Articles de yugcib

  • Des flux d'information qui ne font plus l'information

    … Si de nombreuses personnes, généralement âgées de plus de 30 ans, continuent à s’informer en lisant des journaux en version papier, ainsi que des magazines d’actualité et des livres – tout en s’informant aussi sur le Net – aussi nombreuses aussi, le plus souvent, sont les personnes de moins de 30 ans, qui s’informent – ne s’informent- que sur le Net, et par le biais à tout moment, des réseaux sociaux que sont surtout Facebook, et Tik-Tok…

    Or depuis peu (c’est encore récent mais cela va devenir de plus en plus évident et étendu en capacité d’évolution exponentielle et technologiquement performante) avec les algorythmes et l’Intelligence Artificielle, les logiciels de profilage qui sont dès à présent les « moteurs » principaux de fonctionnement des réseaux sociaux – comme on peut le constater sur Facebook , sur Twitter, sur Tik-Tok et sur Instagram – les pages dont nous sommes les producteurs, que nous entretenons jour après jour pour ne pas dire à chaque instant ; lorsque nous en ouvrons le menu général en cliquant sur la petite icône noire en haut à gauche (une maison schématisée) donnant accès à la page d’accueil… Ces pages donc, personnelles, dont nous sommes les auteurs et dans lequelles nous nous exprimons et produisons – texte et image - génèrent des flux d’information adaptés, « très significatifs » de nos opinions, de nos préférences, de nos recherches… En somme de tout ce qui « entre dans notre monde de sensibilité et de culture personnelle  et y répond au plus près»… De telle sorte que l’information que l’on reçoit ainsi, « colle » pour ainsi dire à ce que nous attendons qu’elle soit pour nous… Et de surcroît, les « amis » qui nous sont proposés avec le bouton « confirmer » si on est d’accord, sont tous des « amis » potentiels que les algorythmes ont déterminé pour nous…

    La conséquence directe de tout cela, de cette technologie par les algorythmes, de réunion de tout ce qui se ressemble ; c’est que des groupes ou des communautés d’intérêts communs ou approchants se constituent et coexistent dans un rapport de confrontation violente entre eux et « s’existent » les uns et les autres, isolément, séparément, chacun en un monde fermé où l’étranger à ce monde est inaccepté, empêché d’entrer … Ce n’est pas ainsi qu’une société, qu’une civilisation peut durablement se construire et se développer…

    L’information que l’on reçoit, si elle n’est faite que de ce qu’on attend qu’elle soit, ce n’est plus de l’information mais de l’alimentation et de la confortation de ce à quoi on croit et qu’en aucun cas on accepte que ce soit contesté, invalidé, critiqué…


     

  • Une réflexion sur les flux migratoires en Europe

    … Qui me vient à l’esprit et qui, sans doute, interpellera quelques uns d’entre vous… Et dont je ne fais point cependant, une certitude absolue ; aussi je « relativise » le propos, de ma part, qui suit :

    Il me paraît « assez logique » et donc tout à fait « explicable », que des migrants issus de milieux sociaux « relativement évolués » ou « relativement aisés » ou ayant bénéficié d’une certaine éducation, ayant exercé dans leur pays d’origine des professions, des métiers comme on dit « valorisants » nécéssitant d’avoir acquis des savoirs, des compétences (par exemple des enseignants, des techniciens, des ingénieurs, des médecins)… Ne se sentant plus en sécurité dans leur pays d’origine du fait de guerre civile, de situation politique confuse, de troubles incessants, et que leurs biens et personnes sont menacés… Se décident à quitter leur pays afin de venir vivre, s’installer dans un pays européen ou en France… Et c’est là où j’en viens… « sans pourtant privilégier la France à cause d’une protection sociale et d’aides et allocations diverses qui ne sont pas les mêmes dans un autre pays européen…

    Ces migrants là, « évolués et éduqués » en effet, ne choisissent pas spécialement la France pour vivre et s’installer hors de leur pays d’origine, notre système de protection sociale ne constituant pas pour eux le premier motif de leur venue en France. (Il existe des statistiques qui semblent confirmer cet état de fait, selon lesquels plus de la moitié de ces migrants là, « évolués » et exerçant des professions nécéssitant savoirs acquis et compétences, préfèrent s’installer soit en Allemagne, ou dans un pays de l’Ouest ou Nord Européen, plutôt qu’en France)…

    En revanche, la quasi totalité des migrants issus de milieux défavorisés, qui déjà dans leur pays d’origine vivaient d’ « expédients », de trafics illicites (souvent de drogue et de produits de vols), n’ayant pas accédé à l’éducation, parfois même illettrés , enclins pour beaucoup d’entre eux à être plutôt des « prédateurs » que des « acteurs de la vie sociale et de l’économie locale »… Tous ceux là, migrants en général « plus économiques que politiques » vivant eux aussi dans leur pays d’origine dans des conditions difficiles, dramatiques, de guerre civile, de conflit local, d’insécurité pour leur personne et pour le peu de biens qu’ils peuvent avoir… Quant à eux, privilégient la France plutôt qu’un autre pays européen « à cause, précisément, de notre système de protection sociale » qui leur assure chez nous en France « le vivre et le couvert » pour ainsi dire… (En fait, il n’y a que ça – la protection sociale, les aides, les allocations- qui les intéresse vraiment et les attire- mais pas nos valeurs, notre culture, nos modèles – républicain, démocratie, mode de vie etc. … Qu’ils récusent et même défigurent, dégradent, violentent, en communautés constituées qu’ils forment entre eux (et pas forcément dans la solidarité et dans le partage, prédateurs qu’ils sont autant de leurs semblables que des autres)…

    Je me doute bien de la manière dont peut être interprété ce que je dis là… Mais il faut reconnaître que « c’est en partie vrai et correspond à une réalité vécue par beaucoup d’entre nous au quotidien »…

