Articles de yugcib
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Manif du 1er mai : "un pt'it brin d'humour"
- Par guy sembic
- Le 01/05/2023
- Dans Anecdotes et divers
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… Outre les millions de Français partis en week end prolongé et s’apprêtant aujourd’hui lundi 1er mai à effectuer le trajet retour – pour certains plusieurs centaines de kilomètres – qui ne seront pas présents dans les défilés et rassemblements et manifestations…
Ne seront pas non plus présents, celles et ceux qui, prenant chaque jour des médicaments diurétiques (pour l’hypertension, l’insuffisance cardiaque, problèmes circulatoires)… Ne pouvant rester sans uriner plus de deux heures de temps, debout et marchant dans les rues…
À moins pour les plus déterminés à manifester, de ces derniers, de se munir de « serviettes absorbantes » (de couches pour appeler un chat un chat)… Encore leur faudra-t-il ne « pissoloter » qu’au maximum 2 fois dans la couche, car dès la troisième fois, la couche se trouvant « bien chargée » risque d’occasionner « une certaine gêne », très inconfortable…
NOTE : j’avais « inventé » le « pissoar », un accessoire formé d’une ventouse – entonnoir à fixer « là où il faut » prolongée d’un tuyau de 1 cm de diamètre en plastique courant le long de la jambe dans le pantalon, et dont l’orifice situé au niveau du haut de la chaussure, permettait d’évacuer l’urine… (rire)…
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"Voyager" avec Échappées belles
- Par guy sembic
- Le 30/04/2023
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… Nous ne voyons et percevons du monde, des différents pays de notre planète, ainsi d’ailleurs que des contrées, des régions et même parfois du village ou du coin d’à côté, proche de chez nous ; que ce que nous en savons, selon une vision que l’on se fait par ce qui nous est montré, présenté, raconté, que nous n’avons pas de nous-même vu et n’y ayant jamais séjourné…
Et cette vision que nous nous faisons, s’établit presque toujours, selon des images, selon des informations reçues, incomplètes, déformées ; ou bien dans cette vision, entre pour une part dominante, tout ce qu’il y a de déplorable, de désagréable, d’inquiétant, de sombre, de peu rassurant, de contraire à nos valeurs et à notre culture, des gens qui vivent ailleurs et de leurs modes de vie…
« Voyager » en regardant le samedi soir « Échappées belles », a au moins le mérite de « déconstruire » cette vision des différents pays de notre planète, des gens qui y vivent, de leur mode de vie, de leur culture, de leur société, cette vision que nous nous faisons habituellement, emplie de tout ce qui la trouble, de tout ce qui nous effraie…
Mais « voyager » avec Échappées belles, ce n’est pas « galérer pour acheter sur internet un billet d’avion au moindre coût possible ou dans les conditions les plus avantageuses et économiques ; pour une réservation d’hôtel ou d’hébergement, une location d’appartement, de maison, de véhicule, etc., pour des formalités administratives, obtenir un visa, passer par de nombreux points robotisés et normalisés de contrôle de police, de douane… Ce n’est pas débarquer dans un aéroport de New Dehli, de Los Angelès, de Sydney ou de Shangaï, où personne ne vient d’accuellir, te guider et où tu dois te « démerder » par tes propres moyens – déjà acheter une carte SIM pour ton smartphone, te rendre à une station de taxi ou de bus (le taxi, au moins te conduira à l’endroit dont tu donnes le nom et l’adresse au chauffeur, alors que pour le bus il te faut rechercher la ligne à emprunter – bonjour si les inscriptions sont en arabe ou en chinois)…
Sûr, « voyager » avec Échappées belles ce n’est pas être confronté à quelque difficulté que ce soit, de trajet, de transport, de séjour sur place, de formalités, de contraintes, etc. …
