux murs…

     

    N’ayant pu avancer dans la rigole que d’à peine un mètre, les charges explosèrent et je me trouvai en partie enseveli sous les détritus de déchets ménagers non recyclables, détachés et projetés jusqu’en bas dans la rigole …

     

    Des heures et des heures dans le noir, la puanteur et le silence interrompu par le couinement des rats, se mirent à passer, et de temps à autre je criais aussi fort qu’il m’était possible, espérant être entendu par des secouristes…

     

    Je savais qu’avant de me trouver coincé entre ces deux murs entre lesquels je m’étais réfugié afin d’échapper à des gens qui voulaient me tuer, qu’au delà de ces murs, s’étendait une vaste, très vaste zone de bâtiments dévastés, en ruines, d’habitations effondrées, de friches industrielles, d’usines désaffectées, d’entrepôts et de hangars disloqués, à la suite d’un séisme de forte magnitude (ou de la présence d’un front de guerre opposant des armées retranchées) – les deux hypothèses se confondant…

     

    Les heures et les heures passant, je réalisais que j’allais mourir d’épuisement, de manque d’eau et de nourriture, dans cette puanteur accrue de détritus ménagers, étouffé peu à peu et mes bras, mes jambes, mon visage, grignotés par les rats…

     

     

  • Ah, cette "2 Dada" des années 50 !

    Deux chevaux

    … Dans la liste de « Pas de... », le « Pas de... » qui m’interpelle le plus c’est « Pas de GPS »…

    Parce qu’à cette époque, jusque dans le milieu des années 1970 et « un peu au delà » si l’on veut, nos routes étaient « nationales » avec des bornes kilométriques peintes en rouge en haut, parfois encore bombées et avec en leur milieu, une signalisation horizontale en bandes jaunes…

    Il n’y avait pas de rond-points, les carrefours les plus compliqués étaient en « patte d’oie » ; il n’y avait pas de bretelles de sortie parce que pas d’autoroutes… Et pour accéder à l’ « hôtel à la papa » que tu voyais depuis la route, situé sur ta gauche, l’on ne tournait pas d’abord à droite puis ensuite plusieurs fois autant à gauche qu’à droite (ce qui est à présent le cas pour atteindre l’Ibis Budget » qui, à vol d’oiseau te paraît tout proche et sur ta gauche)…

    L’on comprend donc pourquoi à l’époque, en 1955 ou encore en 1970, on n’avait pas besoin de GPS dans sa bagnole !

    De nos jours, sans GPS tu galères ! Avec ces aménagements péri-urbains sans cesse modifiés, ces contournements, couloirs de présélection directionnels, bretelles de sortie, rond-points à plus de 3 sorties… Sans GPS c’est l’enfer ! Soit dit en passant, plutôt que des « Garmin » ou des « Tom-Tom » ou autres – intégrés au tableau de bord des bagnoles (pour lesquels il faut périodiquement télécharger sur internet les mises à jour incessantes), il y a – sur smartphone - « Wase » qui est à mon sens le « top du top » !

     

    Quand aux hôtels auquels l’on se rend le soir si le trajet à effectuer excède 1000 km, « fini/fini - exit » les « hôtels à la papa » de jadis (souvent en centre bourgade et certains avec garage)… Ce sont à présent des hôtels du groupe ACCOR totalement standardisés et les mêmes partout, en général implantés en zones péri-urbaines de ZI ou de ZAC… Pour atteindre ces hôtels ACCOR un bon GPS s’impose ! Et la réservation (jadis se faisant par téléphone à cadran de 10 chiffres) se fait aujourd’hui par « Booking com » sur internet ! (« gros avantage » : Booking com te dit s’il y a encore des chambres disponibles pour l’hôtel que tu as ciblé, ce qui t’évite de galérer deux heures de recherche pour « coucher ce soir quelque part »)…

     

    « On a beau dire ce qu’on veut » mais dans le contexte actuel d’infrastructures routières et autoroutières et de tous ces aménagements industrialisés de territoires… L’intelligence Artificielle des GPS, Wase et compagnie, « c’est pas du luxe, c’est pas du superflu » c’est même absolument indispensable !

     

     

     

  • Une "géographie" de notre société

    … Dans la société humaine des « pays développés » (économiquement et mode-de-vie-consuméristement parlant) du 21ème siècle en dépit de tout ce qui à terme, menace cette société…

    Il existe, très majoritairement, et cela dans tous les « milieux sociaux » - sauf peut-être celui de ces milieux le plus défavorisé – quoique…

    Un « type de personnage tout à fait emblématique, reproduit à des millions d’exemplaires, dont la caractéristique essentielle – et très nettement visible – est d’être à la fois « dans son droit et dans une juste raison de faire, d’agir, de penser, de se comporter de telle ou telle façon » ET en même temps « de se présenter, de se manifester publiquement, de se définir aux yeux de tous comme étant une victime de ce que d’autres lui font subir et qu’en aucun cas il ne peut tolérer »…

    Autrement dit « le bourreau et la victime » en même temps !

     

    Dès lors que des dispositions sont prises par des autorités accréditées, que des règlementations sont stipulées, que des limitations sont précisées, que des faits et gestes et comportements, et dires sont encadrés… D’une part…

    Et que des « gêneurs », des « offusqués », des « moralisateurs », se font « empêcheurs de tourner en rond »… D’autre part…

    Ce « type de personnage emblématique de la société consumériste développée du 21ème siècle » s’estime atteint dans sa dignité et invoque ces « droits » que lui confère la communauté à laquelle il appartient… Sinon même le « droit » qu’il s’est lui-même octroyé au nom de « sa » liberté…

     

