attentats Barcelone
-
Les attentats en Catalogne 17 et 18 août 2017...
- Par guy sembic
- Le 20/08/2017
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
- 0 commentaire
... Du 18 au 21 avril 2017, je me trouvais sur la grande rambla de Barcelone, depuis la place Catalogne... Au beau milieu d'une foule de gens, de promeneurs, touristes, et de Barcelonais... Une artère très passante tout au long de l'année...
... Si il est possible de protéger des lieux tels que des marchés, des rues et des places où se tiennent des manifestations locales festives ou d'animation commerciale vide greniers brocante etc. ... Par des barrières et surtout de gros blocs de béton empêchant les véhicules de pénétrer... En revanche comment sécuriser des lieux, des rues, avenues, qui sont des lieux de passage permanent (comme par exemple l'avenue des Champs Elysées à Paris, la rue de Rivoli ; ou les ramblas de Barcelone, ou tout autre axe de circulation important, de piétons sur les trottoirs, sans interdire totalement toute circulation de véhicules?)
Il y a là un risque, avec tous ces lieux de passage permanent, difficile à gérer, à sécuriser efficacement ! En effet dans tous les lieux touristiques de centre ville, de quartiers pourtant piétonniers, aux abords des plages (promenades et grandes terrasses proches et galeries attenantes) l'on voit des restaurants et des cafés qui disposent de nombreuses tables dehors sous des parasols ou des abris, ces tables occupant les bords de rue, aux heures de grande consommation de menus, de boissons... Comment "protéger" oui, tous ces lieux là ? ... Et si -en plus des terroristes islamistes- l'on compte de surcroît les quelques "détraqués" de ci de là en mal de ceci de cela, qui, pris de folie meurtrière ou de rage de destruction, foncent en bagnole sur des gens à une terrasse de pizzéria ou de café... Il y a vraiment de quoi s'inquiéter !
Ce qui m'interroge le plus dans toutes ces affaires de terrorisme ou d'attentats où les auteurs n'utilisent pour ainsi dire pas d'armes de guerre genre gros calibre, fusil mitrailleur ou kalachnikov mais plutôt des véhicules en mouvement, des couteaux, des "armes blanches"... C'est le fait que quasiment à chaque fois, ces gens auteurs d'attentats et d'agressions étaient "inconnus" des fichiers de la police, n'avaient "pas d'antécédents" ! Ce qui veut dire en clair, d'une part, que "n'importe quel trou du cul en mal de ceci de cela, en déshérence, en dépression" peut du jour au lendemain foncer avec sa bagnole sur des gens, planter un couteau dans le ventre d'un passant ; et que d'autre part, "n'importe quel fanatique se revendiquant comme un fou de dieu, un djihadiste, un anti la société occidentale, non forcément affilié à un groupe, et pas comme les autres plus organisés armé jusqu'aux dents... et pas encore inquiété par la justice... Peut lui aussi avec une bagnole, un couteau, tuer des gens" ...
Ainsi, les "fichés", les "repérés", les "suivis" souvent on les arrête, on les met hors d'état de nuire, on arrive à les "loger", les cerner, de telle sorte que pas mal d'actions de terrorisme sont empêchées... Mais en revanche que faire de tous ces gens, de tous ces fadas, de tous ces tordus dangereux qui courent les rues les quartiers, dont ne sait pas qui ils sont vraiment et dont on n'a aucun renseignement ? ... Et qui sont des assassins en puissance ? Des "êtres" que l'on n' a jamais pu repérer et que l'on ne peut abattre que lorsqu'ils attaquent, blessant ou tuant ? (si l'on se résout à les abattre dans l'action)...
... Le terme "abattu" utilisé pour dire et écrire que un ou des auteurs d'attentats meurtriers ont été tués lors d'une opération menée contre eux aboutissant à leur élimination physique, est le terme -à mon sens- qui convient le mieux et qui s'impose en tant que ce qu'il veut dire : "abattu" tel un animal malfaisant et dangereux... En effet, comment "considérer" un auteur d'attentat meurtrier, en tant que "personne humaine" ? Sinon comme une bête féroce que l'on abat ?
Que d'hypocrisie, d'écoeurante, de révoltante hypocrisie, que celle qui consiste selon une "morale" ou une "éthique", à définir des "droits", une "dignité", un "statut" à un être parce qu'il est "humain" alors qu'il n'est même plus une bête ?
Bien sûr on ne va pas refaire le siècle de Philippe Le Bel où l'on pendait, exposait au gibet de Montfaucon, où l'on écartelait, où l'on rouait, où l'on brûlait vif, où l'on écorchait... Soit dit en passant le siècle de Philippe Le Bel était celui d'une France que l'on craignait et respectait dans toute l'Europe de l'époque. Un siècle de civilisation, d'art de vivre, de littérature, de poésie, de culture, d'architecture... Les gibets, les bûchers, la roue, les geôles sordides, la torture, tout cela n'étaient en fait -j'ose le dire- que des "taches ou des accrocs" sur la trame de l'Histoire...