« Voyager » avec Échappées belles, cependant, ou voyager au sens vrai du terme en se rendant dans un pays (mais autrement qu’en voyage de touropérator) c’est « comprendre comment le monde fonctionne et de quoi sont faits les gens, dont nous n’avons pas idée autrement que ce que nous en savons pour l’avoir appris par ouie-dire ou l’avoir imaginé davantage en mal qu’en bien…
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Réalité des êtres, des choses et des faits
- Par guy sembic
- Le 29/04/2023
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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… De ce dont on témoigne, de ce que l’on observe, de ce que l’on raconte, dans le langage et dans le ton dont on use, apparaît ou transparaît ce que l’on en dit de bien ou de mal, en une vision « moralisante », engagée ou partisane, qui s’articule, se fonde, sur ce que l’on croit…
C’est la raison pour laquelle tant de visions se font ; tant d’images sont produites, arrangées, contrefaites , présentées « en trompe l’œil », dont les contenus sont accentués, décolorés, déformés…
C’est la réalité même des êtres, des choses et des faits , telle qu’elle est, constituée de tout ce qui la compose sans qu’elle soit accentuée, décolorée, déformée, contrefaite, arrangée… Qui devrait être la seule « morale » …
Ce qui est loin d’être le cas dans le monde où nous vivons… Et qui n’a jamais, d’ailleurs, été le cas…
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Week end prolongé du 28 avril au 1er mai 2023
- Par guy sembic
- Le 29/04/2023
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… Si, pour ce week end prolongé, de trois jours, avec le lundi 1er mai, en 2023, et en y ajoutant le vendredi 28 avril du fait des entreprises et administrations pratiquant la semaine en quatre jours du lundi au jeudi ; environ dix millions de Français partent de chez eux afin de se rendre, les uns en résidence secondaire, les autres en séjour d’agrément – en hôtel, location, chambre d’hôtes, camping – et seront présents en voiture sur les grands axes de circulation, ou opteront pour un aller retour en train, voire en avion… L’on peut penser que la mobilisation annoncée et qualifiée d’« historique » des manifestations, défilés et rassemblements lundi 1er mai par les centrales syndicales, ne sera pas aussi forte, aussi massive…
Et que des cortèges de centaines de personnes en vacances durant trois jours, par exemple à Biarritz, Capbreton, Collioures, Royan, La Rochelle, La Grande Motte – ainsi que dans d’autres villes de grand tourisme – ne vont pas se former ce lundi 1er mai 2023, avec bon nombre de manifestants brandissant des pancartes, coiffés d’une casquette CGT ou CFDT… D’autant plus que ce lundi 1er mai est forcément le jour du retour, notamment pour les plus éloignés de leur domicile…
La réalité, pour tous les Français de 25 à 40 ans (et à plus forte raison pour leurs enfants) de ce que sera le monde du travail en 2050 lorsqu’ils seront âgés de plus de 50 ans et devront travailler jusqu’à 64 ans, est à « mille lieues » de la réalité telle qu’elle est, du monde du travail en 2023…
Il faut croire qu’ils n’ont pas présent à l’esprit, ces millions de gens partant en week end du 1er mai, ce que risque d’être le monde du travail en 2050… Sinon, quitte à être revenus chez eux dimanche soir 30 avril, ils seraient oui, présents à la manifestation du 1er mai dans la ville où ils vivent et travaillent…
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Les émotions
- Par guy sembic
- Le 28/04/2023
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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… Comme le disait Louis Ferdinand Céline [ alias Louis Ferdinand Destouches ], « c’est l’émotion qui compte, qui est la base de la vie »…
