Articles de yugcib

  • Ils décapsuleront à l'opinel ...

    Physio10

    … “Ils décapsuleront à l’opinel, la bouteille de Champi frelaté, éjecteront le pipi atomique contenu dans cette bouteille où ont pissé des grammairiens empapaoutés jetsettisés croyant occire deux belettes siamoises attachées aux racines éphémères extraites d’un arbre généalogique où l’on imagine de lointains ancêtres portant guêtres sur la tête…
    Mais dans une fureur aussi vaine qu’ostentatoire, leurs yeux se prétendant voyants, n’aperçoivent point ce que pourtant ils regardent, obnubilés qu’ils sont, leurs yeux, à mordre de leurs pupilles dilatées, le bout de leur nez faussement busqué”…


     

  • L'histoire de tant de vies

    Cœurs froissés

    Fleurs glacées

    Zappes incessantes

    Tambourinements vociférations et invectives

    Fulgurances jutées au feutre noir

    Sur des consignes de sécurité d’ascenseur

    Sur des pans de murs

    Éveils poisseux dans ces humeurs de soi que l’on se sent

    Éveils dégringolés de rêves qui ont luminé haleté de visages imaginés

    Nuits sans étoiles

    Aubes crépitantes de pluie froide

    C’est l’histoire qui se fait de tant de vies

    Engloutissant d’ improbables purgatoires


     

  • Chez Petite Mémé à Arengosse dans les Landes, au lieu des années 1950

    … De la rue principale du village, avant le cimetière, sur la droite en venant de Morcenx, part la rue dans laquelle habitait Petite Mémé, à l’époque dans une maison de deux logements mitoyens, l’avant dernière maison sur la gauche, en face d’une forêt de pins, la dernière maison située deux cents mètres plus loin, la rue se continuant en un chemin dans la forêt… (à l’époque)…

    Depuis, les années ayant passé, aujourd’hui la forêt a disparue, ayant fait place à un vaste lotissement ; entre la maison de Petite Mémé et la dernière maison au bout de la rue, d’autres maisons ont été construites, et la maison de Petite Mémé a été aménagée, toute refaite de l’intérieur ainsi que la façade…


     

    À l’époque, dans les années 1954 – 1960, un petit espace clôturé et étroit, dans lequel on entrait en ouvrant un portail en bois, longeait la maison où la porte d’entrée donnait dans une pièce qui servait de séjour et de salle à manger. À gauche de la porte d’entrée, une fenêtre et à droite une autre fenêtre et dans l’autre moitié de la maison, la même disposition. Un mur mitoyen séparait les deux logements de la même maison.

    Dans l’un des logements – en location – celui longé par le petit espace clôturé – habitait Petite Mémé, et dans l’autre habitait Madame Delest, une vieille dame, de deux ans environ plus âgée que Petite Mémé, cette vieille dame « portait bien sa vieillesse », toute droite, fine, et d’une « belle éducation », en très bonne santé ; elle avait une fille âgée de 55 ans qui vivait dans la région parisienne et exerçait la profession de dame de compagnie, et venait l’été, voir sa mère durant son congé…


     

    La différence entre chez Petite Mémé et chez madame Delest, c’est que chez madame Delest il y avait des fleurs et des plantes d’agrément dans la maison ; dans le jardin derrière la maison du côté de madame Delest, des pommiers et un gros poirier ; alors que chez Petite Mémé le jardin était cultivé de légumes, de pommes de terre, entièrement travaillé et entretenu, et qu’il n’y avait ni fleurs ni plantes d’agrément, rien que de l’utilitaire…


     

    La pièce qui servait de salle de séjour, d’entrée et de salle à manger avait en son milieu une table carrée avec de chaque côté une chaise paillée, à gauche de la porte d’entrée un petit meuble supportant une TSF, puis une autre chaise paillée devant la fenêtre, où trônait Miquette la dernière petite chienne batarde de Petite Mémé, et où auparavant s’étaient tenus l’un après l’autre les minous successifs de Petite Mémé (tous morts de maladie ou accidentellement, à l’époque on ne conduisait pas les animaux – chiens et chats – chez le vétérinaire)…


