amour

  • Là où il y a de l'innocence blessée

    … Un autre – et meilleur- monde possible ? Tu rigoles !… Est-ce que cent milliards d’euros, des centaines de lois, de dispositions prises pour que ce soit mieux et surtout plus juste, est-ce que la meilleure volonté du monde et de tout un chacun, est-ce que les plus ferventes résolutions pour que les vieux ne meurent plus seuls, que les gosses ne soient plus laissés en vadrouille dans les rues, est-ce que des grandes réunions en sommets, des consciences plus éveillées, est-ce que tout cela mis bout à bout jusqu’en haut du ciel, pourra vraiment changer quelque chose… Si l’on l’on ne comble pas l’énorme abîme face au ciel que les sociétés de toute l’Histoire n’ont cessé de maintenir ouvert : l’absence d’amour ?

    Ah si !… Dans l’abîme l’on y a jeté toutes les apparences de l’amour…

     

    Est-ce que la charité c’est de l’amour ?

    Est-ce que aimer les gens qui nous plaisent c’est de l’amour ?

    Est-ce que aimer les gens qui font quelque chose pour les autres - de bien, à leur sens - c’est de l’amour ?

    Est-ce que faire une grande fête entre amis c’est de l’amour ?

    Est-ce que tendre un gobelet de flotte à un vieux décharné qui ne sent même plus sa soif, c’est de l’amour ?

    Est-ce que triquer comme un âne en face d’une jolie femme bien habillée, c’est de l’amour ?

    Non, rien de tout cela n’est de l’amour !

    J’appelle tout de cela de l’ennemour… De l’erzatz d’amour.

     

    Plus loin que que tout ce que dit le Nouveau Testament, Jésus et les prophètes, le Coran et tout le cinéma, est l’amour…

    Et plus près au beau milieu de nous là où l’on vit, là où il y a l’innocence blessée des abandonnés sur le bord de la route, qui ne hurle pas mais donne encore le peu qu’elle a…

     

    Dans le monde des références, des performances, des politesses obséquieuses, des formalités, des civilités, des apparences, des Monsieur Ducon long comme le bras et des feux de l’amour des nouvelas de télé et des romans, l’innocence blessée n’est pas souvent un thème d’actualité…

     

     

  • "Il n' y a pas d'amour heureux"

    … Georges Brassens chantait “ Il n’y a pas d’amour heureux”… Je dis pour ma part “qu’il n’y a pas d’ennemour heureux”…

    Sans doute, je pense, que Georges Brassens sous-entendait “qu’il y a parfois de l’amour heureux”… Dans la mesure où une affirmation énoncée, ou formulée… A -en principe – son contraire, non exprimé – mais néanmoins bien réel…

    C’est le cas pour l’amour, qui est malheureux ou heureux selon la situation de relation entre deux êtres, à tel moment, en telles circonstances et ou pour un temps de durée variable ou même définitive parfois…

    En revanche, l’ennemour n’est JAMAIS heureux… Puisque n’étant qu’une parodie, une imitation, un “ersatz” d’amour… Et que, dans le “meilleur des cas”, lorsque l’ennemour “singe” à s’y méprendre, l’amour, il entretient l’illusion du bonheur dans laquelle l’on se résigne à vivre sans savoir que l’on se résigne…

    Puisse alors, cette illusion du bonheur, durer jusqu’à ce que se ferment nos yeux et s’arrête notre respiration, à quarante comme à cent ans…

     

     

  • Tags en lettres dessinées

    Scan 0003Scan 0002Scan 2... L'ennemour n'est pas le contraire de l'amour mais une parodie aux effets trompeurs. 

  • Si la haine ne meurt ...

    ... Si la haine ne meurt, l'ennemour vit toujours et avec tout ce qui lui fait ressembler à l'amour...

    La haine ne meurt donc pas et l'ennemour n'a jamais autant parodié l'amour que de nos jours...

     

  • De la relation amoureuse... ou d'amitié

          Le coeur peut être fragile, la peau -et, ou l'âme- peut être électrisée, mais la tête doit rester solide... Si elle l'est...

    Il y a une nécessité, à mon sens, à ce que la réflexion prenne du pouvoir, voire fasse autorité sur le ressenti... mais sans toutefois mettre le ressenti sous boisseau, de force, de toute force... Car le ressenti ne peut être éclipsé, sa réalité ne peut être niée...

    La réflexion alors, lorsque le ressenti est douloureux ou fâcheux, rend la situation difficile -ou l'évènement malheureux- "un peu plus gérable"...

    Et cela peut être, à l'extrême, une question de vie ou de mort... Éviter de "foutre sa vie en l'air" en la vivant dans l'illusion qu'il suffit d'aimer pour être aimé, qu'il suffit de plaire...

    Ce qui ne vient pas ne vient jamais parce qu'on le veut à tout prix, ou s'il vient quand même, c'est un leurre... parfois, oui, un très beau leurre mais un leurre tout de même...

    Il y a, bien souvent "celui ou celle qui aime plus que l'autre"... et la différence parfois, n'est pas bien grande. Cette différence, si petite soit-elle, est "toujours de trop"...

    Celui ou celle qui aime "un tout petit peu moins", et à plus forte raison, "nettement moins", se laisse tout de même aimer car il faut bien le dire, cela "arrange ses affaires" et, somme toute, est "toujours bon à prendre"... Mais cela ne peut guère durer bien longtemps, rarement "toute une vie"...