Articles de yugcib

  • Fourneau refroidi

    … Sans braises encore incandescentes au matin, dans le fourneau refroidi, le feu ne reprend pas…

    Mais au dehors, ces bois, ces champs, ces chemins, ce grand ciel, ce vent, ce soleil, ces défilés de nuages… Qui invitent à s’éloigner du fourneau refroidi… Et de cette flamme qui, aux matins où les braises étaient ardentes, s’élevait, éclairant autour d’elle plus d’images de visages que de visages…

     

     

  • Budget de vie

    … Le salaire médian en France pour deux personnes vivant mariées ou en couple et tous les deux ayant un emploi, s’élève à 3538 euros net par mois, dont lui 1899 euro et elle 1639 euro…

    Si environ trente millions de personnes de 18 à 65 ans en France, travaillent (toutes activités confondues et tous types de contrats à temps complet ou partiel), quinze millions de ces personnes gagnent plus que le salaire médian et quinze autres millions gagnent moins…

     

    Le budget de vie que je détaille concerne particulièrement les personnes dont le salaire s’établit entre 1500 et 2000 euro (ou entre 3000 et 4000 euro pour un couple)… Ce qui est le cas d’environ sept à huit millions de personnes en France travaillant à temps complet…

     

    Prenons le cas – particulier – d’une famille de deux adultes et de trois enfants âgés de 6 à 14 ans :

    Lui gagnant 1899 euro net par mois et elle 1639 euro net par mois. Soit 3538 euro donc, revenu médian, auquel s’ajoutent en rapport avec les revenus du couple, les prestations familiales et autres aides, de 301 euro…

     

    Ces deux personnes avec leurs trois enfants ne sont pas propriétaires de leur habitation (ils n’ont pu obtenir de prêt immobilier)… Ils payent un loyer en agglomération (ville moyenne) de 900 euro, et du fait de leur revenu mensuel ils ne bénéficient pas d’ aide personalisée au logement…

     

    Leurs charges et dépenses « incompressibles » (quoique pouvant être un peu réduites en fonction de choix et de comportements) s’élèvent à 164 euro de gaz et électricité, 24 euro d’assurance habitation, 528 euro de crédits divers, 300 euro de carburant pour leurs déplacements travail et courses, 20 euro de consommation eau, 48 euro d’assurance ; les courses alimentaires et autres, la cantine, les vêtements, la garde (occasionnelle) d’enfants, leur coûtent 1534 euro dont 1069 l’alimentation, 155 les vêtements, 225 la cantine, 310 la garde d’enfant ; la mutuelle, les téléphones, internet, les frais bancaires et le transport scolaire leur coûtent 372 euro.

     

    En fin de mois, le déficit budgétaire pour ce couple est de 330 euro environ (autorisation personnalisée de découvert accordée par leur banque)…

     

    Dans ces conditions, il leur est difficile d’envisager ou de prévoir : une semaine de vacances à 1200 euro, de changer un vieux frigo congaléteur ou une machine à laver, de se rendre au cinéma ou au restaurant et encore moins au théâtre, d’acheter 2 livres par an et par personne, etc. …

     

    Cela dit, un tel budget est celui de millions de gens dans les pays développés (dont la France où l’on bénéficie d’aides sociales)… Et ce budget n’a rien de comparable avec celui d’un habitant du Bangladesh, d’Inde, de Haïti, de Madagascar, de nombreux pays Africains, de gens vivant avec des revenus de 30 à 300 euro par mois…

    Et il n’a rien de comparable non plus, ce budget, avec celui de 1 % des plus riches dans le monde (qui eux, n’ont à vrai dire pas de budget tant leur fortune et leurs revenus sont immenses), ni même avec le budget des 10 % les plus riches…

     

    Mais la question de la répartition des richesses, de la manière dont elle se pose de nos jours, est inséparable de la question des choix et des comportements dans les modes de vie, d’usage et de consommation, dans un monde de huit milliards d’humains…

     

     

  • Pierre Palmade

    … Pierre Palmade est un personnage que je connais très peu. Sa vie, son œuvre, en tant qu’humoriste, comédien, réalisateur, acteur… Me sont aussi étrangers que tout ce dont je me préoccupe peu, dont je ne sais rien ou pas grand-chose…

     

    Parmi les humoristes, des noms me viennent à l’esprit : Fernandel, Raymond Devos, Pierre Desproges, Coluche et « les restaurants du cœur », Louis de Funès qui caricatura si bien ce que l’on pourrait appeler « la médiocrité française »… Et quelques autres. Mais Pierre Palmade que puis-je dire de lui sinon rien…

     

    Est-ce que j’ai « raté » quelquechose à ne point connaître Pierre Palmade ?

