Articles de yugcib

  • Vivre à deux

    … Vivre à deux est souvent, à vrai dire « de plus en plus souvent », une histoire courte…

    Et quand vivre à deux est une histoire longue – cela arrive – ce n’est pas forcément une vie heureuse…

    Toute observation d’une vie à deux, faite par d’un voisin, par un parent, par un ami… Ne peut être que partielle, vue seulement en apparence par qui observe l’un et l’autre vivant ensemble, vue souvent sujette à des préjugés, parfois à des intuitions …

    Ce qui est sûr, c’est que toute vie à deux est une vie isolée au milieu du monde, une vie où sont pour un temps réunis deux êtres qui, eux-mêmes chacun, sont deux êtres uniques et isolés, seuls dans leur peau, seuls dans leur « bulle » qu’ils sont au milieu du monde…

    Et que l’histoire soit courte, très courte même, ou longue, très longue ; elle fait partie cette histoire, d’une histoire qui contient toutes les histoires dans toutes leurs diversités… Et cela devrait en quelque sorte, nous inciter à porter un regard autre que celui que nous imposent les apparences, les préjugés, et même les intuitions…

     

     

  • Populisme : définition, implication, conséquences ...

    … Le populisme est une attitude politique cherchant à attirer la sympathie du peuple par des mesures sociales populaires.

    C’est une idéologie mise en avant par certains partis politiques très engagés – autant de droite que de gauche – qui se fonde sur le peuple.

     

    Ce fut par exemple, à la fin du 19ème siècle en Russie, un mouvement politique qui, après la révolte du peuple à Moscou en 1905, durement réprimée, a mené en 1917 à la chute du Tsar Nicolas II en février, à une révolution plus bourgeoise que vraiment populaire au départ, puis à la révolution bolchevique d’octobre 1917…

     

    Dans un premier temps, comme d’ailleurs en France en 1789 et jusqu’en 1793, c’était, en Russie en 1917, une révolution qui a porté le peuple au pouvoir…

     

    Mais un peuple c’est un ensemble de milliers, de dizaines de milliers, de centaines de milliers, de millions de personnes qui, pour gouverner, doit forcément désigner – en principe par des élections – des représentants (par exemple des délégués, des commissaires de quartier, de ville, de zones de population ; ou encore des porteurs de parole et des représentants d’ateliers, de métiers, d’usines, ou des coopératives ouvrières, agricoles tenues par des assemblées… Parce que mille ou dix mille personnes ne peuvent siéger ensemble -il faut être un orateur, quelqu’un de très actif, un meneur, un personnage influent, pour « représenter »)…

    C’est ce qui s’est passé en 1793 en France ainsi qu’en 1917 en Russie, avec les comités, les commissaires du peuple et autres désignés… (Système de gouvernement « par le peuple » forcément différent d’un gouvernement par une Assemblée d’élus soit des députés de circonspections électorales pouvant constituer une majorité)…

     

    Dans le cas de Marine Le Pen et du Rassemblement National, c’est bien le peuple qui est appelé et qui – en principe – doit gouverner, doit décider de son destin, de ses affaires (et non une assemblée de décideurs composée de gens qui font peu cas du peuple)… Cela ressemble assez à ce que fut le mouvement national socialiste en Allemagne avec Hitler dans les années 1930 - quoi qu’Hitler concentra en fait le pouvoir autour de sa personne et de ses plus proches collaborateurs ; cela ressemble aussi à ce que fut l’idéologie Bonapartiste après 1799, avec le consulat, puis pour finir l’Empire de Napoléon… Cela avait aussi ressemblé – dans un contexte de violence et de menace d’invasion de la France par des puissances étrangères – au régime politique de 1793 débouchant sur la Terreur… Cela ressemble encore à ce qui s’est passé en Russie après 1917 et notamment avec Staline au pouvoir en 1924…

     

    Autrement dit le populisme mène en général à la dictature alors qu’au départ, il est un mouvement populaire et qu’il se définit « gouvernement par et pour le peuple »…

     

    Je ne suis pas surpris que 20 % - et peut – être plus – des électeurs de Jean Luc Mélenchon envisagent de voter dimanche 24 avril pour Marine Le Pen… Parce que, finalement, question mesures sociales (pouvoir d’achat, souveraineté du peuple) il y a des points communs entre Marine Le Pen et Jean Luc Mélenchon…

     

    Un système de gouvernement qui s’articule sur une assemblée d’élus (de députés) autour d’un président et de ministres formant l’exécutif de ce gouvernement ; s’il n’est pas plébiscité par une majorité de la population , conduit forcément à la domination d’une minorité de décideurs, une minorité n’étant plus représentative des composantes réelles et majoritaires, de la population…