     

    À l’opposé de la porte d’entrée se tenait contre la cloison séparant la salle de séjour et la souillarde, un gros buffet desserte contenant la vaisselle d’assiettes blanches en faïence, ainsi que les plats, tous blancs, les verres à pied (épais) et dans les tiroirs, les couverts en étain et en fer… ( j’ai encore dans ma vaisselle actuelle, des assiettes blanches et des couverts de Petite Mémé)…

    À droite de la porte d’entrée et de la table, une cloison séparait la salle de séjour de la chambre de Petite Mémé, chambre dans laquelle on entrait par une porte communiquant avec la salle de séjour.

    Au fond à droite de la salle de séjour partait, derrière la cloison, un escalier menant à l’étage comportant deux parties, l’une étant la chambre où je dormais quand je séjournais durant quelques jours chez Petite Mémé, et l’autre étant le grenier (pour moi à l’époque un lieu « magique » où je faisais des « découvertes », curieux de nature que j’étais)…


     

    Le plafond était de poutres peintes en gris soutenant le plancher de l’étage, les cloisons en planches jointes, en gris aussi et le sol (de la salle et de la chambre de Petite Mémé) en carrelage couleur brique.

    À gauche de la salle de séjour, contre le mur et en partie encastrée dans le mur, il y avait la cheminée à l’âtre, et après la cheminée un passage donnait sur la souillarde dont le sol était en terre battue, et cette souillarde servait de cuisine, avec un évier en fer blanc, et le fourneau.

    À côté de la souillarde, se tenait un hangar en planches où Petite Mémé rangeait ses bûches et fagots, et qui servait occasionnellement de poulailler, notamment lorsque Mamy « amenait les cocotes chez Petite Mémé » ( Mes grands parents maternels habitaient Rion des Landes, mon grand-père était receveur des Postes de cette localité, ma grand-mère avait 9 poules dans un espace clôturé, et tous les ans au mois de septembre, Mamy faisant une cure de trois semaines à Bagnères de Bigorre, il fallait confier les poules à Petite Mémé).


     

    En sortant de la souillarde l’on débouchait sur un espace d’avant jardin, où il y avait les cages à lapins, et derrière les cages à lapins, les cabinets… (Pour la nuit, on avait le pot de chambre ou le seau hygiénique ; pour la toilette du matin, on se rendait dans la chambre en bas où il y avait une grosse cuvette et un broc rempli d’eau, posés sur un meuble à tiroirs). L’une de mes occupations favorites consistait à « faire enrager les lapins » : avec un grand bout de bois je les taquinais et cela m’amusait de les voir taper furieusement des pattes arrière contre le plancher de la cage.

    Une autre de mes occupations consistait à éliminer avec une tapette, les nombreuses mouches qui, en été, se posaient partout, et j’excellais à cet « exercice » n’en ratant quasiment aucune…


     

    Le jardin, tout en longueur, était d’une terre noire, et Petite Mémé à l’âge de 91 ans, le bêchait encore et cultivait carottes, navets, choux, poireaux, pommes de terre (j’aidais au ramassage et enlevais les doryphores que je mettais dans une boîte de conserve et brûlais avec de l’alcool à brûler).

