Articles de yugcib

  • La vie est-elle jeune ou vieille ?

    … Sont déjà des vieux ou des vieilles, ceux et celles de nos descendants, dans 30,50,100 ans, dans 1000 ans ou dans un million d’années, qui viendront, précédés qu’ils seront par les nés avant eux ; au « regard » -ou à ce qui s’apparente au regard… du cosmos…

     

    Sont jeunes tous ceux et celles qui ne sont pas encore venus et viendront réellement, parce qu’ils auront été conçus et naîtront vivants… Et plus jeunes encore – mais alors quel est le sens de « jeunes » - plus « jeunes » donc, ceux et celles qui ne viendront jamais ni dans 30,50 ou 100 ans ni dans 1000 ans ni dans un million d’années, parcequ’ils n’auront pas été conçus…

     

    À vrai dire, au « regard » du cosmos, les vieux et les jeunes, qu’ils viennent ou ne viennent jamais ; ou qu’ils soient oui ou non venus en tant – on va dire – que particules élémentaires d’énergie et de matière mêlées puis amalgamées en êtres vivants ( dont des humains ), ne sont et ne seront jamais, n’ont pas été… Ni vieux ni jeunes…

     

    La Création selon la Bible est un « projet cosmique dans un ordre cosmique », un ordre qui est lui – même un projet, mais un projet dont la dimension échappe à l’intelligence humaine.

     

    Le « projet » c’est la Terre et le ciel au dessus de la Terre, le Soleil, les planètes, les étoiles, les galaxies ; c’est tout ce qui est au-delà de la Terre et du ciel, et tout ce qui, de la lumière et de la poussière mêlées, ou de l’énergie et des particules de matière mêlées, devient de la vie…

     

    Le « projet » est au-delà de ce que les astrophysiciens appellent « la surface de dernière diffusion » distante de 13 milliards d’années lumière, une sorte d’enveloppe entourant un univers sphérique, visible au télescope Hubble…

    Mais le nouveau télescope James Webb, qui lui « voit » au-delà de la « surface de dernière diffusion » n’a pas vu pour autant le commencement du projet…

     

    La sphère univers dont l’extension depuis le big bang  bute  sur la surface de dernière diffusion dont la vue nous parvient dans le télescope Hubble, bute en fait, non pas comme sur une sorte de paroi qui serait un mur sphérique dont on parviendrait à déterminer la surface incommensurable, mais comme sur l’intérieur d’une sorte de « trou abîme » ou de « trou matrice » (un trou en quelque sorte, « gestataire du Projet »)…

     

    Peut-être que la physique quantique des particules de matière et d’énergie, dont les lois sont différentes de celles de la physique de la réalité observable… Ouvre – t -elle une porte …

     

    La vie n’est ni jeune ni vieille.

    La vie est autant d’un très bref instant de l’ordre – on va dire – de la nano seconde, que du milliard d’années pour ne pas dire éternelle…

    La vie n’a – à la limite- que du présent étendu dans de l’espace (mais du présent selon la perception que nous avons en tant qu’humains, du temps)…

    La vie n’a pas d’hier, pas de demain…

    … Hier et demain et, à plus forte raison, avant-hier et après demain, n’existent que pour les humains.

    Dans la vie d’un être vivant entre sa naissance et sa disparition, il y a ce qui précède un moment de la vie de cet être vivant, et ce qui suit un moment de la vie de cet être vivant, cela est évident… « Hier » est donc ce qui précède, « demain » est donc ce qui suit.

    Ce qui précède et ce qui suit, pour un être non humain, ne peut par cet être non humain, être situé dans le temps…

     

     

     

     

  • Grandes réunions familiales

    … Ces grandes réunions familiales dans lesquelles sont présentes trois générations (pas quatre puisque la quatrième, celle « d’en haut », est en EHPAD ou en « Village Alzheimer »), pour fêter ses 70 ans – ou 80 – ou encore ses 40 ans de mariage… Ne ressemblent plus à rien, dans le monde d’aujourd’hui, de familles « recomposées » ou dont les membres de chacune des trois générations, ne se rencontrent qu’une fois tous les 10 ans (ou pour ainsi dire jamais) tous dispersés aux quatre coins de la France ou « de par le monde à l’autre bout de la planète », dont les destinées, les « parcours de vie » sont très différents, parfois « atypiques » ou « accidentés » - mais qui le sait ?…

    Et pourtant ces grandes réunions familiales « ont le vent en poupe » - c’est quasiment une « mode »…

    Mais quelle en est la réalité, au jour où elles se font, ces grandes réunions, ce jour où elles rassemblent trois générations, autour d’un repas qui dure 4 heures… Avec « par tradition » -et comme si « cela coulait de source » tant cela paraît évident, logique… La table des jeunes – parfois séparée d’un mètre ou deux – de la table des deux autres générations qui, il faut le dire, chacune de ces deux autres générations, se regroupe en « petites communautés » soit d’affinités, soit de mêmes « dadas » ou de mêmes préoccupations…

    Il n’ y a jamais, dans ces grandes réunions familiales, de relation de communication et de partage, d’apport des uns aux autres, de motivation à découvrir l’autre, les autres ; à « mieux connaître chacun de ces autres », tout cela dans un courant qui relie les générations…

    Les conversations « entre soi » - c’est à dire entre personnes formant de petites communautés – tournent en général autour de recettes de cuisine, de souvenirs de voyages ou de croisière, de jardinage, de chasse ou de pêche, de banalités, de problèmes purement techniques à propos d’utilisation de tel ou tel appareil nouveau, de difficultés de la vie au quotidien… Quand ce n’est pas de la « politicaille » ou « le monde qui va mal - la météo etc. » …

    Et les jeunes – ceux qui ne sont plus des enfants ou des pré-adolescents mais de grands ados voire de jeunes adultes « faisant des études » (qui ne sont pas à la table des gosses)… Sans cesse pianotant sur leur smartphone – leur story sur Facebook, l’événement du jour montré aux copains de la liste d’« amis », ou des échanges de SMS par séries répétitives, ou des jeux vidéo, interminables…

    Ils se foutent bien complètement, ces jeunots, du vieux tonton ou du vieux cousin, de ce qui le passionne, le motive, emplit le plus clair de son temps, de ce vieux cousin ou de ce vieux tonton qui - comme on dit- « sait beaucoup de choses »…

    … Oui ils n’en ont « rien, absolument rien à foutre » du vieux tonton, du vieux cousin, dont ils sont à mille lieues éloignés et superbement, « zappinablement » indifférents !

