Articles de yugcib

  • Philosophie et psychanalyse

    … Si la philosophie et la psychanalyse sont des sciences nécessitant – dans l’« Ordre du monde »- d’avoir fait de longues études, d’avoir acquis des connaissances lors d’une formation universitaire… Et si la philosphie et la psychanalyse sont des disciplines de spécialistes, d’experts et de docteurs…

    Il n’en demeure pas moins que la philosophie et que la psychanalyse sont aussi « affaire de pensée, de réflexion, de « bon sens », d’observation, de « culture en soi de la relation humaine », du « meilleur de soi-même que l’on peut apporter aux autres dans la mesure où les autres ont besoin de ce que l’on peut leur apporter » … Une affaire en somme, de « potentiel » en soi, sans doute inné, et qui, toute une vie durant, se travaille, s’entretient, s’améliore, se perfectionne, impacte les autres autour de soi – et en même temps, « change la vie en soi » (ce qui est à mon sens « plus difficile »)…

     

    Peut-être que l’Art et que la Littérature, que la poésie, sont des « moteurs »… De philosophie et de psychanalyse ; peut-être que, du Verbe, peut venir de l’agissement, du comportement, dans la mesure où le Verbe motive, incite, impacte…

     

    Assurément, certains docteurs, savants, spécialistes et professionnels en matière de philosophie et de psychanalyse, ne sont pas forcément de « bons médecins des âmes » … Mais, de là dire que ce sont des « crétins » c’est à mon sens « très réducteur » (et injuste)…

     

    Outre ces deux domaines de la science et de la connaissance que sont la philosophie et la psychanalyse, l’on peut dire de tous les savoirs qu’ils sont ceux acquis à l’école, au collège, à l’université, mais aussi ceux acquis à « l’école de la vie », par « autoformation et travail personnel », par ce que les autres (dont nos parents) nous transmettent…

     

     

     

  • Les savoirs ne se réduisent pas à une accumulation d'informations

    … L’internet a modifié notre rapport à l’information, à la connaissance et au savoir, en ce sens que l’accessibilité immédiate à de gigantesques quantités de données, que la circulation massive de ces données dans tous les domaines ; nous ont éloignés de la manière dont auparavant nous acquérions et maîtrisions les savoirs, depuis des milliers d’années, voire depuis l’origine des sociétés humaines, au fil des générations par transmission des savoirs…

     

    Et cela d’autant plus que les milliards de données qui circulent et sont immédiatement accessibles, en quelque domaine de savoir, de connaissance que ce soit, ne sont ni triées, ni indexées, ni classifiées, ni organisées, ni critiquées, et ne font jamais l’objet d’analyse de contenu, d’étude comparative, et par là même n’incitent pas à raisonner, à penser et encore moins à mémoriser ce que l’on apprend ainsi, en cliquant sur des liens dans des pages de Google et autres moteurs de recherche…

     

    Le savoir, la connaissance, ne se réduisent pas à de l’accumulation d’informations, de réponses obtenues à ce que l’on recherche dans tel ou tel domaine… D’ailleurs, tout ce qui ainsi s’accumule ou se superpose ou s’ajoute à tout ce que tel ou tel jour on a trouvé, ne fait que passer, que filer sans laisser la moindre trace, la moindre empreinte et n’a donc aucun impact durable…

     

    Et, étant en cas de besoin, immédiatement retrouvable, dans la même démarche qui consiste à inscrire dans une barre de texte en quelques mots, ce que l’on recherche ; l’information ou la réponse que l’on a obtenue précédemment, et que l’on récupère de nouveau, ne nécessite pas que l’on mémorise, que l’on se souvienne…

     

    Tous les savoirs – scientifiques et autres, dans tous les domaines – se constituent à l’occasion d’échanges, de rencontres, de discussions, de vérifications, de réflexions entre plusieurs personnes, d’expériences vécues, de comparaisons… En somme dans un rapport de relation où chacun des intervenants apporte à l’autre quelque chose qu’il sait et maîtrise…

     

    Google, les moteurs de recherche, les technologies du numérique, l’internet, les automatismes, les centrales de données… N’apporteront jamais ce que peut apporter un rapport de relation d’une part, et ce qu’apportait – avant l’internet et le numérique – la manière dont nous acquérions et maîtrisions les savoirs, d’autre part…

     

    Et, si l’automatisation et le numérique nous éloignent de la manière dont nous acquérions et maîtrisions les savoirs, alors c’est la délégation des savoirs et des décisions aux machines sous forme de procédures, de programmes, de logiciels… Qui s’impose et devient, aux mains des « grands concepteurs et dirigeants dans l’ordre du monde » la puissance dominante par excellence…