    Et ce qui accompagne cet « état d’esprit » dans la société humaine du 21ème siècle – mais qui à vrai dire existait déjà depuis un peu plus de 50 ans (1970)… Cet « état d’esprit » consistant à se sentir victime d’un côté, mais dans son droit d’un autre côté ; l’est, accompagné, soutenu, encouragé… Dans la tolérance, dans la complaisance, dans le « laisser faire », par les gouvernements successifs en place, dans un « ordre du monde » et de « consensus », et… Il faut le dire aussi « la Gauche dans ses diverses composantes – NUPES actuelle » s’est « nourrie » de cet état d’esprit… Ainsi d’ailleurs que les partis politiques dits « modérés » de la Droite et du Centre… Et avec à présent le Rassemblement National – ex Front National, qui « là dedans met son grain de sel » (mais à sa manière – en « bon gendarme » qu’il se prétend pour la sécurité et le bien être sinon la liberté du « citoyen lamda honnête et travailleur»)…

     

    Et si l’on ajoute à tout ce « merdier » ambiant les réseaux sociaux, les médias, toute la clique des intellectuels des plateaux de télévision tous auteurs de bouquins… « On n’est pas sorti de l’auberge » !…

     

    Ainsi, toute la violence du monde s’amplifie de cette « géographie des comportements individuels et sociaux » en laquelle les exigences et les aspirations des uns et des autres, se heurtent, se combattent, se refusent à s’entendre et à s’accepter…

     

     

  • Abaya ou rien

    Abaya ou rien

    … La réflexion qui en mon esprit s’impose à la vue de cette photo est la suivante :

     

    D’un côté l’on voit une femme couverte de la tête aux pieds dont aucune partie « suggestive » de son corps n’est visible ; ce qui dans un ordre d’opinion actuel en lequel la religion notamment l’Islam s’impose ou fait l’objet d’acceptation consensuelle, s’accorde avec l’image de la femme que se font les « pétris de religion » et plus généralement tous les « pharisiens » de la condition féminine dont les officiants en leur prétoire sont des hommes…

     

    D’un autre côté l’on voit une femme dénudée genre « bombe sexuelle », ce qui dans un tout autre ordre d’opinion lui aussi dominant dans la société actuelle, s’accorde avec l’image de la femme que se font les hommes dont on dit d’eux qu’ils ont une bite à la place du cerveau…

     

    Et ça va jusque là :

     

    « Pourquoi la femme entièrement couverte et « abayahée » (ou voilée ou même en Hijab) ne serait -elle pas au bout de quelque cursus universtaire exceptionnel – Docteur Honoris Causa de quelque chose ou Prix Nobel de Physique ou de la Paix (oui, pourquoi pas)…

     

    Et « pourquoi la femme entièrement dénudée ne serait-elle pas, au-delà de son apparence de bombe sexuelle, une rappeuse en vogue plébiscitée par cent mille fans sur Youtube » ?

     

    C’est vrai que… « Docteur Honoris Causa » et voilée « ça en impose » ! Tout comme la première ministre néozélandaise qui est venue voilée à la mosquée où l’on rendait hommage aux victimes d’un attentat terroriste contre des musulmans à Christchurch…

    Et qu’une rappeuse sur Youtube suivie par cent mille fans, toute dénudée, en tatouages et piercings et cheveux verts ou bleus… « ça en jette » !

     

    Merde au consensualisme troudebalesque de l’ordre du monde !

    Merde aux modèles imposés/plébiscités/résalsociés et aux cent mille likes et balles dans le Dada qu’on des milliards à mettre dans la fente !

    Merde aux pharisiens de la condition féminine siégeant dans les prétoires !

    Merde à ces deux versions de la femme que sont l’une entièrement couverte, et l’autre entièrement dénudée…

     

  • Qu'est-ce que la philosophie ?

    … Dans « l’imagerie populaire » - si l’on peut dire – la philosophie c’est cette matière qui est enseignée dans les classes terminales des lycées et qui porte sur l’étude des penseurs de l’Antiquité Grecque et Romaine, sur d’autres penseurs plus « récents » des « Temps Modernes », du 18 ème siècle des « Lumières », et des « actuels » grands auteurs et penseurs du siècle dernier – voire du début du 21ème siècle quoique l’on se demande lesquels en fait…

     

    Tous ces auteurs et penseurs que l’on étudie dans les classes terminales des lycées, dont on lit, commente et analyse les ouvrages, et font l’objet de sujets de Baccalauréat, et qu’après le Bac on continue en faculté, d’étudier en suivant une formation universitaire, littéraire… Ont chacun d’entre eux conceptualisé, défini, classé, isolé, « mis en avant » des courants de pensée, d’idée, de « vision du monde »…

     

    Il faut dire que les textes de tous ces ouvrages de penseurs, de l’antiquité grecque et romaine puis des temps modernes, du 18ème siècle des lumières, et des contemporains du 20ème… Sont d’une rigueur analytique et quasi scientifique tels, qu’ils ne peuvent vraiment être à la portée (intelligibles) que de ceux et celles des élèves des lycées, puis des personnes ensuite, de tous âges, qui ont été formées à l’étude de ces textes…

     

    Mais la philosophie n’est elle « que cela » ?

     

    N’a – t – elle pas « un sens plus élargi » ou si l’on veut « plus universel », n’engloberait- elle pas la poésie, la littérature, et par le texte littéraire, tout ce qui porte à réflexion, à pensée, à développement d’idée, à « image  ou métaphore », à récit, conte, nouvelle, témoignage…

    Et ne serait-elle pas aussi, le corollaire – ou l’alliée ou « l’autre face » des Mathématiques, science dite exacte et qui exige comme pour la pensée, pour la réflexion, pour l’expression… De la rigueur, autant de rigueur et de précision, de pureté, de « vérité intemporelle » (si l’on peut dire) ?