En effet ce sont nos émotions – en face du beau comme en face du laid – qui nous inspirent, qui sont la « matière première » de nos pensées, en tant qu’écrivain, artiste, créateur ; en tant qu’homme ou femme que nous sommes, tels que nous sommes fait de tout le contenu qui est en nous et ne ressemble à aucun autre contenu, lié à tout ce que contient ce qui est hors de nous et nous atteint, se porte à notre connaissance, et fait trace en nous…
Mais… Lorsque l’émotion – en face du beau comme en face du laid, en face de ce qui nous est montré en étant arrangé – est suscitée, dictée par l’ordre de l’opinion publique, par les ordres sociaux, politiques, économiques, marchands, clientélistes, l’ordre des réseaux sociaux, l’ordre du monde et des modes… Alors l’émotion fait de nous, davantage des individus que des personnes humaines…
L’individu démultiplié, à partir de trois et jusqu’à cent, mille, un million, dix millions… Applaudit, relaye, gronde, suit, rit, pleure, tout cela en une houle qui roule, déferle, individualise, assemble mais ne relie pas, ne réunit pas…
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Pensée matinale
- Par guy sembic
- Le 27/04/2023
- Dans Anecdotes et divers
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… Ce matin de très bonne heure, comme d’ordinaire en hiver ou en été, en pensant à la réforme des retraites qui agite la société française depuis bientôt quatre mois ; m’est venue également en pensée, le souvenir des dernières années, de février 1999 à janvier 2005, où j’ai travaillé, terminant ma « carrière », à la Poste des Landes, d’abord en tant que « Receveur chef d’établissement » à la poste de Lesperon jusqu’au 30 juin 2002 et ensuite jusqu’au 14 janvier 2005 en tant que « Brigadier EAR » (remplaçant) dans différents bureaux du groupement Landes Océanes…
À mon arrivée en février 1999 à la Poste des Landes, je me suis heurté avec ma hiérarchie ainsi qu’à certains de mes collègues, une hiérarchie et des collègues « très système/système » (le système tel qu’il était déjà à la Poste à cette époque, et tel qu’il préfigurait le système actuel, que je n’ai pas connu, depuis 2006 où la Poste est devenue la Banque Postale, séparée de son activité courrier…
Je venais, par mutation dans les Landes, d’un pays, les Vosges, de la région Lorraine élargie à toute la partie Est de la France, où durant les années 1990, exerçant la fonction de conseiller clientèle, j’étais reconnu dans mes « marginalités » si je puis dire, par ma hiérarchie (les animateurs, les directeurs de groupement, les receveurs chefs d’établissement des bureaux voisins et de Bruyères, les formateurs, les « DRH », etc.)… Ainsi que de bon nombre de mes collègues…
Aussi fut-ce pour moi, en 1999 à la poste des Landes, un enfer, dont je suis en partie sorti lorsque mon directeur de groupement (Dax Landes Océanes) décida de me « parachuter » Brigadier EAR à partir de juillet 2002…
Aujourd’hui en 2023, dix-huit années se sont écoulées depuis janvier 2005, et m’est venue en pensée ce matin, ce que pouvaient être devenus tous ces personnages de ma hiérarchie et de mes collègues, avec lesquels je me suis trouvé en conflit : mon directeur de groupement, mon directeur départemental, mon animateur, les chefs d’établissement des différents bureaux où j’ai exercé de 2002 à 2005… Qui, tous ces personnages, se pressaient autour des dirigeants, dans les cockails de réunion, se bousculant afin d’accéder à la table chargée de victuailles et de bouteilles de pinard…
Sans doute ont-ils pour la plupart d’enre eux, poursuivi leur carrière « très bien notés » et dans des conditions « optimum » jusqu’à 60 ans (62 pour certains, les plus « chevronnés et engagés »)…
Que sont-ils devenus, dix-huit ans plus tard ?