    Pour tuer les lapins, Petite Mémé, n’ayant pas la force de les assommer comme Papé avec le poing, se servait d’un marteau avant de les saigner et de les vider. Tout comme avec Mamy, je « tirai le pantalon  et Petite Mémé la veste » après entaille faite sur le milieu du dos… J’adorais (ça me faisait rire) voir tomber toute la tripe, chaude et fumante, et regarder dans l’intestin transparent, ces petites boules ressemblant à des petits pois noirs)…


     

    Quand on venait le dimanche chez Petite Mémé, depuis Rion (à 20 km), Mamy amenait le poulet ou le rôti, (le repas complet) ainsi que le gâteau (un pastis landais), car devenue très vieille (à partir de 88 ans) Petite Mémé ne cuisinait plus que pour elle même, des plats très simples, souvent de la soupe des légumes du jardin… Une fois, « recevant du monde » (de la famille), elle avait salé des merveilles (beignets de carnaval), une autre fois elle avait cuit un poulet avec la tripe… Par oubli, ou distraction…


     

    Dans les jours que je passais chez Petite Mémé, certains après midi, je traversais la forêt en face, suivant des sentiers, afin de me rendre chez mon oncle et ma tante, tous deux instituteurs à l’école publique d’Arengosse ( Gaston Dupouy et Jeanne Dupouy née Sembic – l’une des 3 sœurs de mon père, dont l’enfance se passa à Geloux dans la Haute Lande)… La distance n’était pas bien longue, mais la forêt très épaisse, avec ronciers, genêts, fougères, toutes sortes d’arbustes, les pins étant hauts et rapprochés et j’avais pour consigne de revenir avant la nuit (pour les « consignes » et les choses à faire ou à respecter, c’était Mamy, jamais Papé ni Petite Mémé qui eux, « m’avaient sacrément à la bonne » quoique je n’en profitais pas de trop, il faut dire »)…


     

    Le « vieux pépé », mon arrière grand-père, Auguste Lasserre, né le 11 juillet 1867 à Lesgor (près de Tartas) était mort le 17 juin 1950 « d’une mauvaise grippe » (à cette époque, on n’allait pas plus au toubib pour les humains qu’au vétérinaire pour les toutous et les minous, et quand on allait chercher le toubib c’était « en dernière extrémité »)…

    Mes arrière – grands – parents maternels, Maria Lasserre (Petite Mémé) née Dehez, à Tartas le 26 octobre 1873 et morte le 14 mars 1969, et Auguste Lasserre (Vieux Pépé) avaient habité à Onard, à sept kilomètres au sud de Tartas, avant de se fixer en 1941 à Arengosse.

    Ils sont enterrés, Petite Mémé à Tartas avec ses parents Jean Dehez (1852-1931) et Catherine Tastet épouse Dehez (1854-1940) et Vieux Pépé à Arengosse…


     

    … Petite Mémé, une « figure emblématique » du temps de mon enfance… Était d’un réalisme pur et dur, parfois assez cocasse et comme elle disait si bien « on ne me fait pas prendre des vessies pour des lanternes »…


     

  • Elles adorent le shopping

    … Elles adorent le shopping et toi, tu le détestes…

    Les filles des Îles, les filles du fin fond de la Creuse, les filles du Raincy ou de Bondy, en galerie marchande à Paname, à Sainte Tarte de la Midoue, à Guéret, à Shangaï ou à Hong Kong…

    Elles adorent le shopping mais elles et toi se rejoignent sur des petits riens ou sur des choses de la vie qui court, de la vie qui bat autrement que d’un cœur de pieuvre…

    Elles adorent le shopping, comme toutes les filles et femmes du Twenty uniène Century qui jamais ne lisent de livres mais ont les yeux rieurs…

    Elles adorent le shopping mais tu chopes pas le ticket avec elles quand tu leur parles balades en montagne ou en forêt, ou bouquins ou poésie… Sauf quelques unes…

    Mais qu’importe… Il y a… Il y aura toujours… Ces petits riens par lesquels « quelque chose se fera » entre elles et toi, entre l’une d’elles et toi…


     

  • Visages et sourires cassés

    Visage casse

    Visages et sourires cassés

    … Dans un grand « han » de heurts, les morceaux éparpillés des visages et des sourires cassés, se rejoindront…


     