     

    Un système de gouvernement qui s’articule sur une souveraineté du peuple faite de délégués, de représentants locaux, de comités de quartier, d’associations ou de cités – donc de personnes devant forcément être choisies et élues par les gens du « local » ou de la cité , conduit forcément à une domination de meneurs qui entraînent à leur suite les gens du « local » ou de la cité… De telle sorte que le pays, que la nation, se retrouve dans la même situation de dominance par une « caste » dirigeante s’attribuant des avantages, des privilèges…

     

    La démocratie est un exercice difficile qui nécessite la présence de deux facteurs absolument essentiels pour déjà qu’elle puisse exister et qu’ensuite elle puisse durer :

    -L’intelligence et la réflexion dans la relation

    -Le partage et la transmission du pouvoir

     

    Et l’on peut ajouter à cela, l’intérêt collectif plutôt que l’individualisme mais sans le rejet ou le mépris de l’individu en tant que personne humaine…

     

     

  • Entre la peste et le choléra

    … La peste et le choléra sont des maladies bactériennes, pas des maladies virales…

    Faire le choix – comme on dit à propos de l’élection présidentielle de 2022, entre la peste et le choléra peut importe de Marine Le Pen ou d’Emmanuel Macron qui est la peste ou le choléra – n’a pas de sens puisque la peste et le choléra sont des maladies sinon éradiquées du moins actuellement peu présentes sur notre planète…

    Cela dit, certaines bactéries, qui elles, sont présentes et actives sur notre planète, sont plus dangereuses que des virus (à l’exception bien sûr des virus du genre Ebola ou du sida, contre lesquels on cherche toujours un vaccin depuis bien des années)…

    Le Poutinisme, le Al Bacharisme, l’Erdoganisme, la Lobbytique, l’Islam radical… Sont des bactéries dangereuses… Ainsi que tous les fondamentalismes s’articulant sur des interprétations et édictant des règles (religions et idéologies) ; et que la dominance civilisationnelle et économique de marché autant occidentale USA Europe et monde, que non occidentale Chine Russie et leurs alliés dans le rejet de la démocratie…

     

     

  • Avant d'aller voter dimanche ...

    … Avant d’aller voter ce dimanche 24 avril 2022 – ou de ne pas voter ou de voter blanc ou nul – regardez votre portefeuille financier (si vous en avez un c’est à dire en plus de votre compte courant et de votre compte épargne livret A Codevi Plan épargne logement Livret populaire ; un compte en produits obligataires et actions tout cela dépendant de la Bourse et versant des dividendes ou un intérêt périodique)…

    Regardez bien alors, la composition exacte et détaillée (dans la notice informative du document que vous a remis votre banquier ou agent financier) de ce portefeuille en obligations et actions…

    Il se peut que le nom (ou le terme) qui apparaît pour désigner le fonds en question, ne soit pas explicite en ce sens qu’il n’indique pas clairement si ce sont là des actions de groupes pharmaceutiques, de groupes de maisons de retraite EHPAD – Korian/Orpéa/Domus – ou de grosses sociétés cotées en Bourse (Total, Vinci, Gasprom etc.) distribuant de confortables dividendes…

    Si cela est le cas, et si vous percevez de tels dividendes – ne serait-ce que de quelques centaines d’euros – alors, que vous ayez voté Jean Luc Mélenchon au premier tour, ou que vous votiez Marine Le Pen par rejet d’Emmanuel Macron au second tour ; vous êtes en « porte à faux » par rapport à vos convictions de « souveraineté d’un peuple auquel le Pouvoir rendrait son argent en, notamment, prenant sur les dividendes, les profits de ces sociétés pharmaceutiques et autres grands groupes produits énergétiques » …

    Cela dit, je ne pense pas que le gouvernement de Marine Le Pen (qui devra compter avec une Assemblée Nationale composite ) remettra en cause la dominance des lobbies et des très riches, grands possédants (pour cela il faudrait une vraie révolution mondiale, de tous les peuples se levant)…

    Cela dit, encore, ce sont dix millions de Français (ce n’est pas rien) qui n’ont pas, pas du tout, de « portefeuille financier » parfois même exclus par les banques, sans compte courant ou avec des cartes de crédit à débit immédiat fonctionnant comme des porte monnaies…

    Et ce sont autant de millions de Français sinon plus – de 10 millions – qui eux, peuvent toujours dépenser, consommer, même en calculant peu ou prou, et qui ont en plus d’un compte d’épargne – du moins pour certains d’entre eux – un « petit » portefeuille financier… Soit dit en passant personne ne regarde, ne lit la fameuse notice informative – si toutefois leur banquier la leur fournit – au sujet de la composition du fonds ou des produits désignés par un terme abstrait… ( J’ai été conseiller financier clientèle à la Poste du temps où la Poste n’était pas encore la Banque Postale et je sais ce qu’il en est des « politiques de développement » des organismes financiers ! )…