    Cela dit, notre système de protection sociale – si malmené, si décrié et critiqué qu’il soit, avec ses défauts… Je le défends – déjà pour la simple raison que j’en suis personnellement bénéficiaire (en effet quand on a plus de 70 ans et qu’on a besoin de voir des médecins, de se faire soigner et suivre par des examens coûteux – IRM, Scanner, consultations de cardiologues, de pneumologues, etc. - c’est là qu’on se rend compte du bénéfice et du confort indéniables qu’assure une « relative bonne protection sociale en matière de santé publique »)…


     

    Ce qui est regrettable – et qui fait beaucoup de mal – c’est que la partie vraie et correspondant une réalité vécue au quotidien en de nombreuses « situations sensibles  et à polémiques », oriente l’opinion publique soit dans un sens soit dans un autre, de manière souvent disproportionnée, partisane, surdimensionnée et érigée en vérité décrétée autant par les uns que par les autres…

    Comme je dis et redis «  tirer le fil de la bobine centimètre par centimètre en essayant de défaire les nœuds sans que le fil vienne à se rompre et dérouler le plus loin possible vers l’extrémité dont personne ne sait au fond, de quoi est faite cette extrémité »…


     

  • Une "sentinelle" sur un rebord de fenêtre

    Minou 2

    ... Des sept ou huit minous qui, depuis 3 ans, séjournent dans mon jardin autour de la maison, à Tartas, ainsi qu'aux alentours chez les voisins et dans le champ situé derrière le jardin, et qui ont établi leur "quartier général" sous un appenti contigü au cabanon (ils y ont là leurs gamelles à croquettes et les chattes parfois, y "enfantent" leurs chatons en portée de 3 à 5)... Aucun en dépit de mes approches et de mes tentatives de les atteindre, ne semble "convaincu" que je suis l'ami des minous... Au plus près de 2 ou 3 d'entre eux, j'arrive à 2 mètres, j'ai droit à un grand regard interrogateur, à un mouvement d'oreille, et "basta" le minou se carapatte...

    Cependant, il en est une, une adorable petite chatte grise à pattes blanches, qui, elle, se laisse approcher et même toucher, et qui vient se poser, stationner de longs moments sur le rebord d'une de mes fenêtres donnant sur le jardin... Elle a droit à un "traitement de faveur" qui consiste en une "gâterie" (1,45 euro) : une petite barquette de "fins morceaux" et, "du coup" elle boude les croquettes... Mais ce "traitement de faveur" tout de même, demeure une exception autant dire que "ce n'est pas tous les jours" (en revanche le voisin parvient à l'introduire chez lui et la "gâte" bien plus que je ne le fais, c'est la raison pour laquelle cette adorable petite chatte boude les croquettes, qu'auparavant quand elle ne se laissait jamais approcher, "négociait" en en rien de temps, sous l'appenti au fond du jardin)...

    Tous ces minous me débarrassent des taupes dont je ne vois plus dans le jardin le moindre monticule de terre depuis trois ans, des mulots et autres indésirables rongeurs, souris et rats... Et aucun lapin non plus ne hante les lieux à cinq cent mètres à la ronde de mon jardin...

    Dernièrement cette chatte grise à pattes blanches vers la mi avril, a "enfanté" d'une portée de 5 chatons qu'elle n'a pas même "sécurisés" en un endroit inaccessible – mais déposés derrière un rondin sur une étagère sous l'appentis, je les ai immanquablement découverts les cinq pelotonnés les uns sur les autres, âgés d'un ou de deux jours... Le lendemain du jour de cette découverte, il n'en restait plus qu'un, un tigré à oreilles un peu démesurées que j'ai tenu dans ma main et relâché. Sans doute les quatre autres étaient morts je n'en ai point retrouvé trace nulle part...

    Le survivant a atteint l'âge de deux mois, sa mère a alors cessé de le nourrir, il s'est mis au régime des croquettes... Durant quinze jours je le voyais déambuler tout petit encore, dans le jardin,j'ai pu l'attraper "petit minou"... Et un jour je ne l'ai plus vu, plus vu du tout... Il a dû sans doute mourir quelque part, tout seul en un recoin ou dans le champ, derrière... Il n'était pas apparemment "très solide" ce petit minou...


     


     

  • Fiodor Dostoïevski, 1821-1881, avait vu juste

    Tolerance 1

    … En son temps d’écrivain Russe du 19 ème siècle sous Alexandre 1er puis sous Nicolas 1er, lorsqu’il écrivit « Crime et Châtiment » en 1866, « Les Démons » en 1871, et « Les Frères Karamazov » en 1880… En une époque où la société russe dominée par l’aristocrarie proche du Tsar, dont une minorité de cette aristocratie, partisane de réformes fut durement traitée par Nicolas 1er, et où la très grande majorité de la population était réduite au servage, et où il n’était aucunement question de tolérance… Fiodor Dostoïevski, connaisseur de la psychologie humaine et en quelque sorte « voyant et donc les yeux bien ouverts non seulement sur la réalité visible mais aussi et surtout sur la réalité profonde, méconnue ou occultée des êtres humains ; avait pressenti que la tolérance qui finirait bien un jour par s’imposer « dans les textes, dans les lois et jusque dans des courants dirigés/canalisés/banalisés d’opinion publique, davantage à des fins intéréssées ou fallacieuses plus que dans un but vraiment louable… Deviendrait – c’est bien ce que l’on voit de nos jours - « un torchon sale que l’on agite tel un étendard et derrière lequel, au risque de déroger et d’être mal vu, il faut marcher, courir, taper dans les mains, suivre le mouvement »…

    « Par chance » (il faut tout de même le reconnaître) – si cela peut être considéré comme une chance – l’intelligence, du moins dans certains pays dont la France, les USA, l’Allemagne, entre autres de par le monde, n’est pas interdite d’expression (elle n’est que zappée, au pire mise à l’index, méprisée, insultée)…

    Mais le drame, le véritable drame à notre époque, c’est que les imbéciles quand bien même ils ne sont pas légions quoique cependant trop nombreux, deviennent dangereux, prédateurs, violents, haineux, libres de leurs mouvements et armés, et que de surcroît on les écoute et même les applaudit lorsqu’ils « tam’tamalbomisent », vedettes de leurs communautés, et que l’on édifie pour eux des « églises de la Culture du 21ème siècle » … Qu’ils brûlent soit dit en passant, quand ils sont en colère et en maraude !

