Articles de yugcib

  • Les grands esprits

    « Les grands esprits ont toujours rencontré une opposition violente de la part des esprits médiocres » [ Albert Einstein ]

     

    … De nos jours c’est l’indifférence qui s’est substituée à l’opposition violente, et, « c’est peut-être pire » !

     

    L’opposition en effet, suscitait du débat et, en conséquence intervenaient les défenseurs des grands esprits qui, même s’ils ne gagnaient pas la partie, en minorité qu’ils se trouvaient dans le nombre, renforçaient les rangs des fidèles…

     

    Puis dans l’opposition en plus de la violence, se sont invitées l’injure et le déni, de la part des détracteurs les plus en vue sur la scène qui eux, sont ces « pseudo grands esprits » confortés par une opinion publique canalisée ; et, au niveau des réseaux sociaux, de la rue, des « parlotes », de tous ceux et celles qui lisent les « best-sellers » et s’expriment là où la visibilité de ce qui est exprimé est immédiate… C’est l’indifférence, la « zappe », la déconsidération, et « tu me les pompent », qui sont les réponses à ce que disent et écrivent les grands esprits… En lieu et place de l’opposition frontale entre interlocuteurs…

    Triste temps pour les « grands esprits », désormais « petites bêtes » dans l’immensité de la « jungle »…

     

     

  • Le regard porté à l'autre - mais pas n'importe quel regard - "casse la solitude"

    … Apprendre à penser, à réfléchir, à se montrer précis dans ce que l’on dit et dans ce que l’on écrit, à donner aux mots que l’on emploie leur véritable sens, à échanger des idées et non pas au plus souvent produire des effets, à écouter ce qui se dit autour de soi et à le mesurer… Et – en ce terme qui est le mien - « exister l’autre plutôt que de s’exister »… S’attacher à dialoguer plus qu’à polémiquer ; c’est ce qui peut réduire la violence et l’agressivité…

     

    Mais dans les temps que nous vivons actuellement, c’est tout cela – réfléchir, mesurer, écouter etc. - qui a en grande partie disparu de la relation humaine.

     

    Cependant s’impose une réalité, celle de l’impossibilité qu’il y a dans la relation d’un bref instant, relation « d’une seule et unique fois » ou relation tout à fait occasionnelle, ou encore renouvelée de loin en loin, et toujours brève… De dire les mots, tous les mots, les milliers de mots que l’on aimerait bien pouvoir prononcer, tous ces mots si différents de ceux que l’on ne cesse d’entendre, qui martèlent ou assourdissent, tous ces mots aussi, qui « font croire que », qui trompent, qui abusent, qui entraînent…

     

    Alors à défaut de pouvoir dire ces mots, ces milliers de mots qui nous viennent de ce que l’on porte en soi et que les autres pourraient avoir besoin d’entendre de nous ; il reste le regard porté à l’autre, ce regard en totale « adéquation » avec ce que l’on porte en soi et ne ressemble qu’à nous mêmes et à personne d’autre… Mais « l’adéquation » il faut dire qu’elle n’est pas certaine, absolument pas certaine, et c’est tout juste si au mieux, elle peut être approchée…

     

    Le regard en ce sens, c’est presque ce qui entre dans une relation qui ne sera jamais parce qu’elle n’est que d’un seul et unique instant, ou qui est seulement épisodique et souvent limitée dans le temps.

     

    Et il ne peut y avoir « adéquation » entre les mots, les milliers de mots ne pouvant être dits, et ce que l’on porte en soi pouvant impacter l’autre ; que si l’on a appris à penser, à réfléchir et à être précis dans ce que l’on dit ou écrit, à donner aux mots que l’on emploie leur véritable sens…

     

    C’est pourquoi, en ce sens aussi, que le regard porté sur des personnes croisées dans un lieu public, un lieu de passage, prend toute sa signification, toute son importance, et que l’expérience du regard porté à l’autre est presque toujours une expérience heureuse, aussi aléatoire que soit l’existence de ce qui a pu être échangé dans l’instant du regard…

    C’est «malheureux à dire » - parfois même « désespérant » - de nos jours en tout lieu public, plus personne ne regarde personne.

     

    Le regard, le « vrai regard »… « Casse la solitude » …

     

     

  • Avant, après ...

