Articles de yugcib

  • Accueil et hébergement de réfugiés

    … Quelques témoignages dont j’ai eu connaissance, au sujet de l’accueil et de l’hébergement de réfugiés Ukrainiens, m’incitent à une réflexion relative à ce qu’implique dans la vie au quotidien, le fait d’héberger chez soi, par exemple 4 personnes : une femme d’environ 35 ans avec ses deux enfants l’un 6 ans, l’autre 11 ans ; et la mère de cette femme, âgée elle, de 70 ans…

    Un « cas de figure » pour ainsi dire, tout à fait possible et qui doit être assez fréquent, puisque les réfugiés Ukrainiens sont en général et en très grande majorité, des femmes et des enfants ; en effet les hommes étant demeurés au pays pour combattre, intégrant l’armée Ukrainienne…

    Déjà, pour accueillir 4 personnes, il faut avoir de la place dans sa maison, au moins une pièce aménageable dans laquelle on peut installer 4 lits, quelques chaises, et de quoi ranger les effets personnels (vêtements et objets) des uns et des autres.

    Ensuite, et cela tous les jours, matin, midi et soir, il y a les repas, la nourriture à préparer, et donc, une quantité assez importante de produits alimentaires à acheter… Donc de la dépense d’une part, et du travail d’autre part… En supposant que les accueillants et que les hébergés, tous ensemble, participent aux tâches quotidiennes… En ce qui concerne cependant l’achat des denrées, des produits alimentaires, l’on imagine mal les hébergés, partis de chez eux en Ukraine avec tout juste des sacs de voyage, financièrement pourvus (par exemple de quelques centaines d’euro, d’une carte de paiement)…

    Ensuite, encore, il y a forcément le problème (d’une manière ou d’une autre posé) de la proximité et de ce qu’implique, dans la relation, au quotidien, surtout au bout de 2 mois, dans la perspective d’une durée longue, le fait de vivre en commun à plusieurs, par exemple 6 personnes dans une même maison… La communication, l’échange : les accueillants ne connaissant pas un seul mot d’Ukrainien ou de Russe (et en plus « ça s’écrit dans un alphabet différent, le cyrillique)…

    Nécessairement pour accueillir des réfugiés (Ukrainiens ou autres ) dans les meilleures conditions possibles, la bonne volonté seule des accueillants ne suffit pas : il faut en plus des aides financières (de l’État, de la collectivité territoriale, des Associations, etc.) et aussi, des gens qui aident, pour les tâches au quotidien…

     

     

  • La réalité du choix électoral

    … 48,7 millions de Français sont inscrits sur les listes électorales mais 34,96 millions d’entre eux ont exprimé un choix en déposant un bulletin dans l’urne.

    Sur ces 34,96 millions de bulletins déposés, 20,34 millions ont été des bulletins portant le nom d’Emmanuel Macron et 14,4 millions un bulletin Marine Le Pen.

    Et selon cette répartition entre 20,34 et 14,4 ; il y aurait 0,22 (220 000) bulletins blancs ou nuls.

    13,74 millions de Français ne se sont pas déplacés pour voter.

     

    Sur les 20,34 millions de personnes qui ont voté pour Emmanuel Macron, il n’y en a en réalité que la moitié – 9,98 millions – (du 1er tour), qui adhèrent à la vision de la France, de la société, d’Emmanuel Macron et soutiennent ou approuvent la politique de ce dernier…

    L’autre moitié, 10,36 millions de Français, ont voté pour bon nombre d’entre eux, non pas POUR Emmanuel Macron mais CONTRE Marine Le Pen.

    « On va dire » (je vais dire) que sur ces 10,36 millions de Français ayant voté Emmanuel Macron, 5 millions d’entre eux « acceptent quand même » 5 ans de plus avec Emmanuel Macron – sans être pour autant des convaincus loin s’en faut…

     

    Ce qui fait, en gros, d’un côté, une France toutes régions confondues, de 15 millions de personnes…

    MAIS d’un autre côté, une France de 28,14 millions de personnes qui n’ont pas voté, pas voté du tout , pour Emmanuel Macron (dont les 13,74 millions abstentionnistes)…

    Dans les 14,4 millions de personnes ayant voté pour Marine Le Pen, il y en a 6 millions qui viennent d’électeurs du 1er tour… Dont environ 1,5 million des partis de gauche…

    Ainsi d’un côté 15 millions dont 10 « sûrs » et d’un autre côté presque 30 millions dans une opposition ou contestation manifeste… C’est cela la composition en gros, de la société Française actuelle.