     

    L’état en lequel il se trouve (sérieusement blessé) à la suite de l’accident qu’il a provoqué, me laisse indifférent…

     

    En revanche au sujet de ce terrible accident ayant impliqué trois véhicules dont celui que conduisait Pierre Palmade sur cette route à double circulation en Seine et Marne, je pense à ce que sera – s’il survit- la vie de cet enfant de six ans, désormais, une vie d’handicapé très lourd – ainsi qu’aux vies que seront celles de la femme enceinte qui a perdu son enfant, et du beau frère de cette femme, tout deux gravement blessés et traumatisés… Qui ont vu arriver d’un seul coup, sans pouvoir éviter la collision, devant eux, la voiture conduite par Pierre Palmade… Effroyables secondes d’horreur avant le choc…

     

    J’imagine que les « fans » de Pierre Palmade, ses amis, ses connaissances, ses proches, doivent être désolés…

     

    Sur une sorte de « cartelette » imaginaire que je leur adresse, à ses amis, à ses proches, à ses connaissances, je leur fais part de ma « souveraine indifférence » pour ce que sera après cet accident, la vie et l’œuvre de leur ami, de « l’un des leurs »… Si œuvre il pourra y avoir encore et laquelle et comment…

     

    Les réseaux sociaux dans cette « cancel culture » qui la caractérise ( culture de rejet, d’ostracisation, de dénonciation et de stigmatisation allant jusqu’à la haine ) pullulent de propos hostiles à l’égard de Pierre Palmade…

     

    Mais qui les « alimentent » ces réseaux sociaux, sinon des gens qui eux aussi, tout comme Pierre Palmade, s’adonnent à des drogues « dures » telles que la cocaïne, l’héroïne, ou même des drogues « moins dures » mais très fréquemment consommées… Des gens qui eux aussi, conduisent des véhicules…

     

    Va-t-on « avoir la peur au ventre » chaque fois que sur une route à double circulation, l’on croisera un véhicule venant en face sur l’autre voie de circulation ? Quand on sait que, globalement, toutes drogues ou stupéfiants confondus, six millions de personnes en France consomment occasionnellement ou régulièrement, pour beaucoup (4 millions) du canabis, et pour 2 millions, de la cocaïne, de l’héroïne, de l’ectasy) …

    Et que d’année en année, la consommation de drogues, de stupéfiants augmente, et intéresse tous les milieux sociaux…

     

    Un fléau, pire que l’alcoolisme (je pense à la chopine de rouge – d’un litre- qui faisait l’objet de « tournées » dans tous les bistrots « de France et de Navarre » durant les années 1950, le moindre village de 500 habitants avait au moins deux ou trois cafés… Et quand ce n’était pas la chopine de rouge, c’était le « p’tit blanc », la « goutte », le ricard, le pastis, le martini, le cinzano, le byrrh…)

    Et tous ces films avec la scène du facteur que l’on invite à « boire un verre de vin » lors de la signature d’un recommandé ou de la remise d’un colis…

     

    La drogue, ou plutôt les drogues, aujourd’hui dans les années 20 du 21ème siècle, c’est la même dimension que le pinard et que les apéros dans les années 1950… Sauf que, le pinard, les apéros, la bière, les alcools forts, les cocktails, les « mélange », aujourd’hui tout ça s’ajoute à la consommation de drogues…

     

     

     

  • Le silence des gens honnêtes

    … Martin Luther King Jr disait «  je n’ai pas peur de la méchanceté des gens mauvais, mais du silence des gens honnêtes »…

     

    Du silence des gens « honnêtes », l’on a un aperçu de ce qu’il fut, en France et dans d’autres pays européens, dans les années 1940 – 1945…

     

    Dans un contexte historique, celui d’aujourd’hui, tel qu’il est, différent de l’époque en laquelle vécut Martin Luther King, de 1929 à 1968 ; mais par certains aspects, avec quelques similitudes, le silence des gens « honnêtes » est encore une réalité, et c’est la raison pour laquelle les gens mauvais agissent, déterminés, puissants, dominateurs, et protégés…