    … Retourner en arrière c’est redevenir comme l’on était avant…

    Avant, lorsqu’un événement déterminant survenu dans notre vie à un certain moment, n’était pas venu « changer la donne » de nos aspirations, de nos projets, de notre mode de vie au quotidien, de nos pensées, de notre « vision du monde », et… « changer la donne » également, dans nos relations avec nos proches, nos amis, nos connaissances…

    Il est de ces découvertes qu’un jour on fait, de ce que l’on ignorait, de ce que l’on croyait, de ce que l’on tenait pour sûr… Concernant telle ou telle personne de notre entourage… De ces découvertes surprenantes, déchirantes et douloureuses pour certaines, de ces découvertes qui font que « ce ne sera plus comme avant »…

    Et, du jour au lendemain, les points de repère qui étaient les nôtres disparaissent sans que d’autres apparaissent sur lesquels on peut compter…

    Et pourtant l’on demeure la même personne, différente de celle d’avant, mais néanmoins projetée dans un présent auquel on n’avait jamais pensé qu’il serait, avec en soi cette intériorité qui s’était construite depuis notre enfance…

    Et ce qui a été, en particulier ce qui a vraiment, réellement existé dans une relation avec telle ou telle personne que l’on a fréquentée (les « bons moments » en particulier), l’affection, les échanges, tout ce que l’on a partagé de projets, de réalisations, de travail et d’effort commun et d’aspirations, de rêves… Tout cela ne peut pas « ne pas avoir été »… Il peut y avoir une volonté d’effacement mais aussi déterminée que soit cette volonté d’effacement, ce qui a été l’a été bel et bien de la même manière que le ciel, hier à telle heure, présentait la formation nuageuse à ce moment là précisément…

    Une photo, un album de photos, une série de photos dans un album ; cela peut être détruit, déchiré, brûlé, ôté d’une galerie de fichiers image d’un ordinateur… C’est la photo prise du ciel hier à telle heure qui peut être supprimée mais pas le ciel tel qu’il a été aperçu à tel moment…

     

     

  • Profits et dividendes

    … Les géants du CAC 40 ont dégagé 150 milliards d’ euro en 2023… Et combien en 2024 ? C’est ce que nous verrons…

    Rappelons que le CAC 40 c’est la capitalisation boursière des 40 plus importantes entreprises françaises.

    Et en plus de ces 150 milliards de profits provenant de la capitalisation boursière, il faut ajouter – ou tenir compte – des 97 ,1 milliards d’euro de dividendes versés aux actionnaires en 2023 , soit 17 milliards de plus qu’ en 2022… ( dividendes produits par les actions du CAC 40). . .

    La France est le pays qui rétribue le mieux les actionnaires, la moyenne mondiale étant en 2023, de 67 ,8 milliards…

    Le total cumulé en 2023 en France pour les profits et pour les dividendes d’élève donc à 247, 1 milliards d’euros.

     

    Le programme du Front Populaire revient à : en dépenses 214 milliards d’euro, en recettes 55 milliards, donc à 160 milliards d’euro.

     

    Est-ce que 87, 1 milliards d’ euro – profits et dividendes – ça suffirait pas pour les géants du CAC 40 et pour les actionnaires ?

     

     

  • Les limites de l' Intelligence Artificielle

    …. L'IA qui sera capable de concevoir et surtout de produire un texte "Célinien" ou de tout autre écrivain "novateur et très personalisé dans la langue (française ou autre) , dans le vocabulaire , dans le style, dans une grammaire tout aussi personnelle qui, cependant, ne s' affranchit pas pour autant des règles et du sens ; un texte tel qu'aucun bon traducteur ne pourra jamais rendre avec des mots équivalents à ceux que l'auteur hors normes a employés dans un contexte particulier... Cette IA là n' existera jamais, et si d'aventure elle "existerait presque" - à son niveau parvenu - elle serait alors "battue à la course" par l' écrivain hors normes !

