Articles de yugcib
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Un "baromètre" de l'"air du temps"
- Par guy sembic
- Le 06/07/2023
- Dans Bateau pirate
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… S’il en est bien un, de « baromètre de l’air du temps », c’est celui-ci : la diversité, le nombre et l’étendue (tout cela conjoint) des déchets de toutes sortes – emballages de produits alimentaires, papiers, cartons, bouteilles de bière, de vin, et de sodas, boîtes de conserve, objets ménagers usagés, matelas, mobilier, télés, gravats, ordures… Que l’on peut voir partout, au bord des routes, en forêt en se promenant le long de chemins et de passage, en pleine nature, sur des trottoirs en ville, sur des parkings de grandes surfaces commerciales, partout où s’exerce de l’activité humaine, à l’intérieur ou à l’extérieur des locaux les plus fréquentés…
C’est absolument effrayant, généralisé, « endémique » ! Dans un pays, la France, de 68 millions d’habitants… Sans compter, dans nos villes, partout, tous ces containers de poubelle – les vert, jaune, bleu pour le verre, les papiers, les emballages ; et les noir pour les ordures ménagères « uniquement » - au pied duquel ou à côté l’on jette ses détritus, tout ce dont on se débarrasse au lieu de le porter en déchetterie…
Et sur les plages des littoraux atlantique et méditerranéen, dans les lieux fréquentés par les vacanciers en été…
Il est difficile, au vu de cela (diversité, nombre et étendue des déchets) mais aussi au vu et au su de tous les comportements agressifs amplifiés par les réseaux sociaux, et observés au quotidien dans l’espace public… De croire en une « majorité silencieuse » de « citoyens lambda soucieux respectueux de ceci de cela », de gens de bonne volonté… Qui serait « en réalité » la France d’aujourd’hui, de 2023…
Sans pour autant « verser dans un pessimisme surdimmensionné », je dis que cette « majorité là, de bons citoyens respectueux de ceci de cela » n’existe pas… Ou n’est, ne représente qu’une minorité de Français, une minorité conspuée, « battue en brèche », marginalisée/ringardisée…
En revanche très nombreux sont ceux et celles qui ne cessent de « donner des leçons de morale », qui, dans les discussions que l’on a avec eux entre voisins, connaissances, se targuent de comportements irréprochables, de souci de l’autre, de respect de ceci de cela… En bref se présentent en « bons citoyens disciplinés voire exemplaires » !
Alors, pourquoi voit-on dans la nature autant de déchets ? Pourquoi assiste-t-on à autant de comportements agressifs des uns ou des autres au quotidien ?
J’en viens à me poser la question de ce que doit être la solidarité humaine lors des grandes catastrophes naturelles et drames survenant au quotidien et impactant des centaines de personnes en même temps, de comment doit et peut se manifester cette solidarité en s’impliquant soi-même – en aidant, en donnant de l’argent, en fournissant du matériel, etc. … Sachant que tous ces gens ne sont pas loin s’en faut des « anges de bienveillance et de bons comportements» ? … Notamment en période estivale de millions de vacanciers et touristes sur les routes et autoroutes, en lieux et régions privilégiés ; notamment aussi lors de ces grands festivals hypermédiatisés ou manifestations populaires festives rassemblant des milliers de personnes ? … Sans compter les trains et les avions bondés, les hébergements pris d’assaut ou réservés 6 mois/un an à l’avance - « bonjour la dépense pour des millions de gens qui quasi tous, se plaignent que la vie est trop chère, mais achètent des billets d’avion, des séjours en croisière ou en vacances, des smarphones « dernier cri », toutes sortes d’équipements technologiques coûteux, et vont au restaurant à 30 euro le menu, ont chez eux des piscines autrement qu’en « bassines de plastique de 3 mètres de diamètre pour faire trempette », etc. j’en passe des tonnes et des tonnes de gadgets et « amuse-merde tout venu de Chine », des façades rutilantes « qui en jettent » de leurs maisons – refuge portail automatisé toutou féroce VTT électrique bagnole cossue à cul riche et gras, télé plus vaste qu’une bibliothèque…
Merde ! Être « solidaire » de tout ça ?
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Le 21ème siècle serait-il une "déviation" du 20ème siècle ?
- Par guy sembic
- Le 05/07/2023
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… La culture, les représentations artistiques – peinture, graphisme, dessin, architecture, sculpture, bandes dessinées, mangas, musique ; la littérature - roman, essai, poésie… Ainsi que les acteurs – principaux et tous autres – de la culture, des représentations artistiques et de la littérature…
Mais aussi – et peut-être plus encore – l’ensemble des activités humaines…
Au 21ème siècle…
Pourrait-il tout cela, être défini ou appréhendé ou perçu comme étant une déviation de tout ce qui a existé au 20ème siècle ?
Question pouvant être posée différemment : le 20 ème siècle n’a-t-il pas préparé, et parfois préfiguré dans ses activités humaines, dans ses représentations artistiques, dans sa culture et dans sa littérature, ce qui allait surgir et exister au 21ème siècle ?
Tous les acteurs de tous les mouvements culturels et artistiques du 20ème siècle ont disparu – mais pas leurs œuvres – du moins pour ceux et celles de tous ces acteurs de la vie culturelle et artistique ayant « marqué » leur époque… Le plus « significatif » dans l’histoire étant, en musique et chanson, tous les grands succès notamment des années 1960, 1970, 1980, sans cesse repris, interprétés, dans les manifestations festives populaires, les bals et les fêtes… Que l’immense diversité et prolixité de tout ce qui se produit en musique et chanson de nos jours – depuis la fin du 20ème siècle- n’arrive pas à faire disparaître de la Scène ou à reléguer en coulisse ?
