Articles de yugcib

  • Le rapport de force

    … Le vrai rapport de force, c'est le mur des peuples non pas en armes, mais debout partout ; debout les yeux droit devant et jamais baissés, bras croisés et attendant qu'au centre même du cercle infernal, baissent les bras de ceux qui tiennent les fusils et les coffre-forts, s’attribuent les dividendes d'actions, tiennent les promesses mensongères et décident de ce que doit être l’ordre du monde.

    L’attente, debout, immobile, les bras croisés, des peuples formant un mur compact, résistant et inébranlable, sera une attente longue durant laquelle les dominants et les décideurs dresseront contre le mur, leurs échafaudages ; le long du mur leurs étals de marchandises et leurs aires de jeux … Mais devront finalement se résoudre à ce que le mur des peuples leur imposera : un ordre du monde fondé sur le principe de la relation naturelle entre les êtres et les choses, et donc, non plus essentiellement fondé sur la prédation, sur la domination, sur la possession comme il l’est depuis le début des civilisations et sociétés humaines…

     

     

  • La commune fragilité de l'Être

    … Les personnes qui écrivent (pour autant qu’elles se livrent à un travail d’écriture et de qualité, de manière continue depuis de longues années), qui dessinent, peignent, jouent de la musique (pour autant qu’elles réalisent, comme pour l’écriture, un travail continu et de qualité) ; les artistes, les comédiens, les auteurs d’ouvrages (romans, essais, poésie) qui publient leurs œuvres et qui ont un public et des lecteurs ; les journalistes témoins de l’actualité du monde, que l’on peut écouter lors d’émissions et de débats à la télévision ; les caricaturistes, les humoristes connus du public ; et d’une manière générale les intellectuels de diverses professions dans l’enseignement, l’information, impliquant du contact et des rencontres et donc de la relation ; et encore plus généralement les personnes exerçant dans telle ou telle activité, ayant fait soit des études et eu une formation dans des écoles supérieures, soit étudié et se sont formées elles mêmes en autodidacte…

     

    Toutes ces personnes là, sont-elles « mieux armées » pour appréhender le monde tel qu’il est dans sa réalité, dans sa complexité, dans sa dureté, dans sa violence, dans ce qu’il y a de singulier, de dramatique, de drôle, de commun ou d’exceptionnel, d’heureux ou de malheureux, qui incite à réflexion, qui questionne, dans des situations particulières dont ces personnes sont les témoins ou les acteurs actifs ou passifs ? …

    Sont-elles aussi « mieux armées » pour appréhender ce qui les impacte et ce qui les atteint dans leur vie, pouvant être des problèmes de santé, des situations difficiles dans lesquelles elles se trouvent momentanément ou pour une longue durée, en face de la vieillesse et en particulier de la « grande vieillesse », en face du handicap, de la mort, du deuil, du divorce, de la trahison d’un proche ou d’un ami, de la solitude ?

     

    « Mieux armées », peut-être… Dans la mesure où l’art, la littérature, la culture, l’éducation, la connaissance, la capacité de réflexion, et cette « force en soi » qui a pu se construire par l’art et par la culture, ont fait de ces personnes ce qu’elles sont devenues et qui les ont rendues en quelque sorte « différentes » des autres, ces quels autres étant eux, « mieux armés » d’une autre manière que par l’art et que par la culture où ils n’ont pas « baigné » ni ne se sont investis…

     

    Mais « mieux armé » n’implique pas forcément une existence plus « aisée » à vivre, n’implique pas que disparaîsse cette fragilité qui est commune à tous les humains quelle que soit leur condition sociale, leur condition physique, leur condition purement humaine… Commune non seulement à l’être humain mais à tous les êtres vivants…

     

    « Être mieux armé » on va dire – vais-je dire - « ça aide un peu »… Quoique cela demande réflexion…

     

    « Mieux armé » parce que l’on écrit, dessine, joue de la musique, que l’on a « un niveau de culture », que l’on se passionne pour quelque chose, que l’on réalise quelque chose dans sa vie (surtout quand c’est utile aux autres)… Et qu’ainsi on « appréhende mieux le monde » ?

