Articles de yugcib

  • Au temps des encyclopédies en gros volumes

    … Lorsqu’il n’y avait ni Google ni moteurs de recherche sur internet ni internet, il y avait les encyclopédies, le Quid de l’année, et toutes les revues, tous les magazines, tous les livres traitant de tel ou tel sujet dans toutes les disciplines possibles… Ainsi que des coupures de journaux et diverses documentations que l’on avait pu conserver ; tout cela constituant un réservoir de recherche – mais en vérité un réservoir de recherche très volumineux d’où la nécéssité de disposer chez soi d’un meuble bibliothèque prenant toute la largeur d’une grande pièce (un salon) et adossé au mur…

    Avec les encyclopédies l’on avait accès à tous les savoirs dans toutes les disciplines (Histoire, Géographie, Sciences, découvertes, connaissance du monde, de la nature, des animaux, etc.)…

    Cependant, en ce qui concernait les faits d’actualité, ainsi qu’un certain nombre d’informations relatives aux événements, à tout ce qui se passait, de local, de régional, de par le monde… Et de tout ce qui nous permettait de recourir à des services, d’accomplir des démarches administratives, d’acheter des produits de consommation… Les documentations en catalogues, en revues, magazines, journaux, livres, avaient leur limites…

    Les recherches auxquelles l’on se livrait alors, « dans le temps », le temps d’avant internet, pouvaient s’avérer fastidieuses, incertaines en résultats, nécéssitant de passer de page en page, d’un document à l’autre, de se livrer à de nombreuses manipulations…

    Aussi, tout ce qui courait dans le vent de l’opinion publique, dans le fameux « on dit » ou « l’on a appris que », primait sur la recherche, et surtout sur le travail de recherche…


     

    Avec Internet, Google et les moteurs de recherche, les savoirs et les connaissances dans tous les domaines sont devenus accessibles en peu de temps, quoique parfois pas si aisés que l’on pourrait le croire (et surtout aussi fiables), et les faits d’actualité portés à connaissance immédiate et largement diffusés, enregistrés et faisant trace dans l’espace infini du Web, aussi accessibles et consultables qu’ils soient dans l’instant, ne sont pas forcément fiables…

    Et le travail de recherche, en général, est souvent inaccompli, ou escamoté, ou n’est pas effectué… C’est la vision que l’on se fait soi-même des choses, c’est aussi tout ce que l’on apprend par « ouie-dire » ou pour l’avoir vu posté sur des réseaux sociaux, des blogs, qui prime sur le travail de recherche (et l’évacue)…

    … Et reste la question de ce que produit en nous un travail de recherche, en capacité mémorielle, en capacité de raisonnement, d’analyse, de réflexion, et en capacité d’exprimer autrement que dans le langage qui va dans le sens commun, dans le sens de l’opinion générale…


     

  • Contre productivité de la destruction et de la violence

    … La destruction de ce que le Système et de ce que l’Ordre Etabli mettent en place et font évoluer au profit des dominants, des possédants et des décideurs et des intérêts de ces derniers ; destruction faite le plus souvent dans la violence par des meneurs engagés dans telle ou telle action « en faveur de… » ou « contre ceci ou cela » (qui est « du Système », qui est « de l’Ordre Etabli), lesquels meneurs entraînent des foules … Indirectement mais en toute certitude, contribue à un renforcement, à une « refondation » du Système, de l’Ordre Etabli ; parce que le Système et l’Ordre Etabli se repositionnent toujours en s’appuyant sur ceux qui soutiennent le Système, y adhèrent, en bénéficient et se retournent toujours contre les « fauteurs de trouble »… C’est juste là une question de rapport de force entre des minorités aussi diverses et engagées qu’elles soient, et une ou des majorités relatives (le plus souvent il faut dire, silencieuses mais ralliées au Système)…


     

    Ainsi le Système se nourrit-il des violences exercées… Et dans l’hypothèse où le Système s’écroulerait sous les coups qui lui sont portés, où effectivement presque tout ce dont il est fait serait détruit ; ce qui succèderait au Système ne serait qu’un autre Système tout aussi injuste, tout aussi violent, tout aussi dominateur, tout aussi inégalitaire, dans lequel l’individu serait broyé, à l’exception d’une caste de privilégiés s’octroyant tous les droits…