     

    Bienvenue dans le siècle 21 des nouvelles puissances dominantes… Et dans le remplacement de la personne humaine par l’individu « objet consommateur »…

     

     

  • L'insoumission

    … L’insoumission est totalement incompatible avec l’exercice du pouvoir, et cela quelque soit ce pouvoir – en place ou en devenir…

    Tout ce que peuvent faire des insoumis c’est d’établir déjà entre eux, de la relation, sachant bien que la relation est faite d’échange, de rapport de communication, d’association d’idées, de projets et de réalisations, mais aussi d’opposition… Et si possible bien que cela soit difficile, d’établir de la relation (qui également est faite d’échange, de rapport de communication, d’association d’idées et de réalisations, et d’opposition) avec des gens qui eux, ne sont pas des insoumis, voire sont des gens de l’Ordre dont certains de ces gens détenant du pouvoir…

    Mais des insoumis ne peuvent par eux-mêmes exercer quelque pouvoir que ce soit, l’insoumission se définissant par le fait de n’être d’aucun ordre établi…

    Ainsi dans l’insoumission, c’est le principe de relation – avec ses « règles » naturelles et universelles, qui se substitue à tout ordre établi…

     

     

  • Dans un grand han de heurts

    Cannes 1

    … Dans le grand « han » de heurts en lequel se meuvent toutes les strates en décomposition et en brisures éparpillées de la société autant française que mondiale…

    Dans l’éclat des paillettes, dans la volerie des masques, dans les défilés de robes, de tenues de gala, de coiffures lors des cérémonies de remise de prix…

    Dans les discours engagés et détonnants des lauréats qu’applaudissent jurys et public « branché »…

    Là où s’invitent, nombreux devenus, tous les héros de la saison sur les planches, sur les ondes, sur les murs à perte de vue où tout le monde tague s’existe s’affiche se storyse se selfise…

    J’en demeure à ces émerveillements au détour de quelque visage entrevu, au détour de quelque petite bestiole aperçue sur un brin d’herbe, au détour de tout ce qui me fait rêver…

    J’en demeure à ces émerveillements qui depuis ma toute petite enfance ne se sont jamais décolorés…

    Et avec lesquels un jour je m’envolerai dans les étoiles…

     

     

  • Festival de Cannes 2023

    … Ayant suivi samedi 27 mai 2023 de 20h 30 à 21h15, sur France 2, la cérémonie de clôture du festival de Cannes 2023 ; j’ai été « assez surpris » par la prise de position dans son propos, « résolument et ostensiblement engagée » contre un gouvernement ou un régime en place, de la part de Justine Triet lors de la remise de la Palme d’Or…

     

    Même si j’adhère quasi entièrement au contenu du discours de Justine Triet, notamment en ce qui concerne la « marchandisation de la Culture soutenue par un gouvernement néolibéral cassant l’exception culturelle française » (ce qui est vrai sauf que – il faut le dire – le monde du Cinéma bénéficie d’aides et de subventions de la part de l’état en France) … Il n’en demeure pas moins que, dans le monde de l’Art, de la création, du Cinéma, du Théâtre, de la Littérature, de la musique et de la chanson, « devrait s’imposer »en tant que règle ou principe, l’idée selon laquelle le monde de l’Art, de la création, du Cinéma, du Théâtre, de la Littérature, de la musique et de la chanson, ne peut que se démarquer totalement de tout régime, de tout système, de tout ordre sociétal convenu , de tout gouvernement en place, et cela même dans une indépendance et liberté d’esprit, en l’absence de tout conditionnement de pensée, de tout ce qui doit se croire et se savoir en vertu de ce qui prévaut dans la société d’une époque donnée (en l’occurrence notre époque actuelle avec ses ordres d’opinion sur les réseaux sociaux et dans la rue)…

     

    Ainsi, ce n’est point la place d’un lauréat ou d’une lauréate recevant un prix de distinction pour son talent, son mérite, la qualité de sa production ; de « prendre ouvertement et ostensiblement position » contre un régime, contre un gouvernement, contre un ordre en place, contre un système… D’autant plus que ce gouvernement, que cet ordre en place tel qu’il est, que ce régime, laisse en toute liberté s’exprimer ce lauréat, cette lauréate, dans la contestation, dans la critique… Ce qui ne serait point le cas par exemple en Russie, en Chine, dans un pays de régime de dictature, non démocratique…

     