     

    Il n’en demeure pas moins, qu’atteint d’une maladie grave, d’un handicap, en contact avec d’autres personnes aussi « mal foutues » que l’on l’est soi-mêmes, de toutes conditions sociales et culturelles en milieu hospitalier ou de soins dans un centre ; parvenu à « un âge avancé » dans la dépendance aux autres ; durant sa vie confronté à des situations difficiles et dramatiques… L’on n’est pas « mieux armé »… Ou alors c’est la gravité qu’il y a dans ce que l’on ressent sans vraiment pouvoir l’exprimer) qui se « substitue » - si l’on peut dire – à « être mieux armé »…

     

    En effet personne, absolument personne au monde, en ce qui est ressenti, éprouvé, vécu « tout seul dans sa peau » dans l’adversité – sans pouvoir l’exprimer parce que les mots (et même le regard) manquent, et que le « faire » ne peut être fait – n’est « mieux armé »…

     

     

     

  • Comprendre, répondre ...

    … Comprendre ce qui est exprimé nécessite de l’attention dans l’écoute et cela d’autant plus que ce qui est lu lorsque c’est écrit, a plus de dix lignes ou plus de trois phrases…

    Mais lire avec l’intention de répondre sans se soucier de comprendre, et brièvement, à « l’emporte pièce », est davantage « dans l’air du temps »…

    Le plus rapide étant de ne considérer qu’un petit bout de phrase – à la limite la phrase entière si elle ne prend que la longueur d’une ligne – et de réagir en réponse par l’émoticône correspondant à l’humeur du moment…

    Mais il y a encore plus rapide : évacuer ce qui défile sous les yeux, ayant pour seule intention , comme en réponse à un ensemble d’échos désaccordés, ce que l’on veut montrer qui ne répond à rien …

     

     

  • Urticante errance littératoque

    … Un grand zob au feu dans le pot tirons !

    Telle fut l’injonction de Papate à sa fille née par GPA lorsque brûlait encore au fond du pot dans la braise candie, le zob trapu enfromagé tout fumant, gland souriant ne gougouttant pas, purcaille fossilisée…

    Et Papa de son doigt ébréché une épingle plantée et sauce tomate sur l’ongle, se moucha dans le foulard de soie de sa sœurette lesbienne qui allait verser dans le pot, une oreille de rat persillée…

    Tiré du pot, le zob filocha tel une mangue trop mûre se délitant en lambeaux à la consistance de pulpe de muscat ; et la braise au fond du pot en lie impérène se mit à grésiller avant de cendrer…

    Sur la table guéridon trois pieds, Minou queue en l’air humait la fragrance aigre du zob dont le fromage en petites limaces terre de sienne brûlée, ourlait le bord de peau rougie autour du gland grumeleux…

    Ce n’est plus sur la peau de poulet trop cuit de Mamane, que sousoufflaient en haleines jasminées des voix du monde, hier encore pour nombre d’entre elles créditrices, génétrices et porteuses de paroles motrices ; mais sur la peau devenue verruquée de Mamane au visage ravagé d’ans vert-de-grisés, que désormais depuis le Jour de la Tour de Fer abattue et des temps qui suivirent faits d’heures déchirées et cascadeuses, cyclonaient, tornadaient de puantes pètes enduisant de sueur grasse corrosive la peau verruquée de Mamane…

    Alicette née par GPA, en barboteuse bien que grandette qu’elle est, et toute chargée dans sa barboteuse, apostrophait Minou qui avait choué contre l’un des pieds de la table guéridon, et hurlait au grand nounours cyclope convoité, aperçu en début d’Avent à l’entrée de GIFI, mais que Papate avait trouvé trop encombrant…

    Du coup, Alicette avait décanillé de son présentoir, puis piétiné à terre le nounours cyclope, ce qui avait fait rire Papate – mais fait sanglotter Papa et tati…

    Rats, gonds, daims et meutes de cloportes ; nasses, portes à raboter, peaux tannées et rapsodies ondulantes millepattantes… Sous un ciel grillagé la chasse aux rats et aux daims est ouverte, les coups tirés font courir les rats et mourir les daims…

    Putrécanti applaudi le Rampono storié sa cucudandinance tout flytoxé sauf la vermine autant rampante qu’ailée et béni les Mégagoths !

     

     

  • Trois grands rendez-vous télétiques

    … Trois grands rendez-vous à la Télé qu’en ce début décembre 2022 je vais délibérément et allègrement louper/louper/louper :

    Les huitièmes de finale de la coupe du monde de football au Qatar (et donc France Pologne)

    Et ces deux grands rendez-vous annuaux que sont

    La grande nuit du Téléthon, interminable

    L’élection de Miss France 2023

    Ainsi que quelques daubes de débats politiques et de spectacles de divertissement variétés

    Grands Rendez-Vous Télétiques qui, chaque année en décembre, font un audimat de plus de dix millions de Français.