« Si ça se trouve » leur pension de retraite ne doit guère être supérieure à la mienne que d’environ 100 à 200 euro… Et d’ailleurs, certains d’entre eux, qui avaient mon âge à l’époque ou étaient mes aînés de cinq ou six ans, sont morts ou en « séjour définitif EHPAD », plus ou moins « grabataires »…
Que n’eûssent-ils opté, à une époque où c’était encore possible, pour le « congé de fin de carrière » ou pour la « cessation progressive d’activité » ! … Au lieu de s’agiter, de se contorsionner, le cul haut levé, le bras tendu, sur un « dada du manège » pour « choper le pompom avant que celui ou celle, assis derrière sur le dada précédent, ne le chope » ! (rire)…
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Regard dans les yeux
- Par guy sembic
- Le 26/04/2023
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… « Peut-on imaginer plus grand miracle que celui qui a lieu lorsque nous nous regardons dans les yeux les uns les autres l’espace d’un instant ? «
[ Henry David Thoreau, Walden ]
… Certes, dans l’espace d’un instant, si bref, si fugitif – même si cet instant est comme un « petit espace d’éternité », ce regard dans les yeux les uns les autres ne nous réunit pas dans les « vingt-mille lieues de nos vécus, de nos écritures, de nos passions, de nos attentes, de nos quêtes d’un ailleurs et d’un autrement, tout cela étant impossible à faire passer en un instant si bref… Mais nous réunit dans cette soudaine, furtive et réciproque conscience aiguë de nos existences respectives… Et c’est sans doute là le « miracle » : cette conscience aiguë de l’existence de l’autre, une sorte, en somme, de « coup de foudre » entre deux ou plusieurs êtres, et donne à chacun regardant l’autre dans les yeux, l’impression de se connaître depuis toujours… Alors même qu’à peine une minute plus tard, nous nous éloignons l’un de l’autre, les uns des autres, nos routes et nos destins étant différents, et que nous ne nous reverrons jamais…
Ce qu’il reste de cet instant où nous nous regardons dans les yeux, c’est la trace que ce regard laisse pour un temps ou pour toujours, et qui nous accompagne, même si dans la trace il n’y a que de l’imaginaire…
Nous ne sommes jamais autant réunis que lorsque nous nous regardons les uns et les autres dans les yeux…
Dans des manifestations contre ou pour ceci ou cela, dans ces longs défilés et de marche dans la rue ; dans des opinions publiques partagées et relayées, dans des cérémonies, dans des spectacles où l’on rit tous ensemble, dans les dîners de famille, dans les assemblées dont on fait partie, de personnes… Nous ne sommes réunis qu’en apparence, dans des préoccupations qui nous sont communes, dans des échanges en lesquels le regard porté sur l’autre et que cet autre nous porte, n’est pas présent… Ou s’il l’est, présent, il ne nous réunit pas, il nous regroupe, nous accole, nous apparente, nous fédère, nous assortit… Ce qui n’est pas la même chose que de nous réunir…
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Une point de désaccord que j'ai avec Victor Hugo, dans ce poème dont je cite un extrait :
- Par guy sembic
- Le 25/04/2023
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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« C’est d’être un alchimiste alimentant la flamme
Sous ce sombre alambic que tu nommes ton âme
Et de faire passer par ce creuset de feu
La nature et le monde et d’en extraire Dieu »
[ Extrait de « À Mademoiselle Louise B - Sagesse » ]
… Très beau, certes…
Mais… « d’en extraire Dieu », ça me dérange, ça me fait ruer dans les brancards…
Bon, il faut dire que du temps du vivant de Victor Hugo, l’immense majorité du peuple Français notamment dans les campagnes, « ne voyait, ne pensait, n’expliquait les choses, que par Dieu, que par ce qu’enseignait l’Église (Le catholiscisme apostolique et romain)…
Je rectifie « à ma façon » ce vers « la nature et le monde et d’en extraire Dieu » : la nature et les gens de bonne volonté et d’en extraire la beauté du monde… (Bon, c’est vrai, « ça piète pas ! »)
… Petite anecdote à propos de Victor Hugo :
C’était – il faut le dire- Victor Hugo, un « tombeur de dames » (c’est fou, d’ailleurs, ce que les Grands Écrivains, les Grands Auteurs, ont la cote avec les dames, notamment les très jeunes femmes, surtout lorsque ces grands auteurs et écrivains ont « pris quelque âge » devenus « rassis » et « chenus » et ont des visages à inspirer des sculpteurs célèbres !)… (rire)…
Un jour, Victor Hugo circule en calèche au bois de Boulogne. Il rencontre Louise Michel (plus jeune que lui à l’époque) qui, à pied, revient à son domicile assez éloigné du bois de Boulogne… Il propose à Louise Michel (qu’il soutenait dans son combat contre l’injustice et la misère) de la ramener chez elle dans sa calèche. Louise Michel monte dans la calèche, à côté de Victor Hugo. Au bout d’un kilomètre, voilà-t-il pas que Victor Hugo, alors « bien rassis et bien chenu » pose l’une de ses mains sur la cuisse de Louise Michel… « Ni une ni deux », Louise demande aussitôt à Victor « descendez moi ici, je continue à pied »…
( À noter qu’un anarchiste – en 1871 comme en 2023 – (homme ou femme) peut-être fidèle à sa femme ou à son mari, compagnon ou compagne, tout comme il demeure fidèle à lui-même dans ses idées, dans sa pensée, dans ses choix de comportements, dans ce qui le singularise, qui le démarque par rapport aux ordres du monde, aux ordres d’opinion, aux cadres établis, aux modes, et même à des mouvements contestataires qu’il ne rejoint pas)…
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Petite anecdote relative à un comportement collectif ...