     

    C’est cette philosophie là, au sens « élargi et universel », proche des mathématiques et de la physique (et de leurs lois et principes)… Que l’on n’enseigne pour ainsi dire que très peu, à l’école, dans toutes les écoles – primaires, secondaires, universitaires…

     

    C’est cette philosophie là qui intéresse le plus grand nombre d’entre nous, dont en particulier ceux et celles qui n’ont pas de « cursus universitaire », qui sont de ces gens que l’on dit « être de peu » souvent soupçonnés de se complaire dans l’ignorance, de se conformer par facilité à un ordre d’opinion en vogue…

     

    C’est cette philosophie là qui n’est que peu « mise en valeur »… Sans doute considérée comme étant « subversive », contestataire de l’Ordre du Monde – sans pour autant il faut le reconnaître, rejetée par l’ordre du monde (elle est même parfois captée ou achetée)…

    … Sublime et incitant à une profonde réflexion sur le sens de la philosophie, cette pensée de Gaston Bachelard, dans « la psychanalyse du feu » :

     

    « Tout ce que l’on peut espérer de la philosophie c’est de rendre la poésie et la science complémentaires, de les unir comme deux contraitres bien faits. »

     

     

     

     

  • La Voie Royale

    … Rares sont les réalisateurs et auteurs d’œuvres artistiques ou littéraires qui, dans une volonté déterminée et permanente tout au long de leur vie, s’écartent de ce qu’on pourrait appeler « la voie royale », c’est à dire du « passage obligé » par lequel l’auteur, le créateur, le réalisateur d’une œuvre se fait en quelque sorte, directement ou indirectement introduire par des intervenants ayant du pouvoir, de l’autorité, de l’influence, tous ces intervenants que ce soient des personnes physiques, des personnes morales (organismes, associations, autorités locales (de la puissance publique et administrée) ou régionales, sponsors, soutiens, etc. …) étant pour ainsi dire quasiment tous « de l’Ordre dans lequel fonctionne le monde », un Ordre politique, économique, marchand, dont les principaux « grands acteurs » sont les décideurs, les médias…

     

    Et cela même – de nos jours avec Internet et la communication/diffusion instantanée – par le biais « très élargi » des réseaux sociaux en lesquels il devient indispensable afin d’être « visible », de se créer avec les « outils » mis à disposition de tous, une « communauté d’amis » (en fait une communauté de préférence la plus importante possible, de connaissances – ce qu’en « langage du Web anglicisé » l’on appelle des « followers »)…

     

    Ainsi fonctionne la « Voie Royale »… Ou le « passage obligé »… Dans un « Ordre du Monde » (un « consensus » de pensée, de pratique, de mode) auquel l’auteur, le créateur, le réalisateur, l’artiste, l’écrivain, le comédien… Doit nécéssairement se rallier (avec l’idée en lui selon laquelle il ne se soumet pas forcément)…

     

    Cette détermination, cette volonté – exercée dans la liberté (dans une liberté pure) peut aller juqu’au refus de toute proposition émise ou faite par quelque intervenant que ce soit, quand bien même cet intervenant peut être un personnage ou un organisme détenant pouvoir, autorité et capacité de décision…

     

    Dans quelle mesure, alors, en conséquence d’un tel choix de s’écarter, de ne pas emprunter la « Voie Royale », l’artiste, le créateur, le réalisateur, l’auteur, l’écrivain ; peut-il contribuer – dans sa liberté totale, dans son indépendance absolue – à apporter au monde dans lequel il vit, sa « part », sa « part » faite de son travail, de son œuvre, du « meilleur de lui-même » en quelque sorte ?

     

    C’est là une question « difficile »… Mais qui à vrai dire, se la pose, cette question ? A-t-elle d’ailleurs un sens ? Une finalité ? Peut-elle être une « voie, une autre voie de passage » ?

     

    Non seulement la question est «difficile » mais de surcroît, la question est liée à ce que l’Ordre du monde dans sa pratique, dans le dessein qui est le sien, a « comme prévu dans ses plans » : faire venir, « acheter » (d’une manière ou d’une autre), tout en lui donnant la possibilité de se considérer « libre et indépendant », l’artiste, le créateur, le réalisateur, l’auteur, l’écrivain qui, en quelque sorte ainsi « rallié », participe à l’Ordre du Monde, un ordre « marchand », un ordre de « clientèles »…

     

    C’est la raison pour laquelle il y a, il y a toujours eu et il y aura encore pour longtemps, si peu de réalisateurs d’œuvres qui s’écartent totalement de la « Voie Royale », ne s’y laissent « rallier »…

     

     

  • Festival International de Géographie, 34ème édition

    https://www.fig.saint-die-des-vosges.fr/65-fig-2023

    … Que serait le Festival International de Géographie, de Saint Dié dans les Vosges, sans les partenaires, sponsors et soutiens (notamment financiers) dont la liste figure en page 95 du programme ?…

    Par exemple, entre autres : la Région Grand Est, l’Union Européenne, Cora, Suez, APRR, Dalkia groupe EDF, Colas…

    Et intervenants que sont la municipalité de Saint Dié, la Communauté de Communes et le Conseil Régional ? …

    Lors des différentes éditions annuelles – fin septembre début octobre- depuis l’année de la fondation du FIG en 1990…

    Et en particulier cette année en 2023 avec pour thème URGENCES (dérèglement climatique, catastrophes naturelles, menaces sur notre environnement, multiplication de phénomènes climatiques dévastateurs, séismes en Turquie Syrie et Maroc, inondations en Lybie, guerre en Ukraine depuis le 24 février 2022)… Tout cela vécu, subi par les populations, par les secouristes, selon des temporalités immédiates…

     

    La réflexion qui, d’emblée s’est imposée à mon esprit et a dominé dans ma pensée durant ces trois jours du Festival, selon ce que j’ai observé en tant que témoin - simple témoin visiteur - que j’ai été, assistant à quelques conférences et « tables rondes » et au vu d’expositions, de cartes, d’images documentées… Cette réflexion donc, est celle qui me vient au sujet de la relation qui s’établit entre d’une part ce qu’est ce Festival de Géographie de par ses enseignements, sa documentation, son apport culturel, de par l’impact qui est le sien sur les milliers de visiteurs chaque année ; et d’autre part tous ces sponsors, soutiens, intervenants qui sont bien – il faut le dire – les « piliers » du Festival de Géographie… Tout comme ils sont d’ailleurs les « piliers » de bien d’autres manifestations culturelles et festivalières…