    Parlons en oui, de ces grandes réunions familiales, censées être de grands événements dont on se souviendra toute sa vie (ce qui nous reste de vie à vivre)…

    Un grand pipi dans un grand violon !… Même l’odeur du pipi ne reste pas dans la caisse du violon lorsque dans l’air brûlant de l’été, le pipi s’est évaporé…

    Eh, tiens, si l’on y pissait réellement, dans le violon, au vu et su de tout le monde, là où, de ci de là, deux ou trois violonistes « égarés », porteraient sur le pisseur, un regard aussi grave qu’interrogatif ; un regard « pas forcément assassin » ? …

     

     

    NOTE :

     

    Suggestion pour un devoir de composition française, d’une classe de troisième de collège :

     

    Racontez le jour où votre papy a fêté ses 70 ans en invitant toute la famille autour d’une grande table.

     

    (L’un des élèves de la classe commence ainsi son récit : « Mon papy que je n’appelle ni papy ni papé, mais par son prénom, et avec lequel je fais de grandes marches à pied dans la campagne, qui est âgé de 69 ans, me dit alors que l’on parlait de mariages, d’enterrements et de baptêmes, de noces d’or… Qu’il ne fêtera pas l’an prochain ses 70 ans, comme le tonton Joachim ou la tata Jacqueline »… )

     

     

  • Ovnis et autres "apparitions" dans le ciel

    Ovni

    … Je n’ai de ma vie jamais cru (seulement parfois, cependant, porté un regard interrogatif) aux « soucoupes volantes » et autres « machines » venues de l’Espace, de quelque lointaine planète…

    Ce « genre d’image » est tout à fait représentatif de la vision que les humains peuvent avoir, d’une arrivée d’extraterrestres se déplaçant dans le cosmos, en des « vaisseaux spatiaux » de haute technologie supérieure à notre technologie…

    De la pure fiction !

    Sans doute en vérité, dans une réalité qui nous est inaccessible, d’une « technologie » si l’on veut, dont nous n’avons pas idée ; si cela est, si cela a été, si cela sera… Ce n’est pas comme ce que l’on voit sur cette image…

    Juste une réflexion sur l’inconnu :

    Quand un Sapiens de l’an – 31228 s’est trouvé en face de la mer d’Okhostk entre Kamchatka et le nord du Japon, « pensif » sur une plage de galets ; a – t – il imaginé qu’au delà de la ligne d’horizon la mer pouvait toucher une autre terre (peut-être et même sans doute, oui, l’a – t -il imaginé)…

    Et, capable qu’il devait être de naviguer sur des troncs d’arbres évidés le long de la côte, a – t – il imaginé qu’en plaçant une voile confectionnée en peau de mammouth au milieu du tronc évidé, il pouvait prendre le risque de s’aventurer au-delà d’une ligne d’horizon dont il n’avait aucune idée de ce qu’il y avait derrière ?

    À cette époque là, pour naviguer éloigné de la côte, au-delà de la ligne d’horizon, il aurait fallu avoir une connaissance de l’environnement éloigné, et comment alors une telle connaissance aurait-elle pu être acquise ? Intuitive, instinctive, génétiquement programmée (comme par exemple pour les oies sauvages qui migrent entre les deux cercles polaires) ?

     

     

  • Les dinosaures

    … Ce n’est pourtant pas dans ma culture, que de « faire dans le préjugé »…

    Néanmoins j’ai dans l’idée que jeudi soir le 27 octobre sur France 5 à 21h, ceux et celles d’entre vous qui n’ont pas regardé « le temps des dinosaures » sont ceux et celles que les dinosaures « bassinent » ainsi d’ailleurs que les planètes lointaines, les galaxies, les origines de l’univers, la préhistoire, les australopithèques et Néandertal…

    Sans doute dans leur enfance, surtout s’ils et elles n’ont pas été « particulièrement bons à l’école » (juste ce qu’il faut sans plus), et d’autant plus si leurs parents, leur mère notamment, se rendait souvent à la messe le dimanche, ont-ils et elles reçu cette « éducation cardinale » où le catéchisme est un « passage obligé », où les « valeurs traditionnelles et ancestrales » soutenues par des « modèles prêts à penser » (et à croire), ont imprégné dans leur cervelle le contenu de ces « modèles prêts à penser – et à croire… Desquels les dinosaures, les origines de l’univers, les australopithèques et Néandertal sont à mille lieux de leur culture…

    « Par chance » -si l’on peut dire – (rire) … Il y a pour eux les storie’s sur Facebook… Et pour ceux et celles qu’internet n’a guère convaincu ou sont passés à côté d’internet ; il y a les « romans de terroir » bien gentillets où l’on sort quand même les mouchoirs dès que « ça se corse tant soit peu quand la chienne du monde se met à montrer les dents » …

    Je remercie mes chers parents – que depuis mes 36 ans en 1984 je n’ai plus – de ne pas m’avoir envoyé au catéchisme, de m’avoir mis à l’école publique ; je remercie mes maîtres d’école en blouse grise qui, avant qu’on entre en classe, inscrivaient à la craie blanche d’une belle écriture calligraphiée, la date en haut du tableau noir… Et, en dépit des zéros répétitifs qu’ils me mettaient en conduite, lisaient mes rédacs à toute la classe, et m’encourageaient à persévérer dans ma passion pour les « leçons de choses » (et la géographie)…

     

  • Le scoop du du jour à la mode du monde actuel

    … Il se trouve qu’à mon sens, 90 % des « scoops du jour » sur les réseaux sociaux, n’en sont pas le moins du monde ! (Autant dire de banalités, de cocoricos et d’effets d’image et de verbe) …