- Par guy sembic
- Le 25/04/2023
- Dans Anecdotes et divers
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… En salle de spectacle, au cinéma, au théâtre… Lorsque le comédien ou l’acteur « lâche quelque bon mot » et que seules, quelques personnes « à l’ouie fine » ou « exercée » comprennent le « bon mot » du comédien ou de l’acteur, qui ne s’est pas intelligiblement exprimé tant il a été leste dans son propos plus chuchoté que bien prononcé… Se mettent à « rire de bon cœur », la quasi totalité des autres personnes présentes dans la salle, dont la plupart n’ont pas vraiment tout à fait compris et été en mesure d’apprécier le « bon mot » du comédien ou de l’acteur, se mettent elles aussi à rire toutes ensemble…
Et, celui ou celle dans la salle qui ne rit pas, ne réagit pas, qui est le seul à ne pas rire, passe auprès des autres pour un « demeuré » et subit le regard condescendant de son voisin d’à côté qui lui, n’a pas mieux compris le « bon mot » mais dont le rire s’est fondu dans l’hilatité générale…
Merde à ces rieurs qui ont fait semblant d’avoir compris, ont suivi le mouvement d’hilarité générale… Et ont porté un regard condescendant sur celui qui n’a pas ri…
Cela dit, dans un film, les scènes ou séquences de chuchotement à l’oreille, de propos lestes, humoristiques, à demi étouffés, à peine audibles ; n’apportent rien de plus au film, ne sont jamais de ces moments emblématiques du film, dont on se souvient…
Il y a comme « un air d’imbécilité » dans ces houles de rire en salle de spectacle – qui, par extension- renvoient à ces mouvements, à ces engouements, à ces réactions de foule, ou à ces adhésions consenties à des normes de comportements, à des ordres d’opinion, à ce qu’il sied d’être, de paraître et de faire dès lors que l’on n’est plus seul et que l’on est observé par les autres…
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Jugement ou morale dans le propos
- Par guy sembic
- Le 24/04/2023
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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… Le jugement ou la morale ne sont pas, ne doivent pas être, dans le propos, dans le dit ou l’écrit, de ce que l’on raconte, mais dans le fait même, tel que ce fait est observé, ce fait dont il est témoigné dans sa réalité, dans son authenticité… Encore faut-il que la teneur du propos ou que l’image produite de ce qui a été observé, ne soit pas un propos ou une image « arrangé »…
En ce sens, le poète, le penseur, le chroniqueur, le témoin de son temps, en son for intérieur convaincu de la « vérité de sa vision des choses », et qui, par mouvement naturel en lui, « arrange » dans le sens où il souhaite être compris… Est un imposteur… Un imposteur qui souvent s’ignore…
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La toilette, jadis ...