Quoi qu’il en soit… De l’évolution de la culture et des arts… De toute l’Histoire, c’est le 20ème siècle qui, de loin, a été le plus marqué par les guerres, les génocides, les holocaustes… Si l’on « compare » le 20 ème siècle à partir de 1914 jusqu’à sa fin en l’an 2000 en passant par les années 1940-1945 de la seconde guerre mondiale , au premier quart du 21ème siècle qui, disons – le tout net , ne voit plus comme en 1914/1918 et comme en 1940/1945, mourir des dizaines de millions de personnes… (la « grande inconnue » cependant, est celle du nombre de morts à venir en cas de nouveau conflit mondial)…
Sans doute les grandes guerres et conflits, les horreurs, les génocides, les holocaustes… Et leurs conséquences humaines dans la vie des gens et de leurs activités (dont les activités artistiques et culturelles)… Ont-ils impacté le 20 ème siècle artistique et culturel , et en quelque sorte alimenté, inspiré, « empli le fond du Tableau » des acteurs, au 20ème siècle, de la vie artistique et culturelle…
Cela dit, le 21 ème siècle n’ayant – pas encore- vu autant de dizaines de millions de morts dans des guerres et conflits, a tout de même déjà vu des changements radicaux dans les modes de vie, notamment avec l’arrivée d’internet et des technologies du numérique, de la robotique et de l’intelligence artificielle… Et en ce sens, l’on peut davantage parler d’évolution plutôt que de déviation en matière d’art et de culture…
Cependant, au 20ème siècle, avec l’avènement de la TSF, de l’aviation, de l’automobile, de la traction électrique dans les Chemins de Fer, du transistor, de la télévision, du cinéma, de la machine à laver, du frigidaire, de l’électrophone et de l’électronique… La vie quotidienne des Français avait déjà changé par rapport à ce qu’elle était au 19ème siècle… Toutes ces innovations ont d’ailleurs eu un impact sur la vie intellectuelle, artistique, culturelle, inspirant de nombreux acteurs dans les domaines de l’art et de la littérature… Contribuant et préfigurant ainsi à ce qui allait en quelque sorte dévier au 21ème siècle… Mais dévier tout en évoluant et en se diversifiant dans une prolixité en laquelle le « commun des mortels » peine à identifier, à reconnaître ce qui « sort des sentiers battus » (et n’est donc pas une déviation de ce qui se réalisait, se produisait, au 20ème siècle mais une réelle évolution)…
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Pourquoi les écoles et les bibliothèques incendiées dans les émeutes ?
- Par guy sembic
- Le 05/07/2023
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… Les écoles, les centres culturels, les médiathèques, le LIDL du quartier, sont des lieux pour les jeunes qui détruisent et incendient ou saccagent ces lieux, représentant les mondes où ils ne se sentent pas les bienvenus, des lieux qui leur sont étrangers et qu’ils considèrent hostiles… Par exemple à cause du vigile de chez LIDL qui les a brutalement interpelés une fois, deux fois… À cause des brimades, des rejets, des vexations dont ils font l’objet de la part d’ « encadrants » à l’école, de toutes sortes d’interdictions qui leur sont faites, de règlements qu’ils contestent, de tout ce qu’ils doivent subir…
Mais tout cela n’est qu’en partie vraie et c’est cette part de vérité (de réalité) qui détermine, génère, ce que ces jeunes ressentent…
Il existe cependant une autre réalité ou plutôt d’autres réalités :
Celle, sans doute la plus visible, liée au fait que de nombreux jeunes de moins de 16 ans sont depuis déjà plusieurs années sans discontinuer, totalement déscolarisés (ne se rendant plus du tout en cours) et cela parce qu’ils gagnent de l’argent – jusqu’à plus de cent euro par jour- en vendant de la drogue (c’est la raison pour laquelle les parents les laissent délibérément dehors dans la rue y compris la nuit, du fait qu’eux-mêmes les parents, bénéficient des sommes substancielles qui permettent à toute la famille de vivre)…
Pour ces jeunes totalement déscolarisés, l’école est un lieu étranger à leur monde, considéré hostile et ne leur apportant absolument rien dans leur quotidien de vie… Alors que les cent euros par jour de la drogue, ça c’est une réalité pour eux ! Donc, toute autorité envisageant de mettre fin à ça, est un « ennemi à abattre »…
Comment voulez vous que dans les banlieues et cités « à problèmes », les autorités scolaires puissent gérer les absences d’un tiers des élèves ; sachant que les avertissements faits aux parents, les tentatives par coercition d’obliger ces élèves à venir en cours, restent « lettre morte » ? Et que de ce fait, rien ne peut empêcher toutes ces absences ?
Une autre réalité c’est celle, d’une part, de la démission et de la complaisance des autorités « dans les vues et dans l’esprit du temps »… Et d’autre part, de cette propension/croyance/certitude ancrée qu’il y a à considérer que parce que l’on se montre compréhensif, écoutant, bienveillant et faisant pour le mieux, on va forcément sensibliser ces jeunes et parvenir à les éduquer…
Ce qui (cette croyance là) éclipse totalement une réalité fondamentale et naturelle qui peut être « illustrée » et « mise en évidence » comme par exemple quand on essaye d’approcher un chat errant très sauvage en lui mettant à deux mètres une gamelle de croquettes et en l’appellant « minou, minou »… ça ne marche pas, ça ne marchera jamais, cette « méthode » !
Il est certain que dans les écoles, dans les centres culturels, avec tout ce que des gens de bonne volonté et d’initiatives, de créativité, d’énergie développée, d’humanisme, de souci de l’avenir des jeunes etc. … Et d’expériences avec résultat… Mettent en place, édifient… Cela devrait contribuer à rendre un monde et une société meilleurs… Or ce n’est pas le cas ! Et c’est désespérant, rageant !
Alors oui… « comprendre » ou « ne pas comprendre » le résultat est le même, la réalité demeure la même… Tout débat dans un sens ou dans un autre (comprendre ou ne pas comprendre) n’est que polémique sans issue, autrement dit tout le monde a tort, tout le monde a raison… Les nœuds du fil sont indéfaisables, le fil sera forcément rompu à un moment ou à un autre…
Je repense encore à cette histoire que j’avais racontée, celle de l’intellectuel humaniste intelligent, plein de bonne volonté, croyant en la puissance du verbe, du regard ; acculé au fond d’une impasse au pied d’une muraille rocheuse circulaire, en face d’une araignée géante carnivore qui avance ; l’intellectuel armé d’un fusil d’assaut décidant de ne pas utiliser son arme et de « faire comprendre » à l’araignée géante carnivore de ne pas le déchiqueter et le dévorer…
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Résultats du BAC à Mayotte
- Par guy sembic
- Le 04/07/2023
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… Au vu de cette information qui m’est tombée sous les yeux en ouvrant une page d’actualités ce matin (une page dont l’en-tête avec une image et un titre, figure dans le déroulé du fil d’accueil page facebook) – l’on y voit des jeunes consultant les listes de reçus-)… « Résultats du BAC à Mayotte » 4 juillet 2023…
Je me dis ceci :
« Pour ces jeunes s’ils envisagent de se rendre à la prochaine rentrée universitaire en faculté, en études supérieures, ou dans quelque école préparant à un métier nécessitant d’acquérir connaissance, savoir et maîtrise – avec diplôme, brevet, licence après plusieurs années d’étude… Il leur faudra nécessairement aller soit à La Réunion, soit en France métropolitaine car sur place à Mayotte, l’école s’arrête au Lycée en fin de classe terminale, il n’y a pas de possibilité de faire des études, pas de fac ni d’école spécialisée ni de centre d’études supérieures…
Ce qui veut dire que pour ces jeunes, leurs parents, leur famille devront pouvoir assurer financièrement les études après le BAC, de leur fils, de leur fille, c’est à dire leur hébergement, leur nourriture, tout ce dont ils ont besoin, durant leurs années d’étude à La Réunion, en France… Sans compter les billets d’avion aller retour aux vacances pour revenir à Mayotte dans leur famille…
Il n’y a que les Mahorais aisés ou que les Métropolitains installés à Mayotte, qui pourront envoyer leurs enfants en études supérieures donc, forcément et obligatoirement à La Réunion ou en France.