     

  • Une guerre qui n'a plus rien à voir avec les guerres précédentes (suite)

    … Le 21ème siècle dans son historique depuis le 1er janvier 2001 et jusqu’à décembre 2022, n’égale pas cependant, en dimension d’horreur et de barbarie, ainsi qu’en nombre de victimes de guerres, le 20ème siècle… Mais qu’en sera-t-il à la fin du 21ème siècle ? …

     

    En effet, déjà en nombre de victimes (militaires et civiles) des deux grandes guerres du 20ème siècle, celle de 1914-1918, puis celle de 1939-1945 ; l’on avoisine les cent millions de morts (à mettre en rapport avec la population mondiale de 1950 qui était de près de 3 milliards d’humains)…

    Sans compter toutes les autres guerres et conflits armés de ce même 20 ème siècle…

     

    Et en dimension d’horreur, de barbarie, de génocide, d’extermination ( de 6 millions de juifs), ce qui est impressionnant, c’est cette « indusrie de la mort » organisée, planifiée, à grande échelle, avec les camps de travail forcé et d’élimination systématique de milliers de personnes à la fois, le transport en trains de marchandises (wagons de « 8 chevaux ou 40 hommes »), de regroupements en camps de transit, de rafles, de toutes sortes d’humiliations, de tortures, de souffrances, infligées à des millions de personnes durant la deuxième guerre mondiale, de 1941 à 1945 dans toute l’Europe…

     

     

     

    Aussi, la guerre qui aujourd’hui, au 21ème siècle, oppose l’Homme à lui-même et aux autres Hommes, guerre sociale d’individu à individu, d’ethnie à ethnie, de culture à culture, de modèle à modèle, de religion à religion, dans sa violence inouie, entretenue et généralisée… Si elle est, cette guerre là, une guerre différente des guerres qui ont précédé ; elle n’atteint pas la dimension en horreur et en barbarie qui fut celle, à grande échelle, et donc impactant des dizaines de millions de personnes, de 1941 à 1945… (Mais je le redis « qu’en sera-t-il à la fin du 21ème siècle?)…

     

    C’est tout de même « bien moins dur » en 2022 qu’en 1944, pour un Juif, pour un exclu, pour un « indésirable » pour un sans abri – en France ou dans un pays de Union Européenne ! (quand je dis « moins dur » c’est « dur, oui, tout de même mais c’est la dimension qui est différente, notamment lorsque l’on rapporte la dimension actuelle de l’horreur, de la barbarie, du nombre de victimes, au chiffre de la population mondiale en 2022)…

     

    La dimension de l’horreur, de la barbarie, du nombre de victimes étant une question d’échelle de grandeur et d’étendue…

     

     

  • Une guerre qui n'a plus rien à voir avec les guerres précédentes

    … Une guerre qui n’a plus rien à voir avec toutes les guerres d’avant le 21ème siècle, et qui a commencé avec les attentats islamistes à partir de 2001, et dont les fronts, les champs de bataille,les ravages et les victimes ne sont plus seulement limités à la guerre en Ukraine depuis le 24 février 2022 ; impacte désormais le monde entier, les humains et tout ce qui vit sur cette Terre, les animaux, les végétaux, la Terre elle même avec ses sols, ses mers et son atmosphère…

     

    Une guerre qui oppose l’Homme à lui-même, aux autres Hommes autour de lui, à l’ensemble du monde vivant ; une guerre sociale, d’individu à individu, d’ethnie à ethnie, de culture à culture, de communauté à communauté ; de modèle à modèle ( de polique, de civilisation), de religion à religion ; de pensée à pensée, d’idéologie à idéologie, tout cela dans une violence inouie, entretenue, provoquée, relayée ; une guerre écologique… Où s’affrontent les composantes diverses, multiples et complexes de la société humaine de par le monde dans un individualisme soutenu et exacerbé par une économie de marché consumériste globalisée aux mains des dominants…

     

    Je suis partagé entre d’une part une compassion silencieuse, non exprimée pour bon nombre de mes semblables sur cette Terre, en pensant à leurs activités, à leurs enfants, à leurs familles, aux problèmes qui sont les leurs au quotidien… Et d’autre part une absence de solidarité pour ce même nombre de mes semblables sur cette Terre, en pensant à leurs comportements individualistes de consommateurs, à leurs propos et gestes agressifs, à leurs indifférences, à leurs hypocrisies, à leur soumission à l’ordre du monde imposé par les dominants…

     

    La compassion ne l’emporte pas, l’absence de solidarité non plus, c’est comme si les deux plateaux de la balance se trouvaient réunis avec la compassion et l’absence de solidarité mélangées…

     

  • Cent tours de manivelle et le moteur ne réagit pas

    … Et si la littérature – pour autant que l’on puisse user du terme « littérature » dans le sens que je vais ici exprimer – était dans l’agissement plutôt que dans la parole et dans l’écriture ?