    Reste la question de la représentation à la prochaine assemblée législative : la pression (médiatique et officielle) déjà « orchestrée » par le pouvoir en place, soit une pression exercée afin qu’une majorité se dégage autour du président élu, peut-elle avoir pour conséquence le fait que seulement 10 millions (15 au plus) de Français soient représentés ? (cela est très possible)…

     

    Messe et contre messes n’ont pas fini d’être dites et redites…

    La messe de la grande orthodoxie s’articulant sur les 58,2 % pour Emmanuel Macron

    Les contre messes des schismes…

     

     

  • Les réseaux sociaux

    … Des trente réseaux sociaux les plus utilisés dans le monde, six d’entre eux seulement dépassent le milliard d’utilisateurs :

     

    Facebook 2,91

    Youtube 2,29

    WhatsApp 2,00

    Messenger 1,3

    Instagram 1,28

    WeChat 1,22

     

    Twitter n’arrive qu’en 17ème position avec 0,39 milliard ( 391 millions ) derrière Pinterest (15ème) avec 0,46 milliard ( 459 millions )…

     

    … Il est vrai que Twitter a un « assez gros défaut » par rapport - en particulier – à Facebook en ce sens que Twitter avec ses 140 caractères par post, ne permet en aucune façon de développer une pensée, une réflexion, de s’exprimer sur un thème d’actualité…

    En conséquence Twitter n’est pas fait, pas fait du tout, pour les poètes, pour les penseurs, pour les écrivains – quoique certains écrivains parmi les plus connus soient sur Twitter, produisant à l’occasion – comme d’ailleurs les politiques, les journalistes, les personnages médiatisés… leur « petite phrase »…

     

    Quoi qu’il en soit, de tous les réseaux sociaux, et donc des six d’entre eux les plus utilisés dans le monde, il faut dire que plus de 90 % des utilisateurs privilégient l’image, la photo, l’effet immédiat – en ce sens c’est Instagram le champion des champions…

     

    Le paradoxe, donc les deux faits contradictoires, des réseaux sociaux – et plus généralement de l’internet – c’est que, d’un côté les réseaux sociaux et l’internet permettent à chacun de s’exprimer librement sans avoir besoin de passer par un intermédiaire qui jadis, pouvait être par exemple la page lecteurs d’un quotidien régional, une maison d’édition (avec un livre, une œuvre, un document publié) ; de s’exprimer non seulement librement mais dans l’instant et étant visible partout – alors que jadis par un intermédiaire il fallait déjà être sélectionné parmi des dizaines d’expéditeurs et ensuite attendre d’être publié…

    Mais d’un autre côté, la part d’aléatoire qu’il y a dans la réalité, à être lu, à être vu, et à plus forte raison à être suivi par un certain nombre de personnes, est absolument considérable…

    Autrement dit avec les réseaux sociaux et avec l’internet, tu es effectivement libre et tu ne dépend de personne pour t’exprimer, mais si tu n’as pas – sur Facebook, sur Twitter, sur Instagram etc. … - un potentiel suffisant de gens abonnés à ta page (une « clientèle » en quelque sorte), ce ne sera jamais au grand jamais il faut le dire « Tartempète de Sainte Tarte de la Midoue » qui fera la démarche de recherche pour savoir si oui ou non tu produis quelque chose sur internet…

    En définitive la part d’aléatoire qui existe, à être vu ou à être lu sur la Toile, est peut-être plus grande encore que la part d’aléatoire qu’il y avait jadis à être publié dans la presse, dans un journal, dans une revue, ou par une maison d’édition…

     

    D’autre part, et c’est sans doute le plus grand défaut des réseaux sociaux et de l’internet en général… La facilité, l’immédiateté de la communication, avec toutes les innovations technologiques les plus performantes, dans la dépendance que l’on a aux appareils qui permettent de communiquer, de produire, de s’exprimer… Ne rapproche pas les gens entre eux, qui ne se voient plus, ne se parlent plus, ne se « visagent » plus…

    Bien sûr, avec WhatsApp et avec Messenger – ou Skype – on peut se « voir » alors que l’on est séparé par des milliers de kilomètres… Mais un visage même animé, sur un écran de smartphone ou d’ordinateur, ce n’est qu’une image, un reflet, que l’on ne peut toucher, qui n’est que virtuel…

     

    Il n’existe pas et d’ailleurs il n’existera jamais de chercheurs, d’explorateurs, des sortes d’archéologues de la Toile, s’attachant aujourd’hui ou qui demain, dans 20, 30 ou 100 ans, s’attacheront à « exhumer » ou à faire ressortir, mettre en valeur, des productions particulières des uns et des autres parmi tant de centaines de millions de posts, d’images, d’écrits divers… Il est difficile d’imaginer un tel travail de recherche se faire, pour autant qu’il existerait réellement des « sortes d’archéologues »…

     

    Les réseaux sociaux ont « le vent en poupe » - tant que la Terre et que l’humain dureront, et que les outils technologiques fonctionneront… Mais le « vent » de la relation humaine, à la proue du « navire Terre » se fait moins fort sur les visages…

