Articles de yugcib

  • Le poids de l'économie numérique sur la planète

    … Pour que fonctionne toute l’économie dépendante du numérique sur l’ensemble de la planète en 2030, il faudra utiliser 51 % de l’électricité mondiale produite, ce qui nécéssite la mise en service de 4400 réacteurs nucléaires.

     

    Internet devient pour les besoins de la vie quotidienne, pour la médecine, les hôpitaux, les transports, le stockage, l’acheminement et la distribution des produits alimentaires, les loisirs, les sports, l’industrie, l’agriculture, les commerces, l’école, les entreprises productrices de services, les maisons de retraite, les comptes bancaires, l’information, le tourisme, la communication de chacun… Enfin pour tout ce dont nous avons besoin quotidiennement sur cette planète, notamment dans les pays développés (et de plus en plus dans les pays en voie de développement), une nécessité absolue, incontournable… Car sans internet c’est pour ainsi dire l’économie toute entière qui s’arrête, parce que les « savoir faire » sans internet ont disparu et que l’adaptation à un monde sans internet (et sans électricité) nécessiterait de passer des années à se réorganiser afin de faire fonctionner les choses comme au temps où internet n’existait pas… (les savoir faire à reconstituer)…

     

    Déjà, par exemple, comment faire un G20 sans internet ? Ou une conférence mondiale sur le climat COP 21/22/23 etc. … Sans internet ?

     

    Un brouillard électromagnétique d’ondes dans lesquelles nous vivons, avec internet mobile (4 et 5G), objets connectés, wifi, bluethooth, compteurs communicants, puces de cartes bancaires et autres ; recouvre la planète, et de grands projets de développement économique repose sur un recours massif aux ondes électromagnétiques.

     

    Un milliard de smartphones sont vendus chaque année depuis 2012 ; 50 à 130 milliards d’objets connectés (voitures, robots ménagers, montres, systèmes d’ouverture/fermeture, smartphones, domotique commande à distance avec programmation, jeux, appareils de toutes sortes, sont utilisés 24h sur 24 partout dans le monde où pénétre la civilisation technologique occidentale…

     

    L’on extrait de nos jours, de la croûte terrestre, en l’espace d’une génération (20 ans), davantage de métaux nécessaires à la fabrication d’ordinateurs, smartphones, batteries… Que durant toute l’histoire de l’humanité ! (il faut par exemple, 800 kg de matières premières pour fabriquer un ordinateur de 2 kg)…

     

    L’infrastructure numérique est impressionnante – et démesurée : box internet, récepteurs de quartiers, centres de raccordement urbain, millions de kilomètres de câbles de cuivre et de fibre optique dans le sous sol et au fond des océans, routeurs, serveurs, data centers…

     

    … Et, en plus de l’économie numérique pour tous nos besoins, pour tout ce qui est du marché et de la consommation… Ce qui est déjà considérable…

    Il y a… L’économie de la guerre, des armes (comme on le voit avec la guerre en Ukraine depuis le 24 février 2022, tout ce qu’utilise l’armée russe, tout ce qu’envoie en matériels et engins de guerre, les pays de l’OTAN – tout ça, c’est de l’électronique, de la domotique, de l’internet pour le fonctionnement)…

     

    … Le poids de l’économie numérique sur la planète n’entre pas en ligne de compte dans les G20 et les COP 21/22/23…

    Et comment d’ailleurs, pourrait-il entrer en ligne de compte ?

    Nous sommes « au-delà même de l’hypocrisie » : dans un processus irréversible, en face d’un avenir dont personne n’a idée, inimaginable…

    Nous sommes en un « point de non retour » au-delà du quel, il y aura « quelque chose » - c’est sûr – mais nous ne savons pas quoi…

     

    On dit « un enfer »… Mais l’enfer (et le paradis) sont des vues de l’esprit humain… Ainsi d’ailleurs que toutes les prospectives, les futurismes, les prévisions, les anticipations, les imaginations et visions d’avenir au sujet de modes de vie possibles, de nouvelles habitudes et comportements autant individuels que collectifs, etc. … Car le « vrai » qui entre dans tout ça, et qui est « une affaire de visionnaires » (il y a toujours eu des visionnaires – en général des hommes et des femmes de réflexion, de pensée, d’esprit scientifique)… C’est la projection dans un réel qui sera, de ce qui se fait dans le présent… Une projection partielle et donc incomplète, tronquée dans la partie élevée du cône ou de la pyramide ou du cylindre… La partie élevée étant indéfinissable, non mesurable…

     

  • Des tonnes de bouffe au Qatar, suite ...

    … L’on m’a dit : « ces tonnes de bouffe au Mundial de foot du Qatar, si la coupe du monde de foot avait eu lieu ailleurs, il aurait bien fallu que les équipes, les accompagnants et les journalistes et les spectateurs, « bouffent », donc tu as tout faux puisque ces tonnes de bouffe auraient été les mêmes ailleurs »…

     

    Mais il y a tout de même une différence de taille entre « au Qatar et dans d’autres pays » à propos de ces tonnes de bouffe :

     

    Le Qatar ne produit RIEN en bouffe (tout, archi tout ce qui se bouffe, au Qatar, vient de pays à des milliers de kilomètres, à votre connaissance, y-a-t-il au Qatar - grand comme la Corse - des champs de pommes de terre, d'haricots, de poireaux, de navets, etc. ? Y-a-t-il au Qatar des prés à vaches, à moutons ? ...

    Alors que pour les JO de Paris en 2024, rien qu'en Ile de France, il y a des centaines d'hectares de produits maraîchers, et dans notre Limousin et en Chalosse dans les Landes, et en Auvergne et en Bourgogne, de superbes vaches et bœufs plantureux!)... Même chez Mac Donald en France, on achète Français !