  • Cicatrices

    … Les meilleures personnes sont souvent celles qui portent avec dignité leurs cicatrices, perdent mais ne cessent d’essayer encore, sont maltraitées mais ne le font pas savoir autour d’elles, destinées qu’elles sont à une vie plus dure…

    Mais il y a aussi de ces personnes qui, ne cessant de faire savoir autour d’elles qu’elles ont souffert, aigries et confinées dans l’amertrume, dans le regret de ce qui ne s’est point réalisé en leur faveur… Sont des personnes infréquentables…

    Et il y a aussi de ces personnes dont on peut dire d’elles que la vie leur a souri, leur a été plus facile qu’à bien d’autres, mais qui, l’on ne sait trop comment, ont en elles cette capacité à comprendre les autres jusque dans une conscience aigüe de leur existence…

    La dureté de la vie n’est pas forcément « une bonne école », il n’y a pas de « voie royale »… En revanche, des échelles invitant à être utilisées sont dressées le long des murs, et des passages balisés invitent à être suivis…


     

  • Chats en vadrouille

    Minou 1

    … Ce minou tigré à queue coupée est l’un des sept ou huit autres minous, tous à queue coupée mais de différents pelages ( un gris cendré à pattes blanches, un noir, un tigré à trois couleurs…) qui ont élu domicile autour du cabanon au fond de mon jardin.

    Celui que j’ai pris en photo m’accompagne dans mes travaux d’entretien dans le jardin, posté à moins de deux mètres de moi, et m’observant d’un regard que je qualifie de « bienveillant », ne se laisse pas pour autant approcher de plus près et encore moins toucher…

    Une sorte de « conversation » s’établit durant quelques instants entre ce minou et moi, par le regard que nous portons l’un à l’autre, s’apparentant à un langage…

    Ces sept ou huit minous familiers me débarrassent depuis deux ans, des taupes, des mulots et des souris dont je ne vois plus, des taupes les monticules de terre, et, des mulots et des souris, le museau ou la queue…

    Un jour une pie becquetant à terre près d’un poteau de clôture fut arrêtée dans son envol par ce tigré à queue coupée qui, juché sur le poteau, a fondu sur la pie. Ayant assisté « en direct » à la scène, je n’ai pas été choqué tant je trouvai cela « dans l’ordre des choses » (l’ordre naturel)…

    Durant ces deux dernières années, il en fut un, un gros roux aux yeux verts, très sauvage, très fuyant, détalant à toute vitesse à la moindre approche de dix mètres de lui, que je ne vois plus… Et qui était visiblement un matou très dominateur, ne laissant approcher des gamelles remplies de croquettes, aucun autre de ses congénères devant se résoudre à attendre que la place soit enfin libre.

    De ces sept ou huit minous, le plus « emblématique » est un gros, un énorme tigré trois couleurs à longs poils et queue touffue, que nous avons, mes voisins et moi surnommé « Bourru », et qui lui, parfois, se laisse approcher et même caresser…


     


     

  • Un autre monde

    … « Nous avons eu l’occasion de changer le monde et nous avons préféré le téléachat. » (Stephen King)…


     

    Jamais autant avec les nouvelles technologies notamment celles de la communication, de l’internet, des réseaux sociaux, de tout ce qui nous est rendu accessible, de tout ce qui rend plus aisée notre vie au quotidien, nous n’avons eu la possibilité de changer le monde tel que nous le rêvons, tel que nous aspirons à ce qu’il soit vraiment, réellement, un monde meilleur… Et cela même sans attenter aux jours du monde, aux jours de notre civilisation, aux jours de nos sociétés, ainsi qu’aux jours de tout ce qui vit autour de nous…


     