     

    Qu’est-ce que la littérature, de parole, d’écriture, d’œuvre d’écriture, d’auteur de livres, de gens d’écriture, d’intellectuels s’exprimant devant un public… Sans agissement réel, au regard porté sur ce que fut la vie vécue, de soi, depuis son enfance, une vie vécue sans avoir jamais participé à quoique ce soit, par exemple au sein d’une association d’intérêt public, de caractère humanitaire ; sans jamais avoir aidé, soigné, réparé, secouru, donné de son temps, tout cela avec d’autres personnes agissant ?

     

    La parole et l’écriture, les mots, la pensée exprimée… Un moteur ?

    Peut-être…

    Oui peut-être…

     

    Un moteur tel celui de l’une de ces automobiles du début du 20ème siècle que l’on essaye de faire démarrer en tournant de toutes ses forces, une fois, deux fois, dix fois, la manivelle… Mais pas le moindre toussotement du moteur…

    Sans le mécanicien qui se place dos à terre sous le moteur de l’automobile, qui, muni d’outils, dévisse, revisse, remplace, ajuste, répare, démonte, remonte pièce par pièce, soude, essaye ceci, cela… Le moteur ne démarrera pas…

     

    Si le « bilan » que l’on fait de sa vie, est de peu d’agissement et de beaucoup de parole, d’écriture et de pensée exprimée… Et si de surcroît ce qui a été dit, écrit, exprimé, l’a été le plus souvent sans que cela ait été compris du fait de la manière dont cela a été dit, écrit, exprimé (illisible, hermérique, pour un « commun des mortels » qui n’est pas forcément une personne n’ayant reçu qu’une éducation de base)… Alors tout ce « beaucoup de parole, d’écriture et de pensée exprimée » n’a finalement été qu’un certain nombre de tours de manivelle n’ayant pas provoqué le moindre toussotement du moteur…

     

    Dans un hôpital, que tu sois, atteint comme tu peux l’être, te mouvant dans le couloir entraînant ta potence de suspension de poche en plastique, tuyauté, bouteille à oxygène, etc. … Ou sur un fauteuil roulant… Que tu sois, oui, écrivain, auteur d’ouvrages, intellectuel, penseur, avec cette faculté qui est la tienne à pouvoir t’exprimer, à savoir « dire les choses » ; ou que tu sois un Portugais de 76 ans ayant passé sa jeune vie d’adulte sous Salazar et sachant tout juste lire et écrire, ou que tu sois un jeune de banlieue de Cergy Pontoise sorti du système éducatif, qui lui, le Portugais de 76 ans ou le jeune de Cergy Pontoise, aussi mal foutu que toi, se transporte en tirant sa potence… Lorsque vous allez vous retrouver tous les trois, descendus par l’ascenseur, au rez de chaussée, devant l’entrée de l’hôpital, pour « fumer un clope » (le portugais il a un cancer du colon, et le jeune de Cergy Pontoise il n’ a plus de nez et il lui manque une oreille à la suite d’une bagarre dans laquelle il a laissé la moitié de son visage)… Vous allez peut-être vous regarder sans trop savoir quoi vous dire… Mais il va passer dans le regard échangé… Disons « une forme de littérature »…

     

     

     

  • C'est l'Avîn't !

    Ça y est, on y est, 1er décembre, c’est l’avîn’t !

    Les pernohaux qué grimp’ aux murs, les ulumunations, les achats de noël, les joujoux, ah putain d’joujoux, les chocolats, la bûche chez Picard (en espérant qu’aura pas une coupure de jus de plusieurs heures qué dégongèl la bûche et encore le chapon farci et les langoustines)…

    C’est l’avîn’t le temps des p’tits queucœurs rourouges et des dons aux démunis aux pelés aux tondus aux éclopés, le téléton, la Saint Nicolas – le père fouettard…

    Ça y est, on a réservé pour une semaine à Courchevel ou à Megève, un billet TGV -InOui/Ouigo en promo… (pourvu qu’ait pas d’grève)…

    L’avîn’t à Paname c’est pas l’avîn’t à Kiev, c’est sûr !

    Gross Inflat’ sur les joujoux, ah putain d’joujoux même pour les baba’ou d’un demi an !

     

  • Le poids de l'économie numérique sur la planète

    … Pour que fonctionne toute l’économie dépendante du numérique sur l’ensemble de la planète en 2030, il faudra utiliser 51 % de l’électricité mondiale produite, ce qui nécéssite la mise en service de 4400 réacteurs nucléaires.