    Les imbéciles sont de plus en plus dangereux et de plus en plus fermés et ennemis déclarés fanatisés de tout dialogue, quasiment irrécupérables…

    MAIS… Il faut le dire et le redire : l’intelligence de la relation et de la bonne volonté, résistante sans pour autant être guerrière, qui peut encore s’exprimer, ne cèdera jamais même dans l’environnement de société le plus défavorable qui soit…

     

     

  • "Mal nommer les choses" ...

    … « Mal nommer les choses », pour Albert Camus, c’est « ajouter du malheur au monde »

     

    L’une des origines de la violence (ou de ce qui fait que la violence existe) et de ses corollaires que sont l’agressivité et la haine… Est celle de l’incapacité à s’exprimer par les mots, par la parole, par l’écrit… Du fait d’un manque d’éducation – ou d’une éducation pervertie voire dévoyée… Éducation de l’École depuis une quarantaine d’années, éducation parentale, éducation de consensualité et d’ordre d’idée « progressiste réformatrice » des « décideurs penseurs élites et personnages influents médiatisés »… Éducations fondées sur l’individualisme, sur le développement personnel, sur la liberté sans limite définie, mais peu sur l’acquisition et sur la maîtrise des savoirs…

    « Montrer les choses » (pour cela il suffit d’avoir en main un téléphone portable, un i-phone, un smartphone, de filmer et de diffuser en 2 ou 3 clics… Et aussitôt ça impacte c’est relayé), « montrer les choses » donc, ça rend la réflexion et la pensée… Et le langage parlé et surtout écrit, non seulement inutile mais suspect, « hors jeu », « ringard », et « à zapper vite fait »…

     

    Si Albert Camus vivait encore aujourd’hui – il est né en 1913 il aurait 110 ans – il serait qualifié par beaucoup de « réactionnaire », suspecté « d’extrême droite », ne ferait pas loin s’en faut l’unanimité d’une « Gauche actuelle » devenue de la « Goche » (une « Goche » très éloignée de ce qu’aurait pu et dû être la Gauche, la vraie, celle de la relation humaine, de la culture, de l’engagement de comportement et d’exemple donné, de l’indépendance d’esprit, de la liberté inséparable de la responsabilité)…

     

    Cela dit – et ne l’oublions jamais – il est de ces êtres – humains – de toutes générations et de « milieux peu favorisé » dont en particulier un certain nombre de jeunes ; dont la vie au quotidien est « un véritable et épuisant et dramatique parcours du combattant », qui n’ont pas bénéficié de cette éducation ( de l’école, des parents ) qui même étant ce qu’elle est devenue, leur a fait défaut, parfois complètement défaut et qui, en conséquence ne savent pas – parce qu’ils ne peuvent pas – s’exprimer par le langage parlé ou écrit… Il est, oui, de ces êtres dont le regard, le seul regard qu’ils portent en eux lorsqu’on prend la peine de lever les yeux vers eux… En dit plus long que tout ce qu’ils pourraient dire ou écrire… Et qui, illettrés qu’ils sont, incapables de dialoguer, tout « dépenaillés » qu’ils paraissent, hirsutes, enfants des rues, gens de très modeste condition exerçant des métiers peu valorisants, dont l’Histoire, les historiens, les « Grands Auteurs » ne témoignent jamais de leur existence… Des gens sans culture, mais aussi sans lesquels la Culture n’existerait pas – parce que la Culture, au fond, est faite avant tout de « bonne volonté » (de « bonne volonté » qui bien sûr, soustend la détermination qu’il peut y avoir à s’efforcer d’apprendre, de comprendre)…

     

    … Est-ce que des intellectuels, des gens qui pensent, réfléchissent, écrivent et savent écrire, exprimer, sont « plus heureux » ou « mieux armés » que des gens qui « ne savent pas dire les choses » ?

    Ma question s’arrête là… Peut-être que la réponse s’il en est une, se situe dans une « conscience aiguë de l’existence des êtres et des choses – de ce monde où nous vivons »…

    Qui, si elle est perdue, n’est pas pour autant à jamais perdue et donc, peut être retrouvée…

    Ce n’est pas Dieu (ou ce qui s’apparente ou remplace Dieu) qui a chassé l’homme et la femme du paradis, c’est nous qui nous sommes chassés du paradis, de là ou l’on vient, de l’origine, de nos racines, de ce qui précède l’origine et était déjà de l’intelligence…

     

     

  • Sidération et indignation... Suite

    … Juste un mot de ma part… Au risque que mon propos ne soit pas « applaudi » par beaucoup d’entre vous…

    Ce policier qui a tué Nahel, lui, sa femme et ses enfants, s’il était mon voisin et ami, dans la relation que je pourrais avoir avec lui, indépendemment du fait qu’il exerce le métier de gendarme – et de sa vision du monde et de la société – il demeurerait mon voisin et ami ainsi que sa femme et que ses enfants… Pour des raisons de relation de voisinage et de « bon commerce », d’échange de services rendus, de simple rapport de communication…

    Je pense qu’au fond de lui-même il doit certainement regretter d’avoir tiré sur ce jeune, Nahel… Nul ne peut en effet se satisfaire – à moins de s’appeler Vladimir Poutine ou Bachar Al Hassad – de la mort d’un jeune de 17 ans fût-il même un voyou, ni non plus, en règle générale, de la mort d’un être humain…

     

     

    … Pour la 3ème nuit (ou jour) d’émeutes, au vu de la liste des villes affectées par ces émeutes, en région Nouvelle Aquitaine – et sans doute dans toutes les autres régions – nous sommes très au-delà des émeutes de 2005.