    Une relation qui s’inscrit en conséquence et toute logique dans un « ordre du monde » qui est un ordre économique de Marché, de développement technologique, environnemental, industriel, urbanisé, planifié ; et qui fonctionne au « carburant » des ressources énergétiques de notre planète, selon un modèle « consumériste » de progrès, de productions de biens et de services… En somme un « ordre du monde capitaliste » - mais soit dit en passant lorsque l’« ordre du monde » fut ou peut-être encore un ordre « collectiviste ou communiste dans ses dérives, comme ce fut le cas du temps de l’URSS et des « pays alignés »… Qui n’a « pas fait mieux » en matière de gestion des ressources de notre planète…

     

    Un Festival de Géographie ayant pour thème URGENCES, dans le contexte environnemental actuel dramatique tel qu’il se présente et se vit au quotidien pour des millions de gens partout dans le monde, et avec derrière lui, toute la « machinerie » de l’Ordre du Monde capitaliste, néolibéral, consumériste… Qui le fait exister, qui le soutient… Tout comme il soutient d’ailleurs un certain nombre de contestations ayant pour meneurs ou chefs de file des intellectuels, des artistes, des écrivains, par le biais des Médias… M’incite plutôt à m’interroger sur le sens, sur la finalité de ce qui part réellement d’une « bonne volonté manifeste », d’une « prise de conscience » sincère (de la part des scientifiques, des chercheurs, de gens dont la pensée est « éclairée »… Mais qui demeure en fait sans effet ou de peu d’effet déterminant…

     

    Aussi, mon idée est que tant que demeurera présente et dominante un « ordre du monde » qui est celui que nous connaissons et duquel nous sommes dépendants, ce à quoi les personnes « de bonne volonté » actrices et engagées, travaillent et agissent pour le monde qu’ils essaient de changer, de transformer, de rendre « mieux vivable » ; ne pourra jamais devenir une réalité, se heurtera toujours à un « ordre du monde » qui « fait plus de mal que de bien à notre planète »…

     

    L’Ordre du monde notamment celui qui est actuel (technologique, numérique, robotique, consumériste ) est un Ordre des dominants, des décideurs, des grands groupes financiers, industriels, agro-alimentaires, énergétiques ; équipementiers, de l’économie de marché et du transport… Un Ordre qui, s’il n’est remis en question que par la seule prise de conscience et que par quelques inititiatives de ci de là (de quelque importance et portée), est comme un immense troupeau de chevaux fous se précipitant en une course effrénée vers le bord d’une falaise abrupte…

     

    Toute la vie végétale, animale et donc humaine aussi, depuis bien avant la préhistoire de notre planète, a évolué en fonction de l’environnement ambiant et cela même lorsque l’environnement était ou devenait défavorable, difficile voire catastrophique à certains moments de l’Histoire de notre planète… S’est adaptée afin de se perpétuer, de résister toujours dans une continuité sans cesse changeante et évolutive…

    Mais adaptation et évolution demandent du temps, du temps pour le changement, du temps pour se réaliser…

     

    De nos jours, en ce premier quart de 21ème siècle, c’est bien le temps qui manque…

    Comment en effet, les espèces végétales et animales dans leur immense diversité, peuvent elles s’adapter par exemple, à une élévation très rapide de la température moyenne à la surface de la Terre, des continents, des océans ? Lorsque d’une année sur l’autre comme c’est le cas entre 2022 et 2023 en quelques mois, en quatre saisons, la température augmente d’un demi degré ?

    Rappelons que selon les prévisions et les projections des scientifiques, une limite de 4 degrés a été définie, de possibilité d’adaptation pour les espèces végétales et animales d’aujourd’hui à d’ici 2100…

    Or, rien qu’un demi degré en un an cela laisse interrogatif sur dix, vingt ans…

     

    Le « scénario » de plus en plus probable et qui devient une réalité, c’est que, chaque année à venir depuis 2022, sera l’année « la plus chaude non seulement du siècle mais de toute l’Histoire de la Terre (enfin plus exactement depuis le début de l’ère humaine, puisque dans le « Tertiaire » (le Cénozoïque) il y eut des époques (du temps des dinosaures notamment) où la température moyenne de la Terre était de 5 degrés supérieure à celle d’aujourd’hui et où la teneur en CO2 était plus importante qu’elle ne l’est aujourd’hui)…

     

    « Rien d’important ne se fait subitement » disait Épictète, philosophe Grec…

    Tout va sans cesse de plus en plus vite, même dans la manière de tout un chacun d’entre nous de nous exprimer : par exemple le débit moyen d’un chroniqueur radio ou télé est passé en 15 ans de 185 à 199 mots à la minute, voire pour les gens de notre génération et à plus forte raison des jeunes de moins de 30 ans, de 180 à 220 mots à la minute en 2 générations depuis 1980…

    « Aller plus vite que son ombre » faire de plus en plus rapidemment avec le moins de moyens et de monde possible, à flux hypertendus, à la recherche d’une multitude d’informations simultanément, d’un message, d’un appel… Hors de question de ralentir, toujours accélérer, dans la recherche d’efficacité, d’effiscience, de profit, d’avantage, de résultat immédiat… Avec le moins d’effort et de contraintes possibles…

    Le temps manquant, l’adaptation ne se fera pas, ni dans la nature, ni pour les arbres, ni pour les végétaux, ni pour les espèces animales, ni en conséquence pour l’Homme (l’humain)…

     

    Ce festival international de géographie, donc, ayant eu pour thème URGENCES, 34ème édition 2023… M’interroge et réduit ce qui me restait encore d’optimisme, dans la réalité de cet « ordre du monde » consumériste et de « développement durable de transition écologique » dont nous demeurons dépendants – dans une dépendance accrue, d’autant plus accrue avec le numérique, la robotique, les innovations technologiques « dévoreuses » de ressources énergétiques »… Un « Ordre du Monde acheteur de bonnes volontés, voire de contestations, et de visions éclairées, afin de mieux dominer encore, de mieux asservir, de mieux conditionner, de faire de la transition écologique une manne de profits…