    Un opposant, un résistant, un anarchiste même… S’il doit choisir entre deux voies lors d’un dépôt de bulletin de vote dans l’urne, ne peut qu’en son for intérieur, au plus profond de ce qu’il ressent et du regard qu’il porte en lui, « opter » - à défaut de ce qu’il voudrait un jour voir s’instaurer selon ses rêves et ses aspirations – pour un gouvernement, pour un ordre, pour un système qui lui laisse la possibilité d’en dire du mal, de le critiquer, de le condamner, de le juger, ce gouvernement, cet ordre, ce système…

     

    Vivre dans un pays, aussi mal dirigé qu’il soit, dans une société aussi déliquescente et démisionnaire qu’elle soit, mais dans un pays « encore libre même d’une liberté conditionnée », mais où l’on ne risque ni la mort ni la prison ni la torture, à cause de ce que l’on exprime… Est préférable, toujours préférable, à vivre dans un pays où l’on risque à tout moment d’être emprisonné ou torturé ou tué – pendu ou passé par les armes – à cause de ce que l’on exprime…

     

     

    De même que lors d’une cérémonie de clôture de festival de Cannes, un artiste, une vedette de la chanson et de la musique, lors d’une campagne d’élection présidentielle, ne doit pas s’afficher en soutien dans un grand spectable, pour tel ou tel candidat : ce n’est point là sa place, sa véritable place ne pouvant être que celle de la création, de la production d’œuvres « dérangeantes » ou singulières, purement personnelles dans le regard porté et exprimé…

     

     

  • Le principe de relation

    … Le principe de relation dans son ensemble, dans sa diversité et dans sa pluralité, qui existe et s’applique entre tous les êtres vivants de toutes espèces, entre tout ce qui vit et évolue sur notre planète et dans l’univers partout où est apparue la vie sous quelque forme que ce soit ; entre également toutes particules, molécules, atomes, électrons ; entre tout ce qui constitue de la matière, de l’assemblage, qui est de l’énergie, se déplace, se transforme… Tout cela selon les lois physiques et chimiques de l’univers – ou de chacun des autres univers…

     

    Le principe de relation en particulier celui qui existe et s’applique, sur notre planète la Terre, dans le monde actuel de huit milliards d’humains, de huit milliards d’individualités, chacune de ces individualités dans ce qu’il y a de commun avec les autres individualités, chacune aussi dans ses singularités propres et dans la façon dont elles fonctionnent individuellement chacune d’entre elles…

    Contient toutes les morales, aussi naturellement, aussi intemporellement, tout comme des planètes peuvent avoir une atmosphère, tout comme les étoiles telles que notre soleil peuvent émettre de la lumière, de l’énergie, tout comme des étoiles en formation peuvent éjecter de la matière…

     

    Le principe de relation contenant, incluant toutes les morales, tout ce que nous, humains, définissons comme étant « moral »… « Se suffit donc par lui-même », les « règles » étant naturellement établies selon les lois physiques, les lois de l’univers…

     

    Ainsi ce que dans notre pensée humaine nous appelons « respect, considération, reconnaissance de ce qui est tel que c’est »… Entre dans le principe général et universel de la relation entre les êtres et les choses… De même qu’entre dans ce principe de relation, de l’opposition, de l’assemblage ou association, de la symbiose, de la violence, de la prédation, de la vulnérabilité, de l’inégalité des conditions de chaque être et chose, du caractère aléatoire des choses, de l’attirance, de la répulsion, du rapport de force…

     

     

    Les dinosaures il y a cent millions d’années, ne faisaient pas entre eux, de storie’s et ne débattaient pas d’immigration, de religion, d’avenir de notre planète, pas plus que les termites et les cloportes depuis avant que l’Homme n’apparaisse sur Terre ne font entre eux des G7 et des G20 de grandes puissances termitières ou cloportéennes…

     

     

  • Débats publics à la radio

    … Sur RTL, RMC, SUD RADIO entre autres stations de « grande écoute » notamment entre 11h et 14h, lors d’émissions de débat public au cours desquelles sont invités à s’exprimer, des auditeurs, sur des sujets « brûlants » d’actualité en général des « sujets sensibles »… Il est souvent question depuis plusieurs semaines, d’immigration, et il « va sans dire » que les prises de parole sont des « prises de bec », et se poursuivent dans d’épuisantes et violentes polémiques entre les « pour » les « contre », les « inquiets », ceux et celles qui ont peur de « ces autres venus d’ailleurs », de culture, de mode de vie, de religion différente, considérés inassimilables, opposés à nos valeurs, vivant en communautés…

