art et culture

  • Une histoire de l'Art

    ... L'Art sous toutes ses formes depuis des milliers d'années avait été jusqu'à une époque comprise entre la fin du 19ème siècle et les années 30 du 20 ème siècle, comme un feu dans lequel on jetait différentes matières inflammables dont en particulier le bois. Ainsi s'élevaient des flammes dont les couleurs et les formes variaient selon la manière dont on alimentait le feu, mais les flammes demeuraient toujours des flammes...

     

    Et se succédèrent dans le temps de seulement 2 ou 3 générations d'artistes, de poètes et d'écrivains entre 1860 et 1930, l'impressionisme, le symbolisme, le fauvisme, le cubisme, le mouvement dada et le surréalisme... Et aux côtés de tous les feux dont les flammes demeuraient toujours des flammes, s'élevèrent et éclatèrent dans le ciel, jaillis de divers coins de paysages du monde, des gerbes de feux d'artifice, des fontaines de lumière, des geysers de boues, de poussière et de sables en fusion et en incandescence...

     

    Puis le temps s'est écoulé... la seconde guerre mondiale, les années 50 et 60, mai 68, les années disco, la mondialisation de tout, les années 2000, l'internet, le numérique... Le foisonnement de tout... La banalisation de tout...

     

    Les flammes de tous les feux, les fontaines de lumière, les geysers de boues en fusion, foisonnant à l'infini de partout à la fréquence et à la rapidité des éclairs d'orage, se sont banalisés...

     

    ... C'est devenu difficile aujourd'hui, et ce le sera encore davantage dans les années qui viennent, pour les briseurs de vases sacrés et pour les anarchistes inclassables, dans cet immense "no-mans'land" qu'est devenu le monde de tout se qui se fait et se défait d'un jour à l'autre en matière d'art, de poésie, de littérature, de musique, de sculpture, de toutes sortes de créations, avec des regards et des rêves qui se battent contre les ailes tournant aux vents, de tous les moulins du monde bâtis sur des tertres et enveloppés d'un brouillard aussi épais que luminant...

     

    "Tu fais du dada, tu fais du surréalisme, tu fais du nouveau, tu fais du qui ressemble à rien, de l'inclassable, du "qui en jette", du "caca nerveux", du "trouduc-génie", tu cherches, tu épures, tu scandes, tu tambourines, tu te dandines, tu rappes, tu albomes, tu galerises, tu vidéosmartphones"... T'es sur facebook, sur le Web, dans la rue, à "on n'est pas couché", partout où tu peux t'exister... Tout le monde fait quelque chose aujourd'hui (enfin façon de parler à vrai dire car en réalité y'a tous ceux qui font rien et s'en portent pas plus mal en trouvant autrement leur bonheur que dans le dada)...