     

    Précision :

    La température moyenne annuelle sur les 12 mois de 2022 en France a été de 14,5 degrés…

    En 2023 sur neuf mois soit de janvier à septembre inclus en France la moyenne des températures atteint 15,2 degrés…

    En 2022 durant les mois d’octobre, novembre et décembre la moyenne était de 13,1 degrés, l’on peut donc « prévoir » une moyenne similaire pour ces mêmes mois en 2023…

    Tout cela pour mettre en évidence – en France et dans la plupart des autres pays – la réalité de l’accroissement annuel de la température moyenne : ainsi sur les vingt et trente années à venir, cet accroissement risque d’être largement supérieur à ce qui avait été prévu (de 2,5 degrés d’ici 2050)…

     

     

  • Jusqu'où peut aller l'emprise des religions ...

    … Lorsqu’elles s’exercent par des communautés engagées dans la foi et dans la pratique, dans l’espace public, dans les mentalités de croyants fervents et de leurs sympathisants ; que leurs « missionnaires » font du prosélytisme, et que les chrétiens, les juifs, les musulmans, dans leurs intégrismes doctrinaires rallient à eux des communautés de fidèles convaincus, les uns et les autres, de « détenir la Vérité »…

     

    … Un ami à toi, qui a fréquenté dans sa jeunesse, les mormons, te raconte comment ça se passe chez eux  (mais cela se passe de même chez les Témoins de Jéhovah, les Évangélistes, les Catholiques intégristes, les musulmans se référant à la Charia, les Orthodoxes et les Juifs dogmatiques) …

    L’argument qui prévaut, en gros, et qui joue en faveur de la Religion, « tourne » autour d’une organisation de la société fondée sur le partage, la solidarité, la fraternité, la convivialité, l’assistance aux démunis et à ceux qui souffrent, une vie « plus morale », « moins injuste » - mais faite d’abnégation, de « fatalisme », de devoir, de contraintes, d’interdits, d’obligations (ce qui sied à beaucoup sauf que pour les contraintes c’est un peu « raide à accepter » tout de même)…

     

    Les mormons, donc :

     

    Le dimanche cela dure toute la journée : le matin de 10h à midi « école du dimanche » en deux sections séparées, celle des jeunes enfants jusqu’à 12 ans, celles des adolescents, jeunes adultes et personnes plus âgées… (Une sorte de catéchisme)

     

    À noter les différentes étapes de la « prêtrise » chez les mormons : les enfants ne sont baptisés (totalement immergés dans l’eau) qu’à partir de 7 ou 8 ans. À 12 ans on est « diacre », à 14 ans « instructeur », à 16 ans « prêtre – prêtrise d’Aaron, par laquelle on peut baptiser ; à 18 ans on acquiert la « prêtrise de Melchisédek » qui permet de baptiser ET d’imposer les mains (le « Saint Esprit »)…

    Les Noirs ne peuvent accéder qu’à la prêtrise d’Aaron, du fait de la « malédiction » prononcée par Yaveh (Dieu) lors du « péché » commis par Cham, l’un des fils de Noé qui avait découvert la nudité de son père (Cham devenu noir de peau)…

     

    De midi jusqu’en début d’après midi, repas en commun, tous réunis et en familles, dans une salle dédiée avec parfois, un coin cuisine avec ustensiles et fourneau et évier et frigidaire. Chacun apporte ce qu’il a préparé et (ou) cuisine si fourneau. Pour les boissons, de l’eau et des jus de fruits, pas de vin, ni de bière ni aucun alcool donc pas d’apéro (apéro oui mais sans alcool)… Ni non plus, de Coca Cola, et pas de café ni de thé après le dessert, pas de clope ni de vape !

    Après le repas, discussions libres…

     

    De 15h à 16h, société de secours pour les femmes ( assemblée des femmes – des « sœurs » - entre elles ) pour parler de problèmes féminins et d’activités d’entraide et d’assistance aux « pauvres ») ; et réunion de prêtrise pour les hommes.

     

    De 16h à 17h 30 « la Sainte Scène » (la messe en fait) durant laquelle un « frère » prononce un discours (par exemple un discours sur le saint esprit) à la suite duquel sont rapportés des « témoignages » de divers « frères et sœurs » notamment récemment baptisés, puis la « sainte scène »proprement dite où est distribuée à tous l’hostie avec moment de prière et recueillement de chacun… Et pour finir, si c’est le cas, proposition de nomination d’un « frère » à la prêtrise d’Aaron, de Melchisédek, ou à la fonction de « président de branche » ou autre « qualification », et cela sur vote à main levée de chacun (ou opposition – mais c’est très rare l’opposition)…

     

    Le premier dimanche du mois est « jour de jeûne » (durant 24h on n’absorbe que de l’eau, aucune nourriture). Ce dimanche là, à la Sainte Scène, les « frères et les sœurs » qui le souhaitent, racontent devant l’assemblée, leur témoignage (quelque situation dans leur vie quotidienne où « Dieu est intervenu »)…

     

    Le samedi (en général en soirée à partir de 19h et jusqu’à parfois tard dans la nuit) il y a la « SAM » (société d’entraide mutuelle) pour les jeunes de 18 à 26 ans (célibataires) avec pour animations des bals (oui, des bals – danses classiques tango, valse, slow et même rock ; sans doute afin de « faciliter » des rencontres entre jeunes gens en vue de fiançailles puis de mariage – ou pour tous publics (toute la communauté de la « branche locale ») une « soirée de talents » où chacun, doué pour la poésie, la chanson, la musique, ou pour raconter des histoires édifiantes, peut se produire sur une scène, et improviser, jouer une saynète…

     

    En semaine un soir ou deux, les « frères et les sœurs » se rendent visite à domicile pour passer ensemble une soirée de discussion portant sur leur vie au quotidien ; et tous les lundis soirs dans les familles avec enfants on fait « une soirée familiale »…