     

    Cela dit, Martin Luther King est mort assassiné, comme meurent de nos jours des gens déterminés à résister, à ne pas demeurer silencieux et passifs… Ce qui prouve que la méchanceté des gens mauvais, vaut bien en matière de nocivité et de dangerosité, le silence des gens « honnêtes »…

     

     

  • La tentation autobiographique

    … Il y a cette « tentation autobiographique » qui est celle de bon nombre d'écrivains – d'hier et d'aujourd'hui…

    André Gide dans « Si le grain ne meurt », Claude Lanzmann dans ses mémoires ( Le lièvre de Patagonie) et bien d'autres auteurs connus ou moins connus ; ont ainsi, à un certain moment de leur vie, eu la tentation d'écrire sur les événements dont ils ont été les témoins, de décrire les lieux en lesquels ils ont vécu, d’évoquer les personnages qui les ont accompagnés durant leur existence, ainsi que les situations en lesquelles ils se sont trouvés, drôles, ou dramatiques, ou singulières, ou encore anecdotiques…

     

    Dans la mesure où les personnages réels, encore vivants ou disparus, ont tenu le devant de la scène, c'est à dire ont eu la parole et le rôle principal ; et où ces personnages, ces lieux et ces événements ont constitué l'essentiel de l'histoire racontée par l'auteur... L'on peut dire je crois, que la « tentation autobiographique » est alors un acte plus « louable » (et sans doute plus « littéraire ») qu'une « exhibition de soi », de ses réalisations, de ses réussites, de ses « peines de cœur » et déceptions, en somme de tout ce qui est assez banal ou ordinaire… Et qui n’intéresse en fait que des proches et connaissance de soi (encore que…)

     

    Le « genre autobiographique » en littérature, est sans doute à mon sens , le genre le plus difficile et le plus aléatoire qui soit par son impact ou par son rayonnement puisqu'il n'intéresse même pas forcément, à priori, des personnes proches de l'auteur, de sa famille ou de ses connaissances ou de ses amis...

     

    Toutes les histoires de nos vies sont des histoires aussi banales qu'uniques... Banales parce qu'elles sont purement et seulement humaines d'une part ; mais uniques parce qu'elles ne sont que d'une seule fois et de cette manière ou arrangement là, pour chacune d'entre elles…

     

    Le caractère aléatoire de tout ce qui survient dans nos vies, du devenir et de la portée de ce que l’on exprime, de ce que l’on réalise ; de tout ce qui nous arrive ou ne nous arrive pas, pour telle ou telle raison « juste ou injuste »… N’est-il pas, ce caractère aléatoire, « ce qu’il y a en quelque sorte de plus juste ? » (ou de plus « conforme » si l’on peut dire, au fait que rien n’est jamais acquis fût-ce au prix d’un travail de toute une vie, d’un effort permanent et de la capacité, du talent que l’on peut avoir dans telle ou telle activité ?)

     

    Il y a là une vraie réflexion, grave, profonde, sans réponse « toute faite » ou « proposée »...

    Dans le caractère aléatoire des choses il me semble qu'il y a comme une « vérité naturelle » . Une « vérité » qui met chacun de nous, tout ce qui existe, sur un même « plan d'égalité » - ou d'uniformité – et qui se présente comme un prisme d’ un nombre infini de facettes différentes les unes des autres…

     

     

  • Saucisterre

    Saucisse terre

    … Il faut reconnaître que les Musulmans ne se font pas une telle représentation de la Terre – en forme de saucisse au lieu d’un ballon – à moins que cette « saucisterre » soit de bœuf ou de poulet !

     

  • Le mot du jour

    … Si les baleines et les cachalots pouvaient parler, nous dire « c’est assez » ils ne pourraient pas le dire sur des réseaux sociaux… Sauf peut-être par ondes vocales de telle sorte que lors de la COP 23 du jeudi 30 novembre au mardi 12 décembre 2023 à Dubaï, les participants à cette conférence sur le climat, la Terre, les espèces en voie de disparition et les océans , verraient apparaître sur leurs smartphones ce tweet : « C’est assez », de Miranda…

     

     