     

     

  • Une brève histoire de l'humanité

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    … Aussi « élaborés » - si l’on peut dire – qu’ils soient, ces 3 tableaux résumant l’histoire de l’humanité ; ils ne donnent qu’un aperçu, qu’une réalité incomplète se fondant sur les découvertes effectuées, anciennes et nouvelles, depuis le 19ème siècle notamment…

    En effet, en dépit des très nombreux sites d’exploration et de fouilles, en Afrique, en Europe, en Asie… Et en Amérique ; et aussi des multiples découvertes et recherches qui ont été faites depuis au moins 2 siècles ; il reste encore beaucoup d’endroits, de lieux, de sols, à explorer en lesquels forcément dans l’avenir, l’on fera de nouvelles découvertes d’espèces d’homininés disparues…

     

    Jusqu’à présent l’on n’a pas trouvé en dehors de l’Afrique, nulle part encore sur les autres continents, des traces plus anciennes que celles laissées par les premiers homininés (-7MA à -5,2 MA) et par les Australopithèques et par les Paranthropes ( -4,8 MA à -2,5 MA)…

     

    Seuls – de quasi évidence – des proches d’Habilis et surtout Érectus ont laissé des traces en Europe et en Asie ( à partir de -1,8MA et jusqu’à -0,15 MA – pour Érectus - ) … Et, en ce qui concerne les Australopithèques « évolués », Rudolfensis, apparenté morphologiquement à Habilis, lequel Habilis a amené ses successeurs apparentés ( des proches à la fois d’Ergaster et d’Érectus) en Europe méridionale vers -1,8 MA… Habilis ayant disparu vers -1MA…

    C’est donc Érectus (et ses apparentés) qui ensuite, est venu occuper le reste de l’Europe, l’Indonésie (avec Floresiensis), l’Asie et la Chine jusque vers -0, 15 MA.

     

    Au vu des 2 premiers tableaux, les origines se situent géographiquement au Tchad, en Éthiopie (en majorité), au Kenya, en Tanzanie, en Afrique du Sud.

     

    Et l’on retrouve ces mêmes origines africaines au vu du 3ème tableau pour l’ensemble des Homo à l’exception d’Homo Antecessor (Espagne -1MA) et de Floresiensis (Indonésie -0,7MA tous deux proches de Érectus origine Kenya…

     

    La sortie d’Afrique s’est faite aux alentours de -1,8 MA avec des apparentés de Habilis et des Érectus surtout, à une époque de période glaciaire (niveau des mers plus bas) par 3 endroits possibles : le détroit de Gibraltar, la jonction entre le Cap Bon nord de la Tunisie et la Sicile, et le passage entre Djibouti et le Yémen (mer rouge), en plus du passage naturel (lui hors période glaciaire et donc permanent) par le Sinaï d’Égypte en Palestine…

     

    Ce qui est frappant dans le 3ème tableau, c’est que Sapiens au début de son histoire, a coexisté avec Érectus dans la fin du règne de ce dernier, avec Néandertal pendant 150 mille ans, et avec Homo Nadeli d’Afrique du Sud (proche de Rhodesiensis un peu plus ancien)…

    D’ailleurs il faut noter aussi que la coexistence entre plusieurs espèces était une réalité du temps des Australopithèques et des Paranthropes…

     

    La découverte de Homo Heidelbergensis en Allemagne près de Heidelberg, laisse penser que Heidelbergensis, ancienneté 0,8 MA ; à cette époque là autour de 0,8 MA, ne pouvait être qu’une espèce d’homininé proche morphologiquement de Érectus entré en Europe vers -1,8 MA et disparu vers -1,5 MA, lequel Heildelbergensis serait donc en Europe un apparenté d’Érectus.

    Heidelbergensis a été défini comme étant un ancêtre des Néandertaliens.

    Mais d’autre part, vers -0,5 MA, Homo Rhodesiensis origine Afrique du Sud (Rhodésie) a des apparentés (de son espèce) ayant des caractéristiques communes avec des Néandertaliens et Sapiens…

    Il y aurait donc eu 2 « sortes » de Néandertaliens : les uns issus d’Érectus avec Homo Heidelbergensis, qui ont été les Néandertaliens répandus en Europe et en Asie ; les autres issus de Rhodesiensis mais eux, demeurés en grande majorité sur le continent Africain (peut-être que quelques d’entre ceux là sont aussi passés en Europe… Mais toujours est-il que les Néandertaliens d’Afrique morphologiquement parlant, ne sont pas tout à fait des Néandertaliens (des ressemblants)…

     

    Rhodesiensis a aussi quelques caractéristiques communes avec Sapiens, morphologiquement, c’est ce qui fait de lui un ancêtre de Sapiens, en même temps qu’un ancêtre des Néandertaliens d’Afrique…