     

  • Organisation et prépartion d' un dîner d' amis

    … Lesquels « amis » étant des amis « très diversifiés » question croyances et sensibilités :

     

    Doivent venir chez toi – on suppose que tu as pour épouse ou compagne une  maîtresse de maison particulièrement avisée et hors normes et capable de s’ adapter à toute situation et de surcroît excellent « cordon bleu »…

     

    Alors que nous sommes en période de carême coincidant cette année là avec le ramadan…

     

    Un catholique fervent qui durant 40 jours «  ne fait point gras » à midi et au soir et au petit-déjeûner

    Un Indou, un Musulman , un Juif, un végétarien et un végan…

     

    Donc, rien avec du bœuf ou de la vache, rien avec du porc, rien avec du poulet ou de quelque volaille que ce soit, rien avec du poisson, rien qui provienne d’un animal d’ élevage en l’ occurrence du lait, du beurre, du fromage, de la crème, des œufs… Mais « peut-être » pour le fervent catholique tout de même, du filet de poisson sans graisse ; et, pour le Juif et pour le Musulman, du poulet ou du bœuf casher…

     

    Allez chiche : composez le menu !

     

     

  • Entretien et valorisation d'un patrimoine

    … Valoriser un patrimoine en l’ entretenant et en l’ aménageant au mieux selon les normes en cours et, si possible en l’ augmentant en importance ; c’est bien là ce qu’ il est convenu de réaliser en sa vie, ce que pensent, ce à quoi s’ attachent bien des gens, notamment les gens de 30 à 50 ans…

    Déroger à cela est mal vu, et « mariginalise » en quelque sorte les personnes qui tout au long de leur vie, ne se sont jamais préoccupées de travaux d’ intérieur d’aménagement, d’ apparence de leur habitation…

    Mal vu dans les familles, mal vu par la plupart des connaissances…

    Mal vu mais personne n’en parle à l’intéressé en question alors même que tous en parlent entre eux ; ce sont les mêmes critiques, les mêmes jugements qui reviennent de la part des uns et des autres…

    « L’ enterrement avant l’enterrement » en somme…

     

    Valoriser un patrimoine ?

    Bon, oui, à 30 ans, à 50 ans peut-être…

    À plus de 70 ans la motivation a « pris un coup dans l’ aile »… Surtout si, question descendance directe après le fils la fille sans enfant, y’ a plus personne…

    Et si de surcroît dans la descendance directe il y a divorce, séparation, recomposition de famille et en conséquence, d’ éventuels héritiers étant des étrangers et qui plus est, des venus de l’autre bout de la planète…

     

    Et puis il y a le figuier, le pommier, le cerisier… Qui, planté tout jeune dans la propriété, le jour de ses 70 ans, dont les fruits seront cueillis par qui ?

    La toiture refaite, la façade ravalée, la cuisine intégrée aménagée, deux pièces en plus dans le grenier rénové, une salle de bains agrandie, un grand salon espace de vie bien ajouré de style 21ème siècle… Tout ça réalisé ou en cours de réalisation… À 50 ans oui encore -quoi que selon les « aléas de la vie »- mais à plus de 70 ans ? Pour qui pour quoi après « sa pomme » ?

     

    Et enfin, il y a le changement climatique avec des intempéries -orages d’ une violence extrême, grêle, tempête, ouragan, tornade, inondation, effondrement de terrain, incendie… À répétition et en fréquence accrue en toute région de notre pays… Du jour au lendemain plusieurs dizaines de maisons à tel endroit, un jour là, un autre jour là, devenues inhabitables… De telle sorte qu’en quelques années seulement les neuf dixièmes du territoire Français vont se trouver impactés par des dévastations sur de grandes étendues…

     

    Alors, valoriser un patrimoine, dans un tel contexte environnemental et sociétal aussi défavorable… Et, en faire une priorité dans sa vie… Est-ce que ça a du sens ?

     

    Et l’héritage ? Parlons en …

    Le fils la fille qui vit « à l’autre bout de la planète » - en Chine, en Australie, au Canada, aux USA , au Brésil… Et qui, probablement jamais ne finira sa vie au pays d’origne, en France notamment…

     

    La « vieille baraque » - dévalorisée y’a des chances – des vieux parents, qu’en fera -t-il/elle, combien pourra-t-il en tirer de pognon en l’ état où elle lui reviendra cette baraque ?

    De nos jours, c’est par notaires interposés que se règlent les héritages, les ventes de maisons qu’on l’ on fait vider par des entreprises spécialisées dans le débarras de maisons, c’ est juste une affaire d’ écriture, de documents et de signatures… À dix mille kilomètres de distance… « On se prend plus le chou » !

     

    Valoriser un patrimoine… Déroger, être marginalisé par rapport à ça, dans son entourage, par ses proches, par ses connaissances qui « ne pipent mot » du vivant de l’ intéréssé à ce sujet – mais en causent entre eux…

    Merde ! Bras d’ honneur ! … Au point où le monde en est, où l’ état de la société en est, et avec les familles plus décomposées que recomposées, et de surcroît les dévastations causées par le changement climatique… Vous m’ en direz tant !