- Par guy sembic
- Le 24/04/2023
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… Sans doute ne se lavait-on tout le corps que le dimanche… À moins que l’on ne se rende aux Bains Publics…
De nos jours, de deux à trois douches par jour, notamment en été, sans compter le bain en baignoire, les « spa » nécessitant d’avoir une pièce spécialement dédiée (soit dit en passant, un spa chez soi, c’est au minimum 500 euro et souvent autour de 2000 ou plus)… Et toute l’eau que l’on utilise pour les WC, la cuisine, les pelouses, le jardin, le lavage des voitures… Cela fait, pour un habitant d’un pays développé, ne se préoccupant guère de la quantité d’eau utilisée chaque jour, un volume d’environ 150 litres par jour soit 55 mètres cube par an…
Alors que l’on peut faire sa toilette « complète » avec seulement un grand seau d’eau froide, ou une bassine, ou à l’évier de sa salle de bains, muni d’un gant et d’une savonnette… Comme je dis dans mon jargon « le museau, les ailes, le zob et les panars » (rire)…
Soit dit en passant, plus de deux milliards d’humains (peut-être trois) se lavent avec l’eau d’un seau ou d’une bassine, tout le corps…En 2023… (Et sont peut-être pour certains, plus propres sur eux que bon nombre de grands consommateurs d’eau des pays développés)…
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Qu'y-a-t-il de "scientifique" dans l'astrologie ?
- Par guy sembic
- Le 23/04/2023
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… Selon un sondage IFOP, 41 à 45 % des Français et des Françaises (tous milieux sociaux et culturels confondus ) croient en l’explication des caractères, et de ce qui nous arrive chaque jour, par les signes astrologiques…
Et, entre les lignes de la main, la sorcellerie, les prédictions des voyant(e)s, la numérologie, la cartomancie, tout cela globalement entre 23 et 40 % ; le pire est la sorcellerie : de 28 à 40 %…
… Lorsque deux chiens se rencontrent, ils se « sentent le derrière » ce qui peut être interprété comme un échange de « civilités » (identité, personnalité si l’on veut, de l’un et de l’autre, par l’odeur intime et particulière de l’un et de l’autre)…
Lorsque deux humains se rencontrent et font connaissance, assez souvent au bout de cinq minutes, l’une des premières questions que pose l’un à l’autre est « de quel signe es-tu ? », à la suite de quoi l’un et l’autre se transmettent leurs horoscopes respectifs…
Qui, croyant en l’explication des caractères et de ce qui nous arrive chaque jour, par l’astrologie, peut me dire en quoi la position des planètes, des étoiles, des constellations, au jour et à l’heure de notre naissance en l’une des douze parties du zodiaque portant chacune le nom de verseau, poissons, taureau, gémeaux etc. … Peut -elle avoir quelque influence, ou emprise, sur ce qui nous arrive tel ou tel jour, semaine ou mois de notre vie ?
Qu’y-a-t-il de « scientifique » dans la l’astrologie ?
Les religions, d’ailleurs, dont je ne suis d’aucune et me sens très éloigné, en particulier le catholiscisme, le protestantisme et leurs branches diverses, et l’Islam ; rejettent et condamnent la sorcellerie, l’ésotérisme, la voyance, les gourous, l’horoscope, l’occultisme… (C’est l’un des seuls « points de concordance » que les religions ont avec mon athéïsme, avec mon éloignement des religions, ma proximité de l’explication scientifique en toutes choses de ce monde et de l’univers)…
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La bêtise, l'intelligence
- Par guy sembic
- Le 22/04/2023
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… « Quand la bêtise gouverne, l’intelligence est un délit » [ Henry de Montherlant dans « Le treizième César ]
Mais, lorsque l’intelligence se fait arrogante, méprisante, qu’elle fait étalage de sa supériorité, de ses connaissances, de sa vision élitiste de la société, qu’elle se fait communauté d’élus et de préemptés, qu’elle se met au service des puissants, des dominants et des possédants … Tout cela, d’ailleurs, en faisant semblant de ne point le montrer… Elle n’est alors plus dans sa vocation qui est celle de la transmission, du partage, du témoignage, de la main tendue, du regard porté sur celui ou celle qui ne sait pas, n’a pas, parce qu’il ou elle a été retenu dans l’ombre et conditionné à être retenu dans l’ombre…
Et, à propos de l’Art, on peut dire de l’Art sous toutes ses formes et de toutes ses factures, que lorsque l’Art se fait jardin d’agrément qui plaît au regard de tous, qui enchante, qui émerveille… Mais ne questionne jamais, ne dérange jamais… Il n’est alors plus dans sa vocation qui est celle de donner un coup de hache sur la mer gelée, cette mer gelée autant en nous qu’en les autres autour de nous ; cette mer gelée qui est celle des obscurantismes, celle de toutes les violences de ses mouvements et de ses courants, celle de tous les paysages pétrifiés dont les vagues rocheuses déchirées sont si hautes qu’elles ne laissent apparaître que des écharpes de ciel…
Cela dit, Henry de Montherlant né le 20 avril 1895, mort le 21 septembre 1972, romancier, essayiste et dramaturge Français, auteur de 70 ouvrages (dont Les Jeunes Filles) et de pièces de théâtre (dont La Reine Morte)… N’est pas, de nos jours, « très vintage »… (rire)… Et, soit dit en passant, de même en est-il, de nos jours, de « pas très vintage », de bon nombre d’auteurs, écrivains, comédiens, artistes, intellectuels, philosophes, du 20ème siècle…
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Que dire de la pensée anarchiste ?