    La France qui flambe, notamment avec les centres culturels pris pour cibles, « c’est pas ma France » !

    Est-ce qu’aux États Unis d’Amérique, dans les émeutes, on brûle des centres culturels ?

     

    « Du coup », n’ayant jamais particulièrement été un « follower » de festivals (de musique, d’arts de la rue, de cinéma, de théâtre) – pour des raisons que j’ai maintes fois évoquées dans de précédantes productions écrites depuis quelques années , raisons de « sensibilité purement personnelle qui valent ce qu’elles valent ») - la « France qui flambe de 2023 » m’incite encore moins à me rendre à l’une ou l’autre de ces grandes manifestations festivalières …

    D’ailleurs, présentement en ce début juillet de 2023, bon nombre de festivals et de spectacles sont annulés, ce qui n’est « pas étonnant »…

     

    Et… L’image de notre pays, la France, que l’on donne à l’étranger ? À des gens qui ne sont pas forcément QUE des touristes, des vacanciers, des consommateurs de produits et de services de loisirs – hôtellerie, restauration… Mais davantage, donc, des visiteurs plus que des touristes, qui aiment d’ordinaire se rendre chez nous en France, pour nos paysages, pour notre immense patrimoine culturel, enfin pour tout ce que l’on trouve beau, dans notre pays… Mais qui en juillet et août 2023, hésiteront à venir séjourner chez nous, voire renonceront à venir…

     

    Un désastre, ces émeutes de 2023 ! Un terrible sujet d’inquiétude pour notre avenir ( l’avenir des femmes, hommes et jeunes «  de bonne volonté » ; l’avenir de tous ceux et celles qui par leurs initiatives personnelles concertées, par ce qu’ils ont la volonté d’entreprendre, va devenir plus difficile, plus aléatoire à construire)…

     

    Je repense à cette image (que j’ai déjà évoquée) : celle de la fourmilière qu’un galopin incendie en versant de l’essence dessus et craquant une allumette… La fourmilière est détruite en quelques minutes… Un million de fourmis périssent… Mais le jour d’après, les fourmis qui n’ont pas péri reconstruisent la fourmilière en un autre emplacement… Et quelques mois plus tard, s’élève une fourmilière trois fois plus haute que celle qui a été détruite… et qui sera – peut-être ? - moins facile à incendier du fait de sa taille et de ce qui peut la rendre moins inflammable qui peut avoir été « inventé » par des « ingénieurs fourmis »…

    La Culture, la « vraie », celle qui est « éternelle » (même d’une « éternité provisoire »), intemporelle, universelle, cosmique, dans son immense diversité et dans son pouvoir de création et de renouvellement… La Culture et ses acteurs… Ne renoncera jamais, n’abdiquera jamais quoiqu’elle doive subir pouvant l’abattre ! …

     

     

  • Sidération et indignation...

    … C’est, ce sont ces mots là : sidération et indignation, qui me viennent à l’esprit, ayant appris ce qui s’est passé hier et avant hier à Nanterre ainsi que dans plusieurs villes d’Île de France, de la région Nord, et en tout en France… Dans 102 villes dont Amiens, Toulouse, Rennes, Lyon, Bordeaux, Nantes, Strasbourg, Rouen… Pour ne citer que ces dernières…

    Une flambée de violences et d’émeutes qui dépasse en dimension, en nombre et en étendue dans notre pays, ce qui s’était déjà produit en 2005…

    Des centres culturels, des médiathèques, des bibliothèques, des lieux de création et d’art, des mairies, des écoles, des commerces, incendiés, ravagés, détruits… Qu’il faudra des années à reconstruire – si on les reconstruit ; et des édifices publics, des tramways, des bus, incendiés ; des dévastations de grande ampleur un peu partout dans notre pays…

    Je ne trouve pas les mots pour exprimer ce que je ressens…

    La misère, l’exclusion, les ségrégations, les drames familiaux et autres, l’immigration, le sous développement économique de certains secteurs périurbains ou ruraux, l’insécurité, les violences et agressions au quotidien – celles que l’on connaît et dont on parle mais aussi celles dont on ne parle pas parce que trop nombreuses, trop répétitives et devenues banales - « n’expliquent pas tout » loin s’en faut !

    Parce que la misère n’induit pas forcément la violence même si elle y contribue, des gens peinent et souffrent dont les enfants ne sont pas des voyous ni des drogués ni des tueurs ni des violeurs…

    Le « système éducatif » depuis quarante ans « explique » peut-être davantage… Quoique en dépit de ce « système » qui est devenu ce qu’il est (et que l’on déplore)… Nombreux sont les jeunes « qui s’en sortent et ne sombrent pas dans la violence et dans la délinquance », nombreux sont les jeunes « de bonne volonté »…

     

    Cela dit, que faisait au volant d’une Mercédès de classe A (une voiture de… prolétaire?) un jeune de 17 ans ? Ma question s’arrête là…

    Mais je pose une autre question :

    Comment se fait-il que des assemblées d’actionnaires siégeant dans des étages des tours de la Défense, ou que des « PC » de Total Energie et autres très grandes « boîtes » internationales de l’industrie, de l’alimentaire, de l’agro chimie, de la pharmacie, etc. … Ne soient jamais investies, ne fassent jamais l’objet d’attaques concertées ?