     

     

  • JO et "festivaux"

    … Il y a assurément de quoi s’ interroger sur les capacités d ‘hébergement notamment pour :

     

    -Quinze millions de visiteurs aux JO 2024 de Paris

    -Deux cent mille visiteurs pour le Festival d’ Avignon

    -Cent cinquante mille visiteurs pour les Francofolies de La Rochelle…

    -Plusieurs autres dizaines de milliers de visiteurs pour les autres grandes manifestations festivalières en été en France…

    Sans compter bien sûr les artistes, les comédiens, les réalisateurs et leurs équipes, et les journalistes, photographes, diverses personnalités du monde de la Culture et du Spectacle…

    Et pour les JO les organisateurs, les athlètes, tous les intervenants… Tout ce monde là étant hébergé en priorité et n’ ayant donc pas eu besoin de se « prendre le chou » pour trouver un logement…

     

     

    Quant aux visiteurs, par millions pour les JO, par centaines ou dizaines de mille pour les grands festivals, qu’ en est-il de la capacité d’hébergement ?

    À première vue, cela paraît assez surréaliste… L’on pense, pour les Francofolies de La Rochelle, pour le festival d’ Avignon, pour les grandes manifestations festivalières d’ été… À des champs et à des prés, de grands espaces aménagés pour du camping avec entassement de milliers de tentes Queshua, des toilettes Algéco et à d’ autres champs fauchés servant de parkings pour des milliers de voitures…

    Mais pour accueillir et loger quinze millions de visiteurs aux JO du 26 juillet au 11 août, là nous ne sommes plus dans le même dimensionnement qu’ à La Rochelle ou qu’à Avignon, d’autant plus que la région limitrophe de Paris étant urbaine à 100 %, il n’ y a pas de vastes champs à aménager en camping…

     

    Chambres d’ hôtes, hôtels, auberges, gîtes, campings, appartements et studios de location, sont réservés depuis plusieurs mois, tous archi complets et ayant été pour ainsi dire pris d’ assaut par milliers à la minute plus de six mois voire un an à l’ avance par internet – Booking com, Tripavisor etc. - Et forcément, ne sont pas en assez grand nombre pour pouvoir accueillir autant de personnes au jour dit…

     

    Et, outre les capacités d’ hébergement – déjà un problème énorme – il y a la circulation des véhicules, les parkings, les moyens de transport (voiture, train, avion, autobus)… À Paris durant les JO l’on conseille le vélo – mais « bonjour les énormes embouteillages sur les pistes et voies cyclables » - pire qu’ en peloton de course cycliste !

    Et pour la restauration ? De « haut de gamme » à 80 euro le menu jusqu’ aux fast food et sandwicheries ? L’on imagine l’ activité hors normes dans les abattoirs industriels – bœuf veau porc volaille par dizaines de milliers de têtes !

     

    Et l ‘ambition de « faire écologique » dans tout ça ! Une aberration ! Un non sens absolu !

     

    En cet été 2024 de grand rendez-vous JO et de festivités, nous serons aussi un certain nombre de centaines voire de millions de Français, à ne pas « s’ être pris le chou » pour un hébergement, un billet de train, une entrée à un stade, une place de parking… Pour aller à Paris du 26 juillet au 11 août, ou pour se rendre à l’ une ou l’ autre des grandes manifestations festivalières… Question budget ( quoique « pas forcément ») - vu le prix d’ une chambre ou d’ une location plus les frais de restauration et de déplacement… Et peut-être surtout encore plus, question de volonté et détermination à surmonter et à gérer toutes les difficultés inhérentes à un projet de se rendre aux JO ou à quelque grand festival…

     

     

     

  • "Haiper" entre en scène

    … L’on va « faire vraiment très fort » avec l’Intelligence Artificielle ! Voilà-t-il pas que « Haiper » entre en scène, ayant la capacité de créer pour toi une production vidéo ! Et, à partir de là, de la scène avec des personnages en une situation – drôle ou dramatique – des films surpassant les réalisations des meilleurs producteurs…

    L’ on imagine, sur les réseaux sociaux, dans les années qui viennent, avant même 2030, sur Facebook, sur Instagram, sur Tik-Tok… Le mombre, la diversité, tout ce qu’ il y aura de « faussement réel », de productions des uns et des autres, tous « créateurs de génie » !