- Par guy sembic
- Le 21/04/2023
- Dans Articles
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… La pensée anarchiste en général et dans ses différents courants fait l’objet d’une réaction très largement et très communément répandue, qui consiste à ne voir dans l’anarchie et dans les mouvements anarchistes qu’une forme de révolte qui témoigne d’un refus de l’ordre établi, déconsidérée, caricaturée, décrédibilisée, ou encore, souvent ignorée…
Une autre réaction, tout aussi commune, consiste à voir dans l’anarchie une menace mettant en péril les valeurs sociales sans lesquelles les hommes et les femmes ne seraient plus protégés de la violence des autres et de leur propre violence…
L’anarchie est aussi associée à l’idée de désordre.
Il faut dire parce qu’il en est ainsi depuis le début de l’Histoire (du temps des premières sociétés humaines), que bon nombre de mouvements et de courants anarchistes sont ceux de gens qui se définissent anarchistes mais qui, par leurs comportements, par les violences qu’ils exercent, contribuent à entretenir l’image que les gens, communément, se font de l’anarchie…
Cette forme de révolte qui témoigne d’un refus de l’ordre établi, des convenances, de la morale référente, et qui s’exerce dans la violence, dans la destruction de ce qui symbolise et représente le Pouvoir et l’Autorité… N’offre pas à l’Homme (les femmes et les hommes de ce monde), de perspective, d’avenir, et ne procède pas d’un « destin » ou d’un « projet » pour l’Homme…
Cette forme de révolte n’est pas « de la pensée anarchiste » car où dans cette révolte est la résistance à ce qui demeure figé en nous dont nous ne pouvons nous libérer ?…
Et au-delà de la « pensée unique » (souvent inique il faut dire), où et comment se situe dans notre esprit, l’idée de la délivrance de la pression plusieurs fois millénaire, de quelque transcendance que ce soit (de ce qui s’élève au dessus du monde sensible, perceptible et intelligible, par la religion, par le spiritualisme, par l’occultisme, par les idéologies ) ? … Où et comment se situe en nous l’idée d’une libération de toute servitude, autrement que dans la violence ?
Car c’est bien de cela qu’il s’agit, dans la pensée anarchiste (dans son « essence » même, dans sa « vérité » (si l’on peut dire), dans son authenticité, dans son « projet ») :
L’affirmation de notre condition humaine en tant qu’être unique et différent des autres, sans la pesanteur de toute transcendance, sans le joug des servitudes, sans la pression de ce qui est figé en nous et dont nous dépendons, aussi élevée que soit notre pensée, aussi choisis les comportements que nous adoptons qui ne sont pas dans le sens commun, dans le sens de ce qu’il faut être ou paraître…
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Petit, puis "un peu plus grand" ...