    Mais par bonheur dans ce « grand Han de Heurts » qu’est devenu la communication instantanée immédiatement accessible et visible ; la page générale de Facebook liée à ma page personnelle, lorsque je la fais défiler, « dimensionne » si je puis dire, « un peu différemment » les « scoops du jour » dans la mesure où ce qui est produit et se succède tout au long de la page, actualisé d’heure en heure, retient mon attention…

     

  • Pensée du jour, vendredi 28 octobre

    … Être athée – à mon sens – ce n’est pas forcément ne pas croire en Dieu mais plus exactement – toujours à mon sens - « ne pas croire au Dieu des religions »…

    J’ai toujours pensé que la Science (connaissance de la vie, de la Terre et de l’Univers) « pouvait être compatible avec la croyance en Dieu » … (Mais c’est là, une question difficile et qui porte à interrogation)… Je le crois encore plus à mesure d’une acquisition de connaissances après recherches et découvertes, qui augmente et nous rapproche de la réalité de nos origines, une réalité qui nous échappe encore – et dont nous ne finirons pas de nous rapprocher…

    C’est vrai, qu’avec un « modèle » (celui de la Genèse de la Bible, celui du Coran ou de la Torah) « c’est bien plus simple » ! … Mais… Que d’interprétations, que de lectures, dans un sens ou dans un autre qui « arrange » !

     

  • Une histoire des civilisations

    Une histoire des civilisations

    … Sous la direction de Jean Paul Demoule, Dominique Garcia, Alain Schnapp ; comment l’archéologie bouleverse nos connaissances, 1er tirage 2018, 589 pages avec illustrations, documents, images, photos ; 32 euros…

     

    De tous les ouvrages que j’ai lus, relatifs à l’histoire des civilisations, c’est le plus sérieux, le plus fiable, et le plus actualisé en regard des connaissances en la matière et des plus récentes découvertes…

    De surcroît, par comparaison avec d’autres ouvrages traitant d’histoire de civilisations, nous sommes là dans une vision scientifique, c’est à dire que très peu de place est accordée aux mythes, aux légendes, aux représentations, symboles, objets de culte, et autres « sorcelleries ou magies » et de tout ce qui fonde l’imaginaire des peuples à propos de leurs origines…

     

    De toute l’Histoire humaine depuis les plus lointaines origines, c’est la préhistoire (jusqu’à la fin du Paléolithique Supérieur il y a de cela environ douze mille ans) qui est la période la plus longue mais aussi et surtout la plus complexe, la plus difficile à étudier… Et cela pour une raison essentielle : les sites explorés, bien que de plus en plus nombreux aujourd’hui, sont encore très sporadiques, et toujours en petit nombre, disséminés en Afrique de l’Est et du Sud, au Moyen Orient, dans les Balkans et le long d’un axe en gros, du centre sud de l’Europe jusqu’en Chine en passant par le sous continent Indien, l’Indonésie… En ce qui concerne les découvertes d’ossements, de crânes, d’objets en pierre taillée datant d’époques où Erectus, puis Néandertal et Sapiens étaient présents en Eurasie…

     

    Il y a dans le fait que Sapiens, après la disparition d’Erectus (Erectus et associés) il y a 150 000 ans (Erectus a tout de même occupé la « scène du monde » durant près de 2 millions d’années) et après la disparition des Néandertaliens il y a 25/30 mille ans ; soit depuis – 25 000, le seul représentant du genre Homo… Un sujet d’interrogation, de quoi nous interpeler…

     

    Plus on « remonte dans le temps » jusqu’aux Australopithèques et aux Paranthropes, et plus la diversité des « genres » ou « sortes de familles » ou « espèces d’hominines » est importante, et cette diversité décroît considérablement à partir de l’arrivée d’Erectus, de telle sorte que vers -150 000, Sapiens présent depuis -195 000 « voisine » avec Erectus durant presque 50 000 ans, en Afrique et en Eurasie ; et « voisine » également avec Néandertal ( en Europe ) entre -45 000 et – 25/30 000…

    L’archéologie demeure dépendante du nombre de sites explorés, ce qui implique une somme de connaissances acquises encore très fragmentaire et forcément incomplète, et des découvertes à venir qui viendront certainement bousculer voire infirmer tout ce qui est acquis…

     

    C’est à partir de l’écriture (à l’origine des signes) qu’a pu se conserver le document et donc le texte , le récit, et qu’en conséquence l’Histoire peut être mieux connue.

    Par exemple dans le « monde Égéen » ( de -3000 à -1200) avec Mycènes et la Grèce continentale, l’Egypte des Pharaons, le royaume Hittite (Anatolie), l’empire du Mitanni (nord de L’Irak et Syrie actuels) et l’empire Babylonien ( entre le Tigre et l’Euphrate l’Irak actuel) – les cinq « grandes puissances » de l’époque - il existait pour le commerce, les échanges, l’art, la littérature, la transmission des savoirs, une langue commune parlée et surtout écrite : l’Akkadien (des milliers de tablettes d’argile découvertes lors de fouilles, dans tout l’espace du monde Égéen, sur lesquelles les textes sont rédigés en Akkadien)…

     

    Ce sont – mais pas seulement – les différentes et successives techniques de la taille de la pierre, qui ont – en partie – déterminé l’évolution de l’intelligence (capacités cognitives) chez les Hominines…

    L’on a longtemps cru que seules, les espèces du genre Homo (Habilis, Ergaster, Erectus, et à plus forte raison Néandertal et Sapiens, avaient la capacité d’élaborer des techniques de taille de la pierre et cela dans une intention manifeste…

    Il a été prouvé récemment, que, lors de découvertes de bifaces, en Afrique, des Australopithèques et des Paranthropes, avant Habilis, Ergaster et Erectus, ont été capables de tailler des pierres qu’ils avaient préalablement choisies, dans une intention manifeste… Ce que ne font pas les grands singes, les gorilles, les chimpanzés et ne faisaient pas leurs ancêtres primates non Hominines, qui eux, utilisaient des galets, des cailloux, des pierres, par opportunité, sans aucun travail effectué sur ces pierres…

    Mais en ce qui concerne des objets fabriqués, ou des représentations imagées (peintures sur des parois de caverne), seuls les Sapiens (et dans une certaine mesure les Néandertaliens) se sont exercé à ce qu’il est convenu d’appeler l’art figuratif (Pariétal et mobilier) …

     

    L’âge de la pierre taillée, qui commence avec les Australopithèques et les Paranthropes, finit (en plusieurs millénaires) avec l’âge du Bronze dont l’apogée de cet âge se situe entre – 3000 et – 1400 « premier âge du fer ».