Pour une grande majorité de ces jeunes reçus au BAC à Mayotte, le BAC ne leur servira à rien ! »
NOTE :
Chez « Jumbo » la Grande Surface Commerciale implantée à Mayotte notamment à Mamoudzou, tous les employés jusqu’à l’« agent de surface » pilotant le tracteur balayeur dans les allées de galerie marchande, sont titulaires d’un Baccalauréat…
En effet, vu le nombre de candidats à un emploi chez Jumbo, le critère sélectif est celui de bachelier… Au moins à Mayotte, le BAC sert à être employé chez Jumbo !
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Destruction et incendie de locaux du secours populaire et de restaurants ducœur
- Par guy sembic
- Le 03/07/2023
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… Comment « qualifier » les auteurs de destruction et d’incendie de restaurants du cœur, de locaux du secours populaire, sinon de barbares et de racaille ?
Ce terme de racaille, je l’assume en toute conscience et détermination, pour qualifier ces auteurs de destruction et d’incendie de restaurants du cœur et de locaux du secours populaire… « racaille » oui, avec tout ce que ce terme peut contenir de violence, de mépris et d’envie de « tirer dans le tas » kalachnikov à bout de bras !
Et merde, mille fois merde, accompagné d’un bras d’honneur à m’en bleuir le creux du coude, à tous ceux et celles d’entre vous qui trouveraient « insultant » et « déconsidérant » ce terme de « racaille » à l’égard de ces barbares qui détruisent et incendient des restaurants du cœur et des locaux du secours populaire !
De leur part, à ces barbares, à cette racaille, c’est faire violence, violence abjecte à la misère de millions de gens dont le quotidien de vie est très difficile, de gens qui sans les restaurants du cœur, ne mangeraient pas à leur faim !
Cette violence là, faite à la misère, est l’égale de la violence des dominants et des décideurs, des lobbies de la bouffe, notamment lorsque des produits alimentaires de grandes surfaces commerciales sont détruits ou pire, revendus aux méthaniers pour produire de l’énergie…
C’est la même violence que celle des milliardaires, des actionnaires, des croisiéristes qui font construire et naviguer d’énormes paquebots pollueurs des côtes et des ports (merde, soit dit en passant, ces « géants des mers » que sont ces navires de croisière, ne sont jamais incendiés ou attaqués par des commandos ! Ni non plus les assemblées d’actionnaires siégeant dans les PC des lobbies de l’agro chimie, de l’alimentation, de l’industrie, de la pharmacie ! ) C’est « plus facile » de s’attaquer à des mairies, à des écoles, à des centres culturels, à des locaux du secours populaire, à des restaurants du cœur !
Quelle époque ! Quelle époque abjecte ! Quelle « société de merde » !
Au moins, au 17ème siècle, lors de grands soulèvements et révoltes populaires – de paysans, de manouvriers, de gens de condition très précaire asservis sous les seigneurs, dans les villes et campagnes du Royaume de France… Au moins à cette époque là, les révoltés ne faisaient pas violence à la misère !
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Des flux d'information qui ne font plus l'information
- Par guy sembic
- Le 03/07/2023
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… Si de nombreuses personnes, généralement âgées de plus de 30 ans, continuent à s’informer en lisant des journaux en version papier, ainsi que des magazines d’actualité et des livres – tout en s’informant aussi sur le Net – aussi nombreuses aussi, le plus souvent, sont les personnes de moins de 30 ans, qui s’informent – ne s’informent- que sur le Net, et par le biais à tout moment, des réseaux sociaux que sont surtout Facebook, et Tik-Tok…
Or depuis peu (c’est encore récent mais cela va devenir de plus en plus évident et étendu en capacité d’évolution exponentielle et technologiquement performante) avec les algorythmes et l’Intelligence Artificielle, les logiciels de profilage qui sont dès à présent les « moteurs » principaux de fonctionnement des réseaux sociaux – comme on peut le constater sur Facebook , sur Twitter, sur Tik-Tok et sur Instagram – les pages dont nous sommes les producteurs, que nous entretenons jour après jour pour ne pas dire à chaque instant ; lorsque nous en ouvrons le menu général en cliquant sur la petite icône noire en haut à gauche (une maison schématisée) donnant accès à la page d’accueil… Ces pages donc, personnelles, dont nous sommes les auteurs et dans lequelles nous nous exprimons et produisons – texte et image - génèrent des flux d’information adaptés, « très significatifs » de nos opinions, de nos préférences, de nos recherches… En somme de tout ce qui « entre dans notre monde de sensibilité et de culture personnelle et y répond au plus près»… De telle sorte que l’information que l’on reçoit ainsi, « colle » pour ainsi dire à ce que nous attendons qu’elle soit pour nous… Et de surcroît, les « amis » qui nous sont proposés avec le bouton « confirmer » si on est d’accord, sont tous des « amis » potentiels que les algorythmes ont déterminé pour nous…
La conséquence directe de tout cela, de cette technologie par les algorythmes, de réunion de tout ce qui se ressemble ; c’est que des groupes ou des communautés d’intérêts communs ou approchants se constituent et coexistent dans un rapport de confrontation violente entre eux et « s’existent » les uns et les autres, isolément, séparément, chacun en un monde fermé où l’étranger à ce monde est inaccepté, empêché d’entrer … Ce n’est pas ainsi qu’une société, qu’une civilisation peut durablement se construire et se développer…
L’information que l’on reçoit, si elle n’est faite que de ce qu’on attend qu’elle soit, ce n’est plus de l’information mais de l’alimentation et de la confortation de ce à quoi on croit et qu’en aucun cas on accepte que ce soit contesté, invalidé, critiqué…
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Une réflexion sur les flux migratoires en Europe
- Par guy sembic
- Le 02/07/2023
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… Qui me vient à l’esprit et qui, sans doute, interpellera quelques uns d’entre vous… Et dont je ne fais point cependant, une certitude absolue ; aussi je « relativise » le propos, de ma part, qui suit :