    C’est dire du devenir des productions culturelles, de la pensée, de l’ écrit, de l’image, de la musique, de l’ Art en général… D’ un 21ème siècle qui ouvrira… L’ « ère des Humanuscules » …

    Une résistance sera-t-elle encore possible dans un tel monde « Ihatisé » ? « Haipérisé » ?

    Et quel impact pourra avoir cette résistance dans la mesure où elle parviendrait à exister, et, plus improbable , à s’ organiser ?

    Les « trouduks » se faisant tous « Jennie’s » et les « Jennie’ s » faisant mieux, mille fois mieux que les génies, leurs prédécesseurs !

    Le « hic » dans « l’afffaire » serait qu’un génie demeuré génie « battrait les Jennie’s à la course » !

     

     

  • "Il y a des cactus" ...

    … Dans d’ immenses hergregs à perte de vue, d’ oasis improbables, de puits assechés et de caravanes de marchands, d’ horribles cactus se couvrirent de fleurs dont les corolles dardaient des flèches de lumière atteignant des hordes d ‘errants venus de contrées dévastées…

    Et les marchands déclarèrent certaines ces oasis surgies au détour de longs canyons habités de macaques musitamtamjacassants, prometteuses de fraîcheur et de verdure…

    D’improbables, les oasis se firent citadelles se peuplant de tous les errants, et les marchands après avoir étalé sacs, calebasses et outillages tout au long des rues, s’ installèrent hors les remparts ceignant les citadelles…

    Lorsque les cactus se gorgèrent dans leurs fibres, de sucs appêtants, les errants se mirent à aller-retourer de la citadelle aux cactus…

    De petits avions carrés octo-ailés tournicotèrent nuit et jour au dessus des hergregs et des citadelles et la vie des errants chaque jour chaque minute même, aux cabinets ou au manège, fut sériée et enfichée…

    Le grand avionbombe qui, plusqueparaîssaitil, devait vitrifier le paysage sur mille lieues carré à la ronde, redouté et attendu – jusqu’ à même être souhaité par les errants les plus désespérés, fut concurrencé par l’ activité milletuplée des cactus dont les fleurs de lumière arcanciellée brûlaient et réduisaient en cendres les cathédrales désaffectées de visiteurs, et dont les sucs chargés de séduipestilences rendaient les narines des errants, plus trompettantes que des troudebales…

     

     

  • Réflexion du jour, 13 juillet 2024

    … L’ on pourrait attendre de l’ Intelligence Artificielle qu’elle produise, sur la demande de toute personne en France, en Europe et dans le monde, anti – anti sémitisme, anti religion, anti islamisme radical, anti lobbys, anti milliardaires, anti actionnaires, anti mafias, anti voyous, anti marchands d’ armes… Un « article ultra choc » d’ un impact considérable, un véritable «  monument de littérature », iconoclaste en plein, démolisseur, en un mot « atomique » et qui fasse très mal, vraiment mal, aux fanatiques religieux, à «  dieu à toutes les sauces », aux antisémites, aux islamistes radicaux, aux lobbys, aux milliardaires, aux actionnaires, aux mafias, aux voyous, aux marchands d’armes… Un « article » tout ce qu’ il y a de plus laminant, qui paraîtrait « à la Une » de toutes les pages des réseaux sociaux… « Clouant le bec » de la « buse Uhlémane dont le cri de ralliement s’ éteindrait dans le fond du gosier de cette buse juchée sur des potominarés ; anéantissant les arguments fallacieux de toute la caste des potentats de cette planète, des mafiosos et de leurs hordes de nervis…

     

     

  • Le bal des rats sur une peau de génisse cuite au soleil et rongée

    … «Éperdus de matérialisme, passionnés de “choses”, de luxe, de pondérable, de raisonnable, de bouffable, de roulable, de vendable, de ventrable, la matière nous a muflisés, avilis, banalisés, ahuris, affadis, asservis à en dégueuler de nous connaître. »

    Louis-Ferdinand Céline— L’École des cadavres (1938), Éditions Denoël, 1938. Littérature et Poésie

     

    … La « matière » en l’ occurrence ( rapport au monde d’aujourd’hui) c’est la civilisation dévoyée, absurde, cruelle, imbécile, faussement confortable, en grande partie inculte en dépit du nombre de ses instruits, toute pétée enfoirée de morale, de religion, de principes, de dogmes, de shoote, de football… La civilisation du consumérisme et de l’ immédiateté et, en conséquence, de la pensée pendue haut et court !