     

    Une dernière observation au vu de ces 3 tableaux : à partir de – 30 000/ - 25 000, il ne reste plus sur la planète qu’une seule espèce Sapiens ; toutes les autres espèces ayant disparu avant, les australopithèques et les paranthropes en premiers, les Néandertaliens en dernier…

    Et que Érectus lui, c’est celui qui a le plus duré (1,85 MA), de tous de genre Homo…

    Du fait que tout ce qui est vivant finit par disparaître, Sapiens disparaîtra lui aussi, à moins qu’il n’ait un successeur (une nouvelle espèce) mais apparemment cela paraît difficile, puisque pour qu’une nouvelle espèce voit le jour, il faut que cette nouvelle espèce soit issue de plusieurs espèces en coexistence (au moins 2 ou 3)… Et non pas rien que d’une seule…

     

  • Le saviez vous ?

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    … À cette époque là, entre 1945 et 1950, en France l’on manquait de tout, nos villes étaient en ruines, il fallait tout reconstruire, les voies de chemin de fer, les routes, les ponts, les maisons, les bâtiments…

    Les salaires étaient très bas parce que la plupart des entreprises, privées ou d’état, ne gagnaient pas assez d’argent pour bien payer les gens et que dans les budgets des entreprises, la part dédiée à l’investissement était considérable par nécessité…

    Il y avait encore jusqu’en 1950 des tickets de rationnement pour les produits alimentaires…

    En gros, dans la France de 1945/1950, c’était pire encore question ruines, destructions, pénuries, que dans l’Ukraine de 2022…

    Et c’est pourtant dans cet environnement de pauvreté, de pénuries, de dévastations, de ruines, de reconstruction, de difficultés de vie au quotidien pour des millions de gens, qu’Ambroise Croisat ministre du travail de l’époque, et que le gouvernement de la France de l’époque, ont pu réaliser cette œuvre absolument gigantesque dans des conditions très défavorables, cette immense œuvre sociale, avec notamment la Sécurité Sociale, la médecine du travail, la retraite par répartition…

    Que ne pourrait-on point faire, alors, dans le contexte économique de 2022, qui n’a rien de comparable au contexte économique de 1945 !

    Depuis cette « époque héroïque » 1945/1950 ; notamment après 1960, l’on voit bien que les dominants, que les grands propriétaires, que les lobbies, que les trusts internationaux, que les marchands d’armes, que les trafiquants de toutes sortes, que les géants de l’industrie et de l’agriculture, de la pharmacie, de la chimie et du tourisme de masse, avec leurs capitaux et leurs actionnaires, auxquels il faut ajouter les géants du Web et du numérique… Ont raflé les mises et se sont gavés ! Et que même si le contexte économique actuel est « un peu moins favorable en 2022 » « Ils » (les dominants et les possédants) continuent de réaliser des profits et de rémunérer les actionnaires !

     

  • Vivre à deux

    … Vivre à deux est souvent, à vrai dire « de plus en plus souvent », une histoire courte…

    Et quand vivre à deux est une histoire longue – cela arrive – ce n’est pas forcément une vie heureuse…

    Toute observation d’une vie à deux, faite par d’un voisin, par un parent, par un ami… Ne peut être que partielle, vue seulement en apparence par qui observe l’un et l’autre vivant ensemble, vue souvent sujette à des préjugés, parfois à des intuitions …

    Ce qui est sûr, c’est que toute vie à deux est une vie isolée au milieu du monde, une vie où sont pour un temps réunis deux êtres qui, eux-mêmes chacun, sont deux êtres uniques et isolés, seuls dans leur peau, seuls dans leur « bulle » qu’ils sont au milieu du monde…

    Et que l’histoire soit courte, très courte même, ou longue, très longue ; elle fait partie cette histoire, d’une histoire qui contient toutes les histoires dans toutes leurs diversités… Et cela devrait en quelque sorte, nous inciter à porter un regard autre que celui que nous imposent les apparences, les préjugés, et même les intuitions…

     

     

  • Populisme : définition, implication, conséquences ...

    … Le populisme est une attitude politique cherchant à attirer la sympathie du peuple par des mesures sociales populaires.

    C’est une idéologie mise en avant par certains partis politiques très engagés – autant de droite que de gauche – qui se fonde sur le peuple.