    Tout cela, il faut dire, sur fond d’islamisation, d’extrême droite, de violences et agressions au quotidien, d’incivilités, dans les « cités », dans les quartiers, partout en France dans les lieux de forte densité démographique et de diversités de « types de population »…

     

    À vrai dire, l’immigration « massive » à laquelle on assiste depuis deux ans en France et en Europe, n’est encore à l’heure actuelle, que celle de « flux circonstanciels », tels les flux qui se sont succédés au fil des âges, des siècles, partout dans le monde ; les « problématiques » demeurent à peu près les mêmes que celles dont on parle aujourd’hui…

     

    Mais dans les années qui viennent, en ce siècle de densité démographique accrue, de calamités climatiques, de régions de notre planète dont les ressources en eau et en alimentation s’épuisent, de sols qui deviennent improductifs ou stériles ; régions de plus en plus impactées par le changement climatique et qui s’étendent au-delà de leurs limites « normales », il est certain que les flux migratoires vont s’intensifier, depuis les régions et pays impactés vers les régions et pays « moins affectés » (qui, soit dit en passant, le seront aussi, affectés)…

     

    En conséquence nos « modèles actuels de société », notre mode de vie, de consommation, les cultures millénaires qui sont les nôtres depuis l’antiquité grecque et romaine, tout cela va « voler en éclats » (l’on assiste déjà au début de l’ « éclatement »)…

     

    Aussi, ce combat qui est celui mené pour « sauver ce à quoi on tient » en face des « invasions barbares » est, soit « perdu d’avance », ou n’aura plus aucun sens, sur un « navire Terre » qui est train de sombrer et, sur lequel on « fait encore la fête, on danse, on bouffe, on « vaque à ses dadas » sur les ponts et avant ponts – promenade – galeries marchandes – salles de jeux, que les flots ne submergent pas encore…

     

    Alors bien sûr, sur ces « pont-promenade – galeries marchandes », les passagers de troisième et quatrième classe au milieu de leurs couffins dans les entreponts où il est devenu impossible de rester, ne sont pas les bienvenus ! …

     

     

     

  • Manque d'eau dans plusieurs villages en France

    … L’eau, au robinet dans les habitations, aux fontaines et dans les canalisations (réseau de distribution), n’arrive plus dans quatre communes des Pyrénées Orientales : Corbère, Corbère les Cabanes, Saint Michel de Llotes, Bouletermère… Ainsi que dans une centaine de villages en France lors de périodes de sècheresse en été ou durant 5 ou 6 mois dans d’année…

    L’on pourrait imaginer – et « mettre en pratique » - une décision par arrêt préfectoral dans les départements les plus impactés par le manque d’eau non seulement potable mais aussi pour les usages de la vie courante (cuisine, vaisselle, toilette, laver le linge, etc.)… Obligeant les possesseurs de piscines à laisser pomper et récupérer dans des camions citernes la totalité du contenu de leur piscine…

    Dans les années 50 lorsque les cabinets se trouvaient dehors, dotés de fosses sceptiques fermées qu’il fallait périodiquement vider, passait tous les trois mois environ ou selon des durées variables du fait de l’utilisation fréquente ou moins fréquente des cabinets extérieurs à la maison, le camion citerne « pompe à merde » en général un camion citerne de maraîcher…

    L’on pourrait en faire autant avec la flotte des piscines de tous les possesseurs de piscines !

     

    Petite anecdote :

     

    En 2007 mon voisin Portugais, à Tartas dans les Landes, Fransisco, ayant vécu jusqu’à 30 ans dans la région de Porto sous Salazar, lorqu’il a acheté la maison voisine de la mienne, le premier travail de transformation qu’il effectua, consista à « boucher la piscine » en l’enterrant sous les tombereaux de terre qu’il fit venir…

    À l’origine il y avait en effet une piscine devant la maison, qui fut successivement occupée par deux familles avec enfants…

    Fransisco avait bien plusieurs petits enfants qui vivaient avec leurs parents en région parisienne, mais les fils et filles de Fransisco ne venaient que très rarement (au mieux une fois par an en été durant une semaine)… Alors Fransisco trouvait « inutile » la piscine (ainsi que Salomé sa femme) et s’empressa-t-il aussitôt acheté la maison, de « boucher la piscine » et de « planter des patates » à la place !

    Ayant été témoin du travail effectué par Fransisco pour « boucher la piscine », j’ai ri et applaudi vivement à cette initiative, et proposé à Fransisco, mon aide pour les travaux de terrassement…

     

    … Vous m’avez compris : je n’ai jamais eu et n’aurai jamais, de piscine dans mon jardin !