Il me paraît « assez logique » et donc tout à fait « explicable », que des migrants issus de milieux sociaux « relativement évolués » ou « relativement aisés » ou ayant bénéficié d’une certaine éducation, ayant exercé dans leur pays d’origine des professions, des métiers comme on dit « valorisants » nécéssitant d’avoir acquis des savoirs, des compétences (par exemple des enseignants, des techniciens, des ingénieurs, des médecins)… Ne se sentant plus en sécurité dans leur pays d’origine du fait de guerre civile, de situation politique confuse, de troubles incessants, et que leurs biens et personnes sont menacés… Se décident à quitter leur pays afin de venir vivre, s’installer dans un pays européen ou en France… Et c’est là où j’en viens… « sans pourtant privilégier la France à cause d’une protection sociale et d’aides et allocations diverses qui ne sont pas les mêmes dans un autre pays européen…
Ces migrants là, « évolués et éduqués » en effet, ne choisissent pas spécialement la France pour vivre et s’installer hors de leur pays d’origine, notre système de protection sociale ne constituant pas pour eux le premier motif de leur venue en France. (Il existe des statistiques qui semblent confirmer cet état de fait, selon lesquels plus de la moitié de ces migrants là, « évolués » et exerçant des professions nécéssitant savoirs acquis et compétences, préfèrent s’installer soit en Allemagne, ou dans un pays de l’Ouest ou Nord Européen, plutôt qu’en France)…
En revanche, la quasi totalité des migrants issus de milieux défavorisés, qui déjà dans leur pays d’origine vivaient d’ « expédients », de trafics illicites (souvent de drogue et de produits de vols), n’ayant pas accédé à l’éducation, parfois même illettrés , enclins pour beaucoup d’entre eux à être plutôt des « prédateurs » que des « acteurs de la vie sociale et de l’économie locale »… Tous ceux là, migrants en général « plus économiques que politiques » vivant eux aussi dans leur pays d’origine dans des conditions difficiles, dramatiques, de guerre civile, de conflit local, d’insécurité pour leur personne et pour le peu de biens qu’ils peuvent avoir… Quant à eux, privilégient la France plutôt qu’un autre pays européen « à cause, précisément, de notre système de protection sociale » qui leur assure chez nous en France « le vivre et le couvert » pour ainsi dire… (En fait, il n’y a que ça – la protection sociale, les aides, les allocations- qui les intéresse vraiment et les attire- mais pas nos valeurs, notre culture, nos modèles – républicain, démocratie, mode de vie etc. … Qu’ils récusent et même défigurent, dégradent, violentent, en communautés constituées qu’ils forment entre eux (et pas forcément dans la solidarité et dans le partage, prédateurs qu’ils sont autant de leurs semblables que des autres)…
Je me doute bien de la manière dont peut être interprété ce que je dis là… Mais il faut reconnaître que « c’est en partie vrai et correspond à une réalité vécue par beaucoup d’entre nous au quotidien »…
Cela dit, notre système de protection sociale – si malmené, si décrié et critiqué qu’il soit, avec ses défauts… Je le défends – déjà pour la simple raison que j’en suis personnellement bénéficiaire (en effet quand on a plus de 70 ans et qu’on a besoin de voir des médecins, de se faire soigner et suivre par des examens coûteux – IRM, Scanner, consultations de cardiologues, de pneumologues, etc. - c’est là qu’on se rend compte du bénéfice et du confort indéniables qu’assure une « relative bonne protection sociale en matière de santé publique »)…
Ce qui est regrettable – et qui fait beaucoup de mal – c’est que la partie vraie et correspondant une réalité vécue au quotidien en de nombreuses « situations sensibles et à polémiques », oriente l’opinion publique soit dans un sens soit dans un autre, de manière souvent disproportionnée, partisane, surdimensionnée et érigée en vérité décrétée autant par les uns que par les autres…
Comme je dis et redis « tirer le fil de la bobine centimètre par centimètre en essayant de défaire les nœuds sans que le fil vienne à se rompre et dérouler le plus loin possible vers l’extrémité dont personne ne sait au fond, de quoi est faite cette extrémité »…
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Une "sentinelle" sur un rebord de fenêtre
- Par guy sembic
- Le 02/07/2023
- Dans Souvenirs, anecdotes, choses vécues
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... Des sept ou huit minous qui, depuis 3 ans, séjournent dans mon jardin autour de la maison, à Tartas, ainsi qu'aux alentours chez les voisins et dans le champ situé derrière le jardin, et qui ont établi leur "quartier général" sous un appenti contigü au cabanon (ils y ont là leurs gamelles à croquettes et les chattes parfois, y "enfantent" leurs chatons en portée de 3 à 5)... Aucun en dépit de mes approches et de mes tentatives de les atteindre, ne semble "convaincu" que je suis l'ami des minous... Au plus près de 2 ou 3 d'entre eux, j'arrive à 2 mètres, j'ai droit à un grand regard interrogateur, à un mouvement d'oreille, et "basta" le minou se carapatte...
Cependant, il en est une, une adorable petite chatte grise à pattes blanches, qui, elle, se laisse approcher et même toucher, et qui vient se poser, stationner de longs moments sur le rebord d'une de mes fenêtres donnant sur le jardin... Elle a droit à un "traitement de faveur" qui consiste en une "gâterie" (1,45 euro) : une petite barquette de "fins morceaux" et, "du coup" elle boude les croquettes... Mais ce "traitement de faveur" tout de même, demeure une exception autant dire que "ce n'est pas tous les jours" (en revanche le voisin parvient à l'introduire chez lui et la "gâte" bien plus que je ne le fais, c'est la raison pour laquelle cette adorable petite chatte boude les croquettes, qu'auparavant quand elle ne se laissait jamais approcher, "négociait" en en rien de temps, sous l'appenti au fond du jardin)...
Tous ces minous me débarrassent des taupes dont je ne vois plus dans le jardin le moindre monticule de terre depuis trois ans, des mulots et autres indésirables rongeurs, souris et rats... Et aucun lapin non plus ne hante les lieux à cinq cent mètres à la ronde de mon jardin...
Dernièrement cette chatte grise à pattes blanches vers la mi avril, a "enfanté" d'une portée de 5 chatons qu'elle n'a pas même "sécurisés" en un endroit inaccessible – mais déposés derrière un rondin sur une étagère sous l'appentis, je les ai immanquablement découverts les cinq pelotonnés les uns sur les autres, âgés d'un ou de deux jours... Le lendemain du jour de cette découverte, il n'en restait plus qu'un, un tigré à oreilles un peu démesurées que j'ai tenu dans ma main et relâché. Sans doute les quatre autres étaient morts je n'en ai point retrouvé trace nulle part...
