chômage
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La crise (suite)...
- Par guy sembic
- Le 28/12/2012
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... Eviter, refuser d'acheter ces produits de grande consommation, en général reconnaissables par un coup d'oeil jeté sur la petite étiquette (provenance) en caractères microscopiques, c'est je crois, ce que de plus en plus de gens comme vous et moi, essayent de faire... Le problème c'est que l'on se demande ce que l'on peut encore acheter.
Déjà, pour prendre un exemple bien pécis en cette période de Noël et de fin d'année : les décorations de sapin, les petits personnages et objets de crèche (ce que j'appelle "noëlleries") et toutes ces "fanfreluches rutilantes de brillances" que l'on achète pour fêter le nouvel an ; tout, archi tout, à 99 % vient de Chine... Sachant que la Chine elle même (les fabricants, les patrons et chefs de diverses entreprises basés en Chine) font sous traiter (au niveau du travail de base) au Bangladesh et dans les pays de misère du sud est asiatique, Indonésie, Ceylan, etc... ou même en Afrique.
Tous ces objets, toutes ces décorations qu'on expose dans les vitrines des magasins en ville, dans les rayonnages des grandes surfaces commerciales, galeries marchandes, qu'ils soient "chers ou pas chers", de bonne ou de médiocre qualité... Sont tous fabriqués par des enfants, des femmes, des miséreux, payés 30 euros par mois et vivant dans des bidonvilles sinon à la rue même... (à titre de "comparaison" si l'on peut dire, le salaire d'un travailleur Chinois "relativement peu qualifié" tourne autour de 300 euros par mois, c'est à dire comme pour un Bulgare, un Hongrois, un Roumain... et même comme un travailleur "précaire" Allemand, Français, qui lui, n'est employé que dix ou quinze heures à la semaine)...
Pour les jouets il en est de même : tous viennent de Chine et de sous-traitants hors Chine mais exportés par la Chine.
Et en été, au moment des grandes migrations vacancières et touristiques, les vêtements, la lingerie et les chaussures ; et tous ces gadgets, bibelots, objets artisanaux, souvenirs etc., vendus en boutiques, en stations estivales, sur les marchés locaux... Tout vient d'Asie, du Bangladesh, d'Afrique.
Et les ordinateurs, iphones, smartphones, tablettes, matériels et gadgets informatiques, appareils photo numérique, camescopes, imprimantes, etc., enfin tout ce dont on se sert au quotidien parce que c'est difficile de "faire sans", c'est encore des produits 99 % venus de Chine et pays asiatiques.
Si un travailleur Bulgare, Hongrois, Roumain ou Chinois est encore "trop cher", il y a sans doute "encore moins cher" ailleurs !
Et dans le bricolage, dans le jardinage, dans les sports et le loisir en Grande Surface (et aussi en boutique en ville) c'est encore la même chose : tout vient hors d'Europe.
Et quand on lit sur l'étiquette "made in France", en fait la marque ou la société ou l'entreprise, est bien implantée sur le territoire Français, mais certaines sinon la plupart des composantes du produit "fini" n'ont pas été traitées en France mais sous-traitées par d'autres entreprises multinationales basées en dehors d'Europe.
Alors, comment, où et à qui acheter ? Cela devient, pour le "consommateur résistant", un véritable casse tête, un "parcours du combattant" presque désespéré !
N'acheter que ce dont on a réellement besoin, dont on va se servir tous les jours, qui nous est vraiment indispensable ? C'est déjà, dans une certaine mesure, une "solution" envisageable et réalisable... Et qui peut, effectivement, "atteindre au tiroir-caisse" les grandes firmes et entreprises multinationales toutes côtées en bourse et distribuant des dividendes et des primes indécents à leurs actionnaires privilégiés.
"Aller encore plus loin" que de n'acheter que l'indispensable ? C'est à dire refuser de consommer, refuser d'acheter, et donc accepter de changer de mode de vie ? Là, le tiroir-caisse en prend un coup, oui... Mais il y a un risque : le risque de voir se développer une misère encore plus profonde, un chômage encore plus endémique pour des centaines de millions d'humains de par le monde...
En fait – et il faudra bien qu'un jour on en arrive là- la guerre la plus efficace que l'on puisse mener contre le Marché, c'est de constituer un marché "en dehors ou en marge du Marché", un marché "informel" que les peuples prendront eux-mêmes en main et organiseront entre eux en se libérant des contraintes et de la pression de ces marchés actuels qui font la loi sur la planète en association parfois avec les grandes maffias...