     

     

     

  • Titain et Pomponnette

    … En décembre 1959 j’habitais avec mes parents à Blida, en Algérie, dans un HLM de neuf étages, le bâtiment R, où nous occupions l’appartement 57 de trois pièces, situé au 9ème étage…

    Ce bâtiment, parmi d’autres dont la plupart n’avaient que 4 étages, se trouvait en périphérie de Blida, à Montpensier, où en été lorsque l’eau courante ne parvenait pas au delà du 4ème étage, nous allions avec des seaux, chercher l’eau à la fontaine du vieux village de Montpensier.

    Seaux qu’il fallait remonter, mais il y avait l’ascenseur (quand il marchait)… Normalement cet ascenseur fonctionnait en mettant une pièce de 5 francs (anciens) dans un boitier… Mais personne ne mettait, en fait, de pièce : l’on introduisait dans la fente, un tube d’aspirine écrasé ou quelque bout de ferraille applati… Et ça marchait ! De telle sorte que le Régisseur, encaisseur des loyers et des pièces de 5 francs de l’ascenseur, faisait piètre recette avec l’ascenseur…

     

    En ce mois de décembre 1959 j’allais sur mes douze ans et me rendais souvent, quasiment tous les jours chez nos voisins occupant l’appartement 58 formant angle du bâtiment, un logement de 4 pièces « famille nombreuse » où vivaient là monsieur et madame Champion et leurs enfants : Mireille allant sur 11 ans, Jean Jacques 4 ans, Richard 3 ans et Philippe le petit dernier, un bébé né en août 1959… Il y avait aussi dans ce logement de 4 pièces, la vieille maman, Italienne, de madame Champion, qui prisait (sa fille fumant des Bastos). La mémé ne parlait qu’Italien ou Arabe, très peu et très mal le Français.

     

    Monsieur Champion travaillait comme ouvrier sur les voies ferrées en gare de Blida, et gagnait à l’époque 70 000 francs (anciens) par mois, plus les allocations familiales ; autant dire que chez Champion « on roulait pas sur l’or » et les fins de mois étaient très difficiles…

    Ma mère, souvent, dès le 20 du mois et parfois même avant, faisait passer discrètement à madame Champion, un billet de 5000 francs… Mon père, inspecteur des PTT aux télécoms, au Central Téléphonique de Blida, gagnait lui, 120 000 francs par mois ; on était donc « des riches » et, à midi – pas forcément rien que le dimanche, ma mère mettait sur la table au repas de midi, une bouteille de Château Romain (un « pinard » qui coûtait 230 francs)…

    Mon père à cette époque, fumait des « camélia sport » et avec mon argent de poche j’achetais « Pim Pam Poum » en album de 60 pages, Mickey, les Pieds Nickelés, et des pains de pâte à modeler…

     

    Les vacances de Noël approchaient, chez Champion dans tout l’appartement, d’une pièce à l’autre, en liberté, circulait Titain le lapin, depuis un mois environ, que monsieur Champion avait acheté au marché pour 5 francs…

    Ce Titain était comme un chat de la maison, apprivoisé, peu farouche et je jouais avec lui ; il faisait ses crottes (des petits pois noirs) sous les lits, il mangeait des épluchures de légumes…

    Au lendemain de la Noël, chez Champion, je cherchais Titain, et ne le trouvant pas je demandai à madame Champion « où est passé Titain » ?

    Je revois encore le visage penaud et les yeux dans les pantouffles de madame Champion qui « ne savait quoi dire » de la disparition de Titain…

     

    Un autre jour, très précisément le 20 mai 1960, disparaissait tragiquement et accidentellement Pomponnette, une chatte que madame Champion avait recueillie perdue dans le village de Montpensier…

    Cette Pomponnette était grimpée sur la rambarde du balcon, le long de la coursive desservant les 6 appartements de l’étage, et en dérapant, elle est tombée du 9ème étage et s’est écrasée tout en bas…

     

     

  • La Toile, espace de liberté

    … De tout ce qui est dénoncé fustigé, désapprouvé; de tout ce à quoi l’on n’adhère pas, et qu’à sa manière on dénonce, fustige, désapprouve et ne suscitant pas d’ adhésion, exprim é tel quel à sa manière…

    De tout ce qui met en colère…

    De cet « ordre d’opinions, de comportements, de productions du genre storie’s et scoops du jour d’un tel/d’une telle sur la Toile, de déversements de vie privée, de tout ce qui est d’ordre personnel, intime (relations de couple, relations entre proches, problèmes de santé, exposition – même partagé – de déboires, de peines de cœur… De photos de famille notamment avec ses enfants »)…