     

    Dans tous les pays assez riches en terres agricoles et d'élevages, où se déroulent de grandes manifestations sportives internationales, pour faire bouffer des milliers de personnes et les équipes de sportifs avec leurs accompagnants, y'a au moins 60/70% de tout ce qui se bouffe, qui n'a pas fait 10 000 km en avion frigo !

     

    Alors qu’au Qatar pour le Mundial de foot, c'est 100% de bouffe importé, ainsi d'ailleurs que toute l'année, au Qatar, pour 3 millions de personnes "riches à crever" (les Qatari je précise, parce que les travailleurs Bangladais, Indous, Pakistanais, eux, qui bossent sur les chantiers de construction de cet environnement futuriste qu'est le Qatar, ne bouffent que du riz et des rognures de bidoche ou de poisson et boivent de la flotte (pas du pinard millésimé à 50 ou 100 euros la bouteille!)

     

     

     

  • Neutralité face à l'injustice

    Neutralite

    … Ne sont guère nombreux, ceux et celles qui, ne demeurant pas neutres, ouvertement et au su et au vu de tout le monde, soutiennent, encouragent, et justifient l’injustice qui, pour eux, n’est pas de l’injustice mais la vérité d’un état des choses que l’on ne peut changer (la violence, la prédation, la domination, les inégalités produites par les Hommes)…

     

    Ils ne sont pas nombreux « en direct » notamment lorsque vous les avez en face de vous dans une discussion… Mais ils sont un peu plus nombreux « indirectement » notamment lorsqu’ils s’expriment sans clairement s’identifier sur la Toile, sur le « mur virtuel » où tout le monde peut inscrire quelque chose, déposer une image…

     

    Effectivement la neutralité est bien la position où se fixe le plus grand nombre d’entre nous, neutralité se manifestant par l’indifférence, par le silence, par la démission, par la lâcheté, par la préférence de la facilité, par la soumission à une opinion générale, par le désengagement, par l’abstention… Et dans la neutralité il est évident que l’oppresseur est toujours gagnant…

     

    Certes, la difficulté de l’agissement et du choix, le caractère aléatoire, inconfortable, risqué, insécurisant, de l’agissement, incite à la neutralité…

    Mais la neutralité ne peut demeurer durablement comme une page blanche immaculée, parce que sur la page blanche, ce qui a été tracé sans être visible par le neutre qui a quand même son idée à lui, finit par apparaître.

     

     

    La vraie neutralité face à l’injustice (comme la page blanche demeurant sans cesse immaculée) n’existe pas… (Tu ressens forcément quelque chose en toi, de ce que tu perçois, observes, subis, même si tu le gardes pour toi, ne le fais point connaître aux autres)… Et ce que tu ressens, dans la mesure où c’est aussi à peu près également ressenti par beaucoup d’autres, et où ça induit des comportements de résistance, ça rend plus tout à fait gagnant l’oppresseur…

     

     

  • Une force naturelle

    … Il y a cette force naturelle faite d’intelligence, d’ordre immuable et intemporel, qui est comme une mécanique horlogère d’une extrême complexité, qui ne disparaîtra jamais de l’univers que nous, humains, connaissons, qui ne disparaîtra jamais non plus d’autres probables univers encore inconnus de nous, humains…

     

    Une force naturelle faite d’intelligence qui, bien qu’immuable et intemporelle et en quelque sorte égale à elle même, évolue, se transforme, se déplace, s’installe partout où elle le peut, et qui toujours à chaque fois qu’elle apparaît, commence en quelquechose qui est presque rien et qui se diversifie en se complexifiant en un presque tout…

     

     

    Cette force naturelle a dans son contenu – et dans son essence – quelque chose qui est commun à tous les êtres vivants, à toutes les espèces vivantes et végétales, permettant à chaque espèce d’exister, de se perpétuer, de se protéger, de se défendre en face de ce qui la menace et l’agresse (l’on peut appeler cela solidarité naturelle de l’espèce dans la cohésion de ses représentants qui, chacun individuellement lutte pour son existence dans un combat sans merci, mais peut, relié à ses semblables, de la même espèce, prendre part à la défense de son espèce)…

     

    En corollaire si l’on peut dire, à cette « solidarité naturelle » des représentants de toute espèce vivante, il y a aussi des associations naturelles, des symbioses, des complémentarités entre représentants d’une même espèce et représentants d’une autre espèce (souvent d’ailleurs d’une ou de plusieurs espèces très différentes les unes des autres), qui contribuent à la survie, à la perpétuation de l’espèce, de la vie toute entière…

     

    Et le fait que dans chaque espèce vivante, le nouveau né issu de la fécondation sexuée (notamment les mammifères) bénéficie de la protection de sa mère ou de ses deux parents ; et que parfois même le faible, le moins bien pourvu par la nature, le vieillissant, le malade, le menacé par un prédateur, l’accidenté, peut être secouru par d’autres représentants de son espèce (et même, oui cela arrive, secouru par des représentants d’une espèce différente)…

     

    On va appeler tout cela, tout ce que j’ai évoqué « la beauté du monde »…

     

    Chez les Humains, l’émotion, ou plus exactement la « fabrique de l’émotion «  engendrée par la survenue d’un événement dramatique (un meurtre horrible, un incendie, une inondation, le déraillement d’un train, le crash d’un avion, une guerre, entre autres) ou encore engendrée par la levée d’un mouvement social en faveur de ceci/cela (ou contre), par une menace qui risque d’avoir des conséquences néfastes sur la vie quotidienne que l’on vit…

     