     

    Ce fut par exemple, à la fin du 19ème siècle en Russie, un mouvement politique qui, après la révolte du peuple à Moscou en 1905, durement réprimée, a mené en 1917 à la chute du Tsar Nicolas II en février, à une révolution plus bourgeoise que vraiment populaire au départ, puis à la révolution bolchevique d’octobre 1917…

     

    Dans un premier temps, comme d’ailleurs en France en 1789 et jusqu’en 1793, c’était, en Russie en 1917, une révolution qui a porté le peuple au pouvoir…

     

    Mais un peuple c’est un ensemble de milliers, de dizaines de milliers, de centaines de milliers, de millions de personnes qui, pour gouverner, doit forcément désigner – en principe par des élections – des représentants (par exemple des délégués, des commissaires de quartier, de ville, de zones de population ; ou encore des porteurs de parole et des représentants d’ateliers, de métiers, d’usines, ou des coopératives ouvrières, agricoles tenues par des assemblées… Parce que mille ou dix mille personnes ne peuvent siéger ensemble -il faut être un orateur, quelqu’un de très actif, un meneur, un personnage influent, pour « représenter »)…

    C’est ce qui s’est passé en 1793 en France ainsi qu’en 1917 en Russie, avec les comités, les commissaires du peuple et autres désignés… (Système de gouvernement « par le peuple » forcément différent d’un gouvernement par une Assemblée d’élus soit des députés de circonspections électorales pouvant constituer une majorité)…

     

    Dans le cas de Marine Le Pen et du Rassemblement National, c’est bien le peuple qui est appelé et qui – en principe – doit gouverner, doit décider de son destin, de ses affaires (et non une assemblée de décideurs composée de gens qui font peu cas du peuple)… Cela ressemble assez à ce que fut le mouvement national socialiste en Allemagne avec Hitler dans les années 1930 - quoi qu’Hitler concentra en fait le pouvoir autour de sa personne et de ses plus proches collaborateurs ; cela ressemble aussi à ce que fut l’idéologie Bonapartiste après 1799, avec le consulat, puis pour finir l’Empire de Napoléon… Cela avait aussi ressemblé – dans un contexte de violence et de menace d’invasion de la France par des puissances étrangères – au régime politique de 1793 débouchant sur la Terreur… Cela ressemble encore à ce qui s’est passé en Russie après 1917 et notamment avec Staline au pouvoir en 1924…

     

    Autrement dit le populisme mène en général à la dictature alors qu’au départ, il est un mouvement populaire et qu’il se définit « gouvernement par et pour le peuple »…

     

    Je ne suis pas surpris que 20 % - et peut – être plus – des électeurs de Jean Luc Mélenchon envisagent de voter dimanche 24 avril pour Marine Le Pen… Parce que, finalement, question mesures sociales (pouvoir d’achat, souveraineté du peuple) il y a des points communs entre Marine Le Pen et Jean Luc Mélenchon…

     

    Un système de gouvernement qui s’articule sur une assemblée d’élus (de députés) autour d’un président et de ministres formant l’exécutif de ce gouvernement ; s’il n’est pas plébiscité par une majorité de la population , conduit forcément à la domination d’une minorité de décideurs, une minorité n’étant plus représentative des composantes réelles et majoritaires, de la population…

     

    Un système de gouvernement qui s’articule sur une souveraineté du peuple faite de délégués, de représentants locaux, de comités de quartier, d’associations ou de cités – donc de personnes devant forcément être choisies et élues par les gens du « local » ou de la cité , conduit forcément à une domination de meneurs qui entraînent à leur suite les gens du « local » ou de la cité… De telle sorte que le pays, que la nation, se retrouve dans la même situation de dominance par une « caste » dirigeante s’attribuant des avantages, des privilèges…

     

    La démocratie est un exercice difficile qui nécessite la présence de deux facteurs absolument essentiels pour déjà qu’elle puisse exister et qu’ensuite elle puisse durer :

    -L’intelligence et la réflexion dans la relation

    -Le partage et la transmission du pouvoir

     

    Et l’on peut ajouter à cela, l’intérêt collectif plutôt que l’individualisme mais sans le rejet ou le mépris de l’individu en tant que personne humaine…

     

     

  • Entre la peste et le choléra

    … La peste et le choléra sont des maladies bactériennes, pas des maladies virales…

    Faire le choix – comme on dit à propos de l’élection présidentielle de 2022, entre la peste et le choléra peut importe de Marine Le Pen ou d’Emmanuel Macron qui est la peste ou le choléra – n’a pas de sens puisque la peste et le choléra sont des maladies sinon éradiquées du moins actuellement peu présentes sur notre planète…

    Cela dit, certaines bactéries, qui elles, sont présentes et actives sur notre planète, sont plus dangereuses que des virus (à l’exception bien sûr des virus du genre Ebola ou du sida, contre lesquels on cherche toujours un vaccin depuis bien des années)…

    Le Poutinisme, le Al Bacharisme, l’Erdoganisme, la Lobbytique, l’Islam radical… Sont des bactéries dangereuses… Ainsi que tous les fondamentalismes s’articulant sur des interprétations et édictant des règles (religions et idéologies) ; et que la dominance civilisationnelle et économique de marché autant occidentale USA Europe et monde, que non occidentale Chine Russie et leurs alliés dans le rejet de la démocratie…

     

     

  • Avant d'aller voter dimanche ...