    Pourquoi lors d’émeutes, de révoltes, toujours et encore toujours des équipements et des bâtiments publics où tout le monde a besoin de se rendre pour des services et des démarches nécéssaires, pourquoi des centres culturels, des bibliothèques, des mairies, des écoles, des tramways… ? (Bon, c’est vrai c’est parfois des banques et des garages de bagnoles cossues, des boutiques de produits de luxe)…

     

    L’ exemple d’une société, d’une civilisation sans violence de l’ordre établi et des dominants et avec « seulement » la violence des misérables, rien que la violence des misérables… Cela ne s’est encore jamais vu dans l’Histoire…

     

    Le pire, c’est lorsque la violence de l’ordre établi et des dominants coexiste « paradoxalement » avec une « tolérance de démission, d’abdication, de laisser faire, de complaisance au nom de « principes démocratiques de liberté où les limites ne sont pas définies »… Autrement dit quand d’un côté on brandit le bâton pour mater… Mais que d’un autre côté on met en avant une « morale de la société » puante d’hypocrisie et de démissionisme…

     

    Le pire, c’est aussi, avec la violence de l’ordre établi et des dominants qui « coexiste » paradoxalement avec la tolérance démission… En même temps… La violence des individualistes ne voulant rien partager qui prend le pas sur la violence des misérables et par là même cesse de rendre visible la violence des misérables…

     

     

  • Les mécanismes de la croyance

    … La pensée ou les modes de pensée de quasiment tous les humains et cela toutes générations et milieux sociaux confondus, depuis l’origine des civilisations jusqu’à même les Néandertaliens et les premiers sapiens ; se fonde sur une composante naturelle et constante de la psychologie humaine, à savoir ce qui est perçu en soi de ce qui nous entoure – les êtres et les choses observés entrant dans notre champ de vision, d’entendement, d’appréhension – ce qui est perçu en soi donc, de merveilleux, de mystérieux, d’envoûtant, ou d’inquiétant, de surprenant, de subjuguant, de fascinant… Et nous impacte…

    Ce qui fait de nous cet « animal croyant » que nous sommes…

    Mais nous ne sommes cependant pas entièrement, un « animal croyant », nous sommes aussi, au moins pour partie (et au mieux également), un « animal connaissant, intelligent, raisonnable »…

     

    Il y a donc en l’humain deux « systèmes de pensée » qui coexistent, en s’opposant l’un à l’autre ou en se complétant… L’un et l’autre ne coexistant jamais à parts égales, de telle sorte qu’il y en toujours un qui domine l’autre…

    Et, d’une personne à l’autre, les deux systèmes de pensée diffèrent dans leur manière de coexister, d’autant plus que l’un domine davantage…

    Ce qui est perçu en soi de merveilleux, mystérieux, envoûtant, inquiétant, surprenant, fascinant… Fonde l’un des deux systèmes de pensée, et, à vrai dire, est celui des deux sur lequel s’articulent toutes nos croyances, et aussi tout ce qui est intuitif (considéré parfois inné ou reçu comme « don de la nature »… Et ne procède pas de quelque raisonnement que ce soit…

    Ces croyances, assimilées à des certitudes en soi, nous sont transmises aussi par des personnes (nos proches, nos connaissances) qui exercent sur nous une emprise, une influence, parfois une domination…

     

    Le premier et universel système de pensée est donc « intuitif » ou « subjectif » ; le deuxième quant à lui est « analytique » et se fonde sur la connaissance fondamentale, sur la science et sur les savoirs acquis, sur le raisonnement, sur l’étude, sur ce que nos maîtres d’école, nos professeurs de collège et de lycée, nous ont transmis en dispensant leurs cours, sur ce que nous avons étudié par nous mêmes…

     

    Ainsi le « cognitif » (l’ensemble de nos connaissances et savoirs acquis et maîtrisés) « devrait » contribuer à atténuer voire à faire disparaître le « subjectif » donc la croyance (la croyance par exemple en quelque chose de « surnaturel », de « magique » ; la croyance en un dieu ou en des divinités, la croyance en ce à quoi des dominants et des décideurs, des gouvernements, des gens influents, voudraient nous faire croire ; au crédit que nous accordons à l’opinion publique ambiante du moment, aux préjugés réductifs sur lesquels on fonde sa réflexion et son jugement)…

    L’on voit bien que le « cognitif » dans le meilleur des cas, ne parvient pas à réduire le « subjectif »…

     

    Sans doute y-a-t-il entre le « cognitif » et le « subjectif » un espace, une sorte de « no man’s land », où, sans se rejoindre, sans se mélanger, le « cognitif » et le « subjectif » se touchent, se contactent, susceptibles alors, de faire naître par contact, un autre système de pensée au-delà des deux connus depuis l’origine des humains…

     

     

     

  • L'évolution dans le tourisme et dans le voyagisme

    … Selon une étude réalisée et publiée le 2 janvier 2023, il y aurait à chaque instant, quelque 500 000 personnes dans les airs entre 7000 et 10000 mètres d’altitude, dans environ 5000 avions en vol…

    En 1930 sur les mers et océans de la planète, naviguaient à tout moment au moins plusieurs dizaines de gros paquebots de transport de passagers avec chacun à leur bord de 700 à 1000 personnes, ce qui faisait beaucoup de monde en même temps sur les mers et océans entre le port de départ et le port d’arrivée…

    Mais en 1930 sur notre planète il y avait 2 milliards et demi d’humains ( aujourd’hui en 2023 huit milliards)…

     

    Dans les aéroports d’aujourd’hui, les quelque 500 000 personnes en situation de départ ou d’arrivée doivent se soumettre à de nombreuses formalités et contrôles (identité, passeport, douane, bagages, cartes d’embarquement, passage au travers de machines automatiques de contrôle un par un, signalétique parfois difficile à interpréter, interminables couloirs et espace de circulation passagers chargés de bagages, enfin toutes sortes de complications… de telle sorte qu’un voyage vers n’importe quelle destination est de nos jours surtout depuis une dizaine d’années déjà, un véritable « parcours du combattant » avec tout ce que cela implique d’heures d’attente, d’aléas, de retards, de vols reportés ou annulés, de comportements désagréables de certaines personnes, de dépenses supplémentaires forcées imprévues, de contraintes, de situations de stress etc. …)