     

    Internet devient pour les besoins de la vie quotidienne, pour la médecine, les hôpitaux, les transports, le stockage, l’acheminement et la distribution des produits alimentaires, les loisirs, les sports, l’industrie, l’agriculture, les commerces, l’école, les entreprises productrices de services, les maisons de retraite, les comptes bancaires, l’information, le tourisme, la communication de chacun… Enfin pour tout ce dont nous avons besoin quotidiennement sur cette planète, notamment dans les pays développés (et de plus en plus dans les pays en voie de développement), une nécessité absolue, incontournable… Car sans internet c’est pour ainsi dire l’économie toute entière qui s’arrête, parce que les « savoir faire » sans internet ont disparu et que l’adaptation à un monde sans internet (et sans électricité) nécessiterait de passer des années à se réorganiser afin de faire fonctionner les choses comme au temps où internet n’existait pas… (les savoir faire à reconstituer)…

     

    Déjà, par exemple, comment faire un G20 sans internet ? Ou une conférence mondiale sur le climat COP 21/22/23 etc. … Sans internet ?

     

    Un brouillard électromagnétique d’ondes dans lesquelles nous vivons, avec internet mobile (4 et 5G), objets connectés, wifi, bluethooth, compteurs communicants, puces de cartes bancaires et autres ; recouvre la planète, et de grands projets de développement économique repose sur un recours massif aux ondes électromagnétiques.

     

    Un milliard de smartphones sont vendus chaque année depuis 2012 ; 50 à 130 milliards d’objets connectés (voitures, robots ménagers, montres, systèmes d’ouverture/fermeture, smartphones, domotique commande à distance avec programmation, jeux, appareils de toutes sortes, sont utilisés 24h sur 24 partout dans le monde où pénétre la civilisation technologique occidentale…

     

    L’on extrait de nos jours, de la croûte terrestre, en l’espace d’une génération (20 ans), davantage de métaux nécessaires à la fabrication d’ordinateurs, smartphones, batteries… Que durant toute l’histoire de l’humanité ! (il faut par exemple, 800 kg de matières premières pour fabriquer un ordinateur de 2 kg)…

     

    L’infrastructure numérique est impressionnante – et démesurée : box internet, récepteurs de quartiers, centres de raccordement urbain, millions de kilomètres de câbles de cuivre et de fibre optique dans le sous sol et au fond des océans, routeurs, serveurs, data centers…

     

    … Et, en plus de l’économie numérique pour tous nos besoins, pour tout ce qui est du marché et de la consommation… Ce qui est déjà considérable…

    Il y a… L’économie de la guerre, des armes (comme on le voit avec la guerre en Ukraine depuis le 24 février 2022, tout ce qu’utilise l’armée russe, tout ce qu’envoie en matériels et engins de guerre, les pays de l’OTAN – tout ça, c’est de l’électronique, de la domotique, de l’internet pour le fonctionnement)…

     

    … Le poids de l’économie numérique sur la planète n’entre pas en ligne de compte dans les G20 et les COP 21/22/23…

    Et comment d’ailleurs, pourrait-il entrer en ligne de compte ?

    Nous sommes « au-delà même de l’hypocrisie » : dans un processus irréversible, en face d’un avenir dont personne n’a idée, inimaginable…

    Nous sommes en un « point de non retour » au-delà du quel, il y aura « quelque chose » - c’est sûr – mais nous ne savons pas quoi…

     

    On dit « un enfer »… Mais l’enfer (et le paradis) sont des vues de l’esprit humain… Ainsi d’ailleurs que toutes les prospectives, les futurismes, les prévisions, les anticipations, les imaginations et visions d’avenir au sujet de modes de vie possibles, de nouvelles habitudes et comportements autant individuels que collectifs, etc. … Car le « vrai » qui entre dans tout ça, et qui est « une affaire de visionnaires » (il y a toujours eu des visionnaires – en général des hommes et des femmes de réflexion, de pensée, d’esprit scientifique)… C’est la projection dans un réel qui sera, de ce qui se fait dans le présent… Une projection partielle et donc incomplète, tronquée dans la partie élevée du cône ou de la pyramide ou du cylindre… La partie élevée étant indéfinissable, non mesurable…

     

  • Des tonnes de bouffe au Qatar, suite ...