     

    La seule façon de « niquer le Système » et « l’Ordre Etabli », avec quelque chance que ça marche, que ça aboutisse, c’est d’édifier, de construire, de réaliser, de faire, se s’arranger entre personnes et groupes, en marge du Système, voire sans lui… De priver le Système , en somme, de ce qui le fait exister…Qui provient en grande partie (objets de consommation courante, matières dont sont faits ces objets, denrées alimentaires) de pays où l’on exploite une main d’œuvre dans des conditions d’esclavage…


     

    Et, privant ainsi le Système de ce qui le fait exister, suppléer par l’ingéniosité, par l’inventivité, par la créativité des personnes et des groupes œuvrant ensemble afin de trouver des solutions aux problèmes qui se posent…


     

  • Années de cotisation retraite

    Annees cotisation

    … Si je comprends bien, au vu de ce tableau, une pension de retraite commence à être versée à l’âge qui est indiqué en France, Allemagne, Espagne, Grèce, Italie, Portugal, Hongrie… Mais le montant de cette pension est celui qui est défini par le nombre d’années de cotisation versée…

    Ainsi, lorsqu’en France un salarié pourra – selon la réforme- cesser son activité et percevoir une pension de retraite à l’âge de 64 ans (ce qui sera tout à fait possible à tout salarié, comme cela l’avait été à 60 puis à 62 ans avant la réforme), s’il ne lui a pas été possible de cotiser durant 43 ans (comme précédemment durant 37 puis 40 ans), le montant de sa pension de retraite sera calculé et versé en fonction du nombre d’années de cotisation. (Donc pour 43 années de cotisation, le maximum prévu pour soit un salarié ayant exercé durant 43 ans un emploi « non qualifié » - payé au SMIG- soit pour un salarié ayant été durant 43 ans un professionnel qualifié – payé au dessus du SMIG)…

    Pour avoir à la fois 64 ans requis ET 43 annuités de cotisation, il faut donc en continu (sans aucune interruption) avoir commencé à travailler à l’âge de 21 ans…

    Quelle sera en nombre de salariés, en 2040, la part de ceux et de celles de ces salariés qui auront débuté dans une activité professionnelle à 21 ans (nés en 1976 et ayant eu 21 ans en 1997), ayant pu exercer leur activité – ou plusieurs activités successives – sans interruption jusqu’en 2040 ?

    Ou plutôt, pour formuler différemment la question :

    Quelle était la part des jeunes de 21 ans, en 1997, qui entraient en activité professionnelle ? Sachant que déjà à l’époque, après le BAC (passé à 17 ans) il fallait plusieurs années d’études et de formations pour la plupart des emplois qualifiés…

    Et quelle est la part des femmes qui, à l’âge de 64 ans, pourront justifier de 43 années de cotisation, sachant que plus de la moitié des femmes en âge d’exercer une activité rémunérée, du fait d’interruption parfois de plusieurs années, n’auront pas cotisé durant ces années d’interruption ( élever des enfants, chômage et autres raisons et situations particulières) ?

    L’on voit bien – c’est évident – qu’avec 64 ans âge requis pour départ à la retraite ET 43 années de cotisation, c’est moins de la moitié de la population française en âge d’exercer une activité professionnelle, qui répond à la fois à ces deux obligations (64 ans et 43 années de cotisation)…

    Quelle retraite en effet, pour une femme n’ayant pu cotiser qu’une vingtaine d’années, ou pour un homme qui a cotisé une trentaine d’années ? Sinon une retraite qu’il ne faudra prendre que jusqu’à 5 ans plus tard (et encore 5 ans de plus ne feront point pour autant les 43 années requises de cotisation)…

    Certains croient ou pensent que ce n’est pas 64 ET 43, mais 64 OU 43… Alors qu’en est-il pour ceux et celles qui, à 64 ans, n’ont que 20 ou 30 annuités de cotisation ? Ou encore pour ceux et celles qui, continuant jusqu’à 67, 68 ans voire 70, n’auront jamais les 43 années de cotisation requises ?