    L’émotion donc, et surtout la « fabrique de l’émotion » (par les puissances médiatiques, par un pouvoir en place, par mouvement spontané d’un ensemble de personnes) dans le monde d’aujourd’hui peut-être davantage que par le passé ; occulte cette force naturelle faite d’intelligence, ordonnée comme une mécanique horlogère… Et n’engendre pas forcément, comme l’on le croit, quelle que soit la dimension de l’émotion, de véritable mouvement de solidarité, à part de la compassion passagère, quelque contribution en dons d’argent ou d’envoi de fournitures de première nécessité lors de catastrophe naturelle ou d’accident impactant beaucoup de personnes en quelque lieu…

     

    L’émotion, d’autant plus qu’elle est fabriquée et relayée et qu’elle passe telle une gigantesque vague, est bien souvent « contre productive » dans la mesure où elle prend le dessus sur l’agissement…

     

     

  • Violences faites aux femmes

    … Si j’adhère très nettement à la lutte contre les violences faites aux femmes, il n’en demeure pas moins que des violences faites à des hommes par des femmes, est aussi une réalité non négligeable…

    Même si ces violences faites par des femmes à des hommes qui peuvent être un mari ou un compagnon ne concernent qu’une minorité de femmes – peut-être de 1 à 3 sur 10, elles existent et doivent être dénoncées, faire l’objet de poursuites…

     

    Ces violences faites par des femmes à des hommes peuvent être des propos ou des gestes agressifs, malveillants, outranciers, parfois répétés, associés à des comportements intolérables, rendant la vie à deux, au quotidien, très difficile, et il n’est pas juste qu’un homme subisse l’agressivité et le comportement intolérable d’une femme, notamment lorsque la femme ou la compagne ne cesse de reprocher à son homme ses défauts alors qu’elle même est loin d’être un « prix de vertu »…

     

    S’il arrive que l’homme, excédé – et probablement envisageant de se séparer de sa femme qui, en aucune façon ne le soutient, n’est solidaire de lui, et de surcroît a des propos et des gestes agressifs-

    et qu’il en vient, cet homme à un geste regrettable envers sa femme ou sa compagne, lors d’une situation sensible et dramatique… Faut-il pour autant que cet homme fasse l’objet d’une bronca sur les réseaux sociaux, d’une condamnation par ses proches, par ses amis, par ses connaissances et que sa vie soit pourrie, qu’il doive se démettre des fonctions qu’il exerce au sein d’une association ou d’un organisme ?

     

    Ce que l’on appelle « une belle personne » pour désigner un homme ou une femme « de bien et de bonne volonté », charismatique, influent(e), dans une réelle dimension d’humanité… Ne peut pour autant être absolument parfait, sans aucun défaut, sans fragilité, sans une part obscure en lui, en elle, que d’ailleurs il, elle reconnaît…

     

    Comme pour beaucoup de choses – déplorables – qui, « montées en épingle » et incitant à extrémisme, crispation exacerbée, fanatisme, parti pris (tout cela relayé et communautarisé), dans ce monde de violences et d’intolérances où l’on vit de nos jours ; l’ultraféminisme engagé et militant, tout comme tant et tant de mouvements « anti ou pro ceci/cela » revendicatifs, ostentatoires, idéalisés, ne contribue aucunement à la « paix sociale » !

     

    De tout ça, de tout ce qui aujourd’hui crispe, divise, sépare, incite à la haine, au rejet, à la violence, à l’agressivité – mais qui, paradoxalement « voisine » avec des complaisances, des renoncements, des démissions – rien n’apparaissait d’une manière aussi « endémique » dans la société des années de 1950 à 1970 en France… Et sans doute ailleurs dans les sociétés dites « développées » de cette époque antérieure aux années 1980…

     

    Aujourd’hui, de ceci ou de cela, aussi justifié soit-il, qui choque, qui dérange, qui est relayé et communautarisé, on en fait tout un fromage… Sauf que le fromage, il pue et il est plein d’asticots !

     

     

  • Des tonnes de bouffe pour le Mundial de foot au Qatar

    … J’imagine que pour faire bouffer durant un mois, midi et soir, sans compter le petit déjeuner du matin et encore le goûter, à Doha au Qatar, les milliers de personnes, footballeurs de toutes les nations, leurs accompagnants, familles, personnels de service, journalistes sportifs, photographes, chroniqueurs, rédacteurs, et spectateurs venus en avion ( 160 vols par jour )… Les tonnes de bidoche, de légumes, de fruits, de produits alimentaires qu’il va falloir acheminer en avion frigo, depuis les pays forcément lointains, producteurs de toutes ces denrées…

    Car le bœuf, l’agneau, le poulet, le canard entre autres bidoches, ne sont point que je sache, « local » c’est à dire venant de « fermes Qatari » ! (rire)…

     

    Et tous ces gens qui crèchent dans les hôtels palaces à 1000 euros la nuit, ne vont pas bouffer à midi et le soir, un plat de riz ou de nouilles avec des nuggets de poulet !

    Excellent pour la Planète, ces tonnes de bouffe acheminées par avion frigo depuis des pays situés à dix mille kilomètres du Qatar ! J’en crève autant de rire que de pleurer, de cette grosse affaire de mundial de foot au Qatar, l’une des plus scandaleuses et révoltantes aberrations du siècle en matière de gabegie de consommation énergétique et bouffe pantagruélique sans compter tout ce qui se vend de très cher et de tout à fait superflu dans les galeries marchandes des hyper espaces commerciaux architecture futuriste de Doha, produits de luxe venus aussi de pays producteurs lointains !

     

    Au Qatar du 20 novembre au 18 décembre 2022, on tue le bœuf (du Charolais, du Limousin, de la Chalosse… Ou Argentin)… Mais… Pas le cochon (comme à Intermarché de Sainte Tarte de la Midoue)… Quoique… (pour les Bleus et leurs accompagnants…)

    Au fait : y – a – t -il des abattoirs à Doha (pour autant que l’on puisse faire venir par navires bétaillers, des troupeaux de vaches ) ?