- Par guy sembic
- Le 21/04/2023
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… Parfois tu comprends de travers ce qu’il t’est demandé de faire, et ça, en face de ces gens incontournables et compétents que sont des spécialistes en leur domaine et dont tu dois suivre les prescriptions, ça passe mal… Et ils te le font comprendre par le ton qu’ils emploient, assez cinglant, afin que tu conformes à ce qu’il t’est demandé de faire, et que tu n’as pas immédiatement compris ou que tu as mal interprété…
C’est ce qui peut être constaté et vécu, en particulier dans le milieu médical et hospitalier lors d’examens et de traitements…
De toute manière en quelque domaine que ce soit, médical ou autre, il est de ces personnes incontournables et compétentes avec lesquelles le contact sera plus facile, plus aisé qu’avec d’autres…
C’est, il faut bien le dire parce que c’est la réalité, la dureté du monde et de la relation humaine qui est la norme…
L’écoute, la gentillesse, la considération, la bienveillance… Dans l’authenticité, sans fioritures et sans « trompe-l’œil »… C’est l’exception… Mais ça existe et il faut le savoir et être en mesure de l’apprécier…
Petit, tu fus le très proche témoin, en revenant de l’école, dans un pays en guerre, de l’éclatement d’une grenade dans un garage où travaillaient des gens qui n’avaient pas payé tribut à la bande de rebelles qui sévissait dans le coin et avaient mené une expédition punitive contre les gens de ce garage…
Le tympan endommagé, désormais d’une oreille tu continuais à entendre, mais pour comprendre, ça c’est une autre affaire ! (La voix humaine dans toutes ses nuances de tons se situe en grande partie dans la gamme des graves et, au tracé qui ressort après audiométrie, pour cette oreille là, « un peu faible par rapport à l’autre », la ligne qui suit d’abord une trajectoire à peu près droite, plonge brusquement vers le bas, ce qui est signe de traumatisme subi)… C’est un spécialiste médecin de l’audition qui t’as expliqué cela dans le détail…
Petit, tu étais en outre, déjà, un personnage atypique, « pas trop dans le profil de la norme » on va dire… Souvent « dans la lune » comme on dit, et donc, parfois, ne réagissant pas dans l’immédiat selon ce qu’il t’était demandé de faire…
Tu me fais penser à la chanson de Jean Ferrat « Petit » (assurément je le confie ici, ma chanson préférée de Jean Ferrat) dont je reproduis le texte en entier :
Petit, mon dangereux pirate, les pieds nus dans le caniveau
Mon matelot qui carapate après tes voiliers, tes vaisseaux
Mon amateur de confitures, je pourrais ronchonner
Bientôt réglementer tes aventures, mettre du lest à tes bateaux
Petit, mon voyou, mon apache, mon amoureux du fil de l'eau
Je pourrais friser ma moustache et t'inviter dans mon bureauPetit, qui sur les bancs d'l'école, a toujours l'air d'un étranger
Qui comprends pas le protocole, la bête noire du surgé
Le blâmé du conseil de classe, celui qui saura pas nager
Dans la société des rapaces et des gangsters autorisésPetit, mon malheureux potache, mon amoureux du fil de l'eau
Je pourrais friser ma moustache et te reprocher tes zérosPetit, mon dangereux gauchiste, mon enragé, mon anarcho
Qui me trouve trop légaliste et pour tout dire un peu coco
Qui trouve nos combats fadasses, qui voudrait détruire illico
Les injustices dégueulasses en embauchant le siroccoPetit, mon voyou, mon apache, mon amoureux du fil de l'eau
Je pourrais friser ma moustache, je pourrais freiner ton galopOui mais quand j'pense à tes Socrate, à tes cornacs, à tes mentors
Y'a de quoi me couper les pattes, y'a pas d'quoi jouer les cadors
C'est vrai qu'elle a triste figure, cette planete où nous vivons
Ça pue la haine et la torture, la guerre et la bombe à neutronsAh, vivre un monde un peu moins vache
Un peu plus libre, un peu plus beau
Petit, mon voyou, mon apache, mon amoureux du fil de l'eau.