     

    NOTE : Dans ce tableau, si ce qui est annoncé pour l’Allemagne, l’Espagne, la Grèce, l’Iltalie, le Portugal et la Hongrie reste à vérifier, il est certain que pour la France, c’est bien 64 ans en vue, et 43 années de cotisations…


     


     

  • "Danse-Avec-Les-Lobbies"

    … Une pièce de 2 euros ou un billet de 20 euros conserve sa valeur quelque soit le nombre d’opérations, de mains qui reçoivent cette pièce ou ce billet…

    Les mêmes 2 ou 20 euros par carte bancaire, pour une opération d’achat, perdent déjà une petite partie de leur valeur, lors de cette opération d’achat, du fait des frais bancaires prélevés sur 2 ou 20 euros…

    À la vingtième opération d’achat avec la même carte, que reste-t-il de ces 2 ou 20 euros sinon rien, le système bancaire ayant tout absorbé ?

    Il en est de même lors de tout achat ou paiement effectué « en ligne » notamment pour des billets de train, d’avion, ou pour des réservations de chambres d’hôtel, de place pour un spectacle… Ou même encore pour des dons à des associations humanitaires réalisés par internet…

    Vu le nombre de transactions réalisées ainsi, « en ligne » chaque jour, chaque minute, chaque seconde dans le monde, il est évident que le système bancaire, financier, avec ses multiples intervenants et intermédiaires, absorbe, transaction après transaction, la plus grande partie de l’argent qui ne se voit pas mais se « matérialise » en domination exercée par les géants de l’économie de marché, de la finance internationale, les possédants et décideurs regroupés en lobbies, en sociétés multinationales… Le consommateur lambda, y compris le jeune Africain qui vit avec 30 euro par mois et utilise un smartphone avec 15 Go d’internet en carte rechargeable, et à plus forte raison l’européen relativement aisé qui, périodiquement renouvelle ses équipements technologiques devenus obsolètes – et achète chez « Grand Frais » des poires du Chili (en payant par carte)… Le consommateur lambda donc, c’est « Danse avec les Lobbies » …


     

    … Cela dit, comment demeurer « anti carte bancaire » ou « anti paiement en ligne » quand on sait qu’en bien de situations particulières où l’on a quelque chose à payer, payer en espèces s’assimile à un « parcours du combattant » ? Un exemple : pour l’essence, à la pompe, quand il n’y plus de type ou de typesse dans la guérite, ou qu’il est dix heures du soir ou six heures du matin, comment on fait pour se réapprovisionner ?


     


     

  • Un cauchemar récurrent

    … Il y a celui de l’ascenseur qui n’arrête pas de descendre – ou de monter- (quand il descend, la lumière dans la cabine décroît et vacille, le mur devient de plus en plus sale, terreux, et après le Nième sous sol, l’ascenseur s’arrête, il fait tout noir, chaud, humide et puant… Quand il monte, et arrive au dernier étage on débouche sur un long couloir dont la paroi en verre d’un côté donne sur un ciel blanc très brumeux et très éblouissant, et dont l’autre côté est fait de portes de WC, et les WC sont louches, très sales et peuvent cacher un type dégeulasse)…


     

    Un autre cauchemar qu’il m’arrive de faire, c’est celui où je marche sur un sentier très étroit (juste la place d’une personne très maigre) le long du flanc d’une montagne (c’est que de la rocaille et la pente très forte donne sur un ravin dont on ne voit pas le fond). À un certain moment je vois quelqu’un arriver vers moi, et réalisant que l’on n’aura ni l’un ni l’autre la possibilité de se croiser (à moins que l’un de nous deux ne tombe dans le ravin), je recule et repars en sens inverse. Mais au bout de 2 ou 3 kilomètres je vois une autre personne arriver vers moi, et si je repars encore en sens inverse, je vais rencontrer de nouveau ce quelqu’un qui m’a suivi…


     