     

    Les destinations pour la plupart vers des lieux de tourisme recherchés, deviennent de plus en plus limitées du fait que bon nombre de pays sont devenus « trop dangereux » pour un séjour de tourisme, en raison de situation locale « tendue », de disposition de tel ou tel pays à ne plus accueillir de gens venus d’autres pays avec lesquels ils se trouvent en situation conflictuelle – on pense bien sûr à la Russie en ce qui concerne les européens et les américains pour l’obtention d’un visa de tourisme…

     

    Les destinations devenant moins diverses, forcément les pays où l’on peut encore se rendre en toute sécurité afin d’y séjourner soit en voyage de « touropérator » soit « par ses propres moyens » reçoivent davantage, chez eux, de visiteurs étrangers très sollicités par les compagnies aériennes et par les voyagistes qui « ciblent » des « destinations privilégiées »… Ce qui, par rapport à ce qui se pratiquait il y a une vingtaine d’années dans la politique de voyagisme et de tourisme « change complètement la donne »… Et c’est sans doute la raison pour laquelle (diminution des destinations touristiques dues à l’insécurité et aux tensions internationales) les séjours en croisière ont « le vent en poupe »… Quoique… Avec tous ces gros navires en embouteillage dans les ports méditérranéens réputés pollueurs et donc honnis des écolos… Les Géants de la croisière font à présent construire et voguer des navires « plus propres » et « mieux conçus respectueux de l’environnement » ce qui « moralise » le croisiérisme restant le mode vacancier préféré des Français et des Européens en général…

     

     

  • Allons à Grand Frais ...

    … Ou à Intermarché, ou à Leclerc, ou à Carrefour, ou dans n’importe quelle très grande surface de produits alimentaires et de consommation courante au quotidien, située dans une zone urbaine de plus de dix mille habitants…

    Demeurons un moment devant un rayon poissonnerie de produits conditionnés en emballages transparents sous réfrigération permanente à 4 degrés, tous ces produits présentés, à disposition de la clientèle, à profusion et en diversité le long d’un étal de six mètres de long…

    Tous ces produits sont à consommer dans les trois jours, ce sont des produits frais à durabilité limitée, avec une date indiquée sur l’emballage…

     

    Observons…

    Les allées et venues des gens

    Et, dès lors que 10 % de la marchandise disparaît de l’étalage, l’on peut voir un employé regarnissant les vides… De telle sorte qu’à tout moment l’étalage regorge d’une quantité égale de produits…

    Une question que vous vous posez… Peut-être… Mais à plus vrai dire… Sans doute pas…

    Que devient le tiers ou le quart – au mieux – de la marchandise, invendu, au bout de trois jours ?

    Car c’est bien là une réalité : il est impossible qu’en dépit du nombre d’acheteurs, de personnes présentes poussant un caddie, à tout moment de la journée notamment aux heures d’affluence, que tout parvienne à être écoulé…

    Il reste forcément une quantité invendue de produits.

     

    Et « par extension » pensez à tous les autres étalages de produits fruits, légumes, viandes, conserves, etc. … De rayonnages, de rangées, à perte de vue dans le magasin où tout est à profusion et dans une quasi infinie diversité… Soit dit en passant une bonne partie de tous ces produits, en particulier les fruits et les légumes, viennent de pays lointains en Afrique, Asie, Amérique, Nouvelle Zélande, Chine… Acheminés et conditionnés pour le transport dans des cargos, des avions sur de longues distances, et pour finir dans des camions frigorifiques sur des centaines de kilomètres à travers l’Europe et la France…

     

    Lorsqu’il s’agit de produits à durée limitée – de trois jours en général – par exemple pour ce que l’on voit en rayonnage de poissonnerie à Grand Frais… Les invendus sont retirés et placés « en attente du sort qui les attend » (je vais y revenir)…

     

    Mais, en ce qui concerne les autres produits, dont la date limite de consommation est plus lointaine que de trois jours (par exemple les yaourts) ou même pour les produits sans limite précise de date (produits « non périssables »), du fait d’un incessant renouvellement afin de présenter en permanence une même quantité du produit… Forcément, il reste de l’invendu, environ un tiers ou un quart de la marchandise – celle là non périmée- mais retirée de la vente et elle aussi, placée « en attente du sort qui lui est destiné »…

     

    Réfléchissons 2 minutes : qui peut imaginer que, par exemple, des dizaines de boîtes de thon, de sardines, de petits pois, de haricots verts, de raviolis, de soupes en carton, de bouteilles en plastique de jus de fruits, soient toujours les mêmes durant six mois, aux mêmes emplacements ?

    « En attente du sort qui attend tous ces produits – périmés ou non »…

     

    Quel est ce sort ?

    Sûrement pas pour les démunis, pour les restaurants du cœur (qui soit dit en passant, sont alimentés par ce que les gens achètent et donnent aux bénévoles d’associations humanitaires, présents à la sortie du magasin certains jours)…

    Les produits périmés ou non, invendus, vont… Aux méthaniers pour la production de « biogaz » et de carburants « bio » essence diesel… Sont donc broyés, ensilés pour la fermentation… Les grands groupes de produits énergétiques gaz, essence, diesel, biocarburants, notamment Total Energie, sont les grands investisseurs et bénéficiaires dans cette « puante, désolante, révoltante affaire de biocarburants et énergie propre » !