Le survivant a atteint l'âge de deux mois, sa mère a alors cessé de le nourrir, il s'est mis au régime des croquettes... Durant quinze jours je le voyais déambuler tout petit encore, dans le jardin,j'ai pu l'attraper "petit minou"... Et un jour je ne l'ai plus vu, plus vu du tout... Il a dû sans doute mourir quelque part, tout seul en un recoin ou dans le champ, derrière... Il n'était pas apparemment "très solide" ce petit minou...
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Fiodor Dostoïevski, 1821-1881, avait vu juste
- Par guy sembic
- Le 02/07/2023
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… En son temps d’écrivain Russe du 19 ème siècle sous Alexandre 1er puis sous Nicolas 1er, lorsqu’il écrivit « Crime et Châtiment » en 1866, « Les Démons » en 1871, et « Les Frères Karamazov » en 1880… En une époque où la société russe dominée par l’aristocrarie proche du Tsar, dont une minorité de cette aristocratie, partisane de réformes fut durement traitée par Nicolas 1er, et où la très grande majorité de la population était réduite au servage, et où il n’était aucunement question de tolérance… Fiodor Dostoïevski, connaisseur de la psychologie humaine et en quelque sorte « voyant et donc les yeux bien ouverts non seulement sur la réalité visible mais aussi et surtout sur la réalité profonde, méconnue ou occultée des êtres humains ; avait pressenti que la tolérance qui finirait bien un jour par s’imposer « dans les textes, dans les lois et jusque dans des courants dirigés/canalisés/banalisés d’opinion publique, davantage à des fins intéréssées ou fallacieuses plus que dans un but vraiment louable… Deviendrait – c’est bien ce que l’on voit de nos jours - « un torchon sale que l’on agite tel un étendard et derrière lequel, au risque de déroger et d’être mal vu, il faut marcher, courir, taper dans les mains, suivre le mouvement »…
« Par chance » (il faut tout de même le reconnaître) – si cela peut être considéré comme une chance – l’intelligence, du moins dans certains pays dont la France, les USA, l’Allemagne, entre autres de par le monde, n’est pas interdite d’expression (elle n’est que zappée, au pire mise à l’index, méprisée, insultée)…
Mais le drame, le véritable drame à notre époque, c’est que les imbéciles quand bien même ils ne sont pas légions quoique cependant trop nombreux, deviennent dangereux, prédateurs, violents, haineux, libres de leurs mouvements et armés, et que de surcroît on les écoute et même les applaudit lorsqu’ils « tam’tamalbomisent », vedettes de leurs communautés, et que l’on édifie pour eux des « églises de la Culture du 21ème siècle » … Qu’ils brûlent soit dit en passant, quand ils sont en colère et en maraude !
Les imbéciles sont de plus en plus dangereux et de plus en plus fermés et ennemis déclarés fanatisés de tout dialogue, quasiment irrécupérables…
MAIS… Il faut le dire et le redire : l’intelligence de la relation et de la bonne volonté, résistante sans pour autant être guerrière, qui peut encore s’exprimer, ne cèdera jamais même dans l’environnement de société le plus défavorable qui soit…
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"Mal nommer les choses" ...
- Par guy sembic
- Le 01/07/2023
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… « Mal nommer les choses », pour Albert Camus, c’est « ajouter du malheur au monde »
L’une des origines de la violence (ou de ce qui fait que la violence existe) et de ses corollaires que sont l’agressivité et la haine… Est celle de l’incapacité à s’exprimer par les mots, par la parole, par l’écrit… Du fait d’un manque d’éducation – ou d’une éducation pervertie voire dévoyée… Éducation de l’École depuis une quarantaine d’années, éducation parentale, éducation de consensualité et d’ordre d’idée « progressiste réformatrice » des « décideurs penseurs élites et personnages influents médiatisés »… Éducations fondées sur l’individualisme, sur le développement personnel, sur la liberté sans limite définie, mais peu sur l’acquisition et sur la maîtrise des savoirs…
« Montrer les choses » (pour cela il suffit d’avoir en main un téléphone portable, un i-phone, un smartphone, de filmer et de diffuser en 2 ou 3 clics… Et aussitôt ça impacte c’est relayé), « montrer les choses » donc, ça rend la réflexion et la pensée… Et le langage parlé et surtout écrit, non seulement inutile mais suspect, « hors jeu », « ringard », et « à zapper vite fait »…
Si Albert Camus vivait encore aujourd’hui – il est né en 1913 il aurait 110 ans – il serait qualifié par beaucoup de « réactionnaire », suspecté « d’extrême droite », ne ferait pas loin s’en faut l’unanimité d’une « Gauche actuelle » devenue de la « Goche » (une « Goche » très éloignée de ce qu’aurait pu et dû être la Gauche, la vraie, celle de la relation humaine, de la culture, de l’engagement de comportement et d’exemple donné, de l’indépendance d’esprit, de la liberté inséparable de la responsabilité)…
Cela dit – et ne l’oublions jamais – il est de ces êtres – humains – de toutes générations et de « milieux peu favorisé » dont en particulier un certain nombre de jeunes ; dont la vie au quotidien est « un véritable et épuisant et dramatique parcours du combattant », qui n’ont pas bénéficié de cette éducation ( de l’école, des parents ) qui même étant ce qu’elle est devenue, leur a fait défaut, parfois complètement défaut et qui, en conséquence ne savent pas – parce qu’ils ne peuvent pas – s’exprimer par le langage parlé ou écrit… Il est, oui, de ces êtres dont le regard, le seul regard qu’ils portent en eux lorsqu’on prend la peine de lever les yeux vers eux… En dit plus long que tout ce qu’ils pourraient dire ou écrire… Et qui, illettrés qu’ils sont, incapables de dialoguer, tout « dépenaillés » qu’ils paraissent, hirsutes, enfants des rues, gens de très modeste condition exerçant des métiers peu valorisants, dont l’Histoire, les historiens, les « Grands Auteurs » ne témoignent jamais de leur existence… Des gens sans culture, mais aussi sans lesquels la Culture n’existerait pas – parce que la Culture, au fond, est faite avant tout de « bonne volonté » (de « bonne volonté » qui bien sûr, soustend la détermination qu’il peut y avoir à s’efforcer d’apprendre, de comprendre)…
… Est-ce que des intellectuels, des gens qui pensent, réfléchissent, écrivent et savent écrire, exprimer, sont « plus heureux » ou « mieux armés » que des gens qui « ne savent pas dire les choses » ?