     

    … La fête des rats sur ce qui reste d’ une peau de génisse cuite sous le soleil et rongée de toute part…

     

     

  • Le "point de non retour"

    … Les pro-palestiniens, ceux et celles qui, en France, en Europe et en Amérique ( USA) manifestent avec drapeau palestinien brandi, et qui défendent l’ idée d’ un État Palestinien ( sans jamais un seul moment préciser « un État Palestinien sans le Hamas et sans les Islamistes »)… Se rendent-ils compte à quel point les palestiniens de Gaza et de Cisjordanie ne peuvent que haïr les Israéliens depuis que tombent par milliers de tonnes sur tout le territoire de Gaza, les bombes israéliennes ? Et peuvent-ils encore croire qu’une « entente » soit possible entre le peuple Palestinien et le peuple d’ Israël ?

     

    Et ceux et celles qui soutiennent Israël « inconditionnellement », ne peuvent que comprendre à quel point Israël ne veut pas d’ un État Palestinien qui, forcément, serait armé par des pays tels que l’ Iran et la Russie, et quelques pays du monde Arabe vendeurs d’ armes, et gouverné par le Hamas, soit un État Palestinien qui, en conséquence de ce qu’il a subi de la part des Israéliens avant d’ être un état qui aurait été reconnu de la communauté internationale, n’aspirerait qu’ à se venger et à éliminer Israël ?

     

    C’est exactement la même chose pour les Ukrainiens qui ne peuvent que haïr les Russes, ainsi que pour les pays qui soutiennent la résistance Ukrainienne dont les populations en majorité haïssent les Russes ( avec cependant la pensée que tous les Russes ne sont pas pour Poutine et pour la guerre)…

     

    Dans ces deux conflits l’un entre le Hamas, le Hezbollah et Israël, l’autre entre l’ Ukraine et la Russie ; le niveau atteint de haine, de rejet absolu , de violence et d’ extrême ressentiment, est tel, qu’ il ne peut en aucun cas s’ éteindre ( « point de non retour ») et que toute idée de négociation, de dialogue, est à jamais totalement exclue…

     

    Le niveau de haine atteint est tel, que toute politique menée, que tout soutien des uns ou des autres, que toutes manifestations avec des milliers de personnes pour la Paix, que toute vue intellectuelle ou philosophique ou encore humaniste des choses, se trouve complètement dépassé de très loin, rendu inutile et - pour ainsi dire - « contre productif »… C’est cela, la réalité, la terrifiante et incontournable réalité ! Terrifiante parce que le monde, dans l’ hypothèse quasi totalement improbable où il pourrait en sortir, de cette réalité, n’ en sortirait pas indemne… Le monde à vrai dire est d’ hors et déjà irrémédiablement blessé à mort…

     

    « Il serait fort, vraiment fort, l’ écrivain, l’ artiste, le penseur, le poète, le philosophe… Palestinien, Israélien, Ukrainien, Russe… Dont l’ œuvre – d’une très grande beauté, d’ une très grande dimension d’ humanité et éternelle – pourrait avoir un impact certain et durable, réducteur de la haine, neutralisant la haine ; parvenant à inciter les belligérants, les peuples, à se parler, à pardonner, à reconstruire un monde…

     

    Il n’existe pas, cet écrivain, cet artiste, ce penseur, ce poète, ce philosophe… Il y a bien eu Nelson Mandela, Martin Luther King, Indira Gandi… Mais « c’était une autre époque » - ou plus exactement «  un autre contexte historique » (le rêve n’ avait pas encore été autant détruit qu’il l’ est aujourd’hui… Même s’ il avait été détruit comme il l’ a été, notamment durant le 20ème siècle)…

     

    C’ est bien là, cette « vision des choses », désespérante, plus qu’ un pavé, un rocher jeté dans la mare…

    Mais la mare est profonde et le pavé – ou le rocher – en s’ enfonçant brutalement, lorsqu’ il atteint les boues putrides au fond de la mare, projette à la surface, toutes ces boues putrides, par la force, par la puissance de son impact… Et alors, se libère – du moins en partie – des boues putrides, le fond de la mare…