    Les quelques expériences tentées, de ci de là, de par le monde, dans plusieurs pays de notre planète par des politiques de développement et d’organisation de la société ( tout autre chose soit dit en passant que ce que l’on appelle « développement durable » dans une économie de marché et de consommation), par des associations ou groupements de personnes privilégiant dans leurs activités une relation équilibrée, harmonieuse, non prédatrice, entre les êtres et les choses (les humains, les animaux, les ressources du sol et du sous-sol, les forêts, les mers et océans, les espaces environnementaux, les espaces citadins)… Sont toutes, des expériences, tentées, mises en œuvre grâce aux nouvelles technologies utilisées « à bon escient », qui ont réussi ou sont appelées à réussir…


     

    Le véritable (et heureux) destin des technologies de la communication, de l’information, de la diffusion des connaissances et des savoir-faire, par le numérique, par l’informatique, par l’internet et par les réseaux sociaux ; c’est tout autre chose que ce que nous avons fait de tout cela et qui est un monde de téléachat, un monde d’apparences (de culte de l’apparence et de la visibilité), un monde de violence, de prédation ; un monde condamné à disparaître, et avec lui, tout ce qui vit sur cette planète…


     

    Quand au rejet que certains font, des technologies de la communication, du numérique, de la robotique, de l’intelligence artificielle, de l’internet, des réseaux sociaux, des nano et biotechnologies ; rejet total et dans la croyance « qu’autrefois sans tout cela c’était mieux », un tel rejet aussi catégorique condamne aussi le monde, et les civilisations humaines à disparaître… Comme ont disparu il y a 30 000 ans les Néandertaliens, comme se sont effondrées les civilisations du monde Égéen de -3000 à -1200, et du monde Romain de -300 à 450…


     

    Dans le cas de la civilisation Égéenne, puis Romaine, puis de notre civilisation actuelle, c’est la barbarie inhérente (sous le couvert des habillements, des apparences trompeuses), bien plus que l’arrivée des envahisseurs, qui a contribué à l’effondrement…


     

    L’envahisseur d’aujourd’hui, pour ceux et celles qui sont dans le refus des nouvelles technologies, c’est la barbarie inhérente à ces nouvelles technologies (ce que nous avons fait de ces technologies, ce que nous avons conçu et accepté qu’elles soient), dont la provenance directe est celle de la barbarie inhérente à notre civilisation actuelle sous couvert d’habillement et d’apparence trompeuse…


     

  • Ce que les autres perçoivent de nous

    … Plus la manière dont un personnage est perçu par les autres, dans l’imaginaire notamment, de chacun, se différencie et se diversifie ; en quelque sens que ce soit ou en bien et en mal, quand bien même l’imaginaire de chacun se nourrit d’impressions, de vue que l’on se fait de ce personnage, ou se nourrit de ce que véhicule l’opinion publique… Et plus, alors, se dessine un profil de ce personnage, proche de son véritable profil…


     

    Il faut bien – selon le principe où rien ne nait de rien – que les impressions, que la vue que l’on se fait de ce personnage, que ce que véhicule l’opinion publique, vienne de quelque part… Ce quelque part étant la trace (par ses comportements, par ce qu’il exprime, par ce qu’il laisse voir à son insu) que laisse ce personnage dans l’environnement de relation qui est le sien ; trace interprétée par qui la suit ou la découvre, et en déduit ceci ou cela…


     


     

    Il est évident qu’une personne « fort bien vue », très charismatique, n’ayant en apparence que des qualités, ou qu’au contraire une personne « très mal vue », très décriée, stigmatisée, n’ayant en apparence que des défauts, n’est jamais globalement, autant l’une que l’autre, ce personnage unanimement perçu de la même manière par les autres…


     

    Car s’il l’est, unanimement perçu de la même manière par les autres, il apparaît « en trompe l’œil » à quasiment tous… (Avez vous vu un tableau de peinture « en trompe l’œil » très réussi ? C’est assez impressionnant) …


     