    … L’on m’a dit : « ces tonnes de bouffe au Mundial de foot du Qatar, si la coupe du monde de foot avait eu lieu ailleurs, il aurait bien fallu que les équipes, les accompagnants et les journalistes et les spectateurs, « bouffent », donc tu as tout faux puisque ces tonnes de bouffe auraient été les mêmes ailleurs »…

     

    Mais il y a tout de même une différence de taille entre « au Qatar et dans d’autres pays » à propos de ces tonnes de bouffe :

     

    Le Qatar ne produit RIEN en bouffe (tout, archi tout ce qui se bouffe, au Qatar, vient de pays à des milliers de kilomètres, à votre connaissance, y-a-t-il au Qatar - grand comme la Corse - des champs de pommes de terre, d'haricots, de poireaux, de navets, etc. ? Y-a-t-il au Qatar des prés à vaches, à moutons ? ...

    Alors que pour les JO de Paris en 2024, rien qu'en Ile de France, il y a des centaines d'hectares de produits maraîchers, et dans notre Limousin et en Chalosse dans les Landes, et en Auvergne et en Bourgogne, de superbes vaches et bœufs plantureux!)... Même chez Mac Donald en France, on achète Français !

     

    Dans tous les pays assez riches en terres agricoles et d'élevages, où se déroulent de grandes manifestations sportives internationales, pour faire bouffer des milliers de personnes et les équipes de sportifs avec leurs accompagnants, y'a au moins 60/70% de tout ce qui se bouffe, qui n'a pas fait 10 000 km en avion frigo !

     

    Alors qu’au Qatar pour le Mundial de foot, c'est 100% de bouffe importé, ainsi d'ailleurs que toute l'année, au Qatar, pour 3 millions de personnes "riches à crever" (les Qatari je précise, parce que les travailleurs Bangladais, Indous, Pakistanais, eux, qui bossent sur les chantiers de construction de cet environnement futuriste qu'est le Qatar, ne bouffent que du riz et des rognures de bidoche ou de poisson et boivent de la flotte (pas du pinard millésimé à 50 ou 100 euros la bouteille!)

     

     

     

  • Neutralité face à l'injustice

    Neutralite

    … Ne sont guère nombreux, ceux et celles qui, ne demeurant pas neutres, ouvertement et au su et au vu de tout le monde, soutiennent, encouragent, et justifient l’injustice qui, pour eux, n’est pas de l’injustice mais la vérité d’un état des choses que l’on ne peut changer (la violence, la prédation, la domination, les inégalités produites par les Hommes)…

     

    Ils ne sont pas nombreux « en direct » notamment lorsque vous les avez en face de vous dans une discussion… Mais ils sont un peu plus nombreux « indirectement » notamment lorsqu’ils s’expriment sans clairement s’identifier sur la Toile, sur le « mur virtuel » où tout le monde peut inscrire quelque chose, déposer une image…

     

    Effectivement la neutralité est bien la position où se fixe le plus grand nombre d’entre nous, neutralité se manifestant par l’indifférence, par le silence, par la démission, par la lâcheté, par la préférence de la facilité, par la soumission à une opinion générale, par le désengagement, par l’abstention… Et dans la neutralité il est évident que l’oppresseur est toujours gagnant…

     

    Certes, la difficulté de l’agissement et du choix, le caractère aléatoire, inconfortable, risqué, insécurisant, de l’agissement, incite à la neutralité…

    Mais la neutralité ne peut demeurer durablement comme une page blanche immaculée, parce que sur la page blanche, ce qui a été tracé sans être visible par le neutre qui a quand même son idée à lui, finit par apparaître.

     

     

    La vraie neutralité face à l’injustice (comme la page blanche demeurant sans cesse immaculée) n’existe pas… (Tu ressens forcément quelque chose en toi, de ce que tu perçois, observes, subis, même si tu le gardes pour toi, ne le fais point connaître aux autres)… Et ce que tu ressens, dans la mesure où c’est aussi à peu près également ressenti par beaucoup d’autres, et où ça induit des comportements de résistance, ça rend plus tout à fait gagnant l’oppresseur…

     

     

  • Une force naturelle

    … Il y a cette force naturelle faite d’intelligence, d’ordre immuable et intemporel, qui est comme une mécanique horlogère d’une extrême complexité, qui ne disparaîtra jamais de l’univers que nous, humains, connaissons, qui ne disparaîtra jamais non plus d’autres probables univers encore inconnus de nous, humains…

     

    Une force naturelle faite d’intelligence qui, bien qu’immuable et intemporelle et en quelque sorte égale à elle même, évolue, se transforme, se déplace, s’installe partout où elle le peut, et qui toujours à chaque fois qu’elle apparaît, commence en quelquechose qui est presque rien et qui se diversifie en se complexifiant en un presque tout…

     

     