    … Avant d’aller voter ce dimanche 24 avril 2022 – ou de ne pas voter ou de voter blanc ou nul – regardez votre portefeuille financier (si vous en avez un c’est à dire en plus de votre compte courant et de votre compte épargne livret A Codevi Plan épargne logement Livret populaire ; un compte en produits obligataires et actions tout cela dépendant de la Bourse et versant des dividendes ou un intérêt périodique)…

    Regardez bien alors, la composition exacte et détaillée (dans la notice informative du document que vous a remis votre banquier ou agent financier) de ce portefeuille en obligations et actions…

    Il se peut que le nom (ou le terme) qui apparaît pour désigner le fonds en question, ne soit pas explicite en ce sens qu’il n’indique pas clairement si ce sont là des actions de groupes pharmaceutiques, de groupes de maisons de retraite EHPAD – Korian/Orpéa/Domus – ou de grosses sociétés cotées en Bourse (Total, Vinci, Gasprom etc.) distribuant de confortables dividendes…

    Si cela est le cas, et si vous percevez de tels dividendes – ne serait-ce que de quelques centaines d’euros – alors, que vous ayez voté Jean Luc Mélenchon au premier tour, ou que vous votiez Marine Le Pen par rejet d’Emmanuel Macron au second tour ; vous êtes en « porte à faux » par rapport à vos convictions de « souveraineté d’un peuple auquel le Pouvoir rendrait son argent en, notamment, prenant sur les dividendes, les profits de ces sociétés pharmaceutiques et autres grands groupes produits énergétiques » …

    Cela dit, je ne pense pas que le gouvernement de Marine Le Pen (qui devra compter avec une Assemblée Nationale composite ) remettra en cause la dominance des lobbies et des très riches, grands possédants (pour cela il faudrait une vraie révolution mondiale, de tous les peuples se levant)…

    Cela dit, encore, ce sont dix millions de Français (ce n’est pas rien) qui n’ont pas, pas du tout, de « portefeuille financier » parfois même exclus par les banques, sans compte courant ou avec des cartes de crédit à débit immédiat fonctionnant comme des porte monnaies…

    Et ce sont autant de millions de Français sinon plus – de 10 millions – qui eux, peuvent toujours dépenser, consommer, même en calculant peu ou prou, et qui ont en plus d’un compte d’épargne – du moins pour certains d’entre eux – un « petit » portefeuille financier… Soit dit en passant personne ne regarde, ne lit la fameuse notice informative – si toutefois leur banquier la leur fournit – au sujet de la composition du fonds ou des produits désignés par un terme abstrait… ( J’ai été conseiller financier clientèle à la Poste du temps où la Poste n’était pas encore la Banque Postale et je sais ce qu’il en est des « politiques de développement » des organismes financiers ! )…

     

  • Réflexion sur l'abstention

    … Il est possible qu’au soir 20h du dimanche 24 avril 2022, lorsque tous les bureaux de vote seront fermés ; qu’environ 30 % des électeurs se seront abstenus ou auront déposé dans l’urne un bulletin blanc ou nul…

    Quelle légitimité, alors, avec un taux de participation plus proche de 60 % que de 70 %, pour le président – ou la présidente – élu(e) ?

    Notamment avec, deux mois plus tard, lors de l’élection des députés de l’Assemblée Nationale, la constitution d’une majorité parlementaire autour du président ou de la présidente élu(e)…

    En effet, quelle majorité, avec un tiers, par exemple, d’élus du Rassemblement National ; un tiers d’élus de la gauche de Jean Luc Mélenchon et un tiers d’élus de la République en marche ?

    Il y a bien à mon sens, deux argumentations aussi justes et aussi pertinentes l’une que l’autre, au sujet de l’abstention – ou du vote blanc ou nul :

    La première est celle qui s’appuie sur le fait évident que, si l’on se déclare indifférent ou opposé à la politique de l’un comme de l’autre, et qu’en conséquence l’on refuse de prendre parti et de s’abstenir ; alors dans la réalité comme dans le fait, la politique de l’un ou de l’autre s’intéressera forcément et obligatoirement à nous qui avions exprimé notre indifférence, ou notre « non choix »…

    La deuxième est celle qui se fonde sur l’idée que, si une partie des électeurs refuse de choisir en s’abstenant, le président ou la présidente élu(e) n’aura pas d’autre légitimité que celle conforme à la règle selon laquelle le président ou la présidente élu(e) obtient 50 % plus une voix, des électeurs ayant exprimé leur choix…

    La première argumentation implique que l’on doit faire un choix, parce que la politique menée aura un impact sur notre vie quotidienne.