Ma question s’arrête là… Peut-être que la réponse s’il en est une, se situe dans une « conscience aiguë de l’existence des êtres et des choses – de ce monde où nous vivons »…
Qui, si elle est perdue, n’est pas pour autant à jamais perdue et donc, peut être retrouvée…
Ce n’est pas Dieu (ou ce qui s’apparente ou remplace Dieu) qui a chassé l’homme et la femme du paradis, c’est nous qui nous sommes chassés du paradis, de là ou l’on vient, de l’origine, de nos racines, de ce qui précède l’origine et était déjà de l’intelligence…
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Sidération et indignation... Suite
- Par guy sembic
- Le 01/07/2023
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… Juste un mot de ma part… Au risque que mon propos ne soit pas « applaudi » par beaucoup d’entre vous…
Ce policier qui a tué Nahel, lui, sa femme et ses enfants, s’il était mon voisin et ami, dans la relation que je pourrais avoir avec lui, indépendemment du fait qu’il exerce le métier de gendarme – et de sa vision du monde et de la société – il demeurerait mon voisin et ami ainsi que sa femme et que ses enfants… Pour des raisons de relation de voisinage et de « bon commerce », d’échange de services rendus, de simple rapport de communication…
Je pense qu’au fond de lui-même il doit certainement regretter d’avoir tiré sur ce jeune, Nahel… Nul ne peut en effet se satisfaire – à moins de s’appeler Vladimir Poutine ou Bachar Al Hassad – de la mort d’un jeune de 17 ans fût-il même un voyou, ni non plus, en règle générale, de la mort d’un être humain…
… Pour la 3ème nuit (ou jour) d’émeutes, au vu de la liste des villes affectées par ces émeutes, en région Nouvelle Aquitaine – et sans doute dans toutes les autres régions – nous sommes très au-delà des émeutes de 2005.
La France qui flambe, notamment avec les centres culturels pris pour cibles, « c’est pas ma France » !
Est-ce qu’aux États Unis d’Amérique, dans les émeutes, on brûle des centres culturels ?
« Du coup », n’ayant jamais particulièrement été un « follower » de festivals (de musique, d’arts de la rue, de cinéma, de théâtre) – pour des raisons que j’ai maintes fois évoquées dans de précédantes productions écrites depuis quelques années , raisons de « sensibilité purement personnelle qui valent ce qu’elles valent ») - la « France qui flambe de 2023 » m’incite encore moins à me rendre à l’une ou l’autre de ces grandes manifestations festivalières …
D’ailleurs, présentement en ce début juillet de 2023, bon nombre de festivals et de spectacles sont annulés, ce qui n’est « pas étonnant »…
Et… L’image de notre pays, la France, que l’on donne à l’étranger ? À des gens qui ne sont pas forcément QUE des touristes, des vacanciers, des consommateurs de produits et de services de loisirs – hôtellerie, restauration… Mais davantage, donc, des visiteurs plus que des touristes, qui aiment d’ordinaire se rendre chez nous en France, pour nos paysages, pour notre immense patrimoine culturel, enfin pour tout ce que l’on trouve beau, dans notre pays… Mais qui en juillet et août 2023, hésiteront à venir séjourner chez nous, voire renonceront à venir…
Un désastre, ces émeutes de 2023 ! Un terrible sujet d’inquiétude pour notre avenir ( l’avenir des femmes, hommes et jeunes « de bonne volonté » ; l’avenir de tous ceux et celles qui par leurs initiatives personnelles concertées, par ce qu’ils ont la volonté d’entreprendre, va devenir plus difficile, plus aléatoire à construire)…
Je repense à cette image (que j’ai déjà évoquée) : celle de la fourmilière qu’un galopin incendie en versant de l’essence dessus et craquant une allumette… La fourmilière est détruite en quelques minutes… Un million de fourmis périssent… Mais le jour d’après, les fourmis qui n’ont pas péri reconstruisent la fourmilière en un autre emplacement… Et quelques mois plus tard, s’élève une fourmilière trois fois plus haute que celle qui a été détruite… et qui sera – peut-être ? - moins facile à incendier du fait de sa taille et de ce qui peut la rendre moins inflammable qui peut avoir été « inventé » par des « ingénieurs fourmis »…
La Culture, la « vraie », celle qui est « éternelle » (même d’une « éternité provisoire »), intemporelle, universelle, cosmique, dans son immense diversité et dans son pouvoir de création et de renouvellement… La Culture et ses acteurs… Ne renoncera jamais, n’abdiquera jamais quoiqu’elle doive subir pouvant l’abattre ! …
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Sidération et indignation...
- Par guy sembic
- Le 29/06/2023
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… C’est, ce sont ces mots là : sidération et indignation, qui me viennent à l’esprit, ayant appris ce qui s’est passé hier et avant hier à Nanterre ainsi que dans plusieurs villes d’Île de France, de la région Nord, et en tout en France… Dans 102 villes dont Amiens, Toulouse, Rennes, Lyon, Bordeaux, Nantes, Strasbourg, Rouen… Pour ne citer que ces dernières…
Une flambée de violences et d’émeutes qui dépasse en dimension, en nombre et en étendue dans notre pays, ce qui s’était déjà produit en 2005…
Des centres culturels, des médiathèques, des bibliothèques, des lieux de création et d’art, des mairies, des écoles, des commerces, incendiés, ravagés, détruits… Qu’il faudra des années à reconstruire – si on les reconstruit ; et des édifices publics, des tramways, des bus, incendiés ; des dévastations de grande ampleur un peu partout dans notre pays…
Je ne trouve pas les mots pour exprimer ce que je ressens…
La misère, l’exclusion, les ségrégations, les drames familiaux et autres, l’immigration, le sous développement économique de certains secteurs périurbains ou ruraux, l’insécurité, les violences et agressions au quotidien – celles que l’on connaît et dont on parle mais aussi celles dont on ne parle pas parce que trop nombreuses, trop répétitives et devenues banales - « n’expliquent pas tout » loin s’en faut !
Parce que la misère n’induit pas forcément la violence même si elle y contribue, des gens peinent et souffrent dont les enfants ne sont pas des voyous ni des drogués ni des tueurs ni des violeurs…
Le « système éducatif » depuis quarante ans « explique » peut-être davantage… Quoique en dépit de ce « système » qui est devenu ce qu’il est (et que l’on déplore)… Nombreux sont les jeunes « qui s’en sortent et ne sombrent pas dans la violence et dans la délinquance », nombreux sont les jeunes « de bonne volonté »…
Cela dit, que faisait au volant d’une Mercédès de classe A (une voiture de… prolétaire?) un jeune de 17 ans ? Ma question s’arrête là…
Mais je pose une autre question :
Comment se fait-il que des assemblées d’actionnaires siégeant dans des étages des tours de la Défense, ou que des « PC » de Total Energie et autres très grandes « boîtes » internationales de l’industrie, de l’alimentaire, de l’agro chimie, de la pharmacie, etc. … Ne soient jamais investies, ne fassent jamais l’objet d’attaques concertées ?