     

    Cela dit, depuis août 2022 et encore aujourd’hui, 3 mois plus tard, le tiers du territoire du Pakistan se trouve sous les eaux (plus de deux mètres en certains endroits) à la suite des inondations record survenues lors de la dernière mousson, rendant difficile et précaire la vie de centaines de milliers de personnes, presque toutes des paysans vivant des produits de la terre (plus de récolte, plus de nourriture), et en perspective, de longs mois où l’eau ne s’évacue pas, et la prochaine mousson dans 8 mois, qui aggravera la situation…

    Et en Ukraine six millions de personnes sans électricité, sans chauffage durant les mois d’hiver, vivent dans la précarité…

     

    Et pour au moins deux milliards d’humains sur la planète, les tonnes de bouffe pour quelques milliers d’aficionados de foot, pour les équipes compétitionnant sur la pelouse du stade du siècle, toute la gabegie de consommation énergétique ; le Mundial de foot au Qatar est une insulte !

     

    J’imagine que l’Ukrainien lambda ne va pas suivre à la Télé, en installant un groupe électrogène à usage domestique dans une pièce de débarras de sa maison, les matches de cette coupe du monde 2022 !

     

     

  • Les grandes puissances médiatiques ...

    … De l’internet, de la presse, de l’audiovisuel et des enseignes de la société de consommation, et de l’ordre du monde, chargent de leurs liquides viciés, l’eau de tous les pleurs, répercutent en longs échos désaccordés, de leurs murailles proches ou lointaines, les allégresses, les plaintes, les cris, les murmures, les grondements pour un temps souverains ; et toutes les voix du monde en une cacophonie dissonante…

     

    L’ordre du monde, celui de la pensée orthodoxe, « convenue » et survenue à la suite de l’attentat du 7 janvier 2015, c’était « je suis Charlie » lors de la grande manifestation de 4 millions de Français le dimanche 11 janvier dans toutes les villes dont bien sûr Paris avec François Hollande, Anne Hidalgo, Marisol Touraine en trench coat blanc, les chefs de tous les partis, les chefs d’état de l’Union Européenne, tous se tenant la main en tête du cortège ; et durant les semaines, les mois qui ont suivi l’attentat du 7 janvier 2015…

     

    Cela dit en France, dans la France d’après les caricatures de Mahomet en 2011, qui était « charlie hebdo » avant le 7 janvier 2015 ? …

    Il n’y avait en effet, à cette époque là, de 2011 aux premiers jours de 2015, pas grand monde en France pour soutenir et pour défendre Charlie !…

    Charlie Hebdo qui était pour ainsi dire faute de fonds, « en voie de disparition », critiqué, vilipendé même, « passé de mode », jugé « outrancier », plus « en odeur de sainteté » y compris de l’extrême gauche, et des « jeunes des banlieues » … Et cependant s’étant démarqué de de ce qu’il fut à la fin des années 60, « Hara Kiri » avant de devenir Charlie Hebdo…

     

     

    En 2003 quand je rédigeais « Grand Hôtel du Merdier », je faisais part de ma déconvenue lorsque j’avais écrit à Charlie Hebdo qui ne m’avait pas répondu, et je disais alors «  Charlie Hebdo s’est assagi » (ou quelque chose comme ça)…

    Eh bien, « cher Tout le monde » je vous le dis aujourd’hui en cette fin de novembre 2022 : « Je suis Charlie mais pas dans le sens du Je suis Charlie du 11 janvier 2015… Mais plutôt dans le sens de ce qu’était Charlie avant le 7 janvier 2015, et du temps où Charlie Hebdo était Hara Kiri… Et qu’il est d’ailleurs resté avec son humour décapant, « plus que dérangeant » y compris pour l’extrême gauche… Disons qu’il s’est comme rhabillé en troquant le paletot d’Hara Kiri contre celui « peut-être plus soft » - rire – de Charlie Hebdo…

     

    Dans un monde désormais, depuis – disons 2016/2017 – dépolitisé (dans la mesure où lors des élections environ la moitié des Français s’abstiennent, ne votant plus) ; où les partis « ne font plus recette » (sauf le Rassemblement National avec cependant davantage de sympathisants que d’adhérents)… Dans un monde de fanatismes religieux et idéologiques, et de crispations exacerbés ; d’émotivité immédiate où le raccourci de pensée se substitue à la réflexion (et au bon sens), provoqué, entretenu et « résalsocié »… Qu’est devenue la liberté d’expression, qu’en n’avons nous fait, de la liberté d’expression, sinon celle que l’ordre du monde dans nos démocraties occidentales en a comme redessiné les formes mais avec des crayons dont les mines taillées à la hâte déchirent la feuille de papier (ou l’enlaidissent de couleurs criardes, ou encore donne à ce qui est tracé, un fond dominant qui dilue les couleurs) ? …

     

    Car « il ne fait pas bon » aujourd’hui, d’être « à contre courant », de ne pas se fondre dans l’ordre d’une pensée qu’il convient d’avoir, et, en conséquence, d’être exposé aux agressions, aux violences et aux crispations des uns et des autres, notamment sur la Toile et sur les réseaux sociaux… Ou à une indifférence aussi caractérisée que zappante…

     

    L’ordre du monde, dans les démocraties occidentales « new age », est à la démission, au désengagement, à la trahison, aux complaisances par peur de voir arriver ce que l’on ne veut pas (mais qui finit par arriver), à la pensée convenue (je dirais la « soft-pensence »), à une sorte de « black friday » permanent sur fond de crise économique et environnementale (mais dont profitent les dominants et les décideurs)…

     