    La deuxième argumentation implique une remise en cause de la légitimité de l’élection de l’un ou de l’autre… Mais il est certain que cette légitimité remise en cause dans le ressenti de la population, sera reconnue dans la règle qui prévaut, et ne pourra donc pas être contestée…

    Reste la question de la responsabilité ou de l’irresponsabilité de l’électeur en face du vote à exprimer…

    N’est-on pas responsable de son irresponsabilité ?

     

  • Les amis et les liens de fidélité

    … Les amis ne sont plus que des « amis » et les liens de fidélité se sont rompus, ont disparu ou se sont défaits ou se sont dénaturés…

    Ce sont là, deux des caractéristiques principales de l’époque où nous vivons.

    Mais il y a indéniablement, cette obstination de quelques uns sur cette planète, d’anciens comme de jeunes parmi les vivants d’aujourd’hui, à ce que les « amis » redeviennent des amis, et à ce que se rétablissent les liens de fidélité, et cela dans la conscience aiguë d’un retour possible du lien durable en dépit d’un environnement social hostile d’individualisme et de domination des apparences…

    Une obstination il faut dire, déterminée, agissante, souvent dispersée et inorganisée, ressentie par des anciens comme par des jeunes, comme étant indispensable ; aussi peu partagée qu’elle soit par la plupart des humains d’aujourd’hui…

    Il arrive que le combat mené afin que le lien se rétablisse et que les « amis » redeviennent des amis, soit un combat désespéré et comme d’avance perdu…

    Mais le combat ainsi mené, désespéré et comme d’avance perdu, n’est jamais vain parce qu’il aura toujours des spectateurs qui témoigneront… Et sans doute, poursuivront le même combat…

     

     

  • C'est l'intelligence qui fait le tri de ce qui est exprimé ...

    Liberte expression

    … Sans aucune restriction, sans aucune interdiction, sans aucune limitation – et cela quoiqu’il soit exprimé y compris le pire, le plus abject, et sous quelque forme de langage que ce soit – la liberté d’expression implique de par même son existence, l’acceptation de la confrontation de ce qui est exprimé en face d’un ou de plusieurs interlocuteurs…

    Refuser la confrontation, ou ne pas prendre le risque de la confrontation, en se taisant ou se limitant fortement à dire, à écrire ; c’est en quelque sorte, se résoudre à, comme sur une scène de théâtre, jouer le rôle d’un comédien dont le jeu convient à un très large public, ou à être un comédien dont le jeu n’a aucune portée réelle pour des spectateurs susceptibles de réagir en manifestant leur adhésion ou leur opposition…

    Ainsi, sans la liberté d’expression, soit parce qu’elle est très limitée par des règles et par des prescriptions ; soit parce qu’elle est interdite ou censurée, le pire ou l’abject étant tu ou rendu impossible ; ne peut être expurgé parce que tu ou rendu impossible, il est enfermé, étouffé comme sous le couvercle d’une marmite qui, sous la pression exercée à l’intérieur, finira par exploser…

    Cependant, la possibilité que le pire ou que l’abject soit expurgé en étant exprimé, est aussi lié à la possibilité que le pire ou que l’abject soit suscité en étant exprimé…

    Nous vivons dans une société – libérale et occidentalisée sur une partie de la planète – où la possibilité que le pire ou que l’abject soit suscité en étant exprimé, est rendue difficile par la présence de nombreuses barrières… Une autre partie de la planète ayant des sociétés muselées, où les couvercles sur les marmites sont soudés…

    C’est l’intelligence – dans la relation, dans la réflexion, dans la pensée, dans la perception profonde au-delà de la réalité visible et tangible des faits, des comportements, des paroles, des écrits… Qui va effectuer le tri de ce qui exprimé, ce tri étant davantage un travail complexe, nuancé et précis de ce qui est exprimé, qu’une opération simplifiée et immédiate de tri de ce qui est exprimé…

     

  • Il n'existe aucun travail minable ou honteux ...

    ... Il n’y a que les jugements de ceux qui se croient supérieurs.

     

    Mais il y a ces emplois ne nécessitant aucune formation spécifique, en général répétitifs, pénibles, tels que par exemple de ménage entretien, de manutention, de tenue d’une caisse en grande surface commerciale… Ces emplois étant ceux que l’on prend afin d’obtenir en échange du service rendu ou de la fonction à accomplir, un salaire – en général inférieur à 1500 euros mensuels – permettant de subvenir à des besoins essentiels (nourriture, logement)…

    Ces emplois ne sont pas « motivants » en ce sens que l’on ne les occupe pour ainsi dire jamais avec « cœur et passion », quoique cependant, l’on s’applique à les exercer « au mieux »…

    Il est « significatif » que jamais, absolument jamais, aucun sondage d’opinion ne fait état, sur 1000 personnes exerçant un emploi de tenue de caisse, de manutention, de ménage, du nombre de ces personnes sur 1000 qui sont favorables à la retraite à 65 ans… Je parie gros qu’il en aurait très peu, de ces personnes, peut-être à peine 10 ou 20 et encore !