    Ce cauchemar du sentier très étroit à flanc de montagne a des variantes : parfois je suis en vélo, d’autres fois en voiture ; c’est le même scénario : il me faut repartir en sens inverse à chaque rencontre faite… Mais en vélo, reculer c’est pas évident (il me faut hisser le vélo au dessus du vide en le retournant ) et en voiture non plus – j’ai jamais été très fortiche en marche arrière- (même si le sentier est alors « un peu plus large » juste l’espace pour un vélo ou pour une voiture)…


     

  • Petit conte pas gai du tout

    … C’est Firmin, un « adolescent prolongé », très bavard sur Internet mais en général assez silencieux dans des réunions familiales ou lors de sorties entre amis et connaissances…

    Il donne, Firmin, une image de lui-même, par ce qu’il exprime – souvent si bien dit ou si bien écrit (même si parfois « un peu vert » voire iconoclaste ou quelque peu dérangeant ») - qui le rend sympathique et même attachant parfois…

    Mais cette image qu’il entretient et diffuse est – peut-être - une imposture… Il n’est d’ailleurs pas le seul en ce monde à donner de lui une image en « trompe l’œil »…

    Un jour il reçoit un couriel de Yaoupa, une amie de longue date, qui commence ainsi :

    « J’espère que tu vas bien, moi ça va très bien, sauf que j’ai eu un petit malaise en lisant tes derniers écrits. Oui j’ai été scandalisée par ce que tu as le culot de proférer au sujet de … » (il s’agit d’un sujet très sensible)…

    Un autre jour sur un forum, en réponse à l’un des fils de discussion qu’il ouvre sur ce forum, il lit, d’Ignathou «  tu as tout faux, Firmin »…

    Il est vrai (il semble vrai) que cet Ignathou n’est pas pour Firmin, loin s’en faut, l’interlocuteur dont il rêve…

    Un autre jour encore- et ce n’était plus là sur internet – l’un de ses amis « de longue date », à juste titre dans une situation « sensible », fit voler en éclats, en présence de proches et connaissances de Firmin, l’image en « trompe l’œil » que Firmin donnait de lui-même depuis son enfance (en y croyant d’ailleurs très fort à cette image, comme si elle lui « collait à la peau et à l’âme »)…

    Et Firmin, les yeux grand’ouverts, sans manifester la moindre émotion, la moindre colère, écoute ce que lui assène son ami, s’en laisant pénétrer, et ne réagissant pas…

    Un dimanche matin, la naine difforme et vivant seule dans une petite maison proche de la voie ferrée, que Firmin venait voir, lui lire l’une de ses histoires et lui tenir un moment compagnie, se promenant le long de la voie ferrée, aperçut en travers des rails, un homme coupé en deux : cétait Firmin…


     

    NOTE : En règle générale, les impostures on ne les voit pas coupées en deux en travers d’une voie ferrée…. Ni d’ailleurs, les postures droites franches et nettes, libres et indépendantes, parfois dérangeantes…


     


     

  • Mise en scène

    … La mise en scène de ce qui fait tout au long de la journée, le quotidien de vie de chacun, mise en scène de soi, de ses proches, de ses enfants en photos, vidéos, selfies, assorties ou non de brefs commentaires… Est devenue une manière de vivre, d’être au monde, par laquelle ce qui est de l’ordre de l’intime et du privé, exposé en détail, diffusé sur Instagram, Facebook, Youtube, s’impose en norme de relation, mais de relation ne s’établissant qu’en se montrant et en étant suivi ; et où pour exister il faut cumuler les vues en nombre, les « likes », les stories, les émoticones, les cœurs rouges…


     

    Suivi autant que possible par de nombreux abonnés à sa page ou à son compte, par des personnes qui, pour beaucoup d’entre elles ne sont ni des proches ni des amis, mais de « vagues connaissances » sinon des inconnus (ou plus exactement des demandeurs ou des entrants accueillis), ou même encore par des visiteurs « tous azimuths » s’étant connectés à sa page ou à son compte…


     