     

    … Lorsque parut « Soleil Vert » de Richard Fleischer le 26 juin 1974, nous étions alors en ces années d’après mai 1968, à l’apogée des « trente glorieuses » - consommation de masse tout à gogo - et d’insouciance en matière d’écologie… Et « Soleil Vert » c’était « de la science fiction »…

    En 2023, trente neuf ans plus tard, nous sommes en plein dans la science fiction devenue réalité : ce qu’on ne bouffe pas parce qu’on a le ventre trop plein (du moins la moitié de la population – mais en aucun cas l’autre)… Ça fout le camp en putréfaction pour du gaz et du biocarburant (de l’énergie dont on a tant et tant de plus en plus besoin), ça fait de l’« or brun » pour Total… En un mot ça pue la merde à en crever ! …

    Et effectivement, on en crève, oui, vu le nombre sans cesse croissant de gens de toutes générations – à commencer par nos enfants- en mauvaise santé, obèses, diabétiques, cardiaques, atteints de toutes sortes de maladies chroniques, alzheimer pour les vieux et non vieux, grabataires en EHPAD, cancers tous aussi vaches les uns que les autres, etc. … Sans compter nos toutous et nos minous nourris « soit-disant en produits de croquettes diététiquement équilibré » (mais fabriqués à partir de toutes sortes de déchets pesticidés)…

     

    Roulons, roulons, voguons, et allez… Partons en croisière de rêve sur des paquebots géants qui carburent bio ou « énergie propre » ça fait « plus moral/plus vertueux » !

     

     

     

  • La société française depuis l'affaire Dreyfus

    … Il y eut en France

    L’antisémitisme du temps de l’affaire Dreyfus, de la fin du 19ème siècle

    L’antisémitisme du temps de l’« État Français » sous Philippe Pétain et Pierre Laval, de l’occupation allemande, des années 1940 à 1944

     

    Et il y a présentement, en 2023

    L’antisémitisme d’aujourd’hui

     

    L’antisémitisme, qu’il soit celui de 1895, celui de 1942 ou celui de 2023, en France, c’est le même, dans la réalité et dans le vécu au quotidien qui sont ceux de 2023… Non plus certes dans la réalité et dans le vécu de 1895 et de 1942…

    Autrement dit, l’antisémitisme « c’est de l’antisémitisme, point barre »…

     

    Je ne peux plus supporter l’antisémitisme – je ne l’ai d’ailleurs JAMAIS supporté…

    Et je le déclare solennement, résolument et publiquement.

    Il est scandaleux, révoltant, indigne de notre pays la France, que des Juifs depuis ces dernières années, vivant, travaillant, ayant leur famille en France et de surcroît citoyens Français, puissent ne pas se sentir en sécurité dans notre pays, et doivent de résoudre à quitter notre pays pour se rendre en Israël…

     

    Je ne pense pas que la société Française ait beaucoup évolué depuis l’affaire Dreyfus : ce sont les mêmes opinions publiques de masse, les mêmes comportements de délation, les mêmes lâchetés, trahisons, indifférences, abandons, démissions, les mêmes rejets de l’étranger, de l’indésirable, du Juif, du migrant, la même violence latente, les mêmes individualismes, les mêmes inclinations à contester tout ce qui « ne convient pas », n’entre pas dans un ordre établi d’opinion, tout cela sur fond ou arrière plan de communautarismes, de politique en vigueur, de religion, de morale conventionnelle afin de se « donner bonne conscience », de ralliements opportunistes, de fractures sociales, de médiatisation et d’« air du temps »… Tout cela dans lequel s’engouffrent et dominent bon nombre d’intellectuels, de gens bien placés/bien pourvus et influents qui écrivent des bouquins et qu’on voit sur les plateaux de télévision dans des débats polémiques…

     

    Mais – il faut le dire aussi – en dépit de toute cette déliquescence de la société française, de toute cette violence et des dominations de l’opinion publique… En 1895, en 1942, en 2023… Aussi manifeste, aussi « orchestré », aussi évident, dramatique, et durable que tout cela soit…

    Il y a aussi – et il faut le dire, vraiment le dire et l’écrire et en témoigner publiquement – les mêmes solidarités, les mêmes générosités, dans la société française, avec les initiatives, les réalisations, les projets, le travail au quotidien de beaucoup d’entre nous de « gens de bonne volonté » ; les associations humanitaires d’aide sociale, secours populaire… Qui existaient en 1895, en 1942 et qui existent toujours en 2023 !

    Artistes, créateurs, écrivains, femmes et hommes de tous âges et de toutes conditions – actifs et retraités - impliqués dans l’humanitaire et dans des associations, gens de bonne volonté… Cela fait tout de même beaucoup de monde, sans doute un bon tiers de la population française ou même plus (il sera toujours difficile d’établir des statistiques)…

     

     

  • Précarité et fragilité de la vie

    Lezard

    … M’étant rendu vendredi 23 juin à la médiathèque du Marsan à Mont de Marsan, dans une allée menant à la médiathèque j’ai aperçu une lézarde qui devait, de par sa taille, être une jeune lézarde, en situation de mise bas (« accouchement ») de quatre œufs dont l’un était encore accroché, à peine sorti, au flanc de la jeune lézarde…

    Par une température de 30 degrés sous un soleil bien haut dans le ciel, en un endroit peu propice il faut dire, pour une telle opération de mise bas (c’était une allée en dalles de ciment) la jeune lézarde expirait, l’effort étant trop grand pour elle, et j’imaginais mal comment ces quatre œufs, mous et de la taille d’une mouche, pouvaient éclore plus tard…

    Je reviens dix minutes après, la lézarde était morte…

    J’imaginais mal, aussi, (rire) la « médiatisation » d’un tel « événement »… Pensant à l’impact dans l’opinion publique, qu’eurent récemment le sauvetage difficile de cinq touristes ayant payé chacun 250 000 euro pour une expédition par 3700 mètres de fond dans un sous marin à proximité de l’épave du Titanic… Et le naufrage en méditerrénée d’un bateau de migrants sur lequel avaient pris place 1400 personnes dont beaucoup sont portées disparues en mer, et plus de 70 repêchées mortes…