  • Tri sélectif

    … Une réalité s’impose : vu tout ce qui va soit dans des sacs transparents jaunes dans les régions ou départements structurés en communautés de communes organisant un ramassage tous les quinze jours (papiers, journaux, revues, briques alimentaires, bouteilles en plastique, emballages, boîtes de conserve métallique), soit en d’autres régions ou départements, dans des containers à ouvertures bleues pour les papiers journaux revues et petits cartons ; à ouvertures jaunes pour les briques alimentaires, les bouteilles en plastique, les emballages et boîtes métalliques de conserve…

     

    Autrement dit vu tout ce qui ne va plus dans les déchets purement et uniquement ménagers, il est évident que le volume par semaine, de ce qui est « ordures ménagères uniquement » (que l’on lit sur les containers de couleur noire) est, devient largement inférieur à ce qui va dans le « jaune » et dans le « bleu » (Jaune et bleu en containers distincts dans les régions, départements, communes n’organisant pas de ramassage de déchets non purement ménagers ; en sacs jaunes transparents là où est organisée une collecte tous les quinze jours)…

     

    Alors face à cette réalité, à ce que chacun peut constater, pourquoi en zone rurale urbanisée dans des villes de 3000 habitants par exemple, en Nouvelle Aquitaine, voit-on davantage de containers « noirs » (pour ordures ménagères uniquement déposées en sacs fermés) que de containers bleus et jaunes ?

     

    Dans les régions à communautés de communes organisant un ramassage, il est évident que une fois par semaine pour les ordures ménagères et une fois tous les quinze jours pour les sacs jaunes, cela devrait être le contraire…

     

    Et dans les régions où l’habitant dépose ses déchets dans des containers noirs, bleus, jaunes, les containers noirs sont « inutilement trop nombreux »…

     

    Le tri sélectif c’est « faire le travail » - de tri et surtout de portage – soi même. Alors il serait « judicieux » que les autorités gestionnaires rendent plus aisé à l’habitant, ce travail, notamment le portage et le dépôt, en multipliant le nombre de containers jaunes et bleus, ou en modifiant la périodicité du ramassage des sacs jaunes (une fois par semaine au lieu de une fois tous les quinze jours)…

     

    À noter qu’en zone rurale urbanisée (lotissements, maisons individuelles avec terrain ou jardin) tout ce qui est épluchures, déchets végétaux, va dans des composteurs installés au fond du jardin ; ce qui réduit considérablement le volume des déchets (ordures) purement ménagers, placés en sacs noirs et déposés en containers noirs…

     

    Le travail de portage et de dépôt n’étant donc pas « particulièrement facilité », la réalité (très évidente) d’un volume de déchets – plastiques, briques alimentaires, emballages, boîtes de conserve papiers, cartons, journaux, revues – très important en comparaison du volume des ordures purement ménagères… A pour conséquence (évidente aussi) que les quelques containers bleus et jaunes en nombre insffisant sont souvent archi pleins et débordent (dépôt sur le côté), ou que les gens au lieu de faire un tri sélectif, en viennent finalement à déposer des sacs noirs d’ordures ménagères dans les quels ils mettent aussi des petits emballlages, des pots de yaourt, des bouteilles platiques, des boîtes de conserve, du papier, enfin, un peu de tout…

     

    De l’incivilité, de la négligeance, oui, il y en a… Mais il y a aussi l’organisation, la gestion, qui est en cause…

     

     

  • Séisme Turquie Syrie

    Seisme

    … Une fois de plus, ce violent séisme survenu le 6 février 2023 en Turquie et en Syrie, dont on voit l’étendue sur cette carte, nous montre à quel point, l’espèce humaine, des populations de l’ordre de milliers ou dizaines de milliers de personnes, en un endroit de notre planète situé le long d’une faille (jonction entre deux plaques tectoniques), se trouve exposée, fragilisée, précarisée… D’autant plus si l’on associe ce phénomène naturel violent qu’est une secousse sismique à d’autres catastrophes naturelles (ouragans, tormades, incendies, inondations)…

     

    D’une intensité de 7,8 sur l’échelle de Richter, il y en a environ une vingtaine par an, sur notre planète, de ces séismes d’une telle violence, impactant ainsi des zones géographiques avec leur population, de l’ordre de cinq à six cents kilomètres de long et autant de large…

    Imaginons par exemple le même séisme de 7,8 sur l’échelle de Richter dans le quart sud est ou dans le quart nord est de la France…

     