    Mais échapper à ce mode de relation, en ne participant pas, en ne s’inscrivant pas, en ne s’abonnant pas, nulle part, sur internet, à aucun réseau social, forum ou groupe, en ne créant pas de compte Facebook, Instagram, Youtube, et donc en ne s’exposant pas, ne « s’existant » pas au vu et au su de tout le monde… N’empêche pas que l’on soit visible, suivi, identifié, répertorié, profilé, par la multitude d’empreintes numériques que forcément nous laissons, en nous servant d’un ordinateur, d’une tablette, d’un smartphone relié à internet, d’une carte bancaire, de plusieurs cartes de fidélité lors d’achats divers (en ligne ou non)…


     

    Alors, vu, suivi, répertorié, profilé que nous sommes, autant que nous le soyons pour ce que nous avons de mieux, de vrai en nous, qui fait davantage œuvre que montre et que nous exposons sur la Toile…


     

    Est-ce que par exemple, lorsque vous vous rendez à une exposition de tableaux de peinture ou de dessins en galerie, l’auteur de ces tableaux ou de ces dessins, met en scène devant vous son quotidien de vie ?


     

    La Toile devrait être davantage une galerie d’œuvres exposées, qu’une mise en scène de soi et de ses proches dans un quotidien de vie filmé, partagé, relayé…


     

  • L'espérance

    … L’on définit habituellement l’espérance comme si elle était l’attente de la clarté naissante du jour qui va poindre…

    Mais le jour qui vient n’amène pas forcément la clarté faisant disparaître l’obscurité.

    La réalité et la beauté de l’espérance procèdent de la force qui anime l’espérance, et cela d’autant plus que l’obscurité de la nuit dont on ne sait si elle est finissante, est difficile à percer… Ou que la clarté du jour venant se fait si éblouissante qu’elle rend le regard non voyant.

    L’espérance la plus belle, c’est celle qui procède d’une force en soi qui anime notre regard et rend voyants nos yeux, alors même que l’obscurité dans sa pesanteur persiste ou que la lumière dans sa vivacité accrue, nous rend aveugles…


     

  • GMT plus deux

    … Ce samedi 25 mars est la dernière journée qui, le matin, « commençait à commencer vraiment de bonne heure », ce qui seyait fort aux « lève tôt » dont je suis… En effet, le matin, en hiver et surtout fin d’hiver jusque disons début mars, le soleil n’apparait que tardivement (en latitude moyenne hémisphère nord, à partir de huit heures GMT plus un, seulement au 15 février, l’accélération (minutes de soleil en plus le matin) ne s’opérant qu’à partir de fin février et surtout passé les deux premières semaines de mars)…

    C’est dire si, en peu de jours, les « lève tôt » s’habituent très vite et très naturellement, à la clarté diurne venant plus tôt…

    « Manque de pot, patatras » au matin du dimanche 26 mars, avec GMT plus deux, v’là le jour qui perd une heure, la nuit qui ré avance d’autant, et ça, chaque année c’est dur à vivre pour les « lève tôt » !

    Et il faudra attendre passé mi avril pour retrouver une clarté diurne vraiment nette, à l’heure des « lève tôt » (vers 6h 30)… (ou plutôt 4h 30 GMT heure universelle astronomique dite « heure solaire)… Soit dit en passant, quand vous regardez une carte (planisphère) de la Terre, où sont indiqués les tracés des fuseaux horaires, le méridien de Geenwich qui fait repère, est celui de midi GMT heure universelle)…

    Ainsi en France et en Europe depuis 1976, nous faisons midi à 14h ! … Ce qui s’apparente à « chercher midi à quatorze heure » selon une expression populaire signifiant que l’on « complique les choses » !