    L’âge de la pierre taillée se succède en plusieurs cultures successives, la plus ancienne étant l’Oldowayen caractérisé par des techniques de taille très rudimentaires , suivie par l’Acheuléen (technique de taille plus élaborée)…

    L’Oldowayen est présent en Afrique et en Eurasie, mais l’Acheuléen en Eurasie avec l’arrivée de Sapiens en Europe et ces sont ces deux cultures qui précèdent les cultures suivantes nettement plus élaborées avec l’Aurignacien (-39000/-30000) puis le Gravettien (-28 000/-23000) puis le Solutréen (-22000/-17000) et enfin « le summum » avec le Magdalénien ( -16000/fin du Paléolithique Supérieur début du Néolithique)…

     

    Les Aurignaciens (des Sapiens) n’étaient pas « si rudes que ça » il faut croire, puisqu’ils ont réalisé des peintures sur parois de cavernes, au charbon de bois, de Rhinocéros (grotte de Chauvet, Ardèche, datation -36000)…

     

     

  • Vu sur Facebook

    … Sur l’une de mes trois autres pages de Facebook, qui ne sont pas l’une ou l’autre ma page principale que j’ai, elle, créée en août 2008… Les trois autres pages, dont « Guy Sembic  anecdotes souvenirs » sont des pages que j’ai ouvertes par la suite et que je n’alimente qu’épisodiquement…

     

    « Boostez votre publication pour atteindre 368 vues »… 14 euros !

     

    Merde, ça fait « un peu cher » pour 368 vues (ou éventuellement beaucoup plus pour combien?), vues qui ne seront vraisemblablement que de rapides survols sans lecture complète jusqu’au bout !

    Tiens, ça me fait penser à ces « likes » à la tonne, que les uns et les autres catapultent en un clic d’un dixième de seconde, à la vue d’un « scoop du jour » (1 photo ou 1 vidéo suivi d’une « phrasulcule » plus brève qu’un tweet de 140 caractères (il paraît que maintenant, Twitter autorise jusqu’à 250 caractères)…

     

     

  • Obsession

    … Il y a dans la vision que nous avons du passé – ou de l’Histoire telle que nous la connaissons - « quelque chose  d’obsessionnel » se fondant sur la colonisation de l’Afrique et d’autres parties du monde par les Européens…

    Obsession des uns – les colonisés et exploités de jadis du temps des empires coloniaux – ayant accédé depuis les années 1960 à l’indépendance, constitué des nations, des états ; et mettant en avant, de manière ostentatoire et provocante, le « passé colonial »…

    Obsession des autres – les Européens anciens colonisateurs et conquérants – mettant en avant, de manière ostentatoire également, du regret, de la repentance, de la culpabilité en regard de ce qui s’est jadis passé dans les pays colonisés (mais qui, cependant, il faut le dire, mettent aussi en avant l’apport « civilisationnel » de l’entreprise coloniale)…

    Obsession malsaine autant des uns que des autres.

    Si le passé, si l’Histoire, sont une succession de faits, d’événements, d’évolutions culturelles et sociales, de modes de vie et de contextes d’époques, que l’on ne peut nier ou occulter… « Faire entrer de la morale, du jugement, dans l’Histoire telle que l’on la découvre par des écrits, des récits, des documents, des gravures, des images… De la morale dans un sens ou dans un autre par « arrangement » (ou par intérêt)… C’est perpétuer l’Histoire tel un « bouillon de culture » touillé assaisonné et augmenté de nouveaux ingrédients (le « bouillon de culture » se révèle à terme, indigeste et même – et surtout- corrosif, empoisonné)…

    Le temps n’est pas – loin s’en faut – à nous dégager de l’obsession, c’est même l’obsession qui se renforce et qui entretient les crispations, les violences, les haines, les communautarismes exacerbés, ostentatoires et provocants… Ou qui donne ce sentiment à certains, de culpabilité en les affaiblissant, en les poussant à se laisser dominer par renoncement à se défendre, par complaisance au nom de l’écoute et de la considération de l’Autre, complaisance de laquelle émerge de la violence, de la prédation, du saccage…

    Je n’adhère pas à cette vision actuellement dominante, des uns ou des autres, en tel ou tel sens, que nous avons majoritairement, du passé, de l’Histoire…

    Je n’adhère pas au « bouillon de culture en chaudron » touillé et retouillé, et alimenté de nouveaux ingrédients (qui n’ont d’ailleurs rien de si nouveau que ça)…

    Ce n’est pas ainsi que le racisme périra, que LES racismes périront… Avec ce « putain de bouillon de culture qui enflamme nos tripes » !