    Cette force naturelle a dans son contenu – et dans son essence – quelque chose qui est commun à tous les êtres vivants, à toutes les espèces vivantes et végétales, permettant à chaque espèce d’exister, de se perpétuer, de se protéger, de se défendre en face de ce qui la menace et l’agresse (l’on peut appeler cela solidarité naturelle de l’espèce dans la cohésion de ses représentants qui, chacun individuellement lutte pour son existence dans un combat sans merci, mais peut, relié à ses semblables, de la même espèce, prendre part à la défense de son espèce)…

     

    En corollaire si l’on peut dire, à cette « solidarité naturelle » des représentants de toute espèce vivante, il y a aussi des associations naturelles, des symbioses, des complémentarités entre représentants d’une même espèce et représentants d’une autre espèce (souvent d’ailleurs d’une ou de plusieurs espèces très différentes les unes des autres), qui contribuent à la survie, à la perpétuation de l’espèce, de la vie toute entière…

     

    Et le fait que dans chaque espèce vivante, le nouveau né issu de la fécondation sexuée (notamment les mammifères) bénéficie de la protection de sa mère ou de ses deux parents ; et que parfois même le faible, le moins bien pourvu par la nature, le vieillissant, le malade, le menacé par un prédateur, l’accidenté, peut être secouru par d’autres représentants de son espèce (et même, oui cela arrive, secouru par des représentants d’une espèce différente)…

     

    On va appeler tout cela, tout ce que j’ai évoqué « la beauté du monde »…

     

    Chez les Humains, l’émotion, ou plus exactement la « fabrique de l’émotion «  engendrée par la survenue d’un événement dramatique (un meurtre horrible, un incendie, une inondation, le déraillement d’un train, le crash d’un avion, une guerre, entre autres) ou encore engendrée par la levée d’un mouvement social en faveur de ceci/cela (ou contre), par une menace qui risque d’avoir des conséquences néfastes sur la vie quotidienne que l’on vit…

     

    L’émotion donc, et surtout la « fabrique de l’émotion » (par les puissances médiatiques, par un pouvoir en place, par mouvement spontané d’un ensemble de personnes) dans le monde d’aujourd’hui peut-être davantage que par le passé ; occulte cette force naturelle faite d’intelligence, ordonnée comme une mécanique horlogère… Et n’engendre pas forcément, comme l’on le croit, quelle que soit la dimension de l’émotion, de véritable mouvement de solidarité, à part de la compassion passagère, quelque contribution en dons d’argent ou d’envoi de fournitures de première nécessité lors de catastrophe naturelle ou d’accident impactant beaucoup de personnes en quelque lieu…

     

    L’émotion, d’autant plus qu’elle est fabriquée et relayée et qu’elle passe telle une gigantesque vague, est bien souvent « contre productive » dans la mesure où elle prend le dessus sur l’agissement…

     

     

  • Violences faites aux femmes

    … Si j’adhère très nettement à la lutte contre les violences faites aux femmes, il n’en demeure pas moins que des violences faites à des hommes par des femmes, est aussi une réalité non négligeable…

    Même si ces violences faites par des femmes à des hommes qui peuvent être un mari ou un compagnon ne concernent qu’une minorité de femmes – peut-être de 1 à 3 sur 10, elles existent et doivent être dénoncées, faire l’objet de poursuites…

     

    Ces violences faites par des femmes à des hommes peuvent être des propos ou des gestes agressifs, malveillants, outranciers, parfois répétés, associés à des comportements intolérables, rendant la vie à deux, au quotidien, très difficile, et il n’est pas juste qu’un homme subisse l’agressivité et le comportement intolérable d’une femme, notamment lorsque la femme ou la compagne ne cesse de reprocher à son homme ses défauts alors qu’elle même est loin d’être un « prix de vertu »…

     

    S’il arrive que l’homme, excédé – et probablement envisageant de se séparer de sa femme qui, en aucune façon ne le soutient, n’est solidaire de lui, et de surcroît a des propos et des gestes agressifs-

    et qu’il en vient, cet homme à un geste regrettable envers sa femme ou sa compagne, lors d’une situation sensible et dramatique… Faut-il pour autant que cet homme fasse l’objet d’une bronca sur les réseaux sociaux, d’une condamnation par ses proches, par ses amis, par ses connaissances et que sa vie soit pourrie, qu’il doive se démettre des fonctions qu’il exerce au sein d’une association ou d’un organisme ?