     

    Les obligations et prescriptions et devoirs et commandements :

    Pas d’alcool, pas de tabac, pas de boissons « échauffantes » thé et café, Coca Cola , sobriété ; la dîme (donner le dixième de tous ses revenus plus le don de jeûne) , pas de rapport sexuel avant le mariage, obligation sauf cause maladie ou handicap sévère ou événement familial exceptionnel, de se rendre à l’Église le dimanche…

     

    Il y a encore pour les jeunes de 18 à 26 ans, une fois par an en été (mois de juillet ou août) durant trois journées, un grand rassemblement « festif » mais surtout organisé en ateliers de travail de discussion et d’étude sur de « grands thèmes » relatifs à la relation avec Dieu, avec la prière, au rôle de missionnaire que doit être celui de chacun : c’est la « conférence de jeunesse » un « grand moment dans la vie d’un jeune mormon »… Tout cela dans une vie communautaire où tout est partagé, où l’on prend ses repas ensemble, où l’on dort la nuit dans des salles communes séparées garçons et filles… Ce rassemblement a lieu chaque année en un endroit différent, dans une région de France ou proche de Paris…

     

    À l’âge de 18 ans, ayant acquit la « prêtrise de Melchisédek », ou entre 20 et 30 ans ou plus pour les volontaires désirant accomplir une mission d’évangélisation quelque part dans un pays dans le monde, ou en Europe ou même en France, un jeune mormon (un jeune homme) est appelé – par son « président de Pieu » ou de « branche locale » ou de « mission régionale », à partir pour deux ans accompagné d’un autre « frère » et « à ses frais  ou aux frais de ses parents, de sa famille », afin de convertir le plus grand nombre possible de personnes de tous milieux sociaux, origines et conditions d’existence, et est logé assez souvent chez des « membres de l’Église », se déplace à pied, en bicyclette ou mobylette, passant toute la journée en « porte à porte », levé à 5h du matin, couché à 22h, habillé costume cravate et reconnaissable avec l’insigne sur la pochette du costume « Église de Jésus – Christ – des – Saints – des Derniers Jours », cheveux très courts, chemise blanche, « imperturbables » dans leur comportement et ayant à cœur de « montrer l’exemple »…

    Le mariage chez les mormons est « consacré » (validé par Dieu) au Temple. En Europe il y a deux Temples : à Zollikoffen en Suisse, et un autre à Madrid… Lorsque un jeune homme et une jeune femme se marient, après le mariage civil, se tient une cérémonie en l’église de la branche locale sous la présidence du « président de branche » ; la « consécration au Temple » ne se fait – si elle se fait – que plus tard, car Zollikoffen au Madrid, implique le voyage aller retour…

    Au Temple se font d’autre part les recherches généalogiques par des frères et des sœurs affectés à temps complet à ces recherches qui prennent des heures, des jours, des mois, des années, déjà dans le but d’identifier tous les morts de partout dans le monde (pour les baptiser) et d’identifier aussi leurs ancêtres à travers les siècles. C’est la raison pour laquelle en matière de généalogie, les mormons sont « champions », c’est eux qui disposent des données les plus précises et les plus complètes…

     

     

    … Comme l’on s’en doute avec ce « programme », la vie d’un mormon hors son activité professionnelle est entièrement prise par l’activité quasi quotidienne en tant que « frère ou sœur » au sein de la communauté des mormons…

    De surcroît comme « média » incontournable et principal il y a la revue mensuelle « L’ Étoile » organe de presse et d’image « obligé » et omni présent à la table de chevet dans la chambre à coucher – des enfants, des parents…

    Et la prière, à tout instant, dix quinze fois par jour, à la moindre interrogation venant, en dialogue avec Dieu à la recherche du bon conseil, de la Vérité, en toute situation « sensible » notamment…

     

    … Chez les catholiques intégristes, les Musulmans purs et durs, ainsi que les Juifs engagés dans la religion, les adeptes des branches dérivées du protestantisme (par exemple les évangélistes) c’est « à peu près la même chose » que chez les mormons…

     

  • Statistiques de visibilité

    Statistiques

    … « À votre avis » … Pensez – vous qu’un rappeur sur Youtube ou qu’un storyeuraconteur sur son blog ou site, tous deux « plébiscités » par plusieurs centaines ou milliers de « followers » - soit dit en passant « follower » ça rime avec « pullover » - verra sur sa page admin’ de statistiques pour sa chaîne Youtube ou pour son blog ou site, apparaître un tel tableau avec un nombre de vues compris entre 10 et 50, et un nombre de pages consultées de 20 à 50 ? … En imaginant une moyenne chaque jour sur un mois, de 15 visiteurs consultant 25 pages ?

    « Piètre tableau », en vérité, que celui présenté ici… (Et encore, le tableau ne mentionne pas les jours « proches de zéro »)…

    « Follower » oui, qui rime avec « pullover »… Ah le beau pull, bien à la mode – mais en faux cachemire - avec un grand logo qui en jette…

     

     

  • Pensée du jour, vendredi 29 septembre

    … Accepter une blague sans accepter le manque de respect, c’est « bien beau », c’est « bien moral »… Mais qu’est-ce qui est respectable, sinon ce qui n’est pas sujet à blague ?

    Or, qu’est-ce qui n’est pas sujet à blague ?

     

  • Planter un arbre ...