     

     

  • Les Américains

    Americains

    … Ce n’est pas tout à fait cela…

    Ce qui est vrai, de ces visages c’est que ce sont ceux de peuples qui occupaient le continent Américain avant l’arrivée des Européens…

    Vrai, oui, mais dans les siècles, avant le 16 ème, depuis « l’an zéro » on va dire, ou encore, « pour remonter un peu plus loin dans le temps », dans les siècles précédant l’ère Chrétienne du calendrier d’après l’an 1…

     

    … En fait ces personnes dont on voit les visages sur cette image tableau, ont toutes pour ancêtres lointains en très grande majorité, des "homo sapiens" qui, après avoir en dizaines de milliers d'années, traversé en y séjournant, tout le continent eurasiatique, sont passés par le détroit de Béring, accessible sur de la banquise encore présente et assez épaisse (un passage d'environ 70 km), il y a environ 13 à 11 mille ans, à une époque où, depuis la fin de la dernière glaciation, les Magdaléniens de la fin du Paléolithique Supérieur, occupaient l’Europe et une partie du continent Eurasiatique…

     

    Il y a même des ancêtres de ces gens, encore plus anciens, d'environ un peu plus de vingt mille ans avant notre ère, par exemple les Patagons de la Terre de feu, ou des peuplades de vallées situées au sud des Appalaches (des Solutréens du sud ouest européen qui ont traversé l'atlantique nord, d'îlots de banquise en îlots de banquise durant plusieurs années et sont arrivés sur la côte Est de l'Amérique du Nord)... Ils se sont, ces « navigateurs forcés », durant la traversée de l'Atlantique, abrités sous leurs embarcations retournées, sur les glaces flottantes, et se sont nourris d'animaux marins qu'ils ont capturés lors de leurs incursions entre les glaces flottantes...

    Des chercheurs (des archéologues et préhistoriens) ont découvert dans des régions au sud des Appalaches, (Virginie, Caroline du Sud) des pointes de flèches et autres outils en pierre taillée, datés de vingt mille ans, en tous points semblables à ceux de ces outils que fabriquaient les Solutréens d'Europe de l'Ouest et du centre...

     

    Le plus probable est que, lors d’expéditions de Solutréens habitant les régions côtières, à quelques centaines de mètres du rivage (afin de rechercher des poissons) des groupes de 10, 20 d’entre eux se soient perdus, entraînés par des courants marins et, n’ayant pu regagner le rivage, se sont échoués sur des morceaux flottants de banquise (nous étions entre -22 000 et -17000, en période de glaciation dernière époque de la glaciation de Würm, et de la banquise disloquée recouvrait une partie de l’Atlantique nord, jusqu’au niveau des latitudes moyennes)…

     

    Les patagons sont appelés ainsi du fait de leurs grands pieds, observés par les premiers découvreurs colonisateurs Espagnols au 16 ème siècle ; ils ont une morphologie différente de celle des autres amérindiens : leur stature est plus imposante en taille et en musculature (adaptation au climat de ces rudes contrées proches de l’Antarctique, ou bien sont-ils d’origine différente de celle des autres amérindiens venus par le Nord depuis l’Alaska?) L’hypothèse selon laquelle les Patagons seraient des descendants de Solutréens venus depuis la côte Est de l’Amérique du Nord (Solutréens ayant traversé l’Atlantique il y a vingt et un mille ans), est vraisemblable (mais non certaine)…

    Vraisemblable parce que les Patagons, selon certains chercheurs et scientifiques, paléoarchéologues, auraient été présents en Terre de Feu il y a plus de dix mille ans et qu’en conséquence, les amérindiens venus du nord depuis le détroit de Béring et l’Alaska, n’aurait mis alors que 2 à 3 millénaires seulement, à parvenir progressivement jusqu’à l’extrémité sud de l’Amérique (par comparaison, sur des distances de plus de 10 000 km, les Sapiens sortis d’Afrique par « vagues » successives ont mis - pour les derniers arrivés en Eurasie – au moins dix mille ans pour finir d’occuper la totalité du continent Eurasiatique (13 000 km depuis le Portugal et l’Espagne jusqu’au détroit de Béring)… Il est donc difficile d’imaginer que les Amérindiens venus depuis l’Alaska, aient pu « faire aussi vite », 2 ou 3 millénaires seulement, entre – 13000 ou – 11000 et – 10000, le long du continent Américain jusqu’à la Terre de Feu…

     

    Des deux trajectoires générales de passage envisageables, du Nord au Sud de l’Amérique, la plus probable, parce que « mieux réalisable », c’est celle de la côte Ouest de l’Amérique du Nord ( ou encore par les grandes plaines centrales de l’Amérique du Nord) de la traversée de la méso amérique (par le Mexique), puis le long de la côte Ouest de l’Amérique du Sud au pied des Andes, et, au niveau du centre du Chili, un passage par des vallées transversales de la chaîne Andine, donnant sur la Patagonie…

    L’autre trajectoire, par la côte Est de l’Amérique du Sud, Vénézuela, Guyane, Brésil et Argentine, est « moins réalisable » du fait de la traversée du bassin de l’Amazone au nord du Brésil, des bras de fleuve démesurément larges et tumultueux, des terres noyées, de la forêt dense équatoriale, tout cela sur plus d’un millier de kilomètres après l’Oyapock de Guyane…

     

    NOTE :

     

    … Le Grand Voyage des Amérindiens, que j'ai imaginé (et, pour ainsi dire "presque vu de vrai en le suivant", du détroit de Béring à la Terre de Feu... Tout au long de l'écriture de ce texte... "Me fait bien plus rêver" que l'actualité du monde présent faite d'événements dramatiques, de guerres, de storie's de Peoples, de débats politiques, de séries télé et de crisperies communautaristes ! (rire)...

     

     

     

  • Des bénévoles pour les JO de 2024

    … L’appel à des bénévoles pour les JO de Paris en 2024, est un véritable scandale !

    Cela revient à instituer, déguisée, une forme d’esclavagisme dépassant en hypocrisie l’esclavagisme ( celui là bien réel et au vu et au su de tout le monde, donc non déguisé) pratiqué au Qatar pour la construction du « Stade du siècle » et des hôtels, centres commerciaux et infrastructures autour de Doha…

    «Bénévole » ! … « Eh benêt, vole » ! (Dans l’esprit des « Grands Décideurs » qui ont investi des milliards pour cette prestation que sont les JO tous les quatre ans… Mais qui « par économie » envisagent de faire travailler des gens sans les payer, et de ne leur « offrir » (et encore) que le logement et le casse croûte) !

     

     

  • L'égalité homme femme est l'un des principaux fondements de la civilisation

    … La civilisation humaine, même actuelle, dans la diversité de ses cultures et de ses modes de vie, n’a pas encore éradiqué l’inégalité entre les hommes et les femmes.