    L’ordre du monde dans les autres pays, non démocratiques ceux là (à savoir la Russie, la Chine, la Corée du Nord, l’Iran, la Turquie, la Syrie, l’Egypte, l’Arabie Saoudite, le Qatar, les Emirats, et un certain nombre de pays d’Afrique), est à la censure, à la répression, à la détestation de ce qui, encore, existe en matière de droits humains et de libertés, dans les démocraties occidentales que, soit dit en passant, le « citoyen lambda » ne défend plus parce qu’il les trouve « trop pourries » (merde, qu’il aille voir chez Xi Jinping, chez Poutine, chez les princes Saoudiens, chez Erdogan, le citoyen lambda qui cesse de défendre les démocraties occidentales, l’Union Européenne, la France, notamment)…

     

    De toute manière, les dominants, les lobbies, les décideurs, les milliardaires, ils sont partout, autant dans les démocraties occidentales que dans les pays de dictature, et ils s’accommodent autant aux uns qu’aux autres, à leurs régimes, à leurs ordres de pensée, à leurs sociétés… Et « eux », ils censurent et répriment selon leurs règles toujours plus renforcées…

     

     

  • Des fins de mois difficiles pour des millions de Français ...

    Qatar fout

    … Qui applaudissent des millionnaires en short et en maillot…

     

    … 12,5 millions de téléspectateurs en France, ont regardé mardi 22 novembre, le match France Australie (4 pour les Bleus, 1 pour l’équipe Australienne)…

    TF1 réalise ainsi pour l’année 2022, avec 48,1 % de parts d’audience, la meilleure « performance » en matière de suivi d’émission…

    Une image MAXPPP de postcasts multimédia, montre dans un bar de Bordeaux, des supporters des Bleus (en majorité des personnes de moins de 40 ans) réunis le mardi 22 novembre et manifestant leur joie…

     

    Sans vouloir « verser dans le préjugé ou dans l’à priori ou dans le raccourci », il n’en demeure pas moins qu’une quasi certitude s’impose : ces 12,5 millions de téléspectateurs en France, ces supporters des Bleus que l’on voit dans un bar à Bordeaux ; sont en très grande majorité les mêmes gens qui se pressent dans les Grandes Surfaces commerciales au « Black Friday », qui regardent sur France 2 après le JT de 20h « Un si grand soleil », et « Retour de terre inconnue » une fois tous les huit mois, la larme à l’œil…

     

    Ce sont aussi – et encore – les mêmes qui, sur les réseaux sociaux, au bistrot du coin, à table en famille, entre voisins et connaissances ; déplorent les conséquences désastreuses du changement climatique, mais félicitent un tel de leurs amis qui revient d’un stage de plongée en Thailande…

     

     

     

    Et, de ces 12,5 millions de Français, il y en est 10 millions qui vivent avec 1300 euros par mois en travaillant – ou de 600 à 1300 ou plus tout compris avec des revenus sociaux et d’assistance et allocations…

    De toute évidence, 1300 euros par mois, un travailleur Indou, Pakistanais ou Bangladais, aurait bien aimé les gagner, sur les chantiers de Doha !

    De toute évidence  « tout est relatif » ou « rien n’est comparable » ou « c’est une question de mode de vie, de niveau de vie, de besoins au quotidien » ou de « coût local de la vie » ou « de ce qu’il est possible d’acheter avec 30, 50, 100, 200 euros par mois dans tel pays » etc. …

    « Effectivement » (façon de parler) 300 euros par mois pour un travailleur Indou, Pakistanais ou Bangladais, en travaillant au Qatar, c’est « une fortune » ! (et « ça sauve des vies de proches chez eux dans un village où tout manque, l’eau, la nourriture, un abri)…

     

    « Ainsi va le monde »…

    « Et qu’est-ce que tu peux y changer ? » telle est la pensée commune ! Et « ça te gêne que 12,5 millions de gens en France suivent l’équipe des Bleus au Qatar ? »

    Il y a même « des gens très bien » avec lesquels on ne se fâche quasiment jamais, qui sont de nos proches, de nos amis, ou que l’on rencontre occasionnellement… Qui suivent les Bleus à la Télé, qui courent au Black Friday, qui vont en Croisière une fois l’an, qui regardent « Un si grand soleil », qui assistent à des corridas…

     

    En somme, « tout est relatif », tout se confond, tout se dilue, tout se nivelle dans la diversité, dans un « ordre du monde » de pensée, de comportements… Et quand ça pue pas vraiment – ce qui arrive assez souvent - , alors ça chic – pue avec un regard, avec un sourire, avec un visage avenant, qui te branle  comme le Dada à 2 balles que le gosse, sans pièce, arrive à faire se trémousser dans la galerie marchande du Grand Leclerc ! …

     

     

  • L'incroyable voyage de Magellan, sur ARTE samedi 19 novembre 2022

    Magellan

    … Cette carte du monde établie après le voyage du navigateur Portugais Fernand de Magellan, est différente de celle qui avait été précédemment établie, avant que les cinq navires de l’expédition ne parviennent, en suivant la côte Atlantique Brésilienne depuis la baie de Rio de Janeiro, à l’estuaire du Rio de la Plata, estuaire le plus vaste de la planète, situé entre le nord de l’Argentine (Buenos Aires) et l’Uruguay…

     

    En effet, avant 1520, le monde connu de l’époque, dont il avait été établi une carte ; au niveau d’à peu près Sao Paulo, s’arrêtait « Terra incognita »…

    Et personne encore au Portugal et en Espagne et en Europe au début du 16 ème siècle, n’avait la moindre idée de l’étendue de ce que Fernand de Magellan appellera le Pacifique, car les navigateurs Portugais avant le 16 ème siècle, ne s’étaient aventurés en traversant l’océan Indien depuis le Cap de Bonne Espérance à l’extrémité de l’Afrique du Sud (appelé alors « Cap des Tempêtes ») que jusqu’en Indonésie, Malaisie, Nouvelle Guinée (mais jamais au-delà)…