    Arbre

    … Planter un arbre en sachant que tu ne profiteras pas de son ombre, à l’âge que tu as si tu es âgé de plus de 70 ans (cela dit il y a trente ans, si l’arbre était un chêne ou un hêtre, même planté un peu grandet, tu avais peu de chance déjà d’espérer profiter de son ombre)… Peut t’honorer en te faisant comprendre le sens de la vie (de sa durée au-delà de ta propre vie)…

     

    C’est la raison pour laquelle tu veux bien, âgé de 70 ans planter un chêne dont la toute petite tige avec 3 feuilles, haute de vingt centimètres, est sortie d’un gland, et que tu as arrachée avec sa racine minuscule pour la mettre à dix mètres en face de ta maison…

    Mais ce n’est pas pour autant – à la pensée du sens de la vie – que tu planterais un figuier, aussi petit que la tige de chêne, sachant qu’il te faudra attendre l’âge vénérable de 90 ans voire de 100, pour te gaver de figues que tu adores…

    Les figues, si t’en veux vraiment – bien sûr à la saison adéquate – tu les achètes chez le marchand de fruits…

    Et idem, pour un cerisier, un pêcher, un mirabellier…

     

    Cela dit, ce figuier, ce cerisier, ce pêcher, ce mirabellier, si tu le plantes « un peu grandet » et dans de bonnes conditions d’enfouissement des racines avec du terreau, bien arrosé… D’ici 4 ou 5 ans, il te donnera 2 ou 3 figues, pêches, mirabelles, déjà…

     

    Ah oui… Il y a 15 ans, ton voisin portugais t’avais fait cadeau d’un petit olivier, de sa propriété située près de Porto, et avait d’ailleurs lui-même devant sa maison, planté un même petit olivier…

    Entre le petit olivier que tu as planté devant ta maison et celui de ton voisin portugais, il y a une distance d’à peine 30 mètres…

    Eh bien l’olivier de ton voisin est à présent, depuis d’ailleurs 5 ans, un bel olivier haut de 5 mètres, bien branchu et portant olives à foison… Alors que le tien, demeuré rachitique, arrive à peine à 70 cm de hauteur, et ne porte bien entendu aucune olive…

    Bon sang ! La terre sur une distance de 30 mètres, est la même en son sous-sol, mêmes éléments nourriciers, même composition ; et quand à l’ensoleillement, il est équivalent… Alors ?

    « Du coup » tu penses à le scier à la base, cet olivier ! Et dire que ton voisin portugais, il t’avait dit en te l’offrant «  se sera un souvenir de moi lorsque j’aurai vendu la maison pour retourner au Portugal »…

    Oui, cet olivier rachitique, demeuré tout petit depuis 15 ans, il te nargue… Et « tu lui ferais bien sa fête » !

     

    D’autre part – il faut le dire aussi parce que c’est une réalité dans le monde d’aujourd’hui… Quand tu plantes un arbre autour de ta maison entourée d’un terrain, du fait que tes héritiers, ton fils ou ta fille, vendront la maison à ta mort, et donc, n’y habiteront pas avec leurs enfants, tes petits enfants… À quoi bon, pour qui pour quoi, pour quelle nouvelle génération dispersée aux quatre coins du monde, envisagerais – tu de planter un beau petit chêne, un beau petit olivier ? Qu’une tempête peut déraciner, d’ailleurs, avant qu’il ne devienne bel arbre ?

    Sans compter, toi – même, si tu divorces, si tu vends la maison ou si tu déménages à cause de ton boulot…

     

    Planter un arbre… Oui, un « grand acte écologique » ! « L’arbre de la Liberté » sur la place du village… Nul, certes, ne peut critiquer cela…

    Mais qui, de nos jours, conçoit d’attendre 5 ans, 10 ans, 15 ans, pour avoir ses figues, ses pêches, ses mirabelles, en quantité suffisante pour sa consommation personnelle, et « bien meilleures et bien plus goûteuses » que celles achetées au Grand Leclerc du coin ? …

    Tu as acheté hier des figues à Intermarché : toutes violet foncé, très grosses, à peau épaisse… Qui ne valent pas loin s’en faut, des petites figues à peau fine, d’un violet tendre, en étal au marché hebdomadaire du coin…

     

     

     

  • Mission "civilisatrice" mais laquelle ?

    … Qu’est-ce qui est comparable à la « mission civilisatrice » des pays Européens notamment l’Angleterre, la France, L’Espagne, le Portugal, l’Allemagne, les Pays Bas… De l’Europe blanche et chrétienne, de l’Europe des savoirs, du développement technique et industriel mais aussi détentrice de la puissance armée… Qui fut, celle, « mission civilisatrice », du 16ème au 20ème siècle, tant en Amérique, qu’en Afrique, qu’en Asie…

    Sinon, la « mission » - actuelle, notamment depuis la fin du 20ème siècle – de « développement économique, d’accessibilié à la consommation de produits et de biens non seulement essentiels mais aussi de confort, de loisirs, au plus grand nombre possible de gens sur notre planète » ; « mission » assurée par les élites, les technocrates, les dominants, les décideurs, les possédants des moyens de développement, de la puissance armée, de la propriété territoriale, des brevets, des capitaux ? … « Mission » assurée aussi, il faut le dire, avec l’aval des gouvernants, et de tous les serveurs que sont ceux et celles qui entretiennent, contribuent, et sont d’ailleurs rétribués à cet effet, placés à dessein aux postes de commande et de gestion…

     

    La « mission civilisatrice » en Indochine et en Algérie (seconde moitié du 19ème siècle et première moitié du 20ème) par la France, avec les écoles, la médecine, avec tous ses bienfaits et ses conséquences pour les populations locales… Et idem pour la « mission civilisatrice » de l’Angleterre de par le monde (le Commonwealth)… La « mission civilisatrice » du Portugal et de l’Espagne chrétiennes et catholiques au 16ème siècle en Amérique et en Afrique… Et idem pour la « mission civilisatrice » des « yankees » et des pionniers en Amérique du Nord à l’égard des peuples amérindiens…

     

    Toutes ces « missions civilisatrices » se sont développées et implantées dans les territoires investis selon un même modèle d’organisation de la société : les élites, les privilégiés, les possédants, les premiers bénéficiaires ou premiers servis d’un côté – toujours le même – et les corvéables, les soumis, les exploités, d’un autre côté – toujours le même aussi - « bénéficiant » si l’on peut dire mais pour une moindre, très moindre part, de ce qu’apportaient les « élus » (les possédants, les privilégiés, les décideurs)… Notamment pour l’école, l’accès aux grandes écoles, l’accès aux savoirs et à la culture…

    Et… Si l’on ajoute « dans la sauce » ou « dans la marmite » cet « ingrédient universel » qu’est la Religion… « On aura tout compris de l’affaire » !