     

    Oui, de tout cela pouvant être évoqué, dont on peut se moquer, que l’on peut caricaturer, de toute une littérature déjantée et qui parfois dérange ou incite davantage à zapper qu’à lire…

    Il n’en demeure pas moins qu’il n’y a « de leçon de morale » à donner à personne, absolument personne…

     

    La toile toute entière est un mur infini sur lequel tout peut être tracé, tagué, exposé, raconté en mots et en images, par tout un chacun sur cette planète…

    Colère, dénonciation, non adhésion à un ordre d’opinions et de comportements consistant à « faire comme tout le monde » parce que c’est « de mode ou de l’air du temps » ou parce que « ça en jette », ça émeut et c’est plébiscité par des likes et des partages… Oui…

    Mais « moraliser »… Non…

     

    La Toile est un espace de liberté totale, un espace où tout peut être produit, visible, quelle que soit la forme, la présentation, le contenu, le pire comme le meilleur, le beau et le laid, l’ordinaire et le singulier…

     

    S’il doit y avoir une « morale », cette « morale » ne peut-être faite que « d’indépendance d’esprit », de « liberté en soi » en face de tout ce qui est visible et auquel on n’adhère ou n’adhère pas, sur lequel on porte son propre regard, un regard parvenant à se libérer de ce qui le voile, le fausse, l’obscurcit, le conditionne…

     

    Les « storie’s », les « scoops du jour », si t’es de droite ou de gauche, si tu fais 10 fautes d’orthographe dans un texte de dix lignes, si tu causes « patates/salades/le monde qui va mal/la météo/ta dernière croisière/et tant d’autres choses de ta vie qui court… Le MUR il est à toi comme il est à tous…

     

    Sera reconnu ce qui doit être retenu dans tout ce qui paraît, bien que ce qui sera reconnu et retenu ne le soit pas forcément au moment où ce sera vu…

     

     

  • Le retour de Bachar Al Assad sur la scène internationale

    … Cette ordure, cette pourriture, cet assassin, ce tortionnaire, ce paria, cette crevure de Bachar Al Hassad, le président dictateur Syrien ; l’un des personnages les plus sanguinaires et les plus décriés de l’Histoire (l’égal d’Hitler sinon pire) vient d’être réintroduit dans la Ligue Arabe depuis le 7 mai 2023, et a été présent au Sommet de la Ligue Arabe qui s’est tenu à Jeddah en Arabie Saoudite…

     

    La Ligue Arabe regroupe 23 pays, en gros tous situés dans la partie nord de l’Afrique, et au Moyen Orient :

    La Transjordanie, la Jordanie, le Liban, la Syrie, l’Arabie Saoudite, l’Egypte, l’Irak, le Yemen, la Lybie, le Soudan, le Maroc, la Tunisie, l’Algérie, le Koweit, le Bahrein, les Emirats Arabes Unis, Oman, le Qatar, la Mauritanie, la Somalie, la Palestine, Djibouti et les Comores…

     

    Pays qui, soit dit en passant, sont quasiment tous, des pays de religion musulmane… Et… N’ont pas pris position nette dans le conflit opposant l’Ukraine à la Russie– ou même pour certains, soutiennent tacitement si ce n’est ouvertement – la Russie de Vladimir Poutine…

    Il n’y a rien de bon à attendre pour l’avenir du monde (dans les prochaines années) avec ce retour du président Syrien sur la scène internationale, en particulier depuis le 24 février 2022, début l’agression de l’Ukraine par la Russie, et plus généralement avec tous ces conflits qui ensanglantent le Moyen Orient (Syrie, Yemen, Liban, et quelques pays Africains dont le Soudan…

     

    Rappelons que la Ligue Arabe avait exclu le régime Syrien fin 2011, pour sa répression féroce et brutale d’un soulèvement populaire.

    Compte tenu du « poids » que représente, sur le plan diplomatique et relations internationales ( et commerce, marché de l’Energie, ventes d’armes, économie, « réal-politique » ces 23 pays de la Ligue Arabe (dont les plus puissants et influents sont l’Arabie Saoudite et le Qatar), le retour de cette ordure de Bacahr Al Hassad sur la scène internationale, est une « très mauvaise nouvelle »…

     

    Et, la « considération puante, d’une hypocrisie crasse » des « forces de l’Ordre du monde version Occident ( qui d’un côté condamnent le régime Syrien mais d’un autre côté traitent ou acceptent de traiter avec Bachar Al Hassad ) est absolument révoltante !