    L’échelle de Richter de 1 à 9 n’est pas comme une échelle dont les barreaux sont à égale distance l’un à la suite de l’autre. En effet, au niveau 5, la secousse est dix fois plus forte qu’au niveau 4, et au-delà de 5, l’écart s’accentue plus que de dix fois, de 6 à 7, puis de 7 à 8 et de 8 à 9… Non seulement en intensité, en violence mais aussi en étendue territoriale…

     

    De 6 à 6,9 pouvant être assez destructeurs il y a environ 120 séismes par an sur notre planète…

    Il est évident que dans la zone que l’on voit sur la carte entre la Turquie et la Syrie, la plupart des constructions, des habitations, maisons, immeubles, n’étaient pas « aux normes sismiques » (comme elles le sont par exemple au Japon ou en Californie ou dans le sud est de la France)…

    Si en fait, les quelques 120 séismes par an sur notre planète, de niveau 6 à 6,9 pour la plupart d’entre eux ne causent en général que des dégâts matériels (peu de victimes), il n’en est pas de même à ce niveau là, autour de 6,5, dans les pays pauvres…

     

    Il faut espérer que les catastrophes naturelles (séismes, incendies, inondations, ouragans, tornades) survenant déjà assez souvent un peu partout dans le monde, n’augmentent pas en fréquence et en étendue, afin que les aides internationales aient la capacité d’agir en envoyant des secours et de l’assistance sur place…

     

    Soit dit en passant, comme cela a toujours été le cas depuis des milliers d’années dans les sociétés humaines, la solidarité de l’espèce (un phénomène naturel commun à tous les êtres vivants) est une réalité… Autant que la guerre, que la prédation, que la violence, que la domination, que les inégalités de condition, sont aussi des réalités…

    J’imagine que dans des pays très critiqués pour ce qui s’y passe (par exemple en Russie avec le régime de Vladimir Poutine, ou en Afghanistan avec les Talibans au pouvoir), si une énorme catastrophe naturelle survenait dans ces pays, le moteur ou levier qu’est l’aide internationale, se mettrait en marche…

     

     

  • Open AI et Chat GPT

    … Chat GPT est une application (un logiciel) qu’il est désormais possible d’installer sur son smartphnone en version Android, ou que l’on peut télécharger sur son ordinateur en version Windows…

    C’est un prototype d’agent conversationnel, un assistant virtuel utilisant les nouvelles technologies de communication pour dialoguer avec les utilisateurs, dont les capacités mémorielles sont infinies, qui « sait tout », qui « détient » toutes les données enregistrées (des centaines de milliards de données de toutes sortes)…

    Lancé par Open AI le 30 novembre 2022, Chat GPT est donc une application toute récente.

    Open AI est une entreprise spécialisée dans le raisonnement artificiel, créée le 11 décembre 2015 et basée à San Fransisco.

     

    « Chat » désigne (sur la Toile) un fil de discussion entre plusieurs personnes simultanément connectées, dans le temps de la durée duquel les personnes connectées et reliées entre elles échangent des messages, des propos, se transmettent des informations, s’expriment, de manière instantanée…

     

    « GPT » signifie transformateur génératif pré-entraîné.

    Et l’association de Chat et de GPT implique non plus un fil de discussion entre deux ou plusieurs personnes, mais une discussion, un échange, une conversation entre une personne en particulier et le logiciel « Chat GPT » se présentant sous la forme d’un interlocuteur virtuel ; ce qui est très différent d’un échange entre plusieurs personnes physiques en « chat » sur la Toile, puisque nous sommes alors en tant que personne humaine particulière avec sa sensibilité, ses émotions, ses connaissances acquises, ses capacités intellectuelles, sa culture, son éducation reçue, sa pensée, ses aspirations, son imaginaire, ses préoccupations… En face d’une « entité » (robotique) dialoguante et connaissante (en somme c’est comme si l’on se trouvait en communication avec un « maître à penser » détenant la Connaissance absolue et universelle… Une sorte de « Socrate absolu »)…

     

    Un progrès, donc, par rapport à ce qu’offrent et permettent les moteurs de recherche (dont Google) fonctionnant, renseignant, donnant des réponses en se fondant sur une « base de données »… Les moteurs de recherche sur Internet n’étant pas des interlocuteurs mais des « réserves mémorielles » d’informations et de données entregistrées, de savoirs, tout cela répertorié, prêt à être vus et connus instantanément en cliquant sur des liens correspondant à la recherche effectuée…

     