     

  • Réflexion sur l'abstention

    … Il est possible qu’au soir 20h du dimanche 24 avril 2022, lorsque tous les bureaux de vote seront fermés ; qu’environ 30 % des électeurs se seront abstenus ou auront déposé dans l’urne un bulletin blanc ou nul…

    Quelle légitimité, alors, avec un taux de participation plus proche de 60 % que de 70 %, pour le président – ou la présidente – élu(e) ?

    Notamment avec, deux mois plus tard, lors de l’élection des députés de l’Assemblée Nationale, la constitution d’une majorité parlementaire autour du président ou de la présidente élu(e)…

    En effet, quelle majorité, avec un tiers, par exemple, d’élus du Rassemblement National ; un tiers d’élus de la gauche de Jean Luc Mélenchon et un tiers d’élus de la République en marche ?

    Il y a bien à mon sens, deux argumentations aussi justes et aussi pertinentes l’une que l’autre, au sujet de l’abstention – ou du vote blanc ou nul :

    La première est celle qui s’appuie sur le fait évident que, si l’on se déclare indifférent ou opposé à la politique de l’un comme de l’autre, et qu’en conséquence l’on refuse de prendre parti et de s’abstenir ; alors dans la réalité comme dans le fait, la politique de l’un ou de l’autre s’intéressera forcément et obligatoirement à nous qui avions exprimé notre indifférence, ou notre « non choix »…

    La deuxième est celle qui se fonde sur l’idée que, si une partie des électeurs refuse de choisir en s’abstenant, le président ou la présidente élu(e) n’aura pas d’autre légitimité que celle conforme à la règle selon laquelle le président ou la présidente élu(e) obtient 50 % plus une voix, des électeurs ayant exprimé leur choix…

    La première argumentation implique que l’on doit faire un choix, parce que la politique menée aura un impact sur notre vie quotidienne.

    La deuxième argumentation implique une remise en cause de la légitimité de l’élection de l’un ou de l’autre… Mais il est certain que cette légitimité remise en cause dans le ressenti de la population, sera reconnue dans la règle qui prévaut, et ne pourra donc pas être contestée…

    Reste la question de la responsabilité ou de l’irresponsabilité de l’électeur en face du vote à exprimer…

    N’est-on pas responsable de son irresponsabilité ?

     

  • Les amis et les liens de fidélité

    … Les amis ne sont plus que des « amis » et les liens de fidélité se sont rompus, ont disparu ou se sont défaits ou se sont dénaturés…

    Ce sont là, deux des caractéristiques principales de l’époque où nous vivons.

    Mais il y a indéniablement, cette obstination de quelques uns sur cette planète, d’anciens comme de jeunes parmi les vivants d’aujourd’hui, à ce que les « amis » redeviennent des amis, et à ce que se rétablissent les liens de fidélité, et cela dans la conscience aiguë d’un retour possible du lien durable en dépit d’un environnement social hostile d’individualisme et de domination des apparences…

    Une obstination il faut dire, déterminée, agissante, souvent dispersée et inorganisée, ressentie par des anciens comme par des jeunes, comme étant indispensable ; aussi peu partagée qu’elle soit par la plupart des humains d’aujourd’hui…

    Il arrive que le combat mené afin que le lien se rétablisse et que les « amis » redeviennent des amis, soit un combat désespéré et comme d’avance perdu…

    Mais le combat ainsi mené, désespéré et comme d’avance perdu, n’est jamais vain parce qu’il aura toujours des spectateurs qui témoigneront… Et sans doute, poursuivront le même combat…

     

     

  • C'est l'intelligence qui fait le tri de ce qui est exprimé ...

    Liberte expression

    … Sans aucune restriction, sans aucune interdiction, sans aucune limitation – et cela quoiqu’il soit exprimé y compris le pire, le plus abject, et sous quelque forme de langage que ce soit – la liberté d’expression implique de par même son existence, l’acceptation de la confrontation de ce qui est exprimé en face d’un ou de plusieurs interlocuteurs…

    Refuser la confrontation, ou ne pas prendre le risque de la confrontation, en se taisant ou se limitant fortement à dire, à écrire ; c’est en quelque sorte, se résoudre à, comme sur une scène de théâtre, jouer le rôle d’un comédien dont le jeu convient à un très large public, ou à être un comédien dont le jeu n’a aucune portée réelle pour des spectateurs susceptibles de réagir en manifestant leur adhésion ou leur opposition…