    Je serais très curieux de connaître, d’entendre « l’argumentaire » d’une caissière de l’Intermarché de la ville où j’habite, « argumentaire » en faveur de la retraite à 65 ans, notamment si cette caissière est âgée d’une trentaine d’années…

    Et ce qui me désole ou me met en colère, c’est de constater que tant de « vieux », de « rassis », encore en assez bonne santé pour voyager, aller en croisière, effectuer des randonnées en montagne… Sont « pour » la retraite à 65 ans, eux qui ont cessé leur activité parfois avant 60 ans…

  • Poster, publier

    … Relire un texte que l’on vient d’écrire, avant de poster ce texte afin qu’il soit visible par plusieurs personnes, sur sa page Facebook par quelques amis de sa liste d’amis ou par d’autres personnes ayant vu apparaître ce texte ; sur son blog ou sur son site suivis plus ou moins régulièrement par quelques personnes…

    Hésiter sur tel mot, telle formulation, sur l’emploi dans le texte, du présent ou du passé ; se livrer ainsi à un exercice, à un travail d’écriture…

    Et pour finir, se décider à poster le texte – je ne dis pas « publier » parce que « publier » s’applique plutôt à une œuvre – récit, nouvelle, recueil de textes, roman – destinée à faire l’objet d’une diffusion sous la forme d’un ouvrage, d’un livre, par l’intermédiaire d’un éditeur, lequel ouvrage sera produit en un certain nombre d’exemplaires en des lieux où cet ouvrage peut être choisi, acheté…

    L’on est l’auteur de ce que l’on poste – qui vient de soi-même – l’on est l’auteur de ce que l’on écrit… Mais l’on n’est pas pour autant écrivain, puisque l’écrivain publie – quoiqu’il puisse aussi poster…

    Poster, et poster seulement, même si l’on publie occasionnellement (par l’intermédiaire d’un éditeur, notamment avec l’édition dite « en ligne » sous forme d’un document téléchargeable), ce n’est pas « être écrivain » mais « homme ou femme d’écriture »…

    Quoiqu’il en soit, écrivain ou homme/femme d’écriture, il y a oui ou non, travail d’écriture… Quoique le résultat d’un travail d’écriture ne soit pas forcément « une réussite » ou « réellement qualitatif » ou encore « si heureux que cela »…

    Un travail d’écriture comporte toujours à mon sens, une part d’incertitude et d’aléatoire. Déjà, l’on ne sait comment ce qui est posté (ou publié) est perçu… La seule certitude possible pourrait être celle de la lisibilité pour les autres, lisibilité dans le sens de la compréhension mais même dans ce cas, reste la lecture faite par l’autre…

    Il n’est donc pas sûr que la clarté dans le propos, implique forcément que l’autre perçoive le propos clairement exprimé, tel qu’il doit précisément être compris.

    Nous sommes tous dépendants de la lecture que l’on fait, de ce qui est exprimé… Et cette lecture est d’autant plus proche de celle qui doit être faite, que ce qui est exprimé l’est dans la grammaire, dans le vocabulaire, dans la structure et dans le rythme de la phrase, de la tonalité des mots… Tout cela « dans les règles de l’art » …

    Ce qui est sûr – et heureux quoique… - c’est que « poster » - sur internet, Facebook, un blog, un site… Est modifiable à volonté, alors que « publier » - un livre, un document numérique, un écrit dans un journal… Ne peut faire l’objet d’une modification, à moins de réécrire le livre, le document, en une deuxième version, une fois la diffusion et la distribution s’opérant, par l’intermédiaire de l’éditeur…

    Une œuvre écrite – et d’ailleurs toute production artistique- peut-elle être « achevée » ? Que peut-on entendre par « achèvement » ?

    Reste en définitive, la plus grande des inconnues, celle de la portée de ce que l’on poste ou publie…

    La portée en effet est entièrement dépendante du temps social, du temps de relation, du temps de la communication, du type de société avec son mode de vie, d’intéressements, du temps, de l’époque donc, où nous vivons…

    Il est évident que ce temps, que cette époque, est celui où domine ce qui est recherché, ce qui est demandé, et qui fait une majorité, en général conditionnée, de personnes ayant de mêmes besoins – de lecture notamment…

    Et dès lors que ce qui est produit, posté ou publié, n’est pas attendu, n’est pas demandé, et cela d’autant plus que cela surprend, déroute, dérange ou indiffère… Il n’y a plus, ou très peu, de portée…

    Toute la question alors, pour un écrivain, ou pour un homme ou femme d’écriture, réside dans l’adhésion ou non (ou en partie) à ce qui, dans le temps présent, domine…