    La question est de savoir ce que vaudront désormais, nos productions, nos créations personnelles, issues de notre imaginaire, de ce que l’on porte d’intime, de singulier en soi… Dès lors que tout cela, de la personne humaine que l’on est avec son imaginaire, sa culture, sa sensibilité, sa perception du monde, de la vie, des êtres et des choses et des situations ; se trouvera « alimenté » (et en quelque sorte « fabriqué ») par cette sorte de « maître à penser » interlocuteur détenant tous les savoirs, et pour ainsi dire faisant de nous, artificiellement, par exemple, des écrivains, des artistes, des penseurs, des créateurs (qui ne seront plus que des plagiaires)… Ou encore des consommateurs, utilisateurs de connaissances devenant des denrées périssables à court terme devant être sans cesse renouvelées…

     

    J’avais une fois évoqué notre capacité mémorielle d’autant plus réduite que nous comptons sur les supports (ces « béquilles ») que sont Google « qui sait tout » et les moteurs de recherche sur internet et que « tout ce que tu affirmes, tout ce que tu racontes » (certes « à ta façon ») ça sort de Google ou de ce que tu as trouvé sur internet !

    Autrement dit, tu fais tomber les béquilles, il reste plus grand-chose !

    Alors, avec Chat GPT, qui est « tout autre chose que Google » parce qu’il filtre ou « sépare le bon grain de l’ivraie » et qu’il devient un interlocuteur le meilleur qu’il peut être, le « maître à penser » universel et absolu… Il fait de toi, en somme, une « copie » pouvant être reproduite à des millions, à des milliards d’exemplaires… Mais une « copie » périssable, conditionnée à la nécessité du renouvellement permanent… Parce que tu n’as pas (ou que tu n’as plus) les capacités mémorielles, analytiques, de raisonnement, de pensée, de réflexion personnelle, en grande partie perdues…

     

     

  • Connaissance et modèles

    … Les modèles sont réducteurs de connaissance, en particulier les modèles religieux d’explication de l’origine de l’univers, de l’histoire de la Terre et de la vie sur la Terre…

    Il me semble difficile d’accéder à la connaissance en ayant été conditionné depuis l’enfance par le modèle religieux…

     

    J’ai constaté qu’en général, les personnes qui ont été éduquées dans la religion en leur enfance, notamment celles de ces personnes de milieux sociaux dits modestes et n’ayant qu’un niveau élémentaire d’instruction, et attachées à des « valeurs traditionnelles » (le Bien, le Mal, ce qui moral, ce qui est immoral)… Tout cela dans une vision simpliste du monde selon des modèles qui les ont conditionnées dans leur pensée, dans leurs comportements, dans leurs agissements… Ces personnes, il faut dire d’elles à leur crédit que ce sont des « braves gens »… Ne regardent par exemple jamais à la télé, des émissions scientifiques ayant pour thème l’exploration de l’univers, les galaxies, les planètes, les origines de l’univers, la préhistoire lointaine dans le passé, les australopithèques, Homo Erectus, Néandertal et Sapiens… Tout cela, soit les « barbe » soit les indiffère complètement… Et de même tout ce qui s’écarte de ces modèles qui conditionnent leurs croyances, qui leur semble « trop compliqué » et en aucun cas, ne leur semble intéressant à connaître (à quoi bon disent-elles?)…

     

    Dans leurs lectures j’ai aussi constaté que ces personnes évitent les romans de science fiction, et privilégient des romans de terroir « gentillets » ou mélodramatiques…

     

    C’est fou – et à mon sens très dommageable – ce que les modèles peuvent être réducteurs de connaissances, et de motivation à acquérir ces connaissances qui dérangent dans les croyances…

     

     

     

  • Un lourd facteur de développement de la violence dans la société actuelle

    … En 2023, en France notamment, aux USA et dans des pays de l’UE (Belgique, Allemagne, Autriche, Pays Bas…) La société est-elle plus violente qu’elle ne l’était en 2010, en l’an 2000, en 1995, en 1980, en 1970, en 1950 ?