    Ainsi, sans la liberté d’expression, soit parce qu’elle est très limitée par des règles et par des prescriptions ; soit parce qu’elle est interdite ou censurée, le pire ou l’abject étant tu ou rendu impossible ; ne peut être expurgé parce que tu ou rendu impossible, il est enfermé, étouffé comme sous le couvercle d’une marmite qui, sous la pression exercée à l’intérieur, finira par exploser…

    Cependant, la possibilité que le pire ou que l’abject soit expurgé en étant exprimé, est aussi lié à la possibilité que le pire ou que l’abject soit suscité en étant exprimé…

    Nous vivons dans une société – libérale et occidentalisée sur une partie de la planète – où la possibilité que le pire ou que l’abject soit suscité en étant exprimé, est rendue difficile par la présence de nombreuses barrières… Une autre partie de la planète ayant des sociétés muselées, où les couvercles sur les marmites sont soudés…

    C’est l’intelligence – dans la relation, dans la réflexion, dans la pensée, dans la perception profonde au-delà de la réalité visible et tangible des faits, des comportements, des paroles, des écrits… Qui va effectuer le tri de ce qui exprimé, ce tri étant davantage un travail complexe, nuancé et précis de ce qui est exprimé, qu’une opération simplifiée et immédiate de tri de ce qui est exprimé…

     

  • Il n'existe aucun travail minable ou honteux ...

    ... Il n’y a que les jugements de ceux qui se croient supérieurs.

     

    Mais il y a ces emplois ne nécessitant aucune formation spécifique, en général répétitifs, pénibles, tels que par exemple de ménage entretien, de manutention, de tenue d’une caisse en grande surface commerciale… Ces emplois étant ceux que l’on prend afin d’obtenir en échange du service rendu ou de la fonction à accomplir, un salaire – en général inférieur à 1500 euros mensuels – permettant de subvenir à des besoins essentiels (nourriture, logement)…

    Ces emplois ne sont pas « motivants » en ce sens que l’on ne les occupe pour ainsi dire jamais avec « cœur et passion », quoique cependant, l’on s’applique à les exercer « au mieux »…

    Il est « significatif » que jamais, absolument jamais, aucun sondage d’opinion ne fait état, sur 1000 personnes exerçant un emploi de tenue de caisse, de manutention, de ménage, du nombre de ces personnes sur 1000 qui sont favorables à la retraite à 65 ans… Je parie gros qu’il en aurait très peu, de ces personnes, peut-être à peine 10 ou 20 et encore !

    Je serais très curieux de connaître, d’entendre « l’argumentaire » d’une caissière de l’Intermarché de la ville où j’habite, « argumentaire » en faveur de la retraite à 65 ans, notamment si cette caissière est âgée d’une trentaine d’années…

    Et ce qui me désole ou me met en colère, c’est de constater que tant de « vieux », de « rassis », encore en assez bonne santé pour voyager, aller en croisière, effectuer des randonnées en montagne… Sont « pour » la retraite à 65 ans, eux qui ont cessé leur activité parfois avant 60 ans…

  • Poster, publier

    … Relire un texte que l’on vient d’écrire, avant de poster ce texte afin qu’il soit visible par plusieurs personnes, sur sa page Facebook par quelques amis de sa liste d’amis ou par d’autres personnes ayant vu apparaître ce texte ; sur son blog ou sur son site suivis plus ou moins régulièrement par quelques personnes…

    Hésiter sur tel mot, telle formulation, sur l’emploi dans le texte, du présent ou du passé ; se livrer ainsi à un exercice, à un travail d’écriture…

    Et pour finir, se décider à poster le texte – je ne dis pas « publier » parce que « publier » s’applique plutôt à une œuvre – récit, nouvelle, recueil de textes, roman – destinée à faire l’objet d’une diffusion sous la forme d’un ouvrage, d’un livre, par l’intermédiaire d’un éditeur, lequel ouvrage sera produit en un certain nombre d’exemplaires en des lieux où cet ouvrage peut être choisi, acheté…

    L’on est l’auteur de ce que l’on poste – qui vient de soi-même – l’on est l’auteur de ce que l’on écrit… Mais l’on n’est pas pour autant écrivain, puisque l’écrivain publie – quoiqu’il puisse aussi poster…

    Poster, et poster seulement, même si l’on publie occasionnellement (par l’intermédiaire d’un éditeur, notamment avec l’édition dite « en ligne » sous forme d’un document téléchargeable), ce n’est pas « être écrivain » mais « homme ou femme d’écriture »…