     

    Si l’Islam conquérant et guerrier (comme le fut d’ailleurs aussi le Catholicisme tout autant guerrier et conquérant) du 7 ème au 13 ème siècle, était parvenu à s’imposer et à durer, après s’être étendu au-delà, bien au-delà de l’espace territorial qui fut le sien à son maximum atteint au 13 ème siècle, c’est à dire jusque dans le nord et dans le centre de l’Europe, englobant donc notre pays la France…

    Est-ce qu’au 19 ème siècle des femmes telles que Rosa Bonheur et George Sand, auraient pu devenir l’une, Rosa Bonheur, une artiste peintre animalière célèbre dont les œuvres sont d’une beauté et d’un réalisme stupéfiants ; et l’autre, George Sand, une femme écrivain et romancière talentueuse ?

     

    L’on imagine déjà la difficulté que ce fut, pour ces deux femmes, au 19 ème siècle, dans un monde d’hommes et de domination de la religion catholique… Alors qu’aurait-ce été dans un monde où l’Islam et la Charia auraient dominé ?

     

    Je soupçonne – dans le monde actuel – (c’était déjà le cas du temps de Charles Darwin) les archéologues, les chercheurs de vestiges et de peintures, de sculptures préhistoriques, d’attribuer ce qui a été découvert, peint dans des cavernes, ou conservés en l’état de fossiles, à des hommes essentiellement… Alors que les religions monothéistes et dominatrices n’existaient pas encore…

     

    Les religions monothéistes et en particulier le Catholicisme et l’Islam, ont nettement accentué et renforcé – et institué – l’inégalité entre les hommes et les femmes ; et, aux religions dominantes s’est associée la puissance publique avec les rois, les princes, les seigneurs, les possédants, les gouvernants et d’une manière générale tout ce qui fait la puissance publique, étatique, civile…

    Et lorsque la puissance publique s’est détachée (en principe) de l’autorité religieuse, l’inégalité entre les hommes et les femmes est demeurée : la preuve ? Les salaires ! Puisqu’en général une femme qui exerce « comme exerce un homme » gagne 20 % de moins qu’un homme (différence soit dit en passant, souvent déguisée)…

     

    Que le croyant le plus pur et le plus sincère, catholique ou musulman, « m’explique » la différence qu’il y a entre un homme et une femme, et surtout « m’explique » pourquoi cette différence serait « dans l’ordre immuable des choses » et s’inscrirait en tant que règle, axiome ou vérité !

     

     

  • Salaires, inflation

    … Alors que depuis plus de six mois l’on entend parler d’inflation, de nécessité d’augmentation de salaire, de la part de quelques partis politiques dont celui de la majorité présidentielle, de la part des médias d’information, et que s’impose dans l’opinion générale l’idée, oui, de la logique et de la nécessité d’augmentation de salaire ; il n’en demeure pas moins que dans la réalité, dans le temps présent en octobre 2022 où l’inflation atteint 7 % (8 % prévu fin décembre), dans de nombreux secteurs d’activités professionnelles, notamment dans les entreprises, dans les enseignes, les branches d’activité essentielles pour les besoins des gens au quotidien, qui font partie d’un groupe ou d’un consortium ; et ne sont donc plus la propriété d’un seul patron comme cela était encore il y a quelques années ; les salaires n’ont absolument pas augmenté, de telle sorte que ces salaires demeurés tels qu’ils sont à 1 ou 10 euros près, finissent par être rattrapés par le SMIC qui lui, augmente quelque peu, ainsi que les minimas sociaux garantis…

    Ainsi, certaines professions ou activités nécessitant de la compétence, de la responsabilité, de la disponibilité quasi permanente, sont à peine mieux payées que des emplois « non qualifiés » au SMIC.

    Sans doute derrière tous ces groupes dans tel ou tel secteur d’activité, y-a-t-il de l’actionnariat, un actionnariat susceptible d’intéresser un grand nombre de « citoyens lambda » (qui soit dit en passant, ne savent pas grand-chose au sujet de la composition de leur portefeuille financier chez leur banquier)… Et qu’en quelque sorte, l’actionnariat « plomberait les salaires » !

     

    … Il est vrai que le gouvernement Français engage 14, 5 milliards d’euro tout compris (toutes les aides) pour lutter contre l’inflation en 2022, de telle sorte que la France est le seul pays de l’Union Européenne à n’afficher « que » 6,5/7 % d’inflation (au mois d’octobre 2022) ou selon prévu 8 % fin décembre… ( 10 % en Allemagne octobre 2022, autant en Italie et en Espagne)…

    Mais, si ces 14, 5 milliards d’euro d’aides du gouvernement français ne viennent pas de ce qui est pris aux actionnaires (aux dividendes) et sur les profits – énormes- réalisés notamment par les géants du CAC 40, par les compagnies pétrolières, alors comment est financé la plus grande partie de ces aides ? Avec de la dette ?

    Il y a – on le voit bien – une nette opposition de la part du gouvernement, et des géants de l’économie de marché et des compagnies pétrolières, à prendre sur les profits et sur les dividendes (qui doivent bien être nettement supérieurs, profits et dividendes, globalement, à 14,5 milliards d’euros…

     

    « Moralité » (façon de parler) : les 10 ou 20 millions de Français ( sur 30 ou 40 millions en tout) qui ont un travail et gagnent de 1800 à 3000 euros par mois, et qui placent une partie de leurs économies autrement que sur un livret A, un Codevi, un Livret populaire, soit sur quelque placement d’assurance vie épargne ou dans un portefeuille d’actions et obligations ; sont assez nombreux à détenir des parts d’actions (de Total entre autres)… Et « ne vont pas s’en vanter autour d’eux » !

    Alors « dans ces conditions » on « comprend » que le Gouvernement ne soit « pas très chaud » pour taxer les profits et les dividendes !