     

    Ce que l’on appelle « une belle personne » pour désigner un homme ou une femme « de bien et de bonne volonté », charismatique, influent(e), dans une réelle dimension d’humanité… Ne peut pour autant être absolument parfait, sans aucun défaut, sans fragilité, sans une part obscure en lui, en elle, que d’ailleurs il, elle reconnaît…

     

    Comme pour beaucoup de choses – déplorables – qui, « montées en épingle » et incitant à extrémisme, crispation exacerbée, fanatisme, parti pris (tout cela relayé et communautarisé), dans ce monde de violences et d’intolérances où l’on vit de nos jours ; l’ultraféminisme engagé et militant, tout comme tant et tant de mouvements « anti ou pro ceci/cela » revendicatifs, ostentatoires, idéalisés, ne contribue aucunement à la « paix sociale » !

     

    De tout ça, de tout ce qui aujourd’hui crispe, divise, sépare, incite à la haine, au rejet, à la violence, à l’agressivité – mais qui, paradoxalement « voisine » avec des complaisances, des renoncements, des démissions – rien n’apparaissait d’une manière aussi « endémique » dans la société des années de 1950 à 1970 en France… Et sans doute ailleurs dans les sociétés dites « développées » de cette époque antérieure aux années 1980…

     

    Aujourd’hui, de ceci ou de cela, aussi justifié soit-il, qui choque, qui dérange, qui est relayé et communautarisé, on en fait tout un fromage… Sauf que le fromage, il pue et il est plein d’asticots !

     

     

  • Des tonnes de bouffe pour le Mundial de foot au Qatar

    … J’imagine que pour faire bouffer durant un mois, midi et soir, sans compter le petit déjeuner du matin et encore le goûter, à Doha au Qatar, les milliers de personnes, footballeurs de toutes les nations, leurs accompagnants, familles, personnels de service, journalistes sportifs, photographes, chroniqueurs, rédacteurs, et spectateurs venus en avion ( 160 vols par jour )… Les tonnes de bidoche, de légumes, de fruits, de produits alimentaires qu’il va falloir acheminer en avion frigo, depuis les pays forcément lointains, producteurs de toutes ces denrées…

    Car le bœuf, l’agneau, le poulet, le canard entre autres bidoches, ne sont point que je sache, « local » c’est à dire venant de « fermes Qatari » ! (rire)…

     

    Et tous ces gens qui crèchent dans les hôtels palaces à 1000 euros la nuit, ne vont pas bouffer à midi et le soir, un plat de riz ou de nouilles avec des nuggets de poulet !

    Excellent pour la Planète, ces tonnes de bouffe acheminées par avion frigo depuis des pays situés à dix mille kilomètres du Qatar ! J’en crève autant de rire que de pleurer, de cette grosse affaire de mundial de foot au Qatar, l’une des plus scandaleuses et révoltantes aberrations du siècle en matière de gabegie de consommation énergétique et bouffe pantagruélique sans compter tout ce qui se vend de très cher et de tout à fait superflu dans les galeries marchandes des hyper espaces commerciaux architecture futuriste de Doha, produits de luxe venus aussi de pays producteurs lointains !

     

    Au Qatar du 20 novembre au 18 décembre 2022, on tue le bœuf (du Charolais, du Limousin, de la Chalosse… Ou Argentin)… Mais… Pas le cochon (comme à Intermarché de Sainte Tarte de la Midoue)… Quoique… (pour les Bleus et leurs accompagnants…)

    Au fait : y – a – t -il des abattoirs à Doha (pour autant que l’on puisse faire venir par navires bétaillers, des troupeaux de vaches ) ?

     

    Cela dit, depuis août 2022 et encore aujourd’hui, 3 mois plus tard, le tiers du territoire du Pakistan se trouve sous les eaux (plus de deux mètres en certains endroits) à la suite des inondations record survenues lors de la dernière mousson, rendant difficile et précaire la vie de centaines de milliers de personnes, presque toutes des paysans vivant des produits de la terre (plus de récolte, plus de nourriture), et en perspective, de longs mois où l’eau ne s’évacue pas, et la prochaine mousson dans 8 mois, qui aggravera la situation…

    Et en Ukraine six millions de personnes sans électricité, sans chauffage durant les mois d’hiver, vivent dans la précarité…

     

    Et pour au moins deux milliards d’humains sur la planète, les tonnes de bouffe pour quelques milliers d’aficionados de foot, pour les équipes compétitionnant sur la pelouse du stade du siècle, toute la gabegie de consommation énergétique ; le Mundial de foot au Qatar est une insulte !

     

    J’imagine que l’Ukrainien lambda ne va pas suivre à la Télé, en installant un groupe électrogène à usage domestique dans une pièce de débarras de sa maison, les matches de cette coupe du monde 2022 !