    Quoiqu’il en soit, écrivain ou homme/femme d’écriture, il y a oui ou non, travail d’écriture… Quoique le résultat d’un travail d’écriture ne soit pas forcément « une réussite » ou « réellement qualitatif » ou encore « si heureux que cela »…

    Un travail d’écriture comporte toujours à mon sens, une part d’incertitude et d’aléatoire. Déjà, l’on ne sait comment ce qui est posté (ou publié) est perçu… La seule certitude possible pourrait être celle de la lisibilité pour les autres, lisibilité dans le sens de la compréhension mais même dans ce cas, reste la lecture faite par l’autre…

    Il n’est donc pas sûr que la clarté dans le propos, implique forcément que l’autre perçoive le propos clairement exprimé, tel qu’il doit précisément être compris.

    Nous sommes tous dépendants de la lecture que l’on fait, de ce qui est exprimé… Et cette lecture est d’autant plus proche de celle qui doit être faite, que ce qui est exprimé l’est dans la grammaire, dans le vocabulaire, dans la structure et dans le rythme de la phrase, de la tonalité des mots… Tout cela « dans les règles de l’art » …

    Ce qui est sûr – et heureux quoique… - c’est que « poster » - sur internet, Facebook, un blog, un site… Est modifiable à volonté, alors que « publier » - un livre, un document numérique, un écrit dans un journal… Ne peut faire l’objet d’une modification, à moins de réécrire le livre, le document, en une deuxième version, une fois la diffusion et la distribution s’opérant, par l’intermédiaire de l’éditeur…

    Une œuvre écrite – et d’ailleurs toute production artistique- peut-elle être « achevée » ? Que peut-on entendre par « achèvement » ?

    Reste en définitive, la plus grande des inconnues, celle de la portée de ce que l’on poste ou publie…

    La portée en effet est entièrement dépendante du temps social, du temps de relation, du temps de la communication, du type de société avec son mode de vie, d’intéressements, du temps, de l’époque donc, où nous vivons…

    Il est évident que ce temps, que cette époque, est celui où domine ce qui est recherché, ce qui est demandé, et qui fait une majorité, en général conditionnée, de personnes ayant de mêmes besoins – de lecture notamment…

    Et dès lors que ce qui est produit, posté ou publié, n’est pas attendu, n’est pas demandé, et cela d’autant plus que cela surprend, déroute, dérange ou indiffère… Il n’y a plus, ou très peu, de portée…

    Toute la question alors, pour un écrivain, ou pour un homme ou femme d’écriture, réside dans l’adhésion ou non (ou en partie) à ce qui, dans le temps présent, domine…

     

     

  • Retraduction des résultats de l'élection présidentielle

    … En fonction de l’abstention de 26,31 % c’est à dire portant sur 73,69 % des votants.

     

    Emmanuel Macron 20,51

    Marine Le Pen 17,05

    Jean Luc Mélenchon 16,17

    Eric Zemmour 5,2

    Valérie Pecresse 3,52

    Yannick Jadot 3,41

    Jean Lassalle 2,3

    Fabien Roussel 1,68

    Nicolas Dupont Aignan 1,51

    Anne Hidalgo 1,28

    Philippe Poutou 0,56

    Nathalie Artaud 0,41

     

    Ainsi s’établissent

     

    Le bloc des abstentions 26,51 

     

    Le bloc autour d’Emmanuel Macron LREM 20,51 

     

    Le bloc de la droite dure populiste autour de Marine Le Pen – Eric Zemmour – Nicolas Dupont Aignan 22,88

     

    Le bloc des Gauches autour de Jean Luc Mélenchon – Fabien Roussel – Philippe Poutou – Nathalie Artaud – Yannick Jadot 22,83

     

    Le bloc des minorités sans aucun pouvoir Valérie Pécresse – Anne Hidalgo – Jean Lassale  7,1

     

    … Quelle légitimité (légitimité au sens de représentation avec pouvoir de décision) à l’issue du 2ème tour, pour Emmanuel Macron ou pour Marine Le Pen ? Sachant que le taux d’abstention au second tour (pour beaucoup de « ni l’un ni l’autre) serait à peu près comparable à ce qu’il a été au 1er tour ?

    … Quelle sorte d’Assemblée Nationale (avec 3 blocs disjoints donc sans majorité parlementaire) derrière le président élu ?