     

    Se sont développés et se sont accrus les communautarismes de toutes sortes (religieux et autres) : déjà, les communautarismes sont un facteur de développement de la violence dans la société…

     

    Ensuite – mais à vrai dire ce n’est pas nouveau puisque cela a toujours existé dans toutes les sociétés – s’est amplifiée la « cancel culture », une culture de l’effacement originaire des USA, visant à dénoncer publiquement en vue d’exclusion délibérée d’un personnage, d’un groupe, d’une institution…

    Les équivalents de cette culture de l’effacement sont le bannissement ou l’annulation, la négation, l’anéantissement, le boycottage, l’humiliation publique, l’indignation, l’interpellation agressive, la dénonciation…

     

    Et c’est cette culture là, qui, associée aux communautarismes exacerbés, contribue à une augmentation de la violence dans la société… D’autant plus que la violence s’exerce sur les réseaux sociaux en incitant à des mouvements, à des actions, à des manifestations de protestation agressives, à des attentats contre des personnes ou des institutions…

     

    Oui, la société actuelle des années vingt du 21ème siècle, est globalement, localement, diversement, plus violente que la société d’avant l’an 2000 – à l’exception bien sûr de l’époque 1940-1945, et de toutes les époques du passé  où des guerres meurtrières ont modifié le comportement des gens…

    Autrement dit c’est la première fois, de nos jours, dans l’Histoire humaine, que la société est aussi violente en temps de paix (de « paix relative » faut-il préciser : Europe hors Ukraine)… Et je suis effrayé à la pensée de ce que serait la société – en France et ailleurs – dans un monde en guerre partout, notamment sur le territoire des pays de l’Union Européenne… Sur fond de culture de l’effacement amplifié par les moyens de communication technologique et par les médias d’information, les mouvements de foule, agressions perpétrées individuellement ou collectivement, etc. …

     

     

  • "Il faudrait y être" ! ...

    … Demeurer en capacité d’observer, de témoigner, d’exprimer, de transmettre… C’est ce qui me fait souhaiter rester en vie le plus longtemps possible…

     

    Le jour où « tout s’arrête », ne plus voir ce qui se passe, n’en être plus témoin, ne plus pouvoir exprimer, transmettre… Ça m’emmerde !

     

    Bien sûr, je le sais, d’autres, aujourd’hui âgés de 20, 30 ans verront, témoigneront, exprimeront, transmettront, ça devrait en quelque sorte être une réponse à mon attente, une certitude qui devrait me suffire … Mais je me dis que, par exemple, de ce qui se passera dans le monde après 2050, savoir à l’avance que je ne le verrai pas, ça m’emmerde vraiment ! …

     

    Alors, à défaut de voir, de connaître et de témoigner parce que je ne verrai jamais ce qui sera, n’étant plus présent pour le voir; je porte mon regard sur l’Histoire, sur ce qui s’est passé à telle ou telle époque… Puisqu’il y a des écrits, des documents, des œuvres de pierre (constructions, architecture), des images (gravures, tableaux de peinture), des récits… Tout cela faisant comme si l’on le voyait (enfin façon de parler)…

     

    L’après 2050 quand on est en 2023, ne peut qu’être imaginé, il n’y a pas encore de contenu et donc, d’écrits, de documents, d’images, de l’actualité du monde d’après 2050… « Il faudrait y être ! »…

     

    Cette préoccupation au sujet de ce qui sera, de ce qui se verra, lorsque l’on ne pourra plus voir, témoigner, exprimer ; n’empêche pas cependant, d’avoir la capacité de se concentrer dans l’observation, dans l’appréhension, dans la perception, dans la conscience, dans l’appréciation du présent ; dimensionnant ainsi le présent ou même l’instant vécu et son contenu, dans un espace de temps élargi (comme par exemple un aujourd’hui qui devait durer toujours)…

     

  • La "chienne du monde", implacable et aveugle justicière

    « Ce qu’il y a de réconfortant dans le cancer, c’est qu’un imbécile peut attraper une tumeur maligne » [ Pierre Desproges ]

     

    … Et, d’une manière générale, ce qui, en quelque sorte peut nous « venger » des agressions subies, perpétrées par des gens dont nous ne voyons pas le visage, et dans des situations où il nous est impossible de nous défendre, de réagir… C’est que, probablement un jour ou l’autre ces gens qui nous ont agressé verront par exemple leur toiture emportée par une tornade, leurs vacances gâchées dans l’incendie du camping où ils séjourneront, leur médecin leur annoncer la présence en quelque endroit de leur organisme, d’un cancer agressif…

     

    Un imbécile, c’est par exemple un automobiliste impatient, hargneux, arrogant, qui, dans un rond point, klaxonne rageusement un autre automobiliste hésitant sur la sortie à prendre… Et d’une manière générale, toute personne qui a un comportement d’incivilité ou agressif en un lieu public où il dégrade des installations utilitaires…

    Il me paraît « heureux » que la « chienne du monde », cette implacable et aveugle justicière porteuse de maux et de désagréments, un jour ou l’autre, morde cet imbécile…

     

     

  • Une vision du monde ou une vision d'un monde ?