    Bien sûr il « va de soi » que les « lève tard » et, entre autres « couche tard » les noceurs, les noctambules, les ceu’s zé celles qui se lèvent à des 10/11 h et se couchent après minuit (le Nadir à GMT plus 2), eux, ça leur convient très bien, cette « heure de dingue » où le soir ça n’en finit plus la journée (soit dit en passant pour les jardiniers et les promeneurs bonjour la gent ailée de moustiques et d’« insecticules » suçeurs et piqueurs – ce qui n’est pas le cas, le matin de bonne heure GMT plus un ou plus deux ou pas)…


     

  • Jours de grande turbulence

    … En ces jours de grande turbulence sociétale dans notre pays la France, je salue les artistes, les écrivains, les créateurs, mais aussi les jardiniers, les randonneurs, les amis de la nature et des animaux, qui, dans les activités dont ils se passionnent n’étant ni des métiers ni des emplois rémunérés, n’envisagent aucun « âge limite » pour cesser de produire, les uns leurs œuvres, les autres d’imaginer, de rêver, de marcher, de mettre leurs mains dans la terre, aussi longtemps qu’il leur sera possible…

    S’ils ont peut-être leur mot à dire au sujet de ces grandes turbulences sociétales, ils n’en font guère part autour d’eux, car il est pour eux un ordre qui n’est pas celui du monde…


     

  • Ils décapsuleront à l'opinel ...

    Physio10

    … “Ils décapsuleront à l’opinel, la bouteille de Champi frelaté, éjecteront le pipi atomique contenu dans cette bouteille où ont pissé des grammairiens empapaoutés jetsettisés croyant occire deux belettes siamoises attachées aux racines éphémères extraites d’un arbre généalogique où l’on imagine de lointains ancêtres portant guêtres sur la tête…
    Mais dans une fureur aussi vaine qu’ostentatoire, leurs yeux se prétendant voyants, n’aperçoivent point ce que pourtant ils regardent, obnubilés qu’ils sont, leurs yeux, à mordre de leurs pupilles dilatées, le bout de leur nez faussement busqué”…


     

  • L'histoire de tant de vies

    Cœurs froissés

    Fleurs glacées

    Zappes incessantes

    Tambourinements vociférations et invectives

    Fulgurances jutées au feutre noir

    Sur des consignes de sécurité d’ascenseur

    Sur des pans de murs

    Éveils poisseux dans ces humeurs de soi que l’on se sent

    Éveils dégringolés de rêves qui ont luminé haleté de visages imaginés

    Nuits sans étoiles

    Aubes crépitantes de pluie froide

    C’est l’histoire qui se fait de tant de vies

    Engloutissant d’ improbables purgatoires


     

  • Chez Petite Mémé à Arengosse dans les Landes, au lieu des années 1950

    … De la rue principale du village, avant le cimetière, sur la droite en venant de Morcenx, part la rue dans laquelle habitait Petite Mémé, à l’époque dans une maison de deux logements mitoyens, l’avant dernière maison sur la gauche, en face d’une forêt de pins, la dernière maison située deux cents mètres plus loin, la rue se continuant en un chemin dans la forêt… (à l’époque)…

    Depuis, les années ayant passé, aujourd’hui la forêt a disparue, ayant fait place à un vaste lotissement ; entre la maison de Petite Mémé et la dernière maison au bout de la rue, d’autres maisons ont été construites, et la maison de Petite Mémé a été aménagée, toute refaite de l’intérieur ainsi que la façade…


     

    À l’époque, dans les années 1954 – 1960, un petit espace clôturé et étroit, dans lequel on entrait en ouvrant un portail en bois, longeait la maison où la porte d’entrée donnait dans une pièce qui servait de séjour et de salle à manger. À gauche de la porte d’entrée, une fenêtre et à droite une autre fenêtre et dans l’autre moitié de la maison, la même disposition. Un mur mitoyen séparait les deux logements de la même maison.

    Dans l’un des logements – en location – celui longé par le petit espace clôturé – habitait Petite Mémé, et dans l’autre habitait Madame Delest, une vieille dame, de deux ans environ plus âgée que Petite Mémé, cette vieille dame « portait bien sa vieillesse », toute droite, fine, et d’une « belle éducation », en très bonne santé ; elle avait une fille âgée de 55 ans qui vivait dans la région parisienne et exerçait la profession de dame de compagnie, et venait l’été, voir sa mère durant son congé…


     