     

     

    … En gros l’on peut dire qu’un Français sur 5 est pour (ou favorable) à Emmanuel Macron, qu’un Français sur 5 est pour (ou favorable) à Marine Le Pen, et qu’un Français sur 5 est pour (ou favorable) à Jean Luc Mélenchon…

    Ce qui donne une image de la société française en 2022. Mais une image en fait, déformée, complexe, dont les formes et les couleurs se superposent et s’interpénètrent…

     

     

  • Pouvoir d'achat

    Le pouvoir d’achat…

     

    Qu’Emmanuel Macron, que Marine Le Pen et que Jean Luc Mélenchon, selon des vues différentes, défendent (ou déclarent vouloir défendre)…

    Le pouvoir d’achat est dépendant de deux pressions s’exerçant défavorablement à son encontre :

    La première, celle qui a toujours existé, c’est celle exercée par les dominants possédants profiteurs, et qu’une politique menée par un gouvernement en place (notamment si une politique « de gauche » ou une politique « pour le peuple ») peut être « un peu meilleure » pour le pouvoir d’achat (en limitant autant que possible le pouvoir et les appétits des dominants, la marge regagnée restant cependant très étroite)…

    La seconde est celle qui s’exerce par la pression d’événements conjecturaux défavorables qui forcément, contribuent à diminuer le pouvoir d’achat…

    Par la pression exercée par ces événements conjecturaux défavorables, les dominants « perdent un peu » (mais néanmoins profitent toujours)… Et les peuples toutes classes sociales confondues, sont forcément davantage impactés dans leur capacité au quotidien à se procurer ce dont ils ont besoin, et les plus pauvres sont alors encore plus pauvres qu’avant l’arrivée des événements conjecturaux défavorables.

    La volonté politique, en ce qui concerne le pouvoir d’achat, quelle qu’elle soit et aussi « sincère » qu’elle soit (ou s’efforce d’être sincère) est totalement impuissante en face des événements conjecturaux défavorables…

     

  • Ah, ou Oh... "France des Jours Heureux" !

    … Fabien Roussel et sa France des Jours Heureux… 2,3 % soit 799 334 voix pour 48 millions d’électeurs…

    Réduit à « faire barrage à Marine Le Pen » en appelant à déposer dans l’urne le 24 avril un bulletin Emmanuel Macron…

    Au moins, oui, au moins, celles et ceux qui ont voté Macron au premier tour, quand bien même certains d’entre eux n’adhèrent pas entièrement à la politique du gouvernement d’Emmanuel Macron et de son parti La République En Marche ; sont-ils logiques dans leur choix…

    La France des Jours Heureux ?

    Ou plutôt

    La France des Barricadés dans leurs maisons, derrière leurs clôtures

    La France des soirs ou fin d’après midi où il n’y a plus un chat dans les rues même dans les villes importantes, où l’on ne trouve plus que 1 ou 2 bistrots ouverts

    La France des pavillonnés en lotissement et de leurs « Je – monte – la – garde » hurlant au « vélo à sale tête » circuitant dans le lotissement

    La France des bals musette d’associations où l’on se tortille le derrière sur des airs de salsa

    La France des lotos et des repas de vieux et des promenades gourmandes

    La France des recettes de cuisine, des romans de terroir mélodramatiques, des ateliers associatifs où l’on « cause » bien plus « patate salade le temps qu’il fait ils nous emmerdent ces politiques y’en a marre de tous ces venus d’ailleurs, y’en a marre de tous ces assistés qui ne cherchent pas à travailler »

    La France de ce million et demi d’associations du genre « le Coin Accueille » où personne, absolument personne, dans l’association en question, ne te demande jamais qui tu es vraiment, à quoi tu t’intéresses dans la vie, et où les membres de la dite association se foutent complètement de ce que tu peux apporter autre que du pragmatique c’est à dire autre que tout ce qui a trait à de l’utilitaire au quotidien…

    C’est cette France là, qui vote pour Marine Le Pen, que souhaite voir arriver dans l’Union Européenne désunie, l’Ogre du Kremlin…

    Eh bien je vous le dis : « cette France là n’est pas ma France », je ne l’aime pas et je ne suis plus solidaire d’un bon quart de sa population quand il « arrive quelque chose de pas très drôle dans la vie quotidienne de cette population dérangée, perturbée »…

    Oh combien désormais je comprends encore mieux…

    Ce gros roux aux yeux verts

    Ce tigré à queue coupée

    Ce gris cendré à pattes planches

    Ce tigré de noir, de gris et d’orangé à poils longs et à queue touffue

    Ces minous « venus d’ailleurs » d’aucune maison

    Qui tous les matins dévorent les croquettes que je dépose dans une grande gamelle

    Qui font tous, en particulier plus que les autres ce gros roux aux yeux verts, trois pas en arrière quand j’en fais un vers l’un d’eux…

    Sauf peut-être le tigré à queue coupée que j’arrive à approcher de près…

    Ces minous se méfient des humains, sauvages, libres et indépendants qu’ils sont, et en aucun cas, ne se laisseront approcher et encore moins toucher.