    Tout ce qu’il y a de vrai, de réel ( d’au plus vrai, d’au plus réel) dans un personnage, ne peut être approché au plus près, que dans la mesure où ce personnage se trouve diversement controversé, apprécié, considéré… Et non pas lorsque ce personnage est unanimement perçu de la même manière… D’autant plus si ce qui est unanimement perçu a été provoqué, entretenu,  orchestré , modalisé, médiatisé…


     

  • Livres, tableaux de peinture, dessins

    … M’étant rendu récemment en visite d’une galerie de peinture « Les amis du chapeau rouge » (exposition d’Yves Mahé jusqu’au 25 mars 2023) à Montfort en Chalosse… Il m’est venu à l’esprit cette pensée :


     

    « Il doit être difficile à un artiste peintre ou à un dessinateur de se séparer de l’une de ses réalisations en la cédant ou la vendant… Car un tableau de peinture, contrairement à un livre qui peut être reproduit, diffusé en un certain nombre d’exemplaires, ne peut lui, être plusieurs fois à l’identique reproduit (et de même un dessin)… À moins que le tableau ou que le dessin fasse l’objet d’une copie ou d’une imitation ou encore d’une photographie (je vous laisse imaginer les heures de travail pour réaliser en copie « à l’identique », au pinceau, sur toile, d’un tableau ou d’un dessin – en revanche par photograhie, numérisation en fichier pour diffusion, là, c’est aisément possible mais ce n’est plus l’original lui-même)… »


     

    Donc, un tableau de peinture ou un dessin, est une œuvre qui n’est produite, et n’existe qu’une seule fois telle qu’elle est, originellement, réalisée au pinceau, au crayon, sur une toile, sur une feuille de papier… Et si le créateur ou la créatrice s’en sépare en le cédant ou en le vendant, il ne lui reste de cette œuvre que la photographie qu’il en a faite ou que le fichier image numérique qu’il conserve (afin de la montrer sur internet – un blog, un site, dans des réseaux sociaux)…


     

    C’est la raison pour laquelle, exposer ses œuvres (originales) en galerie, pour un artiste peintre, c’est la meilleure option… ( il y a « avec entrée payante » ce qui, dans une certaine mesure, peut assurer un revenu à l’artiste… Un revenu qui de toute évidence n’atteindra jamais le même niveau que celui obtenu en vendant ses tableaux dont il se sépare – mais c’est là un choix )…


     

    Un livre édité, diffusé, vendu… c’est différent : il en reste toujours le manuscrit originel, ainsi que des exemplaires en sa possession… Le tableau, ou le dessin, il s’en va, l’artiste ne l’a plus en sa possession…


     

    La question est de savoir pour l’artiste, pour le créateur ou l’auteur, si par exemple cent ou mille euros ou plus pour son tableau ou son dessin , ça « efface » ou « neutralise » ce que cet artiste peut ressentir en se séparant de son œuvre qui sort de sa collection…


     


     

  • Les profils gèrent très bien ce qui est ingérable

    … Ou plutôt, les profils par le biais des algorythmes, savent au mieux gérer des personnes ingérables…

    Ce que ne savent pas faire les chartes des forums de discussion et d’échanges, administrés et modérés par les personnes qui gèrent ces forums et en sont les créateurs et en même temps les « admin » assistés de modérateurs…


     

    Ainsi, lorsque tu ne « rentres pas dans les normes » question consommation (achat, utilisation de produits, services, équipements, loisirs) ou question personnalité, sensibilité, manière de t’exprimer, comportements, aussi « pas comme les autres » que tu puisses être, ne pouvant être ni catalogué, ne correspondant à aucune catégorie identifiée de personnes, que tu n’entres pas dans les créneaux habituels, tout cela déterminant des « politiques commerciales de ciblage » s’adressant à des groupes de personnes en particulier ou à des communautés de consommateurs autour de mêmes besoins, habitudes d’achat… Les « neunœils » que sont tous ces systèmes, logiciels de ciblage, avec leurs algoryhmes, leurs « IA » (intelligences artificielles), partout présents, inévitables (sur Internet avec les moteurs de recherche et les centrales de données, dans la vie quotidienne avec les achats par carte bancaire, ou par les cartes de fidélité présentées)… Ces « neunœils » donc, te profilent au mieux, aussi différent que tu sois, des autres, et arriveront toujours à t’attribuer le profil par lequel ils vont te considérer, te gérer, à t’utiliser, dans la politique de développement de ceux qui, dans l’économie de marché, décident et dominent…