    La différence entre chez Petite Mémé et chez madame Delest, c’est que chez madame Delest il y avait des fleurs et des plantes d’agrément dans la maison ; dans le jardin derrière la maison du côté de madame Delest, des pommiers et un gros poirier ; alors que chez Petite Mémé le jardin était cultivé de légumes, de pommes de terre, entièrement travaillé et entretenu, et qu’il n’y avait ni fleurs ni plantes d’agrément, rien que de l’utilitaire…


     

    La pièce qui servait de salle de séjour, d’entrée et de salle à manger avait en son milieu une table carrée avec de chaque côté une chaise paillée, à gauche de la porte d’entrée un petit meuble supportant une TSF, puis une autre chaise paillée devant la fenêtre, où trônait Miquette la dernière petite chienne batarde de Petite Mémé, et où auparavant s’étaient tenus l’un après l’autre les minous successifs de Petite Mémé (tous morts de maladie ou accidentellement, à l’époque on ne conduisait pas les animaux – chiens et chats – chez le vétérinaire)…


     

    À l’opposé de la porte d’entrée se tenait contre la cloison séparant la salle de séjour et la souillarde, un gros buffet desserte contenant la vaisselle d’assiettes blanches en faïence, ainsi que les plats, tous blancs, les verres à pied (épais) et dans les tiroirs, les couverts en étain et en fer… ( j’ai encore dans ma vaisselle actuelle, des assiettes blanches et des couverts de Petite Mémé)…

    À droite de la porte d’entrée et de la table, une cloison séparait la salle de séjour de la chambre de Petite Mémé, chambre dans laquelle on entrait par une porte communiquant avec la salle de séjour.

    Au fond à droite de la salle de séjour partait, derrière la cloison, un escalier menant à l’étage comportant deux parties, l’une étant la chambre où je dormais quand je séjournais durant quelques jours chez Petite Mémé, et l’autre étant le grenier (pour moi à l’époque un lieu « magique » où je faisais des « découvertes », curieux de nature que j’étais)…


     

    Le plafond était de poutres peintes en gris soutenant le plancher de l’étage, les cloisons en planches jointes, en gris aussi et le sol (de la salle et de la chambre de Petite Mémé) en carrelage couleur brique.

    À gauche de la salle de séjour, contre le mur et en partie encastrée dans le mur, il y avait la cheminée à l’âtre, et après la cheminée un passage donnait sur la souillarde dont le sol était en terre battue, et cette souillarde servait de cuisine, avec un évier en fer blanc, et le fourneau.

    À côté de la souillarde, se tenait un hangar en planches où Petite Mémé rangeait ses bûches et fagots, et qui servait occasionnellement de poulailler, notamment lorsque Mamy « amenait les cocotes chez Petite Mémé » ( Mes grands parents maternels habitaient Rion des Landes, mon grand-père était receveur des Postes de cette localité, ma grand-mère avait 9 poules dans un espace clôturé, et tous les ans au mois de septembre, Mamy faisant une cure de trois semaines à Bagnères de Bigorre, il fallait confier les poules à Petite Mémé).


     

    En sortant de la souillarde l’on débouchait sur un espace d’avant jardin, où il y avait les cages à lapins, et derrière les cages à lapins, les cabinets… (Pour la nuit, on avait le pot de chambre ou le seau hygiénique ; pour la toilette du matin, on se rendait dans la chambre en bas où il y avait une grosse cuvette et un broc rempli d’eau, posés sur un meuble à tiroirs). L’une de mes occupations favorites consistait à « faire enrager les lapins » : avec un grand bout de bois je les taquinais et cela m’amusait de les voir taper furieusement des pattes arrière contre le plancher de la cage.

    Une autre de mes occupations consistait à éliminer avec une tapette, les nombreuses mouches qui, en été, se posaient partout, et j’excellais à cet « exercice » n’en ratant quasiment aucune…


     

    Le jardin, tout en longueur, était d’une terre noire, et Petite Mémé à l’âge de 91 ans, le bêchait encore et cultivait carottes, navets, choux, poireaux, pommes de terre (j’aidais au ramassage et enlevais les doryphores que je mettais dans une boîte de conserve et brûlais avec de l’alcool à brûler).