     

    Pendant que l’on traite avec cette ordure, avec cet assassin, ce massacreur de Bachar Al Hassad, que de surcroît au nom d’une « réal-politique » on respecte, visite, invite… Ce sont toutes les plus grandes violences du monde dont en particulier celles perpétrées contre les Juifs (l’antisémitisme), et celles, aussi, perpétrées par les fanatiques de l’Islam… Qui vont et viennent partout dans ce monde qui « marche sur la tête » et pourrissent la vie au quotidien, de centaines de millions de gens , toutes ces violences oui, que l’on ne combat pas vraiment mais auxquelles on adhère implicitement via les médias et les réseaux sociaux ; ce sont encore ces « indésirables », ces « jeunes des cités », ces immigrés, ces désobéissants jugés trop turbulents, ces « vélos à sale tête qui font aboyer les toutous féroces derrière les clôtures » que l’on poursuit, que l’on traque, que l’on exclue… Tout cela alimentant une « haine mal ciblée » (et donc pas une haine ciblée sur des ordures et assassins tels que Bachar Al Hassad) ! …

     

     

  • Saint Girons Plage, Nahant Beach

    St girons plageNahant

    … St Girons Plage (photo en haut), commune de Vielle Saint Girons, telle que j’ai pu la contempler le jeudi 18 mai 2023 à 16h 41 heure de la marée haute…

    La plage de St Girons est exactement située à 43,57 degrés de latitude nord…

    Je me suis demandé à quel endroit précis de la côte Est des États Unis d’Amérique, la latitude 43,57 touchait la côte Nord Américaine, en suivant la latitude 43,57 sur environ 5500 km de traversée de l’Atlantique Nord…

    Cet endroit (photo en bas) est situé à l’est de la presqu’île de Nahant (État du Massachusset), dans la baie de Castle Rock… ( À 10 km au nord de Boston) …

    À quelques kilomètres au nord en suivant la bande de terre reliant Nahant au continent, se trouve Nahant Beach par 43,82 de latitude nord…

    Le passionné de Géographie que je suis – sans avoir eu de formation universitaire de géographe – ne pouvait, ce jour là, jeudi 18 mai 2023 à 16h41, que penser à l’endroit de la côte est des États Unis d’Amérique situé exactement « en face » de Saint Girons Plage, et je « parcourais donc » en pensée, les 5500 km d’océan Atlantique le long du 43,5 ème degré de latitude…

    J’éprouvai à peu près la même chose que, lorsque le mercredi 29 janvier 2014 à 5h du matin, par un hublot gauche de l’A 340 reliant Paris à Mayotte, à 10 000 d’altitude, je contemplai le Kilimandjaro, la plus haute montagne d’Afrique, de 5895 mètres de hauteur…

    Le jour venait de se lever, juste après le passage de l’Équateur, dans cette région d’Afrique de l’Est, à proximité du massif du Kilimandjaro, située au nord de la Tanzanie près de la frontière avec le Kenya…

     

  • Littérature dangereuse

    … « Si on n’a pas de littérature dangereuse, on n’a pas de littérature du tout » [Douglas Kennedy]

     

    … De littérature… Ou de caricature, ou de réalisation artistique, dangereuse…

     

    À plus vrai dire, aucune littérature, aucune caricature, aucune réalisation artistique, n’est dangereuse…

    Il n’y a que des littératures, des caricatures, des réalisations artistiques… Dérangeantes, incomprises, zappées ou passées sous silence, violemment critiquées, censurées… Ou parfois « autorisées » parce que considérées « valeurs marchandes » …

    Ce qui rend la littérature, la caricature, la réalisation artistique, dangereuse, c’est ce que l’on en fait au nom d’une idéologie ou d’un odre d’idée étant le fait de celui, de celles, de ceux qui en font l’exégèse dans un dessein de dominance et d’ostentation agressive…

     

     

  • Les cloches qui sonnent... Ou ne sonnent pas

    … En ce printemps 2023, sur les plateaux des principales chaînes de télévision, notamment sur les chaînes d’information en continu BFMTV, LCI, CNEWS, mais aussi sur les réseaux sociaux, l’on nous bassine à longueur de journée avec l’extrême droite avec en « arrière plan » le parti du Rassemblement National de Marine Le Pen…

    Et « dans la foulée » l’on nous bassine en même temps afin de « faire bonne mesure » avec l’extrême gauche en laquelle on fait « par extension » entrer le parti de La France Insoumise de Jean Luc Mélenchon…