     

    Pour les « neunœils » tu n’es jamais un intrus, jamais quelqu’un à exclure totalement… Mais plutôt qu’une « personne humaine » tu es un « individu » ou à plus vrai dire « une variable d’ajustement » et il faut le dire aussi, les « neunœils » ils « savent faire » en ce sens qu’ils te laissent croire qu’ils te considèrent en tant que personne humaine et qu’avec toi, ils entretiennent une relation privilégiée, unique… Et « tu tombes en général toujours dans le panneau » !…


     

    En revanche, dans les forums qui fonctionnent avec des chartes, des administrateurs et des modérateurs (personnes physiques réalisant un travail de veille, de tri, de contrôle), si à un moment ou un autre en tant que membre inscrit, tu n’es plus dans le « droit chemin de la charte », si tu dénotes trop par des propos dérangeants ou en montrant trop ta différence avec les autres ; tu es banni…


     

    Sur internet, que ce soit dans des réseaux sociaux ou dans des forums (pour autant qu’il existe encore des forums actifs – réactifs « bien vivants » et ayant au moins une centaine de membres) ; je pense à toutes ces personnes qui se présentent sous des pseudos et avec des avatars, dont on ne sait à quoi ressemblent ces personnes… Qui se croient « protégées » mais ne le sont aucunement ; les « neunœils » sachant encore mieux que ces personnes elles-mêmes, ce qu’elles sont… Et font…


     

    NOTE : J’ai créé depuis le 15 septembre 2015, mon propre forum (plateforme forumactif) dont je suis le seul « admin » et « modérateur », dont la fameuse charte commune à tous les forums de toutes les plateformes gestionnaires de forums, est « pré-établie », charte dont je « me fous royalement » en ce sens que seuls, des « neunœils » extérieurs au « regard qui est le mien, peuvent y entrer dedans (avec leurs algorythmes), « neunœils » « chartéïsés » en quelque sorte…


     

    Je laisse une liberté totale aux éventuels intervenants en tant que visiteurs libres dans quelques unes des rubriques (me réservant toutefois la possibilité de suppression dans des cas « vraiment spécifiques »)


     

    Dans « préambule à la présentation des membres » (présentation des membres), j’exprime ma préférence pour des présentations inscriptions « sous un vrai visage » et sous un vrai prénom et nom et avec indication (dans le profil) du lieu (de la région, ville) où demeure la personne…


     

    Savoir « à quoi ressemble les gens » ça, j’y tiens… Ainsi que pouvoir les situer…


     

    Il y a 8 membres inscrits (tous avec des pseudos) mais ce sont des personnes dont je sais à quoi elles ressemblent…


     

    J’ai choisi une présentation « des plus simples ou des plus basiques » pour ce forum quand on s’y connecte (je me fous totalement de l’apparence, de « faire joli, attrayant, avec de belles couleurs et images, etc.)