    Autrement dit, une « classe moyenne complice », silencieuse, et qui a envie de profiter ( et bien sûr ne voit pas les grèves d’un bon œil, en bons individualistes qu’ils sont )… Ça « pèse lourd » en face des centaines de milliers de manifestants, de grévistes, de contestataires et d’opposants de tout poil qui selon « eux » « foutent le bordel » !

     

    « J’accuse » cette majorité silencieuse d’individualistes qui, soit dit en passant, sort de son silence pour dire tout autour d’eux et sur les réseaux sociaux, « que la vie est chère », « qu’on s’en sort plus », n’arrêtent pas de se plaindre dès lors qu’il y a un peu moins de chocolat glacé autour du bâton !

     

  • L'Occident "ne comprend rien à l'Islam" ?

    … Si, pour le réalisateur Tarik Saleh, cinéaste Suédois de 50 ans né d’un père Égyptien ; l’Occident ne comprend rien à l’Islam, le même Occident ne comprend rien non plus aux religions chrétiennes qui sont pourtant, notamment avec le catholicisme, les religions qui, deux fois millénaires, dominent dans l’Occident…

    Qu’y a – t – il à comprendre – pour l’Occident Chrétien - de l’Islam ?

    Qu’y a – t – il à comprendre du Christianisme, du Judaïsme, du Bouddhisme, pour le même Occident ?

    Qu’y a – t – il à comprendre de la religion ?

    Sinon que le catholicisme, que l’islam, que toutes les religions, enseignent la soumission, postulent que la loi de Dieu pour les Chrétiens, que la Charia pour les musulmans, prime sur la loi des hommes ?

    Sinon que les religions imposent des modèles censés répondre à des interrogations fondamentales ?

    Sinon que les religions ont fait bien plus de guerres que de paix ?

    Ce que l’Occident n’a pas compris de l’Islam, ce que l’Occident n’a pas compris du Christianisme, c’est ce qui, dans l’Islam et dans le Christianisme, rejoint ce qui existe depuis toujours, avant l’arrivée de l’homme sur Terre, dès que l’univers a commencé, à savoir le principe et la mécanique de la relation entre les êtres et les choses, et de tout, en particules et assemblages, ce qui constitue les êtres et les choses…

    Un jour – au début des civilisations – l’ « explication » s’est appelée « Elohim » puis, un peu plus tard, Jéhovah, Dieu, Allah ; et l’« explication » alors, a été réduite en modèle, un modèle simplifié de telle manière qu’il fut adopté par les hommes, considéré comme une réponse, la réponse…

    La Bible et le Coran, sont des explications et des modèles simplifiés ; et plus un modèle et une explication sont simplifiés, plus ils sont sujets à interprétation, et l’interprétation est liée à l’intérêt qu’il y a à « en tel sens comprendre »…

    C’est la complexité de l’explication et l’effort, et le long travail à accomplir, afin de parvenir à comprendre, qui finit par se substituer à l’interprétation… Et qui fait changer de dimension à l’intérêt qu’il y a à comprendre dans tel sens, qui devient alors l’intérêt qu’il y a à comprendre collectivement, ensemble…

    Mais la complexité « gêne », la facilité avec le modèle convient mieux (mais elle est plus difficile à défendre, la facilité, quand un modèle différent vient s’opposer au modèle en place, ou encore quand la facilité est « rattrapée » par la réalité qui l’écrase)…

     

     

  • À la poste de Lesperon (Landes) au printemps 1999

    … C’était un jour (un matin) où j’avais dû me rendre à Dax, au Groupement Postal Landes Océanes, à une réunion des agents de la « Force de vente » (conseillers, agents de maîtrise, animateurs, receveurs chefs d’établissement)…

    Ce matin là, Patricia Loubère, ma collègue, assurait la tenue du guichet ainsi que les fonctions qui m’étaient imparties, soit l’arrivée du courrier, l’ouverture des sacoches de la Direction de Mont de Marsan, de la Direction du Groupement de Dax, et du bureau de Castets (dont dépendait Lesperon notamment pour l’envoi des fonds et des informations relatives à la gestion locale)… Et bien sûr, dans ces fonctions m’étant imparties, avant l’ouverture du guichet à 9h, la lecture des documents contenus dans les sacoches…

    Il se trouva que ce matin là dans la sacoche de la Direction de Mont de Marsan, figuraient les bulletins de paye (le mien, celui de Patricia, et celui de Claudine la mère de Patricia, factrice distribuant le courrier à vélo dans la commune de Lesperon)…

     

    Patricia Loubère (31 ans en 1999) était une auxiliaire titularisée en contrat CDI temps complet, mais contrat dit « de droit privé » ; Claudine Loubère (56 ans en 1999) la factrice, également même contrat CDI incluant la distribution à vélo (un vélo lui appartenant, un modèle ordinaire de femme, 3 vitesses) du courrier lettres et petits paquets dans tout le village (pour les écarts, dont Le Souquet, c’était Louis, en voiture postale, un facteur de Castets, qui assurait la distribution des lettres et gros paquets (colis) dans les écarts ; ainsi que le dépôt de tout ce qui concernait le bureau de Lesperon (à son arrivée vers 8h il participait au tri de la tournée de Claudine, avant de prendre un quart d’heure de pause avec nous et de repartir sur sa tournée)…

     

    Claudine en plus de sa tournée en vélo (ou durant sa tournée) devait distribuer les « ISA » (imprimés sans adresse et publicités), ce qui représentait pour les sacoches de son vélo, une assez lourde charge… Claudine, 56 ans avait en permanence mal au dos… Elle avait fait une demande auprès de la direction du groupement pour obtenir une mobylette, demande qui lui fut refusée…

    La distribution des imprimés (énormes paquets ficelés dont certains étaient répartis en des dépôts tout au long de sa tournée) doublaient le temps de sa tournée ; aussi faisait elle appel à son mari, ancien ouvrier de scierie, de 9 ans plus âgé qu’elle et qui la véhiculait dans leur Renault 4L et l’aidait dans la distribution qui, alors, se faisait l’après midi.