     

    La « mission civilisatrice » qui s’annonce – et qui est d’ailleurs déjà en place et en action depuis la fin du 20ème siècle partout dans le monde – est « autrement plus prégnante, plus dominante, et dotée de puissance – notamment armée - sans commune mesure avec ce que fut durant des siècles la puissance des « conquistadores » !

    Les corvéables sont désormais des « valeurs ajustables », les élites sont désormais les « nouveaux missionnaitres évangéliques », les exploités sont pour beaucoup d’entre eux, désormais des « consommants englués et conditionnés »… Et demeurent plus que jamais parce qu’ils sont tout de même deux milliards d’humains sur cette planète, les exclus, vraiment exclus ceux là !

     

     

  • Les belles âmes

    … « Les belles âmes arrivent difficilement à croire au mal, à l’ingratitude, il leur faut de rudes leçons avant de reconnaître l’étendue de la corruption humaine »…

     

    [Honoré de Balzac]

     

    … Les belles âmes pour la plupart d’entre elles, ont en elles une bonté qui les fragilise et les expose aux coups qu’elles ne manquent pas de recevoir… Il faut alors que les leçons soient vraiment rudes, pour qu’à force de recevoir des coups, elles arrivent à se protéger tant soit peu…

    Seules, de ces belles âmes, s’en sortent, résistent et parviennent à se faire reconnaître et respecter, celles qui sont en même temps des âmes fortes…

    Ce qui manque le plus en ce monde, c’est la bonté associée à la dureté. Il y a trop d’êtres bons qui se laissent dominer, écraser et qui eux, toujours « payent les pots cassés »… En revanche il y a trop peu d’êtres bons et durs, bons et forts, bons et sans complaisance, bons et conscients de l’existence, de la réalité autant apparente que profonde, des êtres qui les entourent…

    Ce qui manque aussi dans ce monde, c’est l’authenticité dans la sincérité, dans le « franc dire et faire » souvent inexistant dans l’environnement de relation où l’on se trouve et qui ressemble plutôt à un décor de théâtre de personnages déguisés, ou à une cérémonie religieuse où officient des dignitaires en habits brodés de pierrerires et coiffés de tiares serties de joyaux…

    C’est la pompe qui compte, dans l’habit comme dans le propos, ainsi que dans tout ce que l’on laisse voir… Et cela dans l’imposture , dans le « laisser croire »… Ça se voit dans les façades des maisons, par les voitures dans lesquelles on circule, ça se perçoit dans les certitudes en soi que l’on affiche et assène aux autres, ça se pressent dans ce qui s’apparente « mine de rien » à du mépris des uns ou des autres ou de « certaines catégories de personnes » - quand ce n’est pas du mépris manifeste, non dissimulé…

    Les belles âmes, si elles sont fortes – et d’autant plus fortes - « s’en sortiront toujours » du « merdier ! Elles ne gagneront probablement pas – le monde étant ce qu’il est – mais elles ne seront jamais perdantes, jamais soumises…

     

     

  • Fanatismes

    … Le seul fanatisme auquel j’adhère est le fanatisme contre les fanatismes.

    Définition du fanatisme ( Larousse ) :

    « Dévouement absolu et exclusif à une cause qui pousse à l’intolérance religieuse ou politique et conduit à des actes de violence »…

    Ou encore :

    « Attachement passionné, enthousiasme excessif pour quelqu’un, quelque chose »…

    D’aucuns – et ils auront forcément raison – diront « que mon fanatisme contre les fanatismes n’est autre que du fanatisme en tant que fanatisme »…

     

    En assumant et en reventiquant son fanatisme contre les fanatismes, l’on n’échappe pas à sa condition humaine… Car il est extrêmement difficile, en tant qu’humain et enclin à la réflexion, à la mesure, à une « certaine intelligence dans la relation » autrement dit dans le meilleur des cas, de se situer au-delà (ou indépendamment) de tout fanatisme y compris du fanatisme contre les fanatismes…

    D’ailleurs « est-ce souhaitable » de se situer « au-delà de tous les fanatismes, et surtout au-delà du fanatisme contre les fanatismes ?

     

    Il est clair qu’en ce monde, du point de vue de ce que représente la pensée, la réflexion et de ce qu’impliquent la pensée et la réflexion, le fanatisme contre les fanatismes ne peut qu’être partagé par ceux et celles d’entre nous qui sont « des gens raisonnables » et qui, donc, adhèrent au fanatisme contre les fanatismes, assumé et revendiqué par celui ou celle qui s’en départit…

     

    Prenons un exemple (qui ne vaut que ce qu’il vaut mais peut-être « représentatif ») :

    Du temps de Zola il y avait les anti Zola…

    Émile Zola le romancier réaliste de la seconde moitié du 19 ème siècle, qui, de son écriture imaginée, de ses descriptions et peintures de la société de l’époque, dans l’art et dans la manière qui étaient les siens, et « avec brio » « ne faisait pas dans la dentelle »…

     

    Assurément si j’avais vécu du temps de Zola, j’aurais été résolument du côté de Zola, et contre, archi contre et pourfendeur de ses détracteurs que j’aurais honnis, iconoclastés, conspués, détestés…

     

    Tenez vous le pour dit : « fanatiques de tous bords sauf du fanatisme contre les fanatismes ; mon fanatisme contre les fanatismes vous écrabouillera de tout ce qui, de moi, ne fait pas dans la dentelle »…

     

    Qui, dites moi, peut « échapper à sa condition humaine » dans toute sa réalité « apparente et profonde » ? Qui peut se situer « au delà » (ou en indépendance totale) de la « force gravitationnelle » qui fait de nous, humains, des pommes tombant du pommier et non pas s’envolant dans le ciel ?