    Il n’y a à vrai dire, « pas de condition sociale définie » chez les humains, et « pas de condition spécifique déterminée » chez les les animaux… En ce qui concerne la précarité et la fragilité de la Vie…

     

     

  • Choix décisifs toujours difficiles

    … Certains choix décisifs que l’on est amené à faire dans sa vie, à un moment ou un autre, dans des situations difficiles pouvant nous paraître sans issue ; s’apparentent à des sauts effectués depuis un escarpement rocheux en équilbre instable, de trente ou quarante mètres de hauteur, dans la mer en dessous, en bas d’une falaise abrupte où se fracassent sur une grève déchirée et hérissée de grosses veines de roche, les vagues de la mer agitée…

    Acculés que nous sommes, à ces choix décisifs, la question du courage de devoir faire le choix, ne se pose pas… Seule peut-être ? Se pose la question au sujet des conséquences graves, désastreuses, ou incertaines, qu’entraînerait un contact brutal de la tête et des épaules, dans l’eau…

    Il faut dire, de nos jours, que le formatage généralisé de nos existences mesurées, policées, épiées, profilées, « galeries-marchandisées », soumises à de multiples et répétitives contraintes, à la crainte ou au refus d’un autrement ou d’un ailleurs… A raréfié les choix décisifs à prendre, réduit le nombre de sauteurs dans la mer depuis un promontoire rocheux… Mais pas réduit pour autant le nombre de sauteurs depuis une hauteur sans mer en dessous… Et encore moins, beaucoup moins, les coursiers, marcheurs ou sauteurs ou trottineurs, dans la demi obscurité d’un long crépuscule enluminé de toutes parts d’enseignes aux couleurs éclatantes sur d’immenses, interminables perspectives jalonnées de moulages où ils sont invités à se fondre…

     

     

  • Liberté Égalité Fraternité

    … Liberté – Égalité - Fraternité … Sur le fronton des mairies de France, dans nos cœurs, dans nos esprits… Qu’on nous apprend encore à l’école (en principe soit dit en passant)… Je veux bien et même j’adhère, je soutiens, je suis « archi pour »…

     

    MAIS… Dans la réalité de la vie au quotidien en France déjà, et « par extension » dans le « vaste monde » de ci de là (mais pas partout loin s’en faut) c’est surtout, surtout/surtout, « en principe »…

     

    Aux États Unis d’Amérique par exemple, les gouvernements autant « républicain » que « démocrate » mettent en avant et « subliment » la liberté, mais se soucient peu d’égalité ; quant à la fraternité aux USA c’est pour l’essentiel l’affaire des associations de bienfaisance…

     

    Dans la Russie du temps de l’URSS et de leurs alliés d’Europe de l’Est, et dans les pays d’aujourd’hui de type et de régime « démocratie république populaire » (ou qui se réclament comme tel) c’est l’égalité qui est mise en avant et prônée – mais pas, surtout pas la liberté… Encore faut-il, dans ces pays là, de « démocratie république populaire », que l’égalité soit réelle : or elle ne l’est pas, puisque ce sont les « privilégiés propriétaires de rien » qui tiennent les bonnes places et jouissent de tout ce que l’État leur fournit « au frais du peuple »… Quant à la fraternité, dans ces pays là, elle garantit à peine de quoi bouffer, encodé formaté planifié, sans qu’il soit besoin de porter secours à son semblable…

     

    En France où l’on voit écrit sur le fronton des mairies (encore que… pas toutes) « Liberté – Égalité - Fraternité »… Les partis de droite et du centre encouragent et permettent de s’exercer la liberté mais se soucient peu d’égalité, les partis de gauche vénèrent l’égalité sans forcément la rendre effective mais font fi des libertés… Quant à la fraternité, en France et en Europe, elle est surtout le fait des associations humanitaires, restaurants du cœur en France, des bénévoles du Secours Populaire ou Catholique, et, tout de même il faut le dire, d’un certain nombre de nos concitoyens qui, « pas si riches que ça », donnent ce qu’ils peuvent « de bon cœur » notamment dans les catastrophes climatiques qui ravagent des villages et des terroirs, ou pour les SDF, les réfugiés, les plus démunis, les handicapés…

     

    La fraternité ce « parent pauvre » a cependant bon nombre d’ennemis, dont toutes ces minorités agressives, revendicatrices de droits, qui manifestent dans la violence, dans l’ostentation, et qui ne se liguent entre elles que par opportunisme d’intérêts, toutes aussi nihilistes et faussement anarchistes libertaires les unes que les autres, qui se battent et se concurrencent entre elles…

     

     

  • Sensation et conscience

    … L’intensité des sensations, de tout ce que l’on ressent, éprouve, de tout ce qui nous émeut… S’accorde mal avec l’intensité de la conscience que l’on a des choses…

    Mais vivre avec des sensations et avec des émotions n’interdit pas à la conscience d’exister, de se manifester, parce que la conscience, reconnaissant la réalité des sensations et des émotions, parvient à situer et à dimensionner ces dernières, de la même manière que l’on voit et appréhende et suit une rivière traverser un paysage, ou qu’un coléoptère cheminer le long d’une allée de jardin.

    Il en est une de sensation, dont il est impossible de se défaire ou de ne pas avoir, c’est celle en laquelle on se sent être, exister, « dans sa peau, dans ce dont on est fait », en même temps que tout ce qui vit autour de nous : un chat, une abeille, une fourmi, un ami, n’importe quelle personne de proche de nous ou que nous ne connaissons pas… que nous ne pouvons pas être… Parce qu’on est « seul dans sa peau » comme est « seul dans sa peau » tout être vivant… L’intensité de la conscience se révélant alors impuissante…