     

    Aussi, au-delà de l’Indonésie, la « ligne de partage du monde » entre le Royaume de Portugal et l’Empire Espagnol, selon le traité de Tordesillas (1494) était-elle imprécise, difficile à déterminer…

     

    Au départ de Séville, en suivant le fleuve Guadalquivir sur 100 kilomètres avant d’atteindre la mer, le 20 septembre 1519, le projet de Magellan était d’atteindre les Moluques par l’Ouest en traversant l’Atlantique et en trouvant un passage au sud de l’Amérique, donnant sur « l’autre côté » et donc, vers les Moluques, un archiplel situé à l’est de l’Indonésie, « supposé » se trouver avant la ligne de partage, donc en partie du monde dévolue à la Couronne d’Espagne…

     

    Mais en réalité les Moluques se trouvent comprises entre 125 et 130 degrés de longitude Est, mais par rapport au méridien de Greenwich actuel car en 1520, le méridien de référence était la ligne de partage par le milieu de l’Atlantique, de telle sorte, que les Moluques par rapport à ce méridien se trouvaient à une longitude est, de 155 à 160 degrés ; c’est à dire avant la ligne de partage représentant l’« anti méridien » de 180 degrés , donc bel et bien en territoire dévolu au Royaume de Portugal selon le traité de Tordesillas…

     

     

    Magellan par la suite au cours de la traversée du Pacifique, au vu et au su de la distance parcourue, qui était mesurée avec les instruments de bord, s’est de lui-même rendu compte, qu’après avoir passé l’île de Guam, bien avant d’arriver en Indonésie, cet archipel des Moluques (seul endroit de la planète où poussait le clou de girofle, une épice très prisée) était situé dans la partie du monde dévolue au Portugal…

     

    Lorsque les cinq navires de l’expédition sont arrivés au niveau de l’estuaire du Rio de la Plata, vu l’immensité de la baie et de l’estuaire, et du fait que l’eau était salée (dans la baie et à l’embouchure donnant sur l’océan, du Rio de la Plata), Magellan pensait qu’un passage s’ouvrait vers « l’autre côté », et cela d’autant plus que la baie du Rio de la Plata se trouve à peu près à la même latitude (35 degrés sud), que l’extrémité de l’Afrique du Sud…

     

    Mais l’exploration de la baie, de l’embouchure, de la largeur du fleuve vers l’ouest, ont révélé qu’à partir d’une certaine distance, le passage se rétrécissait brusquement et se perdait en un cours d’eau remontant , au nord entre l’Argentine et l’Uruguay vers le Brésil, dans la plaine tropicale à végétation dense… D’où la pousuite de la navigation le long de la côte de l’Amérique du Sud, dans l’inconnu total…

     

    La relation détaillée, jour après jour, établie par Antonio Pigaletta, qui est « tout autre chose » qu’un journal de bord, mais un récit littéraire et documentaire, montre bien l’importance que peut avoir un écrivain « témoin de son temps »…

    Le livre, de plus de mille pages, fait référence dans le monde.

    Antonio Pigaletta fut l’un des 18 survivants de l’expédition sur l’Elcano, le seul navire ayant pu revenir à son port d’origine, à Séville, le 6 septembre 1522…

     

    Au départ, le 20 septembre 1519, l’équipage était de 237 hommes de divers pays européens ; et l’inventaire des provisions et fournitures, dressé avant le départ des cinq navires, est « assez impressionnant », compte tenu de la capacité des soutes et des cales des navires et du fait que ces 237 hommes devaient vivre dans une proximité sans aucun confort, à même le plancher des ponts et entreponts, sans bancs ni tables ni meubles et sans hygiène (il y avait plus de vin en barriques que d’eau potable)…

     

     

     

  • Un jour ...

    Un jour

    … Dans des cimetières où parfois j’entre et où, parcourant les allées, je m’arrête toujours demeurant un moment devant l’une ou l’autre de ces tombes sans nom qui sont comme des livres de pierre dont la couverture a été malmenée par le temps, j’imagine l’histoire que peut raconter le livre de pierre, n’ayant jamais su quel visage fut celui du personnage dont le livre parle, ni su ce que fut, le temps d’une traversée de temps, ce personnage…

    À défaut de ce que l’on a su – ou de ce que l’on a cru savoir – de qui que ce soit, aussi proche fut- il ; il y a, durant la traversée, et après la traversée, ce que l’on ima gine …

     

     

  • Finir sa vie tout seul

    … Finir sa vie tout seul fait penser à finir sa vie, privé de la présence de la personne avec laquelle on a passé une grande partie de son existence : une femme, un mari, un compagnon, une compagne… Dans le cas où le lien avec cette personne a été un lien d’entente, de soutien, d’amour ; et où « prenant de l’âge » la disparition de cette personne fait de nous, le survivant, un homme ou une femme désormais seul, notamment le soir dans une maison devenue trop grande, ou dans le logement qu’il occupe dans un immeuble…

     

    Mais « finir sa vie tout seul », aussi, pour beaucoup, c’est « finir sa vie tout seul après avoir depuis des dizaines d’années, à l’âge de 25 ans comme à l’âge de 50 ans, fait sa vie tout seul c’est à dire entouré de personnes qui ont été des connaissances, parfois des amis, suite à des rencontres, dans le cadre d’activités diverses dont sportives, associatives, professionnelles »… Sans jamais avoir vécu avec quelqu’un en particulier durant un temps plus ou moins long, et avoir eu un lien « fort » avec ce quelqu’un en particulier…

     

    Finir sa vie tout seul, vraiment seul, lorsqu’autour de soi « ils, elles sont quasiment tous morts » (souvent même de plus jeunes que soi)… Est d’autant plus dramatique si ces morts qui furent des vivants, et si les vivants qui sont de notre connaissance du moment, des personnes de notre famille ; nous ont fait nous sentir seul (les morts qui furent des vivants), nous font nous sentir seul (les vivants qui nous entourent)…

     

    Ils, elles nous ont fait nous sentir seul ; mais le plus souvent ils, elles n’en ont pas été conscients, tant ils, elles ont été pris dans « leur monde à eux » (leur univers de connaissances, de famille, d’activités)…

     

     

  • Corrida : suppression ou maintien ?