    … Les Télés, JT de 20 h de TF1, de France 2, de BFMTV, de LCI, de CNEWS à longueur de journée… Depuis deux semaines, nous gagarisent de réforme des retraites et de débats autour de cette réforme, ainsi que les médias d’information presse, audiovisuel, et à cela s’ajoute tout ce que l’on lit sur les réseaux sociaux au sujet de cette réforme…

     

    Étant personnellement opposé à cette réforme sur la question de l’âge de départ 64 ans et sur la durée 43 ans de cotisations, tout comme 70 % de mes concitoyens…

    Si les convaincus de la nécessité de cette réforme que sont d’une part les élus de la majorité gouvernementale et les élus de la droite républicaine (LR) – à l’exception de quelques uns, et d’autre part environ 30 % des Français…

     

    En ce qui concerne toute discussion, tout échange que je peux avoir avec un interlocuteur ou une interlocutrice convaincu(e) de la nécéssité de cette réforme, je n’envisage et n’accepte de discussion qu’avec de très rares personnes parmi les 30 %, qui ont une vision ou un regard qui est le leur, d’un monde, d’une société (je précise bien « d’un monde, d’une société » - ce qui, nuance, est différent de « du monde, de la société)…

    Or, il se trouve que dans le monde d’aujourd’hui, rares sont les gens qui ont une vision D’UN monde, une vision D’UNE société… La tendance générale étant celle d’une vision, d’un ordre des choses, lié à des besoins, à des aspirations, à des ambitions, à des vues, à des intérêts « purement et uniquement personnels » (individualisme)…

     

    Donc, à mon sens, « avoir une vision du monde et de la société » ce n’est pas la même chose que « avoir une vision d’un monde et d’une société »…

    Donc en ce qui concerne un échange de vue que je peux avoir avec un convaincu de cette réforme, je conçois et accepte l’échange avec ce convaincu, si ce dernier a une vision d’UN monde, une vision d’UNE société…

     

    Dans le cas d’un échange « dans la tendance générale » c’est la polémique sans issue, faite d’objections et de réactions des uns et des autres dans un rapport conflictuel, qui domine et s’impose – et épuise…

    Dans le cas du même échange mais « plus du tout dans la tendance générale », c’est oui, aussi, la polémique qui se poursuit mais dans un rapport où les interlocuteurs se préoccupent l’un et l’autre des vues de l’autre, notamment de ce qu’il y a de « vrai » (du plus proche du vrai) exprimé par l’autre… Réciproquement…

     

    Tous ces débats, toutes ces discussions, toutes ces polémiques, toutes ces vues, toutes ces argumentations, toutes ces analyses faites, tout ce que l’on entend sur les Télés, des uns et des autres, sur cette question de la réforme des retraites ; n’ont aucun sens parce que tout cela est conditionné par des préoccupations, des aspirations, des besoins, des intérêts purement personnels, individualistes et en rapport avec des situations et des états particuliers de chacun ne pouvant jamais s’accorder…

     

    Reste à savoir pourquoi, dans toute l’Union Européenne, notamment par rapport à la Belgique et à l’Allemagne, c’est en France que le débat est aussi houleux, l’opposition à cette réforme sur la question de l’âge de départ à la retraite, la plus marquée…

     

    La réponse à ce « pourquoi » serait-elle liée à des conditions et à une organisation du travail « meilleures » en Belgique ou en Allemagne qu’en France ? (un indice qui corroborerait l’hypothèse fondée sur de « meilleures » conditions et organisation du travail en Belgique ou en Allemagne qu’en France, est celui ci : la France est le pays de l’Union Européenne où se réalisent les profits les plus élevés des très grands patrons et dirigeants d’entreprises côtées en Bourse, et où sont versés les plus gros dividendes aux actionnaires, ce qui pèse lourd sur les investissements, sur l’embauche, sur les conditions de travail… À l’exception il faut le reconnaître, de quelques exemples que peuvent donner en matière d’innovations, d’organisation de la journée et du temps de travail, d’embauche, certaines entreprises en développement)…