    Pour tuer les lapins, Petite Mémé, n’ayant pas la force de les assommer comme Papé avec le poing, se servait d’un marteau avant de les saigner et de les vider. Tout comme avec Mamy, je « tirai le pantalon  et Petite Mémé la veste » après entaille faite sur le milieu du dos… J’adorais (ça me faisait rire) voir tomber toute la tripe, chaude et fumante, et regarder dans l’intestin transparent, ces petites boules ressemblant à des petits pois noirs)…


     

    Quand on venait le dimanche chez Petite Mémé, depuis Rion (à 20 km), Mamy amenait le poulet ou le rôti, (le repas complet) ainsi que le gâteau (un pastis landais), car devenue très vieille (à partir de 88 ans) Petite Mémé ne cuisinait plus que pour elle même, des plats très simples, souvent de la soupe des légumes du jardin… Une fois, « recevant du monde » (de la famille), elle avait salé des merveilles (beignets de carnaval), une autre fois elle avait cuit un poulet avec la tripe… Par oubli, ou distraction…


     

    Dans les jours que je passais chez Petite Mémé, certains après midi, je traversais la forêt en face, suivant des sentiers, afin de me rendre chez mon oncle et ma tante, tous deux instituteurs à l’école publique d’Arengosse ( Gaston Dupouy et Jeanne Dupouy née Sembic – l’une des 3 sœurs de mon père, dont l’enfance se passa à Geloux dans la Haute Lande)… La distance n’était pas bien longue, mais la forêt très épaisse, avec ronciers, genêts, fougères, toutes sortes d’arbustes, les pins étant hauts et rapprochés et j’avais pour consigne de revenir avant la nuit (pour les « consignes » et les choses à faire ou à respecter, c’était Mamy, jamais Papé ni Petite Mémé qui eux, « m’avaient sacrément à la bonne » quoique je n’en profitais pas de trop, il faut dire »)…


     

    Le « vieux pépé », mon arrière grand-père, Auguste Lasserre, né le 11 juillet 1867 à Lesgor (près de Tartas) était mort le 17 juin 1950 « d’une mauvaise grippe » (à cette époque, on n’allait pas plus au toubib pour les humains qu’au vétérinaire pour les toutous et les minous, et quand on allait chercher le toubib c’était « en dernière extrémité »)…

    Mes arrière – grands – parents maternels, Maria Lasserre (Petite Mémé) née Dehez, à Tartas le 26 octobre 1873 et morte le 14 mars 1969, et Auguste Lasserre (Vieux Pépé) avaient habité à Onard, à sept kilomètres au sud de Tartas, avant de se fixer en 1941 à Arengosse.

    Ils sont enterrés, Petite Mémé à Tartas avec ses parents Jean Dehez (1852-1931) et Catherine Tastet épouse Dehez (1854-1940) et Vieux Pépé à Arengosse…


     

    … Petite Mémé, une « figure emblématique » du temps de mon enfance… Était d’un réalisme pur et dur, parfois assez cocasse et comme elle disait si bien « on ne me fait pas prendre des vessies pour des lanternes »…


     

  • Elles adorent le shopping

    … Elles adorent le shopping et toi, tu le détestes…

    Les filles des Îles, les filles du fin fond de la Creuse, les filles du Raincy ou de Bondy, en galerie marchande à Paname, à Sainte Tarte de la Midoue, à Guéret, à Shangaï ou à Hong Kong…

    Elles adorent le shopping mais elles et toi se rejoignent sur des petits riens ou sur des choses de la vie qui court, de la vie qui bat autrement que d’un cœur de pieuvre…

    Elles adorent le shopping, comme toutes les filles et femmes du Twenty uniène Century qui jamais ne lisent de livres mais ont les yeux rieurs…

    Elles adorent le shopping mais tu chopes pas le ticket avec elles quand tu leur parles balades en montagne ou en forêt, ou bouquins ou poésie… Sauf quelques unes…

    Mais qu’importe… Il y a… Il y aura toujours… Ces petits riens par lesquels « quelque chose se fera » entre elles et toi, entre l’une d’elles et toi…