besoin d'écrire
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Ecriture
- Par guy sembic
- Le 23/06/2015
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... Toutes ces personnes de notre entourage de famille, d'amis, de connaissances, qui ne font que critiquer, infirmer, et qui méconnaissent ce besoin d'écrire ; ne cessent de dire qu'écrire c'est s'exposer au vu et au su de tout le monde... Et qui bien sûr, elles, n'écrivent pas, n'entretiennent pas un blog, ne se produisent pas sur des réseaux sociaux...
Toutes ces personnes cependant, du moins un bon nombre d'entre elles, lisent des livres, des livres d'auteurs, des biographies d'écrivains... Et l'on peut les voir, le soir dans leur lit avant de s'endormir, une partie de la matinée ou de l'après midi, assises dans leur jardin ou l'été sur la plage, ou dans le train... lisant, et passionnées, intéressées par le récit de vie de tel auteur, auteur d'aujourd'hui ou d'hier...
Elles ne se posent jamais la question, ces personnes, de la nécessité, du besoin que pouvaient avoir un Zola, un Gide, un Proust, un Jean d'Ormesson, un Emmanuel Carrère, un Houellebecq, un Christian Signol ou un Lévy, ou un Musso... d'écrire des livres, de publier des livres... Mais ces livres, ces auteurs, elles les lisent... Ces auteurs là, tous confondus (bons ou mauvais après tout quelle importance) auraient-ils eux, rien qu'eux... le droit d'écrire, le droit d'être lus, le droit d'être connus, le droit de s'exposer au vu et au su de tout le monde... Et au nom de quoi? en vertu de quoi? ... Et pas "Tartempion", qui lui, n'est pas publié par une maison d'édition, est sur Facebook, a un blog?...
Si un Zola, si un Gide, si un Jean d'Ormesson, si un Houellebecq n'avaient pas écrit... Ces personnes n'auraient jamais entre leurs mains les livres qu'ils ont écrit... Feraient-elles alors du tricot, du coloriage, du patchwork, de la tapisserie, des mots croisés, du jardinage... s'il n'y avait plus ou si peu de livres?
C'est le "discours" que je leur tiens, à ces personnes, lorsque d'aventure elles "m'emmerdent" avec leur "discours" toujours le même, sur ce besoin d'écrire qu'elles ne comprennent pas, qu'elles prennent pour un besoin de s'exposer au vu et au su de tout le monde...
Je suis solidaire, solidaire oui, totalement et inconditionnellement solidaire, de tout écrivain quel qu'il soit, quelque soit son genre d'écriture, que cet écrivain soit jugé "bon" ou "mauvais", que cet écrivain soit un Houellebecq, un Gabriel Matzneff, un Goetze, un Fante, un Lévy, un Musso... même... Je ne lis jamais un Lévy, soit, mais je suis solidaire de tout écrivain, je suis solidaire de tous ceux et celles d'entre nous qui, sur la Toile dans des forums ou sur des blogs dont ils sont les auteurs, sur des réseaux sociaux, s'expriment...
Je suis solidaire, oui, mais d'une solidarité qui n'implique pas cependant l'adhésion à ce qui est exprimé...