     

    Lorsque je revins au bureau vers 14h (le bureau ouvrait à 13h) Patricia me remit les documents des sacoches et c’est ainsi que j’ai su que mon bulletin de paye avait été vu par Patricia.

    Sembic Guy, agent de maîtrise (c’était ce qui était indiqué en face de « grade ou fonction » sur la feuille de paye) indice (je ne m’en rappelle pas) : 12189 Francs ; Patricia Loubère (qui exerçait en fait le même travail que moi et me remplaçait en tant que chef d’établissement lorsque j’étais absent du bureau), en CDI de « droit privé » : 7040 Francs ; et Claudine Loubère, auxiliaire titularisée factrice en CDI, 56 ans (et mal au dos) : 5570 Francs…

    J’en étais comme « deux ronds de frite » - et absolument scandalisé, ne sachant plus où me mettre, de constater que Patricia, qui faisait le même travail que moi, ne gagnait qu’à peine plus de 7000 Francs…

    Cela m’était d’autant plus dur à encaisser que j’étais depuis mon entrée dans la vie active à 19 ans, de Gauche (de la Gauche de la Gauche pour ainsi dire) et de surcroît syndiqué CGT depuis l’âge de 19 ans ( au Tri Postal PLM à Paris en nuit C de juillet 1967 à juillet 1976, puis affecté à Bruyères dans les Vosges d’août 1976 à janvier 1999, et encore à la CGT à la Poste des Landes, de février 1999 à janvier 2005)…

    Et que durant toutes ces années de 1967 à fin 2004, j’ai participé à toutes les grèves, été dans toutes les manifs, dont la grande grève de la Poste du 17 octobre au 29 novembre 1974 sous Giscard (et Lelong ministre des PTT à l’époque)…

    Dans les grandes manifs à Paris, de novembre 1974, je brandissais une pancarte «  Giscard, Lelong, larguez le steak » !

     

    J’en étais malade, à « entrer dans un trou de souris », de voir que Patricia n’avait qu’à peine 7000 Francs de salaire alors qu’elle faisait le même travail que moi…

     

    … Je fus « un receveur très atypique » qui « ne convenait trop guère » au « Lesperonnais moyen » et encore moins aux deux directions, de Dax et de Mont de Marsan… Et fin juin 2002, mon directeur de Groupement me « catapulta » (à ma grande satisfaction) en tant que « Brigadier EAR effectuant des remplacements », en général, dans des bureaux de la côte océane (avec idemnités de déplacement et de repas)…

     

    … En 2022, Patricia est âgée de 54 ans. Elle n’est donc pas à la retraite, et en est encore loin. « Aux dernières nouvelles » (qui datent de plusieurs années) elle devait occuper à temps complet je crois, un poste de guichet à Castets… (Un bureau où, en tant que brigadier EAR après juillet 2002, je suis venu à 3 reprises, une fois une semaine, deux fois quinze jours)…

    Patricia sans doute, avec le temps, a vu évoluer la Poste (devenue Banque Postale après 2006 et séparée de la branche courrier désormais). Elle est de cette dernière génération (née le 27 mars 1968) entrée à la Poste que « dans mon jargon » j’appelle « la poste pététique » et dont « à l’époque » (fin des années 1980) elle avait « intégré dans sa culture » les « valeurs » de la « poste pététique »… Elle a donc vu au fil des ans « comment ça s’est goupillé l’affaire là », autant dire que la poste de 2022, depuis plusieurs années déjà, n’a plus rien à voir avec ce qu’elle était « dans le temps »…

    Une fois, « confidence fortuite » faite par sa maman, Claudine, née le 10 septembre 1943, j’ai « cru comprendre » que Patricia avait eu – peut-être vers l’âge de 25 ans – une déception amoureuse (dont elle fut éprouvée)…

    Elle a un frère, Nicolas, né en 1982, quatorze ans de moins qu’elle, qu’à l’époque en 1999, elle chérissait et adorait, un garçon travailleur, volontaire, sérieux, qui poursuivait des études après le lycée et qui a « réussi » comme on dit, dans la mesure où il est entré dans l’activité professionnelle en tant que cadre de gestion sinon même directeur d’un Intermarché (fierté de la famille Loubère)…

    Je me souviens de la réflexion que m’avait faite Patrick Camy, un collègue alors receveur à la Poste de Lévignacq, un « rigolo pas piqué des hannetons » avec lequel j’étais très copain (on se réunissait dans un restaurant du coin à midi, avec d’autres postiers), je lui parlais « à ma façon » de Patricia, il m’ a dit ceci : « tu devrais essayer de la draguer, surtout quand tu la vois en été avec sa petite robe qui lui va si bien ! » … Je ne « risquais  pas ». Cependant… Patricia m’avait un jour dit, après « une discussion difficile » liée à mon comportement au travail et à mes démêlés avec le directeur du groupement : « je vous apprécie beaucoup, et même « je vous aime beaucoup », vous êtes quelqu’un de sincère, de direct, franc, vous ne ressemblez à personne »…

    Une fois, après un entretien d’évaluation (notation, une fois par an) j’avais hésité à lui mettre un « E » (excellent) et seulement attribué un « B » (bon) – peut-être avais je « trop pris à cœur » ce que pouvait représenter une notation selon des critères « par extension » (par rapport à la « philosophie  de la Boîte)…

    Lorsque je lui remis le dossier avec tous les détails de l’entretien – et le résultat ; elle me gratifia d’un vif mécontentement exprimé à sa manière : « eh comment, vous me mettez « B » alors que je vous remplace durant vos absences, que je vous ai « formé sur le tas » pour le guichet et la compta et la caisse ? Je vais faire une réclamation auprès de la Direction ! Si c’est ça votre reconnaissance ! »

     

    … Ah, Lesperon… « Lesperon mon ennemour » comme je dis… Où je suis resté de février 1999 à fin juin 2002… Et que j’ai quitté sans jamais plus y revenir (en vélo dans mes promenades depuis Tartas)… Sans doute quelques rares Lesperonnais pas tout à fait comme les autres, m’ont « peut-être regretté »…