    … Si, dis-je, l’aspect « culturel » de la corrida n’est pas « recevable » … Pas plus d’ailleurs, que l’aspect « culturel » par exemple, de la conquête de l’Ouest Américain au 19 ème siècle, ou que la colonisation par la France et la Grande Bretagne dans la « mission civilisatrice » de ces deux pays en Afrique et en Asie…

     

    Ce qui ne peut être écarté, nié, passé sous silence comme si cela n’avait pas existé ; c’est bien toute la réalité du monde passée et présente, faite de tout ce que sont les gens, dans la diversité de leurs comportements, dans leurs engouements, dans leurs besoins essentiels comme dans ce qui est moins essentiel pour eux, dans ce qui les motive, dans ce qu’ils entreprennent, en ce qui les porte à venir assister à tel ou tel spectacle, film de cinéma ou de télévision, un match de foot ou une corrida…

    Au nom d’une soit-disant « morale » du bien et du mal, au nom d’une idéologie partisane ou qui ferait consensus, la réalité du monde passé et présent, la réalité de que sont les gens, individuellement ou collectivement, ne peut être rejetée…

     

    Mais la réalité de ce qui est, de ce qui est observé, et dont nous pouvons chacun témoigner, produit de l’émotion, du ressenti et par là même, influence la pensée, induit du jugement… Et cela est, dis-je, « la réalité de la réalité »…

     

    Il y a aussi, nous ne pouvons l’occulter, le contexte social – et culturel si l’on veut – d’une époque en particulier (qui n’est pas le même qu’à une autre époque), les traditions locales propres à une région… (« L’air du temps » en quelque sorte )…

     

    Si l’on compare – pour autant que la comparaison ait un sens – par exemple la société française des années 1950/1960 avec celle des années 2010/2020 ; l’on constate (ou plus précisément on est forcé de constater) que rejet, négation, occultation, déni, contestation, crispation, comportements agressifs, parti pris… Sont plus fréquents, plus généralisés, dans la société actuelle des années 2010/2020, que dans la société des années 1950/1960… (Alors que nous étions en 1950/1960, dans un monde dur, mais dur « d’une autre manière » (par moins de confort notamment)…

     

    Autrement dit, de ce qu’en 1950 on voyait qui était différent, que l’on n’aimait pas, on en faisait pas tout un puant fromage, on l’évitait, tout bonnement, et à la limite on l’intégrait dans le paysage social… Ce qui n’est plus du tout le cas de nos jours !

     

    Que l’on le veuille ou non, un taureau tué dans une arène dans les conditions où ce taureau est mis à mort, cela « vaut bien » en équivalence, un porc élevé en batterie dans les conditions qui sont celles de l’industrie alimentaire de production de masse avant d’être « traité » robotiquement (assommé et égorgé) ; « vaut bien » aussi en équivalence, un poulet malhabilement saigné, ou même encore, la vie recluse et forcément raccourcie d’un chien sans cesse enfermé dans un enclos constitué de palettes ou de grillage de 2 mètres de haut, d’un oiseau en cage…

     

    Si la corrida fait l’objet d’une interdiction par une loi votée, je ne déplorerai ou ne regretterai point…

    Si la corrida est maintenue, je continuerai à ne jamais assister à une corrida…

    Néanmoins, je continuerai à dire, la corrida maintenue, iconoclaste et insolent que je puis l’être dans le propos :

    «  Et pourquoi pas les couilles, bordel ! » … À la vue du grand héros de la corrida brandissant devant les spectateurs les deux oreilles du taureau…

     

     

     

  • Cocoridapolémique

    Corrida

    … D’aucuns avancent l’aspect « culturel » de la corrida et argumentent sur le caractère de « tradition locale » - Bayonne, Dax, Mont de Marsan, Nîmes (et d’autres villes du Sud Ouest et du Midi de la France) en faveur du maintien des corridas lors des fêtes locales)…

     

    L’aspect « culturel » n’est absolument pas recevable !

     

    Si la Culture implique la célébration de la mise à mort d’un animal – en l’occurrence le taureau dans une arène sous les yeux de centaines de spectateurs – et si de surcroît la Culture, avant l’acte de mise à mort du taureau, intègre la torture qui est celle du plantage successif dans l’échine de l’animal, de six banderilles, et si de « sur-surcroît », entre en scène le picador sur son cheval qui , bien que « protégé » risque d’être éventré, tripes à terre sous les yeux de mères, de pères et de jeunes enfants venus en famille assister à une corrida… Alors la « culture » se fait l’alliée de la barbarie…

     

    Elle peut, oui, la corrida, être célébrée dans des œuvres de peintures, en des tableaux de maîtres valant des fortunes et achetées par des riches ; ou exposée dans des musées ; elle peut être chantée, poétisée, écrite dans des chapitres de roman (je pense à Ernest Hemingway) … L’Art en effet, « éclipse » ou « prévient » la barbarie en la « conjurant »… Mais l’Art aussi, sans en avoir l’air qu’il prétend ne point se donner, se fait l’allié de la barbarie lorsqu’il met la barbarie en scène au vu et au su de tous, suggérant la conjuration de la violence et de l’inacceptable, et cela même dans un dimensionnement qui accentue une « mise en garde purement émotionnelle – mais qui en aucune façon, ne met en garde en vérité » …