    L’on rend responsables, initiateurs et activistes ces « extrêmes » agités tels des épouvantails, de toutes les violences, attentats, agressions à l’encontre d’élus de la République, de collaborateurs, membres de la famille, amis et proches de ces élus ciblés ; à l’encontre également de détenteurs de l’autorité publique, de maires, de professeurs d’école, de collège et de lycées, et jusqu’à même des personnes qui, dans l’espace public, sur les réseaux sociaux (avec ou sans avatar et pseudo donc en leur vrai nom ou pas) osent s’exprimer librement (trop librement au dire de certains contempteurs affiliés à « l’Ordre ambiant » …

    Mais… « Silence radio » des médias et des télés, et de « l’Ordre ambiant » sur la « racaille couteau entre les dents », sur les déséquilibrés – sexuels et autres notamment sur les pédophiles ; sur les voyoux en godaces à 300 euro, sur les agresseurs et prédateurs de toutes sortes qui ne sont pas loin s’en faut les plus démunis de la société française, sur les « petits caïds du coin qui terrosisent les gens dans les cités », qui eux tous, ne sont ni d’extrême droite ou gauche ni de rien d’autre que « leur pomme et le profit qu’ils tirent de leurs victimes »…

    Cependant, il faut dire aussi que ce « silence radio » n’en est pas tout à fait vraiment un, puisqu’il est tout de même audible de ce « fond sonore » qui est celui de la violence générale et diffuse, de la société française dans son ensemble…

    Au fond, cette sonorité ambiante permet de justifier tous les épouvantails agités…

    Le « silence radio » qui en est vraiment un, c’est celui qui « passe sous silence » les exactions, les prédations, les dominations, les arrogances des puissants et des grands possédants, des dirigeants de multinationales de l’économie de marché, des trafiquants, des « gangsters autorisés », de toute la « racaille de haut vol » en somme… (le vrai danger vient de là, de cette « racaille de haut vol »)…

    Et à ce vrai danger s’ajoute et s’étend du haut en bas de la société française, l’obscurantisme religieux d’un Islam politisé et protégé par l’Ordre ambiant, qui nous menace de mort (et à défaut de nous occire nous promet la « damnation éternelle dans les feux de l’enfer »)…

    Enfin, il en est un autre, de « silence radio », tout aussi patent, présent, qui ne fait jamais état de ce qui, en France, dans notre région, dans notre ville ou village, dans nos quartiers d’habitation, dans nos familles, fonctionne, « va bien ou est heureux à vivre » et dont les acteurs sont les gens de bonne volonté…

     

     

  • Extrémismes et ordres établis

    … Tous les extrémismes, les radicalismes, les fondamentalismes, les intégrismes… Se valent. Il n’y a pas d’ « extrémisme d’ultra droite », il n’y a pas d’« extrémisme d’ultra gauche », il n’y a que des extrémismes « tout court » qui, tous, se rejoignent dans la même contestation violente, dans le même « projet » d’élimination d’un ordre établi non accepté, ou d’un ordre ou de plusieurs ordres en place et en vigueur à abattre…

     

    Tous les extrémismes sont quasiment tous, communautaristes, religieux, affiliés à des mouvances, à des groupes de personnes, à des influences exerçant des pressions et des dominations, avec leurs tendances, leurs mots d’ordre, leurs idées… Et tous assujettissent, rendent les gens dépendants…

    Plus ils se diversifient et se multiplient, et plus ils se réclament, les uns et les autres, d’un « esprit de vérité » et d’une soit-disante liberté de pensée, en somme, d’une « pensée individualisée (mais qui rejoint la pensée du groupe, de la communauté)… Et en ce sens, aucun extrémisme ne peut se prévaloir de défendre, de promouvoir, de porter en avant, la pensée individuelle ou personnelle…

     

    Tous les extrémismes sont des dictatures, ont tous des meneurs, des « gourous », des « messies », des chefs… Et des bannières, des mots d’ordre, des marques…

    Tous les extrémismes sont des systèmes de pensée, des mondes clos, des « machines à broyer les gens » (tout comme d’ailleurs les ordres établis avec leur morale, leur police, leurs dirigeants, leurs dominants – possédants, leurs clientèles)…

     

    Le résistant commun, l’opposant commun à tous les extrémismes, à tous les ordres et désordres établis… C’est l’intelligence dans la relation humaine… La relation humaine dans toute sa complexité, dans toute sa diversité de milliards de personnes et de situations autant communes que singulières…