     

    Je me fous de la charte, laissant s’exprimer tout intervenant, je ne prescris aucune règle de fonctionnement…


     

    Le forum s’appelle Yugcib forumactif mais tous ceux et celles qui me connaissent savent que Yugcib c’est mon nom d’écrivain sur internet, un anagramme réduit de mon prénom et nom (ce qui est différent et n’a donc rien à voir avec l’un ou l’autre de ces pseudos qu’on voit dans les forums et sur le Net, et avec un avatar, mon avatar étant mon vrai visage)…


     


     

  • Le monde du travail et le milieu associatif

    … C’est dans le monde du travail et dans le milieu associatif que se réalise l’activité sociale…

    En effet dans tout travail, emploi salarié, qui implique de la relation, il y a cette réalité, cette nécessité du rapport à l’autre (le patron, le chef, l’employé, les collègues, le client ou usager) ; la réalité de l’activité sociale induite, du fait de la fonction que l’on exerce…

    Et de même, dans le tissu associatif (plus d’un million d’associations en France, toutes villes et régions confondues), se réalise, se développe, évolue, s’adapte en fonction des besoins, des nécéssités, l’activité sociale…

    Soit dit en passant, la part d’activité des personnes « retraitées » (ayant donc cessé leur activité professionnelle) dans les associations « d’intérêt public », n’est pas négligeable c’est le moins que l’on puisse dire…

    Si le travail et l’emploi sont malmenés, disparaissent ou sont dévalorisés ; et lorsque disparaissent aussi les associations, c’est un désastre social qui s’installe…

    Et un désastre social est un terreau favorable au développement des communautarismes, des extrémismes et de toutes les violences, discriminations, désinformations, inégalités de toutes sortes, injustices, abus des uns et des autres, et incitations à détruire plutôt qu’à construire…


     

  • La pauvreté du langage

    … Ce qui est vrai pour la langue française l’est aussi pour toutes les langues parlées et écrites de par le monde dans les différents alphabets ou signes…


     

    Déjà avec l’Akkadien qui était, dans le monde Égéen de -3000 à -1200, des 5 grandes puissances (états et empires) de l’époque, la langue – parlée et surtout écrite – des rois, des princes, des empereurs, des commerçants, des artistes, des écrivains, des diplomates, des scribes, communiquant entre eux par des textes rédigés sur des tablettes d’argile…


     

    Ensuite avec le Grec ancien, puis le Latin, le Chinois (Mandarin), l’Arabe… Les langues de méso-amérique… Toutes ces langues ayant été, durant parfois plusieurs centaines d’années, des langues parlées et écrites par plusieurs peuples dans une même aire géographique (pas forcément par les élites seulement, mais aussi, avec les dialectes locaux, par une partie des gens du commun)…


     

    Le subjonctif, le passé simple, l’imparfait, les formes conjuguées du futur, le participe passé… De la grammaire française, ont leur équivalent dans les autres langues… (par exemple en Arabe : l’Accompli, l’Inaccompli et l’Impératif)…


     

    Laisser disparaître les temps conjugués, simplifier la grammaire, c’est réduire les capacités d’élaborer, de développer une pensée…


     

    La violence et l’agressivité dans la sphère publique proviennent en partie de l’incapacité à mettre des mots – et des phrases- sur les émotions.


     

    La pauvreté du langage, autant oral qu’écrit, réduit la pensée, dénature les mots de leur sens ; abolit les genres, les temps, les nuances, et fait d’une liberté sans exigences et donc en l’absence de règles dans le langage, une liberté conditionnée, formatée, illusoire, concédée par les détenteurs du pouvoir, par les dominants, de telle sorte que cette liberté « autorisée » affaiblisse les résistances jusqu’à les faire disparaître…


     

    Résister, s’opposer, ne point se soumettre… C’est argumenter, non dans l’imprécation mais dans le raisonnement logique, dans la clarté… Et argumenter, c’est penser, c’est réfléchir puis proposer… C’est de l’intelligence (celle qui s’oppose) en face d’une autre intelligence (celle qui domine), ce qui laisse espérer que l’intelligence dominante finisse par céder…


     


     

    Ainsi le pouvoir des mots, le pouvoir du langage, ont-ils leur importance lorsqu’ils sont dans l’exigence de leur sens, de leur forme, de leur clarté ; dans ce qu’ils suggèrent et impliquent dans les comportements, dans la relation…