     

    Outre la corrida, la Culture d’ailleurs, dans des « légendes » de grands conquérants ou de grands exploits d’aventuriers en quête de trésors ; ou dans des récits magnifiés et chargés d’émotion, d’installation d’arrivants en de nouveaux territoires au détriment de peuples existant dans ces territoires depuis des siècles ; ou encore dans le soutien de religions, d’idéologies et de systèmes politiques censés être « au mieux pour l’Homme », et jusque dans des guerres et dans des combats meurtriers réputés « justes »… La Culture se fait souvent l’alliée ou la complice de la barbarie…

    L’Histoire, toute l’Histoire, telle que l’on la lit et l’apprend de par le monde sous toutes les latitudes, est faite de cette « culture » là, officielle, modélisée, enseignée, par les livres, par l’image et dans les écoles… Une « culture » alliée de la barbarie, « porteuse de civilisation » et dominante…

     

    Reste cependant, ce qui ne peut être sciemment, délibérément, maintenu dans l’ignorance, dans le déni, à savoir le talent ou si l’on veut la « facture » qui lui, le talent, qui elle, la « facture » est indépendant(e) du comportement, de la morale, du jugement, de toute idélogie dans quelque sens que ce soit… Le talent ne peut qu’être reconnu parce que la non reconnaissance du talent est malhonnête…

     

    Ainsi, un « beau tableau » de scène de tauromachie, de « belle facture » ; ou une scène de chasse à courre bien représentée toute en nuances en détails et en couleurs, dans la plus pure et la plus réelle représentation, ne peut, pour une question de morale ou d’idéologie, être éliminé d’une galerie dans un musée ; et de même une belle œuvre littéraire (mais dérageante) d’un patrimoine culturel étant celui d’une nation ou d’un pays…

     

     

  • Nous sommes huit milliards

    … L’annonce, faite du chiffre atteint, de 8 milliards d’êtres humains sur Terre, à la mi novembre 2022 ; n’est pas « une bonne nouvelle »…

     

    L’idée selon laquelle l’impact d’une pression aussi importante de la population humaine serait plus déterminant par nos comportements (individuels et collectifs) que par notre nombre, n’est qu’en partie vraie dans la mesure où ces comportements individuels et collectifs sont ceux d’un milliard, voire de deux milliards d’humains gros consommateurs de produits énergétiques et de matières premières, et alimentaires…

     

    Dans les bidonvilles de Bombay et de New Dehli, en Inde, et partout dans le monde où vivent des dizaines de milliers de gens misérables dans les périphéries surpeuplées des grandes mégapoles, ce qui représente globalement sur toute la planète plusieurs milliards d’humains ; il faut bien que tous ces gens parviennent d’une manière ou d’une autre, à trouver de la nourriture, nourriture dépendant de ce que peut produire la terre en quantité de produits alimentaires… Si cela n’était pas le cas (ou plus précisément si la précarité et si l’insécurité alimentaire étaient plus importantes qu’elles ne le sont) alors les gens « mourraient en grand nombre » dans ces lieux surpeuplés, de misère et de pauvreté…

    Or, dans ces lieux de misère et de dénuement, des milliers de bébés viennent au monde et, de tous ces bébés, il n’en meurt pas autant qu’il en mourait il y a cent ans encore…

     

    Car nous en sommes bien là, au premier quart du 21ème siècle, au maximum de la croissance démographique jusque dans les années 2040/2050…

     

    Une croissance démographique qui a pris une extension considérable à partir du milieu du 19ème siècle et cela d’autant plus encore depuis 1950, du fait d’un changement radical pour la population humaine, de condition d’existence, d’accès pour un grand nombre de gens à un niveau de vie au quotidien, de confort, d’hygiène, de progrès médical, tout cela grâce à la technologie, à un développement économique de production de masse et de rendement notamment dans l’agriculture, ce qui a permis de nourrir – et de nourrir encore – autant d’humains…

     

    Mais une telle croissance démographique ne peut être que limitée dans le temps, elle ne peut donc pas se poursuivre indéfiniment… La Terre notre planète étant déjà un « espace fini » dont les ressources du sol et du sous sol, ne sont pas inépuisables.

     

    Reste l’impact des pollutions – de l’air, des eaux, des sols, de l’alimentation, des médicaments (ceux des grands groupes pharmaceutiques) … Sur la fécondité humaine ; et l’impact des violences dues au changement climatique et à ses conséquences désastreuses pouvant survenir partout sur la planète et affecter des populations dans de nombreux pays, en des espaces étendus…

     

    Il est aberrant de croire que la Terre peut indéfiniment supporter une pression accrue exercée par l’activité de toujours plus d’humains…

     

    L’année 2022 marque un tournant décisif dans l’évolution des conséquences désastreuses du changement climatique, par sa brusque accélération et par le nombre d’événements dévastateurs tels que des incendies affectant de grandes surfaces boisées – et habitées - , des phénomènes météorologiques très violents et amplifiés, des sècheresses d’une durée de plusieurs mois ou des inondations, des effondrements de terrains…

     

     

     

  • Orage sur Doha le jour de la finale

    Orage

    … Multiples impacts de foudre en l’espace de 40 minutes, une nuit de violent orage en Malaisie, à Kuala Lumpur…

    Un impact de foudre peut atteindre une tension de cent millions de volts, une intensité de deux cent mille ampères et une température de trente mille degrés…

     

    … Le même violent orage de 40 minutes, mais vingt fois voire cent fois plus fort, à Doha au Qatar, au moment de la finale de la coupe du monde de football !