    C’est cette image là, de l’ impact du pavé ou du rocher lancé dans la mare, et de l’ éclaboussure en grand, produite -et qui «  libèrerait » le fond de la mare  ? qui, en quelque sorte « peut faire la peau » du désespoir…

     

    Cela dit, les anti haine et les inconditionnels de la non violence, en dépit de leurs arguments les mieux fondés et de leur volonté déterminée à croire en la paix , que font-ils de l’ autoritarisme poutinien et de l’ agression de l’ Ukraine par la Russie, que font-ils de l’islamisme radical djihadiste, que font -ils de l’ antisémitisme radicalisé ? …

    N’ y-a-t-il donc pas de haines « nécéssaires », de haines justifiées, de haines ne pouvant être éradiquées ?

     

     

  • Pensée du jour, 12 juillet 2024

    … Cueillir des fleurs, mettre des oiseaux en cage… L’ humain fait ça ! Et le chat, lui, quand il « cueille » une souris, il la « tapototote » de sa patte griffue, il l’estourbit… Mais ça, c’est « la nature qui ne fait pas dans la dentelle… Dans toute sa réalité, dans toute sa beauté… Mais la beauté n’ a pas de « morale », n’ a pas de « canons » ou de « modèles »… Elle n’ a pas attendu l’ Homme pour exister… Et quand l ‘Homme a défini la beauté en y introduisant l’ idée qu’il se fait de la beauté, quand il l’ a exprimée à sa manière par ses réalisations artistiques, la beauté s’ est toujours faite sans toi ni moi en particulier quoi tu aies fait, quoi que j’ aie fait… La beauté étant « l’ affaire » non pas d’ un en particulier aussi évidente qu’ elle soit, mais l’« affaire » de ceux et de celles qui ont placé dans le « puzzle » infini de la beauté, une pièce, une seule, de l ‘immense « puzzle » de la beauté…

     

    … L’avenir n’est rien d’autre qu’une projection dans un futur inconnu, d’ une vie, d’ un monde, de modes de vie, d’ une culture, d’ une « modernité », d’ une géographie, d’ une Histoire, de politiques et d’ économies, et avec des gouvernements, des codes, des lois… À partir d’ un présent dont nous connaissons l’ apparence qu’a ce présent, mais dont nous méconnaissons ce dont ce présent est fait de l’ intérieur…

    Il y a néanmoins en nous, cette capacité à imaginer le monde de demain, diversement présente cependant en chacun de nous… Mais l’ imagination demeure dépendante de ce qui a été dans un passé bien plus imparfaitement traduit ou interprété, bien plus « arrangé » selon les différentes « lectures » faites du passé, que ce qu’ il a, ce passé, vraiment été…

     

     

  • La domination de l' immédiateté

    … Ce dont meurt le monde d ‘aujourd’ hui ( la société dans toutes ses composantes, la civilisation toute entière dans ses diversités et dans les modes de vie des uns et des autres partout dans le monde ; la politique, l’ économie, la culture, l’ éducation… Ce dont meurt la géographie des paysages, des terres, des mers, des hommes, des êtres vivants)…

    C’est de l’ absence de pensée à long terme… Et donc, de la domination quasi absolue et en même temps accrue, de l’ immédiateté…

    Et dans l’ immédiateté s’ inscrivent les désordres, des désordres qui se font Ordres ; les crispations, les plaintes, les cris, les murmures, les grondements ; toutes les voix du monde en une cacophonie assourdissante…

    Et dans cette immédiateté dont la caractéristique est la pensée à court terme, à très court terme, tout y est nivelé, formaté, réduit au plus accessible sans effort, sans « grammaire », automatisé, consumérisé…

    Comment le monde, la société, les humains, les êtres vivants, les paysages, les terres et les mers, l’ air même que nous respirons… Pourraient-ils survivre – c’est à dire ne pas disparaître- en l’ absence de pensée à long terme ? Et, s’ ils parviennent à survivre – en devenant ( les humains) ce qu ‘ils n’ont jamais été, ce pour quoi ils ne sont pas faits et qui les déshumanise, alors à quoi ressemblera le monde de demain, qui témoignera de ce monde, demain ; quelle en sera, de ce monde, la culture, la géographie ; comment en écrira-t-on l’ Histoire, de ce monde qui n’ aura plus d’ Histoire ?