Pourquoi lors d’émeutes, de révoltes, toujours et encore toujours des équipements et des bâtiments publics où tout le monde a besoin de se rendre pour des services et des démarches nécéssaires, pourquoi des centres culturels, des bibliothèques, des mairies, des écoles, des tramways… ? (Bon, c’est vrai c’est parfois des banques et des garages de bagnoles cossues, des boutiques de produits de luxe)…
L’ exemple d’une société, d’une civilisation sans violence de l’ordre établi et des dominants et avec « seulement » la violence des misérables, rien que la violence des misérables… Cela ne s’est encore jamais vu dans l’Histoire…
Le pire, c’est lorsque la violence de l’ordre établi et des dominants coexiste « paradoxalement » avec une « tolérance de démission, d’abdication, de laisser faire, de complaisance au nom de « principes démocratiques de liberté où les limites ne sont pas définies »… Autrement dit quand d’un côté on brandit le bâton pour mater… Mais que d’un autre côté on met en avant une « morale de la société » puante d’hypocrisie et de démissionisme…
Le pire, c’est aussi, avec la violence de l’ordre établi et des dominants qui « coexiste » paradoxalement avec la tolérance démission… En même temps… La violence des individualistes ne voulant rien partager qui prend le pas sur la violence des misérables et par là même cesse de rendre visible la violence des misérables…
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Les mécanismes de la croyance
- Par guy sembic
- Le 29/06/2023
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… La pensée ou les modes de pensée de quasiment tous les humains et cela toutes générations et milieux sociaux confondus, depuis l’origine des civilisations jusqu’à même les Néandertaliens et les premiers sapiens ; se fonde sur une composante naturelle et constante de la psychologie humaine, à savoir ce qui est perçu en soi de ce qui nous entoure – les êtres et les choses observés entrant dans notre champ de vision, d’entendement, d’appréhension – ce qui est perçu en soi donc, de merveilleux, de mystérieux, d’envoûtant, ou d’inquiétant, de surprenant, de subjuguant, de fascinant… Et nous impacte…
Ce qui fait de nous cet « animal croyant » que nous sommes…
Mais nous ne sommes cependant pas entièrement, un « animal croyant », nous sommes aussi, au moins pour partie (et au mieux également), un « animal connaissant, intelligent, raisonnable »…
Il y a donc en l’humain deux « systèmes de pensée » qui coexistent, en s’opposant l’un à l’autre ou en se complétant… L’un et l’autre ne coexistant jamais à parts égales, de telle sorte qu’il y en toujours un qui domine l’autre…
Et, d’une personne à l’autre, les deux systèmes de pensée diffèrent dans leur manière de coexister, d’autant plus que l’un domine davantage…
Ce qui est perçu en soi de merveilleux, mystérieux, envoûtant, inquiétant, surprenant, fascinant… Fonde l’un des deux systèmes de pensée, et, à vrai dire, est celui des deux sur lequel s’articulent toutes nos croyances, et aussi tout ce qui est intuitif (considéré parfois inné ou reçu comme « don de la nature »… Et ne procède pas de quelque raisonnement que ce soit…
Ces croyances, assimilées à des certitudes en soi, nous sont transmises aussi par des personnes (nos proches, nos connaissances) qui exercent sur nous une emprise, une influence, parfois une domination…
Le premier et universel système de pensée est donc « intuitif » ou « subjectif » ; le deuxième quant à lui est « analytique » et se fonde sur la connaissance fondamentale, sur la science et sur les savoirs acquis, sur le raisonnement, sur l’étude, sur ce que nos maîtres d’école, nos professeurs de collège et de lycée, nous ont transmis en dispensant leurs cours, sur ce que nous avons étudié par nous mêmes…
Ainsi le « cognitif » (l’ensemble de nos connaissances et savoirs acquis et maîtrisés) « devrait » contribuer à atténuer voire à faire disparaître le « subjectif » donc la croyance (la croyance par exemple en quelque chose de « surnaturel », de « magique » ; la croyance en un dieu ou en des divinités, la croyance en ce à quoi des dominants et des décideurs, des gouvernements, des gens influents, voudraient nous faire croire ; au crédit que nous accordons à l’opinion publique ambiante du moment, aux préjugés réductifs sur lesquels on fonde sa réflexion et son jugement)…
L’on voit bien que le « cognitif » dans le meilleur des cas, ne parvient pas à réduire le « subjectif »…
Sans doute y-a-t-il entre le « cognitif » et le « subjectif » un espace, une sorte de « no man’s land », où, sans se rejoindre, sans se mélanger, le « cognitif » et le « subjectif » se touchent, se contactent, susceptibles alors, de faire naître par contact, un autre système de pensée au-delà des deux connus depuis l’origine des humains…
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L'évolution dans le tourisme et dans le voyagisme
- Par guy sembic
- Le 28/06/2023
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… Selon une étude réalisée et publiée le 2 janvier 2023, il y aurait à chaque instant, quelque 500 000 personnes dans les airs entre 7000 et 10000 mètres d’altitude, dans environ 5000 avions en vol…
En 1930 sur les mers et océans de la planète, naviguaient à tout moment au moins plusieurs dizaines de gros paquebots de transport de passagers avec chacun à leur bord de 700 à 1000 personnes, ce qui faisait beaucoup de monde en même temps sur les mers et océans entre le port de départ et le port d’arrivée…
Mais en 1930 sur notre planète il y avait 2 milliards et demi d’humains ( aujourd’hui en 2023 huit milliards)…
Dans les aéroports d’aujourd’hui, les quelque 500 000 personnes en situation de départ ou d’arrivée doivent se soumettre à de nombreuses formalités et contrôles (identité, passeport, douane, bagages, cartes d’embarquement, passage au travers de machines automatiques de contrôle un par un, signalétique parfois difficile à interpréter, interminables couloirs et espace de circulation passagers chargés de bagages, enfin toutes sortes de complications… de telle sorte qu’un voyage vers n’importe quelle destination est de nos jours surtout depuis une dizaine d’années déjà, un véritable « parcours du combattant » avec tout ce que cela implique d’heures d’attente, d’aléas, de retards, de vols reportés ou annulés, de comportements désagréables de certaines personnes, de dépenses supplémentaires forcées imprévues, de contraintes, de situations de stress etc. …)
Les destinations pour la plupart vers des lieux de tourisme recherchés, deviennent de plus en plus limitées du fait que bon nombre de pays sont devenus « trop dangereux » pour un séjour de tourisme, en raison de situation locale « tendue », de disposition de tel ou tel pays à ne plus accueillir de gens venus d’autres pays avec lesquels ils se trouvent en situation conflictuelle – on pense bien sûr à la Russie en ce qui concerne les européens et les américains pour l’obtention d’un visa de tourisme…
Les destinations devenant moins diverses, forcément les pays où l’on peut encore se rendre en toute sécurité afin d’y séjourner soit en voyage de « touropérator » soit « par ses propres moyens » reçoivent davantage, chez eux, de visiteurs étrangers très sollicités par les compagnies aériennes et par les voyagistes qui « ciblent » des « destinations privilégiées »… Ce qui, par rapport à ce qui se pratiquait il y a une vingtaine d’années dans la politique de voyagisme et de tourisme « change complètement la donne »… Et c’est sans doute la raison pour laquelle (diminution des destinations touristiques dues à l’insécurité et aux tensions internationales) les séjours en croisière ont « le vent en poupe »… Quoique… Avec tous ces gros navires en embouteillage dans les ports méditérranéens réputés pollueurs et donc honnis des écolos… Les Géants de la croisière font à présent construire et voguer des navires « plus propres » et « mieux conçus respectueux de l’environnement » ce qui « moralise » le croisiérisme restant le mode vacancier préféré des Français et des Européens en général…
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Allons à Grand Frais ...