    Ils « symbolisent » par la relation qu’ils ont avec l’humain que je suis, la relation qui pourrait désormais être la mienne à l’égard de mes semblables ( du moins un bon quart d’entre eux)…

     

     

  • Le Temps des Secrets, film de Chrispophe Barratier

    Le temps des secrets

    … Le jeune Marcel Pagnol, joué par Léo Campion ; Lili l’ami de Marcel, joué par Baptiste Negrel ; Augustine Pagnol la mère de Marcel, jouée par Mélanie Doutey ; Joseph Pagnol le père de Marcel, joué par Guillaume de Tonquébec ; Tante Rose, jouée par Anne Charrier ; l’oncle Jules, joué par François Xavier Demaison ; Isabelle Rossignol, la jeune fille amie de Marcel, jouée par Lucie Loste Berset…

     

    … Quel monument, ce film, à la gloire de la littérature française, de la belle écriture, des paysages de la Provence, de la réussite scolaire – et des chances offertes par la République aux enfants de famille à revenus modestes, avec l’examen des Bourses, de pouvoir aller au Lycée…

    Le jeune Marcel Pagnol à Aubagne en 1905, et le jeune Albert Camus à Alger quartier Belcourt, en 1924, ont ainsi été reçus à l’examen des Bourses…

     

    Et la musique qui accompagne le film, quelle envolée !

     

    Ayant trois fois lu « À la gloire de mon père », « Le château de ma mère » et « Le temps des secrets », et vu, trois fois aussi, chacun des deux premiers films adaptés des deux premiers romans ; cette version filmée, toute récente, du troisième volet de l’œuvre autobiographique de Marcel Pagnol, ne pouvait que me bouleverser, m’émouvoir au plus fort…

     

    D’ailleurs ce samedi 9 avril 2022 en entrant dans la salle du Grand Club à Dax pour la séance de 14h, je compris, à la vue des 5 ou 6 personnes présentes dans la salle, en particulier de deux jeunes femmes, que ces personnes là, venues pour voir ce film, ne pouvaient être que des personnes de même élan de cœur et d’esprit, de sensibilité, que moi…

    Aussi ai-je « remarqué » en sortant de la salle 1h 48 plus tard, le regard et le sourire de ces deux jeunes femmes à mon passage dans l’allée pour la sortie…

     

    Durant 1h 48 pas une seule fois je n’ai pensé, par exemple, aux « douze messes » quotidiennes à la Télé, des jours précédents, des douze candidats et candidates à la présidence de la République… Ni aux atrocités de la Guerre en Ukraine…

     

    Peut-être, cependant, à la « France des Jours Heureux » de Fabien Roussel en parallèle si je puis dire à une « France des Jours Anciens » d’avant la guerre de 1914/1918…

    Comme si les « Jours d’Avant » - supposés heureux » n’étaient pas suivis de « jours de drame » avec la perte d’êtres chers, ou quelque cataclysme ou guerre…

     

    Augustine Pagnol, la mère de Marcel, est morte quelques années plus tard, alors que Marcel se trouvait encore au Lycée…

    Lili, l’ami de Marcel, est mort dans le nord de la France en 1918, tombé au champ de bataille, au milieu de fleurs dont il ne connaissait pas le nom, lui qui connaissait les noms de toutes les fleurs de son pays, la Provence…

     

    … L’on dit qu’un film ou qu’un livre nous a ému, impacté ; lorsque d’une certaine manière dans ce film ou dans ce livre, l’on s’y retrouve…

    Ainsi dans « Le Temps des Secrets », me suis-je souvenu du temps où, âgé de 13 ans au lycée Duveyrier de Blida en Algérie, je partageai avec un ami Arabe, la place de premier en composition française et où, dans l’HLM où je demeurais avec mes parents, j’avais pour amies deux filles de mon âge…

    Avec mon ami Arabe, durant les récréations, nous parlions des « événements » et déplorions toutes ces violences dont nous étions témoins – c’était en 1961 et en 1962 – et, avec l’une de mes deux amies nous avions des discussions émouvantes et profondes sur toutes sortes de sujets…

    Je me souvenais aussi du temps, où, à Cahors dans le Lot, les jeudis, en 1955/1956, j’étais âgé de 7 à 8 ans, nous allions à « L’Ermitage », une sorte de colonie de vacances du jeudi, où nous passions la journée, et où je préférais la compagnie des filles à celle des garçons…

    Et de mes zéro de conduite, dissipé et bagarreur que j’étais, en classe de CE 1/CE2, et de mes 9/10 en rédaction…

     

     

  • Ce monde là ...