Car à côté de ces "taches ou accrocs sur la trame de l'Histoire", il y avait nul ne peut le contester, une grandeur, une civilisation !
De nos jours, on parle, on légifère, on "éthiquise" sur des idéaux de droits de l'Homme... Mais l'on tue aussi tout autant avec autant de cruauté, de violence, et la barbarie a changé de visage, elle s'est bardée de masques caramélisés et horreur absolue, avec ses masques de belle apparence elle se permet de donner des leçons de morale !
... Notre civilisation à laquelle on est si attaché pour ses valeurs (en apparence) de démocratie et de liberté, périra par les "droits de l'Homme" que nous chérissons ! ... Et cela, les terroristes en particulier islamistes radicaux, ne le savent que trop bien !
Sous Philippe Le Bel, il n'y avait pas les "droits de l'Homme"... Mais la civilisation alors, celle du Royaume de France et celle des princes et des ducs et des maisons royales d'Europe et des sociétés de tous ces royaumes, n'a eu pour ennemi radical en 1348... Que... La peste noire, qui, soit dit en passant, a certes été une rude épreuve pour les peuples et pour les royaumes... mais a en quelque sorte "redistribué les cartes" (ou "rééquilibré" l'ordre naturel des choses en faisant le ménage) -si l'on peut dire !
... Les fanatiques assassins, les fous de Dieu, eux, ne vont pas contribuer à une "redistribution des cartes" ni à un "rééquilibrage de l'ordre naturel des choses"... Ils vont déclarer "atout" les cartes d'une même couleur qu'ils tiennent en main, et éliminer de la partie, tout ce qui n'est pas atout (ou se l'approprier)... Et "l'ordre naturel des choses" ne sera rien d'autre que l'ordre qu'ils instaureront...
... Chaque fois que l'on évoque ( à l'école, dans les conversations, sur la base de tout ce que l'on a appris de l'Histoire ) ces périodes dites "sombres -et qualifiées de "barbares" que sont par exemple la Terreur (1793/1794), l'Inquisition, les guerres de religion, enfin tous ces temps du passé où l'on torturait, où l'on brûlait vif élevant des bûchers, où l'on décapitait ou pendait... Quelle que soit notre vision ou sensibilité personnelle -si l'on est "de droite ou de gauche"- et quelle que soit notre culture (culture historique, culture humaniste) étendue ou seulement "basique".... Chaque fois que l'on évoque ou que nous sont présentées, décrites, ces périodes dites "sombres" de l'Histoire (de notre Histoire), tous Français d'aujourd'hui que nous sommes... Nous sommes tous ou presque horrifiés, et nous "déplorons"... Mais jamais, jamais un seul instant dans notre réflexion, dans notre entendement, dans nos propos, dans nos jugements, nous ne prenons en compte le contexte historique, social, autrement dit la réalité de l'époque en question. Nous jugeons, évoquons, uniquement en fonction de la culture d'aujourd'hui qui est la nôtre avec ses valeurs, sa morale, son évolution... Tout cela dans une "pensée officielle, unique, orchestrée, construite"...
... Au temps des gibets, des écartèlements, de la roue, des décapitations à la hache ; si, oui effectivement de pauvres gens innocents et quelques "esprits éclairés mais contestés" ont été éliminés hélas... Il n'en demeure pas moins que sur le nombre de ces décapitations et traitements infligés, il y a tout de même pas mal de salauds, de vrais salauds, petits et gros, riches ou pauvres, mais tous des êtres malfaisants et des prédateurs, qui ont été éliminés ! Et de même du temps de la Terreur en 1793 et en 1794, y-a-t-il eu des salauds, pas mal de salauds, oui, qui ont été "raccourcis" ! (Et pas que des Madame Roland, pas que des Camille Desmoulins, que je sache, ou tant de "pauvres bougres", ayant eu le tort de ne pas adhérer aux vertus révolutionnaires du comité de salut public, ou même ayant été déclarés trop mous)...
Avec les droits de l'Homme et avec les "grands principes moraux" d'aujourd'hui, les "vrais/vrais salauds" ne sont plus raccourcis, ils peuvent même écrire des bouquins et acquérir de la notoriété ! Et, malheureusement et ce qui à mon sens ne nous horrifie pas suffisamment, beaucoup de pauvres gens eux, crèvent dans l'anonymat, dans la misère ou victimes d'une société profondément inégalitaire, victimes de toutes sortes d'agressions !