- Par guy sembic
- Le 27/06/2023
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… Ou à Intermarché, ou à Leclerc, ou à Carrefour, ou dans n’importe quelle très grande surface de produits alimentaires et de consommation courante au quotidien, située dans une zone urbaine de plus de dix mille habitants…
Demeurons un moment devant un rayon poissonnerie de produits conditionnés en emballages transparents sous réfrigération permanente à 4 degrés, tous ces produits présentés, à disposition de la clientèle, à profusion et en diversité le long d’un étal de six mètres de long…
Tous ces produits sont à consommer dans les trois jours, ce sont des produits frais à durabilité limitée, avec une date indiquée sur l’emballage…
Observons…
Les allées et venues des gens
Et, dès lors que 10 % de la marchandise disparaît de l’étalage, l’on peut voir un employé regarnissant les vides… De telle sorte qu’à tout moment l’étalage regorge d’une quantité égale de produits…
Une question que vous vous posez… Peut-être… Mais à plus vrai dire… Sans doute pas…
Que devient le tiers ou le quart – au mieux – de la marchandise, invendu, au bout de trois jours ?
Car c’est bien là une réalité : il est impossible qu’en dépit du nombre d’acheteurs, de personnes présentes poussant un caddie, à tout moment de la journée notamment aux heures d’affluence, que tout parvienne à être écoulé…
Il reste forcément une quantité invendue de produits.
Et « par extension » pensez à tous les autres étalages de produits fruits, légumes, viandes, conserves, etc. … De rayonnages, de rangées, à perte de vue dans le magasin où tout est à profusion et dans une quasi infinie diversité… Soit dit en passant une bonne partie de tous ces produits, en particulier les fruits et les légumes, viennent de pays lointains en Afrique, Asie, Amérique, Nouvelle Zélande, Chine… Acheminés et conditionnés pour le transport dans des cargos, des avions sur de longues distances, et pour finir dans des camions frigorifiques sur des centaines de kilomètres à travers l’Europe et la France…
Lorsqu’il s’agit de produits à durée limitée – de trois jours en général – par exemple pour ce que l’on voit en rayonnage de poissonnerie à Grand Frais… Les invendus sont retirés et placés « en attente du sort qui les attend » (je vais y revenir)…
Mais, en ce qui concerne les autres produits, dont la date limite de consommation est plus lointaine que de trois jours (par exemple les yaourts) ou même pour les produits sans limite précise de date (produits « non périssables »), du fait d’un incessant renouvellement afin de présenter en permanence une même quantité du produit… Forcément, il reste de l’invendu, environ un tiers ou un quart de la marchandise – celle là non périmée- mais retirée de la vente et elle aussi, placée « en attente du sort qui lui est destiné »…
Réfléchissons 2 minutes : qui peut imaginer que, par exemple, des dizaines de boîtes de thon, de sardines, de petits pois, de haricots verts, de raviolis, de soupes en carton, de bouteilles en plastique de jus de fruits, soient toujours les mêmes durant six mois, aux mêmes emplacements ?
« En attente du sort qui attend tous ces produits – périmés ou non »…
Quel est ce sort ?
Sûrement pas pour les démunis, pour les restaurants du cœur (qui soit dit en passant, sont alimentés par ce que les gens achètent et donnent aux bénévoles d’associations humanitaires, présents à la sortie du magasin certains jours)…
Les produits périmés ou non, invendus, vont… Aux méthaniers pour la production de « biogaz » et de carburants « bio » essence diesel… Sont donc broyés, ensilés pour la fermentation… Les grands groupes de produits énergétiques gaz, essence, diesel, biocarburants, notamment Total Energie, sont les grands investisseurs et bénéficiaires dans cette « puante, désolante, révoltante affaire de biocarburants et énergie propre » !
… Lorsque parut « Soleil Vert » de Richard Fleischer le 26 juin 1974, nous étions alors en ces années d’après mai 1968, à l’apogée des « trente glorieuses » - consommation de masse tout à gogo - et d’insouciance en matière d’écologie… Et « Soleil Vert » c’était « de la science fiction »…
En 2023, trente neuf ans plus tard, nous sommes en plein dans la science fiction devenue réalité : ce qu’on ne bouffe pas parce qu’on a le ventre trop plein (du moins la moitié de la population – mais en aucun cas l’autre)… Ça fout le camp en putréfaction pour du gaz et du biocarburant (de l’énergie dont on a tant et tant de plus en plus besoin), ça fait de l’« or brun » pour Total… En un mot ça pue la merde à en crever ! …
Et effectivement, on en crève, oui, vu le nombre sans cesse croissant de gens de toutes générations – à commencer par nos enfants- en mauvaise santé, obèses, diabétiques, cardiaques, atteints de toutes sortes de maladies chroniques, alzheimer pour les vieux et non vieux, grabataires en EHPAD, cancers tous aussi vaches les uns que les autres, etc. … Sans compter nos toutous et nos minous nourris « soit-disant en produits de croquettes diététiquement équilibré » (mais fabriqués à partir de toutes sortes de déchets pesticidés)…
Roulons, roulons, voguons, et allez… Partons en croisière de rêve sur des paquebots géants qui carburent bio ou « énergie propre » ça fait « plus moral/plus vertueux » !