    … Le monde de l’argent, de l’oligarchie financière, des ultra riches et des grands lobbies industriels, agricoles, alimentaires, équipementiers, pharmaceutiques, de la vieillesse en EHPAD, des technologies de la communication, de l’information, de la médecine libérale, des services marchands…

    Ne sera pas remis en cause par l’élection de Marine Le Pen à la présidence de la République Française, et par une majorité à l’Assemblée Nationale, constituée par exemple, d’un tiers de députés du Rassemblement National, d’un tiers de députés du LR, et d’un tiers de divers autres groupes…

    Ce monde là n’est vraiment combattu que par quelques résistants qui, chacun à leur manière dans la vie quotidienne qui est la leur, montrent et expriment autant par leurs paroles que par leurs écrits que par leur comportement ; qu’ils ne font pas partie de ce monde et n’y adhéreront jamais…

    Ce monde là, avant d’être dans une continuité agressive et renforcée depuis le Hollandisme auquel a succédé le Macronisme ; avant d’être encore et toujours celui du Le Penisme qui se profile s’il peut succéder au Macronisme ; aura été celui du Giscardisme, puis du Mittérandisme, puis du Chiraquisme, puis du Sarkozysme…

    Ce monde là se fout des politiques, des présidents, des élus de la République… Ou il les achète, ou il les corrompt, ou il il en fait des marionnettes (souvent tout cela à la fois)…

    Il n’y aurait à la limite, que des idéologies fanatiques, en particulier l’Islam djihadiste dans les lieux où il s’implante, ou les Talibans en Afghanistan, en face des oligarchies… Mais eux, les Islamistes djihadistes et les Talibans, remplacent les oligarchies par leurs mafias sur fond de charia…

    Le communisme soviétique du temps de Staline et encore du temps des derniers présidents de l’URSS, c’était : «  N’être propriétaire de rien mais jouir de tout – sous entendu jouir de tout pour les privilégiés)…

    Le capitalisme américano européen ultra libéral de marché mondialisé, c’est « Être propriétaire de tout ce qu’on peut – sous entendu tout le monde - mais de tout ce que l’on peut, surtout pour les riches et pour les dominants »…

     

     

  • Avoir ou ne pas avoir fait d'études

    … La façon dont certaines personnes dénigrent les gens qui n’ont pas fait d’études démontre que faire des études ne garantit pas l’intelligence.

     

    Parmi ces « certaines personnes » l’on trouve autant de gens qui ont fait des études, que de gens qui n’en ont pas fait…

    Et tous s’accordent sur le fait que pour réussir dans la vie, il faut nécessairement en tant que personnage reconnu et public, en tant qu’artiste, en tant que femme ou homme s’exprimant et écrivant et ayant autour d’elle, de lui, ce qu’il est convenu d’appeler des « followers »… Il faut donc « avoir du bagage » c’est à dire justifier d’un cursus universitaire, d’une formation spécifique, de références pouvant être par exemple une distinction (avoir gagné un prix, détenir un diplôme, avoir publié un ouvrage qui peut être vu en étalage dans une librairie), justifier d’un parcours soit professionnel soit personnel en tant que réalisateur d’une œuvre…

    Si vous n’avez rien, absolument rien, de tout cela, si vous ne pouvez compter que sur une somme de connaissances et de savoirs et de réalisations personnelles, tout cela acquit par vous même par du travail, par de la recherche et soutenu par du talent si possible… Alors vous ne réussirez pas au sens de ce que le monde tel qu’il est aujourd’hui, entend par « réussite »…

    Cela dit, dénigrer les gens qui n’ont pas fait d’études, n’est peut-être pas ce qu’il y a de pire… Aussi injuste, aussi regrettable que ce soit le dénigrement…

    Le pire étant que – et cela est une réalité – dénigrer s’apparente davantage à de l’indifférence en laquelle entre du mépris inconscient… C’est ce que l’on observe dans les familles où par exemple, tel cousin, tel frère ou sœur, tel parent, contrairement à un, à une autre de la famille, n’a pas fait d’études, n’a rien réalisé de reconnu et de loué publiquement dans la vie, sanctifié par une distinction, un prix, un diplôme…

    En somme il faut être « élu » ou entré dans la « Voie Royale », la « Voie du Monde »…

    Si « avoir fait des études » ne garantit pas l’intelligence, « avoir fait des études » devrait être associé à l’intelligence et être signe d’intelligence… Ce qui souvent, est loin d’être le cas…

    Si « ne pas avoir fait d’études » ne signifie pas ignorance et inculture, la conscience de « ne pas avoir fait d’études » devrait inciter à vouloir en faire… Ce